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Azalea baille un bon coup dans le taxi qui lui fait traverser Brooklyn en direction de Manhattan. Le service du midi a été plutôt épuisant, comme tous les jours. D'habitude, c'est l'heure d'entre-deux où elle rentre chez elle et fait une sieste avant le service du soir. Elle a besoin de ce moment de pause pour être au maximum de ses capacités. Mais aujourd'hui, les plans ne sont pas les mêmes que d'habitude. Elle n'est pas en route pour son appartement, mais pour les appartements de quelqu'un d'autre. Elle regarde les rues de New-York défiler derrière la vitre du taxi, la tête posée sur l'appuie-tête. La ville grouille de monde, comme d'habitude, et principalement de touristes. Azalea ne se lassera jamais de la grosse pomme. C'est là qu'elle a grandi et pourtant, elle a l'impression que tous les jours, elle découvre quelque chose qu'elle n'avait jamais encore vu. Quelques mots gribouillés sur un bâtiment. Un nouveau magasin qu'elle n'avait pas remarqué. Le détail d'une fontaine. Il y a tant de choses à voir ici, tant de choses à faire. Ça la rendrait presque triste d'être toujours coincée dans son restaurant, pendant quelques secondes. Elle n'a plus le temps de prendre le temps, de profiter du soleil ou des concerts improvisés à l'angle de deux rues. Et elle sait que sa vie ne sera faite que de ça. C'est à la fois excitant et parfois un peu effrayant. Surtout pour les autres. Ce n'est pas pour rien que ses fiançailles ont été brisées. Ces derniers jours ont été durs, fatigants. Elle a du s'occuper de son petit frère qui s'est encore battu, assurer au restaurant, régler beaucoup de paperasse administrative… Et pourtant, elle a quand même accepté d'aider Gabriel. Cela fait plusieurs fois qu'ils essaient de se voir hors du restaurant afin qu'elle l'aide à s'améliorer en cuisine. Mais jusqu'à aujourd'hui, il leur a été difficile de trouver des horaires concordants. Ils sont deux personnes qui ne s'arrêtent jamais, qui vivent dans une ville qui ne s'arrête jamais.

On pourrait croire qu'elle va à reculons à cette rencontre. Mais pas du tout. Étrangement, elle voit cette occasion de faire quelque chose de différent de d'habitude comme un bon moyen de couper court à cette avalanche de négativité et d'énervement qu'elle a pu avoir à gérer ces derniers jours. Elle a toujours apprécié Gabriel, depuis qu'elle l'a rencontré, et elle a bien besoin de changer d'environnement, même si ce n'est l'histoire que de quelques heures. Le taxi finit par s'arrêter devant un immeuble, et elle paie la course avant de sortir dans la rue, resserrant sa veste autour d'elle. Le printemps tarde à arriver. Son regard glisse jusqu'en haut de la tour. Ce n'est pas n'importe quoi, cet endroit. En même temps, Gabriel Hornthal est PDG d'une grande entreprise, elle ne peut en attendre moins. Elle-même vit dans un très bel appartement de Brooklyn, elle n'a rien à dire. Elle s'engouffre dans l'entrée et suit les instructions que le neurochirurgien lui a donné. Elle arrive à la bonne porte au bout de quelques minutes, et remet ses cheveux en ordre et tape sur ses joues pour se réveiller un peu avant de sonner. Dans son sac, elle a tout son nécessaire, et dans l'autre main, une poche pleine d'ingrédients. Et une bouteille de vin. Parce que quand on cuisine pour le plaisir, en dehors du travail, ça s'accompagne toujours d'une bonne bouteille de vin. Sans compter que la jeune femme se sent toujours extrêmement redevable à l'homme. Après tout, il a sauvé ses deux petits frères. Il a été un roc pour toute la famille Holmes dans l'épreuve difficile qu'a été l'accident des jumeaux. Ils ont tous eu beaucoup de chance de tomber sur lui. Encore aujourd'hui, elle a l'impression d'avoir une énorme dette envers lui. Quand la porte s'ouvre, elle sourit. « Bonjour ! » Son ton est plus qu'enthousiaste. Elle ne regrette pas d'avoir accepté sa requête. L'après-midi va sûrement être plus agréable ici que dans son appartement de Brooklyn. Elle relève un peu le sac de victuailles pour le mettre à hauteur de son épaule droite. « J'espère que tu es prêt ! » lance-t-elle sur un ton presque de défi.
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Gabriel — Azalea

La veille au soir

« Qu’est-ce que tu en penses ? », te demandas Eleazar en se tournant vers toi, l’air à la fois anxieux et dubitatif. Alors que tu avais le nez sur les lignes de ton livre, ton attention fut momentanément distraite par la question qu’il vint à te poser. Fermant l’ouvrage sur l’un de tes pouces, tu disséquas des yeux sa tenue. Pour toi, il était rayonnant. Il l’était toujours et le serait davantage lorsque le jour J arrivera. Il allait demander en mariage la femme avec qui il partageait sa vie depuis quelques années déjà. Tu ne peux t’empêcher de faire un parallèle avec ton terrain affectif lui-même devenu meuble depuis quelques années. « J’en pense qu’elle dira oui. » Un sourire illumine le visage de ton frère alors qu’il soupire pour évacuer cette peur qui l’oppresse. Tu lui as appris à ne pas étaler trop ses sentiments, lui si sensible. Mais lorsqu’il s’agit de sa vie privée il n’est plus le même, la carapace se fissure. C’est un grand passionné et il est amoureux…c’est aussi clair que de l’eau de roche. Quelque chose te dit qu’il accumule. Il y a évidemment des choses dont tu n’es pas au courant, il a sa vie et tu as la tienne. Vous partagez des moments, quelques bribes, mais la présence d’un ou plusieurs secrets n’était jamais à exclure. Si tu savais ce qu’il était devenu, tu ne serais peut-être pas là à lui sourire avec tendresse. Tu ne serais pas à lâcher ton livre et à te lever pour aller le rejoindre, déposer tes mains sur ses épaules et lui ouvrir le peu de bienveillance sincère qu’il te reste. « Elle dira oui et tu es parfait. Ne t’en fais pas pour le reste. » Et tu pensais tes mots. Ton frère t’enlaça un bref instant avant de te remercier - et il en avait plus dans les yeux que sur les lèvres. « Merci. »



Ce jour, dans l’après-midi

Un après-midi de libre ? Pas tout à fait. Tu avais simplement déplacé quelques rendez-vous pour pouvoir profiter d’une occasion qui ne te serait pas offerte autrement. Cela faisait un moment que toi et Azalea essayaient vainement de vous trouver un créneau horaire. N’étant pas un cordon bleu, tu avais voulu te rapprocher naturellement de mademoiselle Holmes en exploitant tes propres lacunes et profiter de sa présence chaleureuse. Toi qui avait la tête bien remplie et des facultés qui dépassaient nombre de tes pairs, tu te retrouvais bien idiot face à un plat à préparer. Après tout, personne ne t’avais appris et pendant de très longues années tu as été assisté par des domestiques à qui la tâche revenait. Alors oui, lorsque toi et ton frère étiez finalement parachutés à New-York loin de la demeure qui vous avait vu grandir, ça n’avait plus été la même chanson. Pour ainsi dire c’est Razar qui s’était chargé de t’apprendre quelques plats au départ, bien qu’ils fussent plutôt traditionnels qu’autre chose. La plupart du temps tes obligations te forçaient à manger à l’extérieur mais, parfois, un dîner en tête à tête avec toi-même était parfois de mise…comme lorsque tu devais être parfois celui qui accueillait à dîner. C’est là où les services d’Azalea t’avaient grandement aidé, c’est aussi là où tu t’étais demandé si apprendre auprès d’elle n’était pas une meilleure idée. Plutôt que de lui voler de son temps qu’elle pourrait passer à son restaurant pendant ses soirées, une formation accélérée à ton domicile te paraissait être la solution la plus adaptée. Le fait qu’elle accepte te facilitait aussi l'accès au jeune Wells…une chance que tu saches y faire lorsque cela s'avérait nécessaire. Tu espérais simplement qu'elle n'avait fait uniquement ça pour te remercier d'avoir aidé ses frères, même si cela pouvait très bien en faire partie.

Tu étais rentré depuis une petite heure et t’étais déjà engagé dans la paperasse administrative, chose que tu terminas assez tôt avant de relever de nouveau tes mails et te remettre à d’autres projets. Ne rien faire en attendant ? Très peu pour toi. Ton cerveau tournait en permanence et l’inactivité te rendait quelque peu nerveux. Fort heureusement, l’interphone finit par émettre un son caractéristique, quelqu’un était en bas de l’immeuble. Et tu doutais fort que ce soit ton homme de main. Le visuel que tu avais étais plus clair que jamais, tu lui ouvris donc en lui donnant quelques indications concernant le lieu exact où elle devait se rendre. Le temps qu’elle y monte via ascenseur et trouve la bonne porte, tu avais suffisamment de temps pour ranger les quelques papiers qui trainaient et fermer ton ordinateur. Ça sonne de nouveau à la porte, tu t’y traînas à pas modéré avant de l’ouvrir. Ce n’est qu’à ce moment-là que tu te rendis compte à quel point tu allais vivre quelque chose d’étrange. Un soupçon de honte peut-être ? Léger. « Bonjour, », répondis-tu aussitôt. Tu n’étais pas habitué à te montrer comme incompétent ou maladroit dans quelque situation que ce soit. Ton visage s’arma d’un sourire aussi franc que le sien alors qu’elle lançait les jeux. C’est d’ailleurs à ce moment-là que tu remarquas la présence du vin entre ses mains. Elle ne pouvait pas savoir.

« J’ai assuré ma préparation psychologique, j’espère que ça suffira… », dis-tu avant de lui ouvrir la voie, l’invitant à rentrer. Tu refermas derrière elle et la suivi jusqu’à la cuisine qu’elle connaissait déjà. Il n’y avait pas plus de dix pas à faire avant d’y arriver. Ton appartement était spacieux mais dont le luxe n’était pas aussi claquant que chez certains. Si tu avais investi ici, c’était pour te rapprocher du siège de Xeres Laboratories plus qu’autre chose. Ton fief était à Los Angeles et le resterait. « Tu peux poser ça ici. Tu vas bien ? », lui signalas-tu en lui désignant - simplement par respect - le plan de travail de la cuisine américaine. En ce qui concernait ses effets personnels, tu la laissas faire à sa guise - chose que tu sous-entendis par ton silence sur le sujet, vous n’étiez plus à ça près. Puis tu lui demandas, profitant de l’occasion pour prendre des nouvelles de ses protégés. « Comment vont Eugene et Aedan ? », t’enquis-tu naturellement. Tu ajoutas également, te souvenant parfaitement du dernier accidenté du lot - et de loin celui qui t'intéressait le plus actuellement. « Et…Ethan, c’est ça ? » Si tu t’en souvenais c’était sans doute pour la particularité que tu lui avais décelée. Ce garçon n’était pas tout à fait…commun. Et bien qu’il ne revenait pas assez souvent à ton goût dans vos conversations, c’était bien lui qui t’attirait dans le cercle Holmes. D'ailleurs…tu n'allais pas tarder à le recevoir dans ton bureau, un de ces jours.

Tu n’oses pas encore lui faire mention de ton impossibilité à boire de l’alcool à base de raisin…ce qui englobait bien entendu le vin - à l’image de la bouteille qu’elle avait amené ce jour. C’était une attention que tu avais relevée, cependant. Ce n’est pas comme si vous parliez souvent de tes goûts en terme d’alcool… « Et donc…à quelle sauce je vais être cuisiné aujourd’hui ? », l’interrogeas-tu, faisant une petite moue. Tu lui demandais à ta façon ce qu’elle t’avais préparé au menu…parce que tu étais désormais fin prêt à te couvrir de honte face à elle.


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« J’ai assuré ma préparation psychologique, j’espère que ça suffira… » Azalea sourit, laisse même un petit rire s'échapper. Puis elle secoue un peu la tête. Elle est persuadée qu'il s'en sortira très bien. De toute manière, elle est là pour l'aider, donc les choses vont forcément bien se passer... Du moins elle l'espère. Ce serait bien la première fois qu'elle ferait cramer quelque chose ou raterait un plat. Elle fait un pas et entre dans l'appartement, puisque Gabriel lui a ouvert la voie. La blonde se dirige automatiquement vers la cuisine, puisque de toute manière, c'est là-bas que tout ça va se jouer. Ils se connaissent relativement bien maintenant, donc elle peut se permettre. « Tu peux poser ça ici. Tu vas bien ? » Elle s'exécute et pose la bouteille ainsi que les ingrédients sur le plan de travail, puis pose sa veste à cheval sur l'une des chaises de la cuisine. « Ça va très bien, si on met la fatigue de côté, bien sûr. » fait-elle en haussant les épaules. Il sait bien de quoi il parle, il a un emploi du temps sûrement aussi chargé que le sien. Le travail d'Azalea est relativement physique, en plus de ça, ce qui la fatigue encore davantage. Et ne parlons même pas de la pression, surtout quand quelqu'un d'important passe les portes de son restaurant. « La liste d'attente s'étire jusqu'en octobre, donc on peut dire que les affaires vont bien. Je croise les doigts pour que les choses continuent comme ça. » ajoute-t-elle en revenant vers le plan de travail. Ce succès, elle en a rêvé depuis l'enfance. Depuis le jour où elle a commencé à cuisiner. Et aujourd'hui, à vingt-sept ans, elle a enfin atteint son but. C'est quelque chose dont elle est très fière, et considère que sa plus grande ambition s'est réalisée. Son seul but, désormais, est de faire en sorte que les choses continuent ainsi. Que le restaurant attire toujours autant de monde, que le succès soit toujours là... Elle ne serait pas contre une étoile de plus, bien entendu, mais ce serait vraiment du bonus. Elle est déjà heureuse de ce qu'elle a, et n'en demande pas plus. Si tout continue sur cette voie, elle sait qu'elle sera heureuse jusqu'à la fin de ses jours. Sûrement très seule, ça c'est clair, mais heureuse. Pour l'instant, elle se repose sur sa famille, et elle n'a pas l'impression de manquer d'affection ou de soutien, alors elle ne cherche pas plus loin. Elle n'est toujours pas remise du fait qu'Hélène l'aie larguée il y a six mois, de toute manière, alors qu'elle s'apprêtait à la demander en mariage.

« Comment vont Eugene et Aedan ? » demande Gabriel, tandis qu'elle commence à sortir les ingrédients du cabas qu'elle a amené. « Et…Ethan, c’est ça ? » Azalea acquiesce. Il a sauvé ses frères, mais il a aussi largement contribué à la guérison d'Ethan, et pour ça aussi, elle a l'impression de lui devoir quelque chose d'énorme. Le jeune Wells est comme un frère pour elle, puisqu'il est depuis presque toujours dans les pattes des jumeaux. Elle a lié très vite une relation proche avec lui, à tel point qu'elle n'imagine presque plus un repas de famille sans lui, et sans son père, qui se greffe aussi régulièrement à la joyeuse bande que forment les Holmes. « Eh bien écoutes... Je crois que ça va. » Elle hausse les épaules en commençant à déposer les légumes un à un sur le plan de travail. « Les jumeaux nous donnent du fil à retordre... Ils voient toujours leur psychiatre, j'ose espérer que ça leur fait du bien... En ce moment ils passent leur temps à se battre. L'autre jour, mon plongeur a carrément été obligé de recoudre Eugene. » Elle lève les yeux au ciel. « Ils ne sont pas très sympas avec mes nerfs mais bon... C'est peut-être l'adolescence qui fait ça. Ils m'inquiètent quand même, il faut le dire. » Elle ne veut pas non plus se plaindre, parce que ses frères sont aussi géniaux la plupart du temps, et elle les aime profondément. Mais ces temps-cis, elle s'inquiète beaucoup pour eux. « Quant à Ethan, eh bien.... » Elle se remet à sourire un peu plus. « Il a l'air d'aller bien. Il continue la rééducation, on voit de l'amélioration, et il voit aussi toujours le psychiatre. » Elle plie le cabas. « J'ai l'impression que le fait d'être entouré lui fait du bien. On est tous là pour lui, en tous cas. Bref, ça s'améliore, doucement mais sûrement. » Elle relève les yeux vers le chef d'entreprise. « Mais tu sais, tu es les bienvenu un de ces jours si tu veux les voir. Je suis sûre qu'ils seraient vraiment content de t'avoir à notre table. Mon père aussi d'ailleurs. Ça te permettrait de prendre des nouvelles directement. »

« Et donc…à quelle sauce je vais être cuisiné aujourd’hui ? » finit-il par demander. Elle lâche un petit rire. « Alors, j'ai deux options pour toi. Je ne savais pas ce qui te brancherait le plus alors j'ai amené de quoi réaliser les deux. Premier choix, un plat plutôt élaboré, très restaurant chic, qui n'est pas si difficile à réaliser, mais qui fait vraiment assiette gastronomique. Deuxième choix, un plat plus familial, quelque chose de plus traditionnel qui souvent ramène à l'enfance et à de bon souvenirs. » Elle sort un livre de recettes de son sac. Cela fait très longtemps qu'elle ne l'a plus utilisé, ayant tout dans la tête, mais elle s'est dit que ce serait peut-être plus facile pour Gabriel de se baser sur quelque chose de concret, plutôt que juste sur ses paroles. « à toi de me dire ce qui mettrait tes invités dans de meilleures dispositions. » Elle se dirige ensuite vers la bouteille de vin. « Je nous sors deux verres? »
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Gabriel Hornthal
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Gabriel — Azalea

Elle te répond en toute franchise, comme à son habitude. Tu n’es pas très étonné de la savoir fatiguée, bien que cela ne se lise pas particulièrement sur les traits de son visage. Les produits cosmétiques qui font peut-être des merveilles, à moins qu’elle n’ait une autre botte secrète, plus saine ? Tu aurais presque été prêt à l’entendre. Tout comme toi, elle possède une vie quotidienne chargée. Tu en es encore à te demander comment elle avait réussi à se libérer pour toi. La réciprocité quant à elle n’avait pas lieu d’être : tu t’estimais être le glorieux maître de ton existence et personne d’autre que toi ne pourrait faire barrage à tes volontés. Les responsabilités, ce sont des choses que tu connais très bien, pour les avoir tenues depuis longtemps. Trop jeune certainement, où on t’a laissé un tel poids sur les épaules.
Tu penses être plutôt content que ça marche de son côté - le contraire t’aurait quelque peu étonné, à vrai dire, pour avoir toi-même testé sa cuisine. Ça te rassure, aussi. Parce que cela fait toujours ça en moins qu’elle pourrait ruminer. Un souci en moins chez Azalea était à retirer sur ta liste également. Altruiste ? Est-ce que c’était vraiment de ça dont nous étions en train de parler ? Pas tant que ça. Il y a juste un terrain qui est parfois moins propice aux affaires que d’autres. Des affaires qui ne concernaient que toi et ta propre ambition personnelle. Ceci dit… il est aussi fort possible que tu apprécies cette femme. Vraiment.

En fait… tu ne sais jamais trop qui est là ou qui ne l’est pas. Il y a quelque chose en toi de corrompu, qui distord tes pensées, tes agissements aussi. Est-ce que tu t’en inquiètes ? Hm… non.

Il n’y a pas de quoi s’inquiéter de ces choses-là. Ça fait partie de toi. Il ne peut en ressortir que du bon, même sous le plus effroyable des aspects.

Lorsque tu abordes le sujet des jumeaux, elle est en train de s’affairer à sortir le nécessaire pour la cuisine. Tu ne sais pas encore ce qu’elle a prévu de faire mais au vu des ingrédients, tu commences à te faire une petite idée, même mince. Tu la laisses te répondre alors que tu la rejoins, bras croisés, ne sachant pas encore de quels récipients ou autre vous alliez avoir besoin pour le « cours » d’aujourd’hui. Il y a toujours des nuances avec Eugene et Aedan, la preuve étant qu’elle s’inquiète effectivement pour eux, leur état. Voilà un point qui te déplait assez dans l’idée, mais qui te serais aussi utile à exploiter. Tu arbores un sourire léger, détendu. Tu la regardes faire mais c’est sans grand étonnement qu’elle n’en fait pas autant pour l’instant, te murant dans ton silence le temps qu’elle extirpe ces informations. « Je ne veux pas critiquer le travail d’un de mes confrères, mais je crois que les psychothérapies ne sont pas faites pour tout le monde. », avouas-tu, sans pour autant faire un parallèle avec ta propre expérience. Tu n’aurais pas osé, toi qui était si secret sur ta vie privée. Même si on jugeait parfois qu’un psychiatre soit nécessaire dans la vie de quelqu’un, ce n’était pas forcément un moyen efficace. Chaque cas était particulier. Les jumeaux étaient particuliers, eux aussi. Tu nuanças tes propos, revenant aux concernés avec plus de précision. « Je les connais peu en fin de compte, je ne saurais pas juger… » Une passerelle. Tu as besoin de ça pour les atteindre. Eux, les Holmes. « Ils ont besoin de se défouler. C’est souvent plus simple de libérer toute cette énergie sur les premiers qui passent… » Tu hausses un peu les épaules, l’air désolé. « Ça leur passera. C’est qu’une mauvaise période, j’imagine… ne t’inquiètes pas trop. Ils ont vécu des choses difficiles eux aussi, il faut du temps pour se réacclimater. » De quoi rassurer la petite blonde ? Il n’en demandait pas tant, mais le fait qu’elle soit réceptive te comblerait assez, il fallait l’avouer. On avait tendance à te prendre pour quelqu’un d’inaccessible, c’était sans doute vrai dans la sphère professionnelle, mais pour le reste… il suffisait parfois de peu.

Le sourire d’Azalea s’élargit à l’énonce d’Ethan. Elle l’apprécie, c’est une évidence. Tu hoches la tête positivement à ses propos. « Je suis content de l’entendre. On ne devrait pas tarder à se revoir pour un check-up, d’ailleurs. » Sa proposition quant à elle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Tu la regardes toujours, souris de plus belle, semblant être touché par cette délicate attention qu’elle t’offrait. « Ce serait avec plaisir et c’est quand tu veux. Enfin, vous. » Ce n’était pas uniquement chez « elle » et c’était tout naturellement que le chef de famille et le reste du clan devait être informé de tout ça. Tu n’en attendais pas moins d’eux, à vrai dire. Un frisson d’excitation peut-être ? C’était bien loin d’être de l’anxiété, c’était là quelque chose de certain.
Tu décroises tes bras et te redresse un peu, te rapprochant d’elle, rayonnante et motivée à te rendre moins incompétent en matière de cuisine. Elle répond à ta question par une proposition. Deux choix. Tu plisses un peu les yeux, faisant la moue. Tu réfléchissais à ce qu’elle était en train de te dire. Évidemment, au vu de tes fréquentations, tu serais plutôt tenté par le premier choix. Sauf que le second te convenait davantage, d’un point de vue purement personnel… et c’est par ce simple fait que la balance allait pencher… ni plus ni moins.

Toujours suivre sa volonté propre, même en déguisant le tout sous couvert d’altruisme. Tu avais fait ton choix mais elle en profita pour te demander si tu voulais partager un verre avec elle. Breuvage que tu t’étais interdit de goûter, et ce à n’importe quel prix. Tes yeux ont glissé vers le livre de recettes qu’elle a sorti, tu décides simplement de mettre au clair ce qui se présentait comme un léger contretemps : le vin. « Navré, je ne peux pas. » Ton sourire est marqué, te donne un air plus attendrissant dans ce cas de figure. Tes yeux clairs s’excusent eux aussi, elle a fait le geste, tu lui rends naturellement une gratitude enjolivée d’explications sincères et encore inavouées à son égard. « Il n’y a pas de contre-indications médicales, ne t’inquiètes pas. C’est purement spirituel. » Religieux, c’était peut-être un peu plus compliqué à dire, car ce n’était pas vraiment le cas. Tu n’étais pas croyant comme Razar et tu ne le seras jamais autant qu’avait pu l’être Levana, ton père ou ta mère. Tu avais simplement décidé de t’interdire ça par respect, pour leur souvenir. Tu voulais te rappeler d’où tu venais et des tiens que tu avais perdu et chéri. Le souvenir de ta petite sœur te fauche un instant, presse contre ton cœur et voile ton regard l’espace d’un instant. « Merci quand même. » Tes yeux se sont orientés vers l’endroit où un cadre retourné reposait. Ce n’est que bref, tu reportes ton attention sur elle et recompose un sourire moins nuancé. « Je ne vais pas mourir de soif pour autant. J’ai de quoi, tu dois t’en douter. Tu bouges un peu. Tu pourras toujours essayer de me rendre jaloux en complimentant la qualité du vin. » Tu marques une pause. « Sauf s’il est bouchonné, bien sûr… » Un rire léger s’échappe de tes lèvres. Tu vas chercher de quoi boire et tu n’as pas plus d’une dizaine de pas à faire pour trouver ce que tu cherches.

Dans tes déplacements, tu lui annonces tout de même. « Et je pense choisir le plat ‘familial’. Tu me diras certainement que ça ne me ressemble pas trop… » Autant mettre les préjugés à jour. Ça ne fait pas de mal, surtout à quelqu’un comme toi. Tu reviens avec une bouteille qui était déjà entamée, ce n’était pas du vin mais un autre alcool qui avait autant sa place pour siroter en sa compagnie. Tu lui en proposes naturellement, si elle désire plutôt boire la même chose que toi au lieu d’ouvrir la bouteille pour elle toute seule.
Une fois le tout convenu, tu levas ton verre dans sa direction, adressant un regard à la jeune femme également. Pris une gorgée, brassa le plan de travail en glissant. « Hé bien, heureusement que tu es là. », la flattas-tu d’un naturel aussi étonnant qu’ayant l’air désintéressé. Tu remarquas quelques post-it servant de marque-pages pour le livre de recettes, ce qui t’incita à vouloir feuilleter le bouquin. En réalité, assez curieux, tu ne t’en privas pas vraiment, vérifiant simplement d’un bref regard vers la propriétaire si ça ne la dérangeait pas que tu y jettes un coup d’œil. Avec de la chance, tu réussirais à trouver le plat en question et les étapes pour parvenir au résultat indiqué. « C’est le genre de choses où je bloquerais une journée entière pour y arriver… », marmonnas-tu dans ta barbe, concentré sur les lignes qui défilaient sous tes yeux. Ce n'était pas tant dans tes habitudes d'avouer tes faiblesses, mais cette fois-ci, tu voulais bien faire exception… pour le jeu.


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« Je ne veux pas critiquer le travail d’un de mes confrères, mais je crois que les psychothérapies ne sont pas faites pour tout le monde. » Il n’a pas tort, elle est aussi de cet avis. Certaines personnes sont plus réceptives que d’autres, et ses frères ont toujours été du genre à ne pas croire aux thérapies, alors elle n’est pas particulièrement surprise qu’ils fassent partie de ceux qui ne sont pas du tout touchés par ce type de pratiques. Azalea explique au médecin à quel point ses frères sont difficiles en ce moment. S’ils étaient plus proches, elle lui expliquerait peut-être à quel point parfois, elle a l’impression à être la seule de la famille à s’en inquiéter vraiment. Leur père est souvent à côté de la plaque. Keegan est trop pris par son travail. Maggie est complètement enfermée dans la danse. Scarlett est… Scarlett. Ça l’énerve, parfois, d’avoir l’impression qu’elle est la seule à avoir envie d’agir alors qu’elle n’a pourtant pas le temps, et qu’elle aimerait bien qu’on lui file un coup de main. Peut-être qu’ils manquent juste de communication, en ce moment, mais… Azalea a l’impression que tout repose sur ses épaules. Mais elle n’en parlera pas, parce que ça ne concerne pas vraiment Gabriel, et qu’elle n’a certainement pas envie de l’assommer avec ses inquiétudes et ses soucis de sœur surprotectrice. Comme s’il avait lu dans ses pensées, cependant, le brun trouve le moyen de la rassurer, en lui rappelant qu’après un traumatisme comme le leur, il faut du temps pour se réacclimater. C’est quelque chose qu’elle sait déjà, bien sûr, mais ça ne fait pas de mal de l’entendre, une fois de temps en temps. Pour ceux qui n’ont pas physiquement, psychologiquement vécu l’accident, c’est parfois difficile de comprendre, d’appréhender ce qui se passe dans la tête des victimes. Azalea donnerait tout ce qu’elle a pour mieux comprendre, trouver les bons mots et les bons gestes pour rassurer les trois garçons. Mais elle n’a pas vécu le drame, alors elle ne peut se contenter que de faire de son mieux, et c’est parfois vraiment frustrant pour elle, qui a toujours essayé de faire en sorte que la famille soit soudée, heureuse. Elle a toujours eu ce comportement de petite maman, et on le lui a reproché parfois. Mais elle n’y peut rien, c’est inné, c’est viscéral.
« Ce serait avec plaisir et c’est quand tu veux. Enfin, vous. » fait Gabriel, quand elle lui dit qu’il est le bienvenu quand il veut chez les Holmes. « Je te préviendrai la prochaine fois que tout le monde se réunit. Ce sera probablement burgers et barbecue, par contre, je te préviens. » Pas très diététique, mais quoi de mieux que ça, une bonne fois de temps en temps. ? Surtout quand ils sont en famille. Elle attend que Gabriel fasse son choix pour le plat, et se prépare à sortir deux verres pour le vin quand elle comprend qu’elle a fait un impair. « Il n’y a pas de contre-indications médicales, ne t’inquiètes pas. C’est purement spirituel. » Il a un grand sourire, qui se veut rassurant. Mais Azalea a beau être consciente qu’elle ne pouvait pas le deviner, elle se sent un peu idiote d’avoir ramené une bouteille à laquelle il ne pourra pas toucher. Il la remercie quand même, et elle lui envoie un petit air désolé « Tu pourras toujours essayer de me rendre jaloux en complimentant la qualité du vin. » propose-t-il avant d’aller se chercher à boire. Elle hausse les épaules et considère le fait d’ouvrir la bouteille pour elle toute seule. « J’ai une bonne excuse pour boire toute la bouteille, comme ça, au pire. » dit-elle en haussant les épaules et en lâchant un petit rire. Mais Gabriel revient avec une autre bouteille qui lui fait aussi de l’œil. Elle plisse les yeux avec un grand sourire sur les lèvres « Et je pense choisir le plat ‘familial’. Tu me diras certainement que ça ne me ressemble pas trop… » Elle hausse les sourcils. Il pense vraiment qu’elle a des préjugés comme ça sur lui ? Il se trompe. Azalea n’est pas le genre de fille à avoir des préjugés, parce qu’elle a trop souffert pendant longtemps de ceux qu’on lui jetait au visage. Elle sait très bien qu’il ne faut jamais s’arrêter à une première impression.
Il lui propose un peu de sa bouteille, et bien sûr, elle accepte avec grand plaisir. Ils trinquent rapidement, et Gabriel commence à feuilleter le livre de recettes qu’elle a apporté avec elle. Ça la fait sourire de le voir ouvrir de grands yeux devant les plats. « C’est le genre de choses où je bloquerais une journée entière pour y arriver… » Azalea sourit et se rapproche pour tourner les pages jusqu’à la bonne recette. « Mais non, ce n’est pas compliqué. C’est un petit coup à prendre, c’est tout. » le rassure-t-elle. « On va faire une blanquette de veau. C’est un plat traditionnel français relativement simple, et délicieux. » Elle rapproche d’eux les aliments. « Je vais m’occuper de cuire la viande pour commencer, est-ce que tu peux t’occuper d’éplucher les carottes et de les couper en rondelles ? Je te mettrai sur les champignons ensuite. » Elle entrechoque leurs épaules en voyant qu’il semble un peu perdu. « Ne t’inquiètes pas, je vais tout t’expliquer et te guider, tu seras un pro d’ici trois heures. » lui assure-t-elle. Tandis que le sauté de veau commence à changer de couleur, elle prend une gorgée de son verre. Une fois qu’il a l’air de s’en sortir avec les carottes, elle sourit et se lance : « Et toi, alors, comment ça va ? On a un peu parlé de moi mais je suis sûre que tu as aussi des choses à raconter. » fait-elle, malicieuse. Elle ne compte pas seulement aider Gabriel avec la cuisine, mais bel et bien apprendre à le connaître un peu mieux. Ils se sont souvent croisés, tous les deux. Mais la plupart du temps, ils n’avaient pas assez de temps à consacrer l’un à l’autre, ou d’autres membres de la famille Holmes étaient avec eux. C’est l’occasion de construire quelque chose, au moins d’approfondir la relation qu’ils entretiennent déjà.
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Gabriel — Azalea

« Je te préviendrai la prochaine fois que tout le monde se réunit. Ce sera probablement burgers et barbecue, par contre, je te préviens. » Un rire léger s’échappe de tes lèvres lorsqu’elle te laisse ces mots, que tu accompagnes avec un retour de ta part. « Je crois que je ne vais pas m’en remettre… », glissas-tu aussitôt, la piquant avec un peu d’ironie. Ce n’était pas le genre de choses qui allaient te rebuter au point de vouloir faire marche arrière. Encore moins dans ce cas de figure, où tu allais certainement y trouver ton compte. Le clan réuni, toi en guise d’invité, ça n’allait certainement pas plaire à tout le monde - peut-être une figure que les jumeaux n’apprécieraient pas trouver dans leur cercle familial - mais tu saurais y faire. Tu as toujours su te débrouiller, même dans des situations jugées délicates. Ton don savait te servir lorsque tu étais dans des situations de cet acabit et que ton éloquence - si ce n’est d’autres atouts - ne suffisaient pas. D’ailleurs, même si aujourd’hui tu sais t’en affranchir de manière générale, tu sais aussi jouer des fruits de cette bénédiction en toute discrétion. Une phrase glissée dans une conversation et qui paraît innocente, parfois lancée sur le ton de la plaisanterie. Mais qui s’incruste sournoisement dans l’esprit de ton interlocuteur. Les Holmes auront la visite du même serpent entre leurs murs…

L’épisode du vin était inévitable. L’émotion qui peignit ses traits n’était pas définissable à proprement parler, mais tu sentis bien qu’il y avait de la gêne là-dedans. Qui ne l’aurait pas été ? Vous emmenez un petit présent et il se trouve qu’il n’est pas consommable pour la personne qui était sensée en bénéficier… et bien souvent, l’aspect spirituel était encore plus sensible à aborder ici bas. Sa remarque te déride à nouveau.

« Il est aussi mauvais que ça pour que tu aies envie de le boire à la bouteille ? », la taquinas-tu. En général, un alcool bu à la bouteille n’était pas forcément apprécié pour son raffinement… mais ce n’était qu’un détail. Tu savais être piquant mais il valait mieux mettre la pédale douce dans cette situation… car tu étais le novice, ne l’oublions pas.
Tu lui servis un verre comme elle semblait le vouloir, trinquent un peu ensemble, même si ton nez est clairement rivé sur le livre de recettes. Est-ce qu’elle sait faire tout ça ? Il faut croire qu’elle sait aussi faire davantage. De tête ? Très certainement. À force d’en faire, elle doit avoir prit l’habitude. Et pour innover, il fallait connaître ses bases, c’est bien connu… pendant que tu prends une gorgée, elle tourne les pages jusqu’à celle qui correspondait au choix (traditionnel) que tu avais fait. Tiens donc, un plat français ? Pourquoi pas. Tu as à peine le temps de réfléchir à quoi que ce soit d’autre, cependant… car elle te donne directement les directives à suivre. Tu es sensible au vocabulaire qu’elle emploie. Au vu de ton silence, elle cogne doucement son épaule contre la tienne et t’encourage. Ça a l’air de faire son effet, en tout cas. « Pro, j’en demande pas tant. Allons-y pour la blanquette de veau dans ce cas ! » Est-ce que ton expérience en dissection et/ou chirurgie te sera d’un grand secours dans cet ouvrage ? Tu en doutais assez à vrai dire… on parlait quand même de carottes pour le moment et ça n’avait clairement pas la même consistance que, mettons, des doigts humains (sauf si on s’attardait au niveau des articulations, notez). Enfin peu importe. Tu t’actives et dépose ton verre dans un coin du plan de travail qui ne sera pas affecté par vos mouvements. Tu dégottes un couteau, de quoi éplucher et protéger le plan de travail pour ta coupe. « J’espère que ce n’est pas montre en main. Je ne te promets pas d’être rapide et efficace à la fois. » Concentré, tu épluches puis coupe, le laisse dans un récipient à défaut de pouvoir lui donner tout de suite. Tu es sur le même plan de travail qu’elle, bien que quelques mètres vous séparent, la cuisinière étant à l’une des extrémités. Le crépitement caractéristique d’une cuisson, tu as les yeux sur ce que tu étais en train de découper en rondelles. Pour sûr, ce n’était pas trop compliqué pour le moment… mais il est vrai que l’aspect ‘durée’ était important, surtout dans l’optique où tu devais t’occuper de tout conjointement et avec le peu de temps qu’il te restait pour toi durant tes journées lambda.  

Une phase qui profita à la petite blonde pour te demander des nouvelles. Légitime, te disais-tu. Même si tu n’étais pas prompt à parler de toi, non pas par manque d’estime mais plutôt par réserve - tu l’avais appris à tes dépens, notamment avec une notoriété comme la tienne qui rendait les vautours d’autant plus voraces - ; tu savais qu’il fallait faire ce pas avec Azalea. « Oh… ça va plutôt bien. Tout comme toi, je suis assez occupé, tu t’en douteras. Mais le moral est là malgré tout. » Tu n’allais pas dire le contraire : les affaires marchaient et malgré ce granit peint au nom de Powers, tu avais su marcher dessus à ta façon - d’ailleurs, tu n’étais pas prêt d’en avoir tout à fait terminé avec eux. Ton travail te plaisait et pas qu’un peu. Tu avais reçu des mutants à étudier, découvert une formule qui saurait certainement satisfaire tes folles ambitions et pour couronner le tout, tu étais en train de te rapprocher d’une fratrie qui avait bien des trésors en son sein… des trésors qui sauraient satisfaire ta curiosité.

Tu ne décroches pas tes yeux de ton plan de travail alors que tu poursuis sur ta lancée. « Mon frère cadet va bientôt se marier. Pour peu que je finisse tonton avant la fin de l’année prochaine… », lui dis-tu alors qu’un sourire léger illumine tes traits, imprégnés d’une chaleur que tu ne laissais réellement transparaître qu’à son égard. Ceci dit, ce dernier fane un peu lorsque tu songes au fait qu’aucun de vos parents ne pourront assister à la cérémonie… ni même votre sœur bien-aimée. Tu inspires un peu, la regarde en biais alors que tu en as terminé avec les carottes. « Désolé. Je ne suis pas adepte des grands discours lorsque ça me concerne personnellement… » Des excuses qui ne sont pas vraiment sincères, bien qu’il n’en paraît rien. Après tout, tu n’as pas à t’excuser de vouloir te préserver. Dans ta Tour, personne n’est sensé s’introduire. À moins que tu l’aies voulu… ou que tu parviennes à assurer tes arrières par la suite. Généralement, tu ne préférais pas prendre le risque.

Tu prends deux gorgées de ta boisson avant de te laisser guider pour le reste ; regarde un peu la tête que pouvait avoir ce morceau de viande qu’elle était en train de faire cuire. « Si tu as envie de savoir quelque chose en particulier, dis-moi, ce sera peut-être plus facile pour moi si on procède comme ça. » Une proposition que tu savais à double-tranchant, mais donner l’illusion était déjà un meilleur programme que de balbutier des informations au compte-gouttes.


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Azalea a toujours été très intriguée par la personnalité de Gabriel. Il les a tellement soutenus, s’est montré si disponible pour eux, alors que lui-même avait sa vie à gérer, et son travail au rythme particulièrement compliqué… Une part d’elle a toujours pensé qu’il fallait être inhumain, pour gérer tout ça et se montrer si altruiste en même temps. « Il est aussi mauvais que ça pour que tu aies envie de le boire à la bouteille ? » Azalea lâche un petit rire. « Je suis chef et je t’amènerais un mauvais vin ? » s’amuse-t-elle un peu. « Non. Il est forcément délicieux. J’ai tellement l’habitude de devoir le boire de manière coincée et formelle dans les cocktails… Ça fait du bien, parfois, de ne pas se comporter comme une lady » Elle sourit à Gabriel. Cette dernière année a été riche en événements mondains, surtout depuis que son restaurant a gagné une étoile supplémentaire et plusieurs prix qui se sont ajoutés aux autres sur les étagères de l’établissement.  Elle n’est plus seulement invitée à des événements en lien avec le monde de la gastronomie, non. On lui demande de l’aide sur des événements culturels, beaucoup, et en tant que responsable de ce que les invités engloutissent, elle est toujours dans la salle, à collecter avec gêne et inconfort les compliments de ces people qui ne lui ressemblent pas vraiment. Alors forcément, quand elle a l’occasion d’être un peu plus tranquille et à l’aise, elle ne se prive pas d’agir de la sorte. Mais elle ne crachera pas sur un verre, c’est clair.
« J’espère que ce n’est pas montre en main. Je ne te promets pas d’être rapide et efficace à la fois. » La jeune chef, d’humeur taquine, n’hésite pas une seconde pour rétorquer : « Bien sûr que si. Et si tu dépasses de quelques secondes, sache que tu n’es plus le bienvenu chez nous. » Puis elle lui lance un regard malicieux. Bien sûr que ce n’est pas montre en main, elle serait bien désagréable de lui imposer ça alors que c’est la première fois qu’ils cuisinent ensemble ! Elle l’a fait, parfois, quand elle faisait passer des entretiens pour de nouveaux commis ou sous-chef pour le HO(L)ME(S). Ce n’était même pas pour les mettre dans des situations difficiles : plutôt pour s’assurer qu’ils sauraient gérer les moments chauds des services, qu’ils seraient à la hauteur, ne paniqueraient pas. C’est très important, dans un établissement tel que le sien.
Gabriel est consciencieux, et Azalea est plutôt contente de ce qu’il est en train de faire. Il semble être un bon élève, ce qui est un très bon point. « Oh… ça va plutôt bien. Tout comme toi, je suis assez occupé, tu t’en douteras. Mais le moral est là malgré tout. » C’est aussi pour ça qu’ils s’entendent relativement bien depuis qu’ils se connaissent. Ils sont en mesure de comprendre ce que c’est, de vivre avec des responsabilités, avec un métier qui laisse peu de place à une vie personnelle.
« Mon frère cadet va bientôt se marier. Pour peu que je finisse tonton avant la fin de l’année prochaine… » Azalea hausse les sourcils et sourit. « Désolé. Je ne suis pas adepte des grands discours lorsque ça me concerne personnellement… » Elle balaie cette réflexion de la main. « Ne t’inquiètes pas, je comprends. » Elle-même ne parle pas tant que ça de sa propre vie, quand elle n’est pas parfaitement en confiance. Ils avancent un peu dans la cuisine, et la recette prend forme à mesure qu’ils discutent. « Si tu as envie de savoir quelque chose en particulier, dis-moi, ce sera peut-être plus facile pour moi si on procède comme ça. » C’est une véritable invitation à la discussion, et Azalea s’en réjouit. Ça veut dire qu’il est prêt à ouvrir un peu la porte, à la laisser entrer dans son monde. Tandis que la bonne odeur de la nourriture se répand dans l’appartement et qu’elle continue à cuisiner avec ses gestes d’experte, elle réfléchit un peu à ce qu’elle aimerait savoir. Il y a un certain nombre de choses, c’est vrai, mais elle décide de s’en tenir aux choses simples, peut-être même un peu bâteau, parce qu’elle sait que ça le mettra peut-être moins mal à l’aise. « Ton frère est plus jeune que toi ? Ça doit être étrange, de voir son frère se marier.. Je n’ose même pas imaginer ce que ça me fera quand l’un de mes frères et soeurs se fera passer la bague au doigt. » dit-elle en soupirant légèrement. « Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir médecin ? C’est une vocation, ou quelque chose qui est venu un peu par hasard ? »
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Gabriel — Azalea

Ne pas se comporter comme une lady, hein… qui donc lui obligeait, si ce n’est elle-même, d’être cette personne-là ?
Être inscrit dans une dynamique particulière, en société, était aussi se prendre dans un piège dans lequel on ne ressortait que rarement triomphant. Tout dépendait, à vrai dire, de la façon de s’y prendre. Soumis ou ne pas l’être… faire semblant ou non. Tricher ou ne pas tricher. Toi ou les autres, tout simplement. Et le choix avait été vite fait te concernant. Tu avais appris à tes dépens qu’il ne servait à rien de s’attacher trop aux gens, de leur accorder de l’importance. Car si c’est bien avec une personne que l’on vivra le plus longtemps, c’était soi-même. Autant se satisfaire, assouvir ses propres envies, travailler à battre ce chemin qu’on allait soi-même emprunter… non ? Oh… Razar ? C’était… disons… différent. La famille. Le clan. D’autant qu’il est la seule personne qu’il te reste, la seule personne qui sait ce que tu as vécu il y a de cela bien des années, lorsque tu étais encore perdu dans l’enfance. Une enfance loin d’être marquée par l’innocence… pourtant, tu aurais sans doute apprécié ces quelques années de candeur. Alors que tu fermes tes yeux un bref instant - elle regarde ailleurs, une aubaine - tu revois ton père. Le crâne ouvert. Le rouge et le blême. La tasse brûlante qui dévore ta main d’une maladresse.
Tu ressors bien vite de tes divagations. Tu songes beaucoup trop au passé, actuellement. Beaucoup trop. Tu n’as pas besoin de ressasser, juste te souvenir et avancer. Tu n’as pas besoin… de regarder cette cicatrice que tu portes encore sur la main.

Sa réaction, elle, te plaît. Azalea a du répondant et cela rajoute là une épice à laquelle tu ne t’attendais pas vraiment. Est-ce que le challenge venait de changer de visage ? Tu n’étais pas vraiment de cet avis-là, il faut croire… mais tu continuais de penser qu’elle n’était pas quelqu’un de tout à fait ordinaire. Azalea spéciale. Elle aurait pu incarner le rêve américain elle aussi… si elle n’avait pas cette fragilité qui guettait. Ce quelque chose que tu t’étais bien décidé à effleurer. Tu étais incapable d’avancer une réciproque, ceci dit… non, tu n’étais pas faible, même si tu l’avais certainement été un jour. Tu ne le serais plus jamais - car tu méritais mieux.

Lorsque tu tentes de t’exprimer sur un sujet plus personnel, cet homme frileux que tu es rarement fait son apparition. Frileux d’aller sur ce terrain-là, oui, et tu avais toutes les bonnes raisons de te préserver. Il suffirait d’un rien pour que les médias s’emparent d’informations que tu n’auras alors jamais souhaité partager sur les grandes ondes. Personne n’a besoin de savoir. Tu ne leur dois rien. Quelques sacrifices étaient parfois utiles, ceci dit. La chef cuisinière est pourtant compréhensive - de fait, elle n’a pas encore été très portée confessions depuis l’accident des jumeaux.
Tu prends une autre gorgée de ton breuvage, t’en délectant en silence. Tu l’aides lorsqu’elle te le demande, tu observes lorsque tu n’as pas la main. Tout cela prend forme et c’est encourageant, presque gratifiant. Bien qu’il te sera nécessaire de refaire la recette seul de A à Z pour en éprouver une quelconque satisfaction. Alors que vous êtes toujours occupés, (tu n’es pas en visuel lorsqu’elle te pose la dernière question), tu digères. Prit le temps de le faire du moins, car si l’introduction semble être une continuité, la suite est plus délicate. Parce que la réponse, tu la connais, elle t’es venue immédiatement. Mais tu ne souhaites pas lui en faire part… ni te rappeler, (trop fort), de l’événement auquel il est rattaché. Pourtant, tu vas faire quelque chose d’extraordinaire… et de risqué. Mais tu veux ce gamin, et pas qu’un peu. « Il est plus jeune, oui. De trois ans. Ça reste vivable… », ricanas-tu. Tu penses à Levana. « Je n’ai jamais eu de problème avec lui, de toute façon. On a toujours été très proches. » Un premier pas. Tu t’arrêtes à ses côtés, cessant ton activité quelques instants. « Qui dit que ce ne sera pas toi la première ? », lui renvoyas-tu. Y avait-elle seulement pensé ? Ça n’avait pas l’air d’être dans ses projets - certainement que la situation actuelle ne s’y prêtait pas, et à bien des niveaux.

Le contact visuel que tu as instauré à cet instant se brise. Ton regard fuit vers la pièce principale de l’appartement que tu survoles presque nerveusement. (Tu ne la regardes pas.) Il y a comme un voile qui s’échoue sur tes yeux clairs. Finalement, tu pivotes un peu, t’appuyant contre l’arête du plan de travail, bras croisés contre ton torse. Ce dernier se soulevait au gré de tes respirations, dans une étrange douceur - non moins empreinte de contrôle. Tu ravales ta salive discrètement, inspire et lui cède. « Je ne me voyais pas faire autre chose. » Ça cache bien entendu plus que tu n’avais dit. Tu précises un peu tes propos… plus que tu n’aurais dû, mais c’était mesuré. Ça l’était toujours. « À défaut de ne pas avoir pu sauver une personne que j’aimais profondément, j’ai décidé de ne plus jamais rester impuissant face à la maladie ou à la souffrance d’autrui. » Ça paraissait peut-être un peu cliché - mais tu n’aurais jamais eu cette pensée. La confidence que tu lui cèdes est pesée, mais elle a énormément d’importance. Elle fait partie de toi. Ce n’est pas rien. Tu ne t’en sens pas plus léger à l’avoir laissé là, à cette femme. Après tout elle n’est pas encore repartie. « J’ai tendance à croire que je m’en sors pas trop mal pour le moment. », glisses-tu habilement. Doux mensonges. Tu laisses s’échapper un léger soupir entre tes lèvres. Te redresses machinalement, pivote, et poursuit ton œuvre, si on pouvait appeler ça ainsi. Un silence que tu décides de briser plus vite que tu n’aurais cru. « Et toi ? Je suppose qu’il s’agit de la passion… mais peut-être que d’autres choses t’ont motivées ? » Enfin, tu te décidas à capter à nouveau son regard, te permettant un sourire qui prit alors une toute autre dimension. Est-ce que tu avais mit un froid ? Tu l’ignores, mais tu vas très vite le savoir… comme le fait d’avoir réveillé quelque chose d’inespéré chez elle. Fera t-elle simplement tomber le masque ? Étrangement, tu étais confiant. Un peu trop peut-être. Un coup d’œil vers le plat. Tes yeux parlaient pour toi : ça avait l’air diablement appétissant. 


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«Il est plus jeune, oui. De trois ans. Ça reste vivable… » Azalea ricane doucement. Sa famille est si grande qu’elle connaît tout ça très bien. Elle sait ce que c’est d’avoir quelqu’un de son âge, peu de différence, mais aussi beaucoup de différence d’âge avec ses frères et soeurs. Après tous, elle a presque dix ans de différence avec les jumeaux ! Et ne parlons même pas des jumeaux et Keegan… «Je n’ai jamais eu de problème avec lui, de toute façon. On a toujours été très proches. » C’est une chance - pense Aza. Elle aussi a de la chance d’avoir de bonnes relations avec ses frères et soeurs. Tout n’est pas toujours parfaitement au beau fixe, mais cette famille fonctionne, même si tous les enfants sont très différents. Elle se demande à quoi peut bien ressembler la famille de Gabriel. Elle aimerait bien voir de quoi a l’air son frère. Ils ont grandi dans une famille plutôt puissante - d’après ce que la jeune femme a compris.  « Qui dit que ce ne sera pas toi la première ? » Azalea hausse les sourcils et lâche un petit rire. Au fond, elle ne prend pas du tout ça à la légère. Elle aurait dû se marier. Elle avait tout préparé, la bague, elle avait même pensé à sa robe, à tout. Elle était déterminée. Mais le jour même où elle devait demander Hélène en mariage, celle-ci l’a quitté, et ça a changé sa vie. Azalea avait fait des projets, elle avait sa vie toute tracée. Et tout s’est effondré en l’espace de quelques secondes. « Disons que mon job ne me laisse pas beaucoup de temps pour… tu vois… rencontrer du monde. J’avais quelqu’un, mais ça n’a pas marché. » dit-elle simplement. Elle ne précise pas qu’il s’agissait d’une femme, parce qu’elle a toujours peur des réactions que cela peut engendrer. Ce n’est pas qu’elle a honte, non. Plutôt qu’elle préfère ne pas avoir à expliquer, ou se justifier, ou faire comprendre.
Elle préfère le questionner sur son travail, et sa vocation. « Je ne me voyais pas faire autre chose. » Il est donc comme elle, clair et précis sur ce qui l’attendait. « À défaut de ne pas avoir pu sauver une personne que j’aimais profondément, j’ai décidé de ne plus jamais rester impuissant face à la maladie ou à la souffrance d’autrui. » Azalea se raidit un peu. « J’ai tendance à croire que je m’en sors pas trop mal pour le moment. » Elle mélange ce qu’il y a dans la grande poêle et pince un peu les lèvres. « Je ne savais pas. Je suis vraiment désolée. » fait la brune, avec un petit sourire contrit. « De ce que j’ai vu, en tous cas… Tu t’en sors très très bien, crois-moi. » dit-elle, sur une note un peu plus légère, et pour lui donner une raison de ne pas douter de lui. Elle sait qu’il est un excellent chirurgien.
« Et toi ? Je suppose qu’il s’agit de la passion… mais peut-être que d’autres choses t’ont motivées ? » Azalea hausse les épaules tandis que Gabriel lance des regards enthousiastes vers le plat. Elle plisse les yeux et fait mine de le menacer. « Pas touche, jeune homme. On pourra bientôt goûter! » Ils se sourient, et la jeune femme se reconcentre sur ses questions. « J’ai toujours aimé la compétition, avant tout. » avoue-t-elle. « Je n’étais pas une grande fan de sport, donc ça a été la cuisine. Et puis j’y ai pris goût. J’ai commencé à tout faire goûter à mes parents, ma famille, et puis de la compétition… C’est devenu un plaisir. J’ai décrété que je voulais ouvrir un restaurant quand j’avais quinze ans. » explique-t-elle. « J’ai pris un boulot à côté du lycée et j’ai commencé à mettre de côté, tout ça… Bref, je crois aussi que je ne m’en sors pas trop mal non plus. » lui dit-elle avec un clin d’oeil.
Azalea pensait que le fait de discuter ralentirait considérablement la préparation, mais au final, ils sont plutôt pas mal niveau timing. Elle reprend une gorgée de vin. « En tous cas, ton appartement est magnifique. » dit-elle en goûtant du bout du doigt la sauce. « Tu vis seul, d’après ce que j’ai compris ? » Est-ce qu’elle se renseigne ? Peut-être bien.
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« Disons que mon job ne me laisse pas beaucoup de temps pour… tu vois… rencontrer du monde. Tu n’es pas sûr que ce soit vraiment une excuse en soi… il y a forcément quelque chose. J’avais quelqu’un, mais ça n’a pas marché. » Voilà donc le véritable frein qu’elle se posait. Toi qui était adepte du ‘quand on veut, on peut’ aurait été plutôt froissé qu’il n’y ait pas eu autre chose là-dessous. Elle était charmante et brillait en société. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était de faire de la place. Elle avait bien réussi t’en faire, après tout…

Il n’y avait pas à dire, si vous étiez dans le même type de dynamique professionnelle (dense, qui plus est), elle s’était comme volontairement enfermée dans son travail. Si tu penses l’avoir fait pour la gloire plus qu’autre chose te concernant, tu ne t’étais pas fermé à d’autres ambitions et encore moins à certains… plaisirs de la vie. (Il y en a qui attendent sur ta table.) A contrario la jeune femme qui était à tes côtés s’y était emprisonnée. C’était cette sensation-là que tu avais. Si elle s’évertuait à garder ses fers, ce n’est pas la simple - et méritée - reconnaissance qu’elle allait trouver, mais bel et bien le malheur. Un voile qui s’abattrait progressivement jusqu’à l’en submerger. Et ce jour-là, il sera trop tard pour faire machine arrière. Parce que, contrairement à toi, elle aurait besoin un jour de quelqu’un à ses côtés pour avancer sereinement.

Ce manque-là allait forcément se creuser à un moment ou à un autre. Tu en avais vu passer avant elle, et il n’y avait pas besoin d’être psychiatre pour les reconnaître. D’ailleurs, tu ne pouvais même pas supposer un seul instant être dans l’erreur.

Et peut-être qu’à ce moment-là, elle se tournera vers toi.
Peut-être…
Mais tu entretenais trop peu d’espoirs à ce sujet. Le contraire aurait été mensonge.

Pourtant, tu oses. « Tu ne devrais pas avoir peur de reconstruire quelque chose. » Sur le plan privé, cela va de soi. Elle semblait encore être affectée par sa déception amoureuse, elle se figeait dans cette dernière, dans ce qu’elle pouvait représenter. L’échec.
Tu n’avais rien ajouté. Idem, tu n’avais rien dit lorsqu’elle s’excusa - par rapport à Levana, dont elle ignorait le prénom. C’était apprécié mais cette manifestation de bienséance t’irritais dangereusement. Tu n’étais pas là, tu ne la connaissais pas. N’en parle pas comme si tu connaissais ma douleur. Ne pas parler d’un mort que tu aimes encore désespérément. C’est de l’amertume qui emplit tes poumons alors que le tableau d’un homme courageux et humble se peint sous ses yeux.
Et elle te rassure.
Tu n’as pas besoin qu’on te rassure, tu sais pertinemment que tu es l’un des meilleurs neurochirurgiens dans cette ville, et même au-delà. De quoi filer la nausée à certains professionnels qui étaient dans la profession depuis bien plus longtemps que toi. Un visage jeune, frais, brillant. De quoi hérisser tout bon américain attaché à son prestige (gagné à la sueur de son front, en général). Tes yeux clairs filent jusqu’à son visage, enfin. Tu te retiens de dire quelque chose qui pourrait te porter préjudice, te contente de lui sourire. « Merci pour tes mots Azalea. » La moindre des choses semble t-il… faussement touché. Tu aurais pu l’être réellement il y a quelques années… quand tu n’avais pas encore accompli le premier rituel. Quand tu n’avais pas cette présence.

Le regard que tu lances à ce plat ne la laisse pas indifférente… en fait, elle tique dessus et vos prunelles respectives s’entrechoquent au moment même où sa voix retentit. Tu ne peux pas t’empêcher de rire doucement, et d’ajouter. « Ouh… c’était… effrayant ? », la railles-tu gentiment, défroissant tes traits aussitôt.   Ceci dit, tu fronces un peu le nez pendant que tu lui cèdes… « Peut-être montrer les dents la prochaine fois, ça pourrait me dissuader. » (Ou pas du tout à vrai dire.) Tu n’avais pas peur d’elle ou de ses réactions… elle était inoffensive.
Pour l’instant.

Malgré la mise en garde, tu te rapproches encore dudit plat et l’écoutas répondre à tes dernières questions; attentif tant à ses mots qu’à ses expressions. Tu allais goûter la sauce mais ses propos t’arrêtèrent d’eux-mêmes. Oh, vraiment… la compétition ? …juste avant le péché tant attendu.
Pour le coup, ça t’a quelque peu surpris. Si on s’habitue au goût de la compétition avec le temps, tu n’aurais pas songé qu’elle puisse avoir une telle essence pour son moteur. Tu avais une main appuyée contre le plan de travail, t’y reposant.  Elle t’explique que cet engouement pour la compétition s’était finalement transformée, déployant les ailes de la satisfaction et du plaisir mêlés. « Faites que ça le reste pendant longtemps, alors. » Inutile d’essayer de lui brûler les ailes dès aujourd’hui. D’ailleurs, après qu’elle ait terminé par un clin d’œil à ton attention, tu ajoutes. « Tu as le mérite qui te revient de droit et personne ne devrait se permettre d’avancer le contraire. » Un léger silence alors que tu approchais ton verre de tes lèvres. Là, tu ajoutes, comme s’il s’agissait d’une leçon que tu avais toi-même apprise et acceptée comme commandement. « Absolument personne. » Avant de prendre une nouvelle gorgée de l’alcool que tu t’étais servi plus tôt, terminant le tout. Tu avais insisté malgré toi sur tes derniers mots, ce qui témoignait de leur importance. Dans ta voix, dans tes mots ; transparaît une inflexibilité que tu te gardais d’étaler là où tu posais les pieds. À moins d’en avoir envie ou besoin.

Ça a l’air d’être bientôt terminé. Tu es toujours à ses côtés, zieutant le plat de temps à autre. Tu réagis à sa remarque, balayant les lieux d’un regard faussement distrait. « Merci. Et oui, effectivement, je vis seul. Enfin, mis à part mes bouquins et d’autres bizarreries du genre… » (Tu mens un peu. Tu ne refuses jamais de la bonne compagnie.) Tu haussas les épaules, redonnant à ta colonne vertébrale un alignement adéquat. Tu t’es redressé, inspirant un peu plus d’air. Lorsqu’elle pique un peu de sauce, tu lui lâches simplement un « Vu ! », accompagné d’un clin d’œil. Sitôt après, tu te recentres sur la conversation. « Tu es sur Manhattan ? Peut-être que tu me l’as déjà dit d’ailleurs… » En réalité tu te souvenais parfaitement de l’endroit où elle créchait. Elle l’avait mentionné lorsque les jumeaux - ainsi qu’Ethan - étaient encore hospitalisés.

Le plat est prêt. Tu le jauges encore une fois des yeux, avant de remonter jusqu’à ses prunelles. Sans prendre vraiment de pincettes, tu lui soumets une proposition qui venait à peine de germer dans ton esprit. « Prête à déguster le fruit de notre labeur ? » …qui, certes, n’avait pas vraiment été apportée comme une véritable demande. De fait, tu poursuis. « On se voit peu, et ça me ferait plaisir de te voir à ma table plutôt qu’en cuisine, pour une fois. » Lorsque tu la voyais, c’était à son restaurant en tant que chef (autant dire, peu en salle) et toi en tant que client. Tu n’avais pas vraiment le temps de partager quoi que ce soit avec Azalea et tu trouvais ça regrettable. De toute façon, si tu avais des arguments avec toi, rien ne disait qu’elle avait d’autres impératifs avant le début de soirée. Tu attrapais la bouteille de vin, prêt à lui en resservir un verre. Un simple échange de regard suffit à lui faire comprendre la teneur de la demande - de toute façon, il n’y aurait eu qu’un idiot pour ne pas s’en douter - et tu t’exécutais dans le sens voulu.
L’instant d’après, ton visage s’illumine. Tu n’aurais pas pu espérer mieux : elle avait accepté.

Tu te glissas jusqu’à un placard et en sortit deux assiettes, tira un des tiroirs pour en dégotter des couverts. Elle s’occupait d’en terminer avec le plat, tu fis en sorte de dresser la table… et ce fut rapidement le cas. Tu jetas un coup d’œil dans la direction du cadre où la photo de ta sœur reposait, qui était non loin de la table - là-bas, sur une commode.
« Rassure-moi, tu as quand même du temps pour te changer les idées ? » Simple question, l’aspect soignant semblant alors refaire surface. Vous étiez en train de disposer tout ce qu’il fallait sur la table, toi ramenant les bouteilles et y ajoutant une carafe d’eau.


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En fait, elle pose la question en connaissant déjà très bien la réponse. Pas difficile de reconnaître l’appartement d’un célibataire… Si Gabriel a quelqu’un dans sa vie, elle doute que ce soit sérieux, en tous cas. Mais mieux vaut s’assurer qu’on ne fait pas erreur, histoire de ne pas faire de bourde. « Merci. Et oui, effectivement, je vis seul. Enfin, mis à part mes bouquins et d’autres bizarreries du genre… » Azalea lâche un petit sourire. Bon, la confirmation est là. Elle prend un peu de sauce, du bout du doigt, pour tester l’assaisonnement. C’est parfait. Non pas qu’elle soit surprise - avec les années, elle n’a plus besoin de mesurer, de trop réfléchir. Elle fait tout à l’oeil, et il est rare qu’elle se trompe ou qu’elle dose mal. L’expérience fait tout - et le talent aussi, selon les journalistes. « Vu ! » Azalea lève les yeux au ciel. « Tu es sur Manhattan ? Peut-être que tu me l’as déjà dit d’ailleurs… » Elle fronce les sourcils. Elle ne se souvient pas l’avoir mentionné lors d’une de leurs conversations. « Brooklyn. » répond-t-elle. « Je t’avoue que je ne suis pas la plus grande fan de Manhattan. Et puis… comme ça je suis plus proche du restaurant. » explique-t-elle. Elle a volontairement choisi d’implanter le HO(L)ME(S) à Brooklyn, quartier de plus en plus branché. Elle a toujours aimé ce quartier, sans trop s’expliquer pourquoi. C’est là-bas qu’elle a rencontré ses meilleurs amis, qu’elle a vu les meilleurs concerts… Elle n’a que de bons souvenirs, à Brooklyn.
Le plat est terminé, et Azalea en est plutôt fière. Elle a l’impression que Gabriel a bien suivi la leçon. Maintenant que sa mission est accomplie, elle va retourner sur Brooklyn, et se reposer un peu avant le service de ce soir. Ses employés et son second lui ont assuré qu’ils pouvaient s’en sortir sans elle, exceptionnellement, mais elle a insisté pour être là. Même quand elle a des congés, elle a du mal à décrocher. « Prête à déguster le fruit de notre labeur ? » Azalea hausse les sourcils. A vrai dire, elle est un peu déconcertée par cette proposition qu’elle n’attendait pas vraiment. Enfin, ce n’est pas qu’elle ne l’espérait pas… Ça… Elle y avait pensé, c’est vrai. Mais elle n’aurait jamais imaginé que Gabriel y pense aussi, et l’invite réellement. « On se voit peu, et ça me ferait plaisir de te voir à ma table plutôt qu’en cuisine, pour une fois. » Elle fait un petit sourire contrit. C’est vrai que ces derniers temps… Azalea passe plus de temps en cuisine que chez elle, et quand elle voit Gabriel, c’est uniquement quelques secondes, pour le saluer, très vite fait, quand il vient au restaurant déjeuner. Que dire… Elle est une femme occupée! Une vraie ministre! « D’accord… Merci, c’est vraiment gentil. » Elle accepte silencieusement de reprendre du vin (elle est là, pourquoi se priver?). Gabriel se met à dresser la table tandis qu’elle apporte les dernières touches au plat, qui est encore plus appétissant une fois qu’il est dans le beau plat en porcelaine que le médecin lui a indiqué.
Elle apporte le plat sur la table, et ils finissent par prendre place. C’est bizarre, de manger en tête à tête comme ça dans l’intimité de son appartement. Azalea est habituée aux déjeuners en tête à tête, elle en fait souvent pour le travail. C’est complètement différent, ce contexte, cette proximité. Elle ne sait pas si c’est agréable ou non, c’est juste très étrange et une petite moue gênée se lit sur son visage quand leurs prunelles se rencontrent. Mais elle est dissipée très vite par Gabriel qui relance la conversation. « Rassure-moi, tu as quand même du temps pour te changer les idées ? » Azalea prend des couverts et propose d’un regard de le servir. Il rapproche son assiette et elle la remplit, avant de faire la même chose avec la sienne. « J’aimerais te répondre que oui, mais… » Elle hausse les épaules. En général, elle préfère mentir à sa famille. Ils ne sont pas dupes, mais ils font comme si. Elle sent qu’elle peut être sincère avec Gabriel, parce qu’il a lui aussi une vie bien chargée. « Disons que… Mon père n’est pas le plus responsable, et ma belle-mère est très occupée avec son boulot à la télé… Mon temps libre est souvent occupé par des rendez-vous pour les jumeaux, ce genre de trucs. Maggie le fait aussi, parfois, mais… Enfin bref. Mais j’adore peindre ! Je n’ai pas l’occasion aussi souvent que j’aimerais, mais quand j’ai vraiment du temps libre… C’est ce que j’aime faire. Ça et me balader dans New-York pour dénicher de nouveaux endroits cools desquels m’inspirer, autant en cuisine qu’en peinture. » Ça fait longtemps qu’elle n’a pas fait face à un chevalet. Trop longtemps. « Et toi, qu’est-ce que tu fais quand ta vie de Superman te laisse un peu de répit ? » Elle boit une gorgée de vin. « à part être adorable et aider le chiffre d’affaire de mon restaurant ? » Nouveau sourire. « Et bon appétit ! » dit-elle dans un beau français, avec une lueur malicieuse dans les yeux.
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