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 Un premier pas vers le pardon. | Natasha.

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    Des cas de conscience, Phil y était habitué. Il en avait eu un grand nombre par le passé et il savait qu’il continuerait d’avoir. Seulement, celui-ci était différent des autres. Ca faisait un moment qu’il avait découvert que James Barnes était en vie, mais il ne l’avait toujours pas rapporté dans les dossiers de l’agence. La première fois qu’il l’avait su, avait été quand Ava avait fini à l’hôpital dans un sale état à cause du Winter Soldier. Il en avait voulu à ce dernier, mais il avait aussi appris que Ava voulait que le soldat ne soit pas inquiété par le S.H.I.E.L.D.. Il avait donné sa parole, mais après les attentats, il avait fait face à Bucky et les choses n’avaient pas été forcément joyeuses, mais il avait compris que ce dernier avait besoin de se reconstruire. Apparemment la blonde l’aidait vraiment et il gardait un œil sur l’homme, tout en ne parlant pas de lui. Il se doutait que Maria devait être au courant, vu qu’elle était proche des Avengers, mais si ça n’était pas le cas, il préférait ne pas en parler. Il gardait donc l’information pour lui pour le moment, mais il ne savait pas que quelqu’un d’autre viendrait le confronter et que cela aurait lieu aujourd’hui. Ayant passé la matinée en vidéo conférence avec des alliés pour connaître la position du S.H.I.E.L.D. face aux mutants, Phil était débordé. Mais en début d’après-midi, il trouva quelques minutes pour aller se changer et manger un peu. Malheureusement cela ne dura pas bien longtemps, car il du revenir à son bureau pour remplir de la paperasse. Des demandes de missions, la vérification du matériel de certaines bases … Bref, beaucoup de lecture et c’est avec ses lunettes sur le nez qu’il entendit sa secrétaire parler avec quelqu’un à l’extérieur de son bureau et qu’il leva la tête pour la voir passer la tête par la porte.

    Monsieur, Natasha Romanoff voudrait vous voir.

    Surprit, il lui fit signe de la faire entrer et il regarda la jeune femme qui s’approchait. Phillip savait qu’il aurait du dire quelque chose, mais depuis qu’il avait rendu public le fait qu’il n’avait pas perdu la vie, il savait que Natasha, mais aussi Clint lui en voulait. Il n’avait donc pas eu l’occasion de voir la jeune femme depuis très longtemps, mais si elle était là, c’était que cela était important. Lui faisant signe de prendre place si elle le désirait, il déposa ses lunettes sur son bureau et la regarda.

    Que puis-je pour vous ?

    Il savait parfaitement qu’elle pouvait ne pas apprécier le vouvoiement, mais il n’était pas très fier. Il aurait du lui dire avant qu’il était en vie, mais il avait du garder l’information secrète et il savait de quoi elle était capable. Donc ça n’était pas le moment de se la mettre à dos ou de finir au tapis à cause d’une parole déplacée.

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un premier pas vers le pardon


Un premier pas vers le pardon. | Natasha. Tumblr_o55lcwctvB1tt219wo1_250
Les couloirs du Shield n'avaient aucun secret pour Natasha. Elle n'avait pas grandi ici comme Ava, mais elle était une espionne et avait par conséquent développé une facilité à appréhender tous les endroits dans lesquels elle posait les pieds. Grâce à son rang élevé, elle avait eu accès dans sa carrière à presque toutes les parties de la base, et même si certaines lui restaient fermées, elle connaissait leur existence, s'étant renseignée discrètement comme elle savait si bien le faire sur les secrets qu'on gardait ici. Oui, elle connaissait la base comme sa poche, et il n'était donc pas surprenant de la voir avancer dans le dédale de couloirs et d'étages avec un pas déterminé, dans lequel on ne pouvait voir pointer aucune hésitation. Elle savait exactement où elle allait et en plus de cela, elle était pressée. Certaines personnes se retournaient sur son passage en chuchotant. La fameuse Black Widow se faisait rare dans les couloirs du Shield depuis qu'elle était une Avengers, c'était bien vu par certains, mais aussi critiqué par nombre de ses anciens collègues. Elle n'était plus autant chez elle qu'avant entre les murs de l'organisation, si tant est qu'elle y avait été chez elle un jour. Certains étaient restés sceptiques sur sa loyauté et son implication tout au long de sa carrière. Au fond, elle n'avait pas trouvé beaucoup de personnes qui avaient confiance en elle. Il y avait Clint bien sûr, qui était devenu son meilleur ami, la première personne à qui elle avait réussi à faire confiance, à qui elle avait réussi à s'attacher, elle, l'électron libre. Il y avait eu Maria, bien sûr, même si cela avait été plus long, et qu'elles avaient encore du mal à s'entendre sur plusieurs choses parfois. Il y avait eu Ava, bien entendu, qu'elle avait entraînée. Et puis il y avait eu Phil. Les souvenirs de leurs missions ensemble étaient encore parfaitement vifs dans son esprit. Avec les années, ils avaient gagné en complicité, et elle avait mis sa vie entre leurs mains, à lui et à Clint, plus d'une fois au cours de sa carrière d'agente du Shield.

Mais aujourd'hui les choses avaient bien changé. Et même les personnes en qui elle avait confiance semblaient ne plus être les mêmes. Elle ne se pressait pas dans les couloirs pour aller voir un ami aujourd'hui, mais plutôt un collègue, quelqu'un qui ne faisait plus vraiment partie de sa vie. Elle était encore en colère contre Coulson, et selon la direction que prendraient les choses aujourd'hui, elle sortirait de cet endroit peut-être encore plus en colère qu'elle ne l'était déjà. Un part d'elle, bien sûr, était nostalgique de l'époque où ils étaient un trio, avec Clint… Mais elle ne pouvait pas se permettre d'avoir des regrets. Natasha ne se laissait jamais aller à la mélancolie. Elle arriva dans le couloir qu'elle cherchait et avisa immédiatement la secrétaire. « Il faut que je vois l'agent Coulson. » Il n'était plus seulement agent aujourd'hui, mais l'habitude faisait qu'elle n'arrivait pas à se faire aux nouvelles dénominations. « C'est urgent. » La jeune femme leva les yeux vers elle, et, légèrement embarrassée, lui répondit qu'il était occupé. Bien sûr, l'espionne ne se laissa pas impressionner, et haussa les sourcils, fixant la brune jusqu'à ce qu'elle cède. Celle-ci l'annonça et Natasha pénétra finalement dans le beau bureau de Phil. Ses yeux balayèrent la pièce des yeux, froids et pleins de jugement. « Que puis-je pour vous ? » fit Coulson. La rousse ne put s'empêcher de hausser les sourcils devant le vouvoiement et croisa les bras devant sa poitrine. Elle resta debout, coupant court à la proposition silencieuse de Phil de s'asseoir. Elle se dirigea vers les murs où étaient accrochés des peintures. « J'ai quelque chose d'important à voir avec toi. » dit-elle, réintégrant le tutoiement immédiatement. Il serait ridicule qu'ils se vouvoient encore. « Est-ce que ton bureau est sur écoute ? » Elle se doute que non, d'ailleurs elle le saurait, si c'était le cas, mais elle essaie, d'une certaine manière, de tester sa loyauté. « Je viens pour une affaire personnelle. Bien que je ne sache pas vraiment si tu es bien placé pour avoir ma confiance. Je n'ai pas le choix. » Elle n'a pas pu s'en empêcher. Elle est amère, bien sûr. Elle lui en veut toujours. Quelque part, une part d'elle veut qu'il lui prouve qu'elle peut lui faire confiance, encore aujourd'hui. Mais est-ce seulement possible, après tout ce qui s'est passé ?
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    Evidemment que le passé lui manquait sur bien des points. Ses années à l’académie entre les entraînements, l’apprentissage et les blagues de Melinda. Faire équipe avec Clint et Natasha, tout cela était du passé. Malheureusement il ne pouvait rien y faire. Il avait eu sa propre équipe et même là il avait tout fait foirer. Oui, foirer. Mack lui avait pourtant sauvé la vie en coupant sa main, mais il avait eu besoin de temps et il était passé de leader d’une équipe et directeur du S.H.I.E.L.D., à directeur adjoint. Son équipe s’était brisée et c’était de sa faute. Même si d’autres voyaient ça d’un autre œil, lui le voyait ainsi. C’était lui qui avait brisé leur lien et il s’en voulait. Cependant, il n’en parlait pas, parce que ça faisait encore plus mal que les prothèses qu’il avait du porter les unes après les autres. Cette douleur-là n’était rien comparée à ce que les autres pensaient de lui. Même s’il n’avait jamais été du genre à s’en faire de ce que les autres pouvaient penser de lui, c’était différent avec l’équipe et avec la jeune femme qui lui faisait désormais face.

    Contrairement à Clint, il avait mis du temps à accepter le fait que Natasha ne serait pas un agent double. Il ne savait pas comment son collègue avait lu en la russe une telle confiance, mais il ne regrettait pas de l’avoir laissé faire. Mais par sa faute les choses avaient changés entre eux également. Il n’avait pas parlé à Clint depuis quatre ans. C’était long, très long même. Il n’avait pas fait le premier pas, parce qu’il savait que quand Barton en voulait à quelqu’un, il le faisait comprendre et Coulson n’avait pas d’arguments qui pourraient convaincre l’archer. Il en était de même avec Romanoff, d’où le silence radio depuis aussi longtemps. Mais elle se retrouvait là aujourd’hui et il commença par le vouvoiement, avant qu’elle ne le tutoie. C’était un bon signe pour lui, mais il ne prit pas trop d’assurance pour autant. Rien que la posture et le ton de l’agent lui faisait savoir ce qu’elle pensait de lui. Parfois, il avait l’impression de voir May devant lui. Ces deux-là se ressemblaient sur tellement de point, que ça en était parfois déroutant. Restant attentif à ce qu’elle lui disait, il hocha la tête. Fronçant les sourcils, il fut surprit par sa question, mais secoua la tête.

    Non.

    Pas de micro et aucune surveillance dans son bureau. Mais pour qu’elle pose une telle question, cela voulait dire que le sujet était très sensible. Serrant les dents et la mâchoire quand elle expliqua qu’elle n’était pas sûre de pouvoir lui donner sa confiance, il devait avouer que ça faisait mal ça aussi. Mais, il n’en dit rien, de toute façon sa posture crispé, même assit dans son fauteuil devait le faire comprendre.

    Avoir du cacher ma mort n’aurait pas du te surprendre. D’autres l’ont fait avant moi et tu n’as même pas à chercher à me laisser une chance d’en parler avec toi.

    Son ton était dur, il ne pouvait pas s’en empêcher, mais il se décrispa un peu.

    De quoi es-tu venu parler et qui semble si important ?
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un premier pas

vers le pardon
forgiveness is not the simplest thing // coulson & natasha


Elle sait qu'elle exagère un peu. Qu'elle y va un peu fort. Bien sûr, qu'elle sait qu'il avait sûrement de bonnes raisons d'avoir fait tout ça, tout comme Fury avait eu ses raisons de cacher à tout le monde qu'il n'était pas vraiment mort après qu'Hydra se soit révélé au sein du Shield. Mais Coulson avait été l'un des premiers amis de Natasha, l'une des seules personnes à qui elle avait donné sa confiance, elle qui avait juré depuis sa naissance de ne pas s'attacher, de ne compter sur personne. Le fait qu'il lui mente, lui laisse croire à sa mort en ne lançant pas même un petit indice, ça lui restait en travers de la gorge. Il la connaissait très bien, assez pour savoir qu'elle aurait été capable de garder ce secret et de faire comme si elle ne savait rien. Après tout, elle était la veuve noire, et sa réputation n'était plus à faire. Même en étant son ami, il le savait. Elle aurait su garder tout ça pour elle. Il n'aurait pas eu besoin de lui mentir. Elle voyait le fait qu'il ne lui ai rien dit comme un manque de confiance, un manque d'amitié, aussi, et c'était de loin ce qui lui faisait le plus mal. « Avoir du cacher ma mort n’aurait pas du te surprendre. D’autres l’ont fait avant moi et tu n’as même pas à cherché à me laisser une chance d’en parler avec toi. » Les yeux toujours rivés sur les peintures, l'espionne soupire légèrement. Elle ne l'a pas laissé s'expliquer, trop emportée par la colère. Oh, elle n'avait pas été mécontente d'apprendre qu'il était vivant, attention. Au contraire. Sa mort avait été douloureuse, et même elle avait mis du temps à faire son deuil. Savoir qu'il était vivant, c'était inespéré, et merveilleux. Mais quand elle avait compris qu'il leur avait caché tout ça depuis longtemps, la joie avait été un peu éclipsée par la déception. Puis la colère. Bien sûr, plus d'une fois, elle avait eu envie d'aller le voir pour lui exprimer ce qu'elle avait ressenti. Mais elle n'avait jamais eu le temps, ni l'envie. Alors le silence s'était étiré, et la rancune avec lui.

« De quoi es-tu venu parler et qui semble si important ? » demande le directeur adjoint du Shield, sans attendre vraiment de réponse à ses dernières paroles. Natasha se détourne enfin des peintures accrochées dans le bureau de son ancien ami, et vient se poster en face de son bureau, les bras toujours croisés devant sa poitrine. « J'ai vu Ava, hier. » lance-t-elle d'abord. La blonde est toujours à l'hôpital, et commence doucement à se remettre. « Elle m'a dit ce qui s'est passé. » Elle regarde Coulson dans les yeux, pour voir s'il comprend tout de suite de quoi elle parle. « Que tu as vu le Winter Soldier. » Volontairement, elle a baissé un peu la voix. Au cas où. Elle fronce les sourcils. « Je suis venue te demander ce que tu comptais faire de cette information. » Elle n'y va pas par quatre chemins. De toute façon, ils n'ont pas le temps de se perdre sur les détails. Elle arrive peut-être déjà trop tard. Une part d'elle veut que Coulson soit digne de confiance, et que pour la préservation d'Ava, il ne soit pas allé révéler au Shield que le Winter Soldier, James Barnes, est bel et bien à New-York, libre. Elle a envie d'y croire, et elle sait que ce moment sera déterminant pour la suite de leur relation.
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    Il comprenait sa colère, il était déjà passé par là. Lui-même en avait voulu à Fury pour l’avoir fait revenir à la vie. Il n’avait pas apprécié qu’on joue avec son cerveau, qu’on lui implante de faux souvenirs et qu’on le fasse vivre. Evidemment, c’était une seconde chance de pouvoir mieux faire, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’avait pas perdu quoi que ce soit. Il avait beaucoup perdu et il ne voulait pas y songer. Seulement, jour après jour, un détail ou une personne, venait à lui rappeler ce qu’il avait perdu. Mais ça lui permettait aussi de voir ce qu’il avait gagné. Une équipe, des amis, retrouver May, revoir les Avengers … Seulement, il avait aussi perdu l’amitié de Natasha, celle de Clint, celle de Melinda et celle de son ancienne équipe. Il avait tout donné à l’agence, mais il ne recevait rien en retour. Il se retrouvait avec un emploi qu’il aimait, mais des cauchemars et une main qui ne serait jamais la sienne. Phil voyait plus de négatif que de positif dans tout cela et c’était dur à vivre, même s’il faisait en sorte de ne pas le montrer. Seulement, il était temps de parler et visiblement la femme lui faisant face était là pour une raison précise et il vint lui demander ce dont il s’agissait. La regardant s’approcher du bureau, il se redressa dans son fauteuil et l’écouta. Cependant, il resta perplexe sur le début. D’accord, elle avait vu Ava, mais il ne savait pas ce qui s’était passé. Il pensa d’abord aux attentats et ce que la blonde y avait vécu. Seulement, quand elle parla de Barnes, le directeur adjoint compris mieux. Mais, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle vienne parler d’une telle chose et encore moins qu’elle veuille savoir ce qu’il comptait faire d’une telle information.

    Ava a dû t’expliquer ce que je comptais faire de cette information.

    Il avait dit qu’il ne dirait rien. Enfin, il l’avait dit des mois auparavant quand Bucky avait envoyé Ava à l’hôpital. Il avait demandé une entrevue avec le soldat, mais c’était une visite imprévue à l’hôpital pour les deux qui les avaient amenés à se parler.

    En quoi cette information te concerne ?

    C’était cela qui venait de l’intriguer. Il n’avait pas cherché de liens entre James et d’autres personnes. Il y avait Ava, mais plus évident celui avec Steve. D’ailleurs, il avait vu que Stark ne semblait pas particulièrement content de voir Bucky lors des attentats. Les autres Vengeurs semblaient l’avoir vu également, mais rien ne laissait croire que tous les connaissaient vraiment. Fronçant les sourcils, il fixa la jeune femme.

    Je sais que le Captain Rogers est au courant, je les aient vus parlés ensemble lors des attentats.

    Il ne comptait pas lui faciliter la tâche. Il voulait avant tout découvrir pourquoi elle venait lui parler de ça. Même si elle travaillait aussi pour l’agence, il avait des secrets à garder et le fait que Bucky soit en vie en était un. Il n’en avait même pas parlé à Maria. Il se doutait que cette dernière le lui ferait regretter, mais c’était le dernier de ses soucis.
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un premier pas

vers le pardon
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Finalement, c’est encore relativement nouveau pour Natasha, tout ça. En vouloir à quelqu’un, essayer de pardonner. Disons que c’est un processus qu’elle connaît mal, par lequel elle n’a pas vraiment eu l’occasion de passer beaucoup dans sa vie bien particulière. C’est plus facile pour elle de garder ce ton presque professionnel, et d’éviter les sujets qui fâchent. Elle se sent plus à l’aise dans la vie d’espionne, dans la vie d’agente, que dans cette vie plus humaine qui prend pourtant le pas depuis quelques mois. « Ava a du t’expliquer ce que je comptais faire de cette information. » Bien sûr, que Ava lui a plus ou moins dit. Mais Natasha a besoin de voir de ses propres yeux la réaction de Phil. Elle a besoin de lire dans son visage qu’il est sincère. Elle sait qu’il ne mettra jamais Ava dans une situation délicate. Elle est importante pour tout le monde au Shield, même pour Natasha, qui n’est pourtant pas familière avec la notion d’ami. C’est plus pour le soldat de l’hiver qu’elle est sceptique. L’espionne se doute que Coulson n’a pas toutes les données, et après tout ce que Barnes a fait lorsqu’il était contrôlé par HYDRA, difficile de trouver une raison de lui éviter la prison. Ce n’est pas pour rien que les rares personnes à être au courant du retour de James ont fait tout ce qui est en leur pouvoir pour que l’information ne sorte pas. Ils savent tous ce la diffusion d’une telle information engendrerait. « En quoi cette information te concerne ? » Elle voit que Phil commence à la fixer. Natasha se mêle rarement des choses qui ne la concernent pas, elle va rarement plaider la cause de quelqu’un ou défendre une personne qui le mériterait. Ça ne fait pas partie d’elle. Et pourtant elle est là, à demander à Phil ce qu’il compte faire des informations qu’il possède, à chercher à protéger le soldat de l’hiver. Elle admet clairement de manière détournée qu’elle a un intérêt dans tout ça. Mais Coulson ne pourra jamais deviner que c’est personnel. « En quoi mes raisons te concernent ? » défie-t-elle sans un mot de plus, toujours debout face à lui, les bras croisés dans son uniforme.

« Je sais que le Captain Rogers est au courant, je les ai vus parler ensemble lors des attentats. » Il essaie de détourner les choses. Mais elle attend une réponse, elle n’a pas toute la nuit. Elle fronce légèrement les sourcils et décroise les bras. « Bien sûr qu’il est au courant. » lâche-t-elle. « Tu t’attendais vraiment à ce qu’il ne le cherche pas ? Il reconnaîtrait cet homme de dos, dans le noir, au milieu d’une foule d’un demi-million de personnes. » Elle n’en ajoute pas plus. Elle ne fait que pointer du doigt les évidences. Elle pose les mains sur le dossier de la chaise devant elle, sur laquelle elle refuse de s’asseoir, comme pour mieux faire comprendre à Phil qu’elle n’est pas là pour s’éterniser, juste pour mettre des choses au clair. « Alors, que comptes-tu faire de cette information ? » fait-elle, ferme, déterminée. « Réponds-moi. » Elle garde son sang-froid, comme d’habitude. Il n’y a pas une seule faille dans son expression. C’est la Black Widow que Coulson a devant lui, et pas vraiment Natasha Romanoff, désormais. Et Coulson est bien placé pour savoir que la Veuve Noire obtient toujours ce qu’elle veut.
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    Oh oui, il sait parfaitement que Natasha obtient toujours les réponses à ses questions. Il sait de quoi elle est capable. Il a déjà travaillé avec elle. Il l’a vu à l’œuvre. Mais cette fois-ci, il y a une autre dimension. Pourquoi être venu le trouver ? C’est à son tour de se poser des questions et visiblement il n’obtiendra pas de réponses facilement de la part de la jeune femme. Il ne s’attend pas à en avoir, mais il s’attend à trouver une façon de lui faire lâcher au moins une information. Si elle est là, c’est que ça doit avoir un lien avec elle. Comment il n’en savait encore rien, mais il finira par le découvrir un jour.

    Ca me concerne parce que tu débarques ici sans invitation et qu’à la façon dont tu demandes des explications, tu es prête à me cuisiner.

    Il ne comptait pas se laisser démonter. Par le passé, il avait été intimidé, mais plus aujourd’hui. Bon d’accord, toujours un peu quand même. Seulement, il ne comptait pas le montrer. Il voulait comprendre et il finirait par le faire. Peut-être trop tard, mais il finirait par le faire. Au lieu de lui répondre tout de suite, il décida de dire qu’il savait que Steve était au courant du retour de Barnes. Après tout, ils les avaient vus ensemble lors des attentats. Une information que le reste du S.H.I.E.L.D. finirait par avoir, si ça n’était pas déjà fait. Elle avait raison, Steve n’aurait pas du genre à baisser les bras. Il aurait tout fait pour retrouver son ami. Mais finalement, elle revint à la charge et il soupira doucement.

    Je ne compte pas l’utiliser contre lui si c’est ce qui te préoccupe autant.

    Fixant la jeune femme, il posa ses coudes sur son bureau et fronça les sourcils.

    Pour le S.H.I.E.L.D., le Winter Soldier est en cavale et pour moi également. Je suis simplement le règlement et si un jour il s’avérait que je sois dans la même pièce, je devrais faire en sorte de l’arrêter. Je devrais lui passer les menottes et l’amener à l’agence pour qu’il soit interrogé et installé loin du public. C’est ce que je suis censé faire si je tombe nez à nez avec lui.

    Haussant les épaules, il disait cela comme si c’était une évidence. En tant qu’agent et encore plus en tant que directeur adjoint, il se devait de faire respecter le règlement.

    Même si le petit garçon en moi, qui revoit son héros d’enfance perdre son meilleur ami lors de la guerre voudrait pouvoir aider, je ne suis pas censé le faire.

    La ligne était fine entre son devoir d’agent et celui que lui dictait sa conscience.

    Selon le gouvernement il a trahit notre pays et il doit payer. Selon le S.H.I.E.L.D., il est devenu une menace à contenir. Selon HYDRA, il doit être un fugitif sur laquelle il voudrait remettre la main. Tout le monde a son avis sur la question et je ne suis pas censé donner le mien. Je dois suivre les ordres.

    Fixant la jeune femme, il revint finalement s’adosser à son fauteuil.

    Mais cette fois-ci, je ne le ferai pas.
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un premier pas

vers le pardon
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« Ca me concerne parce que tu débarques ici sans invitation et qu’à la façon dont tu demandes des explications, tu es prête à me cuisiner. » Elle garde son visage déterminé, mais au fond, ça l'amuse, qu'il lui réponde comme ça. Il y a peu de personnes qui osent la défier ainsi, mais lui n'hésite pas une seconde. Ce n'est pas pour rien qu'il est un ami de longue date – même si les choses sont compliquées depuis qu'il leur a caché qu'il n'était pas mort. Elle apprécie ça, chez lui. Le fait qu'il n'ait pas peur d'elle et qu'il ne rentre pas immédiatement dans son jeu. Elle ne dit rien sur cette réflexion, et continue à le questionner, sans ciller. Il faut qu'elle sache. Pour elle, pour Ava, pour Barnes, et un peu pour Steve, aussi. Finalement, Phil soupire et lâche : « Je ne compte pas l’utiliser contre lui si c’est ce qui te préoccupe autant. » Il pose ses coudes sur la table, et elle se redresse. Bien, il y a du progrès. Elle attend qu'il lui dise plus que ça, bien entendu, mais elle sent déjà une pointe de soulagement la traverser. « Pour le S.H.I.E.L.D., le Winter Soldier est en cavale et pour moi également. Je suis simplement le règlement et si un jour il s’avérait que je sois dans la même pièce, je devrais faire en sorte de l’arrêter. Je devrais lui passer les menottes et l’amener à l’agence pour qu’il soit interrogé et installé loin du public. C’est ce que je suis censé faire si je tombe nez à nez avec lui. » Natasha acquiesce. Ça lui plait, ce discours. Alors bien sûr, elle n'a pas envie que Barnes se retrouve nez-à-nez avec le Shield, justement, mais il n'y a pas de raisons que ça arrive si elles restent prudentes, elle et Ava. En tous cas, la réponse de Coulson la satisfait. Elle sait ce que signifie être un agent, et il est normal qu'il doive rester dans son rôle dans une situation telle que celle-ci. Elle ne lui demande pas d'aller contre les ordres. « Même si le petit garçon en moi, qui revoit son héros d’enfance perdre son meilleur ami lors de la guerre voudrait pouvoir aider, je ne suis pas censé le faire. » continue Phil. « Selon le gouvernement il a trahi notre pays et il doit payer. Selon le S.H.I.E.L.D., il est devenu une menace à contenir. Selon HYDRA, il doit être un fugitif sur laquelle il voudrait remettre la main. Tout le monde a son avis sur la question et je ne suis pas censé donner le mien. Je dois suivre les ordres. » Natasha reste debout, et attend qu'il finisse d'exposer son point de vue, mais elle a plus ou moins compris où il se positionnait. « Mais cette fois-ci, je ne le ferai pas. » L'espionne sourit et soupire. Elle finit par tirer le siège devant elle et s'installe dedans, bien plus décontractée. « Parfait, on peut être amis alors. » Elle s'est séparée de son air menaçant, ainsi que de son allure droite et autoritaire. « Je devais m'assurer que tout ça n'allait pas devenir hors de contrôle. Pour la sécurité d'Ava. » dit-elle en croisant les jambes. « Je n'avais pas le choix. » Elle s'excuse plus ou moins de la façon dont elle a déboulé dans son bureau.

Une part d'elle en veut toujours à Coulson, bien sûr, mais cette sorte de test qu'il vient de passer avec brio montre à l'espionne qu'il est toujours digne de confiance. Que peut-être, il y a de l'espoir pour la suite. « Tu te souviens de cette mission en Iran, il y a quelques années de cela, quand il n'y avait que Clint, toi et moi ? » dit-elle en fixant des objets sur le bureau de Phil. « Quand on a retrouvé ces ex-agents du Shield complètement déboussolés, après un lavage de cerveau d'Hydra ? Ils ont mis des années à s'en remettre, certains ont même quitté le Shield. » Phil s'en souvenait sans le moindre doute. Ce n'était pas le genre de missions qu'on oublie. « Barnes a subi le même sort, mais des centaines de fois. L'homme qu'il était autrefois, le bon en lui, n'a pas disparu. Même au fil des années. Je l'ai vu de mes propres yeux. » C'est rare que Natasha plaide la cause de quelqu'un. Mais elle a de bonnes raisons de le faire. « Rogers pense que son ami peut se reconstruire. C'est d'ailleurs ce que ce dernier cherche à faire. Mais pour ça, il faut qu'il soit protégé, et que personne n'intervienne dans le processus. Je compte participer à cette protection, et brouiller les pistes du Shield et de tous ceux qui chercheraient à le retrouver, pour lui laisser le temps de reprendre le contrôle de lui-même sans être enfermé comme un prisonnier ou étudié comme une bête de foire. » dit-elle, d'un ton presque factuel. « Essaieras-tu de m'en empêcher? » demande-t-elle en guise d'ultime test.
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    Faire en sorte que Bucky soit un prisonnier était ce qu’il était censé exécuter comme ordre. Cependant, il avait déjà été face à ce dernier alors qu’Ava était allongée dans un lit d’hôpital. Ils avaient discuté et malgré les rancœurs, ils semblaient avoir trouvé un terrain d’entente. Phillip ne parlerait pas de leur entrevue et il n’écrirait aucun rapport sur le soldat. Du côté de l’autre homme, il ne savait pas ce qu’il comptait faire, mais la seule chose dont il était certain, c’était qu’il prendrait soin de la jolie blonde. Ca Phil pouvait le voir, rien qu’au regard de James. Cependant, ça ne devait pas ce que Natasha voulait savoir. De plus, elle semblait au courant de beaucoup de choses, donc elle devait l’avoir compris également. Bref, le directeur adjoint repris la parole et il expliqua sa façon de voir toute cette histoire. En tant qu’agent du S.H.I.E.L.D, il devait arrêter le Soldat de l’Hiver, mais en tant que personne, il ne comptait pas le faire. Venant le dire clairement à l’espionne, il fut surprit en la voyant sourire et prendre place sur un des fauteuils. Mais, il fronça les sourcils quand elle expliqua qu’ils pouvaient être amis à nouveau. Là, il était un peu perdu. Même si cette information lui faisait du bien à entendre, il fut malgré tout attentif à tout ce qu’elle ajoutait par la suite. En l’entendant dire qu’elle n’avait pas le choix, Phil ne fit que hocher la tête, lui faisant ainsi comprendre qu’il ne lui en tenait pas rigueur.

    L’entendant finalement parler d’une ancienne mission en Iran, il ne bougea pas, attendant de voir où elle voulait en venir. En effet, il se souvenait de cette fameuse mission, qui n’avait pas été simple du tout. Il se souvenait parfaitement de ces agents à qui on avait fait subir un tel traitement. Aux yeux de Coulson, c’était une horreur. Même si le S.H.I.E.L.D., lui avait fait à peu près la même chose, il avait vu ce dont HYDRA était capable et c’était bien pire. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui dise qu’elle l’avait vu depuis toutes ces années. C’était donc pour cela qu’elle venait lui faire face. Elle tenait à Barnes. Après son discours, elle vint poser une question. Soupirant, il resta la fixer quelques minutes avant de secouer la tête.

    Non. Mais, je refuse que les agents qui sont à sa recherche, se retrouvent pris entre deux feux.

    Il y avait déjà eu assez de blessés et de morts comme ça. Entre cette chasse à l’homme, les problèmes avec les mutants, les Inhumains, HYDRA de retour et bien d’autres choses, Phil en avait marre de devoir aller dire à des familles qu’ils ne reverraient plus leurs maris, fils, filles, femmes, sœurs et frères. Non, ça il n’en pouvait plus.

    Tu veux le protéger, très bien. Je sais aussi que Ava le fera et je comprend pourquoi vous le faite. Mais, je ne pourrai pas vous aider éternellement. Un jour ou l’autre quelqu’un comprendra qu’il reçoit de l’aide. Je ne sais pas si Maria est au courant, mais si elle découvre que nous avons aidé un fugitif, ça va nous retomber dessus et durement.

    Il voulait juste être sûr qu’elle voit l’ensemble du tableau et pas uniquement un morceau.
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un premier pas

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Natasha a toujours aimé les interrogatoires, extorquer des informations à ses ennemis ou aux personnes concernées par sa mission. Mais c'est toujours plus difficile quand les personnes en face d'elle sont des amies. Heureusement pour elle, Phil a dit tout ce qu'elle voulait entendre. Elle comprend tout à fait son sens du devoir, elle connaît ça aussi, après avoir été agent du Shield pendant tant d'années. Elle ne lui en veut pas de devoir suivre les ordres si les choses tournent mal. Mais savoir qu'il est plus ou moins de son côté quand même, ça compte beaucoup. Pour s'assurer qu'elle a bien compris son point de vue, elle continue à le questionner, le mettant face, sans détours, à ce qu'elle a, elle, choisi de faire. « Non. Mais, je refuse que les agents qui sont à sa recherche, se retrouvent pris entre deux feux. » Elle acquiesce. C'est bien normal, elle n'en attend pas plus de sa part, à vrai dire. Ce qu'il lui dit là est déjà bien. Natasha sait très bien que le Shield a eu à supporter beaucoup de pertes depuis quelques années, avec la recrudescence des pouvoirs et événements aliens. Elle non plus n'a pas envie que d'autres personnes innocentes perdent la vie, et d'autant plus par sa faute. Elle reste persuadée que, de toute manière, si le Shield réussit à mettre la main sur James, elle trouvera bien un moyen, avec l'aide d'Ava et peut-être même de Steve, pour le faire s'échapper. Ils sont malins. « Tu veux le protéger, très bien. Je sais aussi que Ava le fera et je comprend pourquoi vous le faites. Mais, je ne pourrai pas vous aider éternellement. Un jour ou l’autre quelqu’un comprendra qu’il reçoit de l’aide. Je ne sais pas si Maria est au courant, mais si elle découvre que nous avons aidé un fugitif, ça va nous retomber dessus et durement. »

Natasha pousse un tout petit soupir, au fond du siège qui fait face au bureau de son ami de longue date. « Je sais. » dit-elle, en ne quittant pas Phil des yeux. Elle sait bien tout ce qu'elle risque, mais elle sait aussi qu'elle peut se le permettre. Le Shield aurait du mal à la neutraliser, du moins elle pourrait s'en sortir facilement pendant un moment. « Maria n'est pas au courant. Du moins pas encore. » fait l'espionne, d'une voix plus basse. Elle n'aime pas tout ça. Elle n'aime pas mentir à Maria, qui est l'une de ses amies proches. L'une des seules femmes dont elle supporte l'amitié. « J'ai bon espoir que les choses évoluent de manière positive. Avec de la chance et des précautions, James Barnes pourra entrer dans le monde d'aujourd'hui et prouver qu'il est un homme bien avant que les choses ne tournent mal. » Ce n'est pas le genre de Natasha d'espérer quelque chose pour quelqu'un. Ce n'est pas son genre d'être optimiste quand la cause paraît perdue, aussi, la plupart du temps, sauf quand il s'agit de Bruce, peut-être. Elle laisse un petit silence entre elle et Phil. « Merci Phil. Ça compte beaucoup pour moi. » Il aura sûrement aisément compris que cette affaire n'est pas qu'une mission pour elle. Que c'est personnel. Mais il saura aussi sûrement qu'elle ne dira rien. Bon, maintenant qu'elle est soulagée, et qu'elle est là, autant poursuivre la conversation. « Tu as quelques minutes devant toi? » Elle lève des yeux souriants. « Et du café? » Elle hausse les épaules. « Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus. Tout se passe bien au Shield? »
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    Tout cela l’étonnait et il se demandait pourquoi Natasha pouvait bien s’en faire pour James. Il n’avait jamais lu ou entendu dire qu’il y avait un lien entre ces deux-là. Peut-être qu’il devrait se mettre à jour. Il avait l’air malin en n’ayant pas toutes les cartes en main. Alors, il ferait ses propres recherches. Il éviterait de demander de l’aide de qui que ce soit, y compris sa secrétaire. Il valait mieux que personne ne soit au courant et puis Natasha pourrait lui en vouloir à nouveau d’avoir fait de telles recherches et que quelqu’un soit au courant de sa connexion avec Barnes. Phil voulait juste qu’il n’y ai aucun de ses agents qui perdent la vie ou d’innocents. De plus, ça ne ferait qu’aggraver le cas du soldat, donc autant éviter ça. Cependant, il voulait être clair sur le fait qu’il pouvait aider, mais qu’un jour ou l’autre la vérité serait révélée d’une façon ou d’une autre. Il ne savait même pas si Hill savait pour tout cela. Si elle venait à découvrir que lui était au courant, il pouvait perdre son poste et même aussi embêtant que celui-ci pouvait être parfois, il n’avait clairement pas envie de le perdre. Hochant la tête quand la jeune femme lui expliqua que Maria n’était pas au courant, il ferait donc en sorte que ça reste ainsi pour le moment. Romanoff semblait avoir de l’espoir quant au retour de Barnes, mais le directeur adjoint n’était pas aussi confiant. Il avait tué un tas de monde et même si on lui effaçait la mémoire à chaque fois, Coulson ne pouvait pas croire qu’il n’avait pas plusieurs tenté d’éviter le lavage de cerveau. Il savait parfaitement de quoi HYDRA était capable, mais quand il avait vu le brun, il avait bien vu qu’il avait mal. Du fait d’avoir fait de telles choses, mais aussi parce qu’il voulait changer. Ca ne serait pas simple, mais s’il pouvait aider, alors Phil le ferait. Préférant ne rien dire à tout cela, il fut particulièrement surprit quand elle le remercia. Ca n’était pas dans ses habitudes de le faire, mais il hocha la tête malgré tout.

    De rien et tu sais à quel point j’aime mon héros et ses amis.

    Esquissant un sourire, évidemment il faisait référence à Cap et tout ce que les gens savaient sur lui. Oui, il était passionné par Captain America depuis toujours et évidemment qu’il aiderait de son mieux. A sa question suivante, il regarda l’heure indiqué sur son ordinateur, avant de relever les yeux vers la russe. Il n’avait pas eu le temps de répondre, parce qu’elle serait apparemment tenté par du café. Continuant de l’écouter, il hocha à nouveau la tête. Mais avant de répondre, il appuya sur un des boutons du téléphone et demanda à sa secrétaire d’apporter deux cafés. Puis, il s’adossa à son fauteuil, avant de hausser les épaules.

    Ca va, dans l’ensemble. On tente encore de voir si HYDRA est parmi nous.

    C’était un coup vraiment dur qu’ils avaient pris et Phil n’en revenait pas que même ses amis de l’académie, comme Garrett et Sitwell avait pu passer à l’ennemi de cette façon.

    Mais Maria sait ce qu’elle fait, après tout, elle a eu Fury comme mentor.

    Esquissant un sourire, il savait ce que c’était d’avoir Nick comme modèle. Après tout, c’était lui qui était venu le recruter à la sortie du lycée.

    A la Tour Stark tout se passe bien ? Tony ne vous ennuie pas trop ?

    Esquissant un sourire, il savait que le scientifique pouvait parfois être compliqué et prise de tête. Il pouvait donc imaginer que parfois Natasha en avait marre de l’entendre parler.

    Comment va Barton ?

    Cette question, il aurait clairement du la poser au principal intéressé, mais Clint lui en voulait lui aussi. Il ne lui avait pas adressé la parole depuis tout ce temps, donc peut-être que Romanoff pouvait au moins lui donner des nouvelles de l’archer.
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Phil demande à sa secrétaire d'apporter deux cafés dans son bureau, et Natasha s'installe de manière un peu plus confortable dans le fauteuil, en face de son vieil ami. « Ca va, dans l’ensemble. On tente encore de voir si HYDRA est parmi nous. » Toujours les mêmes problèmes. Natasha sait à quel point HYDRA est, depuis toujours, une épine dans le pied de l'organisation secret. Elle le sait très bien. À chaque fois qu'ils croient s'en débarrasser, ils reviennent, avec un nouveau leader, une nouvelle arme secrète, de nouveaux desseins encore plus sombres que les précédents. C'est une histoire sans fin, que l'espionne suit de près, même en étant désormais une Avenger. Même si du temps a passé depuis que HYDRA a essayé de reprendre le contrôle du Shield, le combat n'est pas terminé, et les plaies ont toujours du mal à cicatriser. Natasha sait que quelques-uns des camarades de longue date de Phil se sont révélés être de traîtres, ça n'a pas du être facile. À l'époque, se souvient-elle, elle croyait encore Coulson mort, et s'était dit, avec un mélange de tristesse et de soulagement, qu'il valait mieux qu'il ne soit plus là pour voir ça. Alors qu'au final, il souffrait de son côté, dans l'ombre, et qu'elle se battait, auprès de Steve. « Mais Maria sait ce qu’elle fait, après tout, elle a eu Fury comme mentor. » Nick, oui. Maria a été à bonne école, et nombre d'autres agents qui travaillent aujourd'hui sur le dossier HYDRA aussi. Natasha a confiance, elle aussi, mais elle connaît la cruauté et l'extrémisme de l'ancien groupe nazi. Elle connaît les difficultés. « A la Tour Stark tout se passe bien ? Tony ne vous ennuie pas trop ? » Natasha hausse les sourcils et laisse paraître une moue exaspérée. De quoi faire comprendre à Phil que si, Tony l'ennuie quand même plutôt pas mal. Puis elle esquisse un sourire. « Très franchement, et ça va te surprendre de m'entendre dire ça... Ce n'est pas si horrible que je l'imaginais. Je ne sais pas comment, mais cette équipe fonctionne, et pour l'instant, l’ego de Tony n'a pas encore tout foutu en l'air. » Pourtant, avec Ultron, les choses auraient pu être à jamais changées, et ils savent tous que Stark a eu sa part de culpabilité dans ce qui s'est passé. Mais tout ça est derrière eux désormais, ils sont passés au-dessus, aussi compliqué ça paraissait au premier abord. « Comment va Barton ? » Natasha hausse les épaules. « Clint est toujours Clint. Toujours à faire des blagues, toujours à boire des bières... Son nouvel objectif, c'est faire la culture cinématographique de Rogers. » Elle sourit légèrement. Clint ne change pas, même si les années passent. Contrairement à elle, qui sent qu'elle a beaucoup changé, surtout humainement. Son sourire s'affaisse légèrement, et elle relève les yeux vers Phil. « Il finira bien par revenir, tu verras. » dit-elle. « Tu sais combien il peut être rancunier... » Plus qu'elle, aussi fou que cela puisse paraître. On prend souvent Natasha pour la moins aimable des deux, et c'est sûrement vrai au premier abord. Mais au fond, Clint peut être plus dur et froid qu'elle, quand il le veut. « On en a jamais vraiment parlé. » dit-elle, d'une voix un peu sombre. « De quand tu es revenu. » La colère a pris le pas sur les besoins d'explication. Bien sûr, Natasha connaît beaucoup du dossier, c'est Natasha. Même si ça ne la concernait pas, elle s'est renseignée. « Quand tu as appris ce que Fury avait fait, le fait que tu aies participé au projet... Comment tu as réagi? Est-ce que tu te sens.. véritablement différent d'avant? » Elle s'est toujours posé ces questions, sans jamais vraiment oser les poser, puisqu'ils étaient en froid. Mais elle a envie de savoir, et peut-être, de faire un pas de plus vers son vieil ami.
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