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there's a hero in you


Peut-être que je peux te fatiguer, alors..” Pardon ? Qu’est-ce qu’elle vient de dire ? Heureusement qu’il n’est pas en train de boire, sinon il lui aurait craché la totalité du contenu dessus. Manquerait plus que ce soit un verre de sirop et elle aurait attiré la moitié des abeilles du quartier, elle aurait fini avec les vêtements collants et il aurait fallu la traîner jusque sous la douche. Vous imaginez le bordel que ça aurait été ? Il n’est pas préparé à des sous-entendus pareils ! Madame avance à grands pas dans sa prise de confiance, mais Jared reste à la traîne derrière. A croire qu’elle s’entraîne devant son miroir à murmurer des choses pareilles avec une voix sensuelle. Ou qu’elle le trompe. Avec qui est-ce qu’elle pourrait bien le tromper ? Un collègue de travail ? Un homme croisé au hasard ? AH ! Il sait ! Son voisin. Jared l’a vu une fois. Un mec au charisme fou (Jared en est resté sous le choc), avec un sourire éclatant (il a perdu la vue quand le mec lui a souri) et un corps de dieu grec. C’est bon. Pas besoin de chercher plus loin. Il est sûr que ce gars squatte en fait chez sa grand-mère pour lui piquer de l’argent et être logé et nourri gratuitement ! A en juger par la taille de ses muscles, le voisin ne doit faire que ça. S’entraîner encore et encore, en ayant Jazz dans la tête. Le pervers obsessionnel ! Jared va lui péter la gueule. Il va lui arracher toutes ses dents, les unes après les autres et après, il s’en fera un collier. VOILA ! Bon, s’il pouvait penser à autre chose qu’à tabasser le voisin, ce serait bien. Surtout qu’il ne fera pas le poids, on le sait. Alors, un peu de sérieux. Ou de stress. L’angoisse est plutôt son état d’esprit à ce moment précis. “J’ai pas peur de ta vitesse, d’accord.. ?” Il fait une moue. Elle n’a pas peur de sa vitesse pour le moment. Tant que c’est sous contrôle et que ça se résume à un tremblement digne d’Alzheimer. Mais si ça empire, hein ? Elle fera moins la maligne quand il se mettra à vibrer de tous les côtés ! La muraille de réticence et d’appréhension est abattue par le baiser de Jazz. Elle l’emporte dans son monde vicieux d’envie et de tendresse. Homme faible qu’il est, il plonge la tête la première, évidemment ! Et dire qu’à une époque, il savait résister à sa bouille adorable ! Vous savez qu’elle a passé des mois à le harceler pour qu’ils boivent un café ? Hein ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire… c’est l’inverse qu’il s’est passé ? Oui, bon d’accord. Mais s’il l’avait voulu, il aurait pu la séduire en trois secondes. Non mais ! Il a juste voulu être patient et donner du temps à Jazz. Voilà tout. “Promis, j’arrête d’avoir peur !” Oui, promis. Puis, ce serait vraiment pas poli de tout arrêter maintenant, n’est-ce pas ? Jared est un gamin poli, on le sait tous. Alors, promis, il arrête d’avoir peur. Promis, juré, craché !

ϟ ϟ ϟ

AÏEUH. Bordel de crotte. Ca fait mal de tomber sur le dos ! L’angle de la table basse a éraflé son coude. Tant pis. Ce n’est qu’une blessure parmi d’autres. Au fil des années, il a acquis une résistance à la douleur. Et puis, faut dire que les lèvres de Jazz collées aux siennes sont un bon moyen de détourner son attention de la blessure. Mais ça, on ne l’avouera pas. “Fais gaffe, tu vas avoir une bosse !” Trop tard. Elle ne pouvait pas le dire avant ? Et la prochaine fois, ce serait bien qu’elle installe un matelas gonflable juste à côté de son canapé, hein. Histoire qu’il évite de se casser quelques os et le coccyx. Ce serait sympathique. Ah oui, et si elle pouvait remplacer le canapé par un lit ? C’est bien plus grand et confortable. Sur un grand lit, les risques de tomber sont moindres. Dans notre grande bonté, on lui pardonne, elle est novice dans le domaine. Elle va finir par apprendre. “Tu crois qu’on peut avoir une bosse aux fesses ?” Quoi ? C’est une réelle préoccupation ! Il a mal ! Sur Google, il n’y a pas assez d’informations sur ce point. Il doute quand il lit qu’il pourrait mourir d’un cancer ou qu’on devra l’amputer. Vous imaginez, une fesse en moins ? OU PIRE, les deux fesses enlevées ?! L’avantage, c’est qu’il pourra demander les fesses de Kim Kardashian quand il fera de la chirurgie esthétique réparatrice. On se console comme on peut !

ϟ ϟ ϟ

Okay, il n’a pas eu peur. Pas une seconde ! Bon si, il a eu peur quand il a vu un des coussins suspendus dans les airs. Pendant un quart de secondes, il s’est demandé si ce n’était pas un fantôme. Il a un coup de stress. Mais tout le reste s’est bien passé. Même son fessier s’est remis de sa chute ! Maintenant, il doit juste remettre ses pensées dans le bon ordre. Allez, on commence tout de suite, Jared. Il y a du travail ! “Si tu me dis que tu as encore de l’énergie à dépenser, je vais être jalouse.” Ah merde, il était prêt à lui sauter dessus de nouveau. Crotte ! Ils vont faire comment ? Plus sérieusement, il a juste envie de se reposer. Un peu. Si Jazz entreprend quoi que ce soit de nouveau, il risque de sursauter et de s’enfuir en courant et en hurlant. Elle l’épuise, cette fille ! Ca doit être son entraînement d’espionne/agente secret. Elle est capable de tenir la distance pendant des heures. D’ailleurs, il est quelle heure ? Ils ne seraient pas trois jours plus tard, par hasard ? Il se met à grignoter son épaule avec ses baisers. Il ne relève les yeux de sa peau que pour lui répondre. “Ben justement, je me disais que…” Juste pour lui faire peur. Juste pour l’embêter. Non, Jared n’est pas insatiable. Même avec sa super-vitesse et toute l’énergie qu’il emmagasine. Au contraire, il a tendance à dormir plus qu’avant. Il a besoin de reprendre des forces. Alors, quand il ne livre pas, qu’il ne court pas ou qu’il ne voit pas Jazz et ses amis, il dort. L’activité du blog en a pris un coup. Le seul truc qu’il avait réussi à entreprendre convenablement est en train de couler. Génial. D’ailleurs, sa communauté s’inquiète. Ses lecteurs se sont demandés s’il ne s’était pas fait manger par un homme-requin pendant un soir de pleine lune. A moins que ça ne soit par un loup-garou… Les rumeurs ne sont pas très claires sur les détails. Il attaque les lèvres de Jazz. Juste avant de s’écarter, avec un grand sourire. “... j’en avais assez pour la soirée.” Voilà, il s’est amusé à lui faire peur, il est content, le gamin ? Oh oui, on dirait, si on en croit son grand sourire ! Il s’installe confortablement par terre. Enfin, aussi confortablement que possible. On a déjà parlé du problème du sol, mais je réitère : de la moquette, Jazz ! Je sais, ça pue, ça prend la poussière et quand Jared renverse quelque chose, ça tache vite. Mais pour ses petites fesses précieuses, il n’y a rien de mieux ! Quand on sort avec un vieux, il faut prendre toutes ces considérations en compte. Il faut adapter son environnement. Sinon, elle peut aussi l’abandonner. Il sera sûrement récupéré par une Association de Protection de Jared. Elle lui trouvera une femme aimante et ouverte aux changements de revêtement. A elle de voir.

Diiis ? J’ai le droit de te poser tout un tas de questions, maintenant .. ?” Mais pourquoi elle fait cette têteuuuuh ? Elle sait qu’il ne peut pas y résister ! Elle sait qu’elle est à croquer avec cette expression. Alors, pourquoi elle continuuuue ? Elle ne pourrait pas… je sais pas, moi ! Avoir l’air effrayante ? Ouais, voilà, au moins, il pourrait décider et consentir à lui céder. Alors qu’avec ce visage, il n’a pas le choix. Il doit se plier à sa volonté. Elle est démoniaque. Elle est machiavélique. Le pire, c’est sûrement qu’elle a appris à le faire depuis qu’il a débarqué et qu’il se sert de regard de chien battu contre elle. C’est déloyal ! Il devrait être écrit dans la loi qu’on n’a pas le droit d’utiliser les mêmes armes que son adversaire. Hors de question ! Sinon, peine de mort et tout le tralalala. Ce n’est pas DU TOUT excessif d’exiger la mort quand on fait cette tête. Pas du tout ! “Mais arrêêêête avec ce regard ! On dirait un cocker et tout le monde sait qu’on ne peut pas résister à un cocker !” En plus, elle a presque la même couleur de cheveux… Non, Jared, enlève tout de suite cette image de ta tête ! C’est un coup à imaginer tout le temps un cocker à la place de Jazz, cette histoire. On va éviter, si il le veut bien. Il pousse un soupir mélodramatique. Il accepte. Mais parce que c’est elle. Faire un état des lieux de sa vie et tout lui raconter sur son existence n’est pas un truc qu’il adore. Il a quand même eu une vie normale. Même pourrie, si l’on en croit ses bulletins de notes et les commentaires de ses profs qui le destinaient à une vie minable. Ils n’ont pas eu tort sur ce coup, les salauds ! “Bon alors, dis-moi ce que tu veux savoir ? Mais je te préviens, si tu veux connaître toute ma vie en détails, ça risque d’être long.” Ben oui ! Il a été bébé, enfant, adolescent. Astronaute, aventurier, creuseur de terre, éleveur d’asticots, cuisinier de l’extrême, cancre, tricheur, joueur de basket, boudeur, coursier et j’en passe. Ah oui, et casse-cou. Il a probablement remporté le record de chutes et de blessures du monde entier. Même chez Thor, il n’y a pas plus maladroit. Et encore, il se tient plus ou moins bien sur ses pieds, ces derniers temps. Un miracle quand on sait qu’il a fêté ses cinq ans avec un bras et une jambe dans la plâtre. La jambe gauche et le bras droit. Pour équilibrer, vous comprenez ? Comme ça, pas de jaloux.

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Jazz a perdu la notion du temps. Elle s’est égarée dans le regard de Jared, fascinée par les nuances de ses prunelles et ses sourires malicieux. Elle a oublié les minutes qui défilaient ou le risque de blesser celui contre lequel elle perdait doucement la raison - parce que tout le monde sait que les sentiments sont aveuglants, qu’on devient un peu stupide quand on aime. Elle ignore si l’on peut avoir une bosse aux fesses - ça l’étonnerait beaucoup - et à dire vrai, elle s’en fiche éperdument, accrochée à ses baisers. Qui aurait cru qu’elle serait un jour capable de se détendre ? Et dire qu’elle n’avait pas assez d’amis pour raconter ce qu’elle ressentait ! C’est privé, cela dit, et comme elle n’a pas de journal intime, on en conclut qu’elle n’est pas du style confidences. Elle ignore même qui est Bridget Jones, vous vous rendez compte ? Jazz, c’est pas trop Lolita malgré moi, son quotidien ressemble plus à Men in Black sans le côté grave séducteur de l’agent J. Ca ferait sans doute rire Jared d’ailleurs que sa petite-amie qu’il voit comme une super espionne possède un prénom en J. Elle lui dira sûrement, un jour, que son collègue c’est l’agent K., juste pour voir sa tête. Oui mademoiselle ne connait absolument rien aux comédies romantiques mais elle a fini par être incollable sur les James Bond, Star Wars, Indiana Jones et autres oeuvres que l’on ne qualifierait pas tellement de féminines. Star Wars c’est la faute au jeune homme contre lequel elle est installée, parce qu’un jour il a fait une référence qu’elle n’a pas comprise, et on sait que Jazz déteste ne pas comprendre un truc.

« Ben justement, je me disais que… » Oh. Il dépose des baisers sur son épaule et ça la rend toute chose. Ca fait monter le rouge à ses joues, encore. Il triche. Il triche parce qu’elle ne peut pas résister à ses lèvres. Quand même, elle n’a plus d’énergie à lui donner, il ne se fatigue jamais ? Elle n’a pas des cellules super rapides, elle, alors il faut la laisser se reposer, jeune homme ! C’est quoi ces manières, mh ? En plus il l’embrasse. Vilain. Méchant. Elle a glissé ses doigts contre sa nuque, tendrement. C’est déloyal, de la prendre par les sentiments, comme ça. Non monsieur, vous n’aurez rien de plus ! « ... j’en avais assez pour la soirée. » OUF. Et ce sourire, mon dieu ce sourire de gamin heureux ! Elle lui fait une moue boudeuse - arme fatale, attention - parce qu’il lui a fait un petit peu peur quand même. Il reprend une position plus confortable sur le carrelage et Jazz retourne à sa patiente torture en jouant de ses doigts sur son ventre, avec douceur. Ca joue sur les muscles comme ça, sans gêne. Il a pas été sage, elle ne sera pas sage non plus. Son univers il est devenu tout rose depuis que la tornade Jared avait tout bousculé en pédalant trop vite sur son vélo. Imaginez si il avait eu sa vitesse, à l’époque, il aurait fait de la purée avec la rousse et on ne serait pas entre ces coussins, là, à jouer avec des caresses taquines. Vous en auriez raté, des choses ! Bon on doit aussi dire merci au taré qui a essayé de tuer tous les agents du SHIELD, sans lui elle serait peut-être encore en train de mesurer les risques d’une relation à long terme.

Elle a tellement de questions à poser à Jared qu’elle ne sait pas par où commencer alors Jazz prend sa moue la plus mignonne pour gagner un peu de temps. Il a dit qu’elle pourrait l’interroger sans qu’il ne parle de son boulot, sans qu’elle ne soit obligée de lui donner des détails ultra-secrets. « Mais arrêêêête avec ce regard ! On dirait un cocker et tout le monde sait qu’on ne peut pas résister à un cocker ! » Un cocker.. ? Il est sérieux ? Alors déjà, elle n’est pas dans La belle et le clochard parce que jusqu’à preuve du contraire, Jared n’est pas SDF. Ensuite elle ne porte pas de muselière et elle ne mord pas. Elle a cligné des yeux, un peu perplexe, sans trop savoir si elle devait mal le prendre. Sérieux, être comparée à une chienne, c’est flatteur selon les hommes ? Laissez-la en douter. Elle a légèrement penché la tête - et après ça nie être un cocker - un peu perplexe. C’était finalement mieux qu’il la voit comme une héroïne en costume moulant, hein. Il exagère ! Petit-ami indigne ! « Bon alors, dis-moi ce que tu veux savoir ? Mais je te préviens, si tu veux connaître toute ma vie en détails, ça risque d’être long. » Sourire colgate max white de la victoire écrasante. Il va vite mais c’est elle la plus mignonne !

« Ta date de naissance. » Parce que c’est la base. Elle ne pouvait pas lui faire de cadeau d’anniversaire, hein, vu qu’elle connaît ni son âge ni son mois de naissance. Ils sont passés du café à l’alcool vers le lit au lieu de suivre les étapes. Vraiment intenables, ces deux là. Rien comme tout le monde. « Ta couleur préférée. Le nombre de figurines que tu essayes de me cacher. Ton film favori. Ta série adorée. Des frères et soeurs ? » Il est sûr de vouloir répondre à absolument toutes ses questions ? Parce qu’elle en a un paquet. Elle ne sait absolument rien de Jared Hemingway, à part l’état qui l’a vu venir au monde parce que c’est tatoué à un endroit où elle a posé ses mains quelques minutes plus tôt. Elle sait aussi quel est son super-héros adoré, parce que c’est aussi tatoué là où elle a mis ses doigts. Elle glisse le nez contre son cou. Chatouilles malicieuses de son souffle contre l’épiderme. « Je suis bien avec toi.. » Ca, c’est pas une question. C’est un constat. Jared va encore la trouver trop chou. Décidément elle ne pourra jamais avoir l’air sexy ou badass avec lui, juste choupinette. Scandaleux.
 
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C’est bizarre. Pas qu’elle rougisse dès qu’il l’embrasse. Pas qu’elle se fasse timide dès qu’il est entreprenant. Non, ça, il a fini par s’y faire. Il y trouve même un charme. Elle a la pudeur des gens qui découvrent les relations sentimentales. Elle a la réserve de ceux qui ne s’assument pas totalement. Elle ne s’en est jamais cachée, d’ailleurs. Et c’est ça qui lui donne son originalité. C’est ça qu’il a tout de suite apprécié chez elle. Jazz n’est pas une femme qui se laisse dompter facilement, avec des dîners romantiques (d’ailleurs, faudra qu’il lui en fasse un, un jour), de bouquets de fleurs (y a qu’à voir la tronche du bouquet de tiges) ou de boîtes de chocolats. Elle se séduit sur la longueur, avec de la patience, de la détermination, de beaux sourires, des blagues pourries et, si possible, une bonne dose de maladresse. En somme : il ne faut pas craindre de se fouler une cheville. Une recette que tout le monde ne maîtrise pas. C’est complexe, vous comprenez ? Non, n’essayez pas ! Vous pourriez vous faire mal. Ou pire, elle pourrait vous brûler sans faire exprès parce que vous l’importunez. Et croyez-en l’expérience de Jared, on met du temps à se débarrasser de l’odeur de poulet grillé, après. Par contre, Jared est bien le genre de mec qui se laisse séduire par un gros plat de riz cantonnais. Il ne lui faut pas grand-chose. De la bouffe. De la bouffe. Et encore de la bouffe. Il a faim, le vilain ! Bon, d’accord, faut être réaliste, il est un peu plus difficile à séduire. Mais vous lui mettez la femme de ses rêves en face de lui et il tombe littéralement sous son charme. Dès le premier coup d’oeil. Ou le premier coup de guidon. Au choix. Et par chance, Jazz correspond parfaitement à la femme fantasmée. En fait, elle est la seule chance qu’il a eu de toute sa vie. Même trouver la dernière carte Pokemon de sa collection, quand il avait dix ans, n’était pas une question de chance. Ce n’était pas un hasard. Non ! C’est sa mère qui avait acheté tous les paquets et qui avait adressé un courrier désespéré parce, je cite, son fils était devenu insupportable et obsessionnel, à l’idée de trouver cette dernière carte. Elle l’a obtenue grâce à la pitié de quelques géants de l’industrie. Franchement, si ce n’est pas cool ? Bref, pas sûr que la mère de Jared soit intervenue auprès des parents de Jazz pour qu’ils la conçoivent et l’envoient dans les bras du coursier. Y a comme un doute qui subsiste. Quoique, il s’agit peut-être d’un complot international ! Peut-être que le Président lui-même a voulu assurer un avenir brillant à Jared et lui a envoyé une femme intelligente qui saurait le tirer vers le haut. Reste à savoir comment il aurait connu l’existence de ce coursier qui vit selon son propre fuseau horaire. Un mystère qu’il faut résoudre !

C’est bizarre. Pas parce qu’elle joue sur sa peau. De manière complètement suggestive et provocante, d'ailleurs. Elle titille ses instincts, la demoiselle ! Elle ne s’en rend sûrement pas compte. A moins qu’elle ne soit plus vicieuse qu’elle n’y paraît. Il va devoir mener l’enquête et la torturer davantage pour le découvrir. Les baisers ont fonctionné tout à l’heure. Ca a même trop bien fonctionné. Tellement bien qu’elle en redemandait. Est-ce qu’une séance de torture est censée plaire ? J’suis pas certaine… Il va donc falloir passer au niveau supérieur dans l’échelle de la cruauté. Les chatouilles. On l’avait prévenue ! Elle savait ce qui l’attendait ! Elle ne nous a pas pris au sérieux ? Hé bien, elle va le payer, maintenant. C’est tout. Pas de pitié. Pas de manipulation possible. Tututututututut. Non, Jazz, ça ne sert à rien de faire ton air de cocker ! Ca ne fonctionne pas. Il est hermétique. Totalement froid. Totalement protégé de tes tentatives. Même si bon… il doit bien l’avouer que… NON JARED. ON AVOUE RIEN. ON NE CÈDE PAS. J’vous jure ! C’est lui qui devrait être torturé avec des chatouilles, ça lui apprendrait à faiblir devant les beaux yeux de Jazz. Non mais ! Je l’entends déjà chouiner d’ici. “Noooon, pas les chatouiiileuuuuuuuh.” “Par pitiiiiiééé, après j’ai mal au veeeeeeentre”. Un vrai héros, je vous dis. Le mec ne supporte même pas les chatouilles et Jazz vient de lui a révélé le pire secret du monde. Un secret qu’on n’obtiendra sûrement pas avec des tortures pareilles. Vous imaginez un colosse de mafieux qui le retiendrait en otage dans une cave ? Ce n’est pas avec ses gros bras musclés qu’il ferait des chatouilles. Ni avec une plume de Warren. C’est plutôt avec quelques outils de bricolage qu’il viendrait chatouiller les dents ou les orteils de Jared. Le gars, rien qu’en voyant une montagne de muscles, risque de s’évanouir et de tout révéler. Pas en même temps. Vous imaginez bien que ce n’est pas possible de répondre à des questions en étant inconscient. J’espère, en tout cas, que vous le savez. Hein que vous le savez ? “Ta date de naissance.” Voilà ce qui est bizarre. Il va enfin tout lui dire. Ce ne sera pas des informations glissées ici ou là. Nooon, ce sera une liste de données qu’il va lui offrir gratuitement. Sans même se poser de questions (enfin si, quand même un peu, ce ne serait pas Jared sinon). Tout ça, sans pouvoir renvoyer la balle à Jazz. Enfin, y a quand même des trucs qu’elle a le droit de lui divulguer, non ? Elle lui a bien dit pour qui elle travaille. Pourquoi pas lui donner sa date de naissance ou lui parler de sa famille ? C’est beaucoup moins dangereux que son job, attendez ! “Le quinze janvier mille neuf cent quatre-vingt-dix.” Vingt-six ans qu’il est sur cette fichue planète. Bon, pas si fichue que ça. Il a appris à s’émerveiller pour des gens en collants qui volent et tapent d’autres personnes. C’est formidable, non ? Il récupère la main baladeuse de Jazz pour l’emprisonner entre ses doigts. Elle le torture déjà avec ses questions, pas besoin de son toucher démoniaque. Oh oui ! Un vrai petit démon, cette femme. Elle sait le mener par le bout du nez. Bientôt, elle va réussir à lui faire acheter des fruits pour varier son alimentation. Le jour où elle arrivera à le convaincre de manger des brocolis, il saura qu’elle a envahi sa vie. Vraiment. Et que ce serait bien qu’il s’impose un peu.

Ta couleur préférée. Le nombre de figurines que tu essayes de me cacher. Ton film favori. Ta série adorée. Des frères et soeurs ?” Tout douuuux, jeune fille ! Ce n’est pas une conversation, c’est un interrogatoire qu’elle lui fait subir ! C’est trop de demandes pour un seul petit cerveau. Et comment elle sait qu’il a des figurines cachées sous son lit, HEIN ? Elle a fouiné ! Il ne peut s’agir que de ça ! Nooon, c’était son jardin secret. C’était son truc à lui. C’était sa part de mystèèèèère. Elle peut avoir des tonnes de secrets, mais lui, non ? Que dalle ? INJUSTICE TOTALE. Tant pis, il veillera à ce que son amour pour les gifs de chat reste secret. Ca sera sa vengeance personnelle. “Le gris et maintenant, le rouge. Une dizaine, même si je nie totalement la présence de figurines. Forrest Gump. Chuck, How I Met Your Mother et en ce moment, Game of Thrones. Pas de frère ni de soeur.” C’est bon, il a répondu assez rapidement ? Il a donné toutes les informations qu’elle voulait ? Il peut avoir un bon point, maintenant ? Allez, dis oui, s’il te plaîîîît ! Oh oui, sa récompense arrive ! Il accueille Jazz contre lui. Il passe un bras dans son dos. A son tour de jouer les démoniaques en créant des frissons, niark niark. Quoi ? On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a ! Et il n’est pas cruel, Jared, alors faut pas s’étonner que ce ne soit pas si terrible, oh ! Vous voudriez qu’il lui mange les orteils ou qu’il lui coupe ses cheveux pour en faire une perruque ou quoi ? Apparemment, elle n’a pas d’autres questions à lui poser. Il s’attendait à devoir sortir ses bulletins de notes pour lui donner ses moyennes de l’année 1999. Mais non. Elle n’en a pas besoin pour sortir avec lui. C’est étonnant, dites donc. “Je suis bien avec toi..” Ce serait mentir que de dire qu’il s’y attendait. Oui, il n’est pas rare qu’on lui dise ce genre de choses. Et aussi qu’on l’aime. Mais ça, c’est plutôt sa mère qui l'avoue, en larmes, quand il prend l’avion. Néanmoins, il ne s’attendait pas à ce que Jazz le confie. Elle semble si réservée, même si cacher ses émotions lui semblent compliqué. Est-ce qu’elle serait en train de tomber amoureuse ? Bien sûr que oui ! Vous avez vu la bouille de Jared ? Qui ne tomberait pas sous son charme, hein ? Ah oui, tout ça ? Bon okay, ce n’est pas gagné d’avance. Vous avez bien vu ses yeux clairs, au moins ? Oui ? Okay okay, je me tais ! Toujours est-il qu’il ne s’attendait pas à une telle confidence de sa part, voilà. C’est dit. Vous me laissez tranquille, maintenant ? “J’apprécie chaque moment que l’on passe ensemble.” Même si elle le chatouille avec son souffle. Même si elle sent trop bon. Même si elle le gave avec du riz. Même si elle est bouillante. Il est vraiment tolérant, comme gars. Il supporte beaucoup de choses pour ses beaux yeux. Si ça, ce n’est pas de l’amour ?

Et il ne le lui dit pas seulement pour faire bien. Jared est au-dessus des mensonges. Enfin, il ment uniquement quand ça concerne les super-héros et sa collection cachée. Sinon, le reste, il le dit plutôt spontanément. Ca lui a déjà valu quelques problèmes, d’ailleurs. Sa mâchoire se souvient encore très bien du poing qu’un gars lui a balancé parce que Jared avait osé dire qu’il avait des problèmes. Et ça n’a pas calmé Jared pour autant. Il est du genre revenir auprès du danger avec deux fois plus d’envie, vous voyez ? “Je sais que je ne dois pas te poser de questions sur ta vie, mais est-ce que tu peux… me parler de ton père ? Comment est-ce qu’il était ?” Elle a eu cette chance d’avoir un père. D’avoir un homme dans sa vie. Il n’était peut-être pas le meilleur père du monde (il a appris à ses dépens que les figures paternelles ne sont pas à la hauteur), mais au moins, elle sait ce que ça fait. Enfin, si elle s'en souvient. Il aurait aimé se prendre des ballons de basket dans la tronche parce qu’il aurait joué avec son père. Il aurait adoré se défoncer pour gagner contre son père à Mario Kart (et il aurait lamentablement perdu, arrivant dix minutes après tout le monde. Enfin, pour arriver dernier, il n’a besoin de personne). Il aurait vraiment voulu partager des moments avec un père. Sauf qu’il ne l’a pas pu.
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Un baiser lui donne toujours cette drôle de sensation. Un baiser la fait brûler d’enthousiasme et de peur. Elle est timide parce qu’elle n’a aucune idée de la manière avec laquelle elle devait réagir, si elle devait fondre ou résister, si elle devait lui montrer tout ce qu’il provoque dans son petit coeur. Il est né le quinze janvier mille neuf cent quatre-vingt-dix, ce qui signifie qu’il a vingt-six année, ce qui signifie qu’il est plus âgé qu’elle, ce qui sous-entend qu’il a vraiment carrément plus d’expérience qu’elle. Elle va l’ennuyer. Ses vingt-trois petites années vont le lasser. Elle va avoir l’air trop stupide face à ses amis, il ne voudra jamais la présenter ; en plus elle a déjà contrarié sa mère. Pourtant le rouge fait désormais partie de ses couleurs préférées, pourtant il nie la présence de la dizaine de figurines qu’il cache, pourtant il répond sans protester. Si elle le gonflait, il ne prendrait pas la peine, si ? Elle est un peu perdue. Pas longtemps parce que Jared passe un bras dans son dos et s’amuse à provoquer des frissons - oh, c’est.. agréable. Sa main baladeuse a été récupérée un peu plus tôt et, comme il se venge, Jazz esquisse un sourire malicieux. « Tu crois que tu peux me torturer comme ça, mh ? » Elle libère ses doigts et l’attaque de chatouilles. Il apprécie chaque moment, et celui-ci ? Celui où elle le frôle, taquine, où elle le martyrise de cette terrible technique qui vous force à rire, qui la force à rire en même temps. Il n’y a aucun vêtement pour se protéger, aucun rempart de tissu pour atténuer les sensations. Il croyait pouvoir provoquer autant de frissons sans qu’elle ne riposte ? Elle est agent du SHIELD monsieur, elle sait faire craquer les vilains garçons !

Quand enfin les éclats de rire cessent, elle consent à avouer un peu de ses sentiments, à lui dire qu’elle est bien avec lui. C’est la vérité. Il remplit son univers d’une joie tellement nouvelle, tellement indescriptible. Et s’il se jouait d’elle ? Elle a toujours cette peur, quelque part, enfouie. Et si elle n’était pas digne de lui ? « J’apprécie chaque moment que l’on passe ensemble. » Cachée contre sa peau, Jazz ne sait plus quoi répondre. Il y a cette folle sincérité dans ses paroles qui l’attache à lui, qui renforce encore la proximité. Elle n’a plus cette impression d’échec ou de terreur de leur première fois, elle ne ressent plus cet incendie d’incertitude. C’est une bouillotte sereine entre les bras du speedster. « Tu m’expliques pourquoi on a choisi de rester sur le sol.. ? » Oui, la question lui traverse soudain l’esprit. Elle, elle s’en fiche, elle a un Jared tout confort. Elle peut rester tranquillement installée là, sans avoir mal au dos. Lui, il est le matelas, ça doit être désagréable. « Oh je sais, c’est mon lit trop cher, tu as eu terriblement peur de t’habituer et de ne plus jamais vouloir partir ! » Elle se moque, la rouquine. Son lit doit carrément coûter l’intégralité des meubles de la chambre Hemingway, un peu qu’il risquerait de s’habituer. Elle réalise soudain qu’elle avait toujours passé les nuits chez lui, qu’ils n’avaient finalement pas trop partagé de proximité entre les murs de l’appartement impersonnel. Au début, si, chacun de son côté, à ne surtout pas toucher l’autre. Quand c’était devenu sérieux, tout s’était fait chez lui.

« Je sais que je ne dois pas te poser de questions sur ta vie, mais est-ce que tu peux… me parler de ton père ? Comment est-ce qu’il était ? » L’ambiance est moins drôle. Elle relève le nez vers lui, doucement. « Tu as le droit de me poser des questions. La seule chose dont je ne peux pas te parler, c’est mon travail. Le reste.. » Le reste il peut. Elle a levé la main pour caresser sa joue, tendrement, mais cette fois le geste a figé l’intégralité de la pièce. L’horloge elle-même a cessé d’indiquer les secondes. Soupir agacé. Elle se lève, part enfiler un t-shirt Spider-man (c’est pour se moquer, et pour montrer qu’ils n’ont pas le même crush, vous voyez. C’pas Thor, c’est Spidey le meilleur ! Elle aime les rigolos =>) trop grand, qui en glissant dévoile son épaule gauche et revient s’installer exactement au même endroit. La différence c’est qu’elle a apporté avec elle un album photos, posé sur le bord du canapé. Comment ça marche ? Si elle lui demande de bouger, non ? Une gifle ? Elle a réitéré son geste, en tentant de refermer ses doigts ensuite. Les molécules ont repris leur activité normale. Elle a seulement débloqué Jared, pas le reste, mais c’est pas mal pour un début !

« Mon père travaillait énormément. C’était.. un génie. Un spécialiste de la génétique, des modifications en tous genres. Quand j’étais petite, il était très présent, il m’emmenait partout comme si j’étais.. tu sais, la plus géniale création de l’univers tout entier ! » Elle en parle avec tendresse, de son père, de son héros, de celui qui n’a simplement pas réalisé combien ses expériences pourraient mal tourner. Elle en parle avec amour. « Quand il a découvert que ma mère était atteinte d’une maladie très rare, dont je n’ai jamais compris le nom, il.. il est devenu distant. Il travaillait, il oubliait de rentrer ou de dormir. Le jour de l’accident, j’ai insisté pour venir parce que c’était la seule manière que j’avais trouvé pour être avec lui. » Appelez cela le Destin, elle s’en fiche, le résultat est le même : elle a vu son monde s’écrouler et elle n’a plus jamais été la même.
 
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Tu crois que tu peux me torturer comme ça, mh ?” Bien sûr qu’il le croit ! Il est le terrible, le terrifiant, l’incroyablement flippant Jared Hemingway le Tortionnaire. Alors, forcément qu’il a le droit de la torturer ainsi ! Et il est son petit-ami. Deux raisons valables pour la taquiner du bout des doigts. Mais c’est oublier que madame est une espionne. Madame a deux fois plus d’armes contre lui. Madame est un chat sauvage qu’on ne dompte pas facilement. Elle riposte. De la pire manière qui soit. De la manière la plus cruelle et horrible. Les chatouilles. On ne se rend pas compte le mal qu’elles causent. Les chatouilles rendent l’épiderme sensible, jouent sur des zones fragiles, provoquant des réactions en chaîne chez le sujet. Les chatouilles devraient être interdites tellement elles sont violentes et douloureuses. Faut laisser tomber la chaise électrique, les gars, lancez-vous plutôt dans les chatouilles. Les pires criminels ne s’en remettront pas, promis ! Et évidemment, Jared a un corps sensible, vous comprenez ? Il a un corps qui demande de l’amour, de l’attention, de la tendresse. Il a un corps qui ne cherche que le contact. Les chatouilles sont trop difficiles à supporter. Terriblement insupportables qu’il en rit. Qu’il se tord de rire. Qu’il se tortille. “Noooon, pas çaaaaa, au secouuuuurs !” Pitié ! Tout mais pas ça ! S’il faut, il est même prêt à lui montrer toute sa collection de figurines. Il peut lui donner tous ses vêtements pour qu’elle les détruise. Il peut l’inviter à vivre chez lui. MAIS SURTOUT, surtout, pas les chatouilles. Par pitié ! Mais Jared a un mental puissant. Il est capable de trouver le courage, même dans les pires situations. C’est ainsi qu’il va au front. Qu’il affronte la menace. Qu’il saute dans la bataille. Sans s’inquiéter des risques. S’il doit mourir, il mourra. S’il doit périr, il périra avec les honneurs. Soldat Hemingway, tué sous les chatouilles de l’ennemie. Sa mère pleurera de fierté sur sa tombe. Son grand-père lui fera le salut militaire. Et sa grand-mère… sa grand-mère trouvera la situation totalement ridicule. Mourir de chatouilles, sérieux ? Les gamineries cessent quand les crampes d’estomac apparaissent. Il a maaaaaal ! C’est malin. Il ne pourra pas s’enfiler le reste de riz cantonnais. Qui va le finir, hein ? S’il le laisse à Jazz, elle en aura pour trois jours. Trois fois par jour. Matin, midi et soir. Parfois même, au goûter. Il ne peut pas lui infliger ça. Il a un coeur, monsieur ! Il ne peut pas supporter l’idée qu’elle se transforme en grosse boule de riz à cause de lui. Et puis, faut bien se forcer à finir ce plat qui était super bon ! Bien meilleur que ce qu’il a mangé ces derniers temps. On peut dire ce qu’on veut, mais des pizzas tous les jours, ça devient vite lassant. Ça lui brise le coeur de l’avouer. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ! Les pizzas, c’est tout sa vie. Bon n’exagérons pas, c’est toute sa vie d’adulte. Voilà. Après tout, il a été maltraité toute son enfance par les légumes, il fallait bien qu’il compense. Et la compensation s’est transformée en addiction. Le gars est accro aux pizzas. Vous avez dit bizarre ?

Il se réinstalle contre le sol, attirant Jazz près de lui. Il ne veut plus s’en séparer. C’est son grigri, son porte-bonheur, sa patte de lapin. Aucun doute qu’on ne lui a jamais fait autant de compliments. Et de beaux compliments, n’est-ce pas ? Y a de quoi être ému par tant de beauté, de poésie et de délicatesse. “Tu m’expliques pourquoi on a choisi de rester sur le sol.. ?” Très bonne question ! On reconnaît bien la petite Jazz studieuse, à toujours poser des questions pertinentes. Alors, que pense le professeur Hemingway ? Hmmm... il pourrait partir sur l’idée que les fesses gelées par le carrelage le fait kiffer. Mais ce ne serait pas vrai. Il pourrait répondre qu’il ne s’en rend même pas compte. Mais ce serait faux. En tout cas, pour l’instant il est trop occupé pour avoir conscience de la dureté du sol. Par contre, demain, quand il aura le dos en miettes, le discours changera, étrangement. “Oh je sais, c’est mon lit trop cher, tu as eu terriblement peur de t’habituer et de ne plus jamais vouloir partir !” Il éclate de rire. Bon, c’est vrai, son matelas est carrément plus confortable. Mais au moins, celui de Jared a une histoire, vous voyez ? Ses parents, ses grands-parents, ses arrières-grands-parents ont dormi dessus… C’est ce qu’il aimerait croire. En fait, le matelas était déjà là quand il est arrivé. Il ne veut pas imaginer une seule seconde ce qui a pu se faire sur ce matelas. Non merci ! Il a trop d’imagination, alors s’il se lance là-dedans, on va le perdre. Une étrange lueur malicieuse brille dans son regard. En un éclair, les voilà dans la chambre, allongés sur le lit. “Je vois pas du tout de quoi tu parles.” L’image même de l’innocence. Un vrai petit ange, ce Jared ! Elle a de la chance de l’avoir. Elle s’en rend compte, au moins ? Maintenant qu’ils sont sur le lit, il ne peut pas dire le contraire : le carrelage est quand même foutrement confortable. Ah non pardon, c’est le contraire. Là, il est mieux, contre les oreillers et la couette. C’est tout confort ! C’est décidé, la prochaine fois, ils s’enfermeront dans la chambre pour ne pas être tentés de faire des cochonneries ailleurs. “Tu as le droit de me poser des questions. La seule chose dont je ne peux pas te parler, c’est mon travail. Le reste..” Donc, il peut tout lui demander ? Ils peuvent parler de sa famille, de sa vie d’avant, de sa vie de maintenant ? La nouvelle a de quoi le réjouir. Il croyait qu’il ne saurait jamais rien sur elle. Histoire de la protéger. Après tout, Jazz Duchannes pourrait ne pas être sa vraie identité. En lui révélant des détails, elle pourrait se griller. M’en fait, non. Faut croire que courir après des mutants n’est pas si dangereux que ça. Sauf quand on vous empoisonne et qu’on vous met en quarantaine, évidemment.

Ooooh, une jolie main qui s'approche. Ooooh, une jolie main qui est en pause. Enfin, c'est plutôt Jared qui est arrêté. La seconde d’après, la main a disparu. Jazz est à moitié habillée, arborant la pire trahison possible. Un tee-shirt Spider-man. NON MAIS OH ! Et Thor, alors ?! Elle devrait y être fidèle ! D’accord, Spider-man est super drôle. MAIS, Thor est le meilleur. Alors, son tee-shirt, elle va le retirer tout de suite, sinon il va être obligé de le lui enlever lui-même ! “Mon père travaillait énormément. C’était.. un génie. Un spécialiste de la génétique, des modifications en tous genres. Quand j’étais petite, il était très présent, il m’emmenait partout comme si j’étais.. tu sais, la plus géniale création de l’univers tout entier !” Il esquisse un sourire. Le père parfait, en somme. Le père fier de sa progéniture. On comprend mieux d’où vient l’intelligence de la jeune femme. Fallait pas s’étonner ! Elle a dû être gavée de livres scientifiques dès le berceau. Ce ne sont pas les contes de fée qu’on lui lisait, mais les théories des plus grands noms de la science. Ils ont chacun eu une vie différente. Jazz a grandi aux côtés d’un génie et d’une mère aimante. Jared, lui, a grandi sans père et avec une mère complètement folle. Ah oui, folle ! Je ne mâche pas mes mots. Il faut l’être pour forcer son fils à s’habiller en haricot géant pour carnaval. Il faut l’être pour emmener son fils aux urgences parce qu’il a une toute petite minuscule égratignure qui vire à l’hémorragie tellement ça pisse le sang. Elle a toujours transformé une chute d’un toit en accident mortel. Franchement ! J’suis sûre que si quelqu’un saute du premier étage, il ne crève pas. Bon, peut-être. C’est possible. MAIS QUAND MEME. Il était souriant, le crétin. Il n’était pas mort ou blessé ! Et puis, un super-héros ne va pas à l’hôpital dès qu’il se foule une cheville. Vous imaginez Hulk avec un plâtre et des béquilles ? Non ! Tout simplement parce qu'il n'ira jamais à l'hôpital ! Hé bien, pour le petit Jared, c’était la même chose. “Quand il a découvert que ma mère était atteinte d’une maladie très rare, dont je n’ai jamais compris le nom, il.. il est devenu distant. Il travaillait, il oubliait de rentrer ou de dormir. Le jour de l’accident, j’ai insisté pour venir parce que c’était la seule manière que j’avais trouvé pour être avec lui.” Des deux, Jared est sûrement celui qui a eu le plus de chance. Pas de père, mais une mère présente. Trop présente, parfois. Trop étouffante, surtout. Mais une mère qui n’a pas baissé les bras, qui a toujours été là, qui lui a donné tout ce qu’elle pouvait lui offrir. Et c’est déjà énorme. Le résultat n’est pas parfait, y a qu’à voir Jared. On va quand même s’en satisfaire, hein. Il aurait quand même pu mal tourner. Il aurait pu finir comme trafiquant de chaussettes dans les quartiers pauvres. Vous imaginez ?

Il disparaît une seconde pour s’habiller un minimum. Hé oh, il n’est pas une statue grecque, il ne se promène pas avec Bébé Thor à l’air toute la journée ! Et puis, les voisins risquent d’être choqués. Faut leur épargner la vision des petites fesses de Jared. Un boxer et un tee-shirt plus tard, le revoilà allongé sur le côté. C'est quand même la classe de s’habiller vite. Parce que même en galérant comme un fou pour mettre le pied dans le bon trou du boxer, il est rapide. C’est LE pouvoir dont il avait besoin. “Je suis sûr que ton père serait fier de la femme que tu es devenue, même s'il te dirait de t’amuser un peu plus !” Y a comme un doute. Pas sûr que son scientifique de père lui dirait de s’amuser. Il lui dirait plutôt de s’enfermer dans un laboratoire et de ne pas gâcher ses capacités à essayer de faire le bien. Mais bon, ça, on ne peut pas le savoir. Jared bascule sur le dos. Il croise ses bras derrière sa tête. Le regard plongé sur le plafond. “Je ne sais pas grand-chose sur mon père, uniquement ce que ma mère m’a raconté. J’aime croire qu’il aurait été comme le tiens. En moins intelligent, bien sûr. Peut-être que s’il avait été là, j’aurais été un peu plus ambitieux et travailleur.” Sa mère a pourtant été un modèle exceptionnel. Bien plus qu’elle ne peut l'imaginer. Elle se pliait en quatre pour lui acheter tous ses “trucs de super-héros bizarres”. Elle passait son temps à le harceler pour qu’il fasse ses devoirs. Parfois, elle en était au point de le ligoter sur une chaise et de le menacer de lui faire boire de la soupe par les narines. Violente, la mère. Pourtant, son acharnement n’a pas suffit. Jared n’a fait aucun effort et quand il a fallu décider de poursuivre ses études ou arrêter, il a choisi la solution de facilité. Il ne peut pas savoir la vie qu’il aurait pu avoir un père. Surtout que cet homme pourrait être le pire des salauds. Vous imaginez s’il était encore pire que sa mère ? Jared n’aurait pas survécu ! A gauche, la noyade par la soupe. A droite, la torture avec des exercices de maths. Il aurait fugué à quatre ans, le gamin ! Jared se redresse. “C’est un album photos ?” Quel génie ! Et dire que depuis le début, je le décris comme un crétin. C’est qu’il a un vrai sens de l’observation, le petit, et un sens de déduction à toute épreuve ! Bon allez, je m’excuse, il n’est pas si con. Mea Culpa. Tu me pardonnes, Jared ? NON ?! Mais, mais, mais… Tristesse dedans mon coeur.
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Est-ce que son père serait fier de ce qu’elle était devenue ? Jazz l’ignorait. Le docteur Duchannes était pour elle un mystère et tout ce qu’elle savait de lui, elle le tenait de ses recherches, de ce carton contenant une montagne de dossiers dont elle ne pouvait décrypter qu’une maigre quantité. Elle n’était pas comme lui, elle n’avait pas son quotient intellectuel fabuleux ou son accumulation de théories sur la génétique. Tout ce qu’elle pouvait tirer de son savoir, Tony Stark ne saurait peut-être même pas le lui expliquer de façon intelligible, alors Jazz avait abandonné cette folle idée de rendre le défunt paternel fier. Elle n’avait que Bobby et Warren comme véritable famille, ceux capables de la réprimander comme de la féliciter, ceux qui la rendaient folle à la couver comme un oisillon à peine sorti du nid. Il y avait Nathan, aussi, la figure paternelle un peu déviante mais protectrice. Franchement, mieux valait que Jared se tienne encore un peu à l’écart de ces fous, il prendrait trop peur et il ne voudrait plus jamais revenir. « Je n’ai pas le temps de m’amuser. Je n’ai pas tous ces pouvoirs pour ne rien en faire.. » Comment dit-on déjà ? De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, un concept qui arracherait un fou rire à Jared, l’amuseur de service. Il n’y a qu’à le voir filer à grand renfort d’éclairs rouges pour s’habiller. Toutes les occasions sont bonnes pour être super-rapide. Elles esquisses un sourire, venant s’installer contre lui. C’est fou, elle commence à s’habituer à être dans ses bras, la vilaine fille ! On n’aurait pas cru, à voir comment ils ont cumulé les catastrophes jusque là. Il a été brûlé et maltraité, ce pauvre homme !

« Je ne sais pas grand-chose sur mon père, uniquement ce que ma mère m’a raconté. J’aime croire qu’il aurait été comme le tiens. En moins intelligent, bien sûr. » Il contemple le plafond, les bras derrière la tête, et Jazz a choisit d’envahir malicieusement son espace pour ne plus se défaire de sa peau - ou du moins de son tee-shirt, pour le coup. Est-ce qu’elle est raide dingue de ce guignol, dites ? Moi j’crois qu’à ce stade, c’est incurable ! Mais elle a toujours la sensation de ne pas en faire assez. « Peut-être que s’il avait été là, j’aurais été un peu plus ambitieux et travailleur. » Elle dépose un baiser sur sa joue, tendrement. Un baiser chaud, parce que même en été, Jazz n’est rien d’autre qu’une bouillotte. Au moins Jared est sûr de ne pas subir des pieds glacés en hiver. Non monsieur ! « Tu es ambitieux. Qu’y’a-t-il de plus ambitieux que vouloir devenir un super-héros ? » Faut être honnête, ça n’est pas un rêve donné à tout le monde et se donner les moyens d’y arriver c’est carrément compliqué. Bon okay, la nature lui a donné un coup de pouce mais jusque là, il a risqué sa vie, sa peau et tous ses orteils à courir derrière eux pour des autographes et informer le public ! C’est son héros à elle parce qu’il n’a pas eu peur des brûlures, il n’a pas eu peur de son côté dangereux. C’est son héros à elle parce qu’il est gentil, drôle et attentionné.

« Tu pourras dire merci à Stark, pour le costume. » Un murmure à son oreille, une confidence. Vous savez ce que ça veut dire, Jared avec une tenue signée Stark ? Qu’il vaut autant que ce rigolo de Spider-man, que c’est blindé de technologie de pointe et que peut-être il pourra un jour le rencontrer. Hé oui, si le tissu tient pas, il faudra bien faire des tests avec le génie en personne. Jazz veut simplement lui remonter le moral, le sortir de ses pensées un peu moroses. Ca ne lui va pas, l’air morose. Il a un visage fait pour sourire, un coeur fait pour rire. « C’est un album photos ? » Ouh, le sens de l’observation, notez ! « Non, c’est une collection de coquillages ! » Bien sûr que c’est un album photos. Elle lui ouvre la première page, contenant l’un des rares clichés qu’elle possède de ses parents, ensembles. Sa mère, une belle brune aux traits fins et à la peau claire, assise à un piano blanc. Son père appuyé contre l’instrument, bébé Jazz dans ses bras. Le scientifique et la musicienne. Le couple improbable. La rousse avait hérité du côté artistique de sa mère plutôt que de l’aspect pragmatique du chercheur. Faut dire que c’est un drôle de mélange.

« Oh, j’allais oublier ! » Elle s’échappe du lit et file vers le salon pour en revenir rapidement, une boîte entre les mains. Oh la vilaine ! Oh qu’elle se moque ! Qu’est-ce que c’est ? Un mini-Thor, tout neuf. Une Pop! avec son petit marteau et sa petite cape. Vous avez vu la tricheuse comment elle rattrape sa trahison du tee-shirt ? Elle est fourbe ! Cette fille est fourbe ! En plus elle a vérifié, celle-ci, il l’a pas ! Vous croyiez quand même pas que Jazz aurait pris au hasard, mh ? Il est tellement fan qu’il fallait qu’elle lui en ramène une sur laquelle il n’avait pas encore mis la main. C’était donc ça qu’elle faisait quand il pédalait ! Oui, elle a tout bien remis à sa place et il ne s’est rendu compte de rien. « T’as déjà le mug alors.. » Elle avait d’abord pensé lui offrir un mug, parce que ça n’impliquait pas de rentrer dans un temple dédié aux mecs qui n’ont pas de copines. « Juste, tu peux m’expliquer pourquoi ils m’ont détaillée comme ça, quand j’suis allée l’acheter ? C’était un peu flippant ! » Tu m’étonnes. Elle a dû passer pour la perle rare du geek, la rouquine, avec ses cheveux oranges surnaturels. Agenouillée sur le matelas, tout près de lui, elle attend sagement une explication.
 
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Je n’ai pas le temps de m’amuser. Je n’ai pas tous ces pouvoirs pour ne rien en faire..” Quoi ? QUOI ? Avoir des pouvoirs vous interdit de vous amuser ? AH NON ! C’était pas dans le contrat. Ce n’était pas prévu. Jared refuse de céder au sérieux de Captain America. Il refuse de tirer une gueule de trois pieds de long parce qu’il aura refusé l’invitation à boire un coup d’Harry. Il refuse de ne plus rire et de ne plus sortir. Hors de question ! Et puis, sérieux, vous allez pas me faire croire que les 4 Fantastiques ne sortent jamais ? La Torche Humaine n’est jamais contre une soirée en boîte, à dandiner son fessier en feu. Alors, Jared sera pareil. Ce n’est pas parce qu’il se lance dans une carrière secrète de super-héros qu’il doit forcément sacrifier toutes ses libertés. Non, non et non. Ca n’arrivera pas ! Il va s’organiser. Les lundis, mardis, mercredis, vendredis, il sauvera des vies. Le reste du temps, les gens pourront crever. Lui, il sera en train de s’éclater dans un coin de New-York. Voilà ! Sorry, les gars, fallait pas vous mettre en danger quand il est en congé. Un professionnalisme à toute épreuve ! Bon, il n’est pas salaud. Si quelqu’un se fait agresser devant, il l’aidera. Mais seulement si c’est devant lui. Sa bonté à des limites ! “T’as le droit de t’amuser, pouvoir ou pas.” Il vient taquiner sa peau du bout de ses lèvres. Elle peut s’amuser comme ça, c’est bien, non ? C’est une bonne façon de se détendre et de profiter de la vie. Comment elle fait pour ne pas péter un câble, avec toute la pression qu’elle se met ? Sérieusement ! Ce n’est pas humain. Ce n’est pas supportable. Il aurait déjà craqué à sa place. Faut quand même rappeler qu’elle est une espionne. La pression, ça la connaît. Hé oh, vous n’imaginez pas ! Il faut rendre les rapports à temps et en heure. Il faut figer les vilains pas beaux. Il faut supporter une équipe de bodybuilders. Quel métier atroce ! “Tu es ambitieux. Qu’y’a-t-il de plus ambitieux que vouloir devenir un super-héros ?” Il baisse les yeux pour voir le visage de Jazz. Paye ton double-menton, mec ! Vous croyez qu’il peut rester coincé dans cette position ? Le menton collé au cou et le double-menton protubérant ? Ce serait vraiment con. Il perdrait son potentiel de séduction en trois secondes. Judith se foutrait de sa gueule, aussi. Mais cette position lui permet de croiser le regard de Jazz. Elle a besoin de le rassurer, de l’encourager. Comme sa mère. Pourquoi ? ‘Fin, s’il était un génie, ça se saurait. S’il était capable de grandes choses, il l’aurait déjà fait. Pour l’instant, il entrevoit une petite possibilité. Une minuscule porte que Jazz a entrouverte de trois millimètres. Mais c’est tout. Il la voit, seulement grâce à son aide. Il ne sait pas se créer des opportunités. Il ne sait pas se bouger le popotin. A part sur le dancefloor, ce qui est autre chose. Pas sûr que les recruteurs apprécient qu’il remue son fessier sous leur nez. Quoique… Le poste de gogo danseur serait peut-être pour lui !

OH SI ! Attendez… il a été ambitieux avec Jazz. Hey ! Ce n’est pas rien ! Il s’est accroché à elle tel une moule à son rocher, tel une étoile de mer au sable. Il s’est même plus qu’accroché. Il s’est greffé à elle. Il faut quand même être ambitieux pour vouloir pécho une femme qui est bien meilleure que soi ! Et regardez, ça lui réussit plutôt bien. Il n’a pas trop à se plaindre. Elle l'entretient, elle le nourrit, elle le gâte, elle l’encourage… En fait, ce ne serait pas ce que fait un peu sa mère ? GOSH. Non, oublie l’image, Jared, oublie ! “Tu pourras dire merci à Stark, pour le costume.” Mais ouiiii, bien sûr. Et il remerciera Hulk d’avoir cousu les pièces du costume. Et il remerciera Thor de lui avoir prêté l’éclair pour son emblème. Franchement ! D’où elle pourrait connaître Stark ? HEIN ? De nulle part ! Voilà la réponse. Ce n’est pas possible qu’elle connaisse Stark et pas Jared, okay ? Il s’est déjà pointé plusieurs fois dans ses bureaux ou sur des zones d'intervention pour essayer de le rencontrer. Mais que dalle ! Jamais. JA-MAIS. Monsieur n’est jamais là. Genre, il a quelque chose de mieux à faire que de rencontrer ses fans ! Qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse d'autre que bouffer des cacahuètes à longueur de journée ? Quoi... les Avangers ? Avec son génie, il a sûrement déjà inventé le Iron Man automatique. Un danger ? Pas de problème. Il téléguide son armure et il la laisse prendre tous les dangers. Encore mieux ! L’armure se téléguide toute seule et elle agit en fonction de la situation. Jared se redresse quand même pour bien voir le visage de Jazz (il a renoncé au double-menton, faudrait pas déconner !). Elle ne fait pas de blagues. Enfin, parfois. Mais pas souvent. Est-ce qu’il se pourrait que… ? “T’es sérieuse ? C’est une blague ?” Il doit être sûr avant de s’évanouir. Elle DOIT lui dire la vérité. Parce qu’il est quand même sur le point de faire une crise cardiaque, le gars. Vous imaginez, un costume de Stark ? Touché par ses doigts. Pensé par son cerveau. Testé par ses équipes. Conçu par son génie. Nom d’un Thor ! Il a déjà le coeur qui bat la chamade. Il se sent défaillir ! C’est LE truc qui le rapproche le plus d’un super-héros. Tous les autographes du monde ne valent rien comparés à ça (à part, celui de Thor, évidemment. Thor forever <3). Il se retient de renfiler le costume, de l'enfiler de nouveau. Plus jamais il en sortirait ! Faut l’avouer, y a quand même une pointe de déception. Il pensait pouvoir refiler toutes ses chaussettes trouées à Jazz. Il était persuadé qu’elle avait fabriqué elle-même sa tenue de super-héros ! M’enfait, pas du tout ! L’arnaqueuse, quoi. Vous pensez que Tony voudra bien s’occuper de ses chaussettes, dites ? Peut-être que s’il demande gentiment, ça passera ?

Non, c’est une collection de coquillages !” HAN ! Mais c’est qu’elle se fait insolente, la gamine ! Il commence vraiment à avoir une mauvaise influence sur elle. C’est regrettable. Vraiment. Elle était si parfaite, si sage avant. Jared l’a toute cassée ! “Hey dis donc !” Ceci était la meilleure protestation de l’année. Il étend le bras pour la chatouiller. Punie pour son insolence, nah ! C’est qu’elle les accumule. Il a supporté qu’elle porte un tee-shirt à l’effigie de Spider-Man. Son insolence est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, comme on dit ! Il va se faire plus autoritaire et plus effrayant, voilà ! Maintenant, c’est cinq fruits et légumes par jour. Fini les pizzas et les burgers. Ah non, ça, c’est une punition pour Jared. Hé bien, euh… PFFFFU ! Elle est chiante à être si parfaite. On ne peut même pas la punir ! Il prend l’album photos qu’elle lui tend. Sur la page ouverte, une photo est collée. Un couple amoureux, avec un bébé. La tendresse qui transparaît de la scène est frappante. Il rapproche son nez du cliché. Pour détailler les traits. Qui a donné cet affreux nez à Jazz (non, j’rigole, il est parfait son nez) ? Qui lui a transmis ses yeux étranges (mais magnifiques !) ? Son père semble tellement sérieux, mais adoucit par la présence de sa mère. Pas de doute : ils s’aimaient, ces deux-là. “Oh, j’allais oublier !” Hein ? Elle a failli oublier quoi ? En principe, quand lui hurle ça, c’est quand il a oublié sa viande sur le feu. A ce moment-là, le morceau s’est déjà transformé en un truc calciné de tous les côtés. Espérons que Jazz soit un peu plus vigilante. Il l’observe quitter la chambre à, ce ui pour elle, doit être une vitesse rapide. Mon dieu, il n’avait jamais réalisé à quel point elle se déplaçait doucement. Ce doit être handicapant dans la vie de tous les jours, non ? En même pas une seconde, il aurait déjà atteint la porte. Mais Jazz, elle, elle met une éternité ! Quand elle reviendra, ils auront pris trois ans dans la gueule. Ou c’est lui, le problème. Il a du mal à s’adapter aux changements de vitesse. Enfin… quand même ! Y a une limite ! Elle se promène aussi vite qu’un escargot ! C’parce qu’elle fige. Il n’y a pas d’autre explication. Quand elle sera vieille et croulante, elle mettra trois jours à parcourir deux mètres. On fait le pari ? Heureusement, elle pourra compter sur son chevalier servant super-rapide. Bon, faudra faire avec la prothèse de hanche qui empêchera Jared de courir correctement (ça sera un peu chaloupé et maladroit… non en fait, y aura pas une grande différence), mais au moins, elle ne perdra pas des années de sa vie à bouger lentement. Il profite de son absence pour tourner les pages de l’album. Il y a des photos de Jazz petite. Des bébés Jazz. Des parents souriants. Des souvenirs de famille. Il aime bien les albums. Ca l’émeut toujours. Non, il ne versera pas une petite larme ! C’est comme replongé dans le temps et revenir sur des moments heureux. Oh tiens ! C’est quoi cette affreuse tenue que Jazz porte sur cette photo ? Un truc horrible. Ses yeux ne s’en remettent pas. Il va en faire des cauchemars. A coup sûr ! Heureusement que les parents Duchannes ne sont plus là, sinon Jared aurait porté plainte contre eux pour atteinte à sa vue. C’est un crime d’habiller sa fille ainsi ! Sérieux ! Il lève les yeux de l’album quand Jazz apparaît. Ah enfin ! Elle a une boîte entre les mains. Une boîte dont le style graphique lui est familier.

Noooon… non ! Elle n’a pas… ? Elle a… ? Mais, comment… ? (Ca vous agace les morceaux de question, avouez !) ELLE A FOUILLÉ DANS SES AFFAIRES ! La vérité vient de lui sauter à la gueule. Ou plutôt de lui hurler aux oreilles. HAN ! Mais même pas elle prévient ! Même pas elle lui demande ! Rien de rien ! Insolente, fan de Spider-Man ET fouineuse. Sans compter qu’elle lui a moulé le corps pour le donner à Stark afin de réaliser le costume. Chose pour laquelle il n’a pas de preuves. “T’as déjà le mug alors..” Alors, elle s’est dit qu’il n’en avait déjà pas assez à planquer sous son lit ? Il est sûr qu’elle a galéré pour réussir à toute remettre en place pour refermer la caisse. Les pauvres figurines… Papa n’était pas là pour les protéger du regard d’une étrangère. Mais attendez… elle lui a quand même demandé combien il en avait. Elle le savait déjà ! La vicieuse ! Elle est décidément trop forte à ce jeu. Bien plus qu’il ne le sera jamais. Il prend fébrilement le boîte. Quoi ? Il ne va pas refuser un cadeau, ça ne se fait pas ! Elle ne l’aurait pas encore acheté, il aurait protesté. Mais là… ce serait ingrat, quand même ! Et puis, on ne passe pas à côté d’une occasion de compléter sa collection. Et un Thor, les gars ! UN THOR. Il ouvre soigneusement la boîte pour en sortir la figurine. “Il est parfait ! Y A MEME MJOLNIR… Merci !” Celui-là, c’est sûr, il n’ira pas rejoindre le reste de la collection sous le lit. Il sera exposé fièrement dans un coin de son salon. Lequel ? Ca reste encore à trouver. Il faut une place qui lui rende honneur et où il est en valeur. Cela dit, s’il se remet à mettre des trucs de super-héros partout chez lui, dans trois jours, il vivra de nouveau dans un sanctuaire à la gloire des gens en collants et slip kangourou. On va éviter, hein ! Il remet soigneusement la figurine dans la boîte (faudrait pas l’abîmer ou la faire tomber, malheureux !). Il la pose avec toutes les précautions du monde sur la table basse. Làààà, elle est en sécurité. Pas de danger de casse. C’est son bien le plus précieux. Avec le costume. D’ailleurs, ça fait un peu beaucoup, là. Il est même pas capable de lui rendre la moitié de ce qu’elle a fait pour lui. Et elle continue à le gâter ! Faut qu’elle fasse gaffe, il va y prendre goût et faire des caprices ! Préparez-vous à voir un Jared qui tape des pieds et se roule par terre, en pleurant. Un spectacle ravissant pour vos oreilles et vos yeux ! “Juste, tu peux m’expliquer pourquoi ils m’ont détaillée comme ça, quand j’suis allée l’acheter ? C’était un peu flippant !” … elle est vraiment allée dans une boutique ? Il pensait qu’elle l’avait trouvé sur Internet. Il imagine très bien la scène. Jazz, moulée dans ses vêtements, les cheveux roux tombant en cascade dans son dos. Au summum du sexy. Et les clients, au trois-quart des hommes, qui voient une femme débarquer.

Il lève une main, dont les doigts sont tous repliés. Attention, il a son air le plus sérieux. Vous êtes prêts pour un cours de geek masculin ? Allez, c’est parti mon kiki, accrochez-vous ! Il prend une inspiration (pour se donner un petit effet). Son professeur d’Histoire faisait la même chose avant d’évoquer les premières colonies installées aux Etats-Unis. Comme s’il parlait d’un truc super important et intéressant. Sérieux, sans ces conquérants, on serait bien plus tranquilles aux Etats-Unis, aujourd’hui ! Quoique, il n’y aurait pas les spaghettis à la bolognaise et les lasagnes… Finalement, face à ces arguments de poids, Jared est d’accord avec son ancien prof : les colonies, c’est grave important. “De un, tu es une femme. De deux, c’est rare de trouver des femmes dans ce genre de boutique. De trois, j’ai une théorie selon laquelle ils sont tous puceaux. En gros, ils t’ont regardée comme un morceau de viande appétissant.” Un doigt se lève à chaque argument. Il laisse finalement sa main retomber sur le matelas. Il sait comment les hommes peuvent paraître cons et primitifs. Ils sont parfois aussi très lourds. Il fronce les sourcils. “Ils t’ont laissée tranquille ? Ils ne t’ont pas embêtée, touchée, fait des avances ?” Il les connaît, ces mecs. Il a lui-même fait partie de ces gars qui se laissent impressionner par une femme. Quand il était un ado de douze ans, certes. Mais bon, il compatit ! Tout le monde n’a pas le chance d’avoir son charme, vous voyez ? Ce serait pas étonnant que l’un d’entre eux ait essayé de la draguer ou de lui venir en aide. J’vous jure, si il découvre qu’ils l’ont touchée ou qu’ils ont essayé de la dragouiller, il leur défonce la gueule… avec son classeur d’autographes. ET BIM ! Est-ce qu’on peut dire que, dans un sens, ils seront frappés par la main de quelques super-héros ? Je crois bien, oui.

Il tire doucement sur le tee-shirt de la jeune femme. Ce Spider-Man lui brûle les yeux. Si l’homme-araignée avait des cheveux blonds et des yeux bleus, Jared ne dirait rien. Là, il pourrait tolérer. Pas dans les conditions actuelles. On ne sait même pas si le gars camoufle une coiffure de princesse sous sa cagoule, sérieux ! Il pourrait avoir des dreadlocks qu’on ne le saurait pas. En fait, vu comme son costume moule, le mec n’a pas de cheveux. Il est sûrement chauve. Sinon, sa touffe se verrait, non ? “Ne crois pas que j’oublie ce tee-shirt infâme… franchement, Spider-Man ? Si ça se trouve, il est chauve, alors comment tu veux qu’il rivalise avec les cheveux de poney de Thor, hein ?” Il capture les lèvres de Jazz, se faisant tentateur. Faut bien la punir de son insolence, non mais ! Au moins, l’existence de ce tee-shirt s’explique enfin. Madame a fait une razzia dans une boutique pour geeks invétérés. Il ne serait pas étonnant qu’elle cache des sous-vêtements à l’effigie de Hulk dans ses tiroirs. Sérieux ? Même Jared n’a jamais dépassé ce stade… enfin, si on oublie les trois boxers Thor, Hulk et Captain America qu’il porte très très très régulièrement. A part ceux-là, il sait porter des sous-vêtements normaux. Il a quand même un minimum de limites, vous savez. Il s’écarte de Jazz, un sourire en coin. “Tu sais que je peux l’enlever en une seconde ?” Spider-Man n’est pas dans le coin. Jared peut retirer son tee-shirt sans se faire disputer ou être emprisonné dans une toile énorme. D’ailleurs, Jazz aurait du mal à se débarrasser de la toile. Vous imaginez le truc ? Elle n’aurait pas assez d’un balai pour tout retirer. Et vous croyez qu’il y aura une énorme araignée digne du Seigneur des années qui essayera de l’enrouler dans un cocon ? Ah non ! Hors de question ! Le teint pâlot ne va pas à Jared ! On ne peut pas lui imposer un truc pareil. Et vous vous rendez compte, il ne pourra plus manger !
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« T’es sérieuse ? C’est une blague ? » Pourquoi serait-ce une blague ? Elle a froncé les sourcils comme s’il avait parlé d’une aberration ou d’une faille temporelle. Il ne la croit pas ? A-t-elle eu l’habitude de lui mentir ? Bon okay, elle lui a caché énormément de choses mais elle ne verrait pas l’intérêt d’évoquer le génie si ça n’était pas la vérité. « Il s’est intéressé aux recherches de mon père. » Ce qui justifiait un contact facile. Le docteur Duchannes avait collaboré avec bien des personnes, plus ou moins fréquentables et il avait attiré tout autant de curieux. L’idée d’optimiser les êtres humains ne datait pas d’hier, toutefois le projet était toujours tourné à des fins plutôt militaires, beaucoup moins pour soigner, aider ou sauver des vies. Finalement Jazz aurait pu mourir dans l’explosion, elle aurait pu s’étouffer au milieu des cendres et des décombres ; sans les expériences folles de son père, Iceman n’aurait peut-être pas pu la sauver. Être insensible au feu avait ses avantages. « Il est tellement.. tellement brillant ! » Oui, Jared venait de la griller, mademoiselle admire Tony Stark. En plus de Spider-man. Pas Thor, pas sa crinière blonde fabuleuse à faire pâlir les plus belles actrices d’Hollywood. De toute manière, il n’est pas humain, inutile de baver d’envie. Les cheveux de la rouquine avaient leurs particularités aussi, elle les aimait bien au final. Ce orange était quand même hors du commun. Peut-être que Jared l’avait harcelée pour ça.

« Hey dis donc ! » Pas les chatouilles. Pitié, pas ça ! AHN. Le tricheur ! Elle a été obligée de rire ! Et sa victoire s’est lue dans la lueur au fond de ses yeux ! Traître. Vile créature. Heureusement, l’album photos a servi à détourner son attention. Les clichés où elle est habillée d’improbables couleurs ont permis à Jared de voir qu’elle n’était pas forcément parfaite. Il y avait ses parents, des images jusqu’à ses treize années, puis plus rien. Les pages vides de son adolescence. Peut-être juste une dernière photographie où la gamine enveloppée dans un pull trop grand noyait sa peine dans un livre. Elle aurait aimé avoir l’assurance du jeune homme mais derrière ses yeux mordorés, il n’y avait presque que des regrets. L’horloge du temps défilait sans atténuer cette cruelle sensation d’inutilité.

« Il est parfait ! Y A MEME MJOLNIR… Merci ! » Et lorsque les billes de Jared s’illuminent ainsi, comme les prunelles d’un gamin pétilleraient au matin de Noël ; Jazz se sent enfin capable de faire quelque chose, de comprendre et de prendre soin d’une personne. Elle s’était toujours sentie bizarre, en décalage avec la société et sans nul doute incapable de trouver quelqu’un qui l’accepterait telle qu’elle est. Il a sorti la figurine comme on extirperait une précieuse relique des décombres, comme on manipulerait de l’or pur. Avec son air sérieux, le héros en devenir lève ses doigts, fait un décompte de ses savantes explications. Jazz a été détaillée de cette façon parce que, selon le professeur Hemingway, elle était une sorte d’OVNI pour ces hommes, ces geeks invétérés. Ou un bout de viande, ce qui est carrément moins glorieux. « Ils t’ont laissée tranquille ? Ils ne t’ont pas embêtée, touchée, fait des avances ? » Une petite moue sur les lèvres. Est-ce qu’elle doit lui dire ? Elle ne sait pas trop si il est jaloux, si il peut se mettre en colère ou s’il est possessif. Ce serait bête de le contrarier. « Mhm. Il y en a un qui m’a touché les cheveux. Et un autre qui voulait absolument me montrer une figurine d’un type qui s’appelle Batman. Je connais pas. » Ah le mystère des comics ! Elle n’avait lu que les histoires inspirées de héros existants, pas de mecs purement fictifs. Faut pas déconner, elle a autre chose à faire, Jazz.

Oh. Pourquoi il tire sur son tee-shirt. Il n’a pas assez vu sa petite culotte rouge ? Il n’a pas besoin de vérifier, si ? « Ne crois pas que j’oublie ce tee-shirt infâme… franchement, Spider-Man ? Si ça se trouve, il est chauve, alors comment tu veux qu’il rivalise avec les cheveux de poney de Thor, hein ? » Le rire est étouffé contre le baiser tentateur de Jared. Oh. Il va la rendre accroc. A sa peau, à son odeur, à ses bêtises. Elle fondrait presque pour ses taquineries. « Spidey est drôle.. » Justification tandis qu’elle revient contre lui, qu’elle capture à son tour cette bouche insolente. Il devrait savoir qu’elle aime les petits rigolos, regardez avec qui elle sort ! Les mecs sérieux comme Thor, c’est pas pour elle. « Tu sais que je peux l’enlever en une seconde ? » Le rose lui monte aux joues. Bien sûr qu’il peut la dévêtir comme ça, en activant sa vitesse, comme elle peut désintégrer ses fringues d’un claquement de doigts. Il la rend toute chose. « Jared.. tu n’as pas dis que tu en avais eu assez pour la soirée ? » Il récupère beaucoup plus vite qu’elle. Il fait tout beaucoup plus vite. Et si Jazz finissait par l’ennuyer, par ne plus être à la hauteur ? Les étincelles s’envolent, provocant une décharge d’énergie qui propulse la jeune femme vers le mur derrière elle. Bon, au moins Jared peut mesurer à quel point il lui fait de l’effet. Vous croyez qu’il peut courir assez vite, quand il est pris par surprise ?
 
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Il s’est intéressé aux recherches de mon père.” Oh pardon, c’est totalement normal ! Totalement logique ! Tout le monde a un père généticien qui réussit parfaitement sa carrière et qui est ami avec Iron Man. Voilà pourquoi Jared considère que son père est nul de l’avoir abandonné. Vous imaginez si son père avait eu un rôle dans son existence ? Non, attendez, n’imaginez pas ! Le monde se porte mieux sans deux Hemingway mâles sous le même toit. Cela dit, Tony Stark aurait pu être son parrain, vous comprenez à côté de quoi il est passé ? C’est scandaleux ! Il était à deux doigts d’une super chance. Si seulement son père avait été là, sa vie aurait été deux fois mieux ! Petit Jared aurait eu son costume de super-héros. Il aurait même eu une armure de Baby Iron Man ! Trop coooool... “Il est tellement.. tellement brillant.” Bien sûr qu’ll est brillant ! On parle de Tony Stark, pas de Rony la brute du collège ! Et vous avez vu comme elle parle de lui ? On dirait… OH OUI ! On dirait de l’admiration. C’est beau, c’est émouvant, c’est… humain. Vous voyez qu’elle est humaine ? D’accord, elle a des problèmes pour se lier d’amitié et faire des trucs normaux de femme normale de son âge. Maiiiis, elle a le coeur qui vibre pour des personnes. Un peu comme Jared. Un peu parce que personne ne peut dépasser Jared en terme d’admiration. Vous l’avez vu ? Il sautille sur place si il apprend que Thor est à moins de vingt kilomètres de lui. Jazz ne peut pas l’égaler. Impossible. D’ailleurs, le gars a un sourire en coin. Un sourire amusé. Il voit dans ses prunelles la lueur qu’il doit arborer les trois-quart du temps. Cette lueur d’ébahissement devant une personne. Finalement, c’est à ça qu’il ressemble quand il parle de Thor et de tous les autres super-héros ? En plus agité et insouciant. En plus démesuré, aussi. “Ca dure depuis combien de temps, vous deux ? J’veux dire… ton admiration pour lui ?” Tony Stark n’est pas son super-héros préféré. En fait, il parie même que le gars est sous alcool la plupart du temps. Il préfère l’héroïque et musclé dieu du tonnerre. Par contre, il trouve le milliardaire tellement drôle. Bien qu’un peu détestable. On en parle de son caractère pourri de diva ? J’vous jure ! C’est limite s’il ne faudrait pas dérouler le tapis rouge pour qu’il aille sauver la ville. Oh oui, et il faudrait une fanfare pour faire plaisir à monsieur. Mais maintenant que Iron Man himself a conçu son costume, Jared est prêt à tout lui pardonner. Tiens, il lui emmènera même une bouteille de vin (bon marché) pour se faire pardonner. Allez, on oublie tout et on recommence ? Plus d’agacement, juste de l’amour. BEAUCOUP d’amour. Jared est un mec affectueux. Il a besoin de le montrer avec plein de questions. A moins que ça ne soit de la curiosité ? OH ! Mais oui ! Maintenant qu’il est super-rapide, il pourrait passer tous les contrôles de sécurité et se pointer dans le bureau de Stark, sans même s’annoncer. Oh oh… mauvaise idée à réaliser très vite. Ben quoi ? C’est bien connu qu’il ne fait que des conneries. Il en a fait quand il était gamin. Il continue à en faire adulte. Il continuera à en faire une fois senior. Vous voyez le vieux qui planque ses médicaments dans son caleçon pour ne pas les avaler ou qui vole tous les dentiers des autres ? Hé bien, ce sera lui ! Un sacripant, ce Jared.

Bon et sinon, c’était comment cette excursion en terre inconnue, Jazz ? Sûrement traumatisant. Entre les comics, les jeux vidéo, les figurines et les clients, elle a dû ressortir traumatisée de cette expérience. Et dire qu’il n’était même pas là pour la guider dans son univers ! Il lui aurait tout expliqué et surtout, ils auraient trouvé la figurine en trois secondes top chrono. Même pas le temps de voir qu’ils étaient là qu’ils seraient déjà repartis. Un simple éclair rouge et quelques billets qui s’envolent à sa suite. L’efficacité selon Jared. “Mhm. Il y en a un qui m’a touché les cheveux. Et un autre qui voulait absolument me montrer une figurine d’un type qui s’appelle Batman. Je connais pas.” Elle est désespérante. Comment on peut ne pas connaître Batman ? Elle a bien vu un film sur le justicier ? Ou une affiche dans la rue ? Allez quoi ! Jazz doit faire des efforts, sinon Jared va baisser les bras et se suicider en sautant du lit. C’est sérieux ! Je vous jure qu’il est capable de le faire. On ne se moque pas ! “QUOI ?! Tu ne connais pas Batman ? MAIS MAIS MAIS… Tu l’as déjà vu ! J’ai une tasse avec des espèces d’oreilles pointues. Elle est grise et noire !” … En y réfléchissant, il se pourrait qu’il l’ait cassée il y a quelques semaines. Mais elle a forcément eu le temps de la voir ! Okay, si ça ne lui dit rien, il sortira l’arme imparable : une photo. Et là, si vraiment elle persiste à dire qu’elle ne le connaît pas, il promet de s’étouffer avec un oreiller et de sauter. Les deux en même temps pour plus de drame. Quel spectacle ravissant à voir ! “Va vraiment falloir que je fasse quelque chose pour ta culture, ça peut pas continuer comme ça…” Il secoue la tête. Il a été tolérant jusque là. Il a été super compréhensible. Super sympa. Super patient. Super tout ce que vous voulez. Mais y a un moment où même le meilleur super-héros de la Terre entière (big up Thor) ne peut plus tolérer les lacunes d’une personne. Hé oh, si The Mole sort avec une novice des comics, où va le monde ? Il doit forcément l’initier à son univers. Il va le faire. Dès ce soir, tiens ! A moins que le tee-shirt ne soit plus intéressant, tiens… “Spidey est drôle..” Il lève les yeux au ciel. Okay, Spider-Man est drôle (et d’abord, on l’appelle pas Spidey, on dénature pas les noms des super-héros, sauf si Jared l’a décidé avant !). Okay, l’homme-araignée est drôle. Il le faut. Le pauvre gars est le seul qui est tombé sur le costume le plus ridicule du monde. Tenez, prenez l’exemple des clowns. Eux aussi ont besoin de compenser avec l’humour, sinon on ne peut pas les prendre au sérieux avec leur nez rouge et leurs grandes chaussures. Sans compter cette voix pincée et nasillarde qu’ils ont ! “Je sais qu’il est drôle, j’lui souffle toutes ses blagues.” Il hausse les épaules. Est-ce qu’il y a vraiment besoin de préciser qu’il invente ? Bien sûr que non. Quelle idée ! Quoique, il aime bien. Il pourrait être la petite voix dans la tête de Spider-Man. A moins que ça nécessite de manger des insectes morts et de dormir sur une toile d’araignée ? Koh-Lanta tous les jours, ce n’est pas trop son délire.

Son truc, c’est plutôt les tee-shirts à retirer, vous voyez ? Une passion qu’il nourrit depuis qu’il est en âge de penser aux femmes. C’est un sport national, on croirait pas comme ça ! Mais siiiii. Il existe même des concours de celui qui retire le plus vite les vêtements de l’autre. Ou pas. Ce serait drôle et pathétique à voir, avouez ! “Jared.. tu n’as pas dis que tu en avais eu assez pour la soirée ?” Il s’écarte. Ah si… peut-être bien qu’il l’a dit. Il plisse les yeux. Il était épuisé y a encore dix minutes. Comment il a fait pour s’en remettre aussi vite ? Il a dormi ? Naaaaaah. Il est resté parfaitement éveillé ces dernières minutes. Il ne se reconnaît plus. Comme s’il devenait une machine à bouger. Déjà à l’origine, il était toujours agité dans tous les sens (d’ailleurs, bisou à tous ses profs qui n’ont pas cessé de le signaler sur ses bulletins). Mais là, c’est à une plus grande échelle. “Ah oui… pardon.” C’est presque flippant. Et si un jour, il n’arrive plus à dormir ? Il aime dormir, pourtant. Terriblement ! Les grasses matinées. Les réveils en retard. Les réveils difficiles. Il aime tout ça. On ne peut pas les lui retirer, quand même ! C’est ce qui donne du piment à sa vie. C’est ce qui rend les nuits beaucoup plus agréables. Allez, quoi ! Un peu de pitié pour lui, s’il vous plaît. Bon, apparemment, la pitié, c’est pas gagné. Par contre, balancer Jazz à travers la pièce, ça, c’est réussi. Au moment de l’explosion, Jared a un sursaut. C’est qu’il n’est pas habitué à ce genre de bruit, encore. Sa réaction est immédiate. Son corps se met immédiatement à vibrer plus rapidement. Sous ses yeux, Jazz prend doucement la direction du mur. En hauteur, les étincelles tombent lentement ici et là, dans la chambre. Tout est au ralenti. Sauf lui. Les éclairs parcourent ses prunelles. Matelas déplacé debout contre le mur. Oreillers déposés par terre. Et le revoilà debout, près du lit. Il a bien étudié la courbe décrite par la chute de Jazz. Elle va frapper à l’endroit où le matelas est placé. A moins qu’il ne se soit trompé (mauvais en maths, je dois vous le rappeler ?) et qu’elle aille plus sur la droite... ? Merde, il a un doute ! Merde, merde, merde. Ca va faire de la purée de Jazz s’il ne fait rien ! Il ne va quand même pas déplacer le canapé jusqu’ici, il n’est pas Hulk… “ATTENDS-MOI !” Manquerait plus qu’elle s’explose contre le mur ! Il court dans le salon pour récupérer le plaid. C'est pas aussi amortissant qu'un matelas ou un canapé, mais c'est mieux que rien. Oh, qu’est-ce donc ? Un bout de plaid qui s’enroule autour de son pied. Le vilain petit bout de tissu. Oh ! Regardez, il se casse la gueule juste dans la chambre. La super-vitesse est stoppée nette. Jazz reprend sa course à vitesse normale vers le matelas. Et Jared se retrouve face contre terre. Bon, on repassera pour l’héroïsme. Tony Stark fait les retours gratuits sous 14 jours ? J’crois bien que Jared n’est pas tout à fait prêt à porter son costume...
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Il l’a grillée. Forcément, hein, monsieur est le premier fanboy du monde alors il ne pouvait pas passer à côté de l’admiration que Jazz ressentait pour Tony Stark, parce qu’entendons-nous bien, c’était Tony qu’elle admirait, pas particulièrement Iron Man - ça n’enlevait rien à son humour. « Longtemps. » Elle est incapable de dater, de la même manière qu’elle ne saurait pas dire quand elle s’est abonnée au blog de The Mole si il n’y avait pas de rubrique pour l’indiquer. A croire que son existence toute entière était dépourvue de chronologie pour tout ce qui n’impliquait pas ses études ou son travail, ses mensonges se devant de tenir la route tandis que le reste avait fini par ne plus compter. Au moins, Jared ne serait pas jaloux, parce que si c’était le cas, alors Jazz devrait être jalouse des trois quartes des sur-hommes que pouvait porter la terre. Embêtant, n’est-ce pas ? D’autant qu’elle n’a pas tous les muscles de Thor. Yeurk, l’image est atroce, il faut la chasser immédiatement. En évitant, de préférence, de tenter d’imaginer une relation entre le Speedster et Black Widow, ce serait la porte ouverte à de nouveau complexes. « QUOI ?! Tu ne connais pas Batman ? MAIS MAIS MAIS… Tu l’as déjà vu ! J’ai une tasse avec des espèces d’oreilles pointues. Elle est grise et noire ! » Wow. Remarquez, il a viré toutes les interrogations sur les potentielles jalousies en parlant de ce Batman, ou plutôt en s’indignant littéralement comme si elle lui avait sorti qu’elle ne savait pas situer la capitale sur une carte. « C’était pas un chat ? » Aïe. Non, visiblement ça n’était pas un chat, parce qu’il lui fait les gros yeux comme si elle venait de commettre le blasphème du siècle, pire que toutes les maladresses de Jared réunies depuis qu’il avait l’âge de marcher. « Va vraiment falloir que je fasse quelque chose pour ta culture, ça peut pas continuer comme ça… » Elle hausse les épaules et lui offre une moue angélique, tellement angélique qu’on verrait presque l’auréole se dessiner au-dessus de sa tête rousse.

Mais monsieur a détourné la concentration en jouant avec son tee-shirt, comme si elle avait encore de l’énergie pour ça, elle. Il tournait à quoi ? Duracell fonctionne moins que ça, je vous assure. Si on mettait Jared sur un gros vélo, il fournirait la ville en électricité propre, j’vous le dis ! Il s’est excusé un peu trop tard, le pauvre, parce que déjà une détonation détourne l’attention de Jazz qui se dirige droit vers le mur, projetée en arrière. Franchement, heureusement qu’elle ne pouvait pas se brûler sinon avec tous ses accidents, elle n’aurait plus un centimètre de peau intacte. Tiens, la surface est moins dure que prévu. Et résultat, elle heurte le matelas pour rebondir et directement retomber sur ses pattes, comme un chat. Pour le coup, elle bénit les entrainements du SHIELD, parce que sans eux, elle se serait sans doute cassé le nez contre le carrelage, et croyez-moi, le carrelage aurait eu carrément moins mal qu’elle. Ou plus, faut voir si elle lui aurait désintégré ses molécules par vengeance. « Leçon numéro une : la prochaine fois, tu me rattrapes, tout simplement. » Oui, parce qu’elle voit bien que le matelas n’est plus à la même place, en se relevant. Mais elle est fière qu’il lui évite le coup du lapin avec autant d’efforts. Il a déplacé un matelas pour sauver sa copine, c’est de la graine de héros.

Il s’est étalé sur le sol, c’est un détail. Il a encore besoin d’entrainement, et de stratégie aussi. Elle est certaine que la seule chose qu’il va retenir, c’est que même lente, sa Jazzounette retombe sur ses pattes, et ça ça risque de lui faire oublier son début d’héroïsme, alors elle ne commente pas trop. Ca risquerait de réenclencher son mode pile électrique et, voyez-vous, Jazzounette elle a les batteries à plat - déjà. A sa décharge ses journées sont bien remplies, quand même, et elle ne peut pas tout faire en quelques secondes. « Jared.. faut que je te dise.. » Quoi ? Faut qu’elle dise quoi ? Pourquoi quand elle veut lui dire qu’elle a tout plein de sentiments pour lui, faut toujours que quelque chose aille de travers ? Là c’est le matelas qui bascule, mal calé contre le mur, et heureusement qu’elle s’est décalée sinon elle y serait morte étouffée. En plus le gros ‘boum’ de la lampe, la table de chevet et le cadre va alerter les voisins. « Va falloir que je déménage. » C’est pas trop ce qu’elle avait prévu de lui dire mais faut croire que c’est pas la journée, hein.
 
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C’était pas un chat ?” Elle veut sa mort. C’est sûr. Elle veut qu’il crève. Elle veut qu’il saute du haut de son lit. Elle n’a pas pris la menace au sérieux ! Hé bien, elle a eu… raison. Il ne va pas sauter du lit, oh ! Il n’est pas suicidaire ! Il va rester bien sagement sur le matelas. Il va se contenter de la dévisager comme si elle avait prononcé la pire des choses. D’ailleurs, c’est le cas. Est-ce qu’elle se rend compte ? Elle blasphème ! Elle insulte. Elle attaque. Elle provoque. Ou alors, elle lui fait blague. Une très bonne blague. Une blague de mauvais goût. Mais une blague quand même. Bien sûr que c’est ça. Elle se moque de son amour pour les super-héros. La vilaine ! Enfin, quand on y regarde mieux, elle n’a pas l’air de rire. Elle a carrément la tête de la fille qui a fait une connerie, en fait. Je suis triste de vous le dire, mais… Jazz vient de perdre son rang de petite-amie parfaite. Spider-Man, Stark, Batman. La liste commence à être longue. Ca me brise le coeur de vous l’annoncer, mais il faut sévir. Jared ne peut pas continuer à l’idolatrer, alors qu’elle n’est pas si parfaite que ça. Okay, elle est belle, intelligente, adorable, mignonne, gentille, généreuse, pote avec des super-héros, nulle en cuisine… Mais elle ne connaît pas les super-héros ! Et ça, c’est condamnable à trois ans de prison. AU MOINS. Mais si, puisque je vous le dis ! Bon allez, deux ans. Parce qu’elle est sympa et que nous aussi. Jared pousse un soupir. Okay, elle ne connaît rien aux super-héros. A qui la faute ? Qui est le fan des gens en collants, dans leur couple ? C’est lui ! Alors, il doit retrousser ses manches et prendre en charge son éducation. Elle a une grosse lacune culturelle, il est temps de la combler avec des gros coups de truelle héroïque et du ciment de collant. Bientôt, elle rêvera héros, elle mangera héros, elle pensera héros, elle parlera héros. Et là, elle pourra retrouver son statut de petite-amie parfaite. Pas avant. Hé oh, faut mériter ce titre ! Vous croyez quoi ? C’est comme Jared. On ne peut pas le propulser super-héros en trois secondes, en lui offrant simplement un costume. La preuve avec sa tentative échouée de la sauver. Si Jazz a une bonne formation d’héroïsme à lui offrir, ce serait bien de le faire. Et vite. Courir, c’est bien, c’est beau, c’est joli. Il faut encore courir intelligemment. Et ça, ce n’est pas gagné. Il tente de se redresser, mais il s’enroule un peu plus dans le plaid. Vous connaissez le sable mouvant ? Est-ce que vous connaissez aussi le plaid mouvant ? Plus vous remuez, plus il s’enroule autour de vous et plus ça empire. HEY ! Ce serait pas une douleur au genou qui le fait grimacer, là ? Bordel ! Hé voilà ! Le super-héros est déjà à terre. On n’est pas au bout de nos peines, les gars. Le monde peut crever, Jared n’est pas en état de le sauver. Il abandonne l’idée de se défaire du plaid (ce machin aura sa peau !). Il se tourne sur le flanc pour voir dans quel état est Jazz. Elle est en vie. Et debout. Wow ! La rapidité de rattrapage. Si seulement il avait la même aptitude… Autant rêver ! Ca n’arrivera JA-MAIS. “Leçon numéro une : la prochaine fois, tu me rattrapes, tout simplement.” Il ouvre la bouche. Aaaaah, c’était donc ça qu’il fallait faire. Ouais, mais elle l’a pris au dépourvu, aussi ! La prochaine fois, elle ferait mieux de le prévenir et de lui laisser le temps de réfléchir, oh ! Faut pas surprendre les gens comme ça. Ca se fait pas !

Bon, sinon, s’il se levait ? Ce serait bien, non ? Il a déjà expérimenté le sol tout à l’heure et ce n’était pas très concluant. Ca l’est encore moins de se le prendre en pleine gueule, je vous l’accorde. D’ailleurs, son genou peut en témoigner. Il se met en position assise et tente de masser ledit genou. AÏEUUUUUUH. Mamaaaaaan, au secouuuurs ! Il retire sa main. Si il montre qu’il a mal, Jazz va aller lui chercher un paquet de petits pois dans le congélateur et le lui balancer à la tronche, en hurlant “Réflexes” comme toutes les femmes de son entourage font avec lui. Je ne vous avais pas dit ? Elles sont toutes sadiques ! Elles le maltraitent, le blessent, l’attaquent et le frappent. Il n’y a que Jazz qui est en gentille. Quoique, si on compte sa brûlure, on peut considérer qu’elle est sadique, elle aussi. “Jared.. faut que je te dise..” Gné ? Il redresse la tête pour croiser son regard. Faut qu’elle lui dise quoi ? Qu’il est vraiment un horrible super-héros. Qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. Qu’elle l’aime à la folie. Qu’elle a grave la dalle. Qu’elle remettrait bien le couvert. Qu’elle lui en veut d’avoir défait son lit ? Quoi ? La grosse effrayante inquiétante révélation est arrêtée par la chute du matelas. Qui fait tout tomber sur son passage. Jared ne fait même pas un geste pour arrêter la casse. Il aurait pu rattraper le matelas avant qu’il ne fracasse la lampe et décroche le cadre. Mais non. Il a bobo ! Il ne bougera pas tant qu’il n’aura pas son pansement Hulk ! “Va falloir que je déménage.” Bon, finalement, il va se lever. Il tire sur le plaid pour libérer sa jambe. Pauuuuvre petite jambe ! Etouffée par le bout de tissu. Il abandonne le truc par terre et se met sur ses pieds. Il baisse les yeux. Vous pensez que son genou va tenir ? Faut juste qu’il rejoigne un mur, le temps de se remettre. Ca doit être le choc. Rien de grave. Hein ? Pas vrai ? Allez, sois courageux, petit super-héros en herbe ! Le mur est à un pas de toi. Tu vas pas faire chier. Jared prend une inspiration pour faire le premier pas. Okay. Ce n’est définitivement pas le choc. Y a un truc qui l’élance à fond, là-dedans. Il profite qu’il tourne le dos à Jazz pour articuler un “aïeuh putain de merde” en silence. Hé oh, il doit conserver une image forte et courageuse devant elle. Enfin, essayer. Ou plutôt, sauver ce qu’il en reste. Après sa magnifique chute, on peut dire que cette image est foutue. Il s’adosse finalement au mur. YEEEAAAH ! Et le gagnant eeeeeessstttttt... Jared Hemingwaaaaaaaaay. Le courageux, talentueux, rapide marcheur de la course de 1 mètre ! “Déménager ? Mais pourquoi ? T’es bien là… C’est à cause du matelas ? Je peux dire à tes voisins que c’est de ma faute…” C’est la panique, les gars. Il a les symptômes typiques : l’articulation rapide, les questions qui se multiplient aussi vite que les souris (ça se reproduit à une vitesse, ces trucs !). Ben quoi ? il a toutes les raisons de paniquer ! Elle veut déménager, elle va sûrement s’attendre à ce qu’il lui propose de s’installer chez lui. Et Jared ne peut pas. Hors de question. Déjà, ses potes se pointent à n’importe quelle heure. Des héros viennent (si si, je vous jure. Thor est bien venu, une fois). Et bordel, c’est son univers à lui ! Il en ferait quoi de son bordel ? Il ne pourrait plus être en retard le matin. Il ne pourrait plus faire cramer ses plats. Il ne pourrait plus bloguer tranquillement. Nooon, il n’est pas prêt ! Et regardez-les, ils sont encore jeunes ! Si ils s’installent déjà ensemble après seulement cinq mois, ils vont finir vieux couple en trois ans. Il n’a que vingt-six ans ! C’est trop jeuuuune.

Je tiens beaucoup à toi, vraiment, et je crois même que je suis en train de tomber amoureux… mais sérieux ? Vivre ensemble ? Je suis pas sûr que mon appartement puisse accueillir tout ton dressing… On se marchera dessus, on n’aura pas les mêmes horaires, ça deviendra vite insupportable et j’ai pas envie qu’on foute tout en l'air…” Il est peut-être allé trop loin dans les révélations. Attendez, il vient quand même de lui dire qu’il tombe amoureux d’elle. Il n’y a pas mieux pour faire fuir une femme qui découvre seulement la vie de couple. Tant pis. Jared ne s’en rend même pas compte. Il est lancé. Il est motivé à la faire changer d’avis, avec plus ou moins de tact, d’ailleurs. “... J’suis sûr que tes voisins en ont rien à foutre d’une lampe qui tombe. Ils ne vont pas te virer pour si peu. Reste encore un peu ici et après… après, on essayera de se trouver un appartement, okay ?” Dans trois ou cinq ans. Quand ils seront sûrs qu’ils se supportent. Quand il aura vérifié qu’elle n’a pas de manie bizarre. Quand il saura qu’elle n’est pas du genre à respirer l’odeur de ses boxers propres. Quand il sera sûr qu’elle ne tentera pas de l’assassiner dans son sommeil. Vous avez compris, quoi. Pas maintenant. Dans quelques mois. Dans quelques années. Peur de l’engagement ? Noooon. Seulement peur des femmes psychopathes instables. C’est tout. Rien de bien grave.
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Parfois, lorsque l’on prononce certains mots, on n’imagine pas leur impact. C’était le cas pour Jazz, là. Le matelas avait avorté le cours de ses pensées et ce que Jared interprétait était bien loin de sa volonté première, à des kilomètres, même. Il parlait, il parlait et elle était là, debout, à le fixer comme s’il parlait un dialecte étranger, une langue morte, enterrée et oubliée. « Je tiens beaucoup à toi, vraiment, et je crois même que je suis en train de tomber amoureux… » Amoureux. Ca a fait une sorte d’électrochoc, son petit coeur a loupé un battement et elle n’a pas bien compris ce qu’il se passait. Il lui parlait d’emménager ensemble, ou plutôt de ne pas le faire alors qu’elle n’avait rien demandé, elle voulait juste lui avouer qu’elle se sentait bien avec lui et que, peut-être, elle avait ces drôles de sentiments indescriptibles pour lui. Au lieu de quoi, elle se sentait au bord d’une violente crise de panique, se forçant à respirer, à aligner les inspirations et les expirations dans le bon ordre. « Reste encore un peu ici et après… après, on essayera de se trouver un appartement, okay ? » Elle a pris peur. Elle n’était pas prête pour un tel déballage émotionnel, elle qui n’avait pas vécu la moindre petite relation avant Jared, elle qui se voyait croupir seule dans le boulot sans aucune vie privée jusqu’à ses quatre-vingt ans, elle qui ne rêvait ni de grande romance ni de mariage. Jazz n’était pas une courageuse de l’affection ou de la tendresse, c’était même l’inverse, elle fuyait toutes les implications durables et, là, dans un Tee-shirt Spider-Man trop grand, elle réfléchissait à la manière la plus rapide de s’éclipser, de s’évaporer dans la nature et de ne plus ja-mais réapparaitre. Pauvre petite chose fragile.

Dieu seul sait pourquoi elle a agi ainsi mais elle a retiré le haut pour enfiler une robe, n’importe laquelle, la première lui tombant sous la main, elle a mis ses ballerine et elle a.. claqué la porte. Le problème ? Vous ne voyez pas ? Elle a un petit peu oublié qu’elle n’était pas chez Jared et qu’elle venait donc de se mettre à la porte de chez elle. C’était fou, elle avait arrêté de réfléchir, oubliant jusqu’au fait qu’elle vivait dans cet immeuble. Sonnée, elle est sortie, elle a fait plusieurs mètres dans la rue, elle a tourné à l’angle, la cascade de ses cheveux roux désordonnée et le regard d’un orange vif largement alarmant. C’était trop, beaucoup trop pour elle. Elle assumait tout juste le contact, elle appréciait à peine des échanges dangereux avec le jeune homme et il lui sortait dans une même phrase sans ponctuation qu’il était peut-être amoureux et qu’ils ne pouvaient pas vivre ensemble à cause des horaires et de toutes ces choses folles qui dépassaient son entendement.

Demi-tour. Elle se force encore à respirer en faisant le trajet inverse, le discours tournant en boucle dans sa tête. Elle était sensée répondre quoi, à tout ça ? C’était pas grave, elle pouvait faire comme si rien ne s’était passé, comme si elle n’avait rien entendu, et à vrai dire si il avait émis la moindre protestation en la voyant s’habiller, et bien.. elle ne l’avait vraiment pas entendu. Elle rouvre la porte de son appartement, la referme et s’assied sur le canapé. Déconnectée. Jazz a juste envie de pleurer toutes les larmes de son corps sans savoir pourquoi et elle est terrorisée, parce qu’elle ne pensait pas qu’avoir un petit-ami serait si compliqué, parce qu’elle n’envisageait pas que certaines choses aient autant d’impact, qu’une phrase puisse la déstabiliser à ce point. Elle a ramené ses genoux contre elle, noyée dans sa robe trop large d’une époque où elle se cachait dans les masses de tissus. Le cadre vide contre son mur s’est lentement désintégré, comme si on le dématérialisait à vitesse réduite, et il n’est resté dans l’air que les particules figées. C’était trop compliqué.  Elle préférait quand c’était simple, elle préférait quand, entre eux, ça n’était que de la rigolade, des blagues, de la légèreté, jamais un sujet réellement sérieux, jamais parler d’avenir ou de choses terre à terre, seulement leur bulle hors de la vie d’adulte ; c’est trop dur, d’être adulte. En plus il fallait qu’elle déménage parce que ses voisins commençaient à poser des questions sur la lumière rouge qui émanait parfois de ses fenêtres et sur - ils en sont persuadés - la fumée qui rappelait régulièrement un incendie. Elle devrait retourner s’enterrer à la X-Mansion et demander des anxiolytiques à Bobby.
 
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Wow. Elle est silencieuse. En temps normal, elle n’est déjà pas énormément bavarde, mais là, encore moins. Et vous avez vu son regard ? J’hésite entre des yeux vides ou des yeux de biche sur le point de se faire écraser par tonton Stéphane qui a 3 grammes d'alcool dans le sang. Qu’est-ce qu’on préfère ? Jared le sait : il aime quand il y a de la joie et de la malice dans ses prunelles. Sûrement pas un mélange de regard effrayé et déconnecté. Ca veut dire quoi ? Qu’elle est vraiment un robot (enfin, sa théorie se concrétise) ? Qu’elle n’est pas d’accord avec lui ? M’enfin, il n’a rien fait ! Il a été sage. Il a essayé de la convaincre de ne pas s’installer chez lui. Il a tenté de lui montrer la bonne voie : tu restes chez toi, je reste chez moi et on vit heureux jusqu’à la fin de nos vies. C’est cool comme programme, non ? Bon, okay, faut l’avouer. Son cerveau a un peu merdé. Il lui a dit qu’il l’aimait bien. Pire. Il lui a dit qu’il était en train de tomber amoureux d’elle. En principe, ce sont les hommes qui fuient quand l’histoire devient trop sérieuse. Pas les femmes. Enfin, on ne peut pas vraiment dire que Jazz fuit. Elle… bugue ? Une bonne claque dans sa tronche et tout devrait se remettre en route. Il n’a pas vraiment enfin de la frapper. Pas du tout, même. Il va plutôt attendre. Ouais, voilà. Ah oui, c’est vrai que l’inactivité n’est pas le fort de Jared. Faudrait peut-être qu’il se rattrape. Ce serait un bon début pour essayer de se faire pardonner. Pardonner pour quoi, au juste ? Pour avoir des sentiments pour elle ? Ca ne s’excuse pas. “J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?” Il plisse les sourcils. Il n’a même pas capté qu’il avait exprimé tout ce qu’il ressentait pour elle. Il voit juste une Jazz vexée de ne pas pouvoir s’installer avec lui. Faut dire qu’ils n’auraient pas pu cohabiter ! La superficie de l’appartement de l’espionne fait le triple de son taudis. Et puis, elle a un dressing énoooorme. Où est-ce qu’elle aurait casé tout ça chez lui ? Dans le salon ? Dans la salle de bains ? Dans la partie cuisine ? Quelle bonne idée ! Il aurait fait cramer ses belles robes en tentant de cuire des haricots. Il les aurait aspergées en se lavant. Il se serait rattrapé à elles en tombant sur le tapis du salon. Non vraiment, elle n’aurait pas pu venir avec ses robes. Il fait un pas dans sa direction, une main tendue dans la direction de Jazz. Allez. On engage la deuxième étape du rattrapage de conneries. “Écoute, j’voulais pas te vexer. On peut vivre ensemble, okay ? Je… je te ferai de la place. On aura qu’à racheter une armoire pour tes affaires et… ” Que ceux qui ont l’impression qu’il rame lèvent la main ! Un, deux… tout çaaaa. Hé bien, vous avez raison. Il panique. Il panique de la perdre Encore plus qu’à l’idée qu’elle veuille emménager chez lui. Il tient à elle. Vraiment. Il commence à s’attacher, c’est bête. C’est idiot parce qu’il vient de tout faire foirer, le con.

Jazz ne réagit toujours pas. Vous croyez que s’il lui fait une danse torride torse nu, juste sous son nez, elle réagira ? Peut-être que s’il tire la langue et faire des singeries, elle lui foutra une baffe ? Voilà à quoi il est réduit. A attendre qu’elle le gifle. Il est tombé bien bas, notre petit Jared. Oh, attendez, elle se déshabille ! Ah non, elle se rhabille… Bordel, elle fait quoi ?! Le gars la regarde, les yeux comme des soucoupes. Elle ne parle pas. Elle ne le regarde même pas. Hé oh, il est là ! Vous croyez qu’elle est en mode zombie ? Quelqu’un doit être en train de contrôler son cerveau et de lui demander de s’en aller. Elle va rejoindre son inventeur dans un QG top secret. Forcément. Il a cassé la machine. Faut la réparer. Mais la jeune femme quitte la chambre. Jared est sur ses talons. Il ne va pas la laisser fuir. Faut qu’ils discutent. Comme deux adultes. Ouais, je sais. C’est difficile à concevoir venant de ces deux idiots. Mais quand même. Ils peuvent faire un effort. En réalité, Jared essaye de la suivre, mais il claudique plus qu’autre chose. Ridicule. Il la suit jusqu’à la porte d’entrée. Plusieurs mètres de retard derrière elle. “JAZZ !” Ca, c'était l'appel du coeur, juste avant que la porte ne claque derrière elle. Euuuuh ? Oui ? Jazz ? Elle compte l’enfermer dans son appartement pour ne pas lui laisser le choix, vous croyez ? C’est un Jared abattu qui lâche un soupir. Il a le coeur pincé. Le coeur fendillé. Il ne voulait pas la blesser à aucun moment. Pourtant, c’est ce qu’il s’est passé. On peut appeler ça une rupture, non ? Qu’est-ce qu’il en sait, bordel ! Elle n’a rien dit. RIEN. C’est bien le signe qu’elle ne peut plus le supporter et le regarder en face. Donc, ça se termine sur ça ? Un costume et une figurine offertes en échange d’un bouquet de tiges. Une partie de jambes en l’air. Et une dispute qui n’est pas une dispute. On l’a déjà largué avec plus de classe. Un sms lui aurait suffi. Ou même un commentaire sous un de ses articles ! N’importe quoi ! Pas une fuite totale comme un robot ! Il se retourne vers l’intérieur de la pièce. Qu’est-ce qu’il fait encore ici ? Il ne va quand même pas se jeter sur le contenu du réfrigérateur et tout manger, avachi sur le canapé. Avouons-le, il l’a déjà avec une ex qui s’était amusée à renverser sa poubelle sur son lit. Alors, c’était simplement une revanche. Là, Jazz n’a rien fait. Sauf lui faire mal au coeur. Il retourne tant bien que mal dans la chambre. Faut qu’il sorte. Faut qu’il parle. Surtout, faut qu’il boive. Il a besoin d’une bonne vodka. Une bouteille entière, si nécessaire. Ou même deux. Ouais, deux. Non ! Trois. Trois bouteilles de vodka. Et un pote. Ou plutôt, une épaule. Juste une épaule. L’épaule de n’importe qui. Il ne sera pas exigeant. Il pense tout de suite à Harry. C’est un vrai pote, lui. Et même si le gars croit que Jazz n’existe pas, il le consolera. Et avec ses conneries, Jared ne pourra que sourire. C’est décidé. Il récupère ses vêtements qu’il enfile. Il PREND son téléphone, prêt à envoyer un sms à Harry. Message rempli d’emojis qui pleurent. Chutes du Niagara annoncée !

Et d’un coup, la porte se rouvre. Il sursaute. Il manque de faire tomber son téléphone. C’est vrai qu’il n’est pas chez lui. Le jour où son appartement sera aussi grand et moderne, c’est qu’il trempe dans des affaires pas nettes. “Jazz ? C’est toi ?” Non, c’est Hulk. Bien sûr que c’est elle ! Qui d’autre ? OH MON DIEU. Pas un de ses potes bodybuilders ou X-Men ! Sinon, on peut lui dire adieu. Il remballe son téléphone. Il trouve Jazz en position foetale sur le canapé. Il l’observe quelques secondes. Elle a le regard dans le vide. Elle a toujours cette même expression. Et lui, il ne sait toujours pas ce qu’il doit faire. Il n’a qu’une certitude : il doit partir. Elle ne veut pas de lui chez elle. Elle ne le veut plus dans sa vie. Ca se voit, non ? Ca crève les yeux ! Dommage, elle aurait quand même pu lui filer le numéro de téléphone de Iron Man et de Black Widow. Il peut faire une croix dessus. Et sur son costume, aussi. Il n’y a pas touché depuis qu'elle est partie. “Est-ce que.. . ça va ?” Question con. T’en as d’autres, des comme ça ? Bien sûr qu’elle ne va pas bien. Elle est complètement prostrée. On dirait qu’il vient de lui annoncer la pire des nouvelles. On dirait qu’il lui a dit qu’il avait trois frères cachés. On la comprend. Tout le monde serait dans cet état si on apprenait que trois Hemingway non-identifiés se promenaient sans surveillance dans les rues de New-York. Ca fait froid dans le dos rien que d’y penser ! Il n’a toujours pas de réponse. Et de toute manière, la tronche de Jazz lui suffit largement. “Je suis désolé… je vais te laisser tranquille.” Finalement, il n’aurait pas dû insister pour lui payer un café. Il n’aurait pas dû s’attacher à elle. Elle n’est pas faite pour lui. Il n’est pas fait pour elle. Ils trouveront une autre personne. Ils trouveront leur moitié respective. Il jette un dernier coup d'oeil à Jazz. Un autre au costume. Et il s’en va. La porte lui tend les bras. Elle semble lui dire “allez viens, crétin, casse-toi de là et laisse ma proprio flipper sa race”. Une fois la porte refermée derrière lui, il s’arrête dans le couloir. Il se donne cinq secondes pour s’appuyer contre le mur, la tête en arrière. Les paupières fermées. Il a besoin de digérer. Il a besoin de comprendre ce qu’il vient de se passer. Mais au bout des cinq secondes, il ne sait toujours pas. Il a merdé. C’est tout. Il a merdé et elle lui en veut. Et ils sont en train de se séparer. Il devrait peut-être dormir chez Harry, ce soir. Il pourrait avoir de la visite. Des super-héros mécontents qu’il brise le coeur de Jazz. Des amis hyper-musclés qui viendraient le tabasser. Au moins, ça lui ferait peut-être du bien. D'être frappé. Ca lui donnerait une raison de s'éloigner d'elle.
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« Je suis désolé… je vais te laisser tranquille. » C’est le ton, ça a réenclenché le système. Ca n’avait rien de joyeux, rien d’enjoué, rien de tout ce qui fait un Jared d’habitude. Ca l’a ramenée à la vie mais trop tard, parce que déjà la porte a claqué, indiquant le départ du jeune homme. Elle s’est levée précipitamment pour le rattraper, seulement elle s’est pris les pieds dans sa robe - que dis-je, sa tente - et s’est étalée sur le sol. Trois expressions d’agacement plus tard, elle ouvre la porte et fige le couloir. Ah, ça marche comme ça ? En levant les mains ? Elle étudiera la théorie plus tard, pour l’heure, elle rattrape les minutes perdues entre l’instant où elle a été déconnectée et la sortie magistrale de Jared en passant ses bras autour de lui. Elle le serre fort. Il ne peut pas encore savoir qu’elle est là, qu’elle est revenue vers lui mais elle le serre contre elle, parce qu’elle a été idiote, parce qu’elle a pris la fuite alors qu’elle sait que ça n’est pas la solution. Ca ne l’est jamais. Après tout, elle était entrainée à gérer bien pire, pourquoi quelques petits mots étaient-ils capables de l’anéantir ainsi ? Pourquoi avait-il suffit d’une suite de phrases pour la tétaniser ? Collée à son super-héros en herbe, elle pleurait sur son épaule comme une gamine dont la rupture était le plus grand drame, comme si elle n’avait pas perdu ses parents et ruiné la vie d’un enfant. Elle aurait voulu réaliser son rêve en claquant des doigts comme Joséphine Ange Gardien, elle aurait voulu le rendre populaire en remuant du nez comme Ma sorcière bien aimée et faire de son travail quelque chose d’agréable, de motivant, comme La Fée Bleue, mais elle s’était contentée de briser son petit coeur en étant incapable de lui expliquer ce qui l’avait effrayée. Elle a été stupide, il a parlé trop vite. Jazz et Jared, élus pire début de couple de l’année ? Non, il y avait sûrement pire, ils étaient seulement maladroits, mais elle se sentait stupide. Elle se sentait perdue, tout le temps, dans un monde où toutes les personnes semblaient évoluer à un rythme différent du sien.

Il a bougé. Jared est revenu au pays des êtres animés, et elle a humidifié son tee-shirt avec ses larmes, pourtant elle ne bouge pas, elle reste là, à prier tous les dieux auxquels elle ne croit pas pour qu’il la pardonne. Ca n’est jamais qu’une jeune femme au coeur digne de celui d’une adolescente, qui s’effraye de la moindre dispute. Elle ne s’était jamais disputée avec personne, toujours trop timide ou trop gentille. Elle avait appris l’autorité dans son travail, la communications auprès de personnes instables ou dangereuses mais pas les bases de l’existence normale, les relations amoureuses ça lui échappait. Longtemps elle avait cru que les expériences de son père l’avaient privée du droit d’aimer, de vivre une existence tranquille avec des enfants et un chien. Elle trouve le mec le plus cool de la Création, et elle foire tout.

Elle finit par réaliser qu’il n’est pas parti et que la chaleur dans son dos, c’est sa main, alors elle relève le nez vers lui, en clignant des yeux pour chasser les foutues larmes qui lui brouillent la vue. « Tu as dis que tu étais en train de tomber amoureux et.. et.. » Et elle a flippé. A quoi tu t’attendais franchement, Jared ? Elle est toute sensible, ta Jazz, et tu nous la casses ! « Tu peux pas.. tu peux pas me dire ça sans préavis. » Comme quand on achète un appartement., mais ne les relancez pas sur ça, ils s’en remettent à peine. C’est vrai quoi, c’est pas parce qu’elle n’est plus vierge qu’il ne faut pas continuer à y aller avec des pincettes, tu vois bien qu’elle te fera un malaise à la première grande annonce sinon. Si tu prévoyais un mariage, c’est mort, oublis, elle tomberait dans la piscine, ta petite sardine. « Je voulais pas te demander d’emménager avec moi, c’est ce con de matelas.. il m’a pas laissé le temps de te dire que je-crois-que-je-ressens-des-trucs-pour-toi.. » Ca lui fait tout bizarre de le lui dire. Ca lui fait tout bizarre de le regarder dans ses beaux yeux à une hauteur déraisonnable par rapport à elle, pour lui expliquer clairement des émotions qui la dépassent totalement. « C’est pas bientôt fini tout ce bruit ?! Miss Duchannes, je m’attendais à mieux de votre part ! Vous étiez si charmante sans votre-votre petit voyou là ! » George, retraité acariâtre. Et Jazzounette elle a simplement baissé les yeux.
 
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Cinq secondes. C’est le temps qu’il s’est accordé. Apparemment, quelqu’un en a décidé autrement parce que j’ai la nette impression que les cinq secondes se transforment en une minute. Vous croyez qu’il s’est endormi ? Ce serait vraiment con d’être surpris en train de ronfler et de baver dans le couloir. Manquerait plus qu’il tète son pouce et là, on aurait le combo parfait. J’vous rassure, il ne dort pas. Il s’agit juste de la magie de Jazz. Ou de sa maladresse. Sûrement de sa maladresse, d’ailleurs. Elle ne peut pas simplement lui demander de ne pas partir ? Faut qu’elle le coince avec son pouvoir ! Hé oh, il est où le libre arbitre, là ? Elle est où, sa liberté ? Il se fait limite violer, là, avec ses bras autour de lui. Et elle le noie sous ses larmes. Son épaule va attraper un rhume et bien sûr, elle ne sera pas là pour le soigner ! Elle n’est jamais là quand on a besoin. Seulement pour briser le coeur. Seulement pour s’en aller comme un robot. D’ailleurs, un robot peut-il vraiment pleurer ? Ça m’étonnerait. Quelle déception. Il vient d’avoir la preuve ultime que Jazz n’est pas un robot d’une nouvelle génération. Il aurait quand même pu être le premier homme à coucher avec un truc pareil. La classe ! Enfin, ce n’est pas le genre de faits que tu mets dans ton CV. Lorsque de nouveau, son coeur se met à battre, Jared est surpris par l’humidité de son épaule. Et il réalise qu’il n’est plus seul. La petite silhouette de Jazz l’a rejoint. Ses bras l’entourent. On dirait un doudou serré très fort contre la poitrine d’une fillette. Comme c’est émouvant. Comme c’est mignon. Le bon gros doudou passe ses bras pelucheux autour d’elle. Il ne la lâche plus. Elle peut lui désintégrer les bras si elle veut, mais il se raccrochera quand même à elle. Il ne comprend pas tout ce qu’il se passe. Y a cinq secondes, elle buguait dans son salon. Et maintenant, elle est de nouveau là. A chialer contre lui. Non vraiment, y a pas de sens. Mais est-ce que Jazz a un sens ? Non, messieurs-dames. Elle n’est pas logique. Cette femme est complètement folle. Bonne à être internée, je vous le dis ! Ca convient bien à Jared. Il aime bien les femmes folles. On ne s’ennuie pas avec elles. Et tant pis si pour ça, on doit avoir le coeur brisé. Ce sont des choses qui arrivent, non ? Le regard mouillé de Jazz le fait fondre. Il a une moue attendrie. Elle est vraiment trop adorable. Il porte une main à sa joue. Il n’y a pas dire, elle est la plus douée pour amadouer. Lui, à côté, il n’est qu’un novice. Faut l’avouer. Il s’incline devant tant de mignonnerie. “Tu as dis que tu étais en train de tomber amoureux et.. et..” Et elle a préféré fuir ? Comportement totalement adulte et normal. Tout le monde fait ça. Bien sûr. Quand il lui dira qu’il a brûlé tous ses livres, est-ce qu’elle lui sautera au cou pour le remercier ? Parce qu’apparemment, elle a le comportement inverse. Peut-être que s’ils rompent un jour, elle lui dira enfin qu’elle l’aime. Cette femme a vraiment un truc qui cloche. On lui a appris quoi, chez les X-Men ? Rien. Absolument rien ! Ils auraient quand même pu lui donner des cours, je sais pas moi ! Ils n’ont pas eu de coeur de la balancer comme ça dans le monde des adultes.

Hey, attendez, il réalise enfin qu’il lui a dit qu’il commençait à tomber amoureux. Ca explique donc le comportement de Jazz. Sa fuite et son bug monumental. Quoi ? Elle ne l’aime pas ? Elle le trouve trop chiant et immature ? Mais alleeeez, regarde comme il est choupinet ! Il a les cheveux en bataille. Il a les yeux rieurs. Il a le visage expressif. Un bon chien fidèle… pardon, un bon petit-ami fidèle ! Comment ne pas craquer devant sa bouille ? “Tu peux pas.. tu peux pas me dire ça sans préavis.” Ben voyons ! Et il doit aussi lui envoyer un courrier en recommandé pour la prévenir ? Ca ne passe pas vraiment de cette manière dans la vraie vie. Peut-être chez les robots et encore… Il rit. Parce que c’est drôle, quand même. Faut l’avouer. Et il a envie de rire. Alors, le jugez pas ! Il pose un regard tout doux sur elle. Un regard de… mais oui, un regard d’adulte ! C’est bien ça. Miracle. Flash Info : Jared Hemingway est un adulte. Je répète : Jared Hemingway est un adulte. Que va devenir le monde ? Comment vont réagir les plus grands de ce monde ? Nous attendons une déclaration officielle de Barack Obama. Hm ? Oui, je m’égare. Pardon. “Okay, okay, je te préviendrai à l’avance, la prochaine fois !” Trois secondes avant, ça suffit ? Et juste avec un regard, c’est assez ? Parce que bon, ce serait briser le moment romantique et émouvant. Alors, juste une lueur pleine d’amour dans ses prunelles, ça devrait faire l’affaire. Au pire, il le lui dira et il l’emprisonnera tout près, contre lui, pour ne pas qu’elle fuit. Très bonne méthode, Jared. Continue comme ça ! Il a finalement fallu qu’il tombe sur la chose la plus fragile du monde. La plus émotive. Et la plus flippée. La pauvre est mal tombée. Monsieur ne contrôle pas toujours ce qu’il dit. Surtout quand il panique. Il devient rapidement très bavard et hors de contrôle. Déjà qu’en temps normal, il dit des conneries, alors sous le coup du stress, j’vous dis pas…  “Je voulais pas te demander d’emménager avec moi, c’est ce con de matelas.. il m’a pas laissé le temps de te dire que je-crois-que-je-ressens-des-trucs-pour-toi..” Mais alors, pourquoi elle a fait ça ? Lui parler sur un ton très sérieux. Évoquer son déménagement. Elle lui a lancé tous les signes. Elle lui a donné toutes les raisons de croire en un déménagement. N’empêche, vous remarquez l’injustice ? Elle lui parle de ses sentiments, mais il ne fuit pas. Alors qu’elle, elle a fui dès qu’il a prononcé le mot amoureux. Elle s’est complètement déconnectée ! Il hésite à l’imiter, mais non. Il n’est pas comme ça, le gars. Y a deux minutes, il était persuadé qu’elle voulait rompre. Il ne va pas tout gâcher en se moquant d’elle. Non, non et non. “Tu vois, on ressent tous les deux des trucs l'un pour l’autre. C’est normal.” La chose la plus normale et la plus simple qui soit. Pourquoi tout compliquer à chaque fois, hein ? Okay, elle est la fille d’un scientifique. Elle n’en est pas moins humaine. Y a bien un moment où elle est tombée amoureuse de quelqu’un. Un moment où elle a ressenti des trucs pour quelqu’un. Bon, c’est sûr, elle n’était peut-être pas attirée par la maîtresse de l’école comme Jared l’a pu l’être. Bon, attiré est bien grand mot. Disons qu’il était intrigué par ce corps de femme. Il était jeune, oh ! Il apprenait à différencier les deux sexes ! Il se penche pour récupérer les lèvres de Jazz. Et dire qu’il a failli ne plus pouvoir l’embrasser ! On a frôlé l’apocalypse ! Hey, il va pouvoir prendre son costume ! Alleeeeez, poussez-vous, le speedster est dans la place !

C’est pas bientôt fini tout ce bruit ?! Miss Duchannes, je m’attendais à mieux de votre part ! Vous étiez si charmante sans votre-votre petit voyou là !” Jared abandonne les lèvres pour tourner la tête. Oh, un papy ! Qu’il est mignon ! On lui ferait bien des gazouillis pour le voir sourire. Ah non, pardon. Les gens édentés font toujours flipper. On ne veut pas voir son sourire. Non. Du tout. Au secours ! Qu’il garde bien la bouche fermée, je vous en prie. Et vous imaginez si son dentier s’enfuit et essaye de manger les orteils de Jared ? TROP DANGEREUX. “J’allais m’tirer, manière. Faut que j’aille soigner mon genou, ça m’va pas de dealer de la drogue. Allez, à plus, baby.” Ben quoi ? Le vieux a dit voyou. Alors, il joue le voyou ! Il a juste poussé le concept un peu loin. C’est tout, voyons. Et de toute manière, elle ne compte pas rester ici. Ce n’est pas si grave si ses voisins la voient d’un mauvais oeil, maintenant. Pas vrai ? Il plante un baiser sur la bouche de Jazz. Il se détache d’elle, avant de filer dans le couloir. Il renifle en passant à côté du retraité. Il joue son rôle à la perfection, n’est-ce pas ? On pourrait lui décerner un Oscar tellement il est doué ! Oui oui, rien que ça. Il attend d’être dans le dos du vieux pour se retourner et faire un clin d’oeil à Jazz. Il continue sur sa lancée en mimant des signes. Il forme un coeur avec ses doigts, avant d'imiter un téléphone à côté de son oreille. Il la rappelle. Et il tient toujours à elle. Ils se retrouvent bientôt. Demain ? Aïe, putain, il vient de se prendre le mur, à force de marcher à reculons. Le gars n’est déjà pas assez cassé ! Un dernier signe de la main à Jazz, le sourire béat, et il disparaît.
© GASMASK
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