La Sokovie, la patrie d'une des têtes actuelles de l'Hydra et surtout de l'ambassadrice de ce même pays aux Etats-Unis. Car, c'était bien avec cette casquette que Zora était présente sur les restes de la capitale, parmi les ruines qui mettaient longtemps à se reconstruire. En tant que fondatrice de la fondation pour venir en aide aux familles, elle donnait de sa personne et retournait assez souvent au pays, s'offrant même le luxe de se rendre au château de son défunt père, reconstruit lui aussi et surtout dans l'un des jardins l'entourant, où reposait son défunt paternel dans un caveau familiale. Aussi souvent qu'elle le pouvait, elle venait rendre visite à cette tombe, pour lui raconter ce qui se déroulait dans la capitale non loin de là, commet la reconstruction se avançait et comment le pays, après la tragédie dont il avait été frappé, recommençait à prendre des couleurs. Souvent, ses discutions avec la pierre se terminait par de chaudes larmes coulant le long de ses joues. Son père lui manquait chaque jour et les responsables de ce meurtre allaient bien finir un jour par payer. Elle déposait également des fleurs, un mélange de chrysanthèmes et d'aconits afin de lui faire passer le message. Un jour, la Sokovie retrouvera ses lettres de noblesses, c'était pour Zora la mission de l'Hydra, pouvoir aider le peuple en leur offrant ce dont ils avaient besoin, en leur fournissant de travail et de la protection, ce que son père avait toujours fait pour ce pays qui pourtant n'était pas le sien.
Le reste du temps, lors de ses voyages dans ce pays de l'est, l'ambassadrice s'occupaient des vivres et des vêtements qu'elle avait réussi à récolter avec sa fondation. C'était justement ce qu'elle faisait pour l'heure, les mains s'agrippant au sac pour les sortir du camion qui les avait conduits jusqu'ici, avant de les passer à un autre sokovien dans la chaîne humaine qu'ils avaient formé. Tout le monde dans la capitale connaissait Zora, la bienfaitrice de Nova Grad et bien souvent certains d'entre eux venaient la remercier, d'autres demandaient même à prendre des photos avec elle, ce qu'elle offrait toujours avec sourire. Voir ainsi les visages d'habitude si tristes par les malheurs qui les avaient frappé à cause des soi-disant héros, arborer un sourire ne pouvait que lui réchauffer le cœur. Le quartier où il se trouvait était avant occupé par de nombreux immeubles entourant la place mais à présent, c'était une vaste plaine ou de nouvelles demeures commençaient à se dresser vers le ciel. Un peu plus loin dans la chaîne humaine se trouvait une autre file, celle des habitants qui s'attendaient à recevoir de quoi manger pour les quelques jours à venir ou des vêtements pour remplacer les garde-robes qui avaient été détruite il y a deux ans. Contrairement à ce qu'on aurait pu le penser, ce n'était pas une cohue pour espérer avoir son morceau de pain, chacun restait à sa place et le peuple sokovien était prêt à partager son assiette avec le suivant si ce dernier ne pouvait rien avoir. Les sokoviens étaient un peuple fort, qui avait toujours su se relever, même des assauts du pays voisin, la patrie du roi Von Doom qui convoitait ces terres depuis son assenions au pouvoir. Et cette nouvelle épreuve ne changerait rien à leur caractère, une pensée qui faisait encore sourire Zora alors qu'elle empoignait son énième sac de la journée.
“We have to risk our lives and do whatever it takes to save people we care about.”
L
a Sokovie. C'est dans ce petit pays d'Europe de l'est que l'HYDRA a choisi de bâtir une base de recherche. Le cerveau de cet opération ? Le Baron Von Strucker. Les activités suspectes et peu rassurantes de l'organisation secrète ont poussé les Vengeurs à intervenir. C'est ainsi que l'équipe de super-héros a tenté une fois de plus de vaincre les forces du mal et de rétablir la paix dans cet état si instable, si fragile. Mais à quel prix ? Selon les dires des médias, tout est à reconstruire. Le pays d'Europe de l'Est n'est plus qu'un amas de débris. Il a été réduit en poussière, suite aux différentes batailles que se sont livrés les camps adverses et la population sokovienne en a clairement payé le prix. Assis à l'arrière du Fantasticar, tu restes plongé dans tes pensées. Tu ne t'es jamais montré aussi silencieux. Tu te demandes si quelques années plus tard, le bilan est toujours aussi catastrophique. Tu te demandes si les médias n'en font pas un peu trop. Tu es bien placé pour savoir qu'ils ont parfois tendance à en faire des tonnes. Ton silence ne laisse pas le reste de ton équipe indifférent. « Ça va Johnny ? » te demande Susan en t'examinant d'un air soucieux. Tu hausses les sourcils comme si tu venais d'émerger d'une profonde rêverie. Tu hoches la tête en signe d'approbation pour la rassurer mais la jeune blonde semble peu convaincue. Tu as toujours pensé qu'en plus d'être capable de disparaître du spectre visible, Sue avait un don pour lire dans les pensées des autres et plus particulièrement les tiennes. « Je réfléchissais » réponds-tu simplement comme si ce genre de choses n'arrivait qu'occasionnellement. L'air glacial vient fouetter tes joues tandis que le véhicule perd de plus en plus en altitude ce qui te laisse à penser que vous allez atterrir d'ici quelques minutes. « Hey, Reed, est-ce qu'on est bientôt arrivé ? » demandes-tu, préférant changer de sujet. Le Fantasticar se met subitement à vaciller. Ton estomac chavire même si tu as l'habitude de voyager à bord de ce tout nouveau modèle que tu as conçu avec l'aide précieuse de Reed. Il s'agit ni plus ni moins du Fantasticar Mark II. Le premier modèle ne t'avait pas plu des masses. Il n'était pas tellement confortable et ressemblait à une baignoire. Puis, ce nouveau modèle est beaucoup plus performant que le précédent. « On va atterrir d'ici peu » s'écrie Reed tandis que le véhicule fait une chute libre, fonçant vers une plaine à la manière d'une fusée.
A
ux commandes du véhicule, Reed ralentit tandis que le Fantasticar se redresse lentement optant pour une position horizontale. Tu tends ton cou pour contempler le paysage mais tout ce que tu vois c'est des villes rasées, réduites en cendres. Quelques années après, le chaos n'a toujours pas disparu. Tu es sous le choc. Tu étais loin de t'imaginer ça. Tu étais loin de t'imaginer que la situation était aussi critique. Le véhicule vole au-dessus d'immeubles ravagés, réduits à l'état de poussière. Vous vous rapprochez de plus en plus du sol et survolez une foule de sokoviens semblables à des zombies. Tu en oublies l'objectif de cette mission. Ton cœur se serre. Tu es touché par la misère qui a détruit ce pays. Faut dire que la guerre n'a pas franchement été d'une grande aide. Ton regard brun s'assombrit. Tu ne sais pas pourquoi mais tu ressens l'envie d'entrer en contact avec les sokoviens non pas pour soutirer des informations comme on pourrait le croire mais probablement pour soulager ta conscience car qu'on le veuille ou non, les super-héros sont en partie responsables des dégâts causés.
S'
ils avaient pu éviter ces conséquences désastreuses, ils l'auraient fait. Tu le sais. Tu es assez bien placé pour savoir que la vie d'un super-héros est jonchée d'imprévus. Tu ne peux pas sauver le monde et éviter tous les coups et blessures. Tu peux seulement limiter les dégâts, chose que les Vengeurs ont probablement voulu faire. « On est arrivé avec un peu d'avance, j'suppose que ça ne vous dérange pas si je fais une petite escale ? » demandes-tu à l'adresse de tes coéquipiers sur un ton qui n'a rien de suggestif. « Johnny, n'y pense même pas ! Tu veux tout faire capoter ? Je te rappelle qu'on ne doit pas se faire remarquer » gronde Susan d'un air menaçant. « Susan a raison, ça ne serait pas prudent de... » commence Reed. Mais avant même qu'il ait fini sa phrase, tu le coupes tout en détachant ta ceinture avec enthousiasme. « Oh, mais ne vous en faites pas, j'en aurai pour quelques minutes. Restez dans le coin ! » répliques-tu ignorant délibérément les instructions des autres membres du quatuor. Tu te redresses et te jettes la tête la première tandis que des flammes ondulées enveloppent ton costume des 4 Fantastiques. Tu fonces vers le sol recouvert de débris en tournoyant, dessinant ainsi une spirale enflammée dans l'air. Tu atterris en douceur tandis que les flammes qui recouvrent ton corps s'évanouissent petit à petit. La foule de sokoviens semble se diriger vers un point précis. Tu te mets sur la pointe des pieds mais tu ne parviens pas à voir ce qui attire cette chaîne de mort-vivants à la manière d'un aimant. Tu te fraies un chemin parmi la foule. Ta curiosité est aiguisée. La chaîne te paraît interminable et au bout de quelques minutes tu tombes nez à nez avec une jeune femme à la chevelure ébène qui tient entre ses mains un énorme sac. Tu te pares d'un sourire timide et décides de l'aborder, les mains liées derrière ton dos, te balançant d'avant en arrière un peu à la manière d'un enfant. « Bah dis-donc, vous êtes drôlement courageuse pour affronter une foule pareille ! » lances-tu d'un ton flatteur.
Le ciel se fendit d'un vaisseau que les sokoviens avaient fort peu l'habitude d'en voir. Zora de son côté reconnaissait là la marque de certains super-héros, ce qui lui marqua une nouvelle moue sur son visage. N'en avaient-ils pas encore assez fait ? Venaient-ils détruire les derniers vestiges de cette civilisation ? On ne pouvait jamais savoir avec eux mais malgré leur discours de sauveur du monde, il était bien souvent question de leur égoïsme. "Hajde, da ih ne smeta." lança-t-elle à l'attention des autres membres de la chaîne humaine qui s'étaient arrêtés pour voir l'oiseau de fer survoler la zone avant de se poser. La Sokovie avait eu son lot de technologie, surtout durant les heures bénies du baron qui, par ses connaissances, leur avait offert tout ce dont ils avaient besoin mais certains grands génies pouvaient encore étonner le peuple avec des engins révolutionnaires. L'opération repris alors de plus belle mais déjà les discussions se laissaient entendre entre plusieurs maillons. Ici et là les questions se posaient sur la présence de ces visiteurs mais la foule avait déjà repris son rituel pour obtenir ses vivres. Un homme approcha alors, loin des stéréotypes de la région et arborant un costume que la tête d'Hydra connaissait fort bien, celui des 4 fantastiques qui, s'ils n'avaient pas pris parti lors de la bataille de Sokovie n'en était pas moins à mettre dans le même sac que les autres soi-disant héros.
"Il faut bien que les choses avancent pour reconstruire le pays." Lui répondit-elle froidement, donnant le sac à la personne à côté d'elle puis s'essuyant les mains sur la jupe longue qu'elle portait. "Et je présume que ce n'est pas vous qui allez donner un coup de main pour reconstruire le pays ?" en parlant de vous, elle faisait bien entendu référence au super-héros en général, pas à la personne se trouvant devant elle et dont l'identité ne l'échappait pas, la torche humaine. Elle se tourna alors vers celui resté dans le camion. "Ja pauzu." L'homme acquiesça d'un mouvement de tête et elle quitta la file pour se mettre un peu plus au niveau du sauveur de monde qui lui semblait presque être un enfant. Par pure politesse, elle lui tendit la main malgré le fait que son envie première aurait été de lui planté un de ses couteaux – actuellement cachés dans sa ceinture – en plein milieu de la gorge. "Zora Salkanovic." C'était le nom qu'elle utilisait en dehors de l'Hydra car, même si son père était à ses yeux un bienfaiteur, elle était consciente que bien des portes se seraient refermées si elle avait utilisé ce patronyme - contrairement à celle qui avait été ouverte au sein de l'Hydra. Si le jeune homme devant elle s'intéressait un peu à la politique et aux unes des journaux traitant de la Sokovie, ce nom lui raisonnerait sans doute comme celui de l'ambassadrice du pays dans la patrie de l'oncle Sam. "Alors, qu'est-ce qui vous amène en Sokovie, monsieur Storm." Conclut-elle une fois les présentations faites et les mains serrées. Au-delà des potentiels dégâts supplémentaires que la venue des quatre fantastiques pouvait engendrer, elle restait assez curieuse de savoir la raison de leur présence en Europe de l'est, dans le pays voisin de la Latvérie.
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Traduction:
Hajde, da ih ne smeta : Continuez, ne vous occupez pas d'eux. Ja pauzu : Je prend une pause
“We have to risk our lives and do whatever it takes to save people we care about.”
E
n complimentant la jeune femme à la chevelure d'un noir d'encre sur son altruisme, tu ne t'attendais pas à une réponse aussi glaciale. Pas un seul sourire. Son visage est dénué de toute expression. Tu ne sais pas pourquoi mais tu as même l'impression qu'elle emploie un ton accusateur. Elle ne t'accorde pas un seul regard. Elle est bien trop occupée à distribuer de gros sacs à la foule de sokoviens. Tu t'imagines peut-être beaucoup de choses mais tu as la sensation désagréable de déranger. Tu esquisses un sourire nerveux qui s'apparente davantage à une grimace. Tu ne sais pas ce que tu as pu dire de mal ou de déplacé. Il t'arrive très souvent d'être maladroit et de ne pas mesurer tes paroles. Parfois, tu vois même la catastrophe arriver mais tu ne peux t'empêcher de plonger la tête la première. C'est plus fort que toi. Ta langue te perdra. La jeune inconnue ne se montre pas plus agréable, bien au contraire. Elle suppose même que tu ne vas pas lever le petit doigt pour contribuer au redressement économique du pays. Eh ben, tu en connais qui se sont levés du pied gauche ce matin. Tu ne sais pas si elle est toujours comme ça mais les réprimandes de Susan, à côté, c'est un cadeau. Bon sang, elle n'a vraiment pas l'air commode la brunette. Les bras croisés, tu fronces les sourcils ne voyant pas trop où la parfaite inconnue veut en venir. « Qu'est-ce qui vous fait croire que je n'ai pas l'intention d'aider ce pays à se relever ? » demandes-tu d'un ton inquisiteur.Tu ignores comment elle en est venue à tirer de telles conclusions. Tu es persuadé qu'elle sait parfaitement qui tu es et à quelle équipe tu appartiens. Les 4 Fantastiques font l'objet d'une renommée internationale. Peut-être a-t-elle lu un article ou vu une émission qui ne te mettait pas particulièrement en valeur. C'est assez dérangeant quand tu y penses car cela peut porter à confusion.
D
epuis leur création, la plus célèbre famille de super-héros a toujours cherché à défendre des valeurs en lesquelles elle croyait, à protéger les citoyens du monde entier de n'importe quelle menace. Tu te bats pour le maintien de la paix et de la sécurité sur Terre. Son ton accusateur te déplaît fortement et tu n'as jamais été très doué pour ne rien laisser transparaître. La jeune brune se tourne soudainement vers un homme, s'adressant à lui dans une langue qui t'est totalement étrangère. C'est probablement la langue utilisée par la population locale. Tu regardes alternativement le jeune homme et la jeune brune sans piper mot. Elle se tourne ensuite vers toi et te tend la main avant de se présenter sous un nom dont tu ne saurais te rappeler. Un nom à coucher dehors comme on dit. Tu serres la main qu'elle te tend par politesse avant de te présenter à ton tour bien qu'au fond de toi, tu es persuadé que ton identité ne lui est pas inconnue. « Jonathan Storm » réponds-tu simplement. En temps normal, tu te montres beaucoup plus chaleureux avec les personnes que tu ne connais pas mais il semblerait que tu te sois retrouvé face à un glaçon. Tu te demandes ce qu'il t'a pris d'aller vers cette jeune brune. Une fois de plus, ta curiosité t'a joué des tours. Jouer avec le feu est ta spécialité. Faut toujours que tu t'attires des ennuis. Au moins, cette fois-ci, tu n'as entraîné aucun membre des 4 Fantastiques dans tes aventures complètement rocambolesques.
T
Tu observes la jeune femme, prêtant attention à chaque détail. Son attitude mystérieuse éveille ta curiosité maladive. Tu espères que ça ne soit pas mal interprété. Les femmes froides et distantes qui te fusillent du regard, ce n'est pas tellement ta came. La jeune brune te demande ce qui t'amène en Sokovie. Excellente question. Tu plisses les yeux d'un air soupçonneux. S'agit-il vraiment d'une question purement innocente ? Au vu du personnage, tu crois que non. Faut-il lui donner les véritables raisons de la venue des 4 Fantastiques dans cette zone à haut risque ? Certainement pas. Tu n'es pas assez stupide pour vendre la mèche encore moins à une femme aussi étrange qui ne semble pas franchement te porter dans son cœur. Tu prends ton temps pour réfléchir puis t'éclaircis bruyamment la gorge avant de répondre. « Nous sommes venus nous assurer que la Sokovie se relève petit à petit et visiblement...elle a l'air de s'en sortir plutôt pas mal » lances-tu d'un air peu convaincu en regardant autour de toi les montagnes de débris qui t'entourent. Certes, quelques immeubles sont en pleine construction mais en toute franchise, le bilan demeure catastrophique. Tu as l'impression désagréable d'être dans un décor apocalyptique. Bon sang, quand les Vengeurs passent à l'action, ils ne font pas les choses à moitié. Tu te frottes nerveusement le bras d'un air embarrassé et lui retournes immédiatement la question avant que l'envie de t'en poser d'autres ne lui prennes. « Et vous, en dehors de cet élan patriotique, qu'est-ce qui peut bien vous motiver à rester ici ? » demandes-tu d'un ton inquisiteur espérant ainsi lui soutirer des informations. Il est vrai qu'en constatant la misère qui règne dans cette petite nation d'Europe de l'est, tu commences presque à regretter le confort du Baxter Building. Tu ne sais pas si la jeune brune sera plus encline à cracher le morceau mais tu tentes le tout pour le tout. Comme on dit, l'espoir fait vivre et tu seras peut-être agréablement surpris.
La sokovienne resta silencieuse un moment sur sa remarque, ce serait bien l'une des premières fois que des super-héros accepteraient de venir nettoyer après leur passage. Même les aides du gouvernement américain qu'elle avait réussi à obtenir ne comprenaient pas les vengeurs et les quatre fantastiques, même s'ils étaient un peu moins bourrin que les autres gardiens de la paix habituel, n'était pas non plus reconnu comme passant le balai. Les décombres, on les laissait aux victimes, ce n'était plus leur problème puisque le monde était sauvé. "Le peuple sokovien est fort, monsieur Storm, cela fait des siècles qu'ils ne cessent de se relever à chaque coup qui leur est porté. Il en garde des cicatrices, c'est vrai, mais il n'en renait que plus fort à chaque fois." Et il avait une habitude à le faire seul. Certes, pour le moment, il avait l'aide d'autre pays, sous forme de dons versé à l'association, des dons venant du monde entier, mais c'était bel et bien une sokovienne qui avait demandé à avoir de telles ressources. Elle passa une main dans ses cheveux afin de faire passer quelques mèches ébène derrière son oreille. Elle avait été de l'autre côté, durant son infiltration au SHIELD, dans l'équipe du Damage Control et elle connaissait les méthodes de ceux que l'on qualifiait de gentil. Ils se contentaient d'enlever la moindre trace d'une attaque ou l'autre, la moindre épine qui pouvait témoigner de ce qui c'était passé et, comme une parfaite petite agence secrète, arrivait à faire croire aux gens qu'il ne s'était rien passé.
Zora fit un signe de la main, pour inviter Johnny à la suivre un peu en retrait de la foule qui, bien que les vivres étaient distribués à une grande vitesse, ne semblait pas en diminuer. "Je fais partie de ce peuple, il est donc normal que je fasse tout en œuvre pour le reconstruire." Commença-t-elle comme réponse à la seconde question. "J'ai la chance d'avoir une place importante dans ce monde, ce qui me permet d'apporter plus que simplement du soutien et de faire bouger les choses. Même si je ne vis plus dans ce pays, il reste ma patrie." La marche les amena devant les débuts d'un monument. Le socle, qui devait à l'avenir s'orner d'une statue d'un bienfaiteur de la Sokovie – ndlr le Baron von Strucker – était recouvert de marbre noir dans lequel était gravé le nom des victimes, un rapide calcul serrait arrivé aux alentours de 200. Elle s'arrêta devant, faisant comprendre par ce simple geste que l'invité sur ces terres devait en faire autant. Au pied du monument se trouvait des fleurs ou encore des objets appartenant au défunt. Un ours en peluche auquel il manquait une oreille et qui perdait son rembourrage était sans doute ce qui marquait le plus l'attention. "Malheureusement, certaines choses seront perdue à jamais. Voyez tous ces noms, ils étaient des pères et des mères, des frères et des sœurs, des fils et des filles. Ils n'étaient coupables de rien et pourtant, ils ont été sacrifiés au nom d'une paix qui fut uniquement brisée par les actes de personne à des milliers de kilomètres d'ici." On pouvait sentir dans la voix de l'ambassadrice, pourtant avec toujours autant de prestance, un peu de tristesse alors qu'elle restait figée sur les noms. Au-dessus de tous les autres, on pouvait lire le nom du baron, un peu plus grand que les autres. Elle tourna la tête vers Storm "On parle souvent de prix à payer pour cette paix, mais regardez, ils sont les seuls à avoir versé ce tribu." En pointant son doigt vers la stèle de marbre, elle voulait surtout faire remarquer qu'aucun vengeur ou agent américain n'avait perdu la vie durant cette bataille. Il y avait bien eu quelques touristes ou personne assez altruiste pour déjà aider le peuple et leurs noms y figuraient aussi, car les tragédies n'ont ni frontière, ni nationalité.
“We have to risk our lives and do whatever it takes to save people we care about.”
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a jeune femme à la chevelure noire affirme que le peuple sokovien est un peuple qui a toujours su remonter la pente et ce, malgré toutes les épreuves qu'il a dû traverser. Tu dois admettre que tu ignores beaucoup de choses sur le passé de ce petit état d'Europe de l'Est. Oh bien sûr, la Sokovie étant un état voisin de la Latvérie (un pays très avancé technologiquement), ce nom te dit vaguement quelque chose mais c'est bien la première fois que le quatuor s'aventure sur ses terres. Les médias n'ont cessé d'évoquer le désastre provoqué par Ultron. Tu t'en rappelles comme si c'était hier. Des montagnes de débris, des cadavres entassés, des survivants. Tu n'en revenais tout simplement pas. Le voir de tes propres yeux est d'autant plus traumatisant. Tu essaies de masquer ton effroi derrière une assurance débordante et un sourire plus ou moins nerveux. Tu n'y es pour rien et pourtant, tu ne peux t'empêcher de ressentir une pointe de culpabilité en voyant ce spectacle déchirant. La dénommée Zora t'invite à la suivre ce que tu fais sans hésiter. Pendant que vous marchez lentement, elle t'apprend qu'elle fait partie de ce peuple ce qui explique ce désir ardent d'aider ce peuple à avancer, à oublier ce cauchemar au combien terrifiant. Tu la sens beaucoup moins distante, beaucoup plus bavarde ce qui apaise légèrement ton malaise. Tu hoches la tête en signe d'approbation lorsqu'elle t'affirme qu'il est tout à fait normal qu'elle se batte bec et ongle pour aider son pays à se reconstruire. « Et c'est tout à votre honneur » réponds-tu, un pâle sourire s'étalant sur ton visage bronzé.
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a jeune brune s'enorgueillit d'avoir une certaine influence sur son pays natal ce qui lui permettrait selon ses dires de contribuer au redressement économique de son pays. Voilà qui éveille de nouveau ta curiosité. Est-elle si célèbre que ça ? Tu n'as jamais entendu parler d'elle ce qui, disons-le franchement, peut nourrir des soupçons. Serait-elle la fille d'un monarque ou d'un président ? Une riche héritière maybe ? Des questions se bousculent dans ta tête et tu meures d'envie de lui poser la question. « Sans vouloir être indiscret...quelle place occupez-vous au juste ? J'dois admettre que je n'ai jamais entendu parler de vous » avoues-tu sans honte. Tu te demandes également où elle vit actuellement mais tu préfères éviter de lui poser un tas de questions. Elle voudra sûrement en savoir plus de son côté ce qui ne jouera pas en ta faveur. Puis, maladroit comme tu es, ta langue risque de te trahir et si tu survis à une quelconque attaque venant de la dénommée Zora, pas sûr que tu survives à une Susan enragée. Tu n'aimes pas diaboliser ta sœur aînée mais quand elle est contrariée, il ne vaut mieux pas être dans les parages. Et tu ne parles même pas de son humeur lorsqu'elle reçoit son cadeau mensuel. Tu te laisses guider par la jeune brune, intrigué. Tu espères ne pas trop t'éloigner de l'endroit où le reste de ton équipe t'avait laissé. Tu plisses les yeux tandis que tu distingues un peu plus loin ce qui semble être un monument aux morts. Tu fronces les sourcils te demandant pourquoi Zora a choisi de t'emmener jusqu'ici. Ton estomac se noue en voyant des fleurs accompagnées de quelques objets orner ce qui semble être un monument aux morts.
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es noms se succèdent. Tu te demandes si ce sont des proches de la jeune brune. Tu regardes alternativement la jeune femme et la plaque de marbre sur laquelle est inscrite plusieurs noms. Tout en haut de celle-ci, est inscrit en lettres capitales un nom : celui du baron Von Strucker. Ton regard se fige pendant quelques minutes. Zora serait-elle un membre de la famille de l'ex-chef de l'Hydra ? Ton cœur s'affole. Ce nom suffit à te rappeler la raison pour laquelle Reed, Ben, Susan et toi-même êtes venus ici. Une totale immobilité semble s'être abattue sur toi. La jeune femme à la chevelure ébène rompt le silence pesant reprochant visiblement l'intervention américaine en Europe de l'est. Oui, beaucoup d'innocents ont perdu la vie dans ces affrontements mais la jeune femme semble oublier quelque chose qui est essentiel : sans cette intervention des voisins d'outre-Atlantique, la situation serait probablement pire. Dans ce genre de situation, il y aura toujours des morts ou des blessés. Les super-héros s'efforcent de sauver le plus grand nombre au détriment d'une minorité qui, malheureusement, ne peut être sauvé. « Avez-vous déjà imaginé à quoi ressemblerait aujourd'hui la Sokovie sans l'intervention d'autres organisations ? Vous êtes vous réellement penchée sur la question ? C'est très facile de jeter la pierre à ces personnes qui risquent leur peau pour sauver des vies. Vous semblez oublier quelque chose. Ces gens que vous dénigrez ne sont que des hommes. Vous n'êtes pas la seule à vouloir que les choses changent» réponds-tu d'un ton grave. Tu espères au fond de toi qu'elle ne surinterprète pas le message que tu cherches à lui faire transmettre. Tu veux simplement lui faire comprendre qu'il faut peser le pour et le contre, prendre du recul pour mieux cerner ce monde dans lequel vous vivez. Tandis que tu te demandes si la jeune brune va se braquer suite à ta réponse, une question ne cesse de te travailler depuis que tu es arrivé devant ce monument aux morts. Tu hésites beaucoup à la lui poser. La question ne semble pas vouloir franchir tes lèvres. Tu redoutes sa réaction. Tu redoutes ce qu'il risque de se produire si tu fais preuve d'une trop grande indiscrétion. Tu finis par succomber parce que tu veux tout simplement être fixé une bonne fois pour toute. « Seriez-vous une membre de la famille de Wolfgang Von Strucker ? » finis-tu par demander en l'examinant attentivement.
Zora tourna la tête vers le membre des quatre fantastiques. "Vous voulez dire comme quand Tony Stark à créer un robot meurtrier qui a tué des dizaines d'innocents ? C'est de ce genre d'intervention que vous voulez parler. Les vengeurs comme ils s'appellent sont juste revenus pour effacer leurs erreurs sans se soucier de ce qu'il laissait derrière. Aucun ne s'est retourné, aucun n'est revenu jusqu’à aujourd'hui. C'est pour ça que je suis redevenu l'ambassadrice de ce pays dans le vôtre, pour le faire réagir, pour lui faire prendre ses responsabilités. Vous parlez d'eux comme des hommes, pourtant l'un d'entre eux se revendique lui-même comme un dieu et d'autres se prennent comme tel en voulant créer la vie. Heureusement, il reste une organisation que j'ai créée et qui me permet de voir que même aux États-Unis, il reste de vrai héros, de ceux qui œuvrent pour la reconstruction et qui ne se contente pas de se balader en collant." Faire mention des Avengers n'avait pas été la meilleure idée de Storm. La création d'Ultron, issus de la mégalomanie de Stark, était la principale raison de l'état actuel de la Sokovie et encore plus de la mort de son père. A bien y réfléchir, il n'y avait absolument rien de bien, du point de vue des sokoviens, à la venue des Avengers dans ce pays et aucun argument ne pourrait faire changer d'avis une fille bornée comme Zora.
Puis, il lui posa la question fatidique, sa possible paternité avec le baron von Strucker, son propre père. Sa gorge se noua, intérieurement mais son entraînement et sa formation au sein de l'Hydra lui avait appris à ne montrer aucune émotion quand elle n'était pas nécessaire, aussi, elle restait simplement droite face au monument. Comment aurait-il pu le savoir puisqu'aucun dossier ne faisait mention d'elle, que ce soit au sein de l'Hydra, son père l'ayant toujours caché de ses dossiers ou rapports, ni même au SHIELD ou elle avait effacé sa moindre trace. La seule personne qui connaissait les deux identités de Zora était Oliver, son fidèle garde du corps dévoué et jamais il ne pourrait le trahir. Il devait sans doute poser la question suite à la présence du nom parmi ceux des victimes, comme s'il était étrange de se rappeler d'une telle personne. Un œil extérieur à la Sokovie pourrait ne pas comprendre qu'on respecte la mémoire d'une tête de l'Hydra mais… "Non, je suis désolée de vous décevoir. Pourquoi dites-vous ça ?" Elle lui répondit sur un ton extrêmement calme avant de poser sa main sur les creux du marbre qui formaient chaque lettre de son nom. "Je présume que pour vous, il est impensable que son nom ce trouve ici, avec celui des victimes. Malheureusement, nous pensons différemment. Pour nous, le baron n'était pas le membre d'une soi-disant organisation criminelle, il a donné les lettres de noblesse à ce pays, il a aidé à fonder des industries. Jusqu'il y a peu, la majeure partie des gens que vous voyez ici travaillait grâce à lui. J'ai vu que les journaux dans d'autre pays le traitait comme un monstre mais vous ne trouverez ici aucun sokovien qui ne le remercierait pas pour ce qu'il a fait pour ce pays." Malgré les liens qu'elle tissait en réalité avec l'ancien baron, elle disait ça en toute objectivité. Son père adoptif travaillait d'ailleurs dans une des usines fondée par von Strucker avant de mourir dans un incendie. Il est vrai qu'il n'avait pas toujours fait de bonnes actions, mais il les avait toujours fait pour le bien de l'humanité.
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Ven 17 Juin - 22:02
