Il avait besoin de se détendre, mais la seule chose qu’il parvenait à faire était ruminer. Les mutants étaient en train d’être traîné dans la boue. C’était la première chose qui le préoccupait au travail. Il ne savait pas exactement ce qui allait se passer, mais il sentait que ça allait mal finir. Il devrait aller en parler avec Maria Hill pour savoir ce qu’elle comptait faire. Seulement, cette dernière était en déplacement depuis les attentats. Il fallait apaiser les esprits et c’était désormais son travail à elle. Il n’était plus le directeur, donc il n’avait plus autant besoin de faire ce genre de choses, mais il devait malgré tout garder un œil sur tout le reste. Il faudrait aussi sans doute qu’il approche les Avengers, les 4 Fantastiques et les X-Men pour voir où ils avaient décidés de se situer avec tout cela. Mais, il savait qu’il y aurait d’autres groupes à voir, mais dans son esprit, il y avait autre chose qui le travaillait. Un évènement qui avait eu lieu la veille et qu’il n’arrivait toujours pas à croire. Après avoir été pris au piège dans l’attentat de l’hôpital du Queens, il avait voulu faire en sorte que Melinda aille en mission pour retrouver des informations importantes. Visiter des lieux qui étaient apparemment des abris pour les mutants terroristes. Mais au cours de sa conversation avec son amie, certaines choses avaient été dites et il ne savait pas vraiment comment interpréter tout ça.
D’ailleurs, il avait l’impression d’avoir été un imbécile. May lui avait avoué que c’était terminé avec Andrew et qu’elle avait compris la chose, parce qu’elle était amoureuse de quelqu’un d’autre. Evidemment, il avait pensé à un tas de personnes, mais quand il avait percuté qu’il s’agissait de lui, il était resté bête. Quel idiot il faisait ! Seulement, il n’avait jamais pensé qu’elle puisse l’aimer de la sorte et il ne savait plus où il en était désormais. Il avait donc vraiment besoin de se détendre, mais avec sa nouvelle prothèse, il n’était pas encore sûr de pouvoir aller à l’entraînement. A la place, il resta dans son bureau une partie de la matinée. Sa secrétaire n’avait rien fait pour l’en déloger, jusqu’à ce qu’elle le force à aller manger à midi. Après moult refus, elle le força par la force à sortir de là. Oui, elle était définitivement une ancienne agent de terrain. Il était donc partit en ville manger et il avait pris son temps avant de revenir et de voir sa secrétaire sourire.
Vous avez de la visite.
Fronçant les sourcils, il resta la regarder, mais elle n’en disait pas plus, donc il ouvrit la porte de son bureau et resta fixer la jeune femme qui était assise dans son fauteuil.
Skye ?
Que faisait-elle là ?
Pardon, Daisy, qu’est-ce qui se passe ?
Si elle était là, c’est que ça devait être important. Peut-être avait-elle besoin de moyen important pour une mission ou d’aide quelconque. Peut-être voulait-elle lui présenter sa nouvelle équipe. En tout cas, il se doutait que ça ne devait pas être rien et il ferma la porte derrière lui pour avancer dans la pièce, en continuant à la regarder.
Une éternité. C'était le temps écoulé depuis qu'elle n'avait plus vu un membre de l'équipe initiale, celle dans laquelle elle avait été bercée. Du moins, c'était l'impression qu'elle avait. Entre Jemma partie bosser pour Stark, Fitz qui l'évitait comme si elle était atteinte d'une maladie incurable, May qui s'était fait la malle à l'autre bout du continent pendant un petit moment et Coulson toujours trop occupé, elle avait l'impression que le lien entre eux qu'elle pensait pourtant indestructible avait éclaté. Au fond, comment aurait-elle pu les blâmer ? Elle-même était occupée la majeure partie du temps à rechercher les inhumains aux quatre coins du pays, Hunter et Mack lui servant généralement de bras droit. Mais voilà quelques mois qu'elle avait mis la main sur une semblable, une alliée. La seule qu'elle avait réussi à convaincre de rester et de renflouer les rangs de son équipe. Et puis les nouvelles étaient tombées. Une bonne contre une mauvaise. D'abord, son téléphone portable l'avait mise au courant du retour de May après qu'elle se soit introduite dans les données du shield pour savoir où cette dernière se trouvait : en vain. Tout ce qu'elle avait réussi à faire était de déclencher une sorte d'alarme qui lui annoncerait le retour de cette dernière. Si jamais elle revenait. Daisy avait longuement douté à ce sujet, avait interrogé les personnes autour d'elle, puisque le système informatique était incapable de répondre à ses questions, mais elle avait fait chou blanc. Et à présent, elle était de retour. L'annonce s'était déclenchée alors qu'elle était en plein entraînement avec Ava et n'avait fait que ravir les deux jeunes femmes. La mauvaise nouvelle était ce fichu recensement qui touchait les mutants. Rien qu'y penser lui faisait perdre les pédales. Recenser les mutants comme on avait recensé les juifs durant la seconde guerre mondiale. Comme si les attentats n'avait pas assez secoué la population, il fallait en plus ajouter cette fichue opération de recensement.
Quoi qu'il en soit, cela faisait deux excuses à la place d'une seule pour se rendre dans le bureau de Coulson ce jour-là. Lorsqu'elle arriva devant le bureau de sa secrétaire, elle lui dégaina son plus beau sourire et cette dernière roula des yeux. « Promis, je toucherai à rien », se contenta de murmurer la jeune Johnson tandis que l'employée introduisait la clé dans la serrure du bureau de son patron. « Vous m'avez demandé de vous avertir si jamais j'avais des nouvelles de l'agent May. » Susie, la secrétaire, retira finalement les clés de la porte du bureau pour l'ouvrir, laissant Daisy s'y engouffrer à sa suite. Elle dégaina alors son téléphone portable et l'agita comme un trophée. « Elle est de retour, je le sais, je... » Susie haussa un sourcil et lui lança un regard plein de reproches inaudibles. Aussitôt, elle se sentit comme une petite fille prête à être punie après avoir fait une potentielle bêtise. « Quoi ? Ça faisait un bail que je ne m'étais plus introduite dans le système informatique du shield. » Excuse pourrie. Elle croisa les bras, releva le menton, cherchant à se redonner contenance. « Elle est venue rendre visite à l'agent Coulson. » Daisy inclina la tête, sa curiosité piquée à vif. « Pourquoi ? » Cette fois-ci, Susie lui lança un regard lourd de sous-entendus : elle ne lui dirait rien. Fort heureusement, sinon tous les méchants pourraient la soudoyer en cookies comme l'avait fait la jeune inhumaine pour obtenir n'importe quelle information concernant Coulson ou le Shield. Daisy attendit que la secrétaire ne quitte le bureau avant de faire un tour de ce dernier, effleurant du bout des doigts le bureau et autres meubles. Enfin, son regard se posa sur le siège de Coulson et un sourire taquin étira ses lèvres.
Lorsque la porte s'ouvrit à nouveau, quelques instants plus tard, Daisy était confortablement affalée sur le siège de bureau de son supérieur, occupée à s'imaginer le vie que devait mener Coulson ces derniers temps. Maria Hill avait repris les devants du Shield, ce qui devait lui occasionner plus de temps libre, non ? « Skye ? » Elle releva le regard et esquissa un sourire en coin. Cela faisait un sacré bout de temps que personne ne l'avait plus appelée comme ça. « C'est Daisy maintenant, vous savez, » qu'elle se contenta de répondre. Elle se redressa soudainement, prenant une position convenable avant qu'il n'ait le temps de lui lancer un regard entendu ou de lui faire une remarque à ce sujet. Elle avait beau considérer Coulson comme un père de substitution, le Shield avait beau être une seconde maison, elle savait qu'elle ne devait pas abuser. Pourtant, ce siège était trop confortable pour ne pas se laisser glisser confortablement dedans et à nouveau, elle se laissa aller. « Pardon, Daisy, qu'est-ce qui se passe ? » L'inquiétude était palpable. Elle se lisait même dans son regard. La jeune femme se pressa alors de le rassurer. « Doucement, je venais juste aux nouvelles. » Elle laissa le silence s'emparer de la pièce, se redressa une énième fois tout en sachant que d'ici quelques minutes elle se laisserait à nouveau glisser dans ce siège moelleux. « Votre siège, c'est trop de la balle, vous savez ? Enfin, je veux dire qu'il est méga cool. Vraiment. Vous allez devoir faire venir plusieurs agents si vous voulez me voir le quitter. » Pause à nouveau. Elle pinça les lèvres, recouvrant peu à peu son sérieux. « J'avais trouvé des excuses pour venir vous voir. Du genre l'inhumaine que j'ai réussi à recruter ou la situation actuelle avec les mutants, qui est relativement discutable, d'ailleurs. Est-ce qu'on va vraiment laisser ce genre de chose arriver ? Un recensement, sérieux ? » ▬ Coulson & Daisy.
Rien n’était plus comme avant et ça Phil le savait. Barton continuait à refuser de lui parler depuis quatre ans, Natasha était venu le voir pour aborder un sujet important et qu’ils comptaient garder secret tous les deux pour éviter plus de débordement qu’il y en avait déjà en ville. Fitz lui en voulait d’avoir dissout l’équipe, Jemma était partie travailler pour Stark, Melinda venait de revenir avec des informations qu’il ne savait pas comment digérer et il n’avait pas vu Daisy depuis très longtemps. Chacun était occupé, c’était évident, mais rien ne serait plus jamais pareil. Alors, il faisait avec et continuait de vivre, même si parfois il avait plus l’impression de survivre qu’autre chose. Peut-être qu’avec l’aveu de May sur ses sentiments le concernant serait une façon d’avancer vers un futur plus agréable ? Il n’en savait rien, parce que pour le moment sa secrétaire lui indiquait qu’il y avait quelqu’un dans son bureau. Il appréciait sa secrétaire vraiment, mais il avait hâte que son remplacement soit terminé. La vraie secrétaire qu’il avait depuis qu’il était passé directeur adjoint était bien plus difficile à soudoyer. En même temps, une ancien agent de terrain, elle savait ce qu’elle avait à faire pour empêcher les gens d’entrer dans le bureau de Coulson. Malgré tout, il la remercia et entra, voyant alors Daisy face à lui. Il ne pu s’empêcher d’utiliser le premier prénom par lequel il l’avait appelé pendant plusieurs années. A ses paroles, il soupira. Il avait vraiment du mal avec ça et il s’excusa, avant de vouloir savoir ce qui se passait. Si elle avait décidé de s’asseoir dans son fauteuil, c’était que c’était important. Venue aux nouvelles ? Fronçant les sourcils, il attendait qu’elle en dise plus, pour savoir de quoi exactement elle parlait. Les minutes passèrent et il resta silencieux avant qu’elle ne reprenne la parole. Il comprit alors mieux le pourquoi de sa visite. Elle commençait par une information insignifiante comme son fauteuil, avant de dire le pourquoi de sa venue.
Merci pour le fauteuil et c’est le mien.
Il lui fit signe de se relever, lui faisant comprendre qu’il ne le dirait pas deux fois.
Concernant les mutants, ça n’est pas avec moi qu’il faut voir cela. La directrice s’occupe de tout cela et nous ne sommes pas les seuls à avoir un avis sur la question et non je ne donnerai pas mon propre avis sur ce recensement.
Fixant l’agent, il était sérieux, il ne donnerait pas son opinion sur la question. Il était vrai que c’était une décision discutable, mais ça ne voulait pas dire que ça serait totalement arbitraire. Enfin, ça serait à voir comment tout cela serait exactement traité.
Mais c’est une bonne chose que tu sois parvenu à recruter une inhumaine. Tu as déjà un rapport fait la concernant et que je pourrai lire ?
Puis, il fronça les sourcils, pour revenir à ce qu’elle avait dit juste avant.
Et depuis quand tu faut-il des excuses pour venir me voir ?
C’était vrai, elle n’en avait jamais eu besoin avant ce jour.
Elle était bien là, dans le fauteuil de Coulson. Elle en voulait un pareil. Sans rire. « Merci pour le fauteuil et c’est le mien. » Aussitôt, Daisy fit la moue et croisa les bras, comme une enfant capricieuse. Il lui fit signe de se lever, de bouger ses fesses de là, mais elle resta quelques instants sans ne serait-ce que lever le petit doigt. Jusqu'à-ce qu'une idée lui traverse l'esprit. « Si jamais vous êtes à court d'idée de cadeau pour mon anniversaire, sachez que ça me ferait extrêêêêêêêmement plaisir d'en avoir un. » Et sans plus attendre, elle se remit sur ses pieds, s'éloignant légèrement pour commencer à faire les cent pas dans la pièce. « Concernant les mutants, ça n’est pas avec moi qu’il faut voir cela. La directrice s’occupe de tout cela et nous ne sommes pas les seuls à avoir un avis sur la question et non je ne donnerai pas mon propre avis sur ce recensement. » Elle inclina légèrement la tête et lui donna un regard qui voulait dire "quoi, sérieusement ?". Pourtant, elle était certaine que cette histoire terminerait mal et plus que tout, elle était certaine que le Shield devrait faire le ménage derrière après. C'était un peu leur boulot, à bien y réfléchir. L'idée ne l'enchantait pas pour autant. C'était même l'opposé, à des kilomètres et des kilomètres. Si l'idée de base n'était pas mauvaise, Daisy ne pouvait s'empêcher de penser que ça ne plairait pas à certain. Qu'il allait y avoir un effet boule de neige. A force, elle commençait à avoir l'habitude. Ce qui commençait par avoir l'air anodin devenait une catastrophe ambulante par la suite. « Mais c’est une bonne chose que tu sois parvenu à recruter une inhumaine. Tu as déjà un rapport fait la concernant et que je pourrai lire ? » Erin. C'était vrai que la jeune femme était devenue un élément majeure dans l'équipe, loin d'être négligeable. Et elle avait fait tellement de progrès, aussi bien au niveau des compétences physiques que de son don. « C'est dingue, vous devriez la voir à l'oeuvre ! Et oui, j'ai fait un rapport », annonça-t-elle, les yeux pétillants, avant de croiser les bras et relever le menton, fière d'elle. « Parce que je suis un agent modèle. » Un agent modèle qui détestait tout ce qui touchait à l'administratif et qui, bien souvent, reportait au lendemain ce qu'elle pouvait faire le jour-même. Mais après tout, du moment que c'était fait, où était le problème ? « Par contre, je suis remontée dans les antécédents de sa famille », fit-elle finalement remarquer, pinçant les lèvres. Cinq lettres. Un mot. « Ses parents semblent liés à l'organisation d'Hydra. Mais ils sont très doués pour couvrir leurs arrières. » Mais Erin... Erin était différente. Elle l'était forcément, même si ses réponses vis-à-vis de sa famille étaient brèves. Tout ce qu'elle savait réellement, c'est qu'elle détestait son frère et encore, elle ne le lui avait pas dit directement. Elle l'avait compris quand, en évoquant le sujet, elle avait perçu une amertume non dissimulée dans sa voix. « Et depuis quand tu faut-il des excuses pour venir me voir ? » Elle pinça les lèvres, haussa légèrement les épaules. « Depuis que je suis chef d'équipe et que je n'ai plus le temps de venir traîner dans vos pattes aussi souvent qu'avant », lui répondit-elle d'un ton naturel. Elle était occupée. Généralement en mouvement, parce que les alertes se déclenchaient un peu partout sur le globe, signalant le réveil d'inhumains. Elle avait même tenté de faire un planning : tous les jeudi à vingt heure, c'était séance jeux vidéos avec Mack et Hunter. Jusqu'à présent, c'était la seule chose qu'elle avait réellement respecter. Bon, d'accord, elle n'était peut-être pas un agent si modèle que ça, en fin de compte. « Et j'ai appris que May était revenue. Vous saviez où elle était ? Vous l'avez revue ? » Oui, elle connaissait déjà la réponse à sa dernière question et alors ? Elle croisa les bras, prit son petit air narquois. « En fait, je suis même certaine que vous êtes le premier à l'avoir revu, c'est inévitable, vous êtes tellemeeent proches tous les deux. »
Il était inhabituel de voir Daisy ici. C’était pour cela qu’il n’avait pas pu s’empêcher d’utiliser le premier prénom sous lequel il l’avait connu. Mais, il fit comprendre par la suite qu’elle était assise sur son fauteuil et qu’elle allait devoir se lever. A ses paroles, il leva les yeux au ciel, avant de reprendre sa place.
J’y songerai.
C’était dit de façon sarcastique, mais quelque part, il nota l’information. Dans un coin de son esprit l’information alla se placer et il reprit son sérieux pour parler du recensement et de tout ce qui se passait par rapport aux mutants. Après les attentats le gouvernement avait tenté de faire quelque chose d’intelligent, mais ça ne fonctionnait pas. Coulson avait son avis sur la question, mais il n’avait pas à la donner. Comme toujours, il suivait les ordres. S’il avait été le directeur, il aurait pu s’exprimer plus facilement. Mais ça n’était pas le cas. Il devait respecter les ordres de la directrice Hill. Changeant de sujet, il fut en effet content de savoir que Daisy agrandissait son équipe. Elle avait fait un nouveau recrutement et il demandait à lire le rapport qu’elle avait fait. En ayant laissé sa place à Maria, il avait demandé à être en charge des Inhumains. Il avait plus d’expérience avec eux et Maria avait accepté. De toute façon, elle était plus proche des Avengers et des autres que des Inhumains. Chacun avait son domaine et il appréciait sa confiance. Hochant la tête face aux paroles de la brune, il devait avouer que ça l’amusait de la voir ainsi. Elle semblait particulièrement fière d’elle et elle avait de quoi. Mais tout retomba quand elle vint expliquer qu’elle était un agent modèle. Roulant les yeux, il soupira doucement, même si un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. Fronçant les sourcils à ce que Daisy ajoutait, Phil ne savait pas à quoi il devait s’attendre. Pourquoi la famille de sa recrue poserait un problème ? Serrant les dents quand elle parla d’HYDRA, il fronça les sourcils.
Elle devra venir me voir. Je ne remets pas en cause ton travail avec elle, mais elle devra passer par moi avant d’être totalement acceptée comme agent actif. Elle ne peut pas mettre vos vies en danger.
Le souvenir de Ward était encore trop présent. Coulson ne pouvait pas passer à côté d’une possibilité d’espionnage. Il devait voir Erin par lui-même. Il avait fait une erreur avec Grant et il ne comptait pas la faire une seconde fois. Sortant de son esprit les trahisons, il regarda la jeune femme. Esquissant un sourire, il savait qu’elle avait raison. Ils ne se voyaient plus autant qu’avant, mais c’était dû à leur travail. Seulement, le directeur adjoint perdit son sourire quand la jeune femme parla de May. Les choses étaient compliquées. Des non-dits qu’il faudrait mettre en avant. Des sentiments qu’il faudrait prendre au sérieux. Pour le moment, il ne savait pas où il en était avec tout ça. Oh, il connaissait les insinuations de la plus jeune, mais il ne comptait pas céder facilement.
Je suis le directeur adjoint, il était évident qu’elle devait venir me voir.
Ramener leur relation à quelque chose de professionnel était dur à prononcer, mais il le fallait. Melinda lui avait dit qu’elle l’aimait depuis l’époque de l’académie, ça n’était pas rien. Mais, c’était quelque chose qu’il devait garder pour lui. Il ne voulait pas que son amie soit embêtée là-dessus. De plus, il devait avant tout réfléchir à la situation au vu de cet aveu.
Elle avait besoin de prendre du temps pour elle et l’endroit où elle se trouvait n’a pas à être divulgué.
Phil savait qu’en disant ce genre de choses Daisy deviendrait encore plus fouineuse, mais tout était compliqué pour le moment. Cependant, il fronça les sourcils en se souvenant de paroles de l’agent quelques secondes avant.
Si tu poses de telles questions, c’est que tu connais déjà une partie des réponses. Je croyais que hacker n’était plus une priorité.
Fixant la plus jeune, il ne savait pas si c’était ainsi qu’elle avait su pour eux, mais il se doutait qu’elle l’avait appris d’une façon ou d’une autre.
« J’y songerai. » La voix de Coulson s'éleva, pleine de sarcasme. Pas besoin d'être psychologue pour comprendre l'ironie dont faisait preuve son supérieur suite à sa demande, plus que sérieuse, de lui offrir cette chaise de bureau ultra confortable comme potentiel cadeau d'anniversaire. La conversation qui suivit fût légèrement moins drôle, mais tourna court. Le recensement était un sujet qu'il ne voulait visiblement guère aborder, bien qu'elle ne savait pas si c'était parce que c'était elle, Daisy l'inhumaine et qu'avec quelqu'un d'autre, il aurait volontiers fait un petit débat sur le sujet ou parce qu'il ne préférait tout simplement pas se prononcer là-dessus. Même si pour certaines personnes, cela n'avait pas réellement d'importance, puisqu'ils ne se retrouvaient pas impliqués, la jeune inhumaine se sentait plus proche que jamais des mutants et si son équipe et elle s'étaient retrouvés recensés dans le système du Shield, cela lui paraissait beaucoup plus anodin. Peut-être parce qu'elle savait que le Shield ne leur ferait jamais de mal et que pour cela, il faudrait lui passer sur le corps, alors que ce qui se passait avec les mutants était hors de son contrôle. Oui, sans l'ombre d'un doute, c'était cela qui la laissait sceptique à ce sujet. De toute façon, elle avait beau se débattre avec ses suppositions, ses doutes, ses incertitudes et râler autant qu'elle le vouait intérieurement, Coulson était déjà passé à autre chose et abordait le sujet de la nouvelle inhumaine ayant rejoint son équipe. « Elle devra venir me voir. Je ne remets pas en cause ton travail avec elle, mais elle devra passer par moi avant d’être totalement acceptée comme agent actif. Elle ne peut pas mettre vos vies en danger. » Daisy hocha docilement la tête, comme pour marquer son accord. C'était certain qu'après Ward, ils n'allaient pas tenter le diable une seconde fois ; ainsi, Erin était placé au même stade que Lincoln, à savoir celui de l'essai. Une sorte de test auquel s'adonnait Coulson et qu'elle ne remettait pas en question, bien au contraire. (Et ce même si elle possédait une confiance presque aveugle envers ce dernier. Peut-être était-ce la raison de cette méfiance de la part de Coulson, après tout). D'ailleurs, en parlant de Lincoln... Daisy se racla légèrement la gorge pour s'éclaircir la gorge. « Au fait, Lincoln a fait des progrès remarquables, lui aussi. » Elle croisa les bras, releva légèrement le menton. Ça l'agaçait, d'être incapable de savoir ce que Coulson pensait réellement du jeune inhumain et c'était un peu étrange qu'elle cherche à le savoir. Habituellement, elle se moquait de ce que les gens pouvaient bien penser de ses fréquentations, des ses petits amis. (non pas que Lincoln en soit un, en fait, elle n'était même pas certaine qu'il puisse se passer quelque chose entre eux. En dehors des quelques regards échangés et de la tension palpable qui pouvait être présente dans la pièce lorsqu'ils étaient à deux, il ne s'était rien passé pouvant être digne d'intérêt). Mais Coulson... Coulson, quoiqu'elle puisse en dire et même si elle cherchait à nier l'évidence, c'était un peu comme son père. La seule figure paternelle s'étant dessinée à l'horizon depuis sa naissance. Alors, automatiquement, son avis comptait énormément. Plus que celui de quiconque. (En dehors de May. Mais May... Aborder le sujet avec elle l'effrayait encore plus.)
Finalement, Daisy réussit à détourner la conversation sur lui. Lui et May. D'abord de façon anodine, elle prend une mine aussi innocente que possible. « Je suis le directeur adjoint, il était évident qu’elle devait venir me voir. » La jeune inhumaine hoche une nouvelle fois la tête de façon positive, bien qu'elle soit légèrement sceptique. Elle aurait pu se contenter de passer voir Maria Hill pour lui annoncer son retour et passer au-dessus de Coulson, si elle l'avait réellement voulu. Mais voilà, avant tout, Coulson et May étaient des amis, alors dans le fond, ça lui semblait plus naturel qu'autre chose qu'elle soit passée le voir à son retour. « Elle avait besoin de prendre du temps pour elle et l’endroit où elle se trouvait n’a pas à être divulgué. » C'est vrai que Daisy s'est pas ma questionnée. Se questionne toujours, actuellement. Elle se demande où May était, pourquoi, avec qui. Sa curiosité prend le dessus, elle sait que Coulson commence à avoir l'habitude. Pourtant, elle ne pose aucune question là-dessus. Elle a compris que May avait besoin d'entretenir un jardin secret, que comme tout le monde, elle avait droit à une vie privée. « Elle vous a dit si elle comptait repartir ? » S'enquit cependant Daisy d'une petite voix, donnant presque l'impression d'être une enfant. C'est que dans le fond, elle s’inquiétait vraiment. Elle avait peur de ne plus voir May, de devoir lui dire Adieu ou pire, qu'elle se volatilise sans qu'elle n'ait eu l'occasion de lui dire aurevoir. C'est enfantin, encore une fois. Mais May, à l'instar de Coulson était ce qui se rapprochait le plus d'une figure parentale et Daisy a déjà perdu tellement de proches que l'absence de May l'avait alertée. « Si tu poses de telles questions, c’est que tu connais déjà une partie des réponses. Je croyais que hacker n’était plus une priorité. » Le rouge lui monta aux joues l'espace de quelques instants et elle se sentit légèrement prise au piège. C'est vrai que niveau discrétion, c'était raté. Sans plus attendre, elle reprit contenance et fronça un sourcil à son tour, adoptant la position de Coulson. « Je ne vois pas de quoi vous parlez », se contenta-t-elle de lui répondre en haussant légèrement les épaules et en lui lançant un regard du coin de l’œil. « Bon, c'est vrai que j'ai hacké le système du Shield, mais je vous promet que je l'ai fait pour la bonne cause. » Daisy se met à faire les cent pas, puis se fige face au bureau de Coulson et lève les yeux au ciel en chassant ses paroles d'un geste de la main, comme si rien de tout cela n'avait de l'importance. « J'ai juste fait en sorte d'être alertée lors du retour de May, c'est tout. Vous voyez, ça partait d'une bonne intention. » Nouvelle pause durant laquelle elle ne perd pas son sérieux. « On m'a rapporté - et ne comptez pas sur moi pour vous dire qui j'entends pas "on", un bon agent ne divulgue jamais ses sources - que May était venue vous voir assez souvent. Alors, je me suis posé un tas de questions. » Elle s'était remise à faire les cent pas, son regard levé au plafond. Véritable moulin à paroles qu'on était incapable d'arrêter. « Est-ce que vous seriez sur une mission et vous refusez de m'en parler ? » Elle est incapable de s'empêcher de penser à la cité Kree, aux symboles que Coulson ne pouvait s'empêcher de graver partout. Si cette dite mission n'était pas la solution à ses nombreuses questions, alors elle avait une seconde supposition. Une supposition soigneusement établie avec Ava et l'agent Carter. Bon, que May et Coulson se fréquentent, ça relevait de leur imagination, parce qu'elles étaient tombées d'accord sur un point : ils formaient un couple d'enfer. Mais plus les jours s'écoulaient et plus elle se demandait si ce qu'elles s'étaient imaginé ne touchait pas à la réalité, finalement.
Il était content de voir que l’équipe de Daisy s’agrandissait. Surtout qu’elle semblait avoir de bonnes personnes autour d’elle. Evidemment, l’équipe dans laquelle ils avaient été tous les deux lui manquait et il aurait vraiment apprécié de pouvoir à nouveau faire équipe avec elle, mais ça n’était plus possible. Alors, il mit cette pensée de côté pour continuer et expliquer qu’il voudrait voir Erin. Daisy avait peut-être confiance en elle, mais avec tout ce qui s’était passé avec HYDRA, Coulson ne voulait pas prendre de risque. Oh il était prêt à sourire à ce qu’elle venait de dire, mais il fit en sorte de rester particulièrement sérieux, fronçant même les sourcils.
J’en ai entendu parler. S’il continue comme ça, il pourrait devenir un vrai agent.
Evidemment qu’il aurait pu lui dire que tout se passait bien et que Lincoln était génial. Mais, il ne comptait pas lui faire de cadeau. Il devait considérer le médecin comme un agent comme les autres. Ne pas mettre ce qu’il ressentait pour lui en avant. Non, juste faire pour n’importe qui et voir si le blond était digne de confiance et pourquoi pas en effet faire de lui un vrai agent. Malheureusement, il se retrouva piégé le temps de quelques secondes, quand elle parla de May. Ca, il ne l’avait pas vu venir et il n’aimait pas être pris au dépourvu quand cela concernait son amie. Encore moins après tout ce qui s’était passé. Alors, il fit comme si de rien n’était. Mettant son poste de directeur adjoint en avant. Répondant à ses questions en restant vague, il secoua la tête à sa nouvelle question.
Non, mais je pense qu’elle sera indépendante au niveau de l’agence. Je ne pense pas qu’elle fera partie d’une équipe.
Non seulement à cause de Barhain, mais aussi parce qu’avec tout ce qui s’était passé depuis que l’équipe avait été créé, il se doutait que son amie ne voudrait pas s’attacher à d’autres personnes comme elle l’avait fait avec Daisy, Jemma et Fitz.
Mais ça fait très longtemps qu’elle fait partie de l’agence, donc je pense qu’elle restera parmi nous.
Evidemment, après tout ce temps à servir son pays au sein du S.H.I.E.L.D., il se doutait qu’elle resterait. Il ne savait pas encore précisément à quel poste, mais il verrait bien le moment venu. Cependant, Phillip se disait que vu que Daisy savait que May était de retour et que cette dernière n’avait pas encore vu grand monde, la hackeuse avait du reprendre du service. Hochant doucement la tête à ses paroles, il ne pouvait s’empêcher de la trouver incroyable. Mais ça l’amusait quelque part.
Non, pas de mission. De toute façon, je ne suis plus sur le terrain depuis longtemps et je n’en dirige aucune depuis mon fauteuil méga cool.
Esquissant un sourire, il faisait exprès de reprendre ses mots juste pour l’embêter un peu.
Pour ce qui est de voir l’agent May, c’est quelque chose qui ne posait pas de problème dans le Bus, alors pourquoi ce soudain intérêt ?
Oh, il se doutait qu’elle était juste curieuse et puis combien de fois elle avait dit que Melinda et lui étaient comme maman et papa. Voilà des termes qu’ils n’auraient jamais imaginés pour aucun d’eux. Cependant, il préféra ne pas trop s’y attarder.
Pour ce fameux "on", je peux aisément deviner. Il n’y a qu’une personne qui sait qui entre dans mon bureau ou mon emploi du temps.
Il parlait de sa secrétaire, sinon c’était Ava, mais cette dernière passait plus de temps sur le terrain dernièrement, donc il penchait toujours vers sa secrétaire.
«J’en ai entendu parler. S’il continue comme ça, il pourrait devenir un vrai agent. » Daisy observe Coulson froncer les sourcils, tenter de se la jouer sérieux et big boss, mais elle s'en fiche pas mal. Elle, tout ce qu'elle espère sincèrement, c'est qu'il est fière d'elle, de ce qu'elle construit et surtout, elle espère qu'il sait que si elle y arrive, c'est parce qu'elle a beaucoup appris de lui et de May. « J'espère que vous me laisserez lui remettre sa plaque, lorsque le moment sera venu », glisse-t-elle de façon aussi anodine que possible. Mais elle ne peut pas empêcher son visage de s'illuminer quand elle parle de Lincoln, des prouesses qu'il accompli et des efforts qu'il fait. Elle se met alors à observer Coulson un peu plus attentivement et lui lance un petit sourire, comme pour le faire craquer et le pousser à dire oui, même si dans le fond, elle comprendrait s'il voulait remettre sa plaque d'agent à Lincoln lui-même. Elle est peut-être chef d'équipe, mais lui est son chef, à elle et malgré ses allures de jeune fille effrontée, elle se pliera toujours aux décisions qu'il prendra.
« Non, mais je pense qu’elle sera indépendante au niveau de l’agence. Je ne pense pas qu’elle fera partie d’une équipe. » Le visage de Daisy s'étire en une légère moue, alors qu'elle est incertaine quant-à ce qu'elle ressent à l'instant. Elle ne sait pas si elle est simplement heureuse de savoir que May ne quittera plus le Shield ou si elle est déçue par le mot indépendante qui signifie qu'ils ne redeviendront pas une équipe de sitôt. Entre Fitz et Bobby qui se retrouvent dans l'équipe d'Ava, Jemma chez Starks et l'équipe qu'elle forme, elle les trouve un peu trop... Eloignés les uns des autres. Même si avoir sa propre équipe empli sa poitrine d'une douce fierté, elle ne peut pas s'empêcher de penser à l'équipe qu'ils formaient et qui a explosée en mille morceaux. « Mais ça fait très longtemps qu’elle fait partie de l’agence, donc je pense qu’elle restera parmi nous. » Daisy hoche machinalement la tête, mais ne lâche pas une seule seconde Coulson du regard. Elle plonge ses grands yeux curieux dans les siens, comme pour lui sonder l'âme, pour savoir ses sentiments par rapport à la situation, sa position. Est-ce qu'il sent l'étau se resserrer autour de lui ?
Finalement, elle décide de s'éloigner un petit peu pour se remettre à faire les cent pas. Elle pince les lèvres, puis tourne la tête dans la direction de Coulson lorsqu'il se décide à reprendre la parole. « Non, pas de mission. De toute façon, je ne suis plus sur le terrain depuis longtemps et je n’en dirige aucune depuis mon fauteuil méga cool. » Daisy, ça la fait un peu sourire. Un peu beaucoup même, cette allusion au fauteuil méga cool qu'elle s'est permis de tester quelques instants plus tôt. Méga cool, méga confortable, elle adhère totalement. Il n'empêche qu'elle prend compte de sa réponse, hochant une nouvelle fois la tête, même si elle ne parvient pas à chasser ce petit sourire qu'elle a au coin des lèvres. « D'accord », se contente-t-elle de répondre, lui faisant confiance sur ce point. « Pour ce qui est de voir l’agent May, c’est quelque chose qui ne posait pas de problème dans le Bus, alors pourquoi ce soudain intérêt ? » Daisy croise les bras, tente de réprimer un sourire taquin qui étire ses lèvres d'une oreille à l'autre. Ben voyons. « J’ai ce soudain intérêt parce qu’à l’époque du Bus on formait une équipe. Maintenant qu’elle ne fait plus partie d’une équipe, elle devrait passer moins de temps dans ce bureau, pas vrai ? » La jeune inhumaine croise les bras, arque un sourcil, puis hausse doucement les épaules, comme si elle évoquait des faits n’ayant aucune importance. Alors qu’au fond, elle meurt d’envie de savoir tout ce qui se trame dans cette agence, incapable de réprimer sa curiosité dérangeante. « Pour ce fameux "on", je peux aisément deviner. Il n’y a qu’une personne qui sait qui entre dans mon bureau ou mon emploi du temps. » D’accord, c’est vrai que deviner qui a aidé Daisy dans sa quête n’est pas réellement compliqué, pas besoin d’être Sherlock Holmes. Elle chasse bien vite ce sujet d’un geste de la maison, le regard toujours aussi inquisiteur, elle se rapproche du bureau de Coulson et incline un petit peu la tête. « Pourquoi j’ai l’impression que vous ne me dites pas tout ? »
Normalement c’est la directrice qui devra lui remettre sa plaque. Mais si elle n’est pas là, pourquoi pas.
Après tout, lui avait déjà remis des plaques à un grand nombre de personne. Tout comme pour elle, même si elle ne l’avait eu que pour un seul jour. De toute façon, il serait là pour la remise, vu que ça faisait partit de ses fonctions également si Maria ne pouvait être présente. Donc, il pourrait y assister et s’assurer que Lincoln était vraiment prêt. Il ne semblait pas particulièrement touché par tout cela pour le moment. Phillip pouvait comprendre ça. Tout le monde n’était pas là par choix. Il savait que le médecin était là parce qu’il avait confiance en Daisy. Mais, il espérait malgré tout que le blond trouverait sa place. Puis vint un sujet complexe : Melinda May. Cette dernière était en effet de retour et il espérait pouvoir à nouveau passer du temps avec elle. Seulement, elle était partie avec son ex-mari, donc il pouvait imaginer qu’elle revenait aussi avec lui ou qu’ils étaient toujours ensemble. C’était en tout cas ce qu’il avait pensé, avant qu’elle ne lui apprenne qu’elle était célibataire et amoureuse de lui. Un véritable choc pour le directeur adjoint qui avait toujours fait taire ce qu’il ressentait pour elle. Il répondit donc de manière professionnelle sur le nouveau travail qu’aurait leur amie au sein de l’agence. Cependant, Daisy semblait avoir des questions et plus particulièrement sur le fait qu’il lui cacherait quelque chose. C’était vrai, mais il ne comptait pas lâcher le morceau facilement. Donc, quand elle parla de mission, il fut honnête sur le fait qu’il n’allait plus sur le terrain ou en tout cas très peur. Revenant ensuite parler de Melinda, il fut surpris par ce qu’elle venait de dire. La voyant croiser les bras, il fit en sorte de ne pas froncer les sourcils et il écouta ce qu’elle avait à dire sur le sujet.
Ce bureau ? Le mien ? L’agent May et moi nous connaissons depuis des années, nous sommes amis. C’est donc normal qu’elle vienne me voir et je suis également le directeur adjoint, donc si elle a besoin de quelque chose, je suis là pour aider.
Toujours aussi professionnel et faisant en sorte de noyer le poisson. Indiquant ensuite qu’il était sûr de savoir qui l’avait aidé à avoir autant d’informations, il attendit sa réponse et ne pû s’empêcher d’esquisser un fin sourire.
Parce que tu es perspicace ? Ou peut-être parce que tu as raison sur le fait que je ne dis pas tout.
Oh non, il n’allait pas lui dire tout tout de suite. Ca serait trop facile sinon.
Mais je suis le directeur adjoint, il est donc normal que j’ai des secrets et que je ne puisse pas tout dire. Mais je peux parler de certains sujets, il faut juste savoir lesquels ou lesquels tu veux évoquer en particulier.
Il se doutait qu’il s’agissait de May, mais il voulait voir ce qu’elle comptait dire. Comment allait-elle l’interroger pour arriver à ses fins ? Phil resta alors la regarder, attendant de voir comment elle allait s’y prendre.
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Dim 3 Avr - 22:27
