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Tout avait commencé avec une chute.

Les androïdes ne chutent pas. Les androïdes marchent, se font réparer quand ils dysfonctionnent, et remarchent à nouveau. Pour ma part, je pouvais voler, flotter par-dessus et au-delà de la matière. Je ne répondais pas à la gravité des mortels. J'étais quelque chose de... différent. Quelque chose qu'Ultron avait essayé de faire à son image.

À cette pensée, je tressaillis. Ma tête me fait mal.

Enfin. Tout avait commencé avec une chute, et celle-ci ne s'était pas vraiment arrêtée. Je me souviens de la première fois où ma tête a fait la rencontre violente avec le sol de l'abri; la première fois où mon corps s'est immobilisé, convulsant, incontrôlable. Une chose intéressante que le contrôle de soi. Je me souviens encore de Tony Stark me manipulant délicatement, cherchant sur mon corps des stigmates de mon combat contre Ultron; cherchant dans mon genou des réflexes, dans mon oeil des éclats. Inexplicable. Imbattable. J'étais juste tombé.

Puis j'étais tombé une deuxième fois. Et une troisième. Et un jour, je pouvais à peine bouger le bras droit. Un autre jour, j'avais perdu connaissance — moi. Était-ce comme cela, dormir? Tout d'un coup tomber à genoux, l'esprit devenu blanc et noir à la fois (vide, le néant de l'espace, dont Tony m'avait donné la phobie), pour se réveiller trois jours plus tard? Était-ce comme cela dormir, oublier jusqu'à son nom à son réveil?

J'avais été assigné à l'infirmerie un mois après la victoire d'Ultron. Je ne la quittais plus maintenant. J'en étais incapable. Tony... Tony ne pouvait rien faire. A fortiori d'après lui, Ultron m'avait contaminé d'un virus qui peu à peu me réduisait à... rien. À rien. Je devais qu'un poids mort pour tout le monde. Heureusement que je n'avais ni le besoin de boire, de manger ou de respirer... je pense que sinon, ils m'auraient achevé. À la place, ils me laissaient lentement mourir, consumé de l'intérieur. J'avais perdu mes fonctions motrices depuis quelques mois maintenant. Ça faisait un an et demi que nous étions tous là, le dernier ressort de l'humanité (enfin, eux) et près d'un an que je ne bougeais plus. Les seuls mouvement que j'avais étaient les petits spasmes du bout de mes doigts; mes yeux roulant incontrôlablement dans leurs orbites; ma bouche difficilement manipulable, le réflexe douloureux d'une convulson incontrôlable. Je mourrais. Seconde après seconde, je mourrais.

La fille était venue un peu plus tard. La fille... Wanda Maximoff. Elle avait pleuré. Je crois que personne ne l'appréciait trop. Il y avait une délicatesse à son propos, dans son visage, dans son regard. Quelque chose de fragile et de brisé. C'était elle qui avait perdu le plus lors du combat contre Ultron. Son frère — Pietro — était mort. Mort. La mort était un sentiment étrange, le chagrin aussi. Je ne le comprenais pas. La plupart des gens n'avaient pas peur de la mort, la fin de leur existence, de leurs oeuvres; ils avaient peur de voir leurs aimés mourir.

Alors la fille était venue la première fois, le vestige de larmes au fond des yeux, et elle était juste restée là et moi aussi — je n'avais pas le choix — et puis elle était revenue et maintenant, j'attendais sa venue avec impatience. Elle avait le don de me calmer, elle et ses mots délicats, quand tout devenait insupportable, quand mon corps était une prison, quand tout me faisait défaut. Elle avait la patience humaine et la beauté mortelle. Je la voyais se faner un peu tous les jours, comme une fleur qui ne voit pas assez le soleil: les cernes sous ses yeux qui s'allongent, sa peau qui s'éclaircit, ses pomettes qui se creusent. Mais son coeur, lui, restait brisé.

Me sortant de mon trouble comateux, la porte de l'infirmerie coulissa dans un chuintement. Oh, toujours cette beauté incendiaire. Pourquoi personne ne lui parlait? Elle avait fait ses preuves, je crois. Peut-être pas assez pour tout le monde. Au bout d'un an, Tony avait trouvé le temps et le courage de me construire un petit ordinateur qui parlait pour moi, je n'avais qu'à penser les mots. Je pouvais le faire de moi-même mais c'était plutôt douloureux, et parfois des bugs me faisaient dire des choses que je ne pensais pas. J'ai mal. J'ai tellement mal. Je ne sais pas trop si c'est dans ma tête ou dans mon corps. Je ne lui en montre rien. “ Je suis content de te voir, Wanda, ” j'admets, l'ordinateur relayant pour moi.
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Assise sur ma couchette en tailleur, je suis concentrée. Mes doigts jouent avec les champs écarlates. Je les étire, les réduit à néant, change leurs formes, attrape un stylo sur ma table de nuit grâce à leur seule force. Ce ne sont que des petites choses : j'ai fait bien plus grand, bien plus beau, bien plus effrayant. Mais je ne cherche pas à faire des expériences. Juste à me concentrer. Que mon esprit soit complètement accaparé par quelque chose. Autour de moi, d'autres résidents de la base discutent, murmurent, vivent. Je me coupe de toute leurs activités. Il n'y a que moi et les champs. Je n'ai rien à faire du fait que ça ne fait que me rendre plus étrange, détestable et dangereuse aux yeux des autres. Mais au point où j'en suis, je crois que ça n'a plus vraiment d'importance. Je ne suis pas la bienvenue ici, une pétition a même circulé pour demander mon exil. Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas moi-même ce que je fais encore ici. J'aurais du, depuis longtemps, passer la porte de cet endroit triste et pesant, et rejoindre mon frère pour de bon. Je ne sais pas ce qui me retient. L'instinct de survie, peut-être. Le fait que, grâce à mon pouvoir, je peux faire apparaître Pietro à côté de moi sur le lit, même si ce n'est qu'une pâle copie, un hologramme qui ne lui fait même pas justice. Je sais que c'est idiot, n'importe quel psychologue me dirait d'arrêter de faire ça tout de suite, et d'essayer d'avancer. Mais voilà, le fait est que personne n'est là pour me le dire, alors j'ai besoin de Pietro, même si ce n'est pas vraiment lui. Je ressens soudain une difficulté à respirer, et le stylo retombe sur le lit dans un bruit étouffé, et l'hologramme de Pietro disparaît. Je sens mon corps tout ankylosé, lourd. Je ne devrais pas faire autant usage de mes capacités, mais c'est tout ce qui me reste. Mes mains redeviennent normale, et quand je relève les yeux vers les autres personnes de la salle, elles sont toutes en train de me regarder avec un mélange de dégoût et d'exaspération. Je ne peux pas rester là. Je garde la tête haute, mon air froid, celui que Pietro me sommait toujours d'abandonner, et mets mon gilet sur mes épaules avant de quitter la pièce sans un mot. Je ne souffle qu'une fois dans le couloir. La boule monte dans ma gorge, et je croise les bras devant ma poitrine, comme si ça pouvait la faire disparaître. Mes pieds me mènent d'eux même à travers le dédale de couloirs de la base. C'est comme un automate que j'arrive devant l'infirmerie. La porte coulisse devant moi et je m'engouffre dans la pièce. L'atmosphère de cette pièce me rassure. Je sens ma poitrine s'alléger, et la boule dans ma gorge s'atténuer. J'approche du lit de Vision. “ Je suis content de te voir, Wanda, ” fait soudain le petit ordinateur à côté de lui. Mes yeux viennent rencontrer les siens et je lui lance un sourire triste, mais sincère. Il est bien la seule personne à me dire ça. Je prends place à côté de lui, sur une chaise, et viens poser mes pieds sur le bord de son lit. Je sais que les autres n'aiment pas trop ça. Ils ne comprennent pas pourquoi je viens là. Mais encore une fois, cela a peu d'importance. « Moi aussi, Vision. » Je fais. « Comment tu vas, aujourd'hui ? » La question peut paraître idiote, mais elle est comme un code entre nous. C'est toujours la première chose que je lui demande en arrivant. Juste à côté de son lit, il y a une petite commode sur laquelle trônent des pommes. J'en prends une et croque dedans. « Quoi de neuf, dans la vie trépidante de l'infirmerie ? » Au début, il avait du mal avec mon ironie. Mais il a appris à s'y habituer, je suppose. Je sais qu'il ne doit pas voir grand-chose, ici. À part moi, bien sûr, qui viens à peu près tous les jours. Parfois même plusieurs fois par jour quand j'en ai besoin. Pourquoi, là encore, je ne sais pas. Je trouve de la paix auprès de cet être innocent, qui ne porte pas un jugement trop dur sur moi. Il y a quelque chose de rassurant, de terriblement apaisant en lui. Je croque dans la pomme. Ici, j'arrive à échapper à la réalité.
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Dans cet univers-là, je ne suis pas humain.

Je ne le suis pas dans beaucoup d'univers. Je me souviens de toutes les connaissances que j'ai accumulé grâce à Tony Stark, à ma création. Je me souviens de beaucoup de choses mais parfois tout disparaît. Parfois, je me retrouve à ne penser à rien. Parfois, je ne sais pas qui je suis. En revanche... je sais que dans certains univers, je suis humain. Je ne me rappelle plus du nom du théoricien ou du philosophe, mais apparemment, un homme a dit un jour qu'un univers est créé à chaque fois que l'on prend une décision. Que ce soit non ou oui; gauche ou droite; devant ou derrière; thé ou café; à chaque fois qu'une décision est faite, alors un nouvel univers est créé. Ça veut dire qu'il y a un univers où je suis humain. Il y a un univers où je suis humain et j'ai un travail normal et je passe ma vie à courir. Il y a un univers où Wanda Maximoff et moi, on s'est rencontrés ailleurs quand nous étions jeunes et nous sommes amants. Il y a un univers où Ultron n'a pas gagné et où je suis un autre. Il y a un univers où Wanda n'existe pas. Il y a un univers où tout le monde l'accepte et où je n'ai pas besoin de me cacher. Il y a un univers où elle n'est jamais venue me voir aujourd'hui, ni hier, ni la journée d'avant. Il y a un univers où elle ne me quitte pas.

Je ne sais pas trop si cette pensée me rassure ou me terrifie.

Tout ce que je sais, c'est que dans cet univers je ne suis pas humain. Dans cet univers, je suis l'enveloppe d'un robot dysfonctionnel, quelque chose qui ne mérite pas d'exister. Tout ce que je ne sais pas, c'est que dans un autre univers, Pietro Maximoff est en vie et je vis avec Wanda et j'apprends la peur et j'apprends à agir comme un homme et je suis aussi Victor Shade et j'apprends à ne pas dire le prénom des gens à la fin des phrases et je vais sur Asgard et je me fais des amis et dans cet autre univers je caresse le bonheur du bout des doigts.

« Moi aussi, Vision. Comment tu vas, aujourd'hui ? » Je la regarde se pencher pour prendre un fruit — une pomme — et mordre dedans. Je ne dis rien. Mes yeux me font mal, ils me tirent, j'ai du mal à la suivre du regard. Elle me pose toujours cette question, comme si mon état allait pouvoir s'améliorer un jour. “ Je ne vais pas, Wanda, ” je lui réponds, comme chaque jour. Je pense qu'elle pense que c'est une blague mais je n'arrive pas à lui expliquer que c'est la réalité. Je ne vais pas. Je ne peux pas bouger. Comment irais-je quelque part? « Quoi de neuf, dans la vie trépidante de l'infirmerie ? » Je sais qu'elle n'est pas sérieuse. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de lui répondre, aussitôt: “ Rien, Wanda. ” Enfin, ce n'est pas vraiment moi qui lui répond, mais l'ordinateur... mais cette pensée m'insupporte. Je la repousse. “ Une femme est venue changer mes draps, donc ils sont neufs. Voilà ce qu'il y a de neuf, Wanda.

Ce n'est pas vraiment de l'humour ou de l'ironie. Je ne crois pas. Je me contente de la regarder sans mot dire. “ Dans un autre univers, je ne suis pas coincé, ” dit l'ordinateur à ma place. (Je n'avais pas prévu de le lui dire. Je n'avais pas prévu de dire quoique ce soit et je suis vaguement agacé par le fait que l'ordinateur ait traduit mes pensées. Mais, après tout, il est fait pour ça). “ J'ai envie de me lever. ” Et puis, soudainement, les requêtes se succèdent dans ma tête. C'est plus fort que moi. Je me sens frustré, terriblement vexé d'être ainsi réduit à rien à cause d'un stupide virus. Mes phrases ne s'adressent à personne en particulier, comme en témoigne l'absence de prénom à la fin. Ou peut-être qu'elles s'adressent à tout le monde. “ J'ai envie de marcher. J'ai envie de voler. J'ai envie de sortir. J'ai envier de tuer Ultron. J'ai envie de rire. J'ai envie de me battre. J'ai envie d'explorer. J'ai envie d'aller dehors. J'ai envie de boire de l'eau de source. J'ai envie d'aller au sommet de l'Himalaya. J'ai envie de remonter dans le temps, et battre Ultron. J'ai envie de sauver de Pietro Maximoff. J'ai envie de sauver tous les gens que nous n'avons pas pu sauver, Wanda. J'ai envie d'arrêter cette folie avant même qu'elle n'arrive. J'ai envie de libérer tout le monde. J'ai envie de tuer Ultron. J'ai envie de tuer Ultron. J'ai envie de tuer Ultron.

Dans un autre univers, je ne suis pas en colère.

Dans un autre univers, je n'ai pas envie de tout détruire. Dans un autre univers, je peux la regarder dans les yeux en même temps que l'ordinateur retranscrit mes pensées; mais à la place, mes doigts jouent, l'index touchant le pouce, puis le majeur, puis l'annulaire, puis l'auriculaire, dans un jeu que Tony m'a appris pour limiter les accès du virus.

Dans un autre univers, je sauve le monde.
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Je ne vais pas, Wanda, ” Il a dit ça si simplement. Comme tous les jours. Il a toujours la même réponse à cette même question que je pose systématiquement. Et comme à chaque fois, je ne dis rien. Parce qu'il n'y a rien à dire. Il y a une résignation dans ses paroles qui me donne envie de me mettre en colère, parfois, c'est vrai. Mais ce n'est pas l'endroit, ni le moment. Je ne peux pas me permettre de dire quoi que ce soit, je ne suis pas à sa place, tout comme il n'est pas à la mienne. Au fond moi aussi, j'ai l'impression que je ne vais pas, depuis que j'ai perdu Pietro. Je suis en mode automatique, seule, blasée. Il n'y a rien à faire, rien à dire. Juste faire comme si, et ça fait du bien de faire comme si. Je balaie sa réponse, donc, comme d'habitude, par une autre question. Sur la vie de l'infirmerie, quelque chose de banal. “ Rien, Wanda. Une femme est venue changer mes draps, donc ils sont neufs. Voilà ce qu'il y a de neuf, Wanda. ” Mon sourire est doux avant que je morde une nouvelle fois dans la pomme. Son regard se pose sur moi.  “ Dans un autre univers, je ne suis pas coincé, ” Je lève les yeux vers sa silhouette allongée et rencontre ses yeux. “ J'ai envie de me lever. ” fait l'ordinateur, traduisant ses pensées directes. Je ne lâche pas ses yeux, soudain comme ancrée sur ses paroles. “ J'ai envie de marcher. J'ai envie de voler. J'ai envie de sortir. J'ai envier de tuer Ultron. J'ai envie de rire. J'ai envie de me battre. J'ai envie d'explorer. J'ai envie d'aller dehors. J'ai envie de boire de l'eau de source. J'ai envie d'aller au sommet de l'Himalaya. J'ai envie de remonter dans le temps, et battre Ultron. J'ai envie de sauver de Pietro Maximoff. J'ai envie de sauver tous les gens que nous n'avons pas pu sauver, Wanda. J'ai envie d'arrêter cette folie avant même qu'elle n'arrive. J'ai envie de libérer tout le monde. J'ai envie de tuer Ultron. J'ai envie de tuer Ultron. J'ai envie de tuer Ultron. ” La machine a pris le temps de tout traduire, et quand la voix synthétisée s'arrête, elle me laisse avec une boule dans la gorge et les yeux brillants. Franchement, je ne sais pas quoi lui répondre. Il vient à peu près de résumer mon état d'esprit. Je suppose que s'il pouvait, il dirait tout ça avec colère, au lieu que ce soit un ordinateur à la voix monotone qui s'occupe de retranscrire ce qui se passe dans sa tête. Je lâche un long soupir et laisse mes épaules s'affaisser. Un silence s'étire pendant quelques secondes et je laisse tomber ma tête en arrière. « Moi aussi. » je dis, d'une voix neutre. Puis je lance, après une petite pause : « Ce n'est pas ta faute. Et malheureusement, mon don ne me permet pas de revenir dans le passé. » Je lâche avec une pointe de colère. « Si je pouvais, crois-moi que on ne serait pas là à en parler, hein. Si j'avais fait les choses autrement on en serait pas là. » Elle est là, la culpabilité. Mais j'ai pas envie de parler de moi, ça sert à rien. Il souffre déjà assez comme ça, pas besoin d'en rajouter. « Je sais que t'es en colère. Moi aussi je le suis. Pour l'instant ça m'a pas aidé à trouver de solution. » Puis une idée me vient. Je me redresse sur ma chaise et fronce les sourcils. « Est-ce que tu as peur de mourir, Vision? » Ma voix est un peu trop enthousiaste, un peu malgré moi. « Parce que… J'aimerais bien essayer quelque chose, mais je ne suis pas sûre que ça marche. »
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Elle ne désespère pas mais je vois combien elle est fatiguée. Je vois les cernes sous ses yeux. Son teint un peu cireux. Je vois tout mais je ne comprends pas. Quoique... Je crois que les jumeaux sont... sont deux faces d'une même pièce. Qu'ils ont besoin l'un de l'autre. Et je sais que Wanda et Pietro Maximoff étaient jumeaux. Je crois avoir compris qu'ils s'aimaient beaucoup. Je revois encore le cri qu'elle a poussé quand il est mort, comment le monde a changé dans son regard. Comment la colère s'est imposée dans ses yeux. Comment nous avons tous perdu quelque chose ou quelqu'un. Un long silence s'abat sur nous, seulement interrompu par le bruit de la machine qui me maintient en vie (si je puis dire ça), qui me maintient dans un état conscient. Je peux parler et mes doigts peuvent bouger. Mais est-ce une... vie à proprement parler? Ne devrais-je pas plutôt juste m'abandonner aux bras de l'inconscience et... mourir d'une certaine manière? « Moi aussi. » Elle se tait de nouveau. Je la regarde sans rien dire, mes yeux s'ajustant à elle, à tous les détails de sa peau, de ses cheveux, de ses yeux. Je ne sais pas quoi penser de cette gamine avec la tristesse dans son regard et le poids de son coeur dans sa poitrine. Je ne sais pas quoi penser d'elle, sauf qu'elle est là et que la pièce me semble moins vide. « Ce n'est pas ta faute. Et malheureusement, mon don ne me permet pas de revenir dans le passé. Si je pouvais, crois-moi que on ne serait pas là à en parler, hein. Si j'avais fait les choses autrement on en serait pas là. » Culpabilité. Elle se blâme pour ce qui est arrivé.

Oh, si elle savait.

Je suis... trop faible. Face à Ultron, j'ai été trop faible. Face à Ultron, j'ai été trop... humain. Je le sais, je le sens au plus profond de moi. Ultron est une intelligence artificielle mais moi, je ne sais pas pourquoi, je suis... différent, complètement différent de ce qu'il est. Non, rayez-ça, je ne suis pas humain. Je suis juste un Autre. J'aurais dû le tuer quand j'en avais la chance mais je n'ai pas osé, je n'ai pas pu. J'ai vu tout ce que j'aurais pu être et je me suis dit que s'il avait été moi, je l'aurais pardonné, je l'aurais accueilli à bras ouvert, je lui aurais donné une autre chance.

On sait où ça nous a menés.

« Je sais que t'es en colère. Moi aussi je le suis. Pour l'instant ça m'a pas aidé à trouver de solution. » Une solution. Quelle solution? Je comprends. Je comprends Ultron. Je comprends Ultron et sa colère sa rage sa haine envers l'humanité. Je la comprends autant que je la ressens en cet instant précis. Ils vont tous mourir, un à un. Je vais les voir s'affamer et puis s'assoiffer et puis s'étouffer et puis ils vont mourir et Wanda ne viendra plus me voir et moi... que deviendrais-je? Que serais-je si plus personne ne vient me voir si Wanda n'est pas là pour me demander comment je vais si Tony n'est pas là pour m'aider à me réparer si il n'y a personne pour me rendre humain personne pour m'aimer personne pour s'intéresser à moi?? Est-ce que je serai une coquille vide un simple robot sans sentiment comme Ultron? Je sens la rage, bouillonnante, dans mes processeurs, dans mes codes, dans mes fils, dans le carbone des mon squelette, dans le carbone des membres, dans tout ce qui me compose. Et si ils ne sont pas là pour me faire humains, que deviendrais-je???

« Est-ce que tu as peur de mourir, Vision? »

Je ne peux pas mourir. Je suis un robot. Je suis... Vision. « Parce que… J'aimerais bien essayer quelque chose, mais je ne suis pas sûre que ça marche. Anything, Wanda. Do anything, Wanda. ” Ce n'est pas de la confiance. Dans cet univers, je n'ai pas appris la confiance. Dans cet univers, je ne peux pas faire confiance à Wanda ni à Tony ni à personne. Dans cet univers, c'est moi contre le monde, moi contre Ultron. Dans cet univers, je ne suis pas humain je ne deviendrai jamais humain, la seule chose qui me rapproche d'eux c'est la colère infâme et princière qui me torture et qui m'agite et qui me fait grincer des dents et siffler dès que je le peux. Mais même ça, j'en ai plus la force. Je n'ai plus la force de rien. Ce n'est pas de la confiance, quand je la regarde, quand j'attends ce qu'elle va faire, ce qu'elle va me proposer. Ce n'est pas de la confiance, juste de la rage.
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Il n'y a pas de raison pour que ça ne marche pas, mais il y a quand même des risques. Mais étant donné le point où nous en sommes, je doute que ça ait de l'importance. Je n'ai infiltré que des esprits entièrement humains pour l'instant, je n'ai jamais essayé sur autre chose… En même temps, il n'y avait pas autre chose, avant Vision. Je ne sais pas vraiment ce qui pourrait se passer si ça ne marche pas. Mais son cerveau pourrait griller, ou quelque chose dans le genre. Je ne suis pas une pro en sciences mais je sais qu'il y a des risques. C'est pour ça que je lui ai demandé s'il avait peur de mourir. Stark me corrigerait sûrement avec un air méprisable s'il était là, m'expliquant que Vision ne pouvait pas mourir, juste se désactiver, ou quelque chose comme ça. Mais j'insiste personnellement sur le mot mourir. Il est doué de conscience, et bien que les autres en doutent encore, je sais aussi qu'il est doué de sentiments. C'est évident, sinon il n'aurait pas entamé ce monologue sur la rage qu'il ressent. Elle n'existerait même pas, cette rage, s'il n'était pas humain au point de ressentir des choses. « Anything, Wanda. Do anything, Wanda. » Bien que la voix soit transmise par un ordinateur, je sens que ça ressemble presque à une supplication. Vision est fatigué de cette vie, autant que moi, peut-être encore plus même, si seulement cela est possible. Je laisse la pomme sur la petite table à côté de son lit, et regarde autour de nous, pour m'assurer que personne n'est là, à nous observer, prêt à m'arrêter si je tente quoi que ce soit. Stark serait capable d'avoir posé ici et là, innocemment, des petites caméras. Je décide donc d'utiliser une première fois mon pouvoir afin de ne faire voir aux potentielles caméras qu'une scène des plus normales, moi assise au chevet de Vision, continuant à manger ma pomme le plus naturellement du monde. J'ai déjà fait ça des centaines de fois, usé de mon pouvoir pour cacher la réalité.

C'est la seconde partie du travail qui est plus compliquée. Je me lève de la chaise, et m'approche au plus près du corps du robot humain, et j'ai une hésitation, alors que ma main est à quelques centimètres de son front, où luit encore la gemme ambrée. Peut-être que ça ne marchera pas, tout simplement, parce que ses caractéristiques physiques et le fait qu'il soit un ordinateur à la base ne me permettront pas d'entrer dans ses sentiments. Mais je me rappelle où nous sommes, pourquoi nous sommes là, et ça finit de me convaincre d'essayer. Nous avons tous les deux perdu l'espoir, de toute manière, nous n'avons plus rien à perdre. Ma main vient toucher son enveloppe corporelle, créée à partir de vibranium et de tissus organiques, et je ferme les yeux. Je sens une douce chaleur s'étendre dans tout mon corps. C'est comme ça que le pouvoir se manifeste quand je me concentre. Mon bras se réchauffe, et ce sont comme des petites décharges d'électricité qui le parcourent. Je sens le bout de mes doigts picoter, signe que mon pouvoir rencontre l'extérieur. C'est là que mon imagination entre en compte. Derrière mes paupières, je joue des images qui me rendent heureuse. De merveilleux paysages du monde, mon pays d'origine, le sourire de Pietro. Une balade dans une forêt enneigée de Sokovie. Je me vois moi, emmitouflée dans un manteau chaud, mes cheveux bruns parsemés de petits flocons blancs. Et j'ajoute Vision à cette image, habillé en hiver bien que je sache que le froid ne le touche pas. Il sourit. Je réunis de la neige dans mes mains et commence à lui lancer des boules de neige. Dans mon illusion, nous nous connaissons bien, et partageons une complicité évidente. Il fait beau, et les arbres laissent passer des rayons de soleil qui rencontrent la neige avec beaucoup d'éclat. Tous semble si paisible, si beau. Et nous sommes heureux. Un sourire s'étale sur mon visage dans le monde réel. Vision ne dit rien, je ne sais même pas si ça marche. Mais il ne semble pas souffrir. J'espère qu'il voit tout ça, et que ça lui procure un semblant de joie, au moins un peu.


Dernière édition par Wanda Maximoff le Jeu 7 Jan - 22:54, édité 1 fois
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Wanda semble hésiter, me regarde longuement avant de se lever pour s'approcher de moi sur le lit. Il n'y a que mes yeux pour la suivre: je suis incapable de me décaler pour lui faire plus de place, comme elle l'aurait désiré pour être plus à l'aise, et je suis bien incapable de lui demander ce qu'elle a en tête. Je me sens las, malgré la colère qui bouillonne en moi. Je me sens incroyablement las d'un combat qui dure depuis trop longtemps, qui va réduire le monde en poussière sang et mort, et bientôt je serais tout seul, sans doute pour toujours, sur ce petit lit dans une infirmerie déserte. Enfin, jusqu'à ce qu'Ultron me trouve... Penser à lui envoie des signes de colère dans tout mon corps mais ça fait longtemps que celui-ci ne répond pas, ou peu. Mon incapabilité à faire quoique ce soit m'agace et m'énerve encore plus et je ne rêve que d'une chose: que Tony me sauve de là, me trouve un autre corps, fasse n'importe quoi... mais je sais que c'est impossible. Jamais ici il ne trouverait le matériel suffisant même pour me faire un corps de substition. Peut-être que je devrais tout simplement lui demander de retirer mon processeur et de le brancher à l'ordinateur qui contrôle la base, pour redevenir une sorte de JARVIS...? Je dois arrêter de penser à mon futur, et me concentrer sur celui de ceux qui m'entourent. Eux sont faits de matière périssable.

Quand les doigts de Wanda touchent ma peau, je ne sens rien si ce n'est la pression légère qu'elle exerce sur mon front. Quand je comprends qu'elle utilise la magie et qu'elle la fait s'infiltrer en moi, dans un spasme, mon corps s'agite comme pour essayer de me protéger; mais c'est en vain, car ça fait bien longtemps que ce n'est rien d'autre que des frissons qui perturbent ma dépouille si on peut appeler ça comme ça. Je ne peux pas me battre contre les étincelles de magie qu'elle insuffle en moi, qui se glissent sous ma carcasse inhumaine pour trouver mon fameux processeur... et là, alors que je m'attends presque à ce qu'elle m'achève et me donne enfin le repos que je cherche depuis des mois, les images défilent sous mes yeux.

D'abord, c'est un peu confus puis j'entrevois quelques détails: le sourire d'un homme, une montagne enneigée, une grande vallée silencieuse, des immeubles gris qui me rappellent la Sokovie, encore le sourire d'un homme. Et puis les visions, si j'ose dire, se calment et devant moi s'étale une toile blanche. C'est comme un tableau. Sous mes yeux, Wanda y peint un paysage: il y a des arbres qui poussent du sol d'un coup de pinceau, de la neige qui se dépose sur les branches, sur le sol, il y a elle qui apparaît devant moi, avec un sourire caché sous son écharpe et de longs cheveux bruns tâchés de neige. Il y a du soleil qui filtre parmi les brindilles, qui frappe ses yeux et elle sourit encore plus, et elle est... je ne sais pas comment dire, l'internet m'est interdit, je ne trouve pas le mot que je cherche. Dans ce rayon de soleil, elle est comme le tableau qu'elle peint autour de nous: elle me fait ressentir quelque chose, au plus profond de moi, et ramène à ma sensbilité de robot quelque chose que je n'avais jamais éprouvé avant.

Je souris moi aussi, je me rends compte. Je souris moi aussi, alors qu'elle m'envoie une boule de neige, puis deux, puis trois, puis cinq. Je me baisse à mon tour pour récupérer de la neige entre mes mains, la rouler en boule et en lancer dans sa direction; nous courrons en nous battant dans une parade de guerre, en riant, en riant. À un moment, elle trébuche et je flotte jusqu'à elle pour l'aider à se relever. Sa main reste dans la mienne. Je ne sais pas trop si c'est normal ou si je dois lentement lâcher sa main; ce que je sais, c'est qu'elle glisse ses doigts entre les miens et que dans ce rêve-là, dans cet univers-là, ça me fait sourire encore plus et pendant un instant, j'arrive à prétendre que tout va bien. Tout va bien. Ultron n'existe pas, le monde n'existe pas: il n'y a que nous, il n'y a que sa main dans la mienne, il n'y a que la neige dans ses cheveux, le soleil dans ses yeux. “ Merci, je dis et je m'émerveille en me rendant compte que ce sont mes lèvres qui bougent quand je parle, et non un ordinateur qui relaie pour moi. Merci. ” et elle sourit, un tel sourire que je souris aussi, toujours. Je sens quelque chose grandir en moi, quelque chose d'immense et de grand et d'impression, quelque chose qui fait exploser quelque chose dans ma poitrine et quelque chose qui me donne envie de hurler, mais cette fois ce n'est peut-être pas de la rage. Je n'arrive pas à le décrire. Je crois que ça se passe de description.

Quand ses doigts se défont un à un de mon front, dans le monde bien réel qu'Ultron a conquéri, j'ouvre brusquement les yeux. J'ai la même impression que la première fois où j'ai ouvert les yeux sur le monde; j'ai la même impression de... renouveau, la même impression de puissance aussi. La même impression que le monde m'est dû. Elle vient de détacher son dernier doigt de mon épiderme mais n'a pas encore baissé le bras; le mien jaillit et se saisit de son poignet. Je crois que mon emprise est un peu trop forte parce que son bras à elle se met à trembler; mais je n'y pense pas. Lentement, avec tout le temps du monde, je me redresse dans mon lit désolé, m'émerveillant de mes muscles synthétiques qui bougent à chaque fois que ce qui me sert de cerveau envoie des signaux nerveux; m'émerveillant quand j'arrive à tourner la tête vers elle; m'émerveillant quand je n'ai aucun mal à m'asseoir sur mon lit, sans jamais cesser de tenir trop fermement le poignet de Wanda dans ma main. Je plonge mon regard dans le sien mais ici il n'y a pas de soleil pour s'y refléter, juste des néons sans foi ni loi qui donnent à son visage une expression que je ne lui ai jamais vu avant. Je ne sais pas si c'est de la fascination ou de l'effroi; je sais juste qu'elle ne retire pas ses yeux des miens, et que ça me rassure un peu.

Je ne la lâche pas. Je n'y arrive pas.
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C'est peut-être égoïste mais… Je ne peux m'empêcher de penser que si ça ne lui fait pas un peu de bien, ça m'en fait quand même à moi. M'évader, même pour quelques secondes, dans une autre vie, avec d'autres paysages, avec des milliers de possibilités qui n'attendent que moi… ça fait du bien. Il n'y a plus que Vision et moi dans cette illusion, et nous sommes si heureux que j'oublie tout. J'efface Pietro volontairement. Je sais que ça vaut mieux. Vision n'a pas à supporter ma souffrance. Je ne me remettrai jamais de la mort de mon frère, jamais. Mais poussée par une soudaine envie de revivre pleinement, je me dis qu'il faut que j'arrête de vouloir l'avoir à mes côtés sans cesse. Il ne reviendra pas. Je ne peux rien y faire. Je ne peux rien changer. Je dois vivre comme ça, même si je dois souffrir tous les jours. Alors je me concentre sur nos sourires, à Vision et moi. J'aimerais que cette vie soit réelle. Cette vie aurait pu être la nôtre si Ultron n'avait pas tout gagné. Peut-être que nous aurions pu devenir proches. Peut-être que j'aurais fini par rejoindre les Avengers, à la mémoire de Pietro, et commencer à faire quelque chose de bien après cette vie à chercher des réponses. Vision m'aurait accueillie là-bas sans à priori, il aurait peut-être été le seul à m'accepter malgré tout ce que j'ai pu faire avant. Il y a tant à imaginer, tant à rêver. Je pourrais passer des heures à créer ces images. Merci fait soudain une voix bien différente de celle de l'ordinateur, dans la réalité. J'ouvre les yeux, en ne perdant pas le fil de l'illusion. Merci me surprend la voix une seconde fois. Je comprends alors que c'est bel et bien la voix de Vision que j'ai entendu. Sa véritable voix, celle qui sort de son corps. Ses lèvres ont bougé. Mes yeux s'écarquillent légèrement et mon sourire s'étire un peu plus. Je me demande si c'est normal. Je croyais qu'il ne pouvait plus du tout parler de lui-même? Je regarde autour de moi, avec des questions dans les yeux, comme si ça pouvait m'aider à comprendre comment cela est possible.

Je détache peu à peu mes doigts de son front, un sourire toujours brillant sur les lèvres. Je suis heureuse que tout ça ait fonctionné. Je n'imaginais pas un résultat aussi positif. J'éloigne doucement ma main, mais j'ai l'impression que le temps s'arrête quand mon poignet est stoppé dans sa lancée. Quand je baisse les yeux, c'est la main de l'androïde que je vois, refermée autour de ma peau trop blanche. Cette fois, je ne rêve pas. Il a bel et bien réussi à bouger. Ma bouche s'entrouvre sous la surprise. Et ça ne s'arrête pas là. Je vois son corps commencer à esquisser un nouveau mouvement, et doucement, très doucement, Vision détache son dos du lit d'hôpital. Je reste debout, immobile et incrédule. Il n'y a personne d'autre que moi pour voir ce miracle, l'endroit est vide. Il n'y a que Vision et moi. Un Vision qui est bel et bien vivant, qui n'est plus paralysé, qui observe ses muscles fonctionner, avec autant de surprise que moi. Il finit par tourner la tête vers moi. Et il s'assoit sur le bord de son lit, et ne lâche pas sa prise sur mon poignet. Il ne me lâche pas du regard, et mes propres yeux sont ancrés dans les siens, fascinés. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté, que tout est oublié. Il y a quelque chose de si neuf dans son regard, quelque chose de si beau. Quelque chose que je n'ai pas vu depuis longtemps. Je ne sais pas combien de temps passe tandis que nous restons muets, tous les deux, à nous observer en silence, comme si le monde autour avait disparu. Je ne retire pas mon poignet, détend même mon bras maintenant que la surprise est passée. Ce n'est qu'au bout d'une longue minutes que mon sourire s'étale de nouveau sur mon visage. « J'ai comme l'impression que ça a marché. » Je fais d'abord, fière et toujours aussi fascinée. Puis mes yeux détaillent de nouveau les siens. « Salut.. » je dis, le plus simplement du monde. J'ai l'impression que c'est comme si on se rencontrait pour la première fois de notre vie. Et c'est la première fois que je vis une rencontre aussi… Les mots ne seraient pas suffisants. Quelqu'un pourrait entrer dans l'infirmerie que je ne m'en rendrais même pas compte.
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like ships in the night (passing me by)I look at you and see all the ways a soul can bruise, and I wish I could sink my hands into your flesh and light lanterns along your spine so you know that there’s nothing but light when I see you.

On reste silencieux pour un temps interminable. C'est une figure de style, bien sûr. Nous restons silencieux pendant soixante-quinze secondes et trente-six millisecondes. Pendant toutes ces millisecondes, toutes ces secondes, elle garde ses yeux dans les miens. Elle m'observe et je comprends que ce n'est pas de la peur, ou de l'horreur, ou de la pitié, ou de l'effroi dans ses prunelles. C'est une fascination toute innocente, pour quelque chose qui la surprend et qu'elle ne comprend pas. Et je sens qu'elle a envie de comprendre, d'une certaine manière. Alors que je l'observe, en arrière-plan, mon ordinateur central fait le bilan de mon corps... 100%. Tout est à 100%, comme si rien ne s'était passé. Neuf comme au premier jour. Je suis un instant tenté de me connecter à internet et de tentativement aller chercher ULTRON mais me ravise au dernier moment. Ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour faire ça. Je dois aller voir Stark tout d'abord, et nous aviserons.
Pour l'instant, il n'y a que Wanda Maximoff. Lentement, après ces soixante-quinze secondes et trente-six millisecondes, elle sourit: quelque chose de grand et de fort qui déchire son visage en deux et adoucit un peu ses traits. « J'ai comme l'impression que ça a marché.En effet, wanda ” je confirme. Je n'ai toujours pas lâché son poignet mais elle ne s'en plaint pas. Mes capteurs détectent que sa peau est chaude — elle est en bonne santé. Elle est un peu maigre, j'imagine, et fatiguée mais à part ça, elle est en bonne santé. Ça me fait bizarre, de retrouver toutes mes fonctions... c'est comme une avalanche de données, tout d'un coup, alors que j'ai été à les recevoir au compte-gouttes ces derniers mois.

« Salut.. » rajoute Wanda, ce qui est un peu étrange, j'imagine, parce que c'est une formule de politesse pour accueillir quelqu'un et que nous avons déjà échangé quelques mots. Mais je comprends rapidement qu'elle salue ce nouveau moi, celui qui n'est pas cassé, handicapé dans un lit d'hôpital. J'espère que mon amusement se lit dans mes yeux mais je ne suis pas sûr de moi; en tout cas, je sais qu'on l'entend dans ma voix quand je réponds, à mon tour, un simple “ salut, wanda ” qui veut tout dire, j'imagine. J'ai eu le temps d'étudier les us et coutumes du langage humain, grâce à elle.
Lentement, avec douceur, je détache un à un mes doigts d'autour de son poignet. Y reste la marque éphèmère d'un cercle rose, sur sa peau; elle ne s'est pas plainte de ma prise, n'en a rien dit donc ça n'a pas dû lui faire si mal. Sans hésiter, je prends son avant-bras dans mes bras et le bout de mes doigts vient masser sa peau jusqu'à ce que la trace rouge s'efface. Je lâche son bras mais garde mes yeux rivés sur mes propres mains. Je fais jouer chacun de mes doigts, ferme les poings, tourne mes mains. J'ai dix doigts, comme un homme. Un index, un majeur, un annulaire, un auriculaire, un pouce. Trois phalanges partout. Et je peux tout bouger selon mes désirs.

Brusquement, je me lève d'une manière pas du tout humaine de mon lit: un instant je suis assis et l'instant suivant, je flotte à quelques centimètres du sol à côté, la pointe des pieds tendue vers le sol. Je dois aller chercher et trouver Stark le plus rapidement possible pour lui parler et avoir un compte-rendu plus précis de la situation. Je dois trouver ULTRON. Je dois convaincre tout le monde que nous avons une chance. Nous avons une chance de survivre. Et alors que je m'apprête à quitter l'infirmerie brutalement, parce qu'il y a tant à faire et si peu de temps, je me retourne au moment où je me dématérialise pour passer à travers la porte. Je me retourne pour regarder Wanda Maximoff.
You saved me, Wanda. ” C'est une évidence. Elle le sait: elle vient de le voir. Mais ce n'est pas de ça dont je parle. “ You came, Wanda. Everyday. Every three hundred and eighty-four days I spent in this bed, you came and talked to me. I wish I knew why. I wish I could do the same, Wanda. ” J'aimerais savoir quoi faire. “ You saved me, Wanda. I wish your twin brother could have been saved, je dis sans me rendre compte que je suis maladroit. I wish he had been saved, Wanda. But I am glad you are here with us. I am lucky I met you, Wanda Maximoff. We all are. ” Je baisse les yeux un instant, puis les relève vers elle. “ I must go now. There is much to do and little time. Thank you, Wanda. ” Et puis, après un dernier temps, je passe à travers la porte de l'infirmerie et disparaît.
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