Nom et Prénom : Indira Sia McAllister. Alias : répondre ici. Âge : 25 ans. Lieu de naissance & nationalité : Washington DC; américaine. Métier : étudiante en cryptologie; avec formation avancée supplémentaire en sciences de l'informatique  Statut civil : célibataire. Orientation sexuelle : bisexuelle. Particularités : répondre  ici. Affiliation : répondre  ici.

ÊTES-VOUS POUR OU CONTRE LA LOI DE RECENSEMENT DES MUTANTS ? POURQUOI ? SI VOUS ÊTES UN MUTANT, AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE VOUS RECENSER ?  


Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? merci de détailler un maximum votre réponse !

Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? (si votre personnage a choisi un camp) merci de détailler un maximum votre réponse !

Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? (si votre personnage est un mutant) merci de détailler un maximum votre réponse !

Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ? (pour les deus ex machina) merci de détailler un maximum votre réponse !

Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? (si votre personnage a une identité secrète) merci de détailler un maximum votre réponse !

Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? merci de détailler un maximum votre réponse !

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Steeped in denial, the daily grind
Dream of a world for me and my kind
It's safe in the alternative reality
So stick your standards where the sun doesn't shine

Jamais elle ne trouva réponse à la question qu'elle gardait sous silence, mais que j'entendais aussi clairement que si elle l'avait hurlée. Est-ce que j'allais bien ? Est-ce qu'elle pouvait faire quelque chose ? Elle gisait encore dans mes bras, libre de notre accord tacite et maintenant largement informée de ce que j'acceptais ou ne supportais pas dans l'intimité d'une chambre, mais tut les interrogations qui mourraient de franchir le pas de ses lèvres. Elle avait rempli sa part pour ce soir, lui faire l'amour m'avait éclairci l'esprit. Je n'avais jamais été le genre extrêmement romantique, pas du tout même, et je me surprenais à me demander pourquoi elle acceptait malgré tout de me voir puisqu'elle en était parfaitement consciente: cette liaison n'avait pas de lendemain. Juste quelques soirées à baiser quand j'en avais besoin, à me perdre en elle, avec elle. Mais je ne l'aimait pas, et elle le savait. Les sentiments ne servaient qu'à encombrer les gens et je me refusais le moindre attachement. Je la faisais crier et réveillait volontiers les esprits endormis alentours, mais je ne lui faisais jamais l'amour. Ce n'était rien de tout ça, entre elle et moi, et pourtant elle le comprenait. Elle me comprenait. Etrangement assez, quoiqu'il y ait à comprendre. Elle savait que si pour l'instant elle ne se voyait pas congédiée et menée à la porte de la petite chambre que nous occupions, c'était parce qu'elle faisait partie des rares qui étaient perpétuellement sauvé de mon caractère de chien, protégé de la garce et autorisé à connaître la jeune femme plus fragile qui se terrait sous la façade froide et sans coeur. Mais cela ne voulait pas pour autant dire que je voulais particulièrement être bavarde après avoir couché.... Mais elle le savait. Elle le savait toujours. Aussi lorsque je la ressentis se rouler de côté et se préparer à dormir, je restais concentrée sur un point précis du plafond que je parvenais plus à voir dans l'obscurité de la pièce. Le sexe avait eu le mérite de m'éclaircir les idées, chasser les ténèbres de la rancoeur au loin et ne laisser qu'une myriade de pensées que je serais jamais seule à ruminer.  

notes écrites à la hâte »

« trois mois plus tôt

Je ne suis pas sûre de savoir pourquoi j'écris ça... Je ne tiens pas de journal, je ne me confie pas sur ses conneries de blog. Et pourtant, j'ai l'impression que si je ne consigne pas tout ça quelque part, je vais exploser et ça ne sera pas beau à voir. Il suffisait de peu pour me donner une envie de fuir et de ne plus jamais faire demi-tour; d'ailleurs j'ai un sac qui m'attends près de la porte, là où j'ai eu l'impulsion de le jeter une fois qu'il était prêt. Aujourd'hui allait au moins compter comme mémorable, ça mérite bien une note brouillonnée dans un cahier de cours, hein?

J'ai eu droit à la longue mine de mon médecin. Bien sûr, ce con aura trouvé les moyens d'enrober le diagnostic dans un tissu de mensonges et de chimères destiné à me rassurer, mais étant étudiante externes moi-même, j'avais bien clair dans son jeu. Il n'y avait pas de raison de minimiser la chose. J'avais compris: les douleurs chroniques que je ressentais depuis quelques temps n'étaient pas bénignes comme je l'espérais et n'étaient pas prêtes de disparaître de sitôt. Je devais juste apprendre à vivre avec, à supporter et me taire... Il faut se rendre à l'évidence, dans le fond ça ne fera que me rendre d'humeur plus exécrable encore et je ne serais que la victime secondaire de cet état des choses.. Si je ne peux pas guérir la source de la mienne, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas au minimum trouver un moyen de la partager avec d'autres... Pourquoi devrais-je être la seule à subir ?

Il avait parlé d'une forme d'hérédité, que le mal dont je souffrais ne pouvait venir que de l'un de mes parents et à cette pensée une petite partie de moi se ragaillardis. Parce que si je pouvais souhaiter du malheur à quelqu'un, cela pouvait bien être mon père. Je me levais du lit sans me soucier de savoir si ma partenaire dormait à poing fermé ou bien si je risquais parfaitement de risquer de la réveiller. Elle ne comptait pas, pas comme quelqu'un pourrait compter pour vous, et pourtant le fait qu'elle survive à mes côtés lui conférait un statut dont d'autres ne pouvaient pas se vanter. Elle était spéciale, mais je n'avais jamais été en mesure de ressentir quoi que ce soit d'autre qu'un sentiment égoïste et asocial. Elle ne comptait pas. Pas vraiment...

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Explain the reasons, explain the rhymes
It's not required, inside our minds
It's safe to try, no need to justify
Or take their guilt trip at the end of the line

Je me surprends à être assise sur le bord du lit, une petite caisse sur les genoux. Enfin, je disais caisse... A l'entendre alors que mes doigts la manipulais, il était évident qu'il s'agissait plutôt d'une boîte métallique remplie de babioles, mais ce genre de babioles qui sont en réalité les tokens d'un moment particulier dans votre vie. Ce genre de moment ne m'éprenais que rarement; le genre d'instant où rien n'existait que vous et vos souvenirs, ces précieuses minutes où je démontrais à l'univers entier être autre chose qu'un être sans coeur. Encore une fois, heureusement que nul ne me voyait, ça aurait foutu un coup à ma réputation de reine de glace... Mais ça m'arrivait. Pas souvent, mais en de rares occasions, je plongeais mon esprit dans les artefacts d'une vie passée et je tentais de retrouver la force d'un sourire. D'un fou rire, parfois. D'anciennes anecdotes. N'importe quoi avant que ma vie ne parte en vrille de manière irréparable à ce jour...

flashback »

« mars 1996

... déposer quelques dessins faits à l'école à l'occasion de la fête des mères, sur la tombe de celle dont je ne comprenais toujours pas le départ....

Je m'arrêtais dès que je comprenais que la scène se rejouait dans mon esprit alors que je tenais ce croquis de gosse, une scène de plaine verdoyante et ensoleillée, avec une famille de quatre personnes souriants et se tenant la main. Certainement pas du grand art, mais si on considérait que j'avais un jour déposé ce dessin sur la pierre tombale surplombant la sépulture de ma mère, je pouvais considérer ça comme ayant une valeur sentimentale. D'une certaine manière... Heureusement que Jon s'était chargé de le récupérer en douce, quand papa ne l'avait pas remarqué. Parce qu'il n'aurait pas apprécié. Mon père n'avait jamais aimé que nous nous penchions sur le passé, comme si le désespoir qui avait mené ma mère au gibet était contagieux et que l'idée n'allait pas tarder à prendre racine dans nos esprits. Sérieusement? J'étais trop jeune et mon frère était trop concentré à me protéger du seul parent qu'il nous restait.

Jon.

Mon grand frère, celui dont mon père avait tout tenté pour effacer son existence de ma mémoire. Souffrir de l'absence d'un parent était une chose, mais avoir le second qui perd les pédales parce qu'il ne sait pas comment gérer la situation, c'en était une autre. Dans le fond, je ne devrais pas avoir à le haïr, plutôt me montrer compréhensive et me dire qu'il n'y pouvait rien. Mais le seul souvenir de ce qu'il avait bien pu me faire traverser suffisait pour contrecarrer ces bonnes intentions, faire mourir la jeune Ira insouciante et presqu'inquiète pour faire revenir Indira la froide et sans coeur. Parce qu'à ne rien ressentir, on ne risque pas de souffrir et parce qu'à affliger les autres, nul ne s'occupe de se défouler sur vous. Un bon plan. Un calcul méticuleux, né dans les méandres d'une sanité qui fut presque perdue au même titre que celle de mon père.

Le savoir.

Les connaissances.

Refuser de se laisser aveugler par une inconnue à l'équation de ma vie, souffrir d'une inattention qui peut s'avérer fatale. Entre ma septième et ma onzième année, il avait trouvé le moyen de renier mon aîné, l'expulser de la famille et me traiter de manière telle que ma façon d'être en fut affecté à jamais. Il ne parvenait pas à me faire parler du suicide de ma mère, à me faire dire à des "professionnels" (lui, en soi, puisqu'il était directeur d'une institution spécialisée dans la psychiatrie) ce que j'ai bien pu ressentir lorsque je l'avais découverte pendue là, à côté de la machine à laver dans la buanderie située derrière la cuisine. Je restais silencieuse, je ne me confiais pas et ce qu'il a considéré comme étant du mutisme n'était en fait qu'un manque de désir de m'épancher sur le sujet. De lui cracher au visage que j'estimais encore et toujours de sa faute le désespoir de ma défunte mère. Et dans le fond, si on considérait qu'elle avait bien pu avoir ça comme mari, hein? Mon attitude le bloquait et pour je ne sais trop quelle raison il jugea utile de me faire suivre professionnellement, par l'une des équipes qu'il avait à sa charge et qui me condamna pendant des mois à accumuler thérapie sur thérapie.. Pas exactement le parent de l'année.

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They're for themselves, it doesn't matter what they say
Promise the world then take it from you anyway
They'll break you down, making your vision fade away
It's time to go, get outta my space

Jon. C'était grâce à lui si je me trouvais ici aujourd'hui, même si la personnalité qui avait crû au fil des thérapies et des isolations était devenue celle d'une jeune femme solitaire et manipulatrice, cachant son coeur sur la main, préférant offrir au monde une façade dure et inflexible. Là où mon père avait espéré bien faire, il n'avait en réalité que planté les graines de sa propre destruction, même s'il ne le savait pas encore... Jon... Cela faisait bien quelques années que je n'avais plus eu de nouvelles de lui, plus depuis le jour où il avait quitté ma chambre d'un air furieux en claquant la porte pour ne pas se retourner. Il s'était battu pour nous faire déménager, battu pour que j'accepte le fait d'avoir un intellect proche de celui d'un prodige et que je dispute le droit d'entrer dans une prestigieuse université. Mon frère était la raison pour laquelle je me retrouvais ici ce soir plutôt que traînant les rues comme une malheureuse délinquante prête à tout pour échapper au bourreau de mon enfance... Mais celle que j'étais devenue ne pouvait jamais cohabiter avec celle qu'il avait abandonnée. Sa soeur n'était plus insouciante et heureuse, mais acerbe et sarcastique. Aussi du jour au lendemain, après une violente dispute qui eu raison du sommeil de tout l'étage, il était parti. De statut de tuteur légal responsable de moi après que notre père ait été arrêté pour accident médical, il était retourné au grade de grand frère; surtout lorsque je reçus sa candeur et sa fraternité de manière qui m'était si coutumière aujourd'hui: ingrate, et violente, refusant de croire en sa bonne volonté.

Je me suis retrouvée seule.

Et je l'ai été depuis...