Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.L’institut Xavier est un endroit fort agréable. La vie y est paisible et personne ne se reçoit de boules de papiers et d’insultes. Pearl ne se plaint absolument de rien, la nourriture y est mangeable et il y a un respect d’autrui exceptionnel. Pourtant, elle a besoin de sa liberté. Après plus de six mois libre comme l’air, elle se sent légèrement oppressé dans l’école, de plus, elle s’y ennuie un peu. Pearl n’est pas hyperactive, elle a juste besoin de s’habituer à son nouvel environnement. Son malaise, qu’elle sait passager, est la cause du petit mot qu’elle a laissé sur le lit que les X-men lui ont attribué. Elle ne connait pas encore bien les règles de l’institut et de ce fait elle a laissé un mot pour éviter que l’on s’inquiète de son absence. Elle n’a pas prévu de partir longtemps, juste pour la journée. Elle le précise dans le petit morceau de papier sur son lit. « Je suis parti dans New York, je serais de retour avant la nuit. » Un mot court, mais qui va droit au but.
Armée de ses gants en simili cuir et de son casque pour atténuer les bruits stridents des voitures dans la ville, elle est parti avec en tête l’idée de retourner voir Elizabeth, l’amie qu’elle s’était faite quand elle passait par le Queens pour se rendre à l’institut. Pearl lui avait fait croire qu’elle était de passage avec ses parents pour ne pas éveiller les soupçons. Elle se souvenait avoir eu l’honneur de rencontrer sa mère, une femme honorable, une très bonne écrivaine également. Pearl pouvait le dire car elle avait lu le roman et l’avait beaucoup aimé. Une autre raison qui l’amène est aussi qu’elle a fait un promesse à son amie, c’est de retourner la voir.
Pearl, sur le bord de la route marchait, il est environ huit heures du matin. Elle entend une voiture arriver, alors elle lève le pouce espérant que la voiture se dirige au même endroit qu’elle. Pearl voit la voiture freiner, continuer quelques mètres puis s’arrêter. Coup de bol. Elle voit la portière coté passager s’ouvrir. Elle presse alors le pas vers la voiture et une femme qui devait avoir la vingtaine se trouvait là. « Bonjour, vous allez vers New York ? » Lui demande la jeune mutante de but en blanc. La jeune femme acquiesce, coup de bol encore. Pearl monte et pendant le petit voyage d’une heure, fait connaissance avec la jeune femme.
Arrivée à New York, Pearl dit adieu à la charmante femme et se dirige comme elle peu vers le Queens. Elle ne le dira jamais à haute voix, mais elle pense très clairement que c’est un quartier de bourgeois péteux. Se laissant aller dans les rues et le tramway de New York, Pearl se retrouve, aux alentours de dix heures et demie, dans la rue où elle a fait la connaissance d’Elizabeth. La mutante enlève son casque et regarde attentivement toutes les boites aux lettres de l’allée sans réellement avancer. Elle aperçoit alors le nom « St John » sur l’une d’elle, c’est là. Pearl ne se souvient pas exactement du nom d’Elizabeth mais celui là lui dit tellement quelque chose qu’elle en est presque sur désormais. Pearl traverse la rue, avance jusqu’à la porte bien peinte qui sent le mélange chimique à plein nez. Elle appuie sur la sonnette et attend. Pearl entend des pas qui se rapprochent de l’autre coté de la porte, puis un grincement de clenche qu’elle voit de son coté, doucement s’abaisser. Pearl avait décidé d’arborer un sourire radieux pour ne pas paraître impolie.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
La voiture entrait dans le quartier du Queens assez tôt ce matin. Evelyn avait dû partir pour amener sa fille adorée à une réunion de copines pour pouvoir faire les magasins. Habituellement, c'était plutôt par taxi que les St John se promenait dans la ville de Big Apple mais pour une fois, Evie avait eu envie de sortir sa voiture du garage afin e la dépoussiérer un peu. Elle gara cette dernière dans l'allée, ne sentant pas le besoin de la rentrer puisqu'elle risquait, après un coup de fil, de devoir aller rechercher Elizabeth avec, elle l'espérait, pas trop de paquet. Elle rentra donc dans sa maison, un sachet en papier à la main, ayant profité elle aussi de ce voyage sur l'île de Manhattan pour pouvoir faire une ou deux emplettes de fruits et légumes frais dans une épicerie qu'elle avait repéré peu après son arrivée sur le sol américain. Elle rentra dans la demeure familiale et jeta ses chaussures à talons pour se mettre bien plus à l'aise. Après tout, qui pourrait passer maintenant dans la vie de l'Anglaise ? L'agent Coulson pouvait maintenant prendre l'habitude de l'appeler avant de passer et Lachlan, elle ne le voyait que pendant les entraînements et il n'était encore jamais venu ici, il n'en avait même pas l'adresse. Aucun rendez-vous, aucune visite, une maison vide… elle pouvait enfin penser un peu à elle. Après avoir déposé le sac de provision sur le plan de travail de la cuisine, elle attrapa une pomme dans ce dernier et, après l'avoir rincé, alla se vautrer sur le fauteuil avec un magazine people sur les derniers ragots sur les amourettes des célébrités. Fort heureusement, malgré sa présence sur des plateaux pour la promotion de ses bouquins, Evelyn n'était encore jamais apparue dans ce genre de magazine.
Mais alors qu'elle était en plein milieu d'un article sur la possible rupture entre un acteur qu'elle trouvait particulièrement mignon et le mannequin avec qui il était depuis 6 mois, la tranquillité dont elle jouissait s'envola avec le retentissement caractéristique de la sonnette de la porte d'entrée. Evie leva les yeux au ciel, exaspérée par l'impossibilité d'avoir un moment à soi. Elle jeta le magazine sur la table basse qui se trouvait là et se dirigea vers la porte, les poings serrés en espérant que c'était un de ces vendeurs faisant du porte à porte histoire de passer ses nerfs dessus comme il n'a jamais été engueulé avant, pas même pas sa mère. Evelyn savait se montrer ferme et méchante quand elle était contrariée. Elle ouvrit la porte avec la même détermination que ses pas sur le plancher avant de ne voir personne à hauteur de ses yeux, là où habituellement se trouvait sa future victime. Elle baissa la tête pour se rendre compte qu'une jeune fille se tenait devant elle, sur le pas de sa porte. "Oui ?" questionna-t-elle afin de savoir ce qu'elle voulait. Cependant, quelque chose dans le regard de la jeune fille lui rappelait quelque chose. Elle l'avait déjà vu c'était certain. Puis, le flash la rattrapa. "Oh excuse-moi, tu n'es pas…" le visage de la jeune demoiselle lui était revenu tel un boomerang en pleine face mais le nom lui échappait encore. Elle ferma les yeux pour se concentrer, tout en pointant son doigt en l'air et le tournoyant comme si ça pouvait aider. "Pearl !" Elle le retrouva enfin, pouvant terminer sa phrase avec un ton légèrement plus enjoué que le début de sa phrase, heureuse d'avoir réussi à se souvenir du nom d'une amie de sa fille. Il faut dire qu'elle en avait vu défiler plusieurs ces dernières années et les noms n'avait jamais été son fort, surtout pour des filles qu'elle n'avait vu qu'une ou deux fois et qui en plus se ressemblait un peu toute. Heureusement, Pearl n'était pas aussi formatée que certaines.
"Tu es venue pour voir Elizabeth ?" Elle le déduisit rapidement qu'elle était venu pour elle plus que pour la quadragénaire qui lui servait de mère. "Je suis désolée mais elle est justement sortie aujourd'hui pour faire les magasins." Elle marqua une pause. "Mais entre, je vais au moins t'offrir quelque chose à boire." Elle n'allait quand même pas la laisser sur le pas de la porte ou même retourner d'où elle venait. Elle ne savait pas réellement où c'était mais ce n'était pas dans le Queens donc, avoir fait tout ce chemin pour repartir aussi sec n'était pas quelque chose de réellement enchantant. Elle ouvrit sa porte en grand pour inviter Pearl à rentrer et la conduisit jusqu'à la cuisine. Elle approcha du frigo pour l'ouvrir. "Qu'est-ce que je te sers ?... oh et si tu veux un fruit, ne te gêne pas." Conclu-t-elle en remarquant son sac toujours sur le plan de travail central.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
Une femme se trouve là, devant Pearl. Elle est plutôt grande et bien formée, les cheveux châtains et ses quelques rides lui donnent un air mature. Aucun doute pour Pearl, c’est la mère d’Élizabeth, Mme St John. Pearl est d’abord surprise par les premiers mots de la femme, à croire qu’elle a l’air d’un témoin de Jéhovah faisant du porte à porte, mais cela ne l’étonne pas plus, après tout elle arrive totalement à l’improviste. Il aura fallu peu de temps avant que Mm St John ne se rende compte que Pearl est… eh bien, qu’elle est elle. Pour Pearl, Mme St John a soit une très bonne mémoire, soit la mutante est spéciale et ça se voit, car pour le peu de temps qu’elles se sont vues, c'est-à-dire pas plus de trois jours, il est plutôt impressionnant qu’elle se soit rappelée d’elle. Pearl préfère considérer la première option comme la vrai raison, car il n’est pas bon pour un mutant d’être trop facilement reconnaissable. Mais peut importe, Mme St John a coupé la réflexion de Pearl en annonçant qu’Elizabeth n’était pas là. Pearl n’avait pas envisagé ce cas de figure et elle s’en étonna. Comment n’avait-elle pas pu penser qu’Elizabeth ne serait pas là ? Pearl ne pense pas qu’elle a fait ce voyage pour rien, car il y a toujours de quoi s’occuper, peu importe où l’on est, mais il faut avouer qu’elle est un peu déçu. Elle espérait voir Elizabeth pour savoir comment elle allait. Pearl s’aperçoit qu’elle n’a pas encore prononcé un mot, même pas un bonjour, quand Mme St John lui propose d’entrer pour prendre un verre. « Avec plaisir. » répond Pearl tout sourire à l’invitation de Mme St John, cette femme donne confiance à Pearl, pas au point de lui révéler sa nature, mais elle est assez sympathique avec Pearl. Elle rentre dans la maison, ferme la porte derrière elle et se met alors à suivre la femme, comme un caneton suit sa mère, à travers la maison pour finalement arriver dans une cuisine. Une pièce classique, ni trop grande ni trop petite, qu’on retrouve facilement dans la plus part des maisons d’un quartiers aisé de New York. Pearl regarde un peu partout tout en écoutant parler Mme St John et répondant à ses questions. « Seulement un jus de fruit, merci. » Pearl est très à cheval sur ses bonne manière quand elle est chez quelqu’un d’autre, surtout quand elle arrive complètement à l’improviste. Elle a ce sourire fixe qui est sincère mais qui donne l’impression qu’elle est un robot programmé pour être heureux. Elle a enlevé son casque à l’entrée pour ne pas paraître impolie, mais maintenant elle entend tout le voisinage dont deux jeunes arrivants visiblement très proche physiquement, et le son des bécotements de tourtereaux l’énervent légèrement. Pearl ne sachant pas trop comment éviter d’entendre ces bruits parasites choisi de penser à autre chose en entamant la conversation avec Mme St John. « Désolé du dérangement, je n’aurais pas dû venir sans prévenir, mais je n’ai pas de téléphone. » Pearl a l’impression de parler comme une adulte, ce qu’elle n’apprécie pas trop, mais elle s’y fait vite dans les conversations formelles. « J’étais venu prendre de vos nouvelles, vous allez bien ? » Elle se demande si ce qu’elle dit à un sens ou si elle enchaine des mots et des bouts de phrases qui ensembles font comprendre ce qu’elle veut dire. Elle se demande aussi si elle n’est pas trop brute dans sa manière de parler, elle se pose des questions et en même temps reste attentive à la possible réponse de Mme St John, tout en ayant un écho de discutions des divers foyers du quartier qui résonnent dans ses oreilles, mais ça ne l’intéresse pas le moins du monde de savoir que Josh a oublié d’acheter du café ce matin et que Max vient de perdre sa virginité. Pearl fait mine de remettre ses cheveux en arrière en se frottant les yeux.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn sorti la bouteille en verre contenant le jus d'orange avant de saisir un verre dans l'armoire qui se trouvait à côté. Elle déversa le liquide dans le récipient avant de le donner à la jeune fille dans sa maison qui n'était pas pour une fois la sienne. "Ne t'en fait pas, je n'avais rien d'urgent à faire de toute façon." Répondit-elle à la demoiselle qui s'excusait du dérangement. Le magazine dans lequel elle était plongée avant sa venue pouvait largement attendre, ce n'était pas comme si c'était un besoin primaire. Et pour tout dire, elle préférait avoir de l'animation à la maison plutôt que le silence qui s'y était installé alors qu'elle parcourait les lignes du dit canard. Elle agrippa le sachet resté sur le plan de travail qui contenait toujours les fruits achetés au matin. Elle aurait pu les laisser là encore quelque temps mais elle n'aimait pas laisser quelque chose qui faisait désordre alors qu'elle avait des invités. "Excuse-moi. Je ne m'attendais pas réellement à avoir quelqu'un." Dit-elle doucement alors que son bras se tendait à travers le plan de travail pour arriver à son but. Elle s'approcha alors d'un plat en liège qui lui servait de présentoir pour les fruits en question. Le y déposa une partie avant d'ouvrir une de ses armoires et y placer le reste. Tout en faisant ça, elle répondait à la question que lui avait posée Pearl. "Oh, je pense que oui pour ma part. Je laisse la vie suivre son cours simplement." Elle laissa volontairement de côté son affiliation au SHIELD qui grandissait, déjà parce que c'était secret défense et puis, ce n'est pas de ça qu'on parle avec une jeune fille innocente de 16 ans. Elle omit aussi de parler de Ghost Claw qui semblait sévir de nouveau dans le quartier en terrorisant les quartiers de la grande pomme. Pour le moment, les personnes au courant se comptaient sur les doigts de la main et de plus, les récentes hypothèses sur le lien entre la créature et l'homme qu'elle avait rencontré par deux fois la poussaient à encore plus taire le sujet, voulant être la première à retrouver l'animal.
"Pour ce qui est d'Elizabeth...", car elle prenait cette question pour les deux membres de la maison St John. "… Et bien, je pense que tu sais mieux que moi comment une adolescente peut se comporter dans les années 2010." Elle n'allait pas dire que la relation avec sa fille n'était pas au beau fixe. C'est vrai qu'elle était passée du stade de véritable super-héroïne à la personne qui se retrouvait constamment sur son dos mais ce n'est pas pour autant qu'il y avait des mots plus hauts que d'autres à chaque repas. Evie sentait que sa vie avait besoin d'indépendance plus qu'autre chose comme toute personne de son âge. C'était presque à se demander pourquoi Pearl restait avec elle plutôt que directement demander où elle pouvait retrouver la jeune fille dans le centre. Evie prit place à son tour sur le plan de travail, s'asseyant sur l'un des tabourets qui en faisait le tour. "Et toi alors ? Qu'est-ce que tu deviens ? Ca faisait un long moment qu'on ne t'avait pas vu." C'est vrai que même sa fille n'avait plus réellement donné signe de leur relation dans les discutions depuis un petit moment, aussi bien qu'Evelyn en avait presqu'oublié son existence. Mais ce n'était pas une simple question en l'air, elle voulait réellement savoir ce qu'elle était devenue depuis sa disparition dans l'entourage de la St John. Voyant que Pearl se frottait les yeux et jouait dans ses cheveux, elle en décela comme un problème, après tout, c'était une mère et elle pouvait sentir ces choses-là. "Ca va ?" posa-t-elle en penchant légèrement sa tête.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
Pearl a son verre de jus d'orange entre les mains, il est froid. La différence de température crée une buée légère que Pearl s'amuse à effacer avec son pousse. Elle pose le verre, le froid lui donne une sensation de brûlure assez rapidement. La mutante écoute avec ravissement Mme St John, heureuse d'apprendre que, dans les grandes lignes, sa vie se passait bien. Evidement, Pearl se doute que si quelque chose ne va pas Mme St John ne le dira pas, mais Pearl ne pense pas qu'elle mente beaucoup. Elle avait esquissé un sourire alors que Mme St John lui a dit qu'Elle devait mieux savoir comment se comporte une adolescente dans les années 2010. En réalité, Pearl n'a pas la moindre idée de comment se comporte une adolescente normal de nos jours, elle a perdu sa vie sociale d'adolescente normal en 2015. " Je pense savoir oui." quel mensonge, elle a l'air assuré quand elle dit ça, mais au fond elle ne sait absolument rien."Oh, je suis dans un internat donc je ne peux pas beaucoup venir à New York, c'est vrai. " Cette fois-ci, ce n'est qu'à moitié un mensonge qu'elle dit. Pearl n'aime pas vraiment mentir, mais elle se voit mal dire à une femme qui a l'air de tout sauf d'une mutante qu'elle a trouvé un institut spécial qui lui permettra peut-être de retrouver son frère disparu, ainsi que d'apprendre sans encombrants élèves homo sapiens qui vous jettent des boules de papiers ou des stylos dessus. La question suivante de Mme St John montre à Pearl qu'elle n'a pas été discrète. C'est alors qu'elle se met à rire un peu "Oh oui ça va, c'est juste... Vous savez ces chutes de tensions qui vous font voir tout noir et vous donnent l'impression d'être un chamallow ?" . Pearl rit de son propre mensonge qui est si stupide, mais qu'elle espère suffira à Mme St John. Pearl prend son verre et boit deux gorgées, puis le repose. Encore debout, elle voit un tabouret et s'y assoit doucement, comme si MMe St John allait la manger si elle s'y assoit trop rapidement.
Pearl se pince les lèvres l'une contre l'autre, hésitant à demander à Mme St John si elle prévoit d'écrire à nouveau un livre. N'étant sur aucun réseau sociaux, ou ne suivant pas l'actualité et allant rarement sur internet, Pearl n'est pas très informé de ce qu'il se passe de nos jours, elle s'intéresse bien plus aux archives dans les bibliothèques qu'aux journaux dans les kiosques. "Dites, est-ce que vous... vous écrivez un autre livre ces temps-ci ?" Elle ose, elle ose toujours, parfois ça passe, parfois ça casse. Pearl referme la bouche immédiatement après la question. Elle a peur de paraitre intrusive, et ne veut pas l'être. Elle reprend une gorgée de jus d'orange, son verre est à moitié vide désormais.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn accepta la réponse de Pearl sans réellement la questionner d'avantage. Cependant, c'était une mère et une adolescente pouvait difficilement lui mentir quand la réponse à ça va était quelque chose sans gravité. Sa fille avait une tendance à justement utiliser ce genre d'excuses quant au contraire, elle avait des problèmes et elle pouvait toujours arriver à lui tirer les vers hors du nez. Mais dans le cas de Pearl, elle préférait ne pas insister parce que ce n'était pas Elizabeth et que ce n'était certainement pas son rôle d'insister. Bien sûr, si elle se décidait de parler, Evie serait là pour l'aider et l'écouter mais elle n'allait pas gratter plus qu'elle le pouvait. Et puis, elle-même avait tu ses problèmes donc elle était mal placée pour parler. Alors que la jeune fille s'asseyait sur un des tabourets, Evelyn se releva à son tour pour aller chercher son verre et se rendre à l'évier afin de le remplir. Elle but une gorgée avant de faire marche arrière pour reprendre place sur le plan de travail qui servait également de table pour le petit déjeuner. L'adolescente devant elle semblait hésiter à reprendre la parole et afin de l'encourager, Evie lui afficha un sourire et commença par rebondir sur ce qu'elle avait dit plus tôt. "En internat ? Intéressant. Où ça ? Je n'en connait pas réellement dans la région." Il faut dire qu'elle n'en avait pas réellement cherché non plus, sa fille n'ayant pas vraiment besoin de ce genre d'établissement.
Puis, entre deux gorgées, Pearl s'autorisa à parler pour lui demander ses actualités éditoriales. Contrairement à ce que l'on pouvait réellement penser, peu d'auteur arrive uniquement à vivre de leur œuvre et il fallait bien souvent un travail sur le côté. Ghost Claw, son premier succès planétaire lui avait donné un certain statut qui lui permettait ce genre de maison mais elle travaillait toujours par moment dans la maison d'édition qui avait publié son roman alors que cette dernière attendait également de savoir tout sur son prochain roman. "Tu commences à parler comme mon éditeur." Plaisanta-t-elle en laissant s'échappé un léger rire pour l'accentuer, mettant sa main devant sa bouche pour cacher ses dents blanches. A vrai dire, elle ignorait sur quoi pourrait bien porter son nouveau roman, ce qui était le problème lorsqu'on sort un véritable best-sellers, les gens vous attendent au tournant et elle ne pouvait pas se permettre de sortir un torchon après la réputation qu'elle s'était construite. Une réputation qui était toujours plus facile à détruire qu'à préserver. "En réalité, je n'en sais rien moi-même. J'ai bien quelques idées, quelques pistes mais je n'ai encore rien de concret." Ce qui était parcellement vrai. Après la chute du SHIELD, elle avait voulu écrire sur le sujet mais n'avait obtenu que des portes closes. Et maintenant, il y avait bien entendu la suite de son roman à succès qui se trouvait dans les rues de la grande pomme. Mais le sujet était relativement tabou et sa récente association avec le SHIELD – si on pouvait l'appeler ainsi – ne lui permettait pas plus d'écrire sur le sujet. "Si tu as une bonne idée de sujet, quelques choses avec de l'aventure, des gens avec des pouvoirs, les gens semblent en être friand pour le moment." Il suffisait de voir les produits dérivés des Avengers pour s'en rendre compte. Avoir la dernière figurine téléguidée d'Iron Man ou le Hulk qui criait sa catch phrase lorsqu'on lui pressait le ventre se vendait comme des petits pains.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
Pearl eu un léger bond du cœur, mais trouva vite une réponse simple à la question de Mme St John. "Ce n'est qu'un petit internat à environ une heure et demi de New York City." Elle souriait. Elle entend Mme St John parler de son éditeur et rigole avec elle. Elle se doutait bien que ce que la femme vient de dire à un fond de vérité et qu'elle n'est certainement pas la première à lui poser la question. "Désolé, beaucoup de gens ont déjà dû vous demander ça." Pearl continuait de sourire, elle avait dit ça d'un ton enjoué. Elle calme ses ardeurs en écoutant Mme St John parler, elle pensait que ce devait être dur d'être écrivain, l'inspiration ne vient pas toute seule, comme dans n'importe quel art. Pearl avait déjà essayé de composer un solo pour violoncelle et cela n'a jamais rien donné de bon. Elle était fascinée par ceux qui arrivaient à faire quelque chose avec un soupçon d'inspiration. Savoir écrire est un art que Pearl aimerait apprendre. Elle a toujours eu des idées pour des romans ou des nouvelles, mais dès qu'elle tentait, rien ne sortait.
"Des idées ? J'en ai bien quelques unes mais je ne suis pas convaincu qu'elle plaise aux gens." Elle est toujours joyeuse en parlant. Ce qu'elle dit est vrai, la plus parts des idées de Pearl sont engagées et les homo sapiens n'aiment pas cela. Elle a souvent comme idée des œuvres qui dénoncent la discrimination, la pauvreté, la violence et la guerre. Pas dans l'avenir, comme la plupart des auteurs s'amusent à faire des romans sur un futur possible dans un style post-apocalyptique. Non, sur le présent, quelque chose sur les gens d'aujourd'hui, leurs manières d'agir aujourd'hui. Mais l'identification aux nombreux actes barbares ou discriminatoire ne plairont jamais à la majorité de la population. Pearl pris encore une gorgée de jus d'orange. "Vous savez, ce sont des idées différentes de ce qu'ils attendent et trop axés sur la réalité pour eux je pense." Elle dit ça sur le ton d'une blague, elle pense ce qu'elle dit, mais elle exagère les mots comme pour faire paraître ça stupide. Elle ne voudrait pas donner de mauvaises idées à Mme St John, si elle les trouve bien, elle ruinerait sa carrière et si elle est comme les autres, elle pensera que Pearl est idiote. De plus, Pearl axe ses idées sur les mutants et Mme St John pourrait la soupçonner. "Je suis sûr qu'avec le temps vous aurez encore de merveilleuses idées." Pearl vide le reste de jus d'orange et joue avec le pied du verre froid sur le plan de travail. Une idée traverse vivement l'esprit de Pearl qui lève alors d'un coup la tête et regarde Mme St John droit dans les yeux. "Mme St John, avez-vous peur des mutants ?" Elle était si sérieuse dans sa question, si vive. Puis, bêtement, nerveusement, Pearl étouffa un rire. Elle avait envie de se donner des baffes pour cette question. Elle se laisse prendre par son instinct parfois et tente le tout pour le tout, mais là, elle aura du mal à se tirer d'affaire si Mme St John est comme la plus parts des civils.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
La question d'Evelyn était plus rhétorique qu'autre chose, si Pearl avait une idée de roman, elle ne voudrait en aucun cas la lui voler, comme elle n'aurait pas voulu qu'on le fasse avec ses propres idées. Elle aurait sans doute encouragé au contraire la jeune fille à attraper une feuille et un stylo pour commencer à noircir les pages de ses idées. Elle sourit à sa remarque, avec le temps elle trouvera une idée, c'était certains mais il avait fallu attendre des années avant d'avoir une idée qui fonctionne et encore, c'était à la base plus un reportage romancé qu'une véritable idée sortie tout droit de son cerveau, contrairement à l'avis populaire qui s'était mis d'accord qu'un loup de cette taille ne pouvait pas exister dans la vrai vie. C'était bien sûr avant les évènements qui ont touché le monde un peu plus tard et révélé des êtres surpuissants dans notre monde réel. Mais le mal été déjà fait, le livre se trouvait au rayon fantastique dans les librairies et faisait la joie des jeunes et des moins jeune en quête d'évasion. Evelyn termina son verre et se leva pour aller le déposer sur le second plan de travail qui longeait le mur. Elle remarqua alors plus au son qu'à la vue, que Pearl avait fait de même avec son verre. Elle se retourna pour lui demander s'il elle ne voulait pas de nouveau avoir à boire mais fut interrompue par l'autre question que venait de lui poser la jeune fille. Oubliant la politesse un instant, elle s'avança doucement pour reprendre sa place face à elle, l'air un peu pensive.
"Avoir peur des mutants ?" Elle répéta la question alors qu'elle était elle-même en train de réfléchir à la réponse qu'elle pourrait donner. Ses lèvres bougeaient par moment, donnant l'impression de vouloir dire des mots mais ne produisaient aucun son. Elle reprit enfin la parole. "Est-ce qu'il serait normal, pour toi, d'avoir peur de quelqu'un qui est capable de lancer des boules de feu ?" Elle lui renvoya une question qui était de nouveau rhétorique. "Je pense que oui, j'en aurais peur, mais une peur naturelle face à un danger, aussi peur que lorsque je vois des jeunes rouler à vive allure sur les routes sans se soucier des accidents qui pourraient se produire." Et il fallait l'avouer, même si son entraînement était en partie venu suite à une rencontre avec un monstre, le Krav Maga qu'elle commençait à maîtriser n'allait pas réellement l'aider face à ce genre de personne capable de contrôler le métal ou de traverser les murs. "Mais je sais faire la part des choses, sur les routes, il y a aussi les personnes qui conduisent en respectant le code. Est-ce qu'on devrait en vouloir pour quelqu'un qui possède un QI plus haut que la moyenne, ou avoir peur de quelqu'un qui est atteint d'une maladie ?" Elle ne faisait pas là référence à la mutation comme d'une maladie à guérir, mais d'après ce qu'elle savait, certaines personnes prenaient leur pouvoir pour une bénédiction, d'autres pour une malédiction, c'était pour elle les deux images qui permettait de montrer à la fois le pour ou le contre. "Ce n'est pas tant ce que tu es capable de faire qui te définis, c'est la façon dont tu t'en sers." Elle posa sa main sur celle de Pearl comme pour la rassurer. Poser une question aussi ciblée pour une fille de cet âge faisait penser l'écrivain qu'elle avait peur de ces gros monstres verts ou de ceux capable de se téléporter d'un endroit à l'autre. "Et toi, qu'est-ce que tu en penses ?" questionna-t-elle à son tour, se rendant compte qu'elle avait monopolisé la parole.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
En écoutant Mm St John parler, Pearl est rassuré. Elle ne pensait pas vraiment que Mme St John aurait ce point de vue. Après tout, elle est une citoyenne lambda aux États Unis. Pearl écoutait attentivement, elle était heureuse. Pearl ne connait pas bien Mme St John, mais elle estime que maintenant elle en sait assez pour dire que c'est une bonne personne, mature et aimable. Pearl avait peur de la réaction qu'elle aurait pu avoir, elle avait peur que Mme St John ne la soupçonne d'être une mutante. Mais à la place, Pearl sentait se poser les mains de la mère d'Elizabeth sur les siennes comme pour la rassurer. " Et toi, qu'est-ce que tu en penses ? " Dit Mme St John.
Que pense Pearl de tout ça ? Exactement la même chose que Mme St John, et même avant d'avoir découvert qu'elle était un mutant, elle pensait cela. Pearl laissa ses mains entre celles de Mme St John. " Eh bien, à peu près la même chose que vous en réalité. " Elle inspira. " Il y a des idiots partout, n'est-ce pas ? Alors que ce soit des ho.. mains ou des mutants, qui sont d'ailleurs des humains... " Elle a failli faire échapper le mot utilisé par les mutants. " Je considère que c'est l'évolution qui veut ça, s'il y a des mutants c'est sans doute pour une bonne raison, une raison qui nous dépasse, une raison naturelle. Seulement la manière dont on les traites ne me plait pas. " Quand Pearl disait cela, elle ne pensait pas à son vécu de mutante, elle pensait à ceux qu'elle a vu se faire tabasser à l'entrée de son école, ses amis qu'elle a vu mal aimé, elle pense aussi à ceux qu'elle a pu voir dans la X-mansion, ceux qui ont été utilisés comme cobaye, ceux qui ont été rejetés dès la naissance ou ceux qui ont été battu par leurs propres parents. " Vous savez, j'ai eu des amis mutants... " Elle s'arrêta là, laissant supposer le reste.
Pearl enleva doucement ses mains de celles de Mme St John. Elles étaient douces et d'une chaleur réconfortante, mais Pearl avait un peu soif. Elle pris son verre, " Excusez moi, je peux aller prendre de l'eau ? " elle souriait à nouveau, comme une jeune fille polie. Elle jeta un rapide coup d'œil à l'horloge, cela faisait pas mal de temps qu'elle était chez les St John, elle se dirigea vers l'évier, son verre à la main, pour y verser de l'eau. Elle but une gorgée rapidement, l'eau était si fraiche que Pearl eût l'impression que son cerveau était devenu un glaçon. Elle retourna à sa place, regarda à nouveau l'horloge. " Je suis désolé, je reste peut-être un peu trop longtemps chez vous ? " Dit Pearl, continuant de sourire, mais cette fois ci d'un air désolé. " Je ne voudrais pas vous prendre votre moment de repos. " Ajouta Pearl..
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn écouta attentivement la réponse de Pearl au sujet des mutants. Elle était étonnée que, pour son jeune âge, la jeune fille faisait déjà preuve d'autant de maturité. A son âge, habituellement, les gens commencent uniquement à penser différemment envers les personnes qui ne rentrent pas dans le moule de la société. A son époque, il n'était pas encore question de mutant ou de personne possédant des pouvoirs mais le problème restait le même pour les personnes en surpoids ou portant simplement des lunettes, il devait en être de même pour ceux qui se retrouvait avec des pouvoirs en plein milieu d'une classe. Les enfants savent se montrer cruels parfois. Une fois que les mains de Pearl quittèrent les siennes, Evie se dépêcha de les joindre devant elle, entremêlant ses doigts alors que la jeune fille demandait s'il elle pouvait aller chercher de l'eau. "Oui, je t'en prie vas-y." Elle avait également mentionné d'avoir des connaissances mutantes dans son entourage, ou du moins d'en avoir eu. Evie se posa alors la question à propos de sa propre fille. Avait-elle aussi des connaissances capables de voler ou de faire fondre le métal ? Ce n'était pas réellement le sujet de conversation qu'elles avaient l'habitude de parler. Ou alors était-elle elle-même une mutante. Evelyn n'allait pas dire que cette nouvelle la choquerait au point de renier sa fille mais ça lui ferait un choc. "Je n'en ai jamais réellement fréquenté." Répondit-elle à sa question. Elle laissait volontairement de côté Alistair qui, selon certaines suspicions qui lui avaient été données par l'Agent Coulson, était en réalité Ghost Claw. Et puis, voir deux fois une personne ne faisait pas réellement d'elle une connaissance malgré tout.
Pearl s'excusa alors de sa présence ici, ce qui provoqua un léger rictus. Elle pencha la tête sur le côté tout en se passant une main dans les cheveux pour les secouer, le coude reposant toujours sur le plan de travail. "Tu sais, un jour, quand tu seras plus grande, tu apprendras qu'on trouve toujours du temps pour se reposer quoi qu'il arrive." C'était presque une réalité, avec l'âge, le repos devenait une priorité presque aussi grande que le travail pour rapporter l'argent. Mais si elle ne pouvait pas se reposer maintenant, elle le ferait au soir en allant dormir plus tôt, c'est tout. "Ne t'en fait pas, tu ne me dérange absolument pas, et puis, ça fait du bien d'avoir quelqu'un à la maison une fois de temps en temps." C'est vrai qu'avec sa fille en vadrouille, la maison raisonnait principalement par son silence. Parfois, c'était bien le calme et parfois non. "C'est surtout moi qui ne voudrais pas te mettre en retard. Tu dois rentrer pour une certaine heure ?" N'étant pas réellement coutumière des internats, elle ne connaissait pas la politique de ceux-ci. "En tout cas, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux toujours venir me demander." Evie se releva alors pour aller ouvrir une armoire et en sortir une petite boîte qu'elle ouvrit devant Pearl. Elle contenait les cookies qu'elle avait elle-même cuisiné il y a quelques jours. "Un cookie ?" Elle laissa le soin à la jeune fille de choisir le morceau qu'elle voulait avant de redéposer la boîte et d'en prendre un à son tour. Après avoir mordu une des pépites de chocolat qui s'y trouvait, elle reprit la parole. "Et j'insiste pour te reconduire après, je n'accepterais pas non pour une réponse." Elle n'allait quand même pas lui laisser prendre le taxi toute seule, et le payer en plus, alors qu'elle était venue pour rien, sa fille n'étant pas présente. Et puis, elle devrait de toute façon repartir à un moment donner pour aller rechercher Elizabeth.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
Pearl était heureuse d'apprendre qu'elle ne dérangeait pas Mme St John en espérant qu'elle ne soit pas juste polie mais sincère. Elle devinait avec les paroles de la mère d'Elizabeth que sa fille ne devait pas souvent être à la maison. Pearl se souvenait bien que son amie était du genre à sortir et n'aimait pas vraiment rester cloîtrée dans sa maison. Mme St John prit à nouveau la parole " Ne t'en fait pas, tu ne me dérange absolument pas, et puis, ça fait du bien d'avoir quelqu'un à la maison une fois de temps en temps. ", que pouvait bien répondre Pearl à ça ? Elle n'allait pas dire qu'elle n'était même pas censé être à l'extérieur à l'instant où elles parlent. " Oh, c'est un jour où l'on peut sortir, je vais juste éviter de rentrer après quatre heures. " Elle disait encore un autre mensonge, mais cette fois avec bien moins de vérité que les autres. Il est vrai que l'institut laisse les élèves libres de leurs mouvements, ce n'est pas une prison après tout, mais elle sèche toute une journée de cours et elle se doute que les professeurs vont la secouer un peu. Pearl s'imaginait déjà en train d'expliquer le pourquoi du comment aux professeurs. Mme St John coupa ses pensées " En tout cas, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux toujours venir me demander. ", Pearl admirait la gentillesse de cette femme, elle était si maternelle, même sa mère n'était pas aussi maternelle que ça quand elle ne savait pas que Pearl était mutante. " Merci beaucoup Madame. " répondit Pearl un sourire amical encore sur ses lèvres.
Les yeux de la jeune mutante se remplirent d'étoiles quand elle vit les cookies dans la boite. Mme St John lui proposait un cookie ? Vraiment ? Leur odeur était si alléchante qu'elle ne doutait pas de leurs bons goûts. " Je veux bien ! merci. " Dit Pearl avec un air enfantin. Elle saisit un cookie tandis que Mme St John lui présentait la boite remplie de ces délicieux biscuits. Pearl ne se fit pas prier et à peine le cookie dans des mains et un nouveau merci chuchoté elle en prit une petite bouchée qui la régala. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il manquait tel ou tel élément, mais ils étaient bien meilleurs que la plupart de ceux en vente dans les grandes surfaces. Pendant que Pearl finissait sa bouchée, Mme St John prit la parole, " Et j'insiste pour te reconduire après, je n'accepterais pas non pour une réponse. " . Voilà qui mit Pearl dans l'embarra, elle ne s'attendait certainement pas à ça. Elle n'allait pas faire faire à Mme St John trois heures de route pour elle, et encore moins lui montrer où se trouve le fameux internat. Il fallait qu'elle invente quelque chose, et vite. Finissant sa bouchée, Pearl s'éclaircit la voix, " Vraiment vous n'avez pas besoin de m'accompagner jusque là-bas, il est assez loin et je ne vais pas vous faire rentrer tard. " Pearl mélangeait sérieux, hésitation et sympathie avec son ton. " Je préfère prendre le train, l'internat n'est pas loin de la gare -quel vilain mensonge- et ça sera plus pratique pour vous. ". Pearl but le reste de son verre d'eau et attendait de voir ce que Mme St John allait dire. Priant pour qu'elle ait été convaincante.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn marqua une moue de désapprobation lorsque Pearl refusa sa demande, chose qu'elle avait bien précisée comme étant non concevable. Elle referma la boîte à cookies et la rangea à sa place dans l'armoire, avant d'être elle-même tentée par en reprendre d'autre une fois le sien terminé, tant ces petites gâteries était son point faible. Elle pointa son index en direction de Pearl. "Bien, dans ce cas, je te conduit à la gare." Elle insistait quand même pour ne pas la laisser seule dans les rues de la ville. C'est vrai que sa fille arpentait la grosse pomme sans la surveillance de sa mère poule mais elle était bien souvent accompagnée de ses amies, et même en dehors de ça, elle avait la même capacité que sa mère à ne pas se laisser faire. Il faut dire que, voir sa mère s'entraîner aux arts martiaux, ça lui avait donné également l'envie de s'exercer un peu. Mais dans le cas de Pearl, elle ignorait complétement comment elle pourrait réagir face au danger, surtout avec l'horrible créature qu'elle poursuivait dans les journaux – attendant le bon moment pour le retrouver dans la vraie vie – rodait dans les rues de New York. Pas plus tard qu'hier, elle avait encore vu la mention du meurtre dans les faits divers, une affaire qui commençait malheureusement à faire de plus en plus de bruit. Evelyn reparti s'asseoir sur son tabouret, terminant la pâtisserie en quelques bouchées sans pour autant se goinfrer avec. Elle passa ses mains sur le plan de travail afin de récupérer les quelques miettes qui étaient tombées dessus afin de les manger également, il n'y avait pas de raison de gâcher.
"Dans ce cas, quand tu voudras y aller tu n'auras qu'à me le dire." Emboîta-t-elle avec sa précédente phrase, ne voulant pas mettre Pearl dehors, au contraire, mais se mettant à son entière disposition. Comme elle l'avait expliqué plus tôt, pour le moment, ses journées étaient calmes et elle ne travaillait pas à l'écriture d'un nouveau roman, c'était donc sans aucun problème qu'elle pouvait voyager la jeune fille à travers la ville. Elle appuya alors sa main contre son menton comme pour soutenir sa tête, profitant, il faut le dire, de ce moment de vie dans la sienne qui avait l'habitude d'être mouvementée ces derniers temps. Puis elle reprit la parole sur le ton de la convocation. "Et sinon, comment va ta famille ?" Il est vrai qu'elle n'avait même pas pensé à demander des nouvelles de l'entourage de Pearl, entourage qu'elle ne connaissait pas réellement, pour ne pas l'avoir rencontrer, mais également pour ne même pas l'avoir vu une seule fois. Une seule chose était sûr pour elle, c'est que peu importe ses parents, il avait au moins éduqué une jeune fille polie, ils ne devaient donc pas être si mauvais que ça. Sa propre progéniture avait également été éduquée de cette manière mais avait plus hérité du caractère de sa mère plus vite que de celui de son père, ce qui donnait parfois naissance à un franc-parler un peu trop prononcé et les ennuis qui en découlaient. Evelyn tourna alors la tête pour regarder l'heure qu'il était, pour avoir une indication de temps afin non seulement de savoir vers quand sa fille risquait de la rappeler ou encore quand Pearl serait de toute façon obligée de retourner… 4 heures qu'elle avait dit.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
Un petit soupir de soulagement avait échappé à Pearl, heureuse que Mme St John n'insiste pas plus que ça pour la raccompagner jusqu'au soit disant internat. Elle était aussi heureuse de savoir qu'elle n'aurait pas à frauder dans les tramway ou de payer un taxi, sachant que les prix augmentent de plus en plus ces temps-ci. Pearl n'a plus comme argent que les restes qu'elle a pu amasser les mois de fuite, grâce à son talent au violoncelle. Elle aimait son instrument, beaucoup trop pour le vendre. " Merci beaucoup. " Dit au final Pearl l'air un peu gêné, mais montrant sa gratitude par un regard amical. Elle finit le cookie et suivant l'exemple de la mère d'Elizabeth, elle ramassa de sa mains gauche -car elle est gauchère- les quelques miettes tombées sur le plan de travail, pour ensuite les manger. Elle faisait son possible pour ne pas passer pour une goinfre en mangeant.
" Dans ce cas, quand tu voudras y aller tu n'auras qu'à me le dire. " ajouta alors Mme St John, se mettant à la disposition de Pearl. La pauvre mutante n'aimait pas franchement diriger les choses, elle préférait suivre les préférences des autres, par respect et aussi par flemmardise. Elle regarda à nouveau l'horloge, elle avait du temps devant elle. D'après ce qu'elle avait compris, elle faisait passer le temps à Mme St John et donc ne dérangeait pas. " D'accord. " répondit Pearl pour ne pas laisser le temps au vide de s'installer. Mme St John non plus ne laissait pas le manque de conversation se faire, mais pas de la manière dont Pearl l'aurait espéré. " Et sinon, comment va ta famille ? " Pearl avait complètement oublié qu'elle avait à la base elle aussi des parents, qu'elle a eu une maison et ce qu'on appelle des amis. Mais au moment où Mme St John lui pose la question, elle ne peut pas répondre honnêtement, elle est dans l'impossibilité de lui dire comment vont ses parents, qu'elle n'a pas revu depuis longtemps et qui n'ont sans doute même pas prévenu la police de sa disparition. Elle a déjà fait des recherches à ce sujet et n'est tombé sur rien. Qui l'eut cru ? Les parents sont parfois cruels. Alors que d'un autre côté elle n'avait pas de nouvelles de son frère qu'elle recherche activement. Pearl eut un instant d'écart, elle devait à nouveau mentir et elle savait que même en temps normal elle aurait répondu que sa famille se porte bien, mais son regarde se perdit dans le vide et elle en oubliait presque de cligner des yeux. Le bruit strident d'une femme disputant sa fille dans la maison voisine ramena Pearl à la réalité et avec un faux sourire elle hocha la tête machinalement. " Oh, Ils vont très bien. " Elle n'en disait pas plus, car elle ne savait pas vraiment quoi ajouter à ça. Elle ne voulait pas trop mentir à Mme St John qui est une femme sympathique et qui ne mérite pas d'écouter une adolescente débiter des mensonges pour éviter de dire qu'elle est mutante et de dire où elle se trouve, ce qu'elle fait réellement de sa vie et pourquoi elle ne parle pas de ses parents. Un instant elle allait retourner la question, mais s'est rappelé qu'elle l'a déjà posé plus tôt.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn retourna son attention vers Pearl alors qu'elle répondait à sa question avec une des réponses banales que l'on lançait lorsqu'on ne voulait pas s'étendre sur un sujet. L'anglaise n'était pas dupe, pour avoir à gérer une adolescente toute seule qui tentait de garder en vain ses petits secrets, elle savait reconnaître ce genre de phrase à présent à plusieurs kilomètres. Mais elle ne voulait pas se montrer insistante sur le sujet, après tout, elle n'était justement pas la mère de la jeune fille et, si elle pouvait faire craquer sa fille pour lui venir en aide, elle ne voulait pas, ne pouvait pas, en faire de même avec celle des autres. Elle se contenta donc de passer sa main dans ses cheveux en lui adressant un sourire qui pouvait faire comprendre qu'elle savait exactement la signification de sa réponse. Si un jour elle devait réellement ne parler, alors dans ce cas, elle le ferait et la famille St John sera présente pour l'écouter, altruiste comme elle l'était, tant la mère, pourtant femme autoritaire que la fille et ses airs de rebelles. Evelyn se releva pour se rendre à l'évier afin de se servir un autre verre d'eau. "Est-ce que tu as besoin de quelque chose ?" posa-t-elle innocemment la question alors que le jet du robinet remplissait peu à peu le verre qu'on lui présentait. Elle ferma l'arrivée d'eau pour tremper ses lèvres dans le liquide pour en boire une petite gorgée. "Sinon, n'hésite pas à le dire." Emboîta-elle juste après.
Elle revint alors au plan de travail une fois de plus, posant les yeux sur Pearl pour l'observer un peu plus. Elle semblait par moment troublée, ailleurs, absente même. Une fois encore, ce n'était pas vraiment à Evie de s'occuper des problèmes de la jeune fille tant qu'elle n'avait pas été invitée à le faire et pourtant, elle espérait pouvoir faire quelque chose. Son regard s'était perdu dans le vide et elle revint assez vite à la réalité en jouant avec le bord du verre, passant son doigt dessus presque machinalement. Elle se mordit la lèvre, signe qu'elle voulait dire quelque chose sans vraiment savoir comment l'aborder. "Excuse-moi si je me montre indiscrète." Elle marqua une courte pause juste le temps de pouvoir observer la réaction de Pearl après ces quelques paroles. "Quand tu parlais de tes amis mutants… qu'est-ce qu'il pouvaient faire exactement ?" Elle voulait savoir de quoi été capable ces hommes et femmes dont les journaux parlait sans cesse depuis quelques années maintenant. Elle secoua doucement la tête. "Je suis désolée, je me montre curieuse." De la curiosité, oui, c'était uniquement ça. Elle voulait aussi savoir si, parmi ses amis, elle avait des êtres aussi dangereux qu'Alistair et Ghost Claw, puisque tout portait à croire qu'ils ne faisaient qu'un. Ses doigts étaient à présent passés du dessus de verre à ses parois, serrant des deux mains le récipient. Elle attendait de voir si Pearl allait accepter d'en parler, sans doute maintenant qu'elle savait qu'Evelyn n'avait rien contre eux et n'allait certainement pas se montrer désobligeant envers cette communauté.
Mesdames, souriez afin que plus tard vos rides soient bien placées.
Evelyn feat. Pearl
Les étoiles sont très jolies mais elles ne peuvent prendre part à aucune action; elles se contentent de regarder sans fin. C'est une punition qu'on leur a imposée pour quelque chose qu'elles ont fait il y a si longtemps qu'elles-mêmes ne se rappellent plus ce que c'était. Δ James Matthew Barrie
Pearl savait ce que voulait dire ce sourire. Sa mère avait le même avant, quand Pearl mentait pour ne pas embêter. Mais elle choisit d'ignorer ce sourire, pas en snobant, mais en ignorant simplement la véritable signification. Il n'était pas prévu pour elle que Mme St John sache ce qui s'est passé. Elle n'avait pas besoin de gens pour s’apitoyer sur son sort. Elle suivait du regard Mme St John qui était parti se resservir un verre d'eau. Elle en profita pour demander si Pearl avait besoin de quelque chose, ce à quoi elle répondit poliment " Non, merci. ". Après une gorgée, Mme St John enchaina, " Sinon, n'hésite pas à le dire.", Pearl répondit par un sourire.
Pearl avait le regard dans le vague quand Mme St John est revenu à sa place, sur le tabouret du plan de travail. Elle sentait son regard posé sur elle. La jeune mutante leva les yeux vers la femme. Mme St John se mordillait la lèvre. Le langage du corps dévoile parfois plus que de parler. Pearl pouvait deviner aisément que Mme St John allait dire " Excuse-moi si je me montre indiscrète. ". Pearl attendit, curieuse de savoir quelle question la mère d'Elizabeth allait lui poser. Son regard encourageait la femme à continuer. " Quand tu parlais de tes amis mutants… qu'est-ce qu'il pouvaient faire exactement ? ", Pearl sourit tristement, elle ne pensait pas que cela intéresserait Mme St John. Cette dernière a dû d'ailleurs, voir son sourire, car elle enchaîna avec " Je suis désolée, je me montre curieuse. ". Pearl pris un air étonné, " Oh non ce n'est rien ! ". Pearl réflechit un instant, pour se rappeler de certaines mutations. " Eh bien, j'ai eu deux amis mutants en primaire, mais ils étaient de ceux qui portent la mutation sur le face vous voyez ? " Pearl se rappelait de son ami à la peau rouge vif et de l'autre qui avait des branchies. " L'un d'entre eux pouvait réchauffer les choses, il ne créait pas de flammes, il réchauffait juste. " elle prit une inspiration, " et l'autre était capable de respirer sous l'eau. ". Elle regardait souriante Mme St John, elle trouvait ces mutations incroyable comparé à la sienne. " J'ai aussi une connaissance capable de lire les pensées et une autre qui sait maîtriser la glace. ", Pearl voulait savoir comment Mme St John réagirait en entendant sa mutation. " Une amie, et c'est sans doute la mutante la plus proche de moi, a les sens si développés qu'elle saurait entendre ce qu'il se passe dans la maison d'à coté et voir un lapin à 100 km ! " Elle arrêta la l’énumération des mutants, si elle dit qu'elle en connait trop, et déjà elle en a cité beaucoup, Mme St John soupçonnera quelque chose. " Les gens on pour la plus part peur des mutants, moi je trouve ça plutôt extraordinaire. " Pearl souriait malicieusement.