Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €


Partagez
 

 God of a Girl [Ravemiah]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2


Purifiers • set them on fire
Jeremiah Reagan
Jeremiah Reagan
MESSAGES : 2433
it's a revolution, i suppose
Purifiers • set them on fire
http://www.age-of-heroes.com/t2258-jeremiah-sterling-judi
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeDim 10 Juil - 2:57

Si je trouve que c'est une sage décision ? Bien entendu, chacun trouve un peu de réconfort dans une réponse ou une autre. Je ne blâme pas ceux qui ne veulent pas se joindre aux Watchers. Certes ils sont aveugles, certes ils ont tort mais c'est simplement qu'ils n'ont pas une vision globale de la situation. Alors si elle a pu trouver un peu de paix en pardonnant au meurtrier de son époux, puis-je vraiment la blâmer pour ça ? On instrumentalise la peur, la colère, l'envie de vengeance, pas le calme revenu après la tempête. D'ailleurs, j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir...

Je lève les yeux sur elle, à sa question. Elle semble un peu surprise. Qu'attend-t-elle vraiment de moi à cet instant ? Cherche-t-elle que je prenne cette paix et que je l'écrase du pied en lui disant que ce n'est pas là la bonne réponse ? Je ne le ferai pas. Je ne sais pas ce que je ferais le jour où l'un des miens périra. Et je ne pense pas seulement aux Watchers, je parle vraiment des miens. Le sang de mon sang, ces êtres balancés ainsi dans mon existence par la vie... une famille. Et parce qu'on choisit ses amis et pas sa famille, je pense que nous serons tout de même contraints de composer les uns avec les autres jusqu'au prochain drame...

Alors oui... je trouve que oui... Nos regards se croisent un instant. Je ne peux pas envisager de recruter chaque personne touchée par le fléau.... Elle a le droit d'être dans l'erreur. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'elle me teste. À moins que l'événement ne soit pas aussi éloigné dans le temps que je l'ai imaginé et elle essaie de trouver une réponse... Il n'empêche que la Justice peut bien son travail, il y a un temps où les proches doivent aussi faire un choix : celui de s'accrocher au souvenir d'un proche qu'ils vont chérir et dont les qualités seront mille fois amplifiées, ou celui de lâcher prise, tout simplement.

Quand elle me pose une question un tantinet plus personnelle et qui s'éloigne un peu de nos propos, je serre les lèvres et la considère un instant. Je ne réponds pas, la laissant même ajouter une précision qu'elle doit juger bon de glisser pour empêcher que je ne contourne la question. C'est de bonne guerre. Et n'appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Je n'aurais pas choisi cette réponse, de ce fait. Je secoue la tête et lui dis alors, éloignant mon regard du sien : « Je suis de ceux qui pensent qu'on ne peut appeler Père que le Père de toutes choses. Je ne me considère pas comme le Père de mes ouailles, au mieux comme un guide, ou un ami. Mais vous pouvez m'appeler comme vous le préférez, que ce soit mon Père, Pasteur Reagan ou bien Jeremiah. » Je repose les yeux sur elle et termine : « Il est vrai que je peux tout à fait me marier et fonder ma propre famille mais pour l'instant non, je n'ai pas d'enfant. »

Je me rends compte un peu tard que cela implique que j'en voudrais à l'avenir. Est-ce bien le cas ? Nous ne nous sommes jamais posés la question. D'abord je n'ai pas connu – sur un plan charnel – des dizaines de femmes et aussi, j'ose imaginer que celle qui portera mon enfant sera plus qu'une amourette. Je réalise qu'alors, elle-même a peut-être des enfants qui n'ont pas si bien accepté la disparition de son époux. J'ai été méfiant, à tort peut-être. Mais si elle est frustrée par l'absence de ce pouvoir qui semble lui tendre les bras, sera-t-elle vraiment prête à garder en elle cette paix retrouvée, ce pardon offert ? N'est-ce pas qu'un artifice qui lui sert à se consoler pendant cette période d'impuissance... de cruelle et faible humanité ?
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juil - 18:30
Sa petite tirade arracha un sourire en coin à Raven. Elle ne se vit pas le nommer autrement que "Mon Père". D'une part, parce qu'elle ignorait son nom, d'autre part parce qu'elle n'userait pas de son prénom. Qui qu'il soit, il demeurait un étranger, aussi, la distance impliquait une sorte de professionnalisme dans cette relation.

"Les enfants sont le sel de la terre."

Hahem. C'est ce que tout le monde veut entendre, mais c'est loin de ce que tu penses, n'est-ce pas ?

Raven poussa sa chance en le provoquant gentiment.

"J'ai une confession à vous faire." Son sourire s'agrandit, plus doux que précédemment. "Je ne suis pas croyante. Cependant, je respecte votre titre. Un titre qui vous donne beaucoup d'amis, vous ne trouvez pas ?"

Elle eut un rire bref et se tourna à nouveau en tendant sa main vers la sienne, un toucher qu'elle contrôlait, qu'elle avait anticipé et qui ne la surprendrait pas. Si Mystique n'était plus et que Raven en était bien moins redoutable, la politesse faisait encore partie de ses principes.

"Mason."

Utiliser l'identité fournie par le SHIELD était un risque à prendre. Si celle-ci était en sursis, et que le SHIELD la traquerait jusqu'à la retrouver, Raven saurait être déjà loin le jour où ils auront une piste. Qui que fut Jeremiah, elle douta qu'il pousse la curiosité à demander son nom de famille, de toute façon. Il ne pouvait pas savoir qui elle était, ni d'où elle venait et encore moins ce qu'elle lui voulait. Et que lui voulait-elle précisément ? Ce n'était qu'une mission de reconnaissance, finalement. S'approcher afin de sonder, voir de quoi il retourne. Jauger son ennemi de manière objective. Flirter avec l'ennemi, c'était une chose que Mystique aimait par-dessus tout et en ça, Raven conservait ce trait.

"En fait, en quelques sortes, vous êtes psy. Ce n'est pas un peu lourd à porter tous les jours ? Je veux dire, toutes ces personnes venant quérir votre aide, vos conseils... Mais quelqu'un vous a-t-il déjà demandé si tout allait bien pour vous, aujourd'hui ? Pourquoi ne pas vous marier ? Cela n'entache-t-il pas notre réputation auprès de vos fidèles ? Ou bien est-ce, tout simplement, que vous n'avez pas trouvé... La bonne."

Raven voulait serrer la main du Pasteur, comme si elle pouvait sentir son pouls, créer une sorte de connexion entre eux par cette simple et neutre étreinte. Elle voulait s'y attarder, autant qu'il attardait son regard dans le sien. Est-ce qu'elle lui plaisait, était-elle visible pour lui, était-il curieux ? Souhaiterait-il en savoir plus, en connaître plus ? C'était ce que Raven aimerait, mais était-ce proche de la vérité ? Tout homme est une île...
Revenir en haut Aller en bas


Purifiers • set them on fire
Jeremiah Reagan
Jeremiah Reagan
MESSAGES : 2433
it's a revolution, i suppose
Purifiers • set them on fire
http://www.age-of-heroes.com/t2258-jeremiah-sterling-judi
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juil - 20:17

Oui, sans doute le sont-ils. Mais.... c'est un engagement que je ne suis pas encore prêt à prendre. Un engagement qui se présentera sans doute plus tard... Quand elle me dit avoir une confession à me faire, je fronce les sourcils. Quelle confession peut-elle vouloir me confier maintenant, et ainsi ? Je constate d'ailleurs que nous nous sommes éloignés des premiers sujets qui semblaient la tourmenter. Je joins les mains, mon pouce appuyant contre la paume de mon autre main. Je me rapproche d'elle, puis par habitude, lance un œil rapide vers l'entrée. Personne ne nous a rejoint, elle peut donc se confier librement.

Mais à ce sourire qui vient prendre vie sur ses lèvres, sa confession ne fait-elle que partie de ce petit... « jeu » de questions réponses qui semble s'être installé malgré moi ? Quand elle m'avoue ne pas être croyante, je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, baissant doucement la tête. Et pourtant, elle croit sans doute en quelque chose, même si ce n'est pas Dieu. Allah. Boudda ou toute autre divinité, tout autre symbole. Elle doit bien avoir foi en quelque chose ? À mon sens, même ceux qui restent persuadés que l'absence de forces supérieures qui régissent notre vie... croient, quelque part. Je lève les yeux quand elle achève sa phrase. Je ne vois pas bien où elle veut en venir. La vérité est que non, des amis, je n'en ai pas vraiment. Je connais beaucoup de monde, avec l'Église, avec les Reagans et parce qu'en dehors de ces deux cercles, il peut m'arriver de me montrer somme toute assez sociable. Mais je n'ai pas véritablement d'amis qui n'appartienne pas à l'une de ces deux sphères.

Oh, je ne m'en plains pas. Et puis, que pourras-je confier à ce malheureux ami ? Les personnes dont je me sente vraiment proche doivent subir la censure de mes propres. Pourrais-je tout dire à un Watcher, aussi affectueux soit-il ? Par exemple, j'apprécie beaucoup la compagnie de plusieurs d'entre eux, à commencer par Wesley, Mona ou même Andrew. Et alors ? Pourrais-je leur confier mes doutes ? Jamais. Ce qui nous précède et ce qui nous fait suite, c'est une réputation. Aussi érronée soit-elle, aussi mensongère, pleine de préjugés ou proche de la réalité... Je souhaiterais que si c'est le cas pour moi, qu'elle ne me ressemble pas trop. Finalement.

Souhaitant rester assez vague dans ma réponse, je me contente au final de l'éviter en demandant simplement : « Vous pensez ? Sans doute. » Elle tend la main dans ma direction. Que m'offre-t-elle exactement, sous ce couvert d'amitié, de connaissance, de familiarité ? Je passe doucement ma main dans la sienne. Le contact froid de sa main m'arracherait presque un frisson. Mon regard oscille entre ses doigts fins dissimulés au creux des miens et ses yeux bleus, ses yeux si bleus. « Enchanté Mason. » Je juge inutile de redonner mon nom, pourquoi ? Ce ne serait que donner un côté très solennel à cette poignée de main qui finalement, n'en a pas besoin. Ma main glisse contre la sienne au moment où nos doigts se quittent.

« En fait, en quelques sortes, vous êtes psy. Ce n'est pas un peu lourd à porter tous les jours ? Je veux dire, toutes ces personnes venant quérir votre aide, vos conseils... Mais quelqu'un vous a-t-il déjà demandé si tout allait bien pour vous, aujourd'hui ? Pourquoi ne pas vous marier ? Cela n'entache-t-il pas notre réputation auprès de vos fidèles ? Ou bien est-ce, tout simplement, que vous n'avez pas trouvé... La bonne. » Je n'ai jamais vu les fardeaux des ouailles comme des poids qui pesaient sur mes épaules. Il me semble parfois que leur soulagement fait souvent écho au mien, parce que s'ils ressortent d'ici plus léger, ils rattrapent un peu les sacrifices auxquels je suis contraint. Enfin... auxquels je me contrains seul. Je fronce les sourcils, quand elle me demande si on m'a interrogé sur... moi. Tout simplement. Je ne parviens pas si voir si Mason est sérieuse, si elle teinte ses propos d'un soupçon d'ironie. Peu importe.

En cette Église, je vais bien. Elle est spéciale, plus que je ne voulais me l'avouer au début. De jour en jour, elle n'est plus les pierres, les reliques, les vitraux. Elle est plus, beaucoup plus. Elle se rapproche davantage d'un foyer pour moi que mon propre logement qui est toujours resté assez impersonnel. J'esquisse un sourire quand elle me demande pourquoi je ne me marie pas. Je ne me vois pas marié. Ou plutôt, je ne me vois ni marié avec Primrosae, ni vivre sans elle. Cela pose un certain problème éthique. Même si ma vie personnelle serait tolérée, ce serait de mauvais goût que je m'affiche avec une femme qui n'est pas mon épouse. Et je ne veux pas l'exposer plus que nécessaire. Elle a aussi une vie publique, en plus de sa vie privée. Chacun d'entre nous ne fait partie de la vie publique de l'autre... c'est un fait.

Et ça, forcément, je ne peux pas le dire à Mason, aussi charmante soit-elle. « Je ne pense pas que le fait que je sois marié ou non ait réellement un impact sur la façon qu'ils ont de me percevoir, vous savez. » Je pose mon regard sur l'autel. « Il n'a pas encore question pour moi de me marier... Mais ce n'est pas grave. Cela ne me dérange pas. Et vous Mason, avez-vous une famille qui vous attend ? Des enfants ou des proches qui veillent sur vous ? »
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Juil - 11:10
Le pasteur avait de quoi intéresser Raven, tout de même. Il faisait preuve d'une grande foi, il était plutôt mignon et… Il lui résistait. Résisterait-il longtemps à son charme ? Un Pasteur, c'était un sacré challenge, mais elle en avait renversé plus d'un dans sa longue vie. Aujourd'hui, toutefois, elle s'en trouvait un peu fatiguée et rapidement à cours de motivation. En longeant à nouveau l'allée centrale pour admirer l'architecture, les vitres et le lieu tout entier, elle lui répondit.

"J'ai une fille, oui. Snow. Une magnifique jeune femme, aussi redoutable que son père." A bien y réfléchir, Snow aurait pu être sa véritable fille avec Charles ! Ce qu'elle était, de façon métaphorique… "Mais un grave accident l'a rendue amnésique et elle ne se souvient plus de moi."

C'est pas beau de mentir aussi impunément dans la maison de Dieu.

L'art de Mystique résidait dans l'absence de mensonge. Toute vérité était une arme. Mais elle n'était pas Mystique et après tout, une métaphore valait mieux qu'une vérité. Il y avait une chance sur un milliard que Jeremiah connaisse Snow, et quand même c'était le cas, les choses prendraient une tournure plus qu'intéressante. Qui sait si cela pourrait l'aider à retrouver son pouvoir. Si elle savait Snow en danger, peut-être que son besoin de survie prendrait le dessus et que Mystique réapparaîtrait. Ce qu'elle avait en tête en entrant dans l'église était différent, mais cet imprévu serait accueilli avec joie tout autant !

"Mais en dehors de ça, non, je n'ai plus personne. La Confrérie des Mutants m'a tout pris."

Ca, en quelques sortes, ça n'était pas totalement un mensonge. Et le manque de confiance en Tad et Isaak la mettait obligatoirement à l'écart. Il s'en serait fallu de peu que la Confrérie lui arrache Snow également, à en croire les dires des uns et des autres, mais heureusement, les choses s'étaient passées différemment.

"Cette vie me manque. Ce temps où je pouvais avoir confiance en mes proches, où je pouvais me reposer sur eux, où j'aurais donné ma vie pour eux. Aujourd'hui, je ne fais même plus confiance au boulanger. Je vérifie la monnaie, je renifle le pain… Je verrouille la porte de chez à triple tour, de bas en haut et j'ai des caméras partout."

Bonjour le portrait de la parano sociopathe...

"Je ne me sens plus en sécurité nulle part… Sauf ici. C'est étrange. C'est la première fois que ça m'arrive depuis si longtemps."

Ouais, bah, pourtant, il est pas loin le jour où la Confrérie va prendre d'assaut une église histoire d'égorger un prêtre pour l'exemple !

Est-ce que Raven défendrait Jeremiah de cet acte s'il devait arriver ? Non qu'elle commençât à s'y attacher, mais les meurtres étaient-ils vraiment si nécessaires ? Raven était-elle une meurtrière ? Et Mystique ? Non, si cela pouvait être évité, alors elles n'en feraient rien. Ni l'une, ni l'autre. Le défendrait-elle pour autant ? Il faudrait sûrement voir en fonction de la situation… Si Jeremiah se trouvait être le persécuteur, alors elle lui montrerait qui des deux était le chef suprême...
Revenir en haut Aller en bas


Purifiers • set them on fire
Jeremiah Reagan
Jeremiah Reagan
MESSAGES : 2433
it's a revolution, i suppose
Purifiers • set them on fire
http://www.age-of-heroes.com/t2258-jeremiah-sterling-judi
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Juil - 12:59

Je la suis du regard alors qu'elle s'engage dans l'allée. Je me tourne pour l'observer, ses mouvements de tête vers les arcs, son regard sur les détails que j'ai moi-même admiré des heures durant. Quand je suis arrivé ici, l'Église avait manqué d'un Pasteur pendant des mois, je ne sais pourquoi. J'ai pris mon temps pour ranger, pour déplayer, pour laver, pas seul, certes. Mais je voulais que cet endroit soit parfait, et à mes yeux, il l'est, vraiment. Je l'interroge sur sa famille, essayant de ne pas penser à la mienne. Snow, quel étrange surnom. Je ne m'en offusque pas, ça pourrait être pire sans doute. J'esquisse un sourire quand elle la qualifie d'aussi « redoutable » que son père. Le défunt M. Mason devait sans doute compenser ses absences nocturnes.

Je me rapproche d'elle, à l'évocation de cet accident, je lui dis juste que je suis désolé de l'apprendre. Et c'est vrai. Je ne m'y connais pas trop dans ce genre de troubles neurologiques, j'ose imaginer qu'avec du temps et des soins, les souvenirs peuvent refaire surface. Et je souhaite à Mason que ce soit bientôt le cas. Quelle torture d'avoir en face de soi un proche qui vous considère être un parfait inconnu... Cet autre tant aimé qui ne vous reconnaît plus, cet autre qui vous efface petit à petit, et ne sait plus qui vous êtes. Et pourtant, vous savez l'amour que vous lui portez. Mais vous n'êtes plus qu'un anonyme parmi tant d'autres. Je baisse le visage, déglutis silencieusement.

Je relève à nouveau les yeux sur elle à son évocation de la Confrérie des mauvais mutants... En ce cas, je peux aussi supposer qu'elle fasse référence aux attentats de février. Je ne peux que souhaiter que ce ne soit pas le cas... Je fais quelques pas dans sa direction. J'ai déjà été confronté aux familles de victimes : les vraies victimes, humaines, et donc innocentes. Je les ai déjà croisées, je leur ai parlé. Ce n'est pas grave si elle en fait partie, je supportai aussi ses propos sans crainte, sans me laisser atteindre par sa haine ou sa détresse. Je sais que c'était la bonne solution. J'essaierai de l'en soulager mais je ne les prendrai pas. Je ne peux pas. J'arrive finalement à sa hauteur et cette méfiance m'intrigue. Oh bien sur, beaucoup ont peur de nos jours, les temps sont troubles. Mais les gens craignent de se prendre une bombe sur le coin du nez, un coup de fusil en allant faire les courses, un coup de couteau en allant chercher les enfants à l'école. Je fronce les sourcils puis ses propos au sujet de cette Église me pousse à me sentir plus proche d'elle. Il es vrai que jusqu'à maintenant, cette Église est un lieu de paix.

Je me suis promis de ne pas y faire couler le sang si j'ai le choix. Mutant ou pas, parce qu'elle symbolise bien plus que ça. Et si je pense parfois que Dieu a détourné le regard de mes agissements – je suis devenu mercenaire, plutôt que missionnaire – je me dis qu'ici, il regarde en permanence. Il me voit comme Pasteur. Il ne voit pas Jeremiah, Anarchy, peu importe le nom ou le surnom. Il ne voit que ma vie pour Lui. Je me rapproche d'elle, son visage se meut doucement, au fil de ses observations alors je cale doucement mes mains contre ses joues pour l'amener à regarder dans ma direction. Mon visage est sérieux, fermé même. Ce n'est pas grave.

Moi aussi, je me sens bien ici. Et pourtant, cette petite maison que j'habite derrière l'Église, elle n'est pas sécurisée non-plus. Pas les fenêtres, pas vraiment la porte qui n'a qu'un verrou. Pas de système de sécurité. Parce que je suis prêt. Je ne me laisserai pas tuer, mais ça doit arriver, je suis prêt. Qu'un mutant vienne, il démontrera simplement que j'avais raison, il portera lui-même mon message. Qu'il vienne, je l'attends. Mais ici... c'est différent. Je passe la main sur ma lèvre supérieure et lui dis d'un voix plus basse :

« Mason, vous ne pouvez pas vivre dans la peur. Parce que sinon, vous ne faites que survivre. En ces temps troubles, votre méfiance se justifie. La confrérie est puissante, mais dans le fond... elle n'est rien. Ce ne sont que des pantins animés par des chimères. N'ayez pas peur et ce pouvoir qui vous manque, vous le leur arracherez. Regardez-moi. »

Je rapproche mon visage du sien, noie mon regard dans celui de la jeune femme : « N'ayez pas peur. Ce qui doit arriver arrivera. Avoir peur n'y changera rien. Ne leur laissez pas voir que vous avez eu peur. » Je lâche son visage, envoie mon regard vers le crucifix derrière l'hôtel. Machinalement, ma main se porte au chapelet que je porte autour du cou. « Mais je comprends ce que vous dites, sachez-le. Parfois, je sens aussi que le danger nous guette... » Enfin, ME guette, en l'occurrence. Ça m'étonne parfois que je sois encore en un seul morceau. « … mais cette Église est spéciale. Je le sais, je le sens. Alors vous y serez toujours la bienvenue. Il nous vous y arrivera rien. D'accord ? »
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Aoû - 10:45
J'ai pas peur, vieux schnok, je m'ennuie.

Raven chassa la voix dans sa tête et fixa anormalement le Paster alors que celui-ci se faisait plus... proche. Elle ne put faire un pas de travers ou en arrière pour l'esquiver. Elle était si fascinée qu'un inconnu puisse lui parler ainsi. Il n'avait pourtant aucune idée de ce dont il parlait, en réalité. Mais il s'y efforçait. Et pour quoi ? Une veuve éplorée en mal d'amour ? A ses yeux, Jeremiah passa pour l'homme le plus crédule de l'univers. Disons-le franchement, elle y vit une proie facile. Aussi, elle le regarda quand il le lui demanda. Elle ne cilla ni ne remua.

Et les mains de l'homme sur son visage lui firent manquer un battement. Ah, ce qu'elle aurait donné pour retrouver cette chaleur humaine et ce bien être. Raven avait-elle des principes ? Oui. Raven était-elle peu regardante ? Non, pas vraiment. Mais Jeremiah avait autant de potentiel en tant qu'ennemi, qu'en tant qu'amant, alors qu'aurait-elle dû choisir ? Comment aurait-elle dû se comporter et au nom de quoi ? Elle n'avait pas un dieu à honorer. L'étreinte n'a duré que quelques secondes, mais pour le coeur de Raven, c'était déjà trop. En plus de la proximité, il y avait le manque - de tout - et le besoin - d'à peu près tout aussi. Et puis, si Raven rentrait à la Confrérie avec une nouvelle égalant un 'Voici sur un plateau d'argent massif la tête de la mauvaise parole qui rend malade toute la ville et sacrifie des âmes pures', il y avait des chances qu'on ne la regarde plus comme un oiseau blessé ou un animal en cage.

"Votre main sur ma joue." Pour le reste, Raven n'en écouta rien. Elle porta sa propre main sur son visage et releva les yeux sur Jeremiah, le regard brillant et le coeur battant. "Aucun homme ne m'avait plus touchée depuis si longtemps."

Oh bon sang... Elle ose. Tu sais, ça me donne envie de te donner un coup de main. Mais de toi à moi ? Débrouille-toi. Cela dit, j'admets ! Tu m'impressionnes. J'ai hâte de voir jusqu'où tu iras.

Si Raven hurla un 'la ferme' mental, son visage n'en exprima rien, sinon une douleur empreinte d'un regard perdu, comme si les mains du Pasteur avaient entamé une guérison avant de stopper cette dernière prématurément. Raven vivait la distance comme des milliers de petits couteaux dans sa poitrine. Intérieurement, elle se demanda tout de même d'où lui venait cette facilité et si elle était réelle. Comment pouvait-il être si proche des inconnus ? Connaissant tout de même un peu les choses de l'amour, combien de femmes avait-il pu embobiner de la sorte ? Car, soyons honnêtes, personne ne peut être aussi sincère avec un tel ramassis d'âneries.

Moi ce que j'en dis, c'est que le marionnettiste, c'est lui. Pas toi. Tu vas te faire avoir comme une bleue. Encore que, j'oubliais... Oups.
Revenir en haut Aller en bas


Purifiers • set them on fire
Jeremiah Reagan
Jeremiah Reagan
MESSAGES : 2433
it's a revolution, i suppose
Purifiers • set them on fire
http://www.age-of-heroes.com/t2258-jeremiah-sterling-judi
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Aoû - 13:43
Au moment où je retire mes mains de son visage, mon regard se balade un instant dans le vide. Il s'oublie sur les bancs puis vient à nouveau chercher le sien. « Votre main sur ma joue. » Il est absent, il s'est échappé. Elle vient placer sa propre main sur sa joue à elle, je n'aurais pas dû. Il est vrai que je n'ai jamais été très câlin. Ça tombe bien puisque Primrosae ne l'est pas non-plus, je ne me souviens qu'on se soit pris dans les bras l'un de l'autre sans arrières pensées. Même si l'un de nous risque sa vie, on se comprend d'un regard, d'un sourire en coin mais ce contact nous est étranger. Mais mes mains... Je ne sais pas pourquoi, je suis très tactile à nouveau-là. Peut-être que les gestes accentuent la portée des mots ou alors j'ai besoin d'avoir une sorte d'emprise physique sur les gens qui ne représentent pas une menace immédiate. Parce qu'autant dire qu'avec Ellen, le contact a été aisé mais avec Braiden... la poignée de mains c'était le maximum que j'aurais pu donner.

Pour rien au monde, je n'effacerais ce contact, en dépit du trouble qu'elle semble ressentir. Parce que c'est simplement ce que je devais lui dire. Quand je lui dis de ne pas avoir peur, je ne sais pas si c'est elle que j'essaie de convaincre ou moi. Moi non-plus, j'aimerais ne plus avoir peur. Alors j'essaie de suivre ce conseil que je donne : ne pas leur laisser voir que j'ai peur. Ne pas laisser les autres nous atteindre. Parce qu'ils s'engouffreront dans la brèche qu'ils trouveront. D'un mot à l'autre, elle est toute puissante, elle est écrasée sous le poids des mots des autres. Je n'arrive pas à la cerner. Non pas que cela me trouble ou m'énerve véritablement, mais ça me laisse curieux.

« Aucun homme ne m'avait plus touchée depuis si longtemps. » Je ne suis pas cet homme, cet homme qu'elle pourrait penser que je suis. Je la considère un moment, mon visage plutôt neutre. Je ne ressens pas de pitié pour cette femme. Après tout, elle est une belle femme et manifestement, elle est assez maligne pour laisser planer le trouble autour de ses véritables intentions, de ses ambitions. Pas ici. Mais sur la façon dont elle veut mener sa vie. Sa recherche de pouvoir serait-elle incompatible avec cette passion qui semble lui manquer terriblement ? Je ne suis pas un romantique, en dépit de ce que Prim peut penser avec mépris. Je ne suis pas un romantique, un homme qui laisse son cœur parler, qui laisse une passion amoureuse l'emporter, je ne suis pas de ceux qui s'élancent dans le moment présent avant de réfléchir, de s'entêter ou de regretter. Je pourrais reprendre son visage entre mes mains, je pourrais empoigner son visage et l'amener à moi pour lui offrir un nouveau contact. Je pourrais... quoi ? La prendre par la taille, je pourrais capturer ses lèvres à défaut de réussir à maintenir ses yeux brillants contre les miens. Je la considère silencieusement.

Mais je ne suis pas ainsi, et encore moi en ces lieux. Je joins les mains devant moi puis me tourne vers l'autel, réfléchissant à nouveau quelques instants avant de prendre la parole. Je prends une courte inspiration, laisse faner cette spontanéité dont je viens de faire preuve : « Je vous prie de m'excuser si je vous ai gênée ou incommodée, ce n'était pas mon intention. Entre nous et en toute franchise Mason, je pense que vous pourriez avoir de nombreux hommes à vos côtés. Regrettez-vous cette période de votre vie où vous étiez une femme de pouvoir ? Tant que vous n'accepterez pas qui vous êtes, ou qui vous êtes devenue, peut-être que vous ne laissez pas les hommes s'approcher de vous. »

Je laisse planer un court silence puis me rends compte du ridicule de mes propos. J'esquisse un sourire, passe la main sur mon visage : « Mais je ne suis sans doute pas le mieux placé pour vous donner ce genre de conseils. » C'est le moins que l'on puisse dire...


Dernière édition par Jeremiah Reagan le Lun 22 Aoû - 13:52, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Aoû - 10:49
Bien sûr, Jeremiah ne pouvait comprendre et même pire, il ne devait pas. Mystique ne pouvait pas ainsi se révéler. Elle aurait fait fuir le Pasteur et n'aurait eu d'autres options que de rentrer à la Confrérie... Bredouille. Si elle se sentit vexée par les propos de l'homme de foi quant à se laisser approcher ou non - avant, elle n'avait qu'à ouvrir les yeux et ils étaient nombreux dans son champ de vision à l'attendre - elle n'en montra rien.

Raven choisit de n'en rien dire et laissa à nouveau planer le silence, comme si elle respectait le sien. Ainsi, elle installait une sorte de communication secrète entre eux, une dont seuls eux auront la clé. Du moins, c'est ce qu'elle espérait, mais peut-être qu'elle était rouillée à ce petit jeu-là. Et si c'était le cas, qu'allait-elle devenir ? Il lui fallait absolument se remettre en selle. Aussi, elle y alla... Au culot, encore une fois !

Elle ramena une mèche de ses cheveux derrière son oreille et se pinça les lèvres en commandant à sa peau délicate de rougir. Pour un peu, elle minauderait.

Bon sang, je refuse de regarder. Tu es ridicule.

Raven avait tout de même conscience du lieu où elle se trouvait, il n'était pas non plus très approprié. En tant que Pasteur, elle s'imagina qu'il fuirait devant une mouche, aussi elle s'essaya à la prudence. Tous ces hommes qui ne répondaient qu'à l'intrigue, c'en était presque à vomir. Ils ne se rendaient même plus compte à quel point les femmes devaient se montrer imaginatives et créatives pour se faire remarquer auprès d'eux. Cependant, très vite, ils verraient qu'en réalité, ce n'était qu'une comédie et qu'il n'y avait rien de plus à trouver. Et ensuite... ils iraient voir ailleurs. Raven n'était pas de ces filles-là.

"J'ose à peine vous demander, mais..."

T'as commencé, maintenant faut finir. Relève le buste, le menton fier, le sourire suffisant, l'oeil brillant...

"Accepteriez-vous... D'aller boire un verre un soir ?"

Raven jouait hors de sa cours en ce moment et elle ne se sentait pas très à l'aise, mais il lui fallait juste un peu d'entraînement. Si Jeremiah refusait, elle s'essayerait à un autre, puis un autre et encore un autre et elle reviendrait vers lui, gonflée à bloc, cette fois.
Revenir en haut Aller en bas


Purifiers • set them on fire
Jeremiah Reagan
Jeremiah Reagan
MESSAGES : 2433
it's a revolution, i suppose
Purifiers • set them on fire
http://www.age-of-heroes.com/t2258-jeremiah-sterling-judi
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Aoû - 20:20

Je tourne les yeux sur la jeune femme au moment où elle remet une mèche de ses cheveux en place. Elle n'ose pas me demander … ? Pourtant jusqu'à maintenant elle a eu un avis très tranché sur tous les sujets que nous avons abordés à commencer par les héros, jusqu'à mon célibat même. Je croise les bras sur mon torse, assez curieux de savoir ce qu'elle pourrait réellement attendre de moi. En ces lieux, j'imagine que je ne puis lui donner plus que ce que je suis déjà en train de lui donner. Sa demande est pour le moins surprenante. Est-ce qu'elle est vraiment en train de m'inviter à sortir ? Je la fixe avec une pointe de surprise mais je ne peux pas me permettre de sourire, ce serait – j'imagine – vexant, surtout que manifestement, elle a pris sur elle pour me demander ça. Je ne sais pas exactement ce qu'elle cherche, mais elle ne pourra jamais le trouver avec moi. Surtout en dehors de ce lieu. Je ne pourrai pas lui apporter ce dont elle a besoin pour retrouver confiance en elle, pour surpasser ce sentiment d'exclusion qui la peine. Je ne pourrai rien lui apporter de positif pour sa vie, pour son avenir.

Je ne sais pas comment le lui dire. M'enfin, je n'ai pas à mentir, surtout qu'il n'y a rien à cacher présentement. Je pivote pour faire face à l'autel, laisse planer un moment de silence avant de finalement tourner le visage vers elle : « Tout ce que je peux vous donner qui vous aiderait à avancer, je vous le donnerai volontiers entre ces murs. Croyez-moi, hors d'ici, je n'ai rien à vous offrir qui vous aiderait ou vous ferait du bien. »

À cette pensée, je place ma main contre mon épaule et la bouge doucement. Il y a si peu de temps encore, j'en venais à arracher les yeux d'un mutant alors non, je n'aurais rien qui puisse la soulager. En soi, cet acte gratuit ne m'avait pas choqué plus que ça. Retirer les yeux d'un mutant qui les utilisait pour son pouvoir, n'est-ce pas comme arracher les ailes d'un oiseau pour le clouer au sol ? Mais le plaisir que j'y avais pris m'avait contrarié, et les rencontres que j'avais pu y faire encore davantage ! Finalement, vu l'hystérie générale, j'avais facilement spéculé qu'un mutant ou qu'une sorte de force supérieure avait poussé tout le monde dans une folie collective.

Croyez-moi, hors d'ici, je n'ai rien à vous offrir qui vous aiderait ou vous ferait du bien. Bien au contraire. Mason, quelle que soient ses véritables aspirations, vous ne pourrez les réaliser à mes côtés. Votre quête de pouvoir, votre quête d'humanité, la dépouille du passé et le fantôme de l'avenir, je ne peux vous aider à construire quoique ce soit, ne serait-ce le temps d'une nuit. Peut-être que mes années d'abstinence au moment des Ordres et après m'ont permis d'assez me détacher des plaisirs de la chair, pas assez pour dire à Prim que je refuse son corps et son mépris, mais assez pour ne pas empoisonner quelqu'un qui ne mériterait pas de l'être. Je caresse la croix au bout de mon chapelet : « Croyez-moi, je ne suis pas quelqu'un de bien. Même si chacun d'entre nous aspire à devenir meilleur jour après jour. » Quand il n'y aura plus de mutant, je pourrai devenir meilleur.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Sep - 11:34
Mais Raven n'était pas du genre à s'en laisser conter. Cette fois, Jeremiah ne put l'emprisonner dans une situation à laquelle elle échapperait à tout contrôle. Alors comme ça, Jeremiah ne se croyait pas être quelqu'un de bien ? Le sourire de la fausse vraie mutante s'agrandit. Elle avait besoin de s'approcher de lui, d'être plus proche. Il était une pièce maîtresse dans son jeu d'échecs grandeur nature. Si le fou pouvait tomber, alors peut-être que sa reine aurait une occasion d'avancer de plusieurs cases vers le roi. Restait à savoir de quel côté Raven jouait sur ce plateau. A jouer les résistants, Jeremiah l'attira de plus en plus.

"Je pense que je suis plus à même de savoir ce qui me ferait du bien."

Un peu plus lubrique et c'était dans la poche.

Mais la jouer façon Mystique ne marcherait pas avec Jeremiah, elle le savait, aussi, elle ne s'y essaya même pas. Elle préféra une autre stratégie. Une qui n'implique pas une mutante à la libido dégradée. Son sourire perdura sur son visage, comme attendrie.

"Sans le savoir, vous m'avez déjà apporté quelque chose aujourd'hui. Bien plus que qui que ce soit, jusque là. J'aimerais simplement vous remercier avec un café." Elle leva les mains. "Mais je n'insiste pas, promis."

Raven était patiente, elle savait reconnaître une proie qui avait besoin de temps et de travail. Alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller, Jeremiah choisit ce moment pour aligner une nouvelle leçon de psychologie inversée qui donna à Raven l'impression que les rôles s'inversaient. Elle l'étudia longuement, le coin des lèvres légèrement recourbés. Elle réajusta le col de son manteau et laissa sa main glisser sur sa gorge pour jouer avec son pendentif.

"Mais alors, qui l'est ?"

Son sourire se fit plus confiant. Raven n'était pas non plus quelqu'un de bien, malgré tous ses essais. Si Jeremiah ne se sentait pas à la hauteur de quelqu'un de bien, la mutante avait quelques idées pour lui remonter le moral et son estime de soi.

"Vous savez, je crois sincèrement que les personnes que l'on dit 'bien' sont en réalité des moutons qui ne prennent aucun risque et avancent à l'aveugle en laissant les plus courageux et les plus valeureux prendre le front et les coups pour eux. Les gens 'bien' ne se dresseront jamais les premiers à l'aube d'une guerre, ils chercheront toujours quelqu'un pour les défendre, mais à la fin... La vérité c'est que pour réussir, il ne suffit pas d'être quelqu'un de bien. Il faut être quelqu'un capable de faire... Ce qui est nécessaire. Pour notre propre survie et celle de nos proches. Si vous n'êtes pas quelqu'un de bien, alors vous êtes quelqu'un de courageux. La première catégorie ne m'intéresse guère, si je voulais m'ennuyer, c'est ce que je serais. Mais j'aime les gens capable de se dresser pour faire valoir ce en quoi ils croient réellement, peu importent leurs défauts et ce qui ne les qualifient pas de... 'Gens biens'."

Et pourtant, voilà qui lui arrachait plutôt la gorge de dire d'un homme des Watchers, leur leader qui plus est, qu'il était encore mieux que bien. Il était un monstre aux yeux de Mystique, mais pour Mason, il était un exode dont Raven était la barque salvatrice. Elle croisa ses doigts devant elle et hocha doucement la tête.

"Je vous souhaite une bonne journée, Pasteur."

Raven savait qu'elle reviendrait bientôt. Jusqu'à ce qu'il cède.
Revenir en haut Aller en bas


Purifiers • set them on fire
Jeremiah Reagan
Jeremiah Reagan
MESSAGES : 2433
it's a revolution, i suppose
Purifiers • set them on fire
http://www.age-of-heroes.com/t2258-jeremiah-sterling-judi
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: God of a Girl [Ravemiah]   God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Sep - 23:26

Fin du sujet.

Merci Raven et... à bientôt :hé:
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
it's a revolution, i suppose
God of a Girl [Ravemiah] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

God of a Girl [Ravemiah]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» ♪ Squirrel Girl, Squirrel Girl! She's a human and also a squirrel! ♪
» moïra ◊ a sad girl who was once happy
» Dozabeth | Girl's talks will always be the same
» Anya ♦ Freaky Girl
» but you know what they say about me, that girl's a problem (Caitlyn)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE NEW AGE :: PARTY HARD :: ALL THINGS COME TO AN END :: archives :: les rps abandonnés-