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Where do we go.
Il y avait des moments dans la vie où il fallait prendre des décisions, plus ou moins difficiles, plus ou moins acceptables. Il y avait des instants de bascule qui semblaient détruire tout un univers, comme ça, d’un souffle ou d’un claquement de doigts. Lorsque la confrérie s’était incrustée à l’Institut, ça avait fait l’effet d’une éruption volcanique balayant tout sur son passage. Certains étaient loin, désormais, ayant choisi de se rallier à l’ennemi de toujours. Prudence avait décidé de rester, comme une évidence, parce qu’elle devait plus à la tolérance de Charles Xavier qu’à l’exigence de Magnéto. Elle voyait en ces deux hommes deux idéaux différents et, en fin de compte, c’est un troisième qui lui servait de modèle : Tadeusz. Des années étaient passées avant qu’elle ne puisse gagner en calme et en réflexion. Elle avait d’abord eu la rage dévastatrice d’une extrémiste puis la froideur calculatrice de Mystique. A la tête des mutants rebelles, il n’y avait plus pour elle de leader à suivre, ça n’était plus ainsi qu’elle entendait agir, parce qu’elle avait compris l’inutilité de la violence gratuite et le côté éphémère de bien des choses ; évidemment, elle était très loin du niveau de patience et de sagesse du centenaire avec lequel elle avait rendez-vous, mais de tous ceux qu’elle aurait pu rencontrer, il était celui en qui elle avait le plus confiance.

Le directeur de la X-Mansion l’envoyait en mission d’information et il était inenvisageable qu’elle s’y refuse. Elle se sentait bien assez inutile pour ne pas profiter de l’occasion, même si Bobby désapprouvait déjà, même si sortir lui nouait l’estomac. Elle a troqué le blanc fluide de ses tenues habituelles pour un tailleur jupe élégant, gris poudré, elle a discipliné les longs cheveux blonds et elle a même pris le temps de se maquiller et d’emporter un sac qui puisse laisser supposer qu’elle travaillait. Une couverture esthétique, en somme. Ah ! Elle a manqué oublier les lentilles. Voilà. Le bleu intense de son regard a pris une teinte grise presque triste. Les contrôles représentaient un risque non négligeable, elle ne pouvait pas se la jouer décontractée ou inconsciente, à se promener en débardeur quand certains portaient encore des vestes épaisses. Les préoccupations vestimentaires laissées de côté, Snow est partie à l’aventure vers New York. Ca peut paraître exagéré toutefois.. tout le monde restait sous tension permanente et la création du district X n’a pas été un aspect tellement rassurant, selon elle. Les camps des temps modernes, n’est-ce pas ?

Le salon de thé respire cette drôle d’élégance digne de Manhattan, embaumant l’air de parfums variés qui lui rappellent une époque révolue. Le thermokinésiste qui avait momentanément partagé son quotidien, dans la violence et les reproches, aimait à la traîner dans des endroits de chic et de dépravation, de façon alternée et aléatoire - l’après-midi à boire le thé, le soir dans un casino privatisé. Vingt-quatre ans et déjà la sensation d’avoir eu plusieurs existences, elle n’imaginait pas ce que ressentait l’homme qu’elle cherchait du regard. Là. Chevelure sombre, charisme indéniable et costume parfaitement taillé. « Bonjour, Tadeusz. » C’est peut-être une des rares personnes qu’elle n’appelle pas par le pseudonyme associé à la mutation, sans doute parce qu’ils se connaissaient bien, parce qu’elle avait laissé entre ses mains à la fois sa mutation et ses souvenirs à une époque où son coeur froid ne désirait qu’une maîtrise parfaite. « Si tu veux bien me pardonner, je vais éviter le contact. Mutation récalcitrante. » Elle a baissé la voix sur la fin de sa phrase, en s’asseyant en face de lui. Inutile d’alerter des oreilles indiscrètes, de potentielles personnes trop zélées.

C’est toujours le même cirque. Chaque fois que Charles débloquait une part jugée stable de sa mémoire, elle se reprenait ces flashs intempestifs en pleine tête, dés qu’un visage reprenait vie, dés qu’une relation du passé resurgissait. Rien de grave, elle commençait à s’y habituer, elle finirait peut-être par tout récupérer. Tadeusz était de ces hommes face auxquels elle ne refusait pas d’avouer ses faiblesses, peu désireuse de jouer une comédie qui ne le tromperait pas une seule seconde. Elle avait bien changé, leur reine des neiges. Paraît que mourir, ça vous transforme. « Comment se porte mon vieux sage préféré ? » La taquinerie est affectueuse, sur un ton bien plus tendre qu’auparavant. Il n’y avait pas d’hostilité envers lui, contrairement à ce qu’elle avait renvoyé à Mystique, pas de rancoeur ou d’amertume. A quoi bon ? Elle ne le tenait pas pour responsable de ses mésaventures et l’heure n’était pas aux querelles stupides. « Je constate que les rides ne sont toujours pas à l’ordre du jour. » Regardez-le, aussi. Un peu plus de cent ans et toujours ce charme presque dérangeant quand on avait conscience de ce qu’il devait sans doute faire pour conserver ce visage.
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Tadeusz Kasprzak
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Tadeusz ne peut pas vraiment dire qu’il est étonné, lorsqu’il voit le message de Snow. Elle lui demande s’ils peuvent se voir pour discuter et un sourire ourle ses lèvres car il devine sans mal ce dont elle doit bien vouloir parler avec lui. Il a compris qu’elle avait trouvé sa place à la X-Mansion, aux côtés de Charles, que si cette histoire de recensement ne l’a pas convaincue de retourner à la Confrérie alors rien ne le fera. Ce n’est donc pas pour cela qu’elle souhaite s’entretenir avec lui. Il lui suffit de poser son regard sur Malicia qui s’entretient calmement avec Danny dans le canapé, et Axel avec sa mine morose installé dans un coin de la pièce, pour deviner pourquoi la jeune femme veut le voir. Il se demande simplement si l’initiative vient d’elle, ou si c’est Charles qui s’inquiète pour ses précieux élèves et a demandé à la seule personne capable de s’approcher d’un Confrériste sans rien risquer de partir en mission. Qu’importe, l’idée de revoir Prudence lui suffit pour accepter. Après tout, ils n’ont pas vraiment eu l’occasion de s’entretenir depuis qu’elle est réapparue d’entre les morts et Tadeusz doit bien admettre qu’elle fait partie de ceux qui lui manquent mais surtout, qu’il est curieux de plus discuter avec cette Snow, celle qui semble avoir trouvé une certaine paix intérieure, celle qui a l’air d’enfin appliquer ce qu’il a longtemps essayé de lui enseigner.
Alors il accepte, sans rien dire à Erik, d’abord parce qu’il est depuis longtemps clairement connu de tous qu’il ne doit rien à Magneto et que si les décisions concernant la Confrérie lui reviennent, celles qui ne concernent Tadeusz ne sont pas de son fait. Ensuite, parce que même si le ton est monté, il y a cette sorte de trêve entre la X-Mansion et la Confrérie, qui fait qu’il ne risque rien. Et puis, Charles n’est pas du genre à tendre des pièges. Enfin, il sait que Snow est la dernière personne qui tenterait une chose pareille. Pas avec lui. Elle est trop intelligente et trop respectueuse pour cela.

Lorsque sa réunion s’achève enfin, Tadeusz prend l’ascenseur pour quitter les bureaux au sommet de la grande tour de Xeres et profite du long trajet pour retirer sa veste de costume. Il fait chaud aujourd’hui et puisqu’il a terminé pour la journée et n’a rien donc à faire avant de voir Snow, il décide de marcher jusqu’au salon de thé où ils se sont donné rendez-vous. C’est un endroit calme où il aime se rendre régulièrement, s’installer pour déguster quelques douceurs avec un bon thé en observant les gens qui passent est une occupation qui semble ne jamais vouloir le lasser. L’être humain est très drôle à regarder lorsqu’il pense que personne ne fait attention à lui. Sa veste jetée nonchalamment sur son épaule, l’index et le majeur crochetés au col pour la tenir en place, il prend son temps pour traverser les rues de Manhattan qui le séparent de son point de rendez-vous. Rien ne presse, après tout, il sait qu’il sera en avance, comme toujours.
Lorsqu’il arrive enfin devant les portes du salon de thé, il pénètre à l’intérieur, salue les employés qui lui sourient et lui disent bonjour, avant d’aller s’installer à sa table habituelle. Il pose soigneusement sa veste sur sa chaise, puis entreprend de déboutonner soigneusement les manches de sa chemise avant de les remonter sur son avant-bras, en attendant qu’une serveuse s’approche pour lui demander ce qu’il veut. Il prend la même chose que d’habitude et attend. Ça ne dure pas très longtemps, Prudence est ponctuelle et lorsque la cloche à l’entrée tinte doucement, il n’a qu’à relever la tête pour la trouver là, vêtue d’un tailleur qui lui donne l’air de sortir du travail, elle aussi. Un petit sourire se dessine sur les lèvres de Tadeusz, elle est maligne, donnait des airs de rendez-vous d’affaire à leur réunion. « Bonjour, Tadeusz. » Il lui fait signe de s’asseoir. « Bonjour. » -- « Si tu veux bien me pardonner, je vais éviter le contact. Mutation récalcitrante. » Il rit légèrement à cela, parce qu’il n’y a rien à pardonner, il serait stupide de sa part de gambader sans rien pour cacher sa mutation. Même s’il doit bien admettre que le bleu de ses yeux l’a toujours fasciné et qu’il aurait bien aimé le revoir, mais ce n’est pas bien grave. Elle s’installe et il pousse vers elle la petite carte qui liste les différents thés et les gâteaux que le salon de thé propose. « Je te conseille le crumble aux pommes, il est fantastique, » dit-il avec un clin d’œil, en pointant l’assiette qu’il n’a pas encore touchée, devant lui. Il l’attendait.

« Comment se porte mon vieux sage préféré ? » Une lueur amusée brille dans son regard. Vieux, c’est certain, sage, il n’en est pas si sûr. Mais la taquinerie a le mérite de fonctionner. « Je constate que les rides ne sont toujours pas à l’ordre du jour. » Il balaye sa phrase d’un geste de la main, comme si ce n’était pas grand-chose. « Tu me connais, je suis un être superficiel, » déclare-t-il d’un air faussement tragique. Preuve qu’il n’est pas si sage que ça. Pourtant, ça fait un moment qu’il n’a plus pris de vie pour rallonger la sienne. La dernière fois remonte à quand Snow était encore parmi eux, à la Confrérie. Ça devient de plus en plus difficile pour lui, de le faire. C’était parfaitement justifié lorsqu’il devait survivre, lorsqu’il avait un objectif qui nécessitait qu’il reste jeune pour y parvenir. A présent, il réalise que c’est juste se montrer faible, refuser de vieillir. Peut-être que ça lui fait peur, finalement. S’il ne le dit pas, voir Erik vieillir un peu plus chaque jour est une chose qui l’angoisse et qu’il ne peut s’imaginer vivre. Mais ce n’est pas le sujet, aujourd’hui.
Tadeusz reporte son attention sur la jeune femme, plonge son regard dans le sien. « Je vais bien, » répond-il même si ce n'est pas tellement vrai, Jacek lui manque et son incapacité à le retrouver l'angoisse, mais ce n'est pas une chose dont il veut parler maintenant à Snow.  « Et toi, comment vas-tu ? » demande-t-il doucement, sincèrement. Il ne s’attend pas aux formalités que s’échangent ceux qui ne se sont pas vus depuis longtemps. Il veut réellement savoir comment elle va, si elle se sent bien à la X-Mansion, si elle a trouvé la paix qu’elle cherchait. Il pense que oui, rien qu’en la voyant, mais il veut l’entendre de sa bouche. « Et même si je me doute de la raison de notre entrevue, n’hésite pas à poser toutes les questions que tu as, tu sais que j’y répondrai honnêtement, » ajoute-t-il avec un sourire encourageant.
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Le rire de Tadeusz était comme un souffle frais, une madeleine de Proust. Malheureusement, Snow était encore à la recherche de son temps perdu et elle n’avait pour souvenir que ce sentiment agréable de protection, ce ronronnement doux de sécurité. Elle attrape la carte, en prenant soin de ne pas frôler l’homme qui vient de la pousser vers elle, comme parcourue de ce même frisson de crainte que laissait Malicia avant son départ, chaque fois que les gants étaient retirés. Tout ce qu’elle ressentait se contredisait ainsi dans un savant mélange pour le moins perturbant. Superposition stupide de deux êtres qui n’avaient rien en commun. C’était à croire que la brune la hantait. « Je te conseille le crumble aux pommes, il est fantastique, » le clin d’oeil la fait sourire et semble suffisant pour qu’elle se détende, pour qu’elle chasse des préoccupations inutiles. A quoi bon s’acharner à se remémorer un passé qui se trouvait encore derrière les stratagèmes de survie placés par Charles ? Le télépathe ne faisait jamais d’erreurs, il ne laissait pas des failles qu’une gamine pourrait briser en s’écharnant sur le voile de son enfance. C’était, quoiqu’il en soit, une question de vie ou de mort. Son état lorsque Bobby avait ramassé son corps gelé était tel qu’elle n’avait plus été capable d’articuler le moindre mot pendant les trois premiers mois, ce qui expliquait sans doute la longueur de la convalescence psychique qui s’en suivait. Un froncement de sourcils. « Je connais la recette .. » C’est un murmure, quelques mots qui n’étaient adressés qu’à elle, qui ne résultait que d’une sorte de surprise puisqu’elle n’avait jamais fait cette pâtisserie, du moins pas depuis qu’elle était à nouveau capable d’approcher des fourneaux sans geler la pièce entière. Elle a pioché dans l’assiette, plus par politesse que par réelle faim - vous avez déjà subi un Iceman et une Shadowcat qui tentent de vous nourrir par tous les moyens ? Vous n’aurez plus faim, après - et a sagement vérifié si ces pâtisseries valaient vraiment le qualificatif de fantastiques. « Mh. Dis-moi que la nourriture ne perd pas de sa saveur avec les années.. ce serait criminel ! » Il pouvait témoigner, non ? Quoiqu’elle a réalisé à retardement combien sa question pouvait paraître étrange. Elle ne lui avait pas dit ce dont elle était désormais capable et, honnêtement, à vingt-quatre ans personne n’était censé s’inquiéter d’une quelconque lassitude envers le sucre. Tant pis, aie l’air naturelle, ça passera inaperçu, voilà.

« Tu me connais, je suis un être superficiel, » Un sourire amusé s’esquisse sur ses lèvres. Bien sûr, totalement superficiel et avide de dévorer les jeunes âmes dans leur sommeil, tout le monde sait ça ! Tout le monde sait que Tadeusz est le Croquemitaine des temps modernes. Certains l’ont sûrement cru, cela dit. Certains le croyaient encore, à en croire la réaction des X-men. Il fallait toujours que les choses soient tout de blanc ou de noir vêtues, jamais parées de gris. « Miroir magique au mur.. » dis-moi qui est le plus beau, mh ?. S’il y avait un domaine dans lequel les connaissances de Prudence étaient variées, de tous temps et quelque soit l’état de sa mémoire, c’était bien celui des contes et légendes urbaines de tous types. Ca avait occupé son esprit quand rien d’autre ne parvenait à calmer l’hiver et sa colère. Et la référence ultime du superficiel se trouvait entre les lignes d’un conte, dont elle subissait parfois les ricochets - non, elle ne répond toujours pas à Snow white.

Il affirme aller bien, toutefois, et c’est tout ce qui comptait. Cette notion devait changer, une fois la jeunesse envolée, non ? Il était peut-être capable de relativiser les plus grands malheurs, après la guerre, après la maladie, après avoir arraché des vies. « Et toi, comment vas-tu ? » Evidemment, c’est une question simple qui lui demande pourtant réflexion. Il y avait eu pire, il y avait eu mieux. En réalité non, pas mieux, parce qu’une part d’elle goûte à une euphorie nouvelle, à une tendresse inédite, assombrie seulement pas le recensement, par la stupidité humaine, par l’enfermement forcé. « Et même si je me doute de la raison de notre entrevue, n’hésite pas à poser toutes les questions que tu as, tu sais que j’y répondrai honnêtement, » Il a toujours eu cette façon particulière d’encourager la parole, efficace même avec elle autrefois si silencieuse et renfermée. Par où commencer ? Partout sauf par la raison de sa venue, incertaine de vouloir prononcer si vite la fin de la parenthèse. « Honnêtement.. ? Mon problème actuel est exactement l’opposé du tien. Là où tu dois trouver la jeunesse, la mienne vient de se figer pour quelques années.. » ‘Quelques’ étant relatif, puisqu’elle ignorait encore l’étendue du ralentissement. D’aucuns s’en réjouiraient, elle s’en angoissait. Tadeusz n’ignorait pas combien les sentiments de Prudence étaient toujours extrêmes et combien elle pouvait parfois ardemment désirer la mort. Elle avait parfois supplié, lors de crises plus violentes, qu’on mette fin à ce chaos intérieur, à ces blizzards de souffrance ; se retrouver avec la perspective d’une existence plus longue que la moyenne était anxiogène. « Qui aurait envie d’avancer dans un monde où l’on peut inventer un district X ? Voir ceux qu’on aime mourir.. » L’éclair dans son regard falsifié par les lentilles ne laisse pas de place au doute. Elle se souvient encore de ce qu’elle avait ressenti en voyant le corps ensanglanté de Bobby, au milieu du centre commercial - il aurait pu y rester, il aurait dû y rester - et devoir vivre ça à nouveau, pour une fin définitive de ceux qu’elle pourrait aimer avait le don de la rendre mélancolique. « Mais nous ne sommes pas vraiment là pour discuter de mon incapacité incurable à apprécier notre société. Comment s’en sort Hyperion ? » Le crumble a été laissé de côté, le temps de digérer les mots avant de devoir digérer du consistant. Hyperion, l’intenable, le capricieux, le colérique, qu’elle aimait bien malgré tout.
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Tadeusz Kasprzak
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« Je connais la recette... » Le murmure est à peine audible, mais Tadeusz le perçoit tout de même et penche légèrement la tête sur le côté, les yeux rivés sur la jeune femme. Elle a les sourcils légèrement froncés, elle semble interloquée par cette réalisation et le polonais comprend. Il comprend que sa mémoire fragile l’empêche de comprendre comment elle peut connaître la recette de ce dessert alors qu’elle ne se souvient visiblement pas d’en avoir jamais fait. Il hésite, doit-il lui dire qu’il lui a appris comment faire ? Que la cuisine – et plus particulièrement la pâtisserie – est un moyen qu’il avait trouvé à l’époque pour apaiser la Snow toujours en colère, toujours en peine ? Un moyen d’avoir son attention, de la concentrer sur quelque chose qui demande de la précision, du calme. Il ne sait pas trop si c’est le genre de choses qu’il doit dire ou qu’elle doit se rappeler d’elle-même. Dans le doute, il préfère garder le silence et la regarde prendre une bouchée du dessert. « Mh. Dis-moi que la nourriture ne perd pas de sa saveur avec les années… ce serait criminel ! » D’abord il rit, parce qu’elle ne perd pas une occasion de lui rappeler son âge et si d’autres pourraient le vexer, elle n’y parvient pas, car ce n’est jamais ce qu’elle recherche. Ensuite, il fronce un peu les sourcils, parce que sa question est un peu étrange. Il n’a jamais laissé sous-entendre que ça puisse être le cas et il ne voit pas ce qui pousse brusquement Snow à lui demander cela. D’un autre côté, elle avait l’habitude d’être curieuse. « Je t’assure que non, » la rassure-t-il avec un air bienveillant. Certaines choses ont perdu de leur saveur, oui, mais pas la nourriture, c’est une de ces choses qu’il apprécie toujours autant.
« Miroir magique au mur... » murmure-t-elle lorsqu’il lui fait part de sa vanité et un nouveau sourire lui échappe. Il y a un peu de cela, oui. Mais c’est elle qui insiste pour l’appeler sage, lui n’a jamais estimé qu’il s’était assagi. Parfois, il a même l’impression d’être pire chaque année. Comme si au lieu de vieillir, il rajeunissait, redevenait un jeune homme plein d’une fougue stupide et irresponsable. « Honnêtement.. ? Mon problème actuel est exactement l’opposé du tien. Là où tu dois trouver la jeunesse, la mienne vient de se figer pour quelques années... » Il a du mal de cacher sa surprise. Tadeusz hausse les sourcils et la fixe avec une attention nouvelle. Ça explique sa question, un peu plus tôt. Le polonais l’observe avec minutie et se dit qu’un vieillissement ralenti n’est pas si étrange, quand ça la concerne. Elle qui contrôle la glace, le lien n’est pas difficile à faire. Mais surtout, avec les années, il a pu observer suffisamment de mutations chez de jeunes homo superior, pour comprendre que parfois, elles reflétaient les pires peurs de leur porteur.

Ne pas vieillir, ça doit la terrifier, elle qui a parfois bien du mal de s’accrocher à la vie. L’ironie est presque amusante, mais Tadeusz n’a pas l’intention de rire d’elle. « Qui aurait envie d’avancer dans un monde où l’on peut inventer un district X ? Voir ceux qu’on aime mourir... » Oh il comprend ses peurs, après tout, il a les mêmes, ou tout du moins, il les a éprouvées, lui aussi. Tadeusz saisit sa tasse et boit une gorgée de son thé avant qu’il ne soit trop froid pour être appréciable. « Mais nous ne sommes pas vraiment là pour discuter de mon incapacité incurable à apprécier notre société. Comment s’en sort Hyperion ? » C’est donc Hyperion qui l’inquiète le plus, intéressant. Parce qu’elle apprécie le garçon ? Ça ne l’étonnerait pas, par certains aspects, ils se ressemblent. Ou plutôt, il ressemble à celle qu’elle a été. Ou parce que son don est terrifiant, dangereux ? Ces inquiétudes auraient plus tendance à venir de Charles que de Snow.
Tadeusz repose sa tasse. Il plonge son regard dans celui de la jeune femme et balaye un temps sa dernière question, ils ont le temps de parler d’Hyperion, pour l’instant, il ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour elle, de vouloir la rassurer, comme il l’a toujours fait. « Tu as toujours su t’adapter, tu t’adapteras à nouveau, » déclare-t-il calmement. Il avance une main, pose l’extrémité de ses doigts sur le haut de son poignet, là où le tissu de son tailleur la recouvre encore. Il maîtrise parfaitement son pouvoir, mais il a bien compris qu’elle n’était pas à l’aise pour autant, son but n’est pas de lui faire peur. « Quant à notre monde… je comprends qu’il donne parfois envie de baisser les bras, mais si je ne l’ai pas fait, tu ne le feras pas non plus, » assure-t-il avec un demi-sourire. « Et même si tu vois ceux que tu aimes mourir, tu en aimeras d’autres. Contrairement à ce que tu peux penser, ton cœur n’a jamais été fait de glace. » Il y a une lueur amusée dans son regard, parce que c’était une chose qu’il se plaisait à lui répéter et qui la rendait souvent folle. Il est curieux de voir sa réaction, désormais.

« Et Hyperion est épuisant. Oh, je ne parle pas de la colère qui l’habite, tu sais très bien que je me suis retrouvé à gérer des cas bien plus terribles que le sien, » fait-il en balayant l’air d’un geste de la main. Isaak, par exemple. « Il a son caractère, c’est certain. Mais je parle de son don. » Ses traits s’assombrissent légèrement. « Je ne sais pas ce que Charles espérait faire de lui, ni comment il s’attendait à l’aider, mais je suis le seul à pouvoir comprendre comment son pouvoir fonctionne et il aurait dû le voir plus tôt. » Il soupire. « Enfin, il n’est pas trop tard, Axel apprendra. Ils apprennent tous. » Il prend une autre gorgée de son thé. « C’est le seul dont tu souhaitais des nouvelles ? » demande-t-il et la lueur taquine est de retour dans son regard.
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C’est bien, quand Prudence n’en pourra plus de vivre et de voir le monde s’effondrer, elle pourra choisir de se noyer dans les pâtisseries jusqu’à overdose puisque Tadeusz lui assure que la saveur ne se perd pas. La conversation n’est plus vraiment enjouée, cependant. Ca n’est plus les banalités échangées autour de l’âge pour le moins avancé du polonais ou de la délicieuse douceur des crumble. « Tu as toujours su t’adapter, tu t’adapteras à nouveau, » Quelque chose de moins doux se glisse au fond des prunelles grises, quelque chose qui sonne presque comme une menace latente. Bien sûr qu’elle s’adaptait, c’était son caractère. Elle sombrait aussi profondément que possible avant de se relever, et ce invariablement, quoique l’univers décide de lui faire subir. C’était une survivante, mais une faible survivante, de celles qui détruisent tout avant de retrouver un semblant de calme, de celles qui se détruisent pour se reconstruire. Elle n’avait pas perdu cela, elle n’avait pas perdu cette tendance à faire payer le prix le plus haut à ceux qui la blessaient, arrachant sur un coup de tête les coeurs ennemis. Et lorsque les doigts masculins entrent en contact avec le tissu du tailleur, l’épiderme s’efface pour laisser place à la forme liquide, recouvrant le bras, diluant le vêtement. Merde, merde, merde aurait pu traduire son expression en constatant le réflexe défensif de sa mutation. Evidemment, n’étant plus habituée à la proximité de Tad, elle ne pouvait contrôler cet aspect. Ca dure trop peu de temps pour alerter qui que ce soit, elle récupère rapidement une apparence entièrement normale et ne peut retenir un soupir de soulagement. Il était en train de lui souligner le fait qu’elle n’avait pas de raison de baisser les bras, qu’il ne l’avait pas fait et qu’elle ne le ferait pas. « Et même si tu vois ceux que tu aimes mourir, tu en aimeras d’autres. Contrairement à ce que tu peux penser, ton cœur n’a jamais été fait de glace. »

Combien de fois avait-elle protesté contre cette réalité, par le passé ? De nombreuses, dont elle ne se souvenait pas. Il n’y avait dans sa mémoire accessible aucune de ces fameuses fois où Tadeusz avait voulu lui ouvrir les yeux. « Le paradoxe veut que mon coeur soit un volcan. » Eruptions dévastatrices et périodes d'extinction, charmante allégorie pour un myocarde forgé d’excès et de douleurs. « Un homme après l’autre jusqu’à ce que la mort m’en sépare. Si l’on écarte Isaak de ce compte. C’est à cela que je suis condamnée ? » Elle se souvenait d’Isaak. Elle se souvenait de son charisme, de son pouvoir, de son indifférence. De ce qu’il était et de ce que la vie avait fait de lui. Elle se souvenait être tombée en admiration devant lui, une fascination silencieuse et des regards inavoués. Pas de l’amour, toutefois, et elle le savait désormais. Personne au sein de la confrérie n’avait eu à déplorer qu’elle papillonne, ça n’était pas son genre, fuyant toute forme de contact physique. Ca n’était venu qu’après, quand elle s’était séparée du groupe, quand elle était revenue à une existence plus normale. La nuit où elle avait été déclarée morte, un homme avait été retrouvé, gelé jusqu’aux organes vitaux. Decay l’avait-il cherchée ? Avait-il tenté de retrouver son corps ? La question lui brûlait les lèvres sans qu’elle ne soit capable de la poser.

Alors elle l’interroge sur Hyperion. Cette tête de mule à l’égo surdimensionné. Ce potentiel de danger public sous-exploité. Ce gamin furieux que rien ne saurait apaiser. Pourquoi lui ? Parce qu’elle avait eu la même rage de détruire, de blesser, de faire plier sous son pouvoir. Elle avait été plus raisonnable, toutefois, elle avait toujours su où étaient les limites, à qui elle devait le respect et envers qui elle se devait d’être reconnaissante. Axel n’avait peut-être pas eu le même style d’éducation, ce qui expliquerait alors qu’il manque quelque peu de discipline. Snow avait eu un profond souci avec l’autorité trop marquée, jamais avec la discipline. « Je ne sais pas ce que Charles espérait faire de lui, ni comment il s’attendait à l’aider, mais je suis le seul à pouvoir comprendre comment son pouvoir fonctionne et il aurait dû le voir plus tôt. » Sourire doux sur ses lèvres. Elle a commandé un thé, un peu au hasard, finalement - elle préférait le café mais elle ignorait si ça avait toujours été le cas - alors la saveur lui importait peu. Ah tiens, citron. Ca sent le citron. Soit. Elle a cependant laissé la tasse refroidir, peu désireuse de se liquéfier sous la chaleur et de tout renverser. Joie. « Je l’ignore. Cela fait des mois que je leur demande d’offrir l’occasion aux élèves d’apprendre à se défendre, vraiment, pas simplement à contrôler le quart de ce qu’ils sont mais.. tout le monde s’en fiche. L’idée leur fait peur et en attendant, les plus jeunes deviennent des bombes à retardement. » C’est le fond de sa pensée, en toute sincérité et sans filtre. C’est ce qu’elle voit quand elle pose son regard sur la peur des gamins, sur les crises d’angoisse de certains adolescents, sur les bagarres qui en résultent. « Paraît-il que j’aurais des réflexes et des méthodes de confrériste. Tu le crois, ça, mh ? » Il y a de la légèreté dans sa question, un faux air offusqué, parfaitement factice. Ce serait stupide de nier qu’elle avait une formation différente de bien des X-Men. Même eux finissaient pourtant par se détourner de l’idéal pacifiste. « Axel pourrait se laisser dominer par son pouvoir, n’est-ce pas ? » L’inquiétude est sincère. Qu’adviendrait-il du gamin si son potentiel prenait le pas sur sa raison ? Un monstre sans pitié, sans doute, contre qui personne ne pourrait lutter.

« C’est le seul dont tu souhaitais des nouvelles ? » Elle était en train de goûter à son thé quand elle a relevé les yeux, lui offrant finalement une petite moue, reposant la tasse. « Parle-moi donc de Malicia mais évite de me vanter combien ses qualités sont nombreuses, je n’ai pas la patience pour cela. Pas même pour toi. » Oh que non. Tiens donc, le complexe d’infériorité de Prudence était-il toujours d’actualité ? Malheureusement les années ne l’empêchaient pas de se dénigrer, de se sentir inutile, impuissante ou parfaitement remplaçable. Cela, elle n’apprendrait peut-être jamais à s’en défaire. Le bleu de ses yeux avait même été un de ses complexes, un de ceux qu’il avait fallu gérer, à l’époque.  
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Il voit très nettement le bras de Prudence qui devient transparent, comme entièrement constitué d’eau et hausse des sourcils intrigués. C’est nouveau, ça. Et il voit bien sur le visage de la jeune femme que cette réaction n’était pas tellement planifiée, alors il fronce les sourcils. Tout nouveau, ou personne n’a pris le temps de l’aider à maîtriser cette addition à son don ? Charles n’est pas du genre à laisser traîner ça et il ne doit pas sous-estimer l’entêtement de Prudence, qui ne laisse pas toujours les gens autour d’elle l’aider. Enfin, peut-être que ça a changé aussi. Il l’espère. « Le paradoxe veut que mon cœur soit un volcan. » Oh ça, il le sait. Il l’a probablement su bien avant elle, quand elle était encore persuadée de n’être faite que de glace. « Un homme après l’autre jusqu’à ce que la mort m’en sépare. Si l’on écarte Isaak de ce compte. C’est à cela que je suis condamnée ? » Il grimace un peu, il n’a pas envie qu’elle se montre défaitiste, mais… « Tu ne m’entendras pas dire que ça s’arrange avec le temps, » dit-il avec un mince sourire. Bien sûr, contrairement à elle, il a choisi de vivre aussi longtemps. Mais il a ses raisons, et elles ne rendent pas la douleur de perdre ceux qu’il aime moins pénible. Ils se taisent un moment, le temps que la serveuse du salon de thé apporte sa commande à Prudence. Lorsqu’elle s’éloigne, la jeune femme goûte sa boisson, puis reprend.
« Je l’ignore. Cela fait des mois que je leur demande d’offrir l’occasion aux élèves d’apprendre à se défendre, vraiment, pas simplement à contrôler le quart de ce qu’ils sont mais… tout le monde s’en fiche. L’idée leur fait peur et en attendant, les plus jeunes deviennent des bombes à retardement. » Oui, malheureusement, lorsqu’il ne s’agit pas de ses précieux X-Men, Charles ne pense qu’au contrôle et c’est important, oui, que tous ces jeunes mutants apprennent à maîtriser leur pouvoir, mais ce n’est pas suffisant. Dans d’autres circonstances, ça le serait peut-être. A vrai dire, Tadeusz ne souhaite rien de plus qu’un jour, ce soit suffisant. Mais ils doivent aussi à prendre à se défendre, à se battre, s’ils veulent survivre.

« Paraît-il que j’aurais des réflexes et des méthodes de confrériste. Tu le crois, ça, mh ? » Il rit légèrement à cela. Même si elle ne se souvient pas de tout, il est en effet évident que Prudence garde certains réflexes que Tadeusz lui a enseignés. Elle a parfaitement conscience qu’ils ne peuvent pas se contenter d’enseigner la maîtrise aux jeunes mutants et ça le rassure. « Axel pourrait se laisser dominer par son pouvoir, n’est-ce pas ? » Ses traits s’assombrissent aussitôt. C’est ce qu’il craint, oui. C’est le problème, avec les mutants qui ont autant de potentiels, alors qu’ils ne sont encore que des enfants. Le plus sage des hommes aurait des difficultés avec un pouvoir aussi puissant que celui du jeune Howell, alors pour un garçon à peine majeur, c’est encore plus compliqué. « Je compte bien faire en sorte que ça n’arrive pas, » déclare-t-il avec un mince sourire, un peu crispé.
« Parle-moi donc de Malicia mais évite de me vanter combien ses qualités sont nombreuses, je n’ai pas la patience pour cela. Pas même pour toi. » Tadeusz arque un sourcil, il doit bien admettre qu’il est un peu surpris. La jeune femme semble plus à l’aise avec sa condition, alors il a pensé qu’elle avait gagné en confiance en elle, mais de toute évidence, il s’est trompé. Il est déçu – pas par elle, jamais par elle, mais par ceux qui l’entourent et qui n’ont de toute évidence pas su lui donner ce dont elle a besoin – et triste, parce qu’elle mérite mieux, parce qu’elle devrait savoir maintenant ce qu’elle vaut.

Tadeusz soupire et plonge son regard dans celui de Prudence. « Malicia te ressemble beaucoup. Elle est en colère et elle ne se rend pas compte de son véritable potentiel, » dit-il d’un ton faussement détaché. « Ses qualités sont nombreuses, oui, » poursuit-il avec un sourire en coin. Il ne peut pas résister à la taquiner un peu. « Mais ce qui te fait croire que tu as moins de valeur qu’elle n’a aucune raison d’être. » Il marque une pause, pianote du bout des doigts sur l’anse de sa tasse. « Je pensais que… comment c’est, déjà ? Robert, t’aurait permis de comprendre ça, » lâche-t-il avec un petit sourire, parce qu’il continue de la taquiner, bien sûr. Mais ses traits se font brusquement plus sérieux, brusquement trop sérieux.
« J’espère qu’il te traite comme tu le mérites, » lâche-t-il du bout des lèvres et la menace est perceptible. Il agit comme il le ferait pour Rachel, mais c’est plus fort que lui. Prudence l’a peut-être oublié, mais il la voyait comme sa propre fille, à l’époque. Ce n’est pas parce que ses souvenirs lui font défaut et qu’elle a choisi de rejoindre Xavier que ça a changé. Et il ne sait pas grand-chose de ce Bobby, sinon ce qu’il a pu capter dans les souvenirs de Malicia et autant dire qu’il y a autant de bon que de mauvais, là-dedans, alors il a besoin de l’entendre de la bouche de Prudence.
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Ca pourrait s’arranger avec le temps. Une petite voix lui rappelle que c’est possible, qu’il n’y a pas que cette souffrance perpétuelle qu’elle s’inflige. « A une époque, c’était facile. » Oui, il y’a longtemps c’était simple, quand elle avait cette faculté à dissocier ses émotions, à enterrer sous la glace ses chagrins terribles. Glacer un coeur était aisé, cela ne provoquait rien, ça se glissait dans la petite boîte de Pandore et elle en oubliait l’existence.. jusqu’au jour où la boîte s’ouvrait, déversait les remords pour se refermer quelques heures plus tard. A une époque, c’était gérable mais plus les années s’écoulaient, plus la stabilité était mise en péril par ce stratagème. Être tombée du haut d’un immeuble n’avait sans doute pas aidé, soyons honnêtes. Qui se relèverait après avoir fini avec l’esprit en petits morceaux épars ? Elle était reconnaissante envers Charles même si elle ne cautionnait pas toujours ses méthodes, il était indulgent avec elle mais n’acceptait pas de donner leur chance à tous les élèves. Sur quels critères choisissait-il finalement ses X-Men ? Logan avait un potentiel de boucher élevé, Iceman était dans le refus absolu de tuer, Kitty ignorait encore l’étendue de son potentiel, Malicia n’avait pas le contrôle. Qui en dehors de Storm était honnêtement quelqu’un de bien, de formé et de stable dans cette équipe désormais défaite de certains membres ? « Je compte bien faire en sorte que ça n’arrive pas, » Le cas d’Axel le crispe et elle comprend bien qu’il vaut mieux ne pas s’appesantir sur le sujet. Il n’a pas toutes les réponses, il ne les aura peut-être jamais. Certains mutants sont incontrôlables, certains sont plus enclins que d’autres à détruire ce qui les entoure, soumis à leur puissance, incapables de la discipliner. Elle hoche la tête comme rassurée de savoir qu’il s’occupait du gamin terrible. Son affection pour ce mulet absolu n’avait pas de logique, elle avait simplement ressenti le besoin de le voir auprès de quelqu’un qui l’aide vraiment.

« Malicia te ressemble beaucoup. Elle est en colère et elle ne se rend pas compte de son véritable potentiel, » La vague de froid traverse la pièce, courant d’air dérangeant. Le bout des doigts de Snow s’est couvert d’une fine couche de givre témoin de l’effet que pouvait provoquer ce simple nom. A son tour d’être crispée, assise si droite qu’un instant on aurait pu croire à une poupée posée là, sans vie, sans mouvements. « Evite ce genre de comparaison. » Ca tranche. Ca n’est plus le ton doux ou empli de regrets. Elle est toujours un peu la gamine qu’il a élevé, à qui il a appris à se contrôler, quoiqu’elle en dise ou qu’elle en pense. Toujours coupée en deux, à mi-chemin entre la mutante responsable qui a trouvé sa place et la meurtrière colérique qui n’avait pas de pitié. « Ses qualités sont nombreuses, oui, » Il a un sourire en coin qui ne trouve que la froideur comme réponse. « Mais ce qui te fait croire que tu as moins de valeur qu’elle n’a aucune raison d’être. » Tadeusz pianote sur la hanse de sa tasse et elle ne bouge toujours pas. Elle travaille à museler la glace, ça se lit dans ses grands yeux falsifiés, ça se voit dans les éclats cristallins qui se forment sur les lentilles. « Je pensais que… comment c’est, déjà ? Robert, t’aurait permis de comprendre ça, »

Elle a attrapé la main de Tadeusz, contre toute prudence, contre tout bon sens. Si sa mémoire des faits lui faisait défaut, son instinct gardait des traces du passé, son corps avait conservé des morceaux d’antan : il ne lui ferait pas de mal, il ne la menacerait pas. Il n’absorberait pas sa vie jusqu’à la voir mourir à ses pieds. Elle serre cette main dans la sienne, si froide, s’assurant ainsi qu’elle ne déraperait pas, qu’elle ne ferait pas de ce charmant salon de thé une chambre froide jonchée de cadavres. « J’espère qu’il te traite comme tu le mérites, » C’est une menace ? Ca a au moins le mérite de lui faire retrouver ses esprits, d’enterrer la colère brûlante pour la changer en amertume glaciale. Elle rompt doucement le contact, cessant ainsi de faire varier la température autour de leur table. Contrôler lui est vital. « Pourquoi, parce que tu as vu dans la tête de Malicia ? Et qu’est-ce que tu as vu au juste ? La jalousie maladive, l’insécurité, les remords ? La frustration ? » Elle n’aimait pas vraiment qu’on reproche à Bobby une quelconque maltraitance envers sa petite-amie, parce qu’elle l’aimait et parce que, en un sens, elle était incapable d’oublier ce qu’était la véritable violence au sein d’un couple. Non pas que se sentir perpétuellement en insécurité ne soit pas douloureux, ça n’est pas l’idée, seulement les torts étaient partagés, pas à sens unique. « Bobby a passé dix ans de sa vie à s’oublier pour elle, Tadeusz. Il l’aimait, il l’aime toujours. Ils ont souffert tous les deux parce qu’ils ne se comprenaient pas et si je n’avais pas eu cette foutue manie de toujours me retrouver près de lui, ils seraient encore ensembles. » Elle en est persuadée. Elle est certaine d’avoir brisé les derniers morceaux de confiance entre eux, en s’immiscent, en parlant sans réfléchir, avec sa volonté de le voir heureux pour une obscure raison qu’elle n’avait comprise que plus tard. Elle souffle, à la manière d’une adolescente agacée par les évidences. « Pourquoi tu m’as pas simplement posé un écriteau, à l’époque ? Du genre ‘’Attention mon petit sorbet préféré, tu es dans le déni’’ ? » Ca lui aurait évité cette bonne grosse dose de culpabilité. Elle aurait peut-être oublié, cela dit. Bobby avait représenté une part importante de son acharnement à vouloir exceller dans la maîtrise de sa mutation, un défi à relever, tenter de le vaincre avait eu le mérite indéniable de lui faire repousser les limites. « Il me traite bien. Un peu trop. Mais je crains qu’il ne soit pas prêt à accepter l’idée que ma famille se résume à Mystique et toi. » Il est vrai que ça doit être pour le moins compliqué à avaler pour des X-Men. Tadeusz peut être fier de l’avoir suffisamment marquée pour qu’elle se souvienne l’avoir considéré comme sa famille.

« Est-ce que.. comment dire.. » Les mots ne viennent pas. Elle a été envoyée pour faire le lien mais Snow n’oublie pas ce que cela fait d’elle, elle n’oublie pas que tous ne sont pas comme Tadeusz, que l’extrémisme est trop souvent de rigueur. « Est-ce que tu te sens trahi.. ? Tu m’as plus aidé que quiconque mais.. je dois la vie au Professeur. Je ne peux pas me résoudre à tous les abandonner, pas seulement les X-Men mais ces jeunes qui sont terrifiés à l’idée d’une guerre.. » Elle baisse le regard. Allait-elle devenir une cible à abattre ? Sans doute et ça n’était pas ce qui l’arrêterait. Elle voulait simplement l’approbation de cet homme qui avait pris du temps pour elle, usé de son énergie pour la canaliser. « Je me souviens encore de tes leçons et si je n’ai pas pu aider Axel, je peux peut-être encore transmettre quelque chose aux plus jeunes, à ceux qui ne menacent pas de détruire l’univers d’un caprice. » Sourire timide. Elle n’absorbait certes pas l’énergie vitale, elle usait d’autres stratagèmes, sans trop le dire, sans aller au-delà de son rôle discret, par le jeu souvent. Même raconter une histoire pouvait permettre de transmettre des idées. Même une bataille de boules de neiges pouvait servir à entraîner la réactivité de bon nombre de capacités. Aurait-elle attrapé le syndrome de l’adoption chronique comme savaient le faire Decay et l’inquiétante mutante à la peau bleue ? Peut-être un peu.  
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« Evite ce genre de comparaison. » Le ton est mordant, glacial, il lui rappelle ces vents d’hiver si froids qu’ils brulaient le visage dans son pays natal. Mais Tadeusz ne cille pas, il a bien évidemment fait cette comparaison exprès, guettant sa réaction et autant dire qu’elle ne le surprend pas. Il y a une blessure, là, une fêlure qui était déjà là lorsqu’il a connu Prudence et qui n’a de toute évidence pas été réparée, malgré les années. Pourquoi la creuse-t-il ? Parce qu’il ne peut pas s’assurer qu’il ne peut rien faire de plus tant qu’il ne saura pas ce qui lui manque réellement. Et elle est là, la perte de contrôle discrète, mais bien présente, qui menace tous ceux qui se trouvent dans le salon de thé, sans qu’ils en aient confiance. Tadeusz se tient prêt comme toujours, mais il reste un mentor, il reste un enseignant, il ne se précipite pas pour corriger l’erreur de ses élèves avant qu’ils ne la fassent, ça n’aurait aucun sens. Comme toujours, il attend qu’ils se trompent, pour les aider à mieux faire. Et Prudence a appris, puisqu’elle sent qu’elle n’y arrivera pas seule et c’est d’elle-même, qu’elle vient saisir sa main. Des années et des années d’entraînement ont permis au Kasprzak de connaître ses limites. Il sait quelle quantité absorber, très précisément. Alors c’est ce qu’il fait, doucement, il absorbe le surplus, ce qui menace de littéralement exploser. Rien pour mettre la vie de Snow en danger, jamais il ne ferait une chose pareille, tout juste de quoi lui permettre de garder le contrôle sur son don capricieux.
Sa question semble étrangement la réveiller, la ramener à la réalité. Il la laisse retirer sa main et l’observe calmement, alors qu’il sent la petite quantité du pouvoir de la jeune femme se glisser froidement dans ses veines. « Pourquoi, parce que tu as vu dans la tête de Malicia ? Et qu’est-ce que tu as vu au juste ? La jalousie maladive, l’insécurité, les remords ? La frustration ? » Elle assène, désireuse, probablement, de défendre celui qu’elle semble aimer. Oui il a vu ces choses-là dans les souvenirs de Malicia, mais il n’a pas vu que cela. Il l’a vue terrifiée, par ce qu’elle peut faire sans même le vouloir à ceux qu’elle aime. Il l’a vue verser des larmes dignes, terrifiée d’être un jour livrée à elle-même en pensant qu’un jour, tous finiraient par se lasser de celle qui représente un constant danger. Il l’a vue aimer ce Bobby avec une passion dévorante les premiers temps, puis se contenter d’une habitude en pensant que personne ne l’aimerait comme lui le faisait.

Il l’a vue triste et il a vu Drake triste aussi, parce que tous deux souhaitaient des choses qu’ils ne pouvaient pas forcément s’offrir, malgré tous leurs efforts. Il a vu deux êtres, rencontrer les mêmes problèmes que chaque être humain rencontre forcément un jour. Les mêmes problèmes que Snow a probablement rencontrés, elle aussi. Il a vu ces choses-là et il les comprend. « Bobby a passé dix ans de sa vie à s’oublier pour elle, Tadeusz. Il l’aimait, il l’aime toujours. Ils ont souffert tous les deux parce qu’ils ne se comprenaient pas et si je n’avais pas eu cette foutue manie de toujours me retrouver près de lui, ils seraient encore ensembles. » Oh ça il n’en doute pas. Malicia peut remercier Prudence finalement, parce que son intervention lui a permis de se rendre compte qu’elle avait besoin de plus que d’être un homme avec lequel elle restait parce qu’elle était persuadée que jamais personne ne pourrait avoir l’amour et la patience de Robert Drake. Et il ne doute pas que Prudence soit heureuse avec Bobby, il ne doute pas non plus qu’il l’aime sincèrement parce qu’il pense que même sans ses souvenirs, la jeune femme a appris qu’elle méritait mieux.
Cependant, en tant que père – et il sait qu’il n’est pas celui de Prudence mais à ses yeux, elle reste cette gamine perdue qui avait besoin d’un mentor quand il l’a rencontrée et il peine toujours à dissocier les deux – ce qu’il craint, c’est que Bobby lui ressemble un peu trop. C’est-à-dire qu’il ne puisse s’empêcher d’aimer celles et ceux qui ont besoin d’aide. Ce qu’il craint, c’est que le jour où Prudence se sera débarrassée des chaînes qui lui enserrent les poignées et les chevilles, elle ne perde son intérêt aux yeux de Drake.

C’est probablement infondé, mais c’est plus fort que lui, Tadeusz s’inquiète. « Pourquoi tu m’as pas simplement posé un écriteau, à l’époque ? Du genre ‘’Attention mon petit sorbet préféré, tu es dans le déni’’ ? » Et il a un rire à cela, avant de lui lancer un regard plein de reproches, le genre que l’on lance à son gamin quand ce dernier dit exactement ça, pourquoi tu m’as pas prévenu ?. « Et si je te l’avais dit, mon petit sorbet préféré, m’aurais-tu écouté, ou m’aurais-tu intérieurement traité de vieux con qui se fait des films ? » demande-t-il avec un petit sourire. Parce que ça fait peut-être un moment, mais Tadeusz se rappelle encore ce que c’est que d’être jeune. « Il me traite bien. Un peu trop. Mais je crains qu’il ne soit pas prêt à accepter l’idée que ma famille se résume à Mystique et toi. » L’homme arque un sourcil à cela. Il est touché, qu’elle pense encore à lui en ces termes-là, malgré tout ce qui s’est passé. « Au même titre que tu n’as probablement pas été ravie de rencontrer la sienne, si ce que j’ai aperçu dans les souvenirs de Malicia est toujours d’actualité, » ne peut-il s’empêcher de susurrer du bout des lèvres.
« Est-ce que... comment dire... » Elle hésite et Tadeusz attend, patient, comme toujours. « Est-ce que tu te sens trahi.. ? Tu m’as plus aidé que quiconque mais... je dois la vie au Professeur. Je ne peux pas me résoudre à tous les abandonner, pas seulement les X-Men mais ces jeunes qui sont terrifiés à l’idée d’une guerre... » Il hausse les sourcils, parce qu’il ne s’attendait pas à cela. Enfin, il ne pensait pas qu’elle lui poserait la question, surtout, parce qu’il connaît suffisamment Snow pour savoir que c’est le genre de choses qui la travaille. « Je me souviens encore de tes leçons et si je n’ai pas pu aider Axel, je peux peut-être encore transmettre quelque chose aux plus jeunes, à ceux qui ne menacent pas de détruire l’univers d’un caprice. » Elle a un sourire timide, auquel Tadeusz répond par un hochement de tête.

Doucement, pour ne pas la brusquer, il avance une main vers la sienne et s’en empare délicatement. Cette fois, son pouvoir reste entièrement sous contrôle et rien ne se passe, sinon que la chaleur de sa main lutte contre le froid qui se dégage de celle de la jeune femme. « Charles a été là pour toi quand je n’ai pas su l’être et pour ça, je lui en suis reconnaissant, » dit-il sincèrement. « Jamais je ne pourrais t’en vouloir d’avoir choisi ce que tu penses être le mieux pour toi. Et jamais je ne me sentirais trahi alors que de toute évidence, tu continues encore à vivre par mon enseignement. » Il a un sourire tendre à cela, serre doucement la main de la jeune femme dans la sienne. « Et je pense que rien ne me ferait plus plaisir, ni ne me rendrait plus fier, que de te voir aider d’autres mutants, comme j’ai essayé de le faire. » Il relâche sa main, croise ses doigts sur la table. « Je sais que Charles et moi ne sommes pas toujours d’accord, au même titre qu’Erik et lui ont leur part de disputes, mais—c’est un bon endroit, pour toi. La Confrérie est en train de changer, mais ce n’est pas la violence qui te permettra de t’épanouir, je l’ai toujours su, » murmure-t-il avec un sourire navré. Navré, parce qu’il aurait dû lui la pousser à partir avant.
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« Et si je te l’avais dit, mon petit sorbet préféré, m’aurais-tu écouté, ou m’aurais-tu intérieurement traité de vieux con qui se fait des films ? » Une petite moue sur les lèvres. Non, elle ne l’aurait pas traité de vieux con, simplement de mentor sur-protecteur qui s’imagine des absurdités. Le résultat était le même, en plus poli, voyez-vous. Un sourire en coin apparaît, toutefois, malicieux. « Je t’aurais répondu que rien ne valait Isaak. » Tadeusz a absorbé le surplus, il a évité l’implosion, ainsi se détend-elle un peu, ainsi réapparaît-elle un brin plus taquine, sur le fil de ses provocations d’autrefois. Elle avait quoi, dix-huit ans, à l’époque ? Gouffre infini entre les deux, elle qui l’admirait de trop, lui qui se prétendait aveugle. Au fond, elle sait désormais qu’Isaak est tout sauf le genre d’homme qui l’attire, elle sait qu’il n’est pas de ceux avec qui elle s’entendrait, les télépathes lui filant de l’urticaire, l’extrémisme n’étant plus ce qu’elle prône et ce depuis bien avant de perdre la mémoire. Elle avait aidé, bien sûr, même après que Magneto et Mystique ne soient défaits de leurs facultés mais elle avait cherché une vie normale, classique. Sans succès. Qu’importe. « Et tu m’aurais rétorqué qu’il était trop vieux, trop blessé et pas capable de survivre plus de quinze minutes à ma température, n’est-ce pas ? » Question rhétorique. Tadeusz avait été le père que Snow avait perdu, qu’elle avait pensé mort dans le manoir familial. Il avait été là pour lui enseigner des valeurs, des idées, des méthodes. Et peut-être l’avait-elle aimé profondément, comme l’aurait fait une fille, peut-être serait-elle revenue vers lui si elle ne s’était pas sentie abandonnée par la Confrérie. Il reste sa famille, c’est ce qu’elle avoue volontiers. Il reste celui qu’elle voudrait près d’elle si elle parvenait à construire quelque chose, à exister autrement que par la glace, par le froid dévastateur.

« Au même titre que tu n’as probablement pas été ravie de rencontrer la sienne, si ce que j’ai aperçu dans les souvenirs de Malicia est toujours d’actualité, » Un soupir. Elle penche légèrement la tête. Fouille-t-il à ce point dans la tête de la brune qui lui filait si bien des complexes. Elle s’appuie contre le dossier, un instant. « Je n’aime pas sa mère, ni Rony. Cependant, les autres ont bien accepté. Aucun enfant ne résiste à un château de conte de fée. Et j’imagine qu’il est moins difficile d’intégrer qu’on puisse vivre avec une sorte de princesse Disney qu’avec une femme qu’on ne peut pas toucher. » Parce que c’est ainsi qu’on l’a vue, plus comme un élément magique que comme un danger, elle n’a pas démontré de dangerosité mortelle, simplement un côté parfaitement réfractaire à la discrétion. Non, Snow ne cache pas ce qu’elle est, elle n’étouffe pas son élément pour ne pas les contrarier, parce qu’elle ne le peut pas, quoiqu’il en soit. « Tu sais.. ils sont simplement ignorants. Comme mes parents l’ont été. » Bobby lui a montré une autre façon de considérer les homo sapiens réfractaires, il lui a fait voir la peur et l’ignorance derrière les excès mais elle n’est pas parvenue à le défaire de cette habitude qu’il avait de cacher ses facultés, de ne s’en servir qu’en cas de besoin. Il n’est celui qui émerveille, tout simplement. Il protège, c’est sa nature. Prudence avait fait du manoir de son enfance un tombeau glacé, réaction violente et meurtrière d’une gamine blessée qu’on puisse vouloir l’exorciser, elle avait maîtrisé ce jour-là plus que jamais. Elle avait maîtrisé quelques temps à la Confrérie, jusqu’à ce qu’elle cherche à contenir cette glace permanente. Se servir de son pouvoir à longueur de temps était une façon d’éviter qu’il implose, mais cela elle ne le faisait plus, parce qu’elle ne voulait pas blesser, elle ne voulait rendre personne malade en sa présence.

Tadeusz avance la main vers la sienne et elle lui laisse le loisir de ce contact. « Charles a été là pour toi quand je n’ai pas su l’être et pour ça, je lui en suis reconnaissant, » Est-ce qu’elle est gênée ? Un peu. Il ne lui en veut pas alors qu’elle culpabilise, comme si elle l’avait abandonné injustement sur le bord du chemin. « Jamais je ne pourrais t’en vouloir d’avoir choisi ce que tu penses être le mieux pour toi. Et jamais je ne me sentirais trahi alors que de toute évidence, tu continues encore à vivre par mon enseignement. » Une nouvelle moue, un peu désolée. « Inconsciemment. » Parce que c’était souvent de l’ordre de l’inconscient, d’une éducation ancrée et lentement assimilée. « Et je pense que rien ne me ferait plus plaisir, ni ne me rendrait plus fier, que de te voir aider d’autres mutants, comme j’ai essayé de le faire. » Le bout des doigts gèle tandis qu’elle rougit légèrement. Ca la met mal à l’aise, peut-être parce que personne ne lui avait jamais dit ce genre de choses, du moins pas qu’elle se souvienne nettement. Le contact est rompu, sans brutalité, et elle reste silencieuse. Il est navré, il affirme que la violence n’est pas ce qui lui permettra de s’épanouir et une petite voix intérieure lui souffle que tôt ou tard, elle n’aura pas le choix. L’humanité aussi, change, pour le pire. « La nuit où tu m’as vu tomber de cet immeuble.. j’ai essayé de sauver un mutant qui m’a fait du mal trop longtemps. Je blesse aussi ceux que j’aime, Tadeusz. Et tu sais que ça sera aussi le cas de ces gamins si je dois leur apprendre quelque chose, parce qu’en temps de conflit on n’apprend rien si on n’est pas en conditions inconfortables. » Le froid a son inconfort, il endort, il perturbe, il tue aussi. Bien sûr, elle n’irait pas jusqu’à causer des dégâts irréversible mais à l’Institut Xavier, qui accepterait de la laisser plonger ceux qu’on considère incapable de se défendre dans des situations potentiellement dangereuses ? Personne. Bobby le premier s’y opposerait. « Pourquoi Xavier se contente-t-il du minimum ? Et pourquoi m’envoyer moi vous contacter alors que Logan vous planterait bien tous au fond d’un cercueil en signe de désapprobation ? » Il répondait toujours aux questions, c’était une chose que Snow n’avait pas oublié au sujet de Decay.  
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