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Julian détestait les réceptions mondaines comme celles-ci. Elles étaient généralement pleines de gens hypocrites et chiants et vieux et un peu louches. Son père faisait partie de ces gens-là, et lui aussi par extension. Même si sa relation avec son père n'était pas au beau fixe, il se sentait obligé de l'accompagner à toutes ces soirées où il faisait semblant de rire et de s'amuser pendant des heures, des heures, des heures... le temps semblait s'étirer dans ces moments là. Il était allé chercher sa petite soeur Piper à l'Institut Xavier avant de l'emmener manger au McDo et faire du shopping en centre-ville. Ils s'étaient habillés ensemble chez lui avant de reprendre la voiture pour aller jusqu'à Staten Island, où un vieux riche donnait une immense réception de charité pour les dégâts causés à New York quelques semaines auparavant. Apparemment, Evelyn Bolton avait aussi signé de son nom l'évènement... Julian ne savait pas quoi en penser, ça faisait quelques jours qu'ils ne s'étaient pas parlés. Et il n'avait définitivement pas envie de lui parler maintenant, même s'il savait que la rencontre était inévitable dans ce genre d'élite dorée où tout le monde semblait se connaître et où tout le monde faisait semblant de s'aimer. Ils étaient arrivés un peu en retard, avec Piper, quoi que discrètement. Il avait réussi à éviter son père jusqu'au moment fatidique ou celui-ci l'avait pris par l'épaule pour se faire prendre en photo avec lui. Julian avait souri. Il devait toujours sourire devant les caméras, se souvenait-il, si il voulait continuer à mener la vie qu'il menait. C'était là le marché tacite qu'il avait fait avec son père toutes ces années auparavant.

J'en peux plus, je veux rentrer Jule. Piper... J'en peux pluuuuuus. Pipeeeeeeeeer. Juliaaaaaaaan. Pipeeee- - Piper? Julian? Julian! ” Frère et soeur sursautent de concert en se retournant, chacun prenant son visage le plus avenant; air mystérieux et distant pour Julian, faussement charmant et sourire léger pour sa cadette à côté de lui. C'est leur père qui, la main posée sur l'épaule d'une jeune femme, leur fait signe à travers la pièce. “ Oh putain, ” lâche Piper à mi-voix quand leur père commence à s'approcher d'eux avec son invitée. Julian grogne quelque chose d'intelligible en enfournant deux bouchées au foie gras dans sa bouche, pour avoir un prétexte pour ne pas parler à son père ni sa compagnon. Technique vieille comme le monde. Il en profite aussi pour récupérer une flûte de champagne sur le plateau d'un serveur qui passe près de lui. “ Oh putain, ” répète Piper. “ Language, Pip's. Non mais-- oh putain. ” Et puis elle se redresse et se tait quand leur père arrive à leur hauteur. Julian est en train de lever les yeux au ciel alors qu'il se redresse à son tour pour affronter- -

OH PUTAIN.

Julian, Piper, je vous présente- - ” Arlington senior est interrompu soudainement pas une crise de toux de Julian qui avale de travers tout en écrasant brutalement la flûte de champagne entre ses doigts. Les morceaux de verre lui rentrent sous la peau mais il est plus préocuppé par sa respiration hésitante, alors qu'il se penche en deux en faisant de son mieux pour tousser pour se dégager la gorge, et pour avaler pour éviter de vomir le contenu de son estomac sur le parquet. Quand il parvient, bon gré mal gré, à reprendre une respiration normale en se redressant, et qu'aussitôt une nuée de serveurs et serveuses l'entoure pour ramasser les morceaux de verre et lui demander s'il va bien, il est encore tout rouge et regarde son père puis la fille qui l'accompagne tour à tour.

Oh.

Pu.

Tain.

Julian, je t'en prie... ” soupire son père avant de se tourner vers la jeune femme. “ Sarah, je te présente mon fils et ma fille, Julian et Piper. Je ne sais pas si vous vous êtes déjà rencontrés? Non, ” répond poliment Piper avec un regard polaire à l'adresse de Julian qui n'est pas sûr s'il va être capable de respirer normalement pour le reste de sa vie. Il entend comme à travers un voile la petite discussion entre père et fille avant que son père les abandonne avec la fameuse Sarah. La seule chose qu'il a réussi à capter dans la conversation malgré son apathie c'est Reagan. Sarah Reagan. “ Piper, laisse-nous. Pardon?Piper. Julian. Pour l'amour de Dieu, Piper, laisse-nous! ” Il serre le poing. Il sent le sang, chaud, qui coule de la blessure et il l'essuie discrètement à l'intérieur de sa veste, en grinçant des dents. Il y a une morceau de verre qu'il a oublié d'enlever à l'intérieur de sa paume. “ Sarah Reagan? Sérieusement? ” siffle-t-il quand sa soeur les a laissés seuls et qu'il a conduit la jeune femme, d'une main fermement serrée autour de son bras, dans le jardin extérieur au manoir new-yorkais. Le vent glacial de début janvier ne pardonne pas, mais Julian ne faiblit pas. Il ne peut pas. “ Bon Dieu...
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Bien sûr qu'elle déteste ces soirées. Peut-être même plus que ses frères. En tant que seule fille de la fratrie, elle se doit toujours d'être un symbole de grâce et de bonnes valeurs, doit surveiller ses tenues, ses bijoux, son maquillage pour renvoyer la meilleure image possible de sa famille. Être tout ce qu'elle n'est pas en somme. Finalement, cette Sarah qu'elle prétend être quand elle suit sa famille dans les galas de charités et soirées mondaines est presque devenu un alter-ego. Parfois, la chasseuse a l'impression d'avoir une double personnalité. Son père sait combien elle a horreur de tout ça. Il est le premier à savoir qu'elle est loin d'être cette fille douce et soignée, puisque c'est lui qui l'a transformée en autre chose. Sa mère voulait la préserver, mais chez les Reagan, les femmes sont un atout qu'on ne néglige pas. Bien sûr, les hommes ont une place des plus importantes, ils sont la force, les soldats. Les femmes elles, sont les tacticiennes, celles qui prennent les décisions les plus importantes. Alors le patriarche n'allait certainement pas laisser la cadette tranquille, pour le plus grand plaisir de cette dernière qui n'était pas née avec le goût de la superficialité et des mondanités. « Jolie robe. » fait la voix de Lewis derrière elle. Elle se retourne pour découvrir son frère dans un costume, une vision qu'elle trouve toujours drôle. Il ne vient plus beaucoup aux soirées mondaines. Depuis qu'il a ouvert un bar, les parents Reagan semblent penser que l'aîné de la fratrie ne renvoie pas la plus belle des images pour leur société. Mais elle est contente qu'il soit là ce soir : ils vont pouvoir se soutenir. Et surtout, il va peut-être pouvoir la sortir de situations gênantes, comme quand son père, par exemple, essaie de lui faire rencontrer des garçons de son âge dans le seul but de lui trouver un futur mari digne de ce nom.

Elle prend le bras de son frère et ils s'engouffrent dans le château où se déroule l'événement. Immédiatement, Sarah a envie de repartir. Il y a des photographes, bien sûr, elle aurait du s'en douter. Elle lève les yeux au ciel tandis qu'on les dirige vers leur table. Elle y dépose sa veste et commence à chercher ses parents des yeux, déjà fatiguée de cette soirée alors qu'elle ne fait que commencer. Sa hanche lui fait toujours mal depuis qu'elle est mal retombée il y a quelques jours alors qu'elle poursuivait un mutant. Elle tressaille légèrement quand elle reprend sa marche, perchée sur des talons, pour rejoindre son père qu'elle a enfin trouvé près du couple qui a organisé la soirée. Elle appose son masque de petite fille parfaite et salue toutes les personnes que son père lui présente avec le plus de soin possible, en mettant les formes, bien sûr. Son père lui présente innocemment un garçon un peu plus âgé qu'elle, en études de médecine, issu de l'une des familles les plus riches de New-York. Elle le connaît déjà, ce mec. Elle a couché avec lui il y a quelques années, quand elle était encore au lycée. Mais bien sûr, elle fait comme si de rien n'était. Le mec en question joue aussi le jeu, tous les jeunes savent comment s'y prendre pour ne pas perturber leurs parents dans ce genre de soirées. Elle pense être enfin sortie des corvées quand son père l'entraîne devant… Arlington senior. Soudain, Sarah est ramenée à la réalité, durement, et il lui faut toute la volonté du monde pour ne pas abandonner le masque. Discrètement, elle observe autour d'elle pour voir si son fils est là, inquiète à l'idée de croiser ce dernier. Mais elle ne le voit pas, et se calme un peu. Mais ça, c'est jusqu'au moment où Arlington, d'un joli sourire faux, annonce : “ « Oh, ma fille Piper a à peu près le même âge que toi, viens, je vais te la présenter. Tu rencontreras mon fils par la même occasion. » Pendant un instant, Sarah se dit qu'il vaut mieux qu'elle prétende ne pas se sentir bien du tout. Mais son père capterait quelque chose. Elle est coincée. Elle observe autour d'elle, cherchant une issue, mais rien ne se présente à elle, et ses jambes marchent toutes seules vers la table où se trouvent deux silhouettes. Son cœur bat un peu trop vite. Bordel, comment je me sors de cette merde. Arlington l'accompagne avec un sourire, sans savoir ce que tout ce moment implique. Julian Arlington a vu son visage, au moment où il la verra, il saura, elle en est certaine. Il est impossible qu'il l'ait oubliée, ils se sont trop croisés depuis leur violente première rencontre dans l'appartement de l'homme. Elle ferme les yeux, et souffle un bon coup, avant d'arborer un faux sourire. Elle n'a pas le choix. « Julian, Piper, je vous présente- - »

Julian Arlington est plutôt canon, dans son costume. Mais Sarah n'a pas le temps de s'arrêter sur ce genre de détail. Il faut qu'elle trouve comment elle va expliquer tout ça. Quand le jeune homme relève les yeux vers elle, la surprise dans ses yeux est impossible à louper. Il commence à s'étouffer et Sarah se dit qu'elle aurait pu se foutre de lui, dans d'autres circonstances. Mais pas là. Elle est un peu angoissée, n'aime pas beaucoup l'idée qu'il sache enfin qui elle est, même si elle aurait du savoir que ce moment se présenterait un jour ou l'autre. Julian continue de s'étouffer et Sarah regarde ailleurs, gênée et cherchant toujours une issue. « Julian, je t'en prie… » soupire son père avant de se tourner vers la jeune femme. «  Sarah, je te présente mon fils et ma fille, Julian et Piper. Je ne sais pas si vous vous êtes déjà rencontrés? » La jeune femme s'apprête à parler mais Piper est plus rapide qu'elle. Elle regarde son frère avec une drôle d'expression. Non, Sarah reste un peu interdite, incapable de dire s'il faut qu'elle dise quelque chose ou non. Son regard se repose sur Julian, qui s'est remis de sa toux, et dont les yeux rencontrent enfin les siens. Elle esquisse un sourire, plus pour Arlington senior et sa fille que pour Julian.

Puis elle se retrouve avec le frère et la sœur, mal à l'aise dans sa longue robe noire, se sentant soudain toute petite, et vraiment nulle. Elle sourit gentiment à la jeune femme, qui semble être vraiment très sympa, et s'apprête à engager une conversation banale quand Julian lance : « Piper, laisse-nous. » Le regard de Sarah lance des éclairs quand il dit ça. Non seulement ce n'est pas sympa pour sa sœur, mais en plus de ça… Elle a envie de tout sauf d'un tête à tête avec lui. La jeune Reagan l'observe ensuite essuyer du sang dans sa veste. Piper finit ensuite par partir. Il attrape son bras avec force et elle est entraînée malgré elle dans le jardin. Elle l'aurait bien taclé avec une prise bien sentie mais au milieu de cette foule, impossible. Elle voit Lewis dans un coin de la pièce qui regarde la scène avec un drôle d'air, et elle tente de lui faire comprendre que tout va bien d'un geste de la main même s'il n'a pas l'air convaincu. Sarah Reagan? Sérieusement? fait Julian, quand ils sont tous les deux dans le jardin. « Bon Dieu... » Elle ne le regarde pas dans les yeux, se contente de croiser les bras devant sa poitrine, comme une gamine qui boude. Elle est en train de geler sur place, avec ses bras découverts. Puis elle finit par lever ses bras et les laisser retomber dans le vide. « Je sais pas quoi te dire, voilà. » Elle repousse ses cheveux derrière ses oreilles. « J'allais quand même pas me présenter ! » Puis elle pointe un doigt accusateur sur le torse de l'homme. « J'ai tout fait pour qu'on se recroise pas, mais tu trouves toujours le moyen de te mettre sur mon chemin, j'arrive vraiment pas à me débarrasser de toi, c'est insupportable! » Elle n'a aucun moyen de défense, vraiment, elle sait pas quoi faire. « Oh et puis merde, hein. » Elle fait volte face et commence à se diriger de nouveau vers l'intérieur. Peut-être que si elle y croit très fort, tout ça ne sera pas arrivé.
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Sarah. Reagan. Reagan. Sarah. Putain. Putain. PUTAIN. Ce n'est juste pas possible. La petite soeur de Lewis Reagan. La fille qui l'a désarmée et s'est battue contre lui est la petite soeur de Lewis Reagan et la fille de son père et ohmondieu la descendante de Donald Reagan? What the fuck? Comment il a pu ne pas la reconnaître? Comment il a pu- - oh mon dieu. Son père sait que ses enfants sont des mutants. Il est lui-même un mutant, même si seul son cercle familial le sait. Et cette fille... cette chasseuse de mutants trop sûre d'elle, si proche de son cercle professionnel et politique, sait. Elle va remonter leur trace. Les tuer. Ou pire. Traîner leur nom dans la boue. Julian n'aime pas son père, c'est une évidence. Julian n'aime pas sa famille. Mais sa famille est tout ce qu'il a. Sa famille représente tout, malgré les différends, malgré les conflits, malgré les crises de nerf. Sa famille et tout et il ne la laissera pas ruiner ça. Elle le regarde avec son joli visage un peu froncé, ses bras croisés, son air déterminé et volontaire et Sarah a autant envie de l'étrangler que de lui fracasser la tête vers la surface dure la plus proche. « Je sais pas quoi te dire, voilà. » dit-elle, petite peste insupportable. « J'ai tout fait pour qu'on se recroise pas, mais tu trouves toujours le moyen de te mettre sur mon chemin, j'arrive vraiment pas à me débarrasser de toi, c'est insupportable! » Il arque les sourcils, les fronce, les arque de nouveau. PARDON? « Oh et puis merde, hein. » Et elle fait volte-face, elle lui tourne le dos pour retourner à la fête et avant même de réfléchir, la main de Julian s'abat sur son épaule. Non. Il la pose délicatement. Si il se laisse guider par sa colère, il pourrait tout aussi bien lui arracher les os un à un...

Il s'efforce de respirer calmement en enfonçant légèrement ses doigts dans la chair de la jeune femme, très légèrement, de quoi lui faire un peu mal et surtout du quoi l'empêche de partir. Il l'attire contre lui, la fait tourner sur elle-même pour qu'elle puisse le regarder. “ Une seconde, princesse, ” grince-t-il des dents, les sourcils froncés. Quand il décroche un à un ses doigts de sa peau, des petites marques roses y restent. Et il y a aussi un peu de sang — le sien — provenant des plaies dans le mou de sa paume, provoquées par le verre qui s'est brisé dans sa main. Mais il s'en fiche, pour l'instant, ses yeux plantés dans les siens. “ T'essaies de me faire croire que c'est de ma faute? T'essaies de m'attaquer dans une backlane, tu m'attaques après que je t'ai soignée, tu manques de détruire une partie de mon appartemment et de me tuer par erreur et tu oses essayer de me faire croire que c'est de ma faute? Et tu ne t'excuses même pas? ” Il renifle avec dédain. “ J'aurais pu penser qu'on vous élevait mieux, les Reagan. Comme quoi tous les tabloïds du monde ne feront jamais qu'effleurer le mythe de la famille parfaite. ” Il y a comme du dégoût dans ses yeux. “ Alors c'est ça? T'es une... chasseuse de mutants ou un truc comme ça? Putain, je croyais que c'était une mythe urbain... c'est pas bon, ça, pas bon du tout... ” Soudainement, il y a comme de la peur qui s'inscrit sur son visage, et puis une détermination féroce alors qu'une nouvelle fois, il tend la main et attrape son bras brusquement, le serra presque trop fort. “ Si jamais tu t'approches une nouvelle fois de ma famille ou de quiconque de l'Ins- que je connais, je te jure que- - ” Il serre un peu plus fort son poignet et le lâche soudainement, comme brûlé. “ Reagan ou pas Reagan, you're going down, princess.
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En fait, elle l'explique pas vraiment, mais ce mec crée des sentiments bizarres chez elle. Depuis qu'elle s'est infiltrée chez lui par erreur, il a trouvé le moyen de se mettre de nombreuses fois sur son chemin alors qu'elle n'a rien demandé. C'est comme si à chaque fois, il était là pour lui rappeler cet échec cuisant. Sarah déteste échouer, surtout dans ses missions. On l'a élevée avec un esprit de gagnante, de battante. Perdre n'est pas une option, et se tromper, encore moins. C'est ancré dans ses gênes, dans son éducation : elle doit réussir. Alors forcément, depuis ce jour chez Arlington, elle n'est pas super dans son assiette, la Sarah. Elle a l'impression d'avoir perdu quelque chose, que sa nullité se lit sur son visage et que tout le monde la voit. C'est con. Mais c'est sûrement pour ça qu'elle passe ses nuits dehors, plus que d'ordinaire, à coller aux trousses des petits voleurs, à mettre des raclées à ceux qui harcèlent les femmes dans la rue. Elle a l'impression qu'il faut prouver qu'elle est toujours douée dans ce qu'elle fait. Pas forcément aux autres, hein, mais à elle-même. Elle a besoin de reprendre confiance. Alors évidemment, il lui est insupportable de croiser le beau Julian tous les quinze jours, comme un rappel de ses erreurs, et de celles de son frère, qu'elle n'arrive toujours pas à raisonner. Il la frustre, il l'énerve, et elle a juste envie qu'il disparaisse de la surface de la terre. Mais bon, visiblement, ce n'est pas près d'arriver. Le destin s'amuse de ses fragilités, et les lui rebalance dans la face à la moindre occasion. La preuve en est ce soir : Leurs deux familles se croisent depuis des années dans des galas de charités et autres événements mondains. Ils auraient pu être bien présentés l'un à l'autre des mois ou des années auparavant. Mais non, il fallait que ce soit ce soir, alors que Sarah n'est pas dans la meilleure des humeurs, alors qu'elle est coincée dans cette robe de soirée qui lui donne l'impression d'être une gamine faible et superficielle. Elle n'a qu'une envie, c'est se barrer de cet endroit. Et c'est ce qu'elle prévoit de faire, en se détournant du bel héritier, et en remontant l'allée du jardin qui mène à la salle.

Mais bien sûr, ni Julian, ni le destin n'en ont décidé ainsi. La main de l'homme se pose sur son épaule avec une certaine force, et la force à arrêter sa course vers la salle, ralentie par sa robe de soirée. Putain de robe de soirée. Il la force à se tourner vers lui. Elle a horreur de ça. Se laisser manipuler comme ça. Mais elle ne peut rien faire, il y a sûrement au moins une personne qui regarde par la fenêtre, et les rumeurs vont vite au sein de cette société détestable. Elle n'a pas envie que ses talents de tacleuse s’ébruitent. Il est déjà évident que quelqu'un les aura vu discuter de manière aussi intense dans le jardin, et que ça va entraîner des questions. « Une seconde, princesse » Elle le défie du regard, toujours bouillante de rage, de frustration. « T'essaies de me faire croire que c'est de ma faute? T'essaies de m'attaquer dans une backlane, tu m'attaques après que je t'ai soignée, tu manques de détruire une partie de mon appartement et de me tuer par erreur et tu oses essayer de me faire croire que c'est de ma faute? Et tu ne t'excuses même pas? » Elle lève les yeux au ciel et soupire. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas les enjeux de tout ça, toute l'influence que ça a eu sur elle, la colère, les doutes que ça a engendré. Elle n'essaiera même pas de lui expliquer, cela ne sert à rien. Il n'a sûrement pas été entraîné comme elle. On n'attend sûrement pas autant de choses de sa part, il n'a pas autant de responsabilités sur les épaules. Il ne pourra jamais comprendre combien être une femme Reagan, c'est renoncer à une vie normale, et donc à des réactions normales. « J'aurais pu penser qu'on vous élevait mieux, les Reagan. Comme quoi tous les tabloïds du monde ne feront jamais qu'effleurer le mythe de la famille parfaite. » Elle a envie de lui foutre un poing dans la figure, clairement. Mais encore une fois, elle ne peut pas, retenue par la certitude que quelqu'un les regarde sûrement. Mais il ne peut se méprendre sur ses sentiments : ses yeux lancent des éclairs.

« Alors c'est ça? T'es une... chasseuse de mutants ou un truc comme ça? Putain, je croyais que c'était une mythe urbain... c'est pas bon, ça, pas bon du tout... » Visiblement, il y a une certaine crainte chez lui. En temps normal, c'est le genre de faiblesse qu'elle aime exploiter, mais franchement, là, elle n'a pas l'énergie. L'énervement a pris le pas sur la tactique. Trop de choses la frustrent depuis des semaines, et là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. « Si jamais tu t'approches une nouvelle fois de ma famille ou de quiconque de l'Ins- que je connais, je te jure que- - » Elle ouvre les yeux, lance un sourire presque amusé. « Reagan ou pas Reagan, you're going down, princess. » Elle lève les yeux au ciel et lâche un petit rire jaune. « C'est bon, les menaces sont terminées? » La force de sa poigne sur son bras a laissé des traces, et elle secoue son avant-bras comme pour le débarrasser de la douleur. Mais bon, bien sûr, ça ne suffit pas. « J'en ai rien à foutre de ta famille, Arlington. » lance-t-elle, amère. « Et pour qui est-ce que tu me prends, hein, un monstre? » Elle secoue la tête, énervée. « Tu sais rien de moi. » Elle le regarde de haut en bas. « Si je tuais vraiment tous les mutants, tu ne serais pas là à proférer des menaces pourries. » lance-t-elle. Il était là, aussi, l'autre sujet dont ils n'avaient jusqu'alors pas parlé. Elle ne sait pas pourquoi elle a dit ça en fait, ça ressemble à une menace alors que ça n'en est pas vraiment une. « Tu ne sais rien, Julian Arlington. » répète-t-elle. Son argumentaire n'est pas vraiment travaillé, mais la frustration et la pression des dernières semaines lui retombait sur les épaules avec une force qui l'empêche de vraiment bien réfléchir. Elle est fatiguée, elle veut rentrer chez elle. « Je paierai pour les dommages de ton appartement si c'est ce que tu veux. » Elle pourrait s'excuser, mais ça lui brûlerait la langue. Elle n'a pas envie de s'excuser pour les erreurs de Jeremiah. Elle a pas envie d'avouer qu'elle aurait dû mener une introspection plus détaillée avant de s'infiltrer chez Julian. « Tout ce que je te demande, c'est de rester aussi loin de moi que possible. » Il va sûrement se demander pourquoi. Et il aurait raison. Elle-même ne saisit même pas toutes les raisons qui la poussent à lui demander ça.
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Elle l'insupporte. Elle le regarde comme si il n'était qu'un insecte, de la merde sur la semelle de sa chaussure: il a envie de la secouer dans tous les sens pour lui demander d'être sérieuse et de le regarder et de le prendre au sérieux parce que, putain, s'il le voulait, il pourrait lui casser le crâne en deux sans y penser. Mais il musèle cette pensée, même quand elle lui adresse un sourire moqueur, un rire jaune, une mimique dédaigneuse. « C'est bon, les menaces sont terminées? » Il expire bruyamment comme toute réponse, croisant lentement les bras sur sa poitrine en relevant le menton; autant de parades pour se fermer à elle et ce qu'elle va lui répondre, autant de protection pour ignorer sa dignité et sa fierté écorchées qui rugissent en lui. « J'en ai rien à foutre de ta famille, Arlington, » dit-elle et elle ne doit pas beaucoup le convaincre, vu le regard noir qu'il lui lance par-dessous, l'air de lui demander d'être un peu plus convaincante la prochaine fois qu'elle désire lui mentir en le regardant dans les yeux. Sa famille... ce n'est pas que Julian la déteste, loin de là. C'est juste qu'elle est trop précieuse à ses yeux, elle est tout ce qui lui reste. Il ne peut pas permettre à cette sombre idiote de les mettre en danger, non, il ne peut pas, qui qu'elle soit. « Et pour qui est-ce que tu me prends, hein, un monstre? »

Son regard parle pour lui. « Tu sais rien de moi. » Elle le regarde comme- Dieu. Il a envie de lui arracher les yeux, pour lui apprendre à mieux regarder les gens. « Si je tuais vraiment tous les mutants, tu ne serais pas là à proférer des menaces pourries. » Cette fois, un sourcil s'arque son front. “ T'es sérieusement en train de me menacer? ” est tout ce qu'il parvient à grincer entre ses mâchoires serrées. Il a la peau blême, une veine qui ressort le long de son cou, un muscle maxillaire qui pulse en même temps que les battements erratiques de son coeur sur sa joue. Pour un peu plus, son costume pourrait exploser sous la tension de ses muscles. « Tu ne sais rien, Julian Arlington. » Cette fois, c'est un sourire amer qui se hisse sur les lèvres du Julian Arlington, alors qu'un léger sifflement méprisant s'en échappe: “ tsk ” mais il ne dit rien de plus, comme trop agacé pour ce faire. « Je paierai pour les dommages de ton appartement si c'est ce que tu veux. Tout ce que je te demande, c'est de rester aussi loin de moi que possible. » Cette fois, la colère — plutôt que de le rendre blême — colore les joues de Julian de rouge, alors qu'il s'approche d'un pas d'elle, la pointant d'un épais index inquisiteur et accusateur à la fois. “ Et tu en feras de même. Si je te vois rôder près de chez moi ou je sais pas quoi, je te jure que tu feras pas long feu, Sarah Reagan. ” Alors qu'elle ouvre la bouche pour rétorquer, il approche brusquement son index de son visage. “ Et je ne rigole pas cette fois. À mes yeux, tu es bien pire qu'un monstre si tu te donnes le droit de traquer, juger et tuer quelqu'un, quelques soient tes motifs. Au final, tu es celle qui est le moins humaine entre nous deux, ” assène-t-il finalement, la moue dégoûtée, avant de faire volte-face sans demander son reste.

La colère le fait encore trembler quand il s'engouffre dans les toilettes des hommes. Face à face au miroir, il défait sa cravate et se passe de l'eau gelée sur le visage et dans les cheveux, fébrile, avant de plonger ses yeux dans son reflet. Le droit est injecté de sang, remarque-t-il avec effroi, et il n'arrive pas à s'arrêter de trembler. Son téléphone vibre, Piper lui a envoyé plusieurs messages pour lui demander s'il va bien? où est-ce qu'il est? qu'est-ce qu'il fait? mais il a ignoré chacun d'eux. Il éteint son smartphone, évite son reflet, se repasse de l'eau sur le visage avant de remarquer qu'il a laissé l'empreinte en relief de ses poings fermés et fébriles sur les rebords du lavabo. Super. Il n'arrive pas à se contrôler; ça lui fait peur; il s'esquive des toilettes aussi rapidement qu'il y est entré pour ne pas se faire prendre la main dans le sac. Julian traverse sans les voir des foules compactes de gens qui lui adressent des sourires ou des paroles dénuées de sens, et il se contente de leur sourire en retour. Après avoir récupéré son manteau, il est enfin dehors et le froid de début d'année lui fouette le visage; tout ce qu'il lui fallait. “ Dois-je aller chercher votre voiture, monsieur? Non, j'y vais. Merci, ” répond-t-il du tac au tac en récupérant ses clefs au voiturier qui hoche la tête simplement. Il se dirige dans la direction qu'on lui indique, aperçoit sa voiture — une vieille mustang coupée valant plusieurs dizaines de milliers de dollars — et s'y engouffre après l'avoir déverrouillée.

Et hurle.

Il frappe son front une fois sur le volant puis se reprend, se calme. Il n'arrive pas à imaginer un monde sans Piper. Un monde sans son père. Un monde dans la peur. Quand sa soeur lui avait annoncé qu'elle rejoignait les X-Men, non pas pour les cours mais pour faire partie de leurs équipes d'intervention, il avait eu peur, si peur. Et maintenant que flottait cette menace indélébible au-dessus d'eux, malgré ce que Sarah Reagan lui avait dit... Julian a juste envie d'hurler, hurler, hurler. Si elle ne tue que ceux qui sont dangereux, pourquoi est-elle venue jusque dans sa maison dans l'optique de le tuer? Ça veut bien dire que bientôt, ce serait quoi? Un autre chasseur de mutant sur le pas de sa porte? Il essaie, désespérément, de retirer la vision de Piper morte dans ses bras, exhalant son dernier souffle — ta faute, Julian, ta faute — en démarrant la voiture, la sortant du parking. Pour rejoindre la route, il va devoir faire le tour devant la résidence où a lieu la réception, où grelottent de froids les tâches indistinctes de quelques voituriers malchanceux. Il ralentit au niveau de l'un d'eux pour lui donner un pourboire, ayant oublié de le faire avant... et voit Sarah Reagan.

Encore elle. Et malgré la peur, la tension, la colère, elle patiente silencieusement dans le froid et la nuit qui commence lentement à tomber sur eux, et elle est emmitouflée dans un manteau à l'apparence bien chaud, mais elle tremble légèrement de froid. Alors Julian soupire en s'arrêtant à son niveau, coupant machinalement le moteur. Comment pourrait-il penser que telle personne puisse être un... monstre? Elle a l'air si petite, dans ce grand manteau, avec ses grands yeux. Si jeune. “ Venez, je vous ramène chez vous, ” dit-il simplement en ouvrant la porte de son côté, en détournant les yeux. Orgueil ravalé.
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Les joues de Julian Arlington sont rouges, celles de Sarah également. La rage qui émane de leurs deux corps est presque irréelle. Il avance vers elle et pointe de nouveau un doigt accusateur vers sa poitrine, ce qui la met encore plus en colère. « Et tu en feras de même. Si je te vois rôder près de chez moi ou je sais pas quoi, je te jure que tu feras pas long feu, Sarah Reagan. » Elle hausse les sourcils, se fout presque de sa gueule sans la moindre gêne. Elle aimerait bien voir ça. La force n'est rien contre la tactique, et elle est parfaitement capable de le mettre à terre s'ils se battent un jour. D'ailleurs, s'ils n'étaient pas au beau milieu d'un jardin, elle se ferait un plaisir de le mettre à terre maintenant. Mais ces talons et cette robe noire ne sont pas ses meilleurs alliés, et puis hors de question de se faire remarquer quand on est les héritiers de grandes familles de New-York. Elle ravale sa rage du mieux qu'elle peut quand il la coupe. « Et je ne rigole pas cette fois. À mes yeux, tu es bien pire qu'un monstre si tu te donnes le droit de traquer, juger et tuer quelqu'un, quelques soient tes motifs. Au final, tu es celle qui est le moins humaine entre nous deux, » Elle rit cette fois, tandis qu'il tourne les talons sans se retourner. Sérieusement, SERIEUSEMENT? Va falloir lui apprendre la vie, à ce gars-là. Il va falloir lui apprendre la vie. Si elle n'avait pas ces putains de talons, elle lui courrait après et lui foutrait une de ses raclées… Elle pose ses mains sur ses tempes pendant qu'il s'éloigne. Quand il est assez loin, et a remonté les marches pour rentrer, elle donne un coup de pied dans un buisson, et lâche entre ses dents, tout haut. « Jerk. » Elle reste encore quelques secondes dans le froid, à bouillir de rage, avant de reprendre à son tour le chemin de la salle.

Elle ne peut pas rester là. Ses joues sont rouges de colère, encore. Elle se force à ne pas garder ses sourcils froncés quand elle cherche la salle à la recherche de son frère. Elle le trouve en train de discuter avec une femme plus vieille, une amie de leur père. Elle secoue la tête, comme pour chasser de son expression tout ce qui vient de se passer, et arbore un sourire gentil, qui ne trompera bien entendu pas son frère qui la connaît par cœur. Mais ça fera l'affaire auprès de la blonde. « Est-ce que je peux vous l'emprunter pendant une seconde, Renée? » La femme acquiesce avec cet air faussement aimable, et Sarah prend son frère par la manche pour l'entraîner plus loin. Il la regarde avec des questions dans les yeux, bien sûr, et ses sourcils sont haussés. Il attend des réponses. Qu'elle n'a pas envie de donner. « I'm going home. Can you cover for me? » Bien sûr, elle voit bien qu'il n'a pas envie de la laisser partir avec ça, mais il comprend, comme il le fait d'habitude. « Alright, sis. » Elle toussote, et bafouille un thanks. Elle commence à partir en direction des vestiaires quand Lewis la retient par le bras. « What did Arlington want with you?  » Elle lève les yeux au ciel.  « Nothing, he's just a dick. » De nouveau, Lewis hausse les sourcils. Elle lui pose une main sur l'épaule, le remercie une nouvelle fois et se retourne pour aller en direction des vestiaires, où elle récupère un manteau noir trop léger pour la protéger du froid de janvier. Elle quitte la fête seule, d'un pas décidé, toujours emprunt de colère.

Elle se poste droite, là où les taxis viennent récupérer les invités à la fin de la soirée. Bien sûr, ce n'est pas la fin de la soirée. Mais tant pis, elle attendra, ce n'est pas grave. Le froid lui calme les nerfs, un peu. Juste un peu. Elle essaie de souffler, d'atténuer sa frustration, mais le flot se déverse encore en elle. Autour d'elle, les voituriers attendent en grelottant, la regardent à la dérobée avec incompréhension. Mais elle ne leur jette même pas un coup d'oeil. Une voiture s'avance vers elle, et elle se prend à espérer qu'il s'agit du taxi qu'elle attend. Mais non. Le moteur se coupe, et c'est justement Julian Arlington qui ouvre la portière passager. Le cosmos se fout vraiment de sa gueule. Elle lève les yeux au ciel au moment même où il dit : « Venez, je vous ramène chez vous, » Le ton n'est pas aimable, mais au moins, il n'est pas menaçant. Vu la teneur de leur conversation quelques secondes plus tôt, elle a un peu de mal à croire qu'il vient vraiment de faire ça. Tout comme elle ne comprend pas quand elle soupire, qu'elle avance jusqu'à la voiture et prend place à côté de lui dans la voiture. Elle referme la porte d'un coup sec. Ils restent un instant silencieux dans la voiture avant qu'il ne redémarre le moteur. « Thanks. » Mais ça lui arrache la langue, bien évidemment. Elle croise les bras devant sa poitrine. Elle ne le regarde pas dans les yeux. « Do you even know where I live? » Elle se sent si mal, si peu elle-même dans cette robe de soirée. Elle retire ses talons et fouille dans son sac pour y trouver ses tennis. Elle avise un sweat à capuche, sur la banquette arrière. Elle gigote et parvient à l'attraper avant qu'Arlington n'ait pu faire quoi que ce soit. Puis elle l'enfile sans un mot, hausse les épaules, et lâche un regard de côté à l'homme. « Quoi? Il fait froid. Juste le temps de la route. J'suis pas une voleuse. » Si on lui avait dit qu'elle aurait fini cette soirée dans une voiture avec Julian Arlington, elle ne l'aurait pas cru.
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little did i knowSee the lights, see the party, the ball gowns, See you make your way through the crowd And say, "Hello, " Little did I know...

Pendant un instant, il pense qu'elle ne va pas monter dans la voiture et il a déjà envie de lui fracasser la gueule parce qu'il va devoir sortir de la putain de voiture, la contourner et aller fermer la porte qu'il vient de lui ouvrir en se penchant au-dessus du siège passager. Il vient de ravaler son orgueil mais pour combien de temps? Cette gamine a le don de l'énerver au plus haut point. Mais à sa grande surprise — et un certain soulagement — Julian observe la dernière des idiotes se glisser dans la voiture avec un air presque boudeur, et se laisser tomber sur le siège passager. Julian détourne aussitôt le visage pour ne pas la regarder, faisant mine d'observer le monde à travers le pare-brise avec un vague agacement. C'était une mauvaise idée. Il aurait jamais dû le lui proposer mais il était désormais trop tard pour revenir sur sa décision. Il redémarre sans même lui laisser le temps de boucler sa ceinture. « Thanks, lâche-t-il d'un ton acide. — My pleasure, ” rétorque-t-il sur le même ton. On dirait un peu qu'ils s'insultent. « Do you even know where I live? Why would I know where you live? I'm not a creep like you, ” réplique-t-il aussitôt en levant les yeux au ciel, roulant lentement alors qu'il l'observe gigoter sur son siège en retirant ses chaussures puis son manteau. Quand elle gigote encore pour se pencher derrière lui, Julian ne peut pas s'empêcher de claquer de la langue. “ What the h- - (il aime bien conduire dans la sérénité la plus totale) — Quoi? Il fait froid. Juste le temps de la route. J'suis pas une voleuse, bougonne-t-elle. Il grogne. — Whatever.

Elle peut habiter n'importe où à New York, il se doute que ce n'est pas à Staten Island alors il n'a pas encore besoin de lui demander des directions alors qu'il se dirige tranquillement vers la Grosse Pomme, un silence tendu régnant dans le petit habitacle. “ Put your seatbelt on, ” lui rappelle-t-il avec la désagréable impression d'agir comme un vieil homme, allumant la radio pour reprendre contenance. Il joue un peu avec les boutons jusqu'à trouver une station potable puis laisse la musique grésiller discrètement. Reagan met sa ceinture avec un grognement de déplaisir, avant de bien vite se détourner de lui pour regarder le temps un peu triste au dehors par la fenêtre. Très bien. Il s'en fiche de toutes manières, il a décidé qu'il était encore en colère contre elle.
Il y a quelques voitures sur la route et ils restent coincés à l'entrée de Brooklyn, attendant patiemment sur le fameux pont reliant les deux îles. Julian observe l'horizon, grise et terne, qui lui fout un peu les boules. Ses doigts tapent distraitement le volant en même temps que la chanson qui résonne dans la voiture, et il murmure les paroles sous sa respiration sans vraiment y penser jusqu'à ce que la chanson se coupe abruptement. “ What the hell? ” s'écrie-t-il en voyant Reagan couper la radio. “ This song sucks.What the fuck is wrong with you, Reagan? My car, my tunes. ” Elle lève les yeux au ciel. “ Language, Arlington. Fuck you. ” Elle a un petit sourire sur les lèvres. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais Julian la prend de court: “ there's some CDs in the glove box, ” gronde-t-il. Après une hésitation, elle va voir. Elle fait rapidement son choix et choisit une piste aussitôt. La chanson préférée de Julian de cet album. Il essaie de ne pas trop y penser.

Quand ils arrivent enfin dans Brooklyn, elle lui indique quelles rues prendre. Ils apprécient silencieusement la musique ensemble, et Julian voit du coin de l'oeil qu'elle chantonne aussi silencieusement de son côté ce qui le rassure un peu. Il voit aussi qu'elle a envie de bouger mais qu'elle n'ose pas. Il ne sait pas pourquoi ça l'attendrit.
Finalement, il se gare devant un immeuble anonyme, avec un café à l'air sympa au pied. Julian arque un sourcil et pousse un petit sifflement ironique, et Reagan le fusille du regard. “ Thanks for the ride, grogne-t-elle en ouvrant la portière, récupérant son sac, ses escarpins et son manteau. Still a jerk, tho'. Whatever, princess. ” Elle claque la portière derrière elle et se dirige vers la porte sans un regard en arrière. Alors qu'il s'apprête déjà à redémarrer, Julian s'arrête et baisse la vitre de la voiture du côté de Reagan. “ Hey! Hey! Elle se retourne avec un sourcil arqué. My sweater.Oh. Elle a l'air vraiment surprise. I'll- -You know where I live anyway, uh? Elle lève les yeux au ciel. — Yeah. I'll bring it back. — ‘ I ain't a thief, fait-il en imitant sa voix nasillarde. ” Elle lève les yeux au ciel en lui faisant un doigt d'honneur, se détournant déjà pour rentrer chez elle.
Get lost, jerk.Bye, princess.
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