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 Sweet Dreams Are Made Of This - Wasae

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Warren Worthington III
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Retour de vacances avec Dayle, et de très bonnes vacances... Enfin depuis plus d'un mois ! Mais je sens que ce séjour nous a rapprochés, encore un peu plus. À mon retour, j'avais trois cartes de ma mère à l'Institut, je crois qu'elle a rencontré quelqu'un. Parce qu'elle est arrivée avec dix minutes de retard à notre dernier rendez-vous, et qu'elle est parfois ailleurs quand on parle. Elle a ce petit sourire rêveur sur les lèvres que je ne lui avais pas vu depuis trop longtemps. J'aime baisser les yeux sur elle et la voir lever ses grands yeux sur moi, quand elle revêt la timidité d'une adolescente amoureuse. J'aime quand elle me dit que ce n'est rien avec un sourire gêné sur le visage qui se couvre d'un voile rose. Sur la troisième carte que j'ai reçu, de Miami, elle me dit qu'elle m'aimera toujours autant. C'est exactement ce qu'elle m'a dit quand elle et mon père se sont séparés. Je les ai accrochées à l'intérieur de mon armoire, comme je le fais toujours avec les cartes postales. J'attends le moment où elle me l'annoncera officiellement...

Pas de projets ce soir avec Dayle, j'ai envie de tester les hamburgers végétariens de Malcolm. Quand soudain, le miracle se produit ! Imaginez un truc formidable ! Plus encore qu'une armée de pandas qui viendraient faire des câlins aux Watchers et les rendraient plus aimables ! Plus fun que des piscines à bulles géantes sur Time Square ! Un truc je n'aurais jamais cru possible ! Je me tourne vers Dayle et m'exclame avec mon téléphone en main : « Ma mère a envoyé elle-même message ! Regarde, elle a même signé ! » Non parce que c'est pas que ma mère soit bête mais elle n'a jamais été spécialement par la technologie... Elle n'approche pas un ordinateur et ne fait que téléphoner avec son iphone dont elle est sure que c'est un bon produit, parce qu'on le lui a dit. Donc le fait qu'elle m'ait envoyé un message, n'est-ce pas un espoir pour l'humanité ? Elle me donne rendez-vous à un restaurant que je ne connais pas, je lui réponds que je m'habille et je me mets en route. Gosh, je dois y être dans deux heures... Et elle n'aimera pas m'y voir arrivé en volant, surtout si je veux porter une veste de costume. Je fonce vers le refuge ultime : l'armoire. Je préviens Dayle que je vais devoir l'abandonner car je suis presque sûr que ma mère veut me parler de son nouveau copain. D'un sourire en coin, je dis qu'elle ne pourra pas trouver pire que mon père, en dépit de toute l'affection que je lui porte. Ce n'est pas qu'il a vraiment mauvais fond mais... ils ne se correspondent plus. Même leurs idées divergent de plus en plus, même leurs discussions qui ressemblaient avant à un concert louant le courage du Sénateur Kelly sont maintenant un conflit en mode guerre froide. Si les yeux de mes parents pouvaient lancer des missiles, les USA auraient disparu de la carte depuis longtemps. J'enfile un pantalon noir et attrape une chemise claire que j'enfile en dessous de mes ailes.

Je me redresse, une seconde ! Petite passage à la salle de bains, je me remets un coup de peigne, me brosse les dents puis me fous un coup de parfum. Voilà, j'enfile ma veste au-dessus de mes ailes puis abandonne Dayle en lui disant que je ne rentrerai sans doute pas bien tard. M'appuyant à l'embrasure de la porte, je lui lance avec un ton faussement séducteur : « Je m'en vais voir une femme... une cougar. » Quoique j'espère que son copain n'a pas vraiment mon âge. Oh mon dieu, j'espère que je ne le connais pas ! Bon, Dayle ne se prépare pas pour sortir, donc ce n'est pas lui déjà... Bobby est tout content depuis quelques semaines alors sois il joue à touche-zizi à nouveau avec Snow – radio toto est formel, ils se sont remis ensemble – soit... Non, je ne vais pas suspecter tous les hommes de 25 à 30 ans de mon entourage de poser leurs viles mains sur ma petite maman quand même. Je le salue puis rejoins le garage pour prendre ma voiture. Je recule le siège, m'installe et quitte l'école. Je retire la capote de la voiture et laisse l'air frais de la soirée passer sur mon visage le temps du trajet. Je me gare pas loin d'un commissariat de quartier, histoire d'éviter de rentrer à vol d'oiseau vu le quartier un peu étrange où elle m'a donné rendez-vous. Je progresse à pieds en jetant un œil à mon téléphone, je devrais sans doute la rappeler, pour qu'elle me dise où elle est. Je regarde autour de moi... Je prends mon téléphone pour l'appeler, pas de réseau. Je fronce les sourcils, arrive devant le restaurant qui doit être fermé depuis des années à en juger par l'état de la devanture et les dizaines de lettres jaunies qui se sont entassées derrière la porte fracturée...« Maman ? » appelle-je avant de sourire et de marmonner pour moi-même avec le sourire « Il va sérieusement falloir mettre à jour ta liste de restos que je dois découvrir... »
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Primrosae Dahl
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Ahhhh Wesley, Wesley, Wesley... ce type faisait des merveilles, c'était définitif! Il suffisait de lui poser la question et si jamais il affirmait pouvoir le faire, il ne lui fallait que quelques heures ou quelques jours selon l'ampleur de la tâche pour l'effectuer. Ce mec était définitivement un grand avantage pour les Watchers, encore plus pour piéger ces chers mutants ô combien dévoué à la population... bordel, elle en gerberait tellement c'était ridicule. Elle crachait sur leurs prétendus principes de sauvetage de l'humain, sur leurs soit-disant souhaits de protéger en tout bien tout honneur. Ils ne faisaient que se battre entre eux, que détruire la ville, qu'attirer un nombre incalculables de saloperies sur Terre. Elle ne pouvait pas prétendre que les guerres humaines étaient plus nobles mais au moins, elle était plus équitables et n'attiraient pas des espèces d'extraterrestres aux capacités tellement impressionnantes qu'elles en étaient flippantes. Non, ils n'étaient pas normaux. Oui, c'était une maladie à éradiquer et pour ça, tous les coups étaient permis, absolument tous.

Pourquoi Warren, troisième du nom? A vrai dire, c'est presque le fruit du hasard qui avait choisi, c'était ses qualités qui allaient le mener dans ce traquenard. Connu comme le mutant qui a refusé l'humanité. Connu comme l'ailé, bon samaritain, trop sûrement. En creusant un peu, on apprenait sans grande difficulté qu'il habitait l'institut Xavier, certainement pas élève compte tenu de son âge. Primrosae en était persuadée, ce poulet cachait trop bien son jeu et il serait l'exemple parfait à donner aux autres mutants ainsi qu'aux humains pour montrer que même le bon cachait bien du mauvais. Lui faire du mal c'était presque aussi symbolique que s'en prendre à une mamie innocente qui ne fait qu'attendre la mort avec son chat dans les bras. S'en prendre à Warren, c'était s'en prendre à la gentillesse incarnée et ça, pour Prim, c'était le bouquet final. L'image de l'ange, elle voulait la détruire, l'écraser, en faire le symbole de leur mouvement anti-mutants et si en plus ils pouvaient obtenir des noms d'autres mutants, ça serait la cerise sur le gâteau.

Et pour ça, la technologie allait les aider. Pirater le téléphone de Worthington mère pour lui faire envoyer un message à son fils n'était pas compliqué pour Wesley. A vrai dire, en quelques heures, c'était fait. Depuis ce moment, Primrosae se faisait patiente dans une ruelle qui longeait l'établissement où la mère de Warren lui avait soit-disant donné rendez-vous. Si le jeu ne tenait qu'à elle, elle l'aurait attendu dans l'immeuble délabré d'en face pour lui envoyer une balle dans le crâne mais Jeremiah l'avait privée de son jouet préféré et ne lui rendrait que lorsqu'elle ramènerait le pioupiou au bercail. Autant dire que la colère de Dahl était montée et qu'elle avait d'autant plus de raison de vouloir déplumer Warren. Quoi qu'il en soit, ce dernier ne m'était pas de temps à faire entendre sa voix tandis qu'un sourire sadique se glissait au coin des lèvres de la brune, bien dissimulée sous son voile photostatique tout comme sa grossesse nouvellement apprise était cachée par un haut assez ample pour ça. Quand elle fut sûre que le jeune homme était assez enfoncé dans la rue, elle sortait de sa pseudo-cachette, les mains dans les poches. « Bonsoir Warren. » En le voyant là... les ailes dissimulées, elle ne pouvait s'empêcher que c'était tout de même dommage. Il était mignon quand même... mouarf, ça rajouterait une part de dramatique à son histoire, ce qu'elle aimait déjà. « J'ai le regret de te dire que maman n'est pas là. » Haussant un peu les épaules elle rajoutait quelques mots, comme si tout cela était normal. « Enfin... elle était là, évidemment, mais quelques uns de mes amis avaient besoin de son téléphone et de discuter un peu avec elle en privé. Loin de toi et du reste du monde, histoire qu'on ne l'entende pas hurler à l'agonie. » Faux, c'était totalement faux. Les Watchers n'avaient pas touché un cheveu de sa mère, à vrai dire ils comptaient même sur elle pour faire passer l'histoire de son fils tragiquement dépouillé de ses plumes aux médias. Mais lui faire croire le contraire, chercher à le mettre en colère quitte à prendre le risque de se faire tuer, c'était tout à fait le genre de jeu qui amusait Primrosae. Let's Get This Party Started!
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Personne, personne dans ce quartier un poil douteux et plus de réseau. Je soupire, plus à cause du contretemps qu'autre chose. Je lance un oeil derrière la porte de verre derrière laquelle un filet de toiles d'araignées s'est dessiné avec les mois, si ce n'est plus. Je lance un coup d’œil sur le côté, au loin j'entends les bruits des véhicules qui traversent la rue adjacente et me dis que ma mère essaierait de passer par ici sans doute mais c'est étroit. J'imagine que lorsque ce quartier vivait, il était agréable d'y flâner, se faufiler pour rejoindre cette adresse. Maintenant tout est sombre, un lampadaire plus loin n'a jamais été réparé, les quelques fenêtres qui donnent sont dissimulées derrière des volets clos ou abritent des rideaux opaques.

J'imagine ce que cet endroit pourrait redevenir, si plus de moyens y étaient investis, plutôt qu'à construire des ghettos pour mutants. Je lève le nez au ciel puis fais quelques pas à nouveau, ne sachant pas si je ferai mieux d'attendre maman ici ou d'avancer pour avoir du réseau et pouvoir lui dire que son adresse est complètement bidon depuis des mois. Je m'avance en direction des bruits de voitures quand j'entends une voix, inconnue, mais qui m'interpelle par mon prénom. Je me retourne vers la jeune femme et détaille comme je peux les traits de son visage, mais je ne la connais absolument pas. Je mets les mains dans les poches et lui souris en lui retournant simplement un « Bonsoir. »

Je me fais quelques scénarios dans ma tête pour comprendre pourquoi c'est elle qui se trouve là et pourquoi elle connaît mon prénom. L'hypothèse que maman l'ait envoyée me semble peu probable parce que ce n'est pas son genre. D'autant qu'elle aurait plutôt dit à Tobias de venir pour que je monte directement avec lui en voiture. À moins qu'elle ait invité d'autres personnes qui me connaissent de nom et qu'elle leur ait aussi donné la même adresse bidon. Je ne sais pas pourquoi mais machinalement, je lève à nouveau les yeux au ciel. Des fils à linge se rendent entre les fenêtres et je ne sais pas pourquoi, je me prends à m'éviter la marche jusqu'à la route pour simplement m'envoler sur l'un des toits. Mais je sais que ma mère préfère l'option à pieds donc je reste au sol pour l'instant. Et elle continue de parler, je n'aime pas trop le temps qu'elle emploie... Je fronce les sourcils, m'arrête et lance une œillade vers l'entrée de la ruelle.

« Enfin... elle était là, évidemment, mais quelques uns de mes amis avaient besoin de son téléphone et de discuter un peu avec elle en privé. Loin de toi et du reste du monde, histoire qu'on ne l'entende pas hurler à l'agonie. » Au fur et à mesure qu'elle parle, je sens mon cœur qui se met à battre plus fort. Ma mâchoire se serre, parce qu'autant des mots restent des mots, mais maintenant le fameux message qu'elle a enfin réussi à m'envoyer... il est évident qu'il ne venait pas vraiment d'elle. J'ai déjà entendu beaucoup de choses. Sur mon père ou sur moi. L'inconvénient de notre situation étant que les pro-mutants ne portent pas mon père dans leur cœur, et les pro-homo-sapiens sont dégoûtes par ces ailes que j'arbore sans honte. Ce qu'ils disent, je m'en moque. Je les entends, parfois j'y pense mais je ne montre jamais que ça pourrait m'atteindre, les jacassements des simples d'esprits glissent comme la pluie le long de mes plumes et une fois l'averse passée, j'essaie d'oublier qu'elle a eu lieu.

Mais je ne supporte pas qu'on menace les miens. Des mots, ça peut faire mal c'est sûr, mais depuis qu'on a attenté à la vie de mon père, je prends ces menaces au sérieux. Elle a le téléphone de ma mère c'est indéniable, alors qu'est-ce qui prouve que maman n'est pas vraiment entre les mains de cette personne ? Quel intérêt à me faire venir ici ? L'intérêt de s'en prendre à mes parents ne serait que symbolique, pour des mutants j'imagine. Mais pourquoi me dire ça ? Même si les indices tendent à confirmer ce qu'elle dit, je préfère prendre mes précautions. Les Worthington ont ça en commun, un peu de sang froid. Mais si elle a fait du mal à ma mère, je l'écrase sur la statue de la liberté... Finalement je me rapproche davantage jusqu'à ce qu'un mètre à peine nous sépare. Mon visage est fermé, je sens mon corps qui se crispe et après avoir jeté un oeil au-dessus de son épaule, je lui demande d'une voix sèche : « Qui êtes-vous, et où est ma mère ? »
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Primrosae Dahl
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L’œillade qu'elle lui lançait était significative, de mauvaise augure. Elle jouait avec lui, elle jouait avec tout ce qu'elle savait sur lui. Partir à la chasse d'un mutant et lui courir après pendant des semaines, ce n'était pas son truc - encore moins dans son état, se fatiguant plus rapidement encore que d'habitude. Elle trouvait une certaine satisfaction à voir ses proies venir à elle comme des abeilles irrémédiablement attirées par leur reine ou ne pas avoir conscience qu'ils vivent tranquillement leur vie dans son viseur. Dans ce jeu, c'est ce qu'elle était. Elle tenait son rôle sans mal, se renseignant pendant des jours, des mois, établissant des plans, les étudiant pour mieux les défaire et les refaire, pour les perfectionner. Prim était plus qu'une Watcheuse, Prim était plus qu'une tueuse. C'était une stratège étudiant toutes les possibilités, tous les moyens possibles pour venir à ses fins et si en plus elle pouvait utiliser les traits de caractère du mutant contre lui, c'était la cerise sur le gâteau. Jouer avec leurs nerfs, jouer avec ses proches notamment pour Warren, c'était aussi fascinant que jouissif. C'était drôle comme le visage de l'énergumène avait changé. Son bonsoir poli et transpirant le sourire de circonstances s'était transformé en un mur de briques menaçant de s'écraser sur le coin du nez de Dahl. Le pire dans tout cela, c'est qu'elle ne vacillait pas, parce qu'elle ne vacillait jamais. C'était comme ça.

Bientôt il s'approchait d'elle, assez pour qu'un petit mètre les sépare, obligeant la brune à lever les yeux vers lui. Ses mains ne quittaient pas ses poches, elle n'en avait pas besoin. Deux de ses collègues étaient là, quelque part, bien cachés. En réalité, l'un attendait nerveusement le signal de la jeune femme pour lancer une fléchette dans la jambe de l'homme-oiseau tandis qu'un second s'impatientait, prêt à intervenir également. Finalement, elle était la seule relativement calme et elle savait que ce tempérament allait faire monter la pression de Warren. N'est-ce pas énervant de voir une femme rester calme quand on la menace? Sûrement. Soupirant presque de lassitude, elle détournait l'homme avec lenteur, lui tournant le dos dans sa démarche. Oh oui, elle le savait, c'était un de ces moments de folie où Warren pouvait très bien la poignarder dans le dos mais... come on c'était justement Warren et avec sa petite maman en jeu, soit-disant, elle ne craignait rien. « Voyons, un grand garçon comme toi a encore besoin des jupons de sa mère? C'est triste. » Evidemment qu'elle ne répondait pas à sa question, ça serait trop facile sans cela. Se tournant vers lui, elle marchait à reculons, s'arrêtant à un point précis, mais ça, Warren l'ignorait. « On sait tous les deux que tu te fiches de qui je suis tant que tu récupères ta mère saine et sauve mais pour ça il va falloir que le pigeon se transforme en petit toutou obéissant. »

Discrètement, dans le fond de sa poche, un téléphone à usage limité envoyait un message à son collègue qui ne tardait plus à tirer de l'eraser sur Warren. C'était la seule raison du pourquoi elle s'était éloignée... pour laisser le champ libre. Observatrice, elle comprenait vite que le produit n'avait aucun effet sur lui. Ça allait être plus difficile qu'elle ne l'avait pensé... tant mieux, elle adorait les défis! « C'est étrange que papa n'est pas mis au point un produit qui empêche son propre fils de nuire. Peut-être qu'il t'aime un peu finalement, cet idiot. » Sous-entendre que son père est de leur côté? Peut-être. Ça serait foutrement drôle s'il mordait à cet hameçon là aussi mais elle doutait qu'il l'ait vraiment écouté, trop occupé à observer cette seringue plantée dans sa jambe. A cet instant, elle aurait dû faire signe à son second collègue pour qu'il intervienne, elle aurait dû bouger de sa place mais sa folie prenait le dessus, son besoin de prouver qu'ils sont tous dangereux était là alors elle attendait. Elle attendait une réaction violente à cet affront et elle ne doutait pas que ça arriverait rapidement. Ils sont tous les mêmes après tout.
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Je me rapproche d'elle, elle garde les mains dans les poches avec désinvolture, je serre les poings et laisse les bras pendre le long de mon corps. Plus les secondes s'égrainent et moins j'ai l'espoir qu'il s'agisse d'une plaisanterie de mauvais goût. Mes amis savent qu'il ne faut pas jouer avec ça, ses propos me heurtent parce que la simple idée de ma mère en mauvaise posture me file des frissons.  Mais inutile que je lui saute à la gorge. Je ressors mon téléphone, jette un œil sur l'écran et essaie de l'appeler, espérant que finalement elle décrochera... rien, je le remets dans ma poche. Je plie et déplie mes doigts dans un mouvement lent. « Voyons, un grand garçon comme toi a encore besoin des jupons de sa mère? C'est triste. » Quel intérêt ? Quel intérêt dans tout ça ? Si cette femme que je ne connais pas a des problèmes à régler avec moi, qu'elle le dise maintenant ! Si je lui ai causé du tort, qu'elle prenne la parole intelligemment et arrête de perdre du temps, de dire n'importe quoi.

Elle me tourne le dos, je la suis prudemment avant de jeter une nouvelle oeillade au-dessus de mon épaule. Elle me fait finalement face et recule, j'avance au même rythme qu'elle, doucement. Elle se stoppe et je fais la même chose. Ma veste est ouverte, je lève les épaules, prêt à l'en faire glisser au besoin. « On sait tous les deux que tu te fiches de qui je suis tant que tu récupères ta mère saine et sauve mais pour ça il va falloir que le pigeon se transforme en petit toutou obéissant. » Il est certain que si je dois choisir entre cette information et la vie de ma mère, je choisirai la vie de ma mère sans hésiter. Je fronce les sourcils, regarde autour de moi rapidement. Qu'est-ce qu'elle veut dire, et qu'elle veut obtenir surtout ? Je commence à lui répondre « Je ne pense pas que... » quand je sens quelque chose se planter dans ma jambe. Je retire doucement la petite seringue et la lève pour profiter de quelques lumières artificielles de la ruelle peu éclairée. Évidemment, le nom du fabriquant sur l'extrémité n'est pas vraiment une surprise.

Outre la satisfaction de constater qu'il ne se passe rien pour moi – peut-être n'est-ce pas vraiment le serum à l'intérieur – je sens une vague de colère monter et me prendre les tripes. J'inspire doucement, sens les battements de mon cœur s'accélérer et raisonner dans mes tempes. « C'est étrange que papa n'ait pas mis au point un produit qui empêche son propre fils de nuire. Peut-être qu'il t'aime un peu finalement, cet idiot. » Ses mots, à cet instant, ne me font plus rien. Spéculations, insultes ou questions, je n'en ai rien à faire. Je tends les bras en arrière, et laisse glisser la veste de mes épaules pour juste tomber au sol. Je sens tous mes muscles se contracter et en une seconde je déplie à demi mes ailes. En deux pas, je rejoins la femme qui ne s'inquiète pas. Il y a peut-être d'autres personnes dans le quartier, sans doute pas bien loin parce qu'elle ne semble pas porter d'armes à la ceinture et quelqu'un a bien dû tirer cette merde sur moi. Je desserre les doigts de ma main droite et laisse tomber la petite seringue à mes pieds avant de simplement l'écraser. Je dirige mon regard vers l'endroit d'où provenait le produit et tends l'index dans cette direction : « Ne vous en mêlez pas. Restez où vous êtes. »

Je reporte mon attention sur la jeune femme et fais rapidement un pas vers elle, juste assez rapidement pour arriver à son niveau. Je lui mets un coup de poing dans le ventre pour lui couper le souffle et simplement retarder le moment où elle pourrait se débattre et l'agrippe par sa veste. Mes doigts se serrent nerveusement autour des pans de cuir et je l'amène tout contre moi, ayant son visage à peine à quelques centimètres du mien. Je donne quelques coups d'ailes pour prendre un peu de hauteur, la maintenant tout fermement contre moi. Je sens les extrémités de mes ailes frôler les briques sans vraiment m'arrêter sur cette sensation désagréable. À une dizaine de mètres d'altitude, je place la femme entre moi et la façade du bâtiment contre laquelle je la claque sans trop de ménagement. Je l'y appuie et bats des ailes pour conserver notre hauteur. Je resserre davantage ma prise, sentant les jointures de mes mains qui tirent. Je passe mes jambes autour des siennes pour éviter qu'elle ne glisse à travers sa veste et ne tombe. Je claque son buste contre la façade une fois encore et lui hurle finalement au visage : « Où est ma mère ? »
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Kayden T. Jefferson
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Les vacances étaient terminés, l'Australie était du passé mais passé me restait en tête. Il s'attachait à moi parce que c'était le premier véritablement moment de calme, de liberté, que j'avais eu depuis des années. Deux semaines avec Warren, en vacances à l'autre bout du monde. A ne rien faire au final. Juste être là. Je m'étais à nouveau senti humain là-bas, je me sentais normal maintenant. Plus à regarder derrière mon épaule, plus à faire attention à tout. Plus à tenir Warren à distance pour ne pas le mettre en danger. Depuis l'explosion de mon immeuble je n'avais pas trouvé de nouvel appartement. J'avais fais quelques recherches, vagues, en passant, mais je logeais à temps plein à l'institut. Cet endroit me plaisait. Je n'étais pas un mutant, du moins pas au sens X du terme, mais je m'y sentais bien et Warren rendait ça... Oui, il me faisait m'y sentir comme chez moi. Ce soir-là, comme d'autres d'ailleurs même si ça ne nous gâchait certainement pas la vie, nous n'avions rien de prévus. Une soirée tranquille au manoir, la télé, un billard peut être. Boys time. Warren avait évoqué des hamburgers végétariens et ma tronche avait parlé plus que les mots que j'aurais pu prononcer. J'étais étonné que son estomac accepte ça mais après tout, en plus d'être un gouffre, Warren était curieux. Finalement j'aurais pas dû  être si surpris.

Je suppose que ça aurait été notre soirée s'il n'avait pas "accouru" tout excité pour m'annoncer une grande nouvelle. Sa mère, la Mama comme je l’appelais parfois, lui avait envoyé un message. Je regardais le téléphone, je le regardais lui, puis je regardais dehors. - Pourtant il neige pas, c'est quoi cette embrouille. - Ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Après coup je me dirais ça. Un truc aussi stupide qui aurait dû me pousser à une conclusion aussi stupide et improbable. Une invitation au restaurant, comme souvent pour eux, mais c'était différent cette fois. Warren était persuadé qu'elle voulait lui présenter ce prétendant secret. Sa réaction m'amusait et depuis le lit où j'étais posé avec un bouquin je le regardais filer vers l'armoire. - T'inquiètes pas pour moi, je suis un grand garçon, je devrais pouvoir survivre sans toi pour une soirée. Enfin je crois. - Et pendant qu'il continuait de fouiller pour sortir sa tenue, je réfléchissais à haute voix. - ... Dans le doute j'irais à l'infirmerie, on sait jamais. - Il se changeait et filait à la salle de bain en vitesse. Il se changeait devant moi. Il fut un temps il aurait fait ça dans la salle de bain, porte fermée. Était-ce un imposteur? Ou avait-on passé un cap en Australie sur cette plage? Enfin, le voilà fin prêt, sur le départ. -  « Je m'en vais voir une femme... une cougar. » - Alors ne fait rien que je ne ferais. - Ne... définissons pas "ce que je ne ferais".

Warren s'éclipsait sans prendre la peine de fermer la porte et je glissais sur le lit pour mieux m'y allonger, mon bouquin toujours en main. Autant au début j'avais un peu honte de squatter et je préférais garder cette chambre fermée, qu'on me voit pas non plus prendre mes aises... Et puis maintenant c'était passé. J'y étais, point. Ou alors c'était une question de vie privée, de sanctuaire, la perte de l'habitude de vivre en communauté. Faut dire qu'avec Alec de l'autre côté du mur, la vie privée c'était un peu foutue mais son illusion peut être. Enfin peu importe je lisais les lignes noires sur les pages blanches, je lisais les pages, multiples, nombreuses, sans voir le soleil décliner doucement. C'était l'histoire d'un type, un mec de la CIA, un baraqué, sérieux, fort et fier. Plus l'histoire avançait et plus il s'enfonçait dans cette affaire, une infiltration. C'était décrit avec pas mal d'humour, ce qui rendait la chose facile à lire, mais je dois avouer que j'avais été surpris de trouver en plein milieu une partie très sérieuse et très sombre. Une introspection de ses véritables démons sous couvert d'une scène génante. Mon estomac était accroché, j'en avais vu d'autres et imaginer ce pauvre gars se faire torturer ne déviait pas d'une simple ligne scénaristique. Pourtant une boule s'était formée dans mon ventre. Une vague impression. Je posais un regard rapide sur mon téléphone et l'heure affichée. Warren ne tarderait pas à arriver au point de rendez-vous. J'espérais que le mec de sa mère serait à la hauteur, que tout irait bien... Ouais. Une boule au ventre.
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C'est un jeu dangereux auquel elle jouait. Elle le savait mais elle ne pouvait s'en empêcher. Premièrement parce qu'elle était faite ainsi, faite pour se sentir vivante et humaine que lorsqu'elle est menacée de mort, faite pour jouer, embobiner, trahir. Enfin et secondement, elle trouvait cela nécessaire de le faire. Elle voulait se prouver à elle-même qu'elle avait raison, elle voulait prouver à Warren que les idéaux des Watchers étaient les bons. Les coups de sang des mutants les rendaient beaucoup plus dangereux que la normale et pour ça, il fallait bien les titiller un peu. Ce n'était pas prévu au programme et elle savait que ses camarades devaient suer à grosses gouttes à l'idée qu'elle aille trop loin, à l'idée qu'elle en meurt dans cette ruelle et qu'ils soient dans l'obligation de ramener son corps inanimé à Reagan. De son côté, elle n'y pensait même pas. Elle ne pensait à rien d'autre et ne visait rien d'autre que de pousser Worthington à bout, peu importe les conséquences. Elle ne pensait pas à Jeremiah, elle pensait pas à ce maudit gosse qu'elle portait, elle ne pensait pas aux Watchers, elle ne pensait pas à sa propre vie. Elle ne pensait qu'à son objectif: prouver, neutraliser l'ange, interroger, détruire la cible, au sens physique s'il le fallait, au sens psychologique au mieux. C'était selon les réponses que le jeune ailé allait lui donner.

Elle ne bougeait pas de sa place, ne disait plus rien après sa conclusion concernant le paternel. Elle ne souriait pas, pas physiquement en tout cas mais intérieurement, elle était en pleine jouissance du jeu. Elle le manipulait comme un pauvre âne avec une carotte. Pauvre idiot naïf. Elle le regardait faire, le fixant d'un regard si froid et désinvolte que ça devait en être blasant. Ses plumes enfin visibles, menaçantes... tout ce qu'elle voyait là, c'était un possible oreiller ou une future gerbe à ses pieds. C'était dégueulasse. Dégueulasse et anormal. Prim n'aimait pas l'anormalité. Le seul moment où un sourire et un soupir se glissaient entre ses lèvres, c'était quand il croyait réellement pouvoir les arrêter avec ses ordres. Il avait raison sur une chose: ils n'allaient pas s'en mêler, ils allaient rester à leur place. Mais certainement pas parce qu'il l'avait demandé, seulement parce qu'il craignait que Primrosae puisse leur foutre son poing dans la gueule s'ils intervenaient sans qu'elle l'ait demandé. C'était beau l'espoir... et il serait d'autant plus magnifique une fois qu'elle l'aurait brisé comme un vulgaire miroir de l'âme du Worthington.

Plus rapidement qu'elle n'aurait cru - et tant mieux dans un sens - la violence de Warren ressortait, lui assénant un coup dans le ventre pour mieux l'agripper et l'emmener avec lui dans les hauteurs. Si en plus il contribuait à la perte de l'enfant, pour sûr que Jeremiah se ferait un plaisir de le torturer à sa place et Primrosae se sentirait libérer d'un poids qu'elle refuse toujours autant de porter. Quoi qu'il en soit, elle se retrouvait vite plaquée contre un mur, incapable de dire à combien de mètres ils étaient mais assez intelligente pour estimer que si elle tombait de là, elle pouvait bien se fracasser le crâne. La jeune femme était avant tout une observatrice, une stratège à la recherche de la faille à exploiter et il y en avait une. Grimaçant sous le coup de buste contre un mur, elle ne paniquait pas. Pendant de longues secondes, elle ne disait rien, cherchant son souffle, jusqu'à lui rire au nez, presque amusée. « Regardes-toi boy! Sauver ta mère en dépit de la vie d'un gosse que tu cognes alors qu'il est pas même né. C'est pas joli joli pour un soit-disant gentil mutant, pas vrai? » Utiliser sa grossesse contre lui? Oh que oui. Elle ne se gênait pas et elle savait que ça le toucherait. D'autant plus que les maux physiques, elle les sentait encore, alors le plaisir de se venger de ce coup porté était d'autant plus grand. « Tu es pathétique et plus monstre que tu ne laisses croire, Warren. Il est temps que ça s'arrête. »

Sur ces mots, sans attendre de réponse, elle effectuait une prise de Kyusho-Jitsu à son cou, privant ainsi son cerveau de son irrigation pendant une courte durée. Pas assez pour le tuer ou provoquer des dégâts cérébraux mais bien assez pour que son corps ait le réflexe de s'évanouir. L'attrapant rapidement par le col, elle se glissait au dessus de lui dans leur chute libre. Un premier store banne se déchirait sous leurs poids mais ralentissait leur chute tandis qu'un second les stoppait à un peu moins de deux mètres du sol, un court instant, avant de se déchirer à son tour. La retombée au sol restait tout de même brutale - peut-être qu'elle avait entendu des os craquer mais elle n'était pas sûre - tandis que Prim accusait le coup une paire de minutes, retrouvant son souffle et ses esprits alors qu'elle se remettait sur ses jambes. « On l'embarque. Tires quand même ton filet, on sait jamais. On l’assommera à coup de crosse au besoin. » Ses collègues la regardaient avec une certaine crainte dans le regard, s'affairant à la tâche. Si elle n'était pas suicidaire, elle n'avait pas peur de mourir pour sa cause et ça avait tendance à en effrayer plus d'un dès lors qu'ils assistaient à sa presque mort et à tout ce dont elle était capable pour atteindre ses objectifs. Complètement folle!

[...]

Il faisait sombre. Les seuls filets de lumière artificielle qui passaient dans la pièce venaient des petites fenêtres frôlant le sol extérieur. Ils étaient au sous-sol, un endroit humide, à l'odeur de renfermé mais que Prim affectionnait tout particulièrement pour son insonorisation. Ici Warren pourrait hurler autant qu'il le voulait, personne n'allait l'entendre. Allumant un spot, elle le braquait sur l'ailé, fermement attaché à une table, allongé sur le dos. Ils avaient eu un peu de mal à serrer les sangles à cause de ses foutues ailes, m'enfin tant pis. En principe, elle aurait du attendre le retour de Jeremiah, elle aurait du attendre pour procéder à l'interrogatoire mais tout le monde ici savait que lorsque Prim n'avait pas envie d'obéir, elle n'obéissait pas et personne ne l'empêchait tant que ça ne nuisait pas aux Watchers. C'était le contrat et elle estimait qu'elle allait le respecter, même en commençant bien en avance. Naturellement - trop peut-être, ce qui témoignait d'une habitude bien ancrée - elle cherchait une veine dans la main de Warren endormi, y glissait une intraveineuse. Morphine? Oh non, certainement pas, seulement de quoi le rendormir si c'était nécessaire. Plaçant un sparadra pour qu'elle ne bouge pas, celui qu'elle adorait déjà appelé pigeon ouvrait enfin les yeux. « Aaaahhh, la belle aux bois dormants a fini sa sieste, on va pouvoir commencer. » Allant au bout de la table, elle poussait cette dernière sur des rails pour qu'elle se place à la verticale, comme si Warren était debout finalement. « Je vais peut-être attendre que tu sois un peu conscient, qu'est-ce que tu en dis? Ce serait dommage que tu en profites pas autant que moi. » Façon de parler, bien entendu.
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Warren Worthington III
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J'aurais pu trouver d'autres solutions, des tas d'autres solutions. J'aurais pu quitter cette rue pour rejoindre l'avenue principale, demander à n'importe qui de me prêter son téléphone ou de simplement composer le 911. C'est ça que j'aurais dû faire. Mais je n'ai pas voulu perdre de temps, je n'ai pas voulu prendre le risque qu'elle disparaisse avec ma mère comme certains ont disparu avec le père de Kayden. Je ne veux pas imaginer de ne plus entendre son rire, de ne plus la voir ressortir pour la énième fois cet album du lycée où j'ai une tête affreuse, je ne veux pas me dire que je ne pourrai plus l'appeler juste pour lui dire que j'ai passé une mauvaise journée, je ne supporterai pas qu'elle ne soit plus là pour me donner les petits bonbons au-dessus de son cocktail, je ne peux pas penser que les gens puissent vraiment changer si elle ne fait plus partie de mon univers. Je ne sais pas si j'aurais eu cette réaction pour mon père, j'imagine que oui. Alors que nous prenons de la hauteur, une pensée me traverse l'esprit. Simplement me demander pourquoi le serum n'a pas agi sur moi et si vraiment, il aurait été capable de saboter partiellement son beau projet parce que... quelque part... il reconnaît qui je suis et ce que je suis vraiment.

J'aurais pu trouver d'autres solutions, des tas d'autres solutions. Mais maintenant mes mains et mes jambes sont serrées autour d'elle, parce qu'elle est le dernier rempart entre elle et ma mère. Pourquoi ils s'en seraient pris à elle ? En plus elle milite pour défendre les victimes « humaines » des attentats de février. Elle n'a jamais causé aucun tort à qui que ce soit. Quand elle se met à rire, je me dis que je suis vraiment tombé sur une déséquilibrée. Je regarde sous nos jambes. Pourquoi est-ce qu'elle fait ça, ça ne me ressemble pas. Qu'est-ce qu'elle veut obtenir ? Bobby aurait eu la bonne réaction, tout le monde l'aurait eu mais j'ai eu peur et j'ai laissé ma peur guider mes actions, je ne vaux pas mieux que les Watchers, que ceux qui manifestent, que ceux qui réprimandent... « Regardes-toi boy! Sauver ta mère en dépit de la vie d'un gosse que tu cognes alors qu'il est pas même né. C'est pas joli joli pour un soit-disant gentil mutant, pas vrai? » Soudain, je lève les yeux sur elle, abasourdi. Mon regard se pose contre son ventre et vient glisser contre ma main. Je ne desserre pas ma prise tout simplement pour éviter qu'elle ne tombe mais si je n'étais pas surpris par la situation, je pourrais presque m'excuser. Mais quel genre de monstre joue ce genre de jeu, surtout si elle attend vraiment un enfant ?

J'entrouvre les lèvres, la regarde dans les yeux. Mes coups d'aile qui étaient plus courts et répétés ralentissent et deviennent plus vastes. Je ne suis pas ce genre de personnes... Il sera encore temps de l'emmener directement dans un commissariat, de l'emporter avec moi. Mon regard se lève vers le ciel. Je pourrais... « Tu es pathétique et plus monstre que tu ne laisses croire, Warren. Il est temps que ça s'arrête. » Je fronce les sourcils, je ne suis pas...

Je la vois simplement tendre les bras dans ma direction quand. Plus rien. Je prends une longue inspiration quand je reprends mes esprits, comme tiré d'un long sommeil sans rêve. Mes yeux papillonnent quelques instants mais n'ont pas de mal à s’acclimater à la lumière des lieux tant elle est infime. Je suis allongé, quand je baisse le regard, une autre lumière éclaire mon visage et je laisse retomber ma tête vers l'arrière, le temps de m'habituer à celle-ci. Je fronce les sourcils et n'ai sous les yeux que le plafond partagé entre un beige pas net et un jeu d'ombres qui ne m'évoquent rien. Nous sommes en intérieur, c'est la seul chose que je sache pour l'instant. Je fais pour me redresser. Un regard sur la droite, un regard sur la gauche. Mes ailes dépliées. Avant tout, je cherche à les replier mais leur mouvement est entravé, tout comme je le suis. Je déglutis, ça ne me plaît pas beaucoup. « Aaaahhh, la belle aux bois dormants a fini sa sieste, on va pouvoir commencer. » Commencer ? Je rue mon visage vers la femme.

La table se redresse. J'expire doucement. Calm down. Parce que j'ai un goût de déjà-vu qui me met profondément mal à l'aise. Et encore, ce n'est pas mon père en face de moi, ce n'est pas M. Worthington chargé de ses bonnes mais maladroites intentions. Dehors, il n'y a aucune manifestation qui demande notre éradication. C'est pire, c'est un murmure, c'est un poison de peur qui s'insinue dans les cœurs, quand la raison fait défaut. Je baisse le regard sur les entraves et ferme les yeux une seconde, pour me réveiller du mauvais rêve. D'autant plus qu'ainsi, j'ai l'impression que mon corps est passé sous un tracteur. Je bouge doucement la tête, le bout des doigts, lèvent mes orteils, on dirait que je n'ai rien de cassé. Relax. Je serre la mâchoire, essayant à nouveau de replier mes ailes mais mes efforts sont vains, elles demeurent bloquées. Bon, surtout, ne pas paniquer. Je ne sais pas où je suis, ni qui sont ces... je balaie la pièce du regard rapidement, j'en compte quatre sauf s'il y en a derrière moi que je ne peux pas voir. Donc je ne sais pas qui sont ces quatre personnes mais de toutes évidences, elles cherchent à m'effrayer. Bon, ça marche mais ensuite ? Qu'est-ce qu'ils croient ? Que je vais chanter comme un rossignol ?

« ...et plus monstre que tu ne laisses croire, Warren. Il est temps que ça s'arrête. » Tiens, Snow aurait presque pu dire ça. « Je vais peut-être attendre que tu sois un peu conscient, qu'est-ce que tu en dis? Ce serait dommage que que tu en profites autant que moi. » Oh mais je suis bien conscient. J'essaie de détendre mes épaules. Je baisse les yeux sur les sangles, je ne sais pas si je serai capable de les... Peu probable. Mes yeux se mettent à fouiller la petite pièce. Finalement, je repose mon attention sur la femme, manifestement c'est elle qui dirige ce petit groupe : « Je ne sais pas ce que vous cherchez mais vous vous êtes trompées de personnes. Maintenant, dites-moi où est ma mère et retirez-moi ça tout de suite. »
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Primrosae Dahl
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La satisfaction de le voir là, attaché, à sa merci, c'était génial. Elle avait l'impression d'avoir remporté une bataille mais elle savait qu'elle n'avait pas remporté la guerre, pas encore en tout cas. Elle s'occupait de son petit patient - si on pouvait lui donner un tel nom - quand ce dernier se décidait à ouvrir les paupières. Son cœur - si on pouvait lui donner ce nom également - se réveillait de joie. C'est qu'elle avait eu peur de l'avoir tuer dis donc et pour le coup, c'est probablement elle qui se serait faite engueuler. Un énième dommage collatéral comme elle aime les appeler. Quoi qu'il en soit, elle s'éloignait un peu de la table redressée, attendant qu'il montre des signes de pleine conscience. Elle aurait pu adorer le voir bouger de cette façon, elle aurait pu prendre plaisir à le voir paniquer, puis espérer que ce soit un cauchemar duquel il allait se réveiller... évidemment, il fallait que cet idiot gâche tout avec cette question et ces affirmations idiotes. Si Dahl s'était un jour trompée de cible, ça se saurait quand même, non? Soupirant de dépit, elle glissait sa main sur l'arrête de son nez, presque désespérée, se concentrant de nouveau sur sa mission: avoir des réponses. « T'es chiant comme type quand même. » Imitant une marionnette avec sa main, elle enchaînait, se moquant ouvertement de lui. « Vous êtes qui? blablabla... où est ma maman? blablabla » ... « Juste ferme ta gueule deux secondes, tu me saoules et ça risque pas de jouer en ta faveur. »

Attrapant une table non loin de là où était disposait une caisse, elle fouillait dedans, sortant un marteau des plus banals si seulement il n'était pas souillé de sang, a y regarder de plus près. « Il y a pas cinquante Warren Worthington III, dit Angel, X-men de son état que je sache. » Se baladant de gauche à droite de la largeur à peu près égale à la table à laquelle Warren était attaché, elle continuait. « Tu te souviens de ce que je t'ai dit pas vrai? Pour que ta petite maman soit saine et sauve, il te suffit d'être obéissant... le jeu est simple. Tu réponds à mes questions, on te laisse tranquille. Tu réponds pas... comment dire... » S'approchant de lui, elle montait quand même sur un escabeau à petites marches. Elle feintait la réflexion, défiait son regard qui se voulait toujours héroïque, toujours aussi c'est moi le bonhomme! Ce que ça l'énervait... ce qui ne devait être qu'un murmure d'avertissement se transformait en une exécution simple de ses menaces, abattant le marteau au bout de son aile, l'os craquant instantanément sous le coup. Le cri de Warren passé, elle lui servait un sourire hypocrite et quelques mots. « Il parait que les ailes des oiseaux sont composées de pleins de petits os... je te conseille de bien répondre chéri. »

Descendant de son escabeau, elle retournait près de la table, s'appuyant contre celle-ci, sortant quelques autres jouets au passage pour lui donner une idée de ce qu'il allait subir si jamais elle n'avait pas ce qu'elle voulait. « Bien. La question est simple. Je veux toutes les entrées et les sorties de la x-mansion. Y comprises les secrètes. » Haussant les épaules, elle rajoutait quelques mots. « C'est pas que j'aime pas chasser mais vous attirez un par un risque de prendre du temps et beaucoup trop d'énergie. Faut dire qu'on adorerait taper un grand coup aussi. C'est quand même plus la classe de vous faire exploser ensemble. » Elle chuchotait quelques mots, comme une confidence. « Évite de la souffrance à tes petits camarades en perdant des potes. Au moins là, ils vont tous mourir en même temps. » Un sourire suspendu aux lèvres, elle faisait claquer le marteau avec lenteur - et surtout douceur - dans sa main, en attente d'une réponse. « Après ça on ira s'occuper de... comment elle s'appelle déjà? Rachel je crois. Sans oublier ton précieux Bobby, ton exemple Charles Xavier et bien entendu, la petite peste de Prudence et pourquoi pas ton pote Dayle... sa prétention m'énerve. » Ils n'étaient pas censés faire dans les personnes génétiquement modifiées mais clairement, ce mec était trop dangereux pour rester en vie, mutant ou non, pas vrai? Lui faire comprendre qu'elle connaissait son entourage, autant ses amis, que ses love interest que ses ennemis, c'était son petit plus à elle et elle se délectait des expressions qui traversaient le visage de l'ailé à chaque nom.


Dernière édition par Primrosae Dahl le Ven 26 Aoû - 0:40, édité 1 fois
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Elle semble exaspérée, tant pis pour elle j'ai envie de dire. Forcément qu'elle sait qui je suis, surtout qu'elle m'a appelé par mon prénom, et qu'elle m'a sans doute su assez proche de ma mère pour savoir que je viendrais au rendez-vous sans poser plus de questions, pour le simple plaisir d'être avec elle. Bien sur qu'elle me connaît, elle sait bien qui est mon père et elle a dû entendre parler de l'état de nos relations. Bien sur qu'elle sait, mais maintenant le tout est de savoir qu'est-ce qu'elle sait exactement et surtout pourquoi elle m'a amené ici. Il n'y a aucun intérêt pour elle, franchement. Aucun. Je penche la tête sur le côté, l'observe et ne m'offusque pas de sa remarque. J'imagine que ça pourrait être bien pire que me trouver chiant. Je balance mes épaules vers l'arrière puis doucement de haut en bas avant de glisser un regard sur le petit tube relié à mon bras. La seule chose qui me rassure à peu près, c'est que le sérum ne semble pas avoir d'effets sur mes ailes. Calm down. Finalement, j'aimerais qu'il soit là. Pendant qu'elle fait je ne sais quoi avec sa main, je glisse un regard vers la lucarne qui donne sur un endroit de toutes évidences pas très fréquenté mais qui ne semble plus, lui, en intérieur.

Je repose mon regard sur elle quand elle me demande de me taire. Bon, d'accord. Je remue le bras doucement, lance une oeillade vers les hommes qui accompagnent la femme et semblent guetter le moindre de ses mouvements. Ils ne disent rien, semblent être là en simples spectateurs et pas en égaux. Elle va rejoindre une table, je sens mes muscles se crisper quand elle en sort son marteau. Inspire. I can't do that. Il fut un moment où j'étais simplement descendu, où mes ailes avaient repris leur liberté, me permettant ainsi de reprendre la mienne. Je me mords la langue, bien sur que j'ai peur. Je ne suis pas complètement idiot, mais je ne veux pas le lui montrer. Je veux simplement comprendre, et juste laisser le temps à mon esprit de trouver une solution qui puisse tenir la route, et un plan B... Quoique juste un plan A, ce ne serait pas si mal. Je lève le visage et la suis toujours du regard, même quand elle m'appelle par mon surnom, celui que j'affectionne tant.

Dans sa bouche, il est sale. Dans sa bouche, il est différent. « Désolé, il n'y a que mes amis qui m'appellent Angel. » J'élude les X-Men, même si j'imagine qu'elle y reviendra. Qu'elle pense à Angel, ça l'occupe trois minutes. Je serre les poings quand elle se remet à parler. Elle parle beaucoup d'ailleurs, nous y voilà. Avec un mensonge éhonté du type si tu parles, on te laissera tranquille. Elle dégouline de haine, ça suinte par tous les pores de sa peau. Je suis sans doute naïf, mais pas complètement stupide non-plus. Maman, où que tu sois, bien bon, j'arrive... Kathryn est une véritable lionne, je suis sûr que où qu'elle soit... elle s'en sort. Je ne réponds même pas à son début de menace. Il n'y a rien à répondre. Par contre si elle pouvait s'éloigner...

Nos regards se croisent. Le mien dit « Ne faites pas ça... », le sien est vide. Et elle l'abat. Elle l'abat, son marteau sur mon aile, comme si une décharge s'était abattue sur le bord de mon aile et avait propagé la douleur de cette extrémité à la totalité de mon corps. Je crie et mon corps crie, d'un hurlement rauque. L'os se brise, s'écrase, mon aile cherche à fuir, se replier. Mes poings se serrent, j'écrase mes doigts sur eux-mêmes, tout mon corps se contracte, laisse passer la décharge. Mon regard fuit la blessure, abandonne la vision et je baisse la tête, comme pour prendre le temps de reprendre mon souffle. Shut up. Laisse mes ailes ! Mon regard se fout de ce qu'elle sort, va se planter dans le sien comme un avertissement. Je ne bouge plus, y compris quand elle me dicte sa question. Elle se figure que je vais répondre à ça ? J'essaie de grimer un sourire même s'il coule à demi sur mon visage du fait de la douleur lancinante sur mon aile. Je la laisse faire ce qu'elle prend sans doute pour un trait d'esprit. Mais si elle me demande ça, alors c'est que l'institut est toujours bien protégé, et que les enfants pourront toujours partir à tout moment s'ils ont la prétention... non, s'ils ont la folie de vouloir s'y attaquer.

J'essaie de ne pas laisser apparaître la stupeur sur mon visage quand elle commence par mentionner Rachel. Si elle lui fait du mal... C'est ma faute, je n'ai pas été assez prudent à un moment donné, ce doit être ça. Et puis elle a facilement pu voir mes interactions sur internet avec n'importe qui. Et elle a mon téléphone maintenant. Robert. Charles. Prudence – bon courage –. Kayden... Elle ne leur fera rien, ils sont forts. Plus forts qu'elle. Plus forts qu'eux. J'attends une seconde puis essaie de projeter mon corps en avant, de lever les bras, mes ailes donnent des coups frénétiques, essayant brutalement de se délier de leurs entraves comme elles l'ont déjà fait auparavant. I can't do that. Le bout de mon aile reste douloureux mais je survivrai à ça, je dois simplement sortir d'ici et m'éloigner de cette folle furieuse.
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Elle observait. Son corps se tordait, les sons glissaient entre ses lèvres comme une douce mélodie à ses oreilles. C'était le début de sa partie préférée parce que ça lui rappelait des souvenirs, plus ou moins heureux étrangement. Le plus marquant restait tout de même ses séances de torture avec son père où elle avait appris à ne rien lâcher. Si on ne lui avait jamais brisé d'os - pas volontairement en tout cas - elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle s'était retrouvée de nombreuses fois à la place de Warren. Sentir les muscles qui se crisper sous les coups, quels qu'ils soient, avoir peur, avoir mal. Elle connaissait tout ça, elle avait seulement appris à faire abstraction. Pas de la douleur, c'était impossible mais abstraction des demandes qui en découlaient. Elle avait appris à subir son sort presque sans broncher et il fallait dire qu'elle était étonnée - peut-être même un chouïa impressionnée - que l'ailé soit déjà dans cette catégorie. Il avait hurlé oui, certains Watchers en avait même grimacé à l'idée de la douleur provoquée, à l'idée de l'os éclaté en plusieurs morceaux. Mais il n'avait rien dit, il n'avait pas répondu à sa question. Pendant un instant elle restait silencieuse, l'observant se battre avec lui-même, ne bougeant pas d'un pouce. Il tentait de se libérer, tout le monde le savait, il ne fallait pas être idiot mais Primrosae ne craignait pas qu'il puisse y arriver, ils avaient pris soin de bien le sangler aux endroits les plus stratégiques. En revanche, il faisait un potin d'enfer avec ses conneries et elle en fronçait les sourcils. Sans un mot, elle posait le marteau sur la table et décollait ses fesses de cette dernière, mettant en route l'intraveineuse qui laissait couler un calmant dans les veines de Worthington. « Tu me casses les oreilles mais pas dans le sens qu'il faut... Angel. » Evidemment qu'elle insistait sur ce surnom, il fallait être idiot pour lui dire que seuls ses amis l'appelaient ainsi. « Je suis désolée de t'apprendre que je vais être ta meilleure amie pendant au moins deux bonnes heures. » Un temps qu'elle estimait plus que correct pour un soit-disant repas avec sa mère.

Retournant près de la table, le temps que le calmant fasse son effet mais qu'il le laisse quand même bien conscient, elle croisait les bras sous sa poitrine, lui tapant presque la discute. « Qu'est-ce que tu crois qu'il va arriver exactement? Personne va venir te chercher, pas  ici, ça c'est certain. T'échapper c'est même pas la peine d'y penser. » Haussant les épaules, elle était calme, trop calme. « Je pensais pourtant avoir été claire sur ce que je voulais. » ... « Bon d'accord, aller. Estime que c'est ton jour de chance, tu as le droit à un joker. » Attrapant de nouveau son marteau avec une aisance désinvolte comme Harley Queen le ferait avec sa batte de baseball, elle faisait les cent pas quelques instants. « Tu te doutes bien que je connais pas tous tes petits camarades... à défaut de me donner les entrées et sorties, je te propose un marché. » L'évidence était là. « Donnes-moi des noms. Ça me suffira. » Pour aller les chercher, pour les exterminer. « C'est un peu comme faire un échange entre leur vie et la tienne... dis-moi Angel, laquelle compte le plus? » Elle était prête à retourner à sa place, à attendre des réponses quand elle réalisait son erreur. « Oh pardon, j'ai failli oublier! » L'autre. C'est l'autre aile qui avait subit le coup, c'est l'autre aile qu'elle venait d'abîmer sans aucun remord dans le regard, sans aucune pitié dans ses gestes, écrasant ses os comme un gosse avec de la pâte à modeler. « Me dire qu'Angel est réservé qu'à tes amis était une mauvaise réponse. » Clairement, les jeux de patience, ce n'était pas pour elle et ça ne le serait probablement jamais. Il avait tout intérêt à donner très vite des réponses où de ses ailes, elle allait en faire des miettes.
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Quelques plumes s'envolent, s'échappent, se libèrent et viennent s'enfuir jusqu'à rejoindre le sol. Elles s'écartent à son passage, retiennent un souffle qui me manque, pendant que les autres s'écrasent contre le cuir. Mon regard va chercher la source de la lumière naturelle. Elle approche, je voudrais dégager mon bras. Qu'elle m'appelle Angel, je n'ai pas honte de ce que je suis. Qu'elle m'appelle Angel, parce que c'est bien ça qui fait que nous sommes face à face en cet instant. Qu'elle m'appelle Angel mais qu'elle fasse attention parce qu'elle n'oubliera pas mon nom, quoiqu'il advienne.

Je lève les yeux au-dessus de moi quelques instants, continuant de battre des ailes, d'essayer du moins. Je ne réponds pas à son sarcasme, j'imagine que ça lui ferait plaisir. Je vois l'un des hommes fixer le marteau avec appréhension, l'inquiétude se lit dans son regard. À moins qu'il ne s'agisse que du reflet de ma propre peur qui envahit l'espace confiné ? Ressentent-ils mon besoin d'ouvrir une porte, de respirer à pleins poumons, de déployer librement mes ailes, de quitter sol ? Est-ce que ma peur les empoigne si fort que ce marteau fait écho à la douleur chez eux aussi ? Je ferme les yeux un instant, sentant mes muscles comme sensiblement engourdis.

Personne ne va venir me chercher ici. Peu importe, tant qu'ils n'arrivent jamais à l'école. Je ne trahirai jamais les miens, quoiqu'il advienne... Cette pensée me déchire le cœur. Sont-ils prêts à sacrifier la vie de ma mère pour atteindre la communauté mutante à son cœur ? Après tout... quels mutants ne seraient pas prêts à se battre si demain, une bande de malades venait à s'en prendre à son membre le plus charismatique et le plus pacifiste ? C'est ce que nous empêcherons. Kayden a déjà vu l'école, il comprendrait. Il a passé son temps à me protéger, à protéger ceux à qui il tient. Est-ce que je pourrais me montrer à la hauteur si je pense à tous ces sacrifices qu'il a concédés ? Là, il y a Robert assis derrière son bureau, en train de parler à un mutant qui est perdu, qui a peur de ses pouvoirs, qui a peur du monde extérieur, qui a peur de vivre. Il y a Prudence, Snow, dans la cuisine en train de se montrer maternelle avec un jeune qui ne s'ouvre qu'à elle, parce qu'en dépit de ce qu'elle croit, elle a cette fibre maternelle qu'ils ressentent et reconnaissent en elle. Il y a Logan qui s'entraîne avec acharnement, combat ses démons et essaie de guider Kitty jour après jour. Il y a les professeurs, il y a les élèves, les visiteurs, que des innocents. Qui ne demandent que de vivre, d'aider les autres ou de se supporter. Alors qu'elle m'appelle Angel, j'espère juste me montrer digne de ce qu'ils m'ont apporté toutes ces années...

Je lève les yeux sur elle, lâchant un long soupir. Quel que soit son marché, il sera de toutes façons inacceptable. Des noms ? Mais que ferait-elle de ces noms ? Ensemble, ils sont forts. Là-bas, ils sont protégés, j'espère. « C'est un peu comme faire un échange entre leur vie et la tienne... dis-moi Angel, laquelle compte le plus ? » Je ne suis pas homme à penser que ma vie ne vaut rien. Oui, j'aime la vie, j'aime ce qu'elle m'apporte et parfois, j'ose croire que j'apporte aussi quelque chose dans celles des autres, même si ce n'est presque rien... Ne fais pas ça... Je secoue la tête et elle se retourne, abattant son marteau sur ma seconde aile. Je lâche un cri avant de lui répondre, lui hurlant presque dessus : « La leur ! C'est la leur ! D'accord ? Je choisis la leur ! »

Je regarde mes ailes, comme si je regardais mes mains après qu'ont m'ait brisé les doigts. Je passe la langue sur ma lèvre, avant de la mordre. Mes ailes ne bougent pas... J'ai déjà eu des os brisés... ça ira, ça ira. J'essaie de me répéter ça puis je relève les yeux sur la femme, essaie d'imprimer les traits de son visage dans mon esprit, sa voix quant à elle est déjà en train de faire écho dans ma tête. Je respire plus vite, un frisson glisse contre mon corps, sur la peau nu de mon torse. Je voudrais tendre le bras, toucher mes ailes du bout des doigts, soulager la douleur qui se propage de leurs extrémités. J'avale ma salive, elle fera une erreur, à un moment donné. Je ne peux pas gagner de temps mais... Personne ne s'est arrêté presque de la lucarne. Aucune porte ne s'ouvre. Aucun bruit ne filtre de l'extérieur. « Dites-moi où est ma mère, elle n'est même pas mutante. Vous l'avez dit, je me fais appeler Angel. Je suis le mutant, alors laissez-la rentrer chez elle. » Et moi aussi....
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Primrosae Dahl
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Exaspérée elle l'était. Désolée pour lui? Certainement pas. Il s'évertuait à lui donner ce qu'elle appelait des mauvaises réponses. Il choisissait les autres plutôt que lui-même ce qui voulait clairement dire qu'elle pouvait aller se faire voir pour avoir des noms... vous l'imaginez bien, ça ne lui plaisait pas du tout. Après ce choix qu'il avait fait, elle lui arrachait une plume - au lieu d'en ramasser une, de toute façon, il n'était plus à ça près, pas vrai? - et caressait le visage de Warren, ne pouvant pas le faire sur son propre visage à cause du voile de toute façon. « T'as pas l'air de comprendre... poussin. C'était une question rhétorique, tu n'as pas vraiment le choix de me donner des noms ou des entrées et des sorties. » Parce qu'elle comptait bien le tuer à la fin de tout ça, peut-être même le laisser attacher et l'enterrer vivant, ça serait drôle. Alors forcément, d'ici là, elle avait tout le temps de lui arracher des informations au même rythme que de briser ses os et bien plus encore. Ce n'était que le début, elle ne savait pas ce que l'ailé s'imaginait mais elle se connaissait par cœur, elle irait probablement plus loin que ce que l'esprit de Warren pouvait imaginer.

Démoniaque était un faible mot quand Primrosae se retrouvait face à un mutant. Ce besoin de lui faire du mal, de lui ôter la vie avec lenteur, c'était vital pour elle, capital. Elle était faite pour ça, elle était faite pour éradiquer ce qu'elle appelait maladie au même titre qu'une autre sauf que contrairement à l'handicap ou à la trisomie, par exemple, ça rendait les porteurs dangereux pour le reste du peuple, prétentieux, et elle ne pouvait pas accepter ça. Elle n'y arrivait pas. Le concept même d'une planète sans mutation avait été ancré dans son cerveau dès sa naissance. Comment s'en défaire? Impossible. Alors forcément, en voyant Warren, elle avait cette envie d'utiliser son marteau pour lui exploser la cage thoracique jusqu'à ce que mort s'en suive mais elle n'était pas autorisée à le faire, ils avaient encore besoin de lui pour quelques temps et puis, pour sa propre satisfaction personnelle, elle ne s'était pas emmerdée pendant des heures pour le piéger et le tuer d'un seul coup.

Soupirant, elle se rendait compte qu'il n'avait effectivement rien compris à tout le processus. « Je vais me répéter, une dernière et unique fois, ouvres grand tes oreilles... » [...] « Ta... mère... sera... libre... quand... j'aurais... mes... réponses! » Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit. Huit mots. Huit mots accompagnés de huit coups de marteau fracturant huit os d'une seule traite, quatre de chaque côté. La colère dans les reins de Prim était montée si vite qu'elle n'avait pas su se retenir et le besoin de frapper encore et encore s'était montré plus important que la raison - si on considérait qu'elle en avait une. S'éloignant, un peu essoufflée de son coup de sang, elle rajoutait quelques mots, toujours sur ce ton agaçant parce que sarcastique. « Si tu tiens à ce que je t'explique de nouveau, fait-le moi savoir. » Elle se ferait certainement un plaisir de le cogner de nouveau.

De retour à la table, de son point de vue, elle observait l'état des ailes avec attention. Si elle restait tendues parce qu'elles étaient attachées, ça n'empêchait pas qu'entre leur bout et la base, elles commençaient à former un creux, se pliant sous leur propre poids, les os brisés ne les tenant évidemment plus. Bien qu'elle ne faisait pas la remarque, en étant ainsi attaché, elle n'allait bientôt plus pouvoir atteindre d'os, le reste étant caché dans son dos. Hum... il allait falloir procéder autrement. Dans un calme un peu trop olympien pour que cela soit de bonne augure, elle attrapait un étui, lui-même étant dans la fameuse caisse d'outil. Avec la précision d'un chirurgien tenant à son appareil comme à la prunelle de ses yeux, elle ouvrait la petite malle et en sortait une scie, exactement les mêmes que les médecins ayant besoin de scier des os pour mieux les réparer ou les remplacer. On imaginait sans mal que de son côté, elle allait se contenter de scier. Cela dit, pour le moment, la scie restait là, fièrement posée sur la table, comme une menace prête à lui tomber sur les ailes comme l'épée de Damoclès. « J'attends Warren. » Lui montrer son impatience après lui avoir donné une démonstration des dégâts que cela causait, ça allait peut-être le décider à ouvrir sa bouche pour autre chose que faire le héros ou demander sa mère comme un gosse de trois ans.
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Vois, c'est le sol qui s'ouvre. Sous tes yeux. Et soudain, tu réalises que tes mots sont devenus vain. Parce qu'elles ont mal, elles sont blessées. Ces extensions de ton âme.

Ma tête me semble lourde, terriblement lourde. Je décale pourtant ma joue quand elle vient y frotter l'une de mes propres plumes. Sur la gauche, mes bras sont plaqués le long de mon corps, je baisse le regard. Mon regard échappe au sien, le temps de se reposer contre l'anneau d'argent qui est collé contre mon torse en nage. J'ai un sentiment de vertige, ainsi droit. J'ai une nausée, ainsi impuissant. Pas le choix. Calm down. Elle pense que je n'ai pas le choix. Je voudrais que toutes ces personnes qu'elles citent, tous ceux qui comptent pour moi, et tous ceux qu'elle n'a pas cités, je voudrais qu'ils soient là. Mais quand je regarde ce petit anneau, un sourire s'arrache une seconde sur mon visage, une seconde, qu'une seconde. Une seconde de fatigue, une seconde de résignation.

La seule entrée que je veuille jamais emprunter pour aller à l'école, c'est celle du ciel. Elle a bien choisi, c'est indéniable. Je n'ai pas leur détermination. Calm down. Je regarde les reflets de ses longs cheveux sur l'anneau d'argent. Elle pense que je n'ai pas le choix, mais que restera-t-il vraiment de moi si j'ouvre les portes de chez moi aux monstres ? Que restera-t-il vraiment de mon âme quand j'aurais condamné ma famille ? Même Robert a sauvé Prudence alors qu'elle se battait aux côtés de la Confrérie, alors je peux sans doute bien me taire. Alors sa réponse, je la froisse comme un petit morceau de papier, je la garde au creux de mes mains que je voudrais serrées l'une contre l'autre... Je voudrais pouvoir relâcher toute cette pression dans mon corps et le laisser tomber, lui donner le droit de s'écrouler juste une minute. Je voudrais être le lâche qu'elle attend de moi que je sois, je voudrais juste l'écarter d'un mouvement ample du bras et sortir, je voudrais respirer l'air frais de la soirée, je voudrais m'envoler loin d'ici comme ce n'était qu'un simple cauchemar. Comme s'il n'y avait pas cette douleur lancinante. Je voudrais être fort, me dire que tout cela ne m'atteint pas, que j'ai des barrières qui peuvent supporter ce tsunami, que j'ai toutes les défenses.

Elle ne l'a pas. Elle ne l'a pas, sinon elle se serait amusée à me ramener quoi ? Un œil ? Une main aussi ? Ma mâchoire se serre, entre colère et résignation. J'ignore si elle ou qui que ce soit peut sentir ce que je ressens, si les battements d'un cœur se joignent aux miens, ils battent à l'agonie. Ils battent fort, si fort, que je dois entrouvrir les lèvres pour récupérer un peu de vie. Et tout bascule. Ils se retournent, l'un cale ses mains sur ses oreilles. Ses efforts acharnés pour détruire mes ailes me privent de mots, me privent d'air. Dès lors, c'est comme si elle me tuait. Elle me tue. À chaque coup qu'elle assène, elle me tue davantage. Elle plonge une lame entre mes omoplates, elle gratte comme j'ai gratté la chair, elle fait tomber les plumes rougies par la douleur, par la peau fine qui couvre les os et qui essaie de garder les plumes. Chaque fois qu'elle frappe, c'est une intrusion dans mon enfance, c'est le réveil des douleurs passées, celles que j'avais oubliées. Chaque coup, si tenté qu'il puisse être autre chose que le craquement de mes os et l'aile qui se tort, comme pour se recroqueviller sur elle-même... À chaque coup, elle explose le miroir dans lequel je gardais le reflet de Zadig qui m'apprenait à voler. À chaque fois, elle anéantit ces années d'efforts pour ne pas avoir honte de mon ombre déformée, loin des silhouettes harmonieuses des « homo sapiens ». Je ne la vois même pas passer de l'autre côté, venue frapper l'autre. Elle y met tout son cœur, elle y met toute sa rage, elle se nourrit de quoi ? Mes espoirs fanés ? Mon cri devient une lamentation rauque, presque inaudible. Ne faites pas ça ! Pitié, arrêtez ! La douleur plonge ses mains dans mes yeux maintenant grands ouverts devant moi et leur arrache des larmes que je ne saurais plus arrêter.

Vois, c'est le sol qui s'ouvre. Sous tes yeux. Et soudain, tu réalises que tes mots sont devenus vain. Parce qu'elles ont mal, elles sont blessées. Ces extensions de ton âme.

Quand elle finit, je me retrouve aussi essoufflé. Mes ailes, abattues, pendent sans aucune force, à l'image de tout mon corps qui se tasse sur lui-même. Elles s’imprègnent de ma peine comme de mon sang, venant à être couvertes d'un voile rose sur toute leur partie supérieure. Mes oreilles sifflent, je n'entends même pas la porte claquer quand l'un des hommes sort. Elle retourne à sa boîte à supplices et mon regard s'écarquille. Elle ne peut pas faire ça ? Elle ne va pas faire ça ?

Un point compresse ma poitrine. Une angoisse qui m'empêche de respirer. Je me noie, à cet instant, je me noie. Je pourrais tourner de l’œil si la peur de me réveiller dépourvu de mes ailes ne me maintenait pas présent comme une bonne paire de claques dans le visage. Mes yeux se ferment alors que les sillons humides marquent toujours mon visage. Je baisse à nouveau le regard sur le pendentif que je porte au cou. Jusqu'où es-tu allé pour protéger les tiens ? Est-ce que Charles n'a pas lui-même donné sa vie pour protéger Jean ? Je dois penser à ça, penser à eux. Je dois penser à Rachel parce que si je sombre, je ne sortirai jamais vivant d'ici, et je ne pourrai pas la prévenir. Je voudrais dire à Tornade d'envelopper l'école dans un manteau brumeux qui n'en finirait pas, à Kayden d'aller rejoindre Rachel pour la mettre en sécurité. Je lui dirais de prendre la main de ma mère et l'emmener loin, je lui dirais d'emmener mon père, parce que je vous aime.

Je lève le visage, de peur qu'elle ne vienne près de moi pour y regarder à deux fois sur le petit anneau d'argent, sur lequel le prénom de Kayden reste blotti contre ma peau fiévreuse. Je tourne le visage sur le côté. Elle ne le fera pas... elle ne peut pas couper mes ailes. Elle ne le fera pas, parce qu'il se passera quelque chose avant. Un océan de glace, un brasier, un tremblement, un choc, quelqu'un viendra. La porte cédera, elle cédera. Quelqu'un viendra, mes ailes souffriront puis se tendront à nouveau fièrement, fussent-elles les seules. Elles se déploieront à nouveau. Nous défierons les distances, encore, pas vrai ? Kayden, dis-moi que nous le ferons. Assieds-toi ici, près de moi, dis-moi que nous pourrons encore le faire. Non, je ne dois pas penser à ça. Elle ne le fera pas, il se passera quelque chose avant. Et je leur dirai. Quand le regard sombre de Kayden s'éclairera, je leur dirai « Je ne leur ai rien dit. » Je le leur dirai.

Mes lèvres trempées se muent en un chuchotis. Un chuchotis qui n'en finit pas, elle s'approche de moi. Je lève la tête, mes poings ne savent plus se serrer tant mes doigts tremblent. Ils tremblent de colère, contre elle, pour avoir blessé ce que je suis, parce qu'elle veut se convaincre que nous sommes des monstres, parce que Snow et Axel avaient sans doute raison... Je suis en colère parce qu'elle menace tout ce que Charles construit jour après jour. Je suis en colère, parce qu'en attendant qu'ils arrivent, que se passera-t-il ? Et j'ai peur. Terriblement peur. Alors quand elle prend son petit marche-pied pour approcher son visage du mien, je serre les dents aussi fort que je peux. Je prends une profonde inspiration. Mes ailes cherchent à se replier, ce qui m'arrache encore un gémissement de douleur. Les mots sans son s'échappent de mes lèvres et quand elle peut m'entendre, je ferme les yeux. « C'est Angel ! » Et j'abats ma tête aussi fort que je peux contre la sienne. Mes mains s'ouvrent. Vides de tout espoir. Pleines de tout mon orgueil. Elle peut faire ce qu'elle veut, je serai toujours un mutant. Je la regarde perdre son équilibre, relâche mon corps une fois encore. Les larmes roses échappent au contrôle de mes plumes. J'évite de bouger les ailes, essayant de ne pas aggraver le mal...
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Elle n'était que cruauté, amertume et détermination. On ne pouvait lui accorder que cela. En revanche, aucun bénéfice du doute pour son envie de lui faire du mal, de le voir souffrir à l'image de sa propre souffrance qu'elle avait enterré depuis des années. Si son humanité s'était éteinte, elle restait un souvenir du passé qui lui revenait en pleine figure plus souvent qu'elle ne l'admettait, plus souvent que son regard ne voulait le laisser voir. Les traits de son visage étaient durs et froids mais pourquoi? Parce qu'ils avaient souffert eux aussi. Déformés sous les douleurs physiques et psychologiques infligées par ses géniteurs. Ils avaient fini par se raidir, par ne plus rien exprimer, simplement encaisser la réalité. La réalité était devant elle, souffrante, sanglante, suante. C'était parce que des types comme lui existaient et détruisaient ce que les hommes avaient mis tant de temps à bâtir qu'elle avait souffert pendant son enfance et son adolescence. C'était à cause de lui qu'elle avait fermé les portes à toutes les relations intimes possible. C'était à cause de lui que de cœur, elle ne semblait plus en avoir. C'était à cause de lui qu'elle était dans l'extrême en permanence, n'autorisant aucune dérogation à ses principes, pas même pour son propre enfant qui finirait par mourir que son possible père le veuille ou non. C'était parce que Warren et ses ailes existaient que Primrosae et sa haine existaient.

Il pleurait. Il pleurait comme elle avait pleuré de nombreuses fois. Elle avait supplié tant de fois. Pour son chien que son père avait égorgé devant ses yeux, lui laissant le cadavre dans les bras, pour les coups de fouet qu'elle ne voulait plus sentir et qui avaient fini par laisser des cicatrices sur sa peau, pour la soif qui était encore plus durement supportable que la torture, pour les images traumatisantes qui défilaient sur l'écran du téléviseur montrant des mutants arrachant la vie à des hommes sans défense. Elle avait supplié mais son père n'avait jamais flanché. Elle ne flancherait pas non plus. Elle était construite à son image, bâtie dans le ciment de la haine et de l'indifférence de la souffrance des autres. Comme celui qu'elle n'avait pas le droit d'appeler papa, elle était forte, déterminée, sans pitié. Il pouvait pleurer autant qu'il le voulait, ça ne l'atteignait pas et elle doutait qu'il veuille la prendre en pitié de toute façon. Tous les deux savaient à présent que c'était lui ou elle. C'était clairement mal parti pour lui. Il souffrait parce qu'elle le torturait. Elle le torturait parce qu'elle souffrait. C'était un cercle vicieux dans lequel elle les avait enfermé sans aucune hésitation, guidée par ses instincts les plus primitifs et les plus mauvais.

La compassion, on ne lui avait jamais appris à en avoir, bien au contraire. Son père s'évertuait à lui imprimer dans le crâne que la compassion n'était qu'une faiblesse, une tare. Comment pouvait-elle en avoir pour Warren, pour ce que son père appelait monstre, erreur de la nature? Impossible. C'était pour cette seule raison qu'elle n'avait pas hésité à le menacer en sortant une scie électrique médicale. Simple menace? Quiconque connaissait la rousse savait que lorsqu'elle exposait un de ses jouets sur la table, ce n'était que pour s'en servir. Elle ne se contentait jamais de menace, elle allait toujours jusqu'à l'exécution. Elle attendait, observait. Il chuchotait, murmurait des mots. Elle le suspectait de prier. Encore un abruti à croire qu'un Dieu puisse exister et le laisser dans un tel merdier. Elle ne souriait pas, ne disait rien, se contentait seulement d'approcher après quelques secondes. Il murmurait beaucoup trop pour que ça ne soit qu'une prière et la curiosité l'avait emporté. Elle ne voulait pas louper de possible noms murmurés, de possibles entrées ou sorties révélées. Peut-être craquait-il enfin avant que ses ailes ne soient totalement détruites. Quelle ne fut pas sa surprise quand le crâne du mutant s’abattait contre le sien, lui faisant perdre l'équilibre, tombant presque de son marche pied si elle n'avait pas eu le réflexe de se rattraper à l'une des sangles. Sonnée un petit moment, elle secouait la tête et vérifiait son nez. Il ne saignait pas, il n'était pas cassé, Warren n'avait pas eu assez d'élan pour ça mais bordel, ça faisait un mal de chien. Autant dire qu'il alimentait sa colère et son envie d'en finir. « C'est probablement la pire décision de ta vie de faire ça mon joli. »

Descendant de son estrade, elle retournait vers la table, saisissant une grosse pince multiprise. Soupirant presque de désolation, elle retournait pourtant vers lui. Les manches de la pince étaient assez grandes pour qu'elle n'ai pas besoin de monter. « De base j'avais seulement prévu de détruire tes os, couper tes ailes et te laisser mourir en te vidant de ton sang ou en t'enterrant vivant. Mais tu m'as mise en colère, très en colère. » Sur ses mots, la pince saisissait la moitié de son aile droite, pile entre les os qu'elle avait déjà brisé et la partie encore vive. Y mettant toute sa force, le nerf qui reliait ses os cédait sous ses assauts, se déboîtant dans un angle absolument pas fait à cet effet. Evidemment, elle procédait de la même manière pour l'autre aile. « Ne faisons pas de jalouse. » Lâchant finalement la pince sur le sol dans un fracas assourdissant, elle faisait quelques pas en arrière pour mieux attraper une agrafeuse. Elle ne prêtait pas attention à ses cris. Montant sur ce foutu marche-pied avec une colère noire, elle prenait soin d'attacher la partie encore vivante de ses ailes avant de détacher le bout de ses dernières. Dans un craquement douloureux, elle repliait la partie morte de ses ailes sur la moitié vive, comme une vulgaire feuille de papier que l'on plie en deux et agrafait des plumes au cuir de la table. Attrapant le collier qu'il avait autour du cou, le tâchant de sang, elle tirait sur ce dernier dans le seul but de maintenir sa tête vers le bas. Évitons un second coup de boule. « Parles-moi. M'oblige pas à les plier en trois et en arracher des plumes en te laissant tomber de cette table comme la merde que tu es. »

Pas de réponse ou pas de réponse satisfaisante. Tant pis pour lui. Elle aurait du l'endormir avec le calmant, le surdoser assez pour qu'il sombre calmement. Malheureusement pour lui, au regard de la cruelle rousse, il ne méritait plus ce traitement qu'elle qualifiait de faveur. De nouveau sur le sol, elle attrapait la pince, lui assénant un coup à la tête. Assommé. Une partie de ses partenaires s'en étaient allés. Rares étaient ceux qui supportaient entièrement les séances de torture qu'elle infligeait et Warren était foutrement résistant, ce qui l'obligeait à redoubler d'effort. Ainsi inanimé, il était détaché et tombait vulgairement sur le ventre sur une autre table. Des plumes étaient bien entendu restées sur la précédente. Entre le manque de plumes, les os cassés, les ailes craquées et pliées à la moitié, il serait incapable de s'échapper en volant dorénavant. Mais ce n'était pas assez. La technologie d'aujourd'hui et les foutus pouvoirs de certains mutants laissaient croire à Primrosae que même dans cet état, ses ailes restaient réparables. Warren n'était qu'un mutant parce qu'il était plumé, c'est ce que la jeune femme pensait en tout cas et la mort serait une libération pour lui, bien plus qu'une souffrance. Or, pour ses provocations et pour tout le reste, il méritait de souffrir en continue. Elle changeait ses plans. Il n'allait pas mourir, pas physiquement en tout cas.

De nouveau attaché sur la table, toujours de la même manière, son corps comme un i et ses ailes déployées mais cette fois sur le ventre, il était réveillé par un seau d'eau vinaigrée, histoire de faire remonter autant sa conscience que la douleur de ses blessures. Cette fois, il était attaché bien plus fermement et c'était un signe que de pires traitements allaient arriver. Elle avait même attaché sa tête, apprenant de ses erreurs. Attendant un peu qu'il se réveille et se calme, la voix de la jeune femme était cependant couverte par un son qu'elle trouvait doux mais que Warren devait craindre plus que tout le reste: la scie était en marche. « C'est ta dernière chance. » Quelques mots seulement. Crache le morceau ou dit adieu à ce qui fait de toi le fameux Angel auquel tu tiens tant. C'était le dernier deal qu'elle lui proposait, la dernière option qu'il avait. Il n'allait pas mourir, ou non, seulement vivre avec une partie de lui-même en moins. C'était probablement pire que la mort et c'est ce qui motivait Primrosae à mettre tous ses espoirs dans cette menace, dans ce point de non retour. Warren allait-il le franchir?
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