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L’eau était glacée. Elle s’infiltrait partout dans le cockpit, traversait son uniforme, lui gelait le corps. Il ne parvenait plus à respirer. Les eaux froides avaient atteint son torse et c’était comme si un bloc de pierre comprimait sa poitrine, l’empêchant de reprendre son souffle. L’eau montait, de plus en plus. Bientôt, elle atteignit son menton et il leva la tête dans un réflexe désespéré. Mais il ne pouvait rien faire, c’était la fin. Finalement, il se retrouva entièrement submergé et tenta de se débattre, à la recherche d’air, n’importe quoi. Mais le monde devint ténèbres et il cessa de lutter contre l’inévitable.

Steve se redressa d’un bond, la bouche grande ouverte à la recherche d’air. De ses mains tremblantes, il se débattit avec ses draps, trempés de sueur mais glacés, glacés, toujours glacés. Les yeux écarquillés, il regarda autour de lui sans reconnaître l’endroit où il se trouvait et commença à paniquer. Tout était trop sombre, il ne voyait rien et il avait froid, si froid. Il s’éjecta de son lit, buta contre la table de chevet et entendit quelque chose se renverser et se briser, certainement. Alors une douce lumière se diffusa lentement dans la pièce, éclairant l’endroit aux yeux du soldat qui fit un bond. « Captain Rogers, » fit une voix étrange et Steve se figea immédiatement en posture défensive, le cœur battant la chamade, prêt à se battre. « C’est JARVIS, l’Intelligence Artificielle de Mr Stark. » Howard ? « Vous vous trouvez actuellement à la Tour Avengers, nous sommes en 2016 et vous êtes en sécurité. Souhaitez-vous que j’augmente la température de votre chambre, Captain ? » JARVIS. Tour Avengers. 2016. Steve se détendit brusquement et laissa échapper un soupir tremblant avant de passer une main sur son visage trempé de sueur. Incapable de tenir plus longtemps sur ses jambes, il se laissa tomber sur son lit. « Non, je… merci, JARVIS, c’est bon, » murmura-t-il d’une voix rauque. « Comme vous voudrez, Captain, » répondit l’IA de son accent britannique. Bon sang, comment avait-il pu oublier à ce point où et quand il se trouvait ? Ça faisait pourtant quatre ans qu’ils l’avaient sorti de la glace, il aurait dû être habitué à présent. Mais il y avait toujours les cauchemars, ces fichus cauchemars qui n’étaient pas que le produit d’un cerveau malade, mais bien des souvenirs. Des souvenirs qui l’enchaînaient au passé et l’empêchaient d’aller de l’avant.
Un frisson parcourut son échine et il se redressa vivement. Il avait besoin de bouger, de se réchauffer. Il ne pouvait pas demander à JARVIS d’augmenter la température dans sa chambre à chaque fois qu’il faisait un cauchemar, c’était ridicule. Steve se dirigea vers son armoire et abandonna le pantalon de pyjama qu’il avait enfilé pour dormir afin de mettre des vêtements de sport. Aussitôt habillé, il quitta ses appartements, trouvant les couloirs et le séjour complètement vides, pour une fois. JARVIS éclaira son chemin au fur et à mesure qu’il avançait, sans lui demander quoi que ce soit. L’IA de Tony était une présence plus que réconfortante, pour Steve. Il avait été particulièrement surpris – et surtout épaté – d’apprendre son existence, mais il s’était vite habitué à lui.

Les autres avaient tendance à penser qu’il était terrifié par les nouvelles technologies – il n’y avait qu’à voir la manière dont le SHIELD l’avait traité au début, en lui expliquant tout ce qui avait changé avec d’énormes précautions, comme s’il risquait de faire une dépression nerveuse en découvrant les ordinateurs et internet. Mais il avait connu Howard Stark et ça, ils avaient tendance à l’oublier. Et puis, il avait toujours su s’adapter. Alors il s’était rapidement habitué à JARVIS oui et il en était même venu à le considérer comme une personne à part entière. Après tout, s’il avait des questions qu’il n’osait pas poser aux autres, l’IA était toujours là pour y répondre. Et puis, quand il se retrouvait dans ce genre de situation, après un cauchemar, JARVIS était là pour lui venir en aide et il savait qu’il ne le jugeait pas.
Enfin, c’était peut-être stupide, mais il y avait l’accent, aussi. Cet accent britannique qui lui rappelait tant Peggy. Ça lui rappelait de bons souvenirs, l’aidait à se sentir un petit peu plus chez lui. Steve traversa rapidement le séjour et alla se réfugier dans la salle d’entraînement qui s’éclaira entièrement lorsqu’il pénétra dans la pièce. Immédiatement, les renfoncements dans les murs qui contenaient l’équipement s’ouvrirent et le jeune homme esquissa un petit sourire. Il s’avança vers une étagère et attrapa les bandes de frappe avant de les nouer autour de ses mains. Il n’avait même pas regardé l’heure qu’il était, il ne voulait pas savoir. Alors il se dirigea vers un sac de frappe, un modèle particulièrement sophistiqué, renforcé par Tony pour qu’il évite de tout réduire en miettes en quelques coups, et commença sa thérapie.

Ils lui avaient demandé s’il voulait parler à quelqu’un de tout ça, au SHIELD. Ils comprenaient que se réveiller dans le futur pouvait être déconcertant et que s’il souhaitait en discuter, alors des personnes très qualifiées pouvaient le prendre en charge. Steve avait refusé poliment. Il n’était pas du genre à étaler ses problèmes, ne l’avait jamais été. Il pouvait gérer, ça prendrait du temps, mais il pouvait le faire. Cogner dans quelque chose était un bon moyen d’arrêter de penser. Quand il ne parvenait pas à dormir, il s’enfermait ici et se défoulait jusqu’à ce que son corps soit douloureux et ça prenait un sacré bout de temps, ainsi qu’un bon paquet d’efforts. Ne plus penser, oublier les visages de ses amis, de ceux qui avaient combattu à ses côtés. Oublier l’avion qui se crache, l’eau glacée qui envahit ses poumons. Ne plus avoir si froid.
Steve maltraita le sac de frappes sans s’arrêter une seconde, jusqu’à ce que ses muscles soient douloureux. Alors seulement il se figea, le souffle court, le visage rougi par l’effort. Il se dirigea vers le mini frigo que Tony avait fait installer dans la salle d’entraînement et en sortit une bouteille d’eau qu’il vida presque d’une traite. Alors seulement, il leva les yeux vers l’horloge qui se trouvait au mur et grimaça en voyant l’heure. Trois heures du matin, fantastique. Avec un soupir, Steve se décida à aller prendre une douche et à essayer de se rendormir, ne serait-ce que deux petites heures. Il accumulait le manque de sommeil et les journées devenaient difficiles, même avec le Super Sérum.

Il quitta la salle d’entraînement et retourna dans ses appartements pour prendre une douche brulante, de quoi se débarrasser de la sueur et délasser ses muscles. C’était la seule solution qu’il avait trouvé pour se rendormir. Se défouler jusqu’à l’épuisement. Ce n’était peut-être pas très bon, mais qu’importe. « Captain Rogers ? » fit la voix de JARVIS et il ne sursauta même pas, habitué à l’entendre se manifester dans un endroit pareil – ça avait bien failli le tuer au début, trop surpris, il avait sursauté et glissé sur le sol mouillé, ne devant un rattrapage de justesse qu’à ses excellents réflexes. « Oui ? » fit-il en coupant l’eau de sa douche. Il attrapa une serviette et entreprit de se sécher. « Je suis vraiment désolé de vous déranger, mais Monsieur Stark refuse de m’écouter. » Bien malgré lui, Steve leva les yeux au ciel et esquissa un mince sourire. « Qu’est-ce qu’il a fait, encore ? » s’enquit-il en séchant ses cheveux. « Monsieur n’a pas fermé l’œil depuis plus de 48 heures et n’a rien mangé d’autre qu’une barre protéinée en dix heures, » annonça JARVIS d’un ton presque… blasé, si c’était possible pour une IA. « Il se trouve dans son laboratoire et j’ai peur que dans son état, il ne finisse par se blesser, » dit-il fatalement et Steve soupira. « D’accord, merci JARVIS. Ne lui dis rien, » fit Steve, de peur que Tony ne bloque l’accès à son laboratoire. « Évidemment, Captain. »
Steve retourna dans sa chambre, attrapa des vêtements propres, les enfila rapidement et quitta ses appartements pour se diriger vers l’ascenseur. Il n’eut rien besoin de faire, puisque JARVIS le mena directement au penthouse de Tony. Une fois face aux portes vitrées de son laboratoire, il tapa son code et grimaça lorsqu’une musique assourdissante agressa ses oreilles. Il s’empressa d’entrer pour que les portes se referment et aussitôt, Dum-E se précipita vers lui en bipant joyeusement. « Hey, buddy, » fit-il en tapotant le bras mécanisé du robot avec un petit sourire. Puis Steve leva les yeux et ne tarda pas à repérer Tony. Il avait l’air… d’un dingue ? Les cheveux en bataille, ses vêtements étaient tachés de graisse et sa peau également. Il avait même une grande trace noire sur le front. D’ici et à cause de la musique, le soldat ne pouvait absolument pas entendre ce qu’il disait, mais ses lèvres remuaient follement, comme souvent lorsqu’il travaillait sur quelque chose. Il était en train de souder quelque chose et ne portait absolument rien pour le protéger, alors Steve se renfrogna.

D’un geste, il demanda à JARVIS de couper le volume de sa musique et il s’exécuta immédiatement. D’habitude, cela suffisait à réveiller Tony, mais il semblait trop pris dans son travail pour réaliser que le silence avait pris place dans son laboratoire. Alors Steve soupira et se dirigea vers le génie. « Tony ? » appela-t-il doucement pour éviter qu’il ne sursaute et se blesse, mais Stark ne sembla pas l’entendre non plus. « Tony, Dum-E a mis le feu à tes armures, » fit-il d’un ton blasé et cette fois-ci, l’homme sursauta vivement. Il fit un tour complet sur lui-même, les yeux écarquillés, comme terrifié, cherchant ses chères créations du regard. Lorsqu’il trouva Steve, il se figea et ne tarda pas à comprendre que ça n’avait rien de vrai. Alors Rogers croisa les bras sur son torse et lui lança un regard sombre, celui qui voulait dire Captain America’s not proud of ya. « Il est trois heures du matin, tu n’as rien mangé de consistant depuis des heures et je ne parle même pas du simple fait de dormir et ne nie pas, JARVIS t’a balancé. Tu cherches à te tuer, ou à mettre le feu à la Tour ? » fit-il en arquant un sourcil et Dum-E lança un bip indigné. « Non, je sais que tu t’en sors très bien avec l’extincteur, Dum-E, ce n’était pas contre toi, » précisa-t-il avant de reporter son attention sur Tony. « Tu vas me suivre gentiment, ou je dois te traîner de force ? » fit-il en esquissant un sourire en coin. Mais il était parfaitement sérieux. Avec l’armure, Tony était un adversaire de taille, mais sans, il n’aurait aucun mal à l’attraper et à le sortir de son maudit labo.
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L’angoisse. Le noir. Les pensées. Les cris. Ultron. Son échec. Sa tentative ratée d’un monde meilleur. N’avait-t-il donc rien fait de positif dans tout ça ? Vision. Sans Ultron il n’y aurait pas eu de Vision. Sans Vision il n’y aurait pas eu d’Ultron. Il avait bien failli précipiter son propre monde dans le chaos. Et sa vision, qu’il savait venir de Wanda, était beaucoup trop réaliste à son goût. Il ferma les yeux violemment, revoyant en flash le bouclier du Captain. Brisé. Il avait l’impression de détruire tout ce qu’il tentait de toucher. Tony se redressa sur son lit. C’était encore une nuit qui servirait à la science. JARVIS avait tenté de le raisonner lorsqu’il l’avait vu franchir la porte de son labo un peu plus tôt. L’homme avait décidé de l’écouter pour une fois sentant que ses muscles réclamaient repos et détente. Il devait se rendre à l’évidence : le sommeil n’était plus pour lui depuis quelques temps. Il décida de garder son pyjama et descendit silencieusement dans le laboratoire. « JARVIS ? » « Monsieur. Je vous ai dit d’aller dormir, pens… » Tony le fit taire d’un geste de la main. « Ma santé va très bien JARVIS. Si j’ai besoin d’un diagnostic plus précis, promis je m’adresse à toi. Pour l’heure, contente-toi de me mettre ce bon vieux AC/DC s’il te plaît. Et ne me fais pas répéter. J’ai du boulot qui m’attend. » La musique ? Ça l’aidait à se concentrer sur autre chose que ses pensées. Il s’approcha de sa table et observa ce qu’il avait laissé en plan la nuit dernière. Ça ressemblait presque à un bras. Tony avait pour projet de faire une énième armure beaucoup plus résistante et beaucoup plus sophistiqué tout en utilisant un matériel plus léger et plus maniable. La musique éclata venant vriller ses tympans et tout en bougeant au même rythme que la guitare et la batterie, Tony se lança dans la suite de sa création. Il nettoya, huila (en profitant pour s’en mettre partout faisant râler JARVIS sur sa tenue inadaptée à ce laboratoire) et souda ce métal si spécial tout en espérant que ça donnerait le résultat escompté.

Les minutes défilèrent à une vitesse folle. Tony poursuivait toujours. Il s’était coupé çà et là et il sentait que sa main tremblait. Il se dirigea vers sa bouteille de whisky et se versa un verre qu’il avala d’une seule traite. « Monsieur… vous devriez… » « La ferme JARVIS, ça va. » Il posa le verre avec un peu trop de violence. Il s’éclata sur la table. Tony soupira et jeta un regard noir à la salle. « Dum-E, nettoie-ça. Et bien s’il te plaît ! » Insista-t-il en fixant la main mécanique. Il retourna à sa toute nouvelle création sentant que JARVIS allait bientôt revenir à l’attaque. Il augmenta le son juste au bon moment. Il savait que l’IA tentait tant bien que mal de communiquer avec son créateur et il ne pouvait pas couper le son sous peine de voir monsieur Stark entrer dans une colère noire. « Je suis désolé, JARVIS, je ne t’entends pas. » Fit-il avec un grand sourire. Il se tourna vers son bras et se remit à souder en tapant le rythme avec son pied.

Le temps passa rapidement. Tony était plongé dans son travail, prit dans des calculs compliqués et il marmonnait comme il en avait tant l’habitude. Il pensait moins ainsi. Sa concentration était ailleurs. Il ne se rendit pas compte qu’on venait tout juste de lui couper la musique. Il ne battait plus du pied depuis un moment. « Tony ? » Qu’on appela, mais aucune réponse de sa part. Il était ailleurs. Dans son monde. Un monde il ne ferait pas tout foirer. « Tony, Dum-E a mis le feu à tes armures, » Les mots traversèrent enfin la barrière dans laquelle il s’était isolé. Dum-E. Feu. Armures. Tony lâcha ce qu’il avait dans les mains et se tournant d’un seul coup en cherchant d’un air perdu où se trouvait ce stupide robot et jurant mentalement de le démantibuler pour qu’il n’en reste rien. Il se renfrogna en constatant que ce n’était que le Captain. Il lui jeta un regard noir et le pointa du doigt ignorant parfaitement l’attitude du grand blond. « Ce n’était pas drôle. » « Il est trois heures du matin, tu n’as rien mangé de consistant depuis des heures et je ne parle même pas du simple fait de dormir et ne nie pas, JARVIS t’a balancé. Tu cherches à te tuer, ou à mettre le feu à la Tour ? » Les lèvres de Tony se pincèrent. Il ne pouvait pas comprendre. « Non, je sais que tu t’en sors très bien avec l’extincteur, Dum-E, ce n’était pas contre toi. Tu vas me suivre gentiment, ou je dois te traîner de force ? » Il lui lança une œillade peu commode. Il savait parfaitement que s’il refusait ils en auraient pour des heures de discussion et Tony ne pouvait pas. Il devait conserver ces heures pour les armures pas en dispute inutile. Il n’avait pas vraiment la force ni le courage d’avoir ce genre de discussion avec le Captain. « Je vais bien, merci de t’en soucier, Cap’. Je suis sur un projet qui me demande du temps voilà tout. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. » Il savait que ça ne passerait pas, mais il aurait au moins essayé. « Cela dit, un petit quelque chose à grignoter ne serait pas de refus en effet. » il préféra tempérer. Non, il n’était pas ravi de savoir que JARVIS avait ramené le Captain, mais oui il acceptait volontiers de manger si après on le laissait reprendre ses expériences.


Dernière édition par Tony Stark le Dim 18 Oct - 21:16, édité 1 fois
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Tony avait l’air épuisé. Des cernes mangeaient ses joues, sa tignasse semblait plus hirsute que d’habitude et ses yeux étaient injectés de sang à cause du manque de sommeil qu’il cumulait. Steve ne dormait pas beaucoup lui non plus, mais il avait l’avantage du Super Sérum, il pouvait se le permettre. Aux dernières nouvelles, le génie était un être humain parfaitement normal – du moins en ce qui concernait son métabolisme – et il ne pouvait pas rester autant d’heures d’affilées debout sans en subir les conséquences. Surtout qu’il n’était pas en train de sagement regarder la télévision, lire un livre ou effectuer des calculs, il travaillait avec tout un tas d’objets qui pouvaient devenir un véritable danger s’il ne faisait pas attention. JARVIS ne lui aurait pas demandé d’intervenir si Tony était en pleine possession de ses moyens, il connaissait suffisamment l’IA pour savoir cela, désormais. Steven balaya la pièce du regard, s’arrêta sur ce qui semblait être une pièce d’une énième armure et ne put s’empêcher de soupirer légèrement. Il comprenait le besoin de Stark d’améliorer l’Iron Man, d’être certain qu’il serait opérationnel et toujours plus efficace. Mais depuis quelques temps, c’était presque devenu une obsession et JARVIS n’était pas le seul à s’inquiéter. Ils ne voyaient plus beaucoup Tony, il passait tout son temps dans son atelier et apparaissait de temps en temps pour manger quelque chose ou tout simplement pour leur prouver qu’il était encore en vie. Steve le soupçonnait de faire cela dans le seul but d’avoir la paix.
Ils avaient tous été secoués, après Ultron. Bruce avait ressenti le besoin de s’enfuir à l’autre bout de la planète pour se ressourcer, Natasha avait difficilement encaissé le coup. Thor était reparti à Asgard un long moment et il avait vu Clint passer plus de temps en dehors de la Tour. Et Tony s’enfermait ici toute la journée et une trop grande partie de la nuit. Steve ne doutait pas qu’il s’en voulait toujours d’être à l’origine d’Ultron, même s’il refusait d’en parler et balayait toujours ce sujet d’une pirouette habile, l’idée d’être passé à deux doigts d’être responsable de la fin du monde lui avait fichu un sacré coup. Mais il n’y avait pas que cela.

S’il y avait une chose dont les Avengers ne parlaient pas, c’était bien des visions de Wanda. Natasha parce qu’elles concernaient un passé qu’elle préférait enfouir profondément, auquel elle ne voulait plus penser. Bruce parce que ça avait été suffisamment violent pour réveiller le Hulk et le rendre fou de rage. Ils n’avaient pas besoin d’en savoir plus. Thor était allé chercher des conseils ailleurs et Steve se sentait stupide d’avoir été autant touché par ce qu’il avait vu. Il était ici, dans ce monde, au vingt-et-unième siècle. Ça ne servait à rien d’imaginer ce qui aurait pu se produire, de s’attarder sur un passé révolu. Et pourtant, la vision de Peggy et de son sourire tandis qu’elle lui annonçait la fin de la guerre et la victoire des alliés l’avait bien plus chamboulé que ce qu’il aurait cru. Et il se sentait stupide, ridicule, d’être encore à ce point touché par ça.
Quant à Tony, Steve ignorait ce qu’il avait vu exactement, mais ça l’avait poussé à créer Ultron. A vouloir mettre au point une intelligence capable de protéger la terre, quoi qu’il arrive.  Et de toute évidence, cette vision le pourchassait encore aujourd’hui. Sinon, pourquoi se trouverait-il dans son atelier, à une heure pareille, encore en pyjama ? « Ce n’était pas drôle. » fit Tony avec un regard noir, un doigt accusateur pointé sur lui, mais Steven l’ignora complètement. Ce n’était pas son but. Oh non, clairement pas. Alors il prit la parole, se fichant bien de ce que Stark pouvait penser.

De nouveau, le brun lui lança un regard sombre, mais Steve n’était pas stupide. Il pouvait presque voir les rouages s’activer dans son cerveau, à la recherche d’une échappatoire. Il commençait à connaître l’homme qui se tenait devant lui et il savait très bien qu’il avait toujours plus d’un tour dans son sac et toujours un moyen de s’en tirer. « Je vais bien, merci de t’en soucier, Cap’. Je suis sur un projet qui me demande du temps voilà tout. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. » Le blond plissa les yeux parce que… vraiment ? Il ne pouvait pas croire qu’il allait gober ça. Pas s’il pouvait se voir dans un miroir, en tout cas. Il semblait tout sauf bien, il était à l’opposé complet de bien, là tout de suite. « Cela dit, un petit quelque chose à grignoter ne serait pas de refus en effet. » Ah, Tony Stark le Négociateur. Des années de pratique avec Miss Potts, très certainement. Il arrondissait les angles en espérant plus vite retourner à ses affaires, une solution habile pour qu’on lui fiche rapidement la paix. Très bien, Steve pouvait jouer à ce jeu-là.
Parce qu’il était inquiet, réellement. D’abord, c’était dans sa nature, de s’inquiéter pour les autres, surtout lorsqu’ils étaient proches de lui. Tony était un membre des Avengers, son équipe, il devait être opérationnel et ce soir, il ne l’était définitivement pas. Et s’ils recevaient une alerte là tout de suite ? Il était hors de question que Stark pilote l’Iron Man dans cet état. Mais surtout… le brun n’allait pas bien et ça inquiétait peut-être plus Steve qu’il ne l’aurait souhaité. « JARVIS est inquiet, » dit-il alors d’un ton détaché. « Et je pense que son seuil de tolérance est beaucoup, beaucoup plus élevé que le mien, » précisa-t-il d’un air sévère.

Il décroisa les bras et tenta de se radoucir un peu, pour éviter d’avoir l’air d’aboyer des ordres, puisqu’il savait très bien que ça poussait Tony à tout faire pour aller à l’encontre de ses propos. « Je n’ai rien apporté, » fit Steve avec un petit sourire. « Mais si tu veux bien faire une pause dans ton grand projet et m’accompagner, je dois pouvoir nous arranger quelques sandwichs. J’ai un creux moi aussi, » dit-il en faisant de son mieux pour ne pas avoir l’air trop embarrassé parce que d’accord, il avait toujours un creux. Et c’était un peu pathétique de tenter d’attirer Tony hors de son atelier avec de la nourriture, mais il faisait de son mieux, vraiment. C’était un moyen comme un autre de s’assurer que le brun faisait réellement une pause. Et puis, loin de son terrain de jeu, il réaliserait peut-être plus facilement qu’il avait vraiment besoin de dormir. « Vingt minutes et tu pourras retourner à… tout ça, » fit-il avec un geste de la main pour balayer son plan de travail en bazar. C’était un énorme mensonge puisqu’il comptait bien faire en sorte que ça n’arrive pas, mais il n’avait pas encore réfléchi à comment il allait réussir à accomplir une telle prouesse. Il était trop tard et Tony était beaucoup trop imprévisible pour qu’il puisse se la jouer The Star Spangled Man With A Plan.
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« JARVIS est inquiet, » La belle affaire. JARVIS était toujours inquiet. Tony se retint de lever les yeux au ciel. Il appréciait beaucoup son Intelligence Artificielle, mais celle-ci avait tendance à se mêler de ce qui ne la regardait pas. Si Tony avait trouvé ça amusant lorsqu’il vivait seul, ça l’était beaucoup moins depuis qu’il avait transformé la tour Stark en la tour Avengers. Depuis que la fine équipe vivait ici, JARVIS ne le laissait plus en paix et il faisait rappliquer le Captain bien plus souvent. Il se contenta de poser un regard neutre sur le grand blond. « Et je pense que son seuil de tolérance est beaucoup, beaucoup plus élevé que le mien, » Tony fit la moue et haussa nonchalamment les épaules. Tolérance. Tolérance. Personne ne pensait au fait que c’était vitale pour lui de se retrouver dans cet endroit. De ne surtout pas dormir. De ne plus penser. Non. En fait non. Parce que Tony ne disait rien sur ce qu’il ressentait. Il avait appris à taire ce qu’il ressentait parce que c’était ainsi qu’Howard voulait le façonner. Il se contentait de blagues parfois malvenues et s’en sortait par des pirouettes, mais jamais il disait ce qu’il ressentait. Il vit un changement dans l’attitute du blond. Ses bras auparavant croisés pendaient le long de son corps. Tony comprit qu’il ne voulait pas le réprimander plus longtemps. Il retint de justesse une grimace, il avait l’impression d’être un gamin pris en faute et ça ne lui plaisait pas du tout. « Je n’ai rien apporté, mais si tu veux bien faire une pause dans ton grand projet et m’accompagner, je dois pouvoir nous arranger quelques sandwichs. J’ai un creux moi aussi, » Ah les sandwichs du Captain. C’était quelque chose de spécial entre eux. Tony avait toujours été un insomniaque de renom, ce n’était pas nouveau. Il n’avait pas vraiment l’habitude de vivre avec d’autres personnes aussi avait-il failli avoir une attaque lorsqu’il avait vu débarquer Steve en pleine nuit. De là, ils avaient commencé un rituel : Tony acceptait de s’arrêter dans son travail pour partager un sandwich avec lui. Le brun ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Il avait l’impression que ça faisait une éternité qu’ils n’avaient plus fait ça rien que tous les deux. « Vingt minutes et tu pourras retourner à… tout ça, » « Deal. » Tony posa son soudeur sur la table. « Dum-E, ne t’avise pas de mettre le feu à l’atelier en mon absence. JARVIS, tu le surveille. » L’IA répondit à son tour. « Bien, monsieur. » L’héritier Stark savait pertinemment qu’il était en train de jubiler. Il avait réussi son coup. Tony ravala la réplique cinglante qui menaçait de franchir ses lèvres. Il était bien plus grognon lorsqu’on le détournait de sa mission. Il s’avança vers la porte et l’ouvrit. Il fit un geste en sa direction tout en s’inclinant. « À vous l’honneur, dear » Il avait pris l’habitude de donner des surnoms à tout le monde et ça variait sensiblement selon les jours. Tony l’éternel dragueur.

Il laissa le Captain prendre les devants et referma la porte derrière lui tout en jetant un coup d’œil à ce nouveau bras. Il lui tardait qu’il soit au point pour pouvoir le tester. « JARVIS t’a réveillé ? » demanda-t-il après un léger silence. « Ou t’as toujours des soucis avec le sommeil ? » Par moment, il lui arrivait de jalouser Steven. Lui, il n’était qu’une boîte de conserve. Un simple humain en armure. Steve, c’était autre chose. Il n’enviait pas son histoire, mais il admirait la force qui émanait du blond. Il se fatiguait moins vite. Il était plus fort. L’invention fascinait Tony et il s’était toujours demandé ce qu’il ferait s’il avait les mêmes capacités que le Captain.

Ils arrivèrent finalement à la cuisine. Le silence dans la tour indiquait à Tony que tous les autres étaient en train de dormir. Ça lui faisait toujours étrange de se retrouver dans cette cuisine en pleine nuit. Il n’était pas habitué au silence qui avait tendance à amener toutes ses pensées bruyantes. Tony frissonna. Il faisait froid. Il s’appuya contre l’élément central de la cuisine et observa Steve préparer ses sandwichs spéciaux. Il posa ses yeux sur son dos et revit le bouclier brisé. Son cœur manqua un battement. C’était affreux. Depuis la vision de Wanda, il ne parvenait plus à regarder ses amis dans les yeux. C’était toujours le front ou la joue, mais jamais les yeux. Il n’y arrivait plus. S’il voyait un psy, il lui dirait probablement de combattre le mal par le mal et de leur en parler, mais il savait très bien qu’il n’en serait jamais capable. L’image de Tony Stark, petit con de milliardaire s’envolerait en fumée. Rendez-vous compte, il est donc capable de ressentir de l’amour pour quelqu’un d’autre que lui-même. « Tu nous prépares quoi alors ? » il préféra briser de nouveau le silence. Ses pensées dérivaient beaucoup trop.
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Steve avait tout de même un peu honte de se servir de JARVIS ainsi. C’était facile de prétexter que l’Intelligence Artificielle de Tony s’inquiétait et que c’était la raison pour laquelle il se trouvait là à cette heure-ci. Bien sûr qu’il s’inquiétait, après tout il n’avait pas appelé le Captain pour rien. Il ne pouvait en revanche pas parler au brun de l’accord qu’il avait passé avec l’IA, peu de temps après la défaite d’Ultron. Il ne pouvait pas lui dire que si JARVIS avait fait appel à lui, c’était parce que Steve lui avait expressément demandé de le faire, s’il voyait que Tony oubliait de manger, de dormir trop longtemps et se mettait en danger dans son atelier. Quoi ? Ce n’était pas qu’il n’avait pas confiance en lui, ça n’avait rien à voir avec ça, mais il savait que Stark le prendrait ainsi. Et JARVIS était suffisamment intelligent pour le savoir, lui aussi. Il n’aimait vraiment pas l’idée que Tony prenne si peu soin de lui, c’était tout. Rien de plus. Et puis, c’était un peu le seul moyen qu’il avait trouvé pour le voir, ces temps-ci. Le reste du temps, le génie s’enfermait dans son laboratoire et ne laissait entrer personne, pour ne pas être dérangé. Son IA ne pouvait contourner cet ordre que lorsque Tony commençait à se mettre plus en danger qu’autre chose alors… oui, d’accord, Steven en profitait. Pouvait-on réellement le blâmer d’être inquiet pour un coéquipier qui avait créé un robot psychopathe la dernière fois qu’il avait eu un coup de blues ?
Okay, ce n’était pas la seule raison. Mais Cap ne voulait vraiment pas penser à l’autre raison. « Deal. » accepta finalement le brun et il ne put s’empêcher d’esquisser un large sourire à cela. La première partie de son plan (qui n’en était pas vraiment un) avait fonctionné ! Il évita tout de même de sourire trop longtemps comme un idiot et plongea ses mains dans les poches de son pantalon, ne sachant trop quoi en faire. « Dum-E, ne t’avise pas de mettre le feu à l’atelier en mon absence. JARVIS, tu le surveille. » Le robot émit une série de bips vexés à cela et Steven ne put s’empêcher de lui adresser un petit sourire contrit. Il suivit le génie vers la sortie de l’atelier et fit de son mieux pour ne rien laisser paraître à son « À vous l’honneur, dear. » Tony et ses surnoms… Enfin, c’était toujours mieux que Capsicle. Ou Spangles. Ou pire, Captain Righteous Ass. Oui, il avait entendu ça et tous les autres surnoms auxquels il préférait ne pas repenser. Il passa donc devant pour prendre la direction de la cuisine, réfléchissant au meilleur moyen de faire en sorte que son coéquipier grappille quelques heures de sommeil.

Natasha pourrait être utile. Elle n’aurait qu’à planter une seringue dans sa nuque et Tony n’oserait même pas lui en vouloir. Après tout, elle était bien trop terrifiante pour ça. « JARVIS t’a réveillé ? » La voix de l’homme le tira de ses pensées et il se tourna vers lui, un sourcil arqué. « Ou t’as toujours des soucis avec le sommeil ? » Oh. Steve détourna le regard, brusquement embarrassé. Il avait l’air fin à donner des leçons à Tony sur le fait qu’il ne dormait pas assez alors que lui-même était incapable de fermer l’œil, la plupart du temps. « Je ne dormais pas, » répondit-il en mesurant ses paroles, il n’avait pas tellement envie d’expliquer pourquoi. D’un autre côté, ça permettrait peut-être à Stark de comprendre qu’il n’était pas le seul à traverser cela. « Un stupide cauchemar, » se justifia-t-il simplement en haussant les épaules. C’était plus facile de mentir s’il n’avait pas à regarder Tony en face. Parce qu’il avait beau trouver ce cauchemar stupide à force de le faire aussi souvent, ça ne l’empêchait pas de le plonger dans un sale état.
Ils pénétrèrent dans la cuisine et une douce lumière se diffusa dans la pièce à leur arrivée. Ça lui arrivait encore souvent d’être émerveillé par tout ce que JARVIS était capable de faire sans qu’ils aient à demander quoi que ce soit. Steven se dépêcha de tirer des placards et du frigo ce dont il avait besoin pour préparer les sandwichs qu’il avait promis. Le silence s’était installé entre eux, ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose habituellement, mais ce soir il était lourd et chargé de sens. Ils ne savaient pas quoi se dire, comment se parler, à tel point que ça en devenait ridicule. « Tu nous prépares quoi alors ? » fit Tony et Cap le remercia mentalement de tenter de faire la conversation. Il se tourna vers lui avec un petit sourire en coin. « Grilled Cheese, ça te va ? » Il posait la question, mais il avait peu de chances de se tromper, après tout, c’était ce stupide sandwich qui avait lancé leurs soirées J’arrive pas à dormir. Tiens, toi non plus. Oh, un sandwich, on partage ? Il espérait peut-être rappeler à Tony qu’il pouvait sortir de son antre et chercher de la compagnie - sa compagnie – s’il n’arrivait pas à fermer l’œil, plutôt que de se lancer dans des projets dingues et certainement risqués à trois heures du matin.

Il beurra les tranches de pain avant de les déposer dans la poêle. S’il y avait deux choses pour lesquelles il excellait une fois dans la cuisine, c’était ça et les french toasts. D’accord, ce n’était pas grand-chose, mais il était tout de même content de lui. « Tu bosses sur une nouvelle armure ? » demanda-t-il d’un ton détaché. Au fond, ça l’intéressait vraiment. Il ne le disait peut-être pas beaucoup, mais il admirait réellement Iron Man. Il ajouta les tranches de cheddars et même du jambon histoire de s’assurer que Tony mange réellement quelque chose – quoi ?! - puis laissa le pain dorer avant de se tourner vers le génie. Là, il le détailla un moment avant d’esquisser un petit sourire – peut-être un peu moqueur. « Okay, je comprends le look génie créateur en plein travail–  » qui te va très bien, se retint-il d’ajouter. « –mais tu devrais peut-être arranger ça, » fit-il en désignant les mains de Tony. Et il pouvait s’estimer heureux que Steve s’arrête là, parce qu’il en avait jusqu’aux coudes et c’était sans parler de sa tignasse emmêlée et de la tache qui trônait sur son front. Il reporta son attention sur ses grilled cheeses qu’il retourna habilement, sans se défaire de son sourire en coin.
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Tony retint de justesse une remarque sarcastique. Les cauchemars. Il compatissait plus qu’il n’avait envie d’en vouloir au Captain de le sortir de son atelier. Il ne connaissait pas la nature de ce qui tourmentait le blond, mais il comprenait la nécessité de vouloir être éveillé pour s’empêcher de replonger entre les griffes de son propre subconscient. Il eut envie de lui demander de ce qui le tourmentait sans que la question ne franchisse ses lèvres. Ça ne le regardait pas. Steven n’avait pas envie d’en parler, il ne pouvait pas lui imposer alors que lui-même se refusait ce genre de confidence. Puis il avait peur. Peur qu’il lui retourne la question et pour lui, il était hors de question d’en parler. Tony se contenta d’hocher la tête.

Steven lui fit face avec un petit sourire en coin. Sans s’en rendre compte, il lui sourit à son tour. « Grilled Cheese, ça te va ? » qu’il lui répond. Tony sentit son estomac se réveiller à l’évocation du sandwich que Steve allait préparer. Bonne idée. Il ne s’était pas rendu compte qu’il avait faim. Il ne se rendait plus compte de grand-chose lorsqu’il s’enfermait dans son atelier si ce n’est qu’il fallait qu’il se préserve de ses pensées. Se nourrir. Dormir. Ça devenait futile. Boire… c’était autre chose. L’alcool était son eau. Tony passa une main sur son épaule et hocha simplement la tête pour répondre à Steve. De nouveau, le soldat lui tourna le dos, préparant leur repas. Le silence s’installa de nouveau entre eux. « Tu bosses sur une nouvelle armure ? » Tony haussa un sourcil. « Oui. J’essaie… j’essaie d’améliorer l’armure, la rendre plus efficace, plus légère pour éviter… » Il se tut. Pour éviter d’être trop lourd sur le terrain. « J’essaie de voir si on peut allier légèreté et résistance. » Les pains commençaient à grésiller dans la poêle et une douce odeur arriva jusqu’au nez de Tony. Sa faim se réveilla encore plus. « Okay, je comprends le look génie créateur en plein travail, mais tu devrais peut-être arranger ça, » Tony fronça les sourcils et baissa la tête pour fixer ses mains. En effet. Vu leur état, il avait plus de chance d’absorber de l’huile que de la nourriture et il n’était pas sûr que son système digestif accepte une telle offrande. « J’oublie à chaque fois que ça n’est pas bon pour l’alimentation. » C’était probablement la blague la plus nulle que Tony ait pu faire. La fatigue était-elle en train de commencer à le terrasser ?

Le brun se dirigea vers l’évier où il fit couler l’eau. Il passa ses mains juste en-dessous. Le noir partait. Il prit le savon qui se trouvait juste à côté et commença à frotter vigoureusement pour faire partir toutes les tâches sur ses mains. « Ça commence à sentir terriblement bon. » Fit-il au bout d’un moment alors que Steve était toujours en train de s’occuper des sandwichs. Il arrêta le robinet et se sécha les mains. JARVIS devait être ravi de savoir qu’on prenait soin de son maître et Tony ne put s’empêcher de sourire à cette pensée. De toutes les personnes présentes dans la Tour Avengers, JARVIS avait choisi le Captain. Le seul qui pouvait prétendre au titre de la personne pouvant faire entendre raison au grand Tony Stark. Ou presque. Tony s’approcha de la cuisinière, de Steve. « Tu as besoin d’aide pour quelque chose, Cap’ ? » Autant qu’il se rende utile pendant qu’il était là au lieu de le laisser faire tout seul dans son coin. Sans réellement attendre de réponse, Tony alla attraper deux assiettes qui allaient accueillir les deux sandwichs et les posa à côté des plaques.
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Steve s’était bien douté que Tony ne lui poserait pas plus de questions au sujet de ses cauchemars. Il était très bien placé pour savoir ce que c’était d’être celui qui ne voulait pas parler et qu’on harcelait de questions, après tout, c’était ce qu’il subissait presque chaque jour. Parler d’autre chose était un bon moyen d’esquiver alors il lui proposa de partager quelques sandwichs comme ils avaient pris l’habitude de le faire avant que le génie ne s’enferme dans son atelier pour ne plus en ressortir. Il ponctua sa question d’un sourire auquel Tony répondit immédiatement sans même trop s’en rendre compte. Et Steve ne l’admettrait probablement jamais à voix haute, mais ce sourire lui fit un drôle d’effet. Il n’était pas forcé, contrairement à ceux que le brun esquissait pour rassurer les autres sur son état, ou quand il jouait un rôle. Ce n’était pas non plus le plus brillant, le plus joyeux. C’était juste un sourire, qui atteignait à peine ses yeux tant Tony avait l’air épuisé. Puis ses traits semblèrent s’éclairer à l’idée de manger quelque chose et Steven se dit que cette chaleur dans sa poitrine était sûrement due à de la satisfaction à l’idée de faire sortir Stark de son atelier pour un temps. Rien de plus.
Pourtant, dès que Tony hocha la tête, il s’empressa de lui tourner le dos. Pour commencer la préparation de leur encas, certes, mais aussi pour reprendre un peu ses esprits, peut-être. Le silence s’installa entre eux, jusqu’à ce que le blond trouve autre chose pour faire parler son coéquipier. C’était un peu facile d’avoir recours à l’armure pour cela, s’il y avait une chose dont Stark était capable de parler pendant des heures, c’était bien l’Iron Man, mais Cap espérait toujours faire en sorte qu’il ne retourne pas dans son atelier pour y bosser jusqu’à l’épuisement – voire même l’inconscience – après cela. C’était peut-être un peu petit d’essayer de le distraire ainsi mais Tony était si têtu qu’il ne voyait pas tellement d’autre solution. « Oui. J’essaie… j’essaie d’améliorer l’armure, la rendre plus efficace, plus légère pour éviter… » Il se tut et Steven fronça les sourcils avant de se tourner vers lui pour l’observer du coin de l’œil. « J’essaie de voir si on peut allier légèreté et résistance. » Aux yeux de Rogers, l’armure était une véritable merveille. Pas parce qu’il était facilement impressionné, ce n’était pas parce qu’il était né dans les années vingt qu’il était complètement abasourdi par tout ce qu’il voyait. Il avait été changé en Super Soldat par un sérum, il avait connu Howard Stark, combattu l’HYDRA et ses armes alimentées par le Tesseract, puis il avait été prisonnier de la glace pendant soixante-dix ans avant d’être libéré pour combattre des dieux et des extraterrestres.

Alors non, Steve Rogers ne s’extasiait pas face à la moindre pièce de technologie. Mais l’armure de Tony était réellement impressionnante. Il ne l’avait peut-être encore jamais dit à son créateur, mais il appréciait énormément chaque progrès qu’il faisait pour améliorer son armure, la rendre plus efficace. Et il ne le disait pas, mais il remarquait les différences. On le pensait aisément hermétique à ce genre de choses, mais ce n’était pas le cas. Steven était observateur et il n’avait pas manqué de remarquer que Tony avait travaillé sur l’armure pour pouvoir extraire plus efficacement ses coéquipiers du terrain lorsque les choses devenaient dangereuses pour ceux qui ne pouvaient pas voler. Il savait qu’il faisait tout pour être plus rapide, plus fort, plus résistant.
D’habitude, il suffisait de lancer Tony sur le sujet pour qu’il soit capable de parler sans s’arrêter de l’Iron Man et pourtant, il se tut et Steve fronça les sourcils en se disant qu’il fallait vraiment qu’il ne soit pas en forme pour s’arrêter là. Ce n’était même pas une question de fatigue, le blond avait remarqué avec le temps que plus l’heure était tardive, plus Stark manquait de sommeil et plus il avait tendance à parler sans s’arrêter, comme s’il était subitement incapable de filtrer le flot de sa pensée. Mais il se taisait. Comme s’il ne savait pas quoi dire. Ou comme s’il préférait garder la bouche fermée plutôt que de laisser échapper trop d’informations, trop de choses qu’il ne souhaitait pas partager. La mâchoire de Steve se crispa et il chercha quelque chose à dire, n’importe quoi. Même s’il levait les yeux au ciel quand Tony parlait trop pour ne rien dire, c’était préférable à cet étrange mutisme qu’il trouvait… désagréable. « La rendre encore plus légère et résistante ? Si quelqu’un peut faire ça, c’est bien toi, » fit-il avec un petit rire nerveux. Vraiment subtil, comme tentative pour lui remonter le moral. Mais ce n’était pas un mensonge. Il avait déjà vu défiler des armures de plus en plus légères, de plus en plus résistantes aux ennemis qu’ils rencontraient. Pourtant, Tony ne s’arrêtait jamais.

« J’oublie à chaque fois que ça n’est pas bon pour l’alimentation. » dit finalement Tony après avoir baissé ses yeux sur ses mains à la remarque de Steve. Il sourit doucement et lui tourna à nouveau le dos pour vérifier que rien n’était en train de bruler. Cap l’entendit se lever et s’approcher de l’évier juste derrière lui pour nettoyer l’huile et la graisse de ses mains. « Ça commence à sentir terriblement bon. » fit le brun et peut-être que le sourire de Steve s’élargit. Peut-être que cette étrange chaleur reprit place dans sa poitrine, aussi. C’était stupide pourtant, il n’y avait vraiment pas de quoi se sentir heureux d’entendre ça. Alors il demeura résolument tourné vers les plaques de cuisson pour manquer de sursauter lorsqu’il perçut la présence de Stark dans son dos, plus proche que prévu. « Tu as besoin d’aide pour quelque chose, Cap’ ? » Il ouvrit la bouche pour bafouiller quelque chose mais Tony n’attendit pas de réponse et apporta deux assiettes qu’il déposa à côté de lui. « Merci, » fit-il avec un sourire en jetant un regard au génie.
Ses yeux s’arrêtèrent sur la tâche qu’il avait toujours sur le front et il ricana. « Attends, » fit-il tandis que Tony fronçait les sourcils, l’air de ne pas comprendre pourquoi Steve se fichait de lui. Il avisa un torchon propre accroché à un placard et le plaça sous l’eau chaude avant d’ajouter du savon pour se rapprocher du brun et frotter son front jusqu’à ce que la tache disparaisse. Une fois satisfait, il prit brusquement conscience de leur proximité et de ce qu’il était en train de faire. Steve détourna le regard, l’air embarrassé et lâcha un « Désolé, je… Je suis maniaque ? » dit-il d’un air mortifié. C’était peut-être un peu exagéré, il n’était pas complètement maniaque, c’était tout simplement difficile de garder son sérieux en parlant à Tony alors qu’il se trainait cet air d’ingénieur fou. Et puis, des années passées à devoir vivre dans un environnement plus propre qu’un hôpital à cause de sa fragilité et de ses multiples allergies ne s’oubliaient pas, même s’il était désormais incapable de tomber malade, il y avait des choses qu’il faisait toujours, par réflexe. Steven se racla la gorge et s’empressa de lui tourner le dos après s’être débarrassé du torchon comme s’il était responsable de ce qu’il venait de faire.

Il profita de devoir s’occuper du premier sandwich pour se secouer un peu et arrêter de penser à des choses qui n’avaient vraiment pas leur place ici. Décidant que c’était prêt, il le déposa habilement dans une des assiettes apportées par Tony. Il attrapa un verre et le remplit d’eau avant de le déposer avec le repas de Stark sur le comptoir du bar. « T’as l’air affamé. Mange, ne m’attends pas, » dit-il d’un ton presque autoritaire avant de commencer la préparation de son propre sandwich. Du coin de l’œil, il vérifia que Tony s’installait bien pour enfin avaler quelque chose dans la journée et esquissa un petit sourire satisfait. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était déjà ça de fait. La prochaine étape consistait à le convaincre d’aller dormir, ne serait-ce que quelques heures. Pendant un instant, il considéra la possibilité de glisser quelques somnifères dans le verre de Tony mais se dit bien vite que Natasha était la seule à pouvoir faire une chose pareille sans s’attirer la foudre des gens…
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« Attends, » On dit souvent qu’il faut peu pour faire basculer une situation. Le attends de Cap faisait partie de ces moments où tout basculait. Il vit le Captain se munir d’un torchon, le passer sous l’eau en le frottant sur du savon avant de venir nettoyer une tâche qu’il avait probablement oublié. Tony se figea d’un seul coup. Ses yeux se fixèrent sur le visage du Captain concentré, ne semblant pas s’apercevoir l’état de choc du milliardaire. Il n’osait pas esquisser un seul mouvement de peur de briser quelque chose. « Désolé, je… Je suis maniaque ? » Et il s’excusait. Tony se rembrunit et marmonna que ce n’était rien. « Merci. » Fit-il un peu plus fort. Il essaya de calmer les papillons qui s’excitaient dans son ventre sans grand succès, sans comprendre pourquoi ils étaient là non plus. Tony préféra mettre ça sur le compte de la fatigue et de ses nerfs qui commençaient à lui jouer des tours plutôt que de se perdre dans ses pensées une fois de plus. Il analysait facilement ce qu’il se passait avec une machine, mais décrypter l’être humain c’était autre chose. C’était bien plus terrifiant pour lui. Il s’y était essayé une seule fois et encore aujourd’hui il avait encore la sensation brûlante de la main de son père sur sa joue. Évidemment, Howard n’avait pas apprécié les accusations de son fils et le ton parfaitement cynique dans sa voix. Tony avait donc compris ce jour-là qu’un être humain n’appréciait pas se prendre en pleine figure les défauts qu’il tentait vainement de cacher. Il avait arrêté pendant un temps ayant peur de se retrouver avec la même punition à chaque fois et puis en grandissant, il s’était rendu compte que c’était la meilleure arme qu’il pouvait posséder pour obtenir ce qu’il voulait. Seulement ce soir, dans la présente situation, il ne voulait pas décrypter et comprendre son comportement à lui. Il déglutit avec difficulté tentant de rassembler ses neurones pour formuler une pensée cohérente et reprendre le cours des événements comme si rien ne s’était passé.

Le Captain s’éloigna de lui, lui tourna le dos même, glaçant Tony sur place. Il se doutait que l’awkward moment qu’ils venaient de traverser les laissait perplexe et que ce n’était rien de plus qu’un éloignement logique, mais ça perturbait le milliardaire. Il serra les poings un instant. Ok, la fatigue exacerbait ses sentiments, il sentait qu’il était à fleur de peau et qu’il devait à tout prix éviter une autre scène gênante pour les deux. « T’as l’air affamé. Mange, ne m’attends pas, » Le bruit d’une assiette qu’on déposait juste devant lui et la voix de Steve le tirèrent de ses pensées. Il lui lança un regard interrogateur avant de baisser les yeux sur le sandwich qui trônait fièrement dans le centre de l’assiette. L’odeur fit gronder son estomac. Il envoya un sourire crispé au Captain avant de lui répondre. « Non ça ira. Je préfère t’attendre. » Il avait lâché ça avant de s’installer face à son assiette. Il prit sa tête entre ses mains dans l’espoir de se réveiller un peu. Il sentait le poids de la fatigue sur ses épaules et l’envie irrésistible d’aller rejoindre les bras de Morphée. L’envie finit par laisser place à l’angoisse. L’angoisse de fermer les yeux et de revoir le visage d’Ultron ou la vision de Maximoff. Il sentit ses muscles se contracter en revoyant les visages sans vie de ses amis. Il relâcha doucement l’air qui comprimait sa poitrine gardant sa tête penchée en avant pour éviter d’inquiéter le Captain. Le blond n’avait pas besoin de ça. Il finit par passer une main dans ses cheveux avant de redresser la tête. Steve était en train de s’affairer à la confection de son propre sandwich. « Tu penses quoi du petit Parker ? » Fit-il d’un seul coup. Il cherchait un sujet de conversation qu’ils pouvaient avoir sans que ça ne tombe dans le silence gênant et n’avait rien trouvé d’autre que de parler de Spidey. « Je sais que tu étais plutôt réticent à ce qu’il intègre le groupe, mais maintenant ? » Il jouait avec les coins de son sandwich attendant toujours que le Captain s’installe près de lui pour l’entamer.


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Pourquoi avait-il fait cela, au juste ? C’était complètement stupide. Ce n’était pas comme si Tony et lui étaient proches au point de faire ce genre de choses. Ils travaillaient bien sur le terrain, assuraient leurs arrières, tout ça. Une fois à la Tour c’était… différent. D’accord, ils avaient eu l’occasion de discuter un peu plus, de partager certaines choses. Mais ça ne ressemblait pas pour autant à une amitié suffisamment forte pour qu’il puisse se permettre des gestes pareils. Ce n’était pas comme avec Sam ou Natasha. Il y avait cette barrière entre Stark et lui et s’il ne la comprenait pas vraiment, il ne se sentait pas pour autant prêt à la franchir. Il entendit le génie le remercier et demeura résolument tourné vers sa poêle, le cœur battant la chamade. Steve devait vraiment arrêter de se prendre la tête pour des conneries pareilles. Alors il inspira profondément et s’occupa de son propre sandwich d’une main un peu plus assurée. Il pouvait se concentrer sur ça, ignorer la présence de Tony dans son dos, c’était facile, très fa-- « Non ça ira. Je préfère t’attendre. » fit-il alors et le blond serra les dents. D’accord, pas si facile que ça, surtout quand Stark s’entêtait à le contredire.
Certes, son désir de l’attendre partait d’une bonne intention, mais c’était comme si Tony faisait toujours tout pour aller à l’encontre de ce qu’il disait. Que ce soit sur le terrain ou ici, dans une simple discussion, Stark allait à contre-courant et Steve ne parvenait plus à savoir s’il estimait vraiment que ce qu’il disait était stupide ou si Tony était tellement habitué à aller à l’encontre des gens, de ce qu’ils attendaient de lui, qu’il ne s’en rendait même plus compte. C’était terriblement agaçant, parfois. Mais la plupart du temps, Steven trouvait presque cela attachant.

Quoi ? C’était juste que cette manie qu’avait Tony de toujours faire l’opposé de ce que l’on attendait de lui donnait parfois lieu à des situations plutôt comiques. Ou vraiment surprenantes.  Comprenant donc bien que le génie avait bien l’intention d’attendre qu’il ait terminé de préparer son sandwich avant d’attaquer le sien, Cap s’activa rapidement, guère enchanté par l’idée que Tony puisse finir par s’effondrer sur sa chaise, de n’avoir rien mangé de la journée. « Tu penses quoi du petit Parker ? » demanda-t-il brusquement et Steve fronça les sourcils. Il souleva la poêle et fit glisser le sandwich dans son assiette avant de se tourner vers le brun, intrigué. « Je sais que tu étais plutôt réticent à ce qu’il intègre le groupe, mais maintenant ? » Il esquissa un mince sourire en le voyant jouer avec les coins de son sandwich, comme un enfant. Il déposa son assiette sur le comptoir et le contourna pour venir s’asseoir à côté de Tony avant de prendre un air songeur.
« C’est vrai que j’étais plutôt réticent… Il est jeune et on ne peut pas dire qu’on fait un métier très sûr, » fit-il avec un petit rire. « Mais comme tu me l’as rappelé… je n’étais pas beaucoup plus vieux, quand j’ai participé au projet Rebirth, » admit Steve en grimaçant un peu. « Et puis, j’ai bien compris qu’il ne s’arrêterait pas d’être Spider-Man alors autant l’avoir dans l’équipe. » Il s’interrompit et attrapa son sandwich pour en croquer un bout. Il mâcha lentement, l’air plongé dans ses pensées. « Peter est un bon élément, je suis content de l’avoir avec nous. » Du coin de l’œil, il regarda Tony attaquer son propre sandwich avec un sourire satisfait.

« Il me fait un peu penser à toi, » admit-il alors et rit légèrement. « Il suffit qu’il soit dans la même pièce que toi ou Bruce pour qu’il se transforme en nerd, c’est presque effrayant. » Quoi ? Il savait ce que ça voulait dire, grâce à Clint. Hawkeye ne se privait pas pour lancer ce mot à chaque fois que Tony, Hank, Bruce et maintenant Peter partaient dans leurs délires scientifiques. Steve se retint d’ajouter que Peter ressemblait aussi beaucoup à Tony dans sa manie de tout garder pour lui et de cacher ses problèmes derrière de grands sourires et des pitreries. Non, il garda cela pour lui.  Son but n’était pas de fâcher Stark et encore moins de l’éloigner de lui.
Ca faisait trop longtemps que Tony s’enfermait dans son atelier sans en sortir. Steve s’inquiétait pour lui, certes, mais il devait bien admettre aussi que le brun lui manquait. Leur relation était étrange. Ils ne passaient plus autant de temps qu’avant à se disputer, mais même ça, ça lui manquait. Stark était peut-être agaçant, mais il faisait aussi partie de ces rares personnes qui ne le traitaient pas différemment parce qu’il était Captain America. Et puis, Steve avait l’impression que les efforts qu’ils avaient tous les deux faits pour apprendre à se tolérer et à se connaître un peu mieux avaient volé en éclat quand Tony avait décidé de se couper de tout le monde. Et ça lui déplaisait plus qu’il ne l’aurait cru.

Maintenant qu’ils se retrouvaient de nouveau côte à côte dans cette cuisine, à une heure plus que tardive, Steven réalisait à quel point ça lui avait manqué. Tony se tenait juste à côté de lui, son épaule à quelques centimètres de la sienne et sa présence avait quelque chose d’apaisant. Peut-être parce que c’était rassurant de voir qu’il n’était pas le seul à avoir ses démons. A ne pas trouver le sommeil. A avoir peur de retourner se coucher, seul. Cap termina son sandwich et garda ses yeux rivés sur son assiette à présent vide, l’air soudainement nerveux. « Ecoute, je… » Il s’interrompit, passa une main dans ses cheveux. « Je sais que tu n’aimes pas parler, moi non plus, » admit-il avec un rire rauque. « Alors j’te demande pas ça, juste… » Il consentit enfin à se tourner vers lui, détailla son visage pâle, ses cernes, la fatigue dans ses yeux.
« T’es pas le seul à pas être très en forme et faire ça tout seul— » Il désigna les assiettes vides, « C’est un peu nul, » avoua-t-il, la gorge nouée. Oh, bien joué. Il avait simplement voulu dire à Tony qu’il pouvait venir le trouver quand il ne parvenait pas à dormir, plutôt que de rester tout seul dans son atelier à travailler jusqu’à sombrer d’épuisement. Et au lieu de cela, il se retrouvait à confesser qu’il était en réalité le plus pathétique des deux. Good job, Rogers.
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La poêle ne crépitait plus et Tony vit le Captain s’installer à ses côtés, déposant son assiette non loin de la sienne. Ça le rassurait presque de le savoir, là plutôt qu’en face. La chaleur de sa présence lui permettait de ne pas s’enfoncer un peu plus loin dans ses angoisses. « C’est vrai que j’étais plutôt réticent… Il est jeune et on ne peut pas dire qu’on fait un métier très sûr, mais comme tu me l’as rappelé… je n’étais pas beaucoup plus vieux, quand j’ai participé au projet Rebirth, » Tony hocha la tête, c’était le principal argument qu’il avait lancé à Steve lorsqu’il avait d’abord refusé le petit Parker. Il se souvenait de la tête de Steve et il n’avait pas pu s’empêcher de culpabiliser à lui rappeler son époque. Tony préférait imaginer que c’était un des arguments qui avait pesé dans la balance du pour. Steve venait de lui confirmer que oui. « Et puis, j’ai bien compris qu’il ne s’arrêterait pas d’être Spider-Man alors autant l’avoir dans l’équipe. Peter est un bon élément, je suis content de l’avoir avec nous. » Le milliardaire finit par déchirer un bout de son sandwich avant de le mettre dans sa bouche. Le brun hocha la tête, il approuvait ce qu’il mangeait. Il ne savait pas si c’était le fait qu’il n’avait plus rien dans l’estomac depuis un moment ou si c’était parce que c’était vraiment bon, mais il avait l’impression de goûter à de la nourriture divine. Il en aurait presque pleuré de joie comme Clint le ferait. « Il me fait un peu penser à toi, il suffit qu’il soit dans la même pièce que toi ou Bruce pour qu’il se transforme en nerd, c’est presque effrayant. » Tony manqua de s’étouffer. Non pas parce que Steve le comparait Peter, mais parce qu’il disait des mots qu’il n’utilisait pas habituellement. « Nerd, carrément ? » Il sourit avant de prendre un autre morceau de son sandwich. « J’aime bien ce petit. Il est intelligent et il se débrouille bien sur le terrain. » Il l’adorait carrément, mais il ne pouvait pas l’énoncer à haute voix, ça serait trop étrange. Peter était un bon petit gars et il adorait son humour de plus il ne manquait jamais de motivation. Le petit n’avait pas eu une vie facile, mais il l’affrontait avec le sourire et ça changeait tout. Il termina son sandwich plus rapidement que prévu coupant net ses pensées qui allaient vers le petit Parker. Il observa son assiette d’un air déçu, espérant presque qu’un autre sandwich apparaisse pour le sustenter. Il retint un soupir de justesse, la nourriture était toujours autant essentielle pour un être humain et ça ne pourrait pas changer. Tony avait déjà essayé de trouver une solution pour ça, mais sans succès. Selon les femmes, il y avait des médicaments coupe-faim mais ce n’était pas ce que cherchait le brun. Il repoussa ses idées un peu plus loin : ce n’était pas le moment pour ça.

Il se fit la réflexion que ça faisait un moment qu’il n’était plus passé par la cuisine ou même par le salon des Avengers. Ça faisait un moment qu’il les évitait après tout. Un moment qu’il voulait les fuir le plus loin possible. Il eut un pincement au cœur et la vision de Maximoff lui revint en mémoire sous forme de flash. Il voyait toujours les visages morts de ses amis et lui tellement en vie. Tellement en bonne santé. Il sentit l’angoisse lui serrer l’estomac et le cœur progressivement. Il se racla la gorge pour se donner contenance et ne pas fléchir face à Steve. Ce n’était pas le moment. « Ecoute, je… » Il tourna la tête dans sa direction. « Je sais que tu n’aimes pas parler, moi non plus, alors j’te demande pas ça, juste… » Ses yeux bleus vinrent le cueillir alors qu’il ne s’y attendait pas. Il sentit son cœur faire une chute vertigineuse dans sa poitrine en lisant toute l’inquiétude possible dans le regard de Steve. « T’es pas le seul à pas être très en forme et faire ça tout seul— C’est un peu nul. » Tony massa sa nuque un court instant sentant que ses muscles tiraient dans son dos. Il prit un petit moment pour réfléchir aux paroles du Captain. « Depuis combien de temps je m’isole ? » Demanda-t-il. Il ne s’était plus rendu compte, à force, il avait perdu la notion du temps. Il était totalement décalé par rapport à un être humain suivant un cycle normal, il ne savait plus où il en était dans tout ça. Il savait que ça faisait un moment qu’il n’avait plus les visages familiers des habitants de la tour et qu’il refusait toute visite alors probablement oui, il avait dû les inquiéter. « J’avais besoin… de travailler sur l’Iron Man. J’avais besoin de l’améliorer… j’ai perdu toute notion en bas. » Comme d’habitude, il écartait l’angoisse, la vision de Maximoff et la peur de faire une énième connerie pouvant provoquer la fin du monde et la destruction de l’humanité. Steve avait dit un jour qu’il n’était rien sans son armure. Ses paroles lui revenaient sans cesse en tête comme un leitmotiv : oui, mais sans ton armure t’es rien. L’humain derrière était barricadé depuis longtemps contre tous les aléas de la vie, mais pas quand c’était la fin du monde, pas quand il en était la principale cause. « On est une équipe et j’ai pas agi comme faisant partie de cette équipe alors… je vais faire des efforts. » Il ne préférait pas en faire une promesse parce qu’il ne savait pas s’il pouvait la tenir. Faire des efforts était déjà une bonne chose en soi. Il tenta l’esquisse d’un sourire pour appuyer ses dires et conforter Steve dans l’idée qu’il ferait en effet des efforts. Tony ne pouvait pas garantir non plus une bonne humeur constante, l’angoisse et la culpabilité avaient tendance à le rendre encore plus cynique et insupportable qu’avant. Peut-être que ses amis allaient préférer le voir de nouveau dans son laboratoire. « Et je te rends… la pareille. Si t’as des insomnies et que t’as pas envie de rester tout seul… tu peux venir dans mon laboratoire pendant que je travaille. » Il ne savait pas ce qui lui avait pris de proposer ça d’un seul coup. Il détourna rapidement la tête, légèrement confus. Les mots étaient sortis tellement rapidement qu’il s’était demandé si c’était bien lui qui les avait prononcé.
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Steve esquissa un sourire en coin lorsque Tony manqua de s’étouffer. D’accord, il avait peut-être employé ce mot juste pour s’amuser de sa réaction et ça n’avait pas loupé. Les gens autour de lui avaient tellement tendance à penser qu’il ne s’était toujours pas habitué à ce siècle que c’était devenu un challenge de les surprendre dès qu’il en avait l’occasion. Certes, il y avait toujours des choses qui lui échappaient, d’autres qu’il ne saisissait vraiment pas, mais ils oubliaient qu’il avait été forcé de s’acclimater à bien des choses, pendant la guerre. Après tout, il n’était que ce mec normal de Brooklyn qui était devenu super fort grâce au sérum d’un scientifique allemand et s’était retrouvé à lutter contre des hommes armés d’une technologie qui les dépassait complètement, à l’époque. Et puis, il s’était réveillé soixante-dix ans dans le futur pour être envoyé lutter contre un dieu Asgardien et son armée d’aliens. Autant dire que Steven était passé maître dans l’art de s’adapter. « Nerd, carrément ? » fit Tony et le blond hocha la tête. « J’aime bien ce petit. Il est intelligent et il se débrouille bien sur le terrain. » Oui, Cap avait remarqué l’affection que le génie avait pour Parker. Ils éprouvaient tous la même chose pour le dernier arrivé des Avengers, en partie parce qu’il était le plus jeune du groupe et ça avait même semblé réveiller un certain instinct maternel chez Natasha.
Le brun termina son sandwich et sembla presque déçu de ne pas en avoir plus. Cela donna une excuse parfaite à Steve de se lever après avoir admis que leurs rencontres nocturnes lui manquaient. Parce que c’était clairement ce qu’il venait de dire et c’était affreusement gênant. Refusant de regarder Tony, il contourna le comptoir et relança le feu sous la poêle avant de préparer un autre sandwich. Quoi ? Le génie ne l’admettrait probablement jamais, mais il avait bien compris que le premier ne lui avait pas suffi. « Depuis combien de temps je m’isole ? » demanda alors Stark et Steve fit de son mieux pour ne pas paraître surpris. Il n’en avait vraiment aucune idée ? Il se doutait bien que Tony perdait complètement la notion du temps lorsqu’il commençait à travailler dans son atelier, mais à ce point ?

Ça pourrait être drôle, si ce n’était pas terriblement inquiétant. A présent, Steve comprenait pourquoi JARVIS avait semblé particulièrement soulagé quand il avait accepté d’aller voir Tony. « J’avais besoin… de travailler sur l’Iron Man. J’avais besoin de l’améliorer… j’ai perdu toute notion en bas. » Et c’était étrange, mais Cap n’aimait pas entendre ça. Au début, il avait admiré la dévotion de Stark, son désir de toujours vouloir améliorer son armure, de faire mieux. Mais depuis quelques temps, Steve avait l’impression que rien ne serait jamais suffisant pour lui. Qu’il se tuait à la tâche alors qu’il en avait déjà tellement fait. Depuis leur altercation avec les Maximoffs, depuis Ultron, Tony travaillait sans relâche, comme s’il avait quelque chose à prouver. Il avait déjà amélioré les tenues de chaque membre des Avengers, créé de nouvelles armes à Natasha, redoublé d’inventivité pour satisfaire les envies folles de Clint en matière de flèches, il avait rendu les ailes de Sam encore plus solides et légères et bien évidemment, il n’avait cessé d’apporter des modifications à son armure.
Il en avait fait plus qu’assez pour les garder le plus possible en sécurité, pour les rendre plus redoutables encore et pourtant, Tony ne s’arrêtait jamais. « On est une équipe et j’ai pas agi comme faisant partie de cette équipe alors… je vais faire des efforts. » Steve s’apprêtait à retourner le sandwich dans la poêle et arrêta brusquement son geste. Il leva les yeux vers le brun et son cœur manqua un léger battement lorsqu’il le vit esquisser un mince sourire. Un sourire qui sonnait faux et Steve se sentit soudainement coupable de forcer Tony à agir ainsi. Il avait voulu lui faire comprendre qu’il pouvait compter sur eux – sur lui - s’il avait besoin de se changer les idées ou de parler, pas lui donner l’impression qu’il ne faisait pas ce qu’il fallait. Bon sang, il était obligé de toujours tout foirer, comme ça ?

Steven serra les dents et détourna le regard. Il retourna machinalement le sandwich, cherchant désespérément un moyen de faire comprendre à Tony ce qu’il pensait réellement de tout cela sans trop en dire, sans que les mots ne s’échappent de sa bouche bêtement et surtout, de manière à ce qu’il n’y ait aucune ambiguïté.

« Et je te rends… la pareille. Si t’as des insomnies et que t’as pas envie de rester tout seul… tu peux venir dans mon laboratoire pendant que je travaille. » Surpris, Rogers releva les yeux vers l’ingénieur. C’était… okay, il ne savait pas du tout quoi faire de ça. Ca étant la proposition de Tony et ce qu’elle provoquait chez Steve. Parce qu’il ne comprenait pas du tout d’où ça venait, mais il aimait le regarder travailler. Il y avait différents Tony. Le premier, le plus détestable, celui qui avait tiré une grimace à Cap, était le Tony des médias. Celui des interviews et des couvertures de magazines, celui décrit sur Internet. Il avait immédiatement détesté ce Tony là. Il lui avait fallu beaucoup de temps avant de comprendre que le Tony des médias était également le faux Tony. Parce que c’était lui qu’il avait rencontré à bord de l’héliporteur. Puis cet être détestable avait laissé place au Superhéros. Celui qui, comme lui, n’hésitait pas à mettre sa vie en danger et à se sacrifier pour les autres. Celui qui luttait sans relâche et se fichait pas mal de ce qui pouvait lui arriver. Celui qui, malgré une évaluation complète du SHIELD clamant qu’il n’était pas fait pour travailler en équipe, n’avait pas hésité avant de laisser Steve prendre les commandes lorsqu’ils avaient lutté contre les Chitauri. Celui qui avait envoyé une ogive nucléaire dans l’espace et avait manqué d’y laisser la vie, sans arrière-pensée.
Ils s’étaient quittés sur ça et Steve n’avait vraiment pas su quoi penser de Tony Stark. Sinon qu’il regrettait de s’en être pris à lui comme il l’avait fait à bord de l’héliporteur. Il s’était dit qu’il l’avait peut-être jugé bien trop vite. Puis le milliardaire avant invité tous les Avengers à venir vivre dans sa tour et Rogers s’était vraiment senti honteux. Il avait décidé de rester ouvert d’esprit et cela lui avait permis de découvrir de nouvelles facettes de Stark. Il y avait d’abord celui qui faisait preuve d’une générosité incroyable en accueillant des inconnus chez lui mais qui ne semblait toujours pas savoir comment agir auprès d’eux. Celui-là était aussi agaçant qu’il était amusant. Puis il y avait le Tony qui passait des heures dans son atelier à travailler. Celui-là oubliait de dormir et de manger, parlait tout seul ou à ses bots comme s’ils étaient des êtres humains, se fichait complètement de l’état dans lequel il se trouvait et émerveillait Steve en semblant être capable de résoudre les problèmes les plus compliqués. Cap s’était surpris à apprécier ce Tony plus que prévu. A l’observer sans cesse et à se rendre compte que ce Tony ne mentait pas. Que c’était là qu’il prenait vie, réellement.

Et Wanda lui avait fait découvrir un nouveau Tony. Et Steve ne savait pas s’il aurait préféré que ça n’arrive jamais ou si cette nouvelle facette de l’ingénieur était une des raisons pour lesquelles il était capable d’oublier et de pardonner toutes ses erreurs. Parce que ce Tony doutait. De tout, mais surtout de lui-même. Ce Tony avait peur d’échouer, sans cesse. Il ignorait ce que Wanda lui avait montré, mais ça avait suffisamment ébranlé Stark pour qu’il passe des heures dans son atelier à travailler jusqu’à l’épuisement, parce qu’il avait peur. Et le blond détestait le voir ainsi, mais il était aussi persuadé qu’au fond, Tony avait toujours été hanté par tout ça mais passait son temps à le cacher. Il détestait voir le génie souffrir, parce que ça lui donnait envie de faire des choses complètement stupides. Comme de poser sa main sur son épaule et la serrer en lui promettant que tout irait bien. Ou encore… Non. Non, il ne penserait pas à ça maintenant.
Steve s’ébroua et attrapa l’assiette de Tony avant d’y déposer le nouveau sandwich. Sans oser le regarder, il plaça ensuite le plat devant lui et lui tourna le dos pour nettoyer la poêle. « Je rêve du crash, » lâcha-t-il alors d’une voix rauque. Un murmure, à peine audible. « L’eau glacée qui envahit le cockpit, les ténèbres, mais— le froid. Surtout le froid. » Un frisson parcourut son échine, le simple fait d’en parler, d’y repenser, lui donnait la sensation d’y être à nouveau. « Quand je me réveille… c’est stupide, mais je suis gelé. Alors je vais courir, je me dépense, jusqu’à ce que ça parte. » Comme si c'était ça, la solution. Que ce soit Tony ou lui, ils étaient passés maîtres dans l'art de penser pouvoir régler les problèmes en les ignorant. Pourquoi racontait-il cela ? Il n’avait aucune envie d’en parler, à qui que ce soit. Et ce n’était pas comme si Tony allait lui révéler ce qui le maintenait éveillé sous prétexte qu’il l’avait fait. Alors pourquoi partager ça avec lui, alors qu’il n’en parlait même pas au psychologue que le SHIELD lui avait affilié ? « Quand c’est pas ça— Bucky, » avoua-t-il en continuant de frotter la poêle avec acharnement, alors qu’elle était définitivement propre. « Bucky m’en veut, parce que si je l’avais rattrapé— » Sa voix se brisa. Parce que s’il avait réussi à le rattraper, alors il ne serait jamais devenu le Winter Soldier.

« Quand c’est comme ça, j’ai qu’une envie, c’est de tout retourner pour le retrouver, ou de me jeter tête la première dans une base de l’HYDRA pour tout faire sauter. » Il lâcha un rire rauque, gêné. « Natasha et Sam arrêtent pas de me dire que j’en ai fait assez, qu’il y a des choses qu’on ne peut pas changer. » Il grimaça et cessa de frotter la pauvre poêle pour la rincer et la déposer sur le bord de l’évier, avant d’enfin se tourner vers Tony, l’air terriblement gêné de parler de tout ceci. Il croisa ses bras devant son torse, comme s’il cherchait à se protéger de quelque chose. Il leva les yeux vers Stark, presque timidement. « Mais j’peux pas m’empêcher de me dire que je peux toujours en faire plus, » admit-il avec un sourire triste. « Alors je— je comprends, d’accord ? Juste— je comprends. » Tout ça pour ça ? Si c’était pour dire à Tony qu’il comprenait son besoin d’en faire toujours plus, pas besoin de s’ouvrir comme ça. Urgh, il était insupportable.  
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Entre temps, Steve s’était relevé et il était reparti aux fourneaux. Tony ne s’y était pas attendu, sa déception d’absence de nourriture dans son assiette avait été si visible que ça ? Et il était tellement parti loin dans ses confidences qu’il n’avait pas non plus remarqué que Steve s’était donc éloigné de lui. Il aurait pu s’en apercevoir s’il avait compris ce sentiment qu’il manquait cette chaleur à ses côtés. Tony sentait la fatigue qui l’accablait et qui pesait lourd sur ses épaules. S’arrêter de réfléchir à cent à l’heure, reprendre une activité cérébrale dite normale, tout ça, c’était fatal pour l’homme qu’il était. Il ressentait alors toutes les faiblesses d’un corps humain. Il se rendit compte de tout cela après avoir fait sa proposition à Steve. Il redressa la tête face au silence du Captain et son cœur se serra en le voyant perdu dans ses pensées. Qu’avait-il fait ? Il aurait préféré qu’il éclate de rire, se moque de lui, même si ce n’était pas Steve Rogers ça. Il n’était pas comme ça, Tony par contre, si. Quand on y réfléchissait, c’était surprenant qu’ils puissent se parler normalement ce soir, ils ne s’étaient jamais vraiment entendus. Tony lui en voulait un peu d’avoir accaparé toute l’attention d’Howard quand il était petit, mais à l’époque il ne connaissait le Captain que pour le symbole et le message qu’il véhiculait, rien de plus. Il ne l’avait jamais rencontré à l’époque et il avait longtemps nourri ce ressentiment pour l’image qu’il dégageait. Lorsqu’on le retrouva dans la glace quelques années auparavant, Tony avait senti une douce colère gronder en lui. Si Howard n’était plus là, les Américains, eux, avaient pris sa place. À l’époque, encore une fois, il avait jugé ce bellâtre de produit dérivé d’une forte puissance. Tout ça, c’était jusqu’à ce qu’il le rencontre, là, avec les autres membres de l’équipe Avengers. Cette fameuse rencontre où ils n’avaient pas pu s’empêcher de tous s’en mettre plein la figure. Avec les missions, il apprit à mieux le connaître et à finir par le respecter. Il comprenait pourquoi c’était le Captain America : il ralliait, ses discours étaient forts et c’était un parfait chef d’équipe. Bien meilleur que n’importe qui.

Steve finit par se mettre en mouvement et il attrapa l’assiette de Tony toujours sans dire un mot. L’avait-il choqué avec sa proposition ? Son laboratoire était son havre de paix rien qu’à lui et il était rare qu’il invite des personnes à le rejoindre, mais il tenait à ce que le Captain puisse venir. Sa présence semblait l’apaiser. Steve déposa le second sandwich dans son assiette et lui remit devant lui. Tony allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais le blond l’interrompit, de dos à lui en train de gratter la poêle avec une éponge. « Je rêve du crash, » Tony referma la bouche aussi sec. Il sentit son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine. Il ne pouvait pas détacher ses yeux des larges épaules de Steve. « L’eau glacée qui envahit le cockpit, les ténèbres, mais— le froid. Surtout le froid. » Le brun déglutit avec difficulté. Il n’osait pas imaginer ce que ça pouvait faire de se voir lentement enfermé dans une prison de glace et d’y rester autant d’années. Bon, il comprenait que le corps se mettait en sommeil, mais entre le moment où la personne entrait dans l’eau et le moment où cet événement se produisait, on avait tout le temps pour sentir les effets du froid. Il sentit son cœur se serrer à l’idée d’imaginer Steve Rogers pendant ce laps de temps. « Quand je me réveille… c’est stupide, mais je suis gelé. Alors je vais courir, je me dépense, jusqu’à ce que ça parte. » Il comprenait qu’il parlait de ses insomnies à lui. De ses angoisses profondes. Une boule se forma dans la gorge du milliardaire, nous avons tous nos propres démons. « Quand c’est pas ça— Bucky, » Il sentit ses nerfs se crisper à l’évocation du Winter Soldier. Il concevait que c’était un ami proche de Steve, il le comprenait totalement, mais c’était une réaction qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir. « Bucky m’en veut, parce que si je l’avais rattrapé— Quand c’est comme ça, j’ai qu’une envie, c’est de tout retourner pour le retrouver, ou de me jeter tête la première dans une base de l’HYDRA pour tout faire sauter. » Il vit le Captain se mettre à rire. Mais ce n’était pas ce rire de joie que Tony appréciait entendre, c’était ce rire cachant une angoisse, des regrets, celui qu’on pouvait sortir pour certaines circonstances. « Natasha et Sam arrêtent pas de me dire que j’en ai fait assez, qu’il y a des choses qu’on ne peut pas changer. » Il finit par s’arrêter de nettoyer cette poêle, Tony entendit l’eau puis il vit Steve se retourner une fois qu’il en avait terminé avec elle. Il croisa ses bras sur son torse et leva les yeux sur lui. Finalement. Le cœur de Tony manqua un énième battement. Depuis quelques temps, il avait remarqué que les regards du Captain produisaient cet effet sur lui : le cœur qui battait un peu trop fort et une douce vague de chaleur qui l’envahissait. C’était étrange pour lui. « Mais j’peux pas m’empêcher de me dire que je peux toujours en faire plus, alors je— je comprends, d’accord ? Juste— je comprends. » Tony sentit qu’il pouvait se mettre en mouvement, que Steve en avait fini avec son discours. Il relâcha doucement la respiration qu’il bloquait depuis quelques instants. Le Captain était envahi par des doutes similaires au sien, par cette impression qu’il pouvait toujours faire plus pour les autres au lieu de se contenter de ce qu’il avait. Tony esquissa un léger sourire et hocha la tête. « Merci pour le deuxième sandwich. » Fit-il en désignant son assiette. Il sentait qu’il n’aurait pas dû commencer par ça, que ce n’était probablement pas ce que Steve attendait de lui. Lui qui était habituellement si fort pour parler se trouvait toujours un peu démuni face au Captain.

« Je n’ose pas imaginer ce que ça fait que de se retrouver dans ce froid, ce que tu as pu ressentir à ce moment avant que ton corps s’endorme pendant toutes ces années. » Il sentait qu’il allait partir dans un discours scientifique, aussi il se tut un court instant pour remettre de l’ordre dans ses idées. « Mais tu n’y retourneras plus jamais, je te le promets. On ne te laissera pas tomber. » Il ne l’abandonnerait pas. Si jamais un tel événement venait à se reproduire, Tony ne lâcherait rien. Il ne donnerait pas raison à la vision de Wanda Maximoff, il ne verrait pas les personnes importantes pour lui mourir sans qu’il tente quelque chose. « Je sais que c’est bien beau de le dire et que ça ne changera rien à tes angoisses, mais voilà. Je tenais à ce que tu le saches. » Il se détourna un instant, prétextant mordre dans son sandwich pour cacher le rouge qui commençait à lui monter aux joues. Bon sang, la fatigue jouait sur ses émotions. « Pour Bucky… je ne connais pas tout en détail, seulement ce qu’on a bien voulu me dire et ton récit, mais tu ne peux pas remonter dans le passé pour changer ça, Cap’. S’il te blâme c’est simplement parce qu’il cherche quelqu’un pour, mais il se trompe de cible. C’est l’HYDRA qui l’a rendu comme ça, c’est l’HYDRA qui est à blâmer, mais pas toi. Ils ont juste réussi leur coup en faisant de lui le Winter Soldier parce que je suppose qu’ils ont dû comprendre que le jour où il tomberait sur toi, tu ne pourrais rien faire contre lui à cause de… tout ça. » Le ça c’était pour imager la culpabilité de Steve. Tony ne supportait pas qu’il puisse s’en vouloir pour des actions qui n’étaient pas de son fait. Alors oui, il n’avait pas pu rattraper son ami. D’accord. Mais il ne pouvait pas culpabiliser pour le fait qu’il était devenu ce qu’il était devenu. Ça reviendrait à dire que Tony devrait lui en vouloir pour tout ce que Bucky avait fait et, ça, il ne pouvait pas l’accepter. « C’est pour ça que je te propose de venir dans mon labo quand ça ne va pas. J’y suis tous les soirs quasiment, on n’est même pas obligé de parler. Tu pourras te mettre sur un bureau et faire ce que tu veux. » Il pouvait aisément rajouter toutes les nuits aussi. Quelque part ça pouvait aider Tony à surpasser son angoisse. Lorsqu’il travaillait il se plongeait dans ses pensées, il en oubliait que ses amis étaient tous à la tour Avengers et qu’ils dormaient dans les divers étages. Savoir que quelqu’un pouvait le rejoindre dans son laboratoire pendant qu’il travaillait lui permettrait de se rendre compte qu’ils ne courraient aucun danger et qu’ils étaient bel et bien là. Curieusement, il n’aurait pas fait cette proposition à n’importe qui. Il n’y avait qu’à Steve et uniquement Steve qu’il voulait oser. « Tu… » Il tourna de nouveau sa tête en direction du Captain et il pinça ses lèvres un instant avant de continuer. « Tu la vois toujours la vision de Maximoff ? » Finit-il par demander. Il prenait des risques en posant cette question et il ne lui en voudrait pas s’il ne répondait pas, mais il avait besoin de savoir s’il était le seul à revivre ça chaque nuit ou non.

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Pourquoi avait-il raconté cela à Tony ? C’était complètement stupide. Oh bien sûr, il savait qu’il ne se moquerait pas de lui, l’ingénieur était bien des choses mais à en juger ses propres insomnies, il n’était pas du genre à prendre tout ça à la légère. Ça ne justifiait pourtant pas que Steve ait brusquement ressenti l’envie de partager ses peurs avec lui. Lui dire qu’il comprenait aurait été suffisant, pas besoin de s’étendre ainsi. Et pourtant, il s’était senti suffisamment à l’aise pour mentionner ses cauchemars à Tony. Même Sam n’avait pas réussi à lui soutirer autant d’informations et pourtant, il se montrait à l’écoute et patient avec lui, bien plus que Stark ne semblait l’être. Ce n’était pas comme si Wilson ne possédait pas sa part de mauvais souvenirs et était incapable de comprendre. A vrai dire, tous les membres des Avengers avaient probablement de quoi comprendre ce qui maintenait Steve éveillé la nuit. Après tout, il n’était pas rare qu’il croise Natasha, Bruce ou même Clint debout à des heures pas possibles quand lui-même ne parvenait pas à trouver le sommeil. Ils n’en parlaient pas, ils n’en avaient pas besoin. Le simple fait de savoir que ça n’allait pas était suffisant. Mais avec Tony— avec Tony c’était différent. Peut-être parce qu’au lieu de rechercher la compagnie des autres quand ça n’allait pas, il la fuyait. Personne ne lui demandait d’en parler et pourtant, il préférait s’enfermer dans son atelier, à l’écart des autres.
Et ça, ça dérangeait Steve. Pourquoi ? Il pouvait justifier ça avec une histoire de dynamique d’équipe. Qu’en tant que leader des Avengers, c’était son devoir de s’inquiéter du bien être de chacun. Mais il n’y avait pas que cela. Il avait déjà admis qu’il appréciait plus Tony qu’il ne l’aurait cru. Après tout, ils étaient partis du mauvais pied, c’était certain. Personne n’aurait pu se douter qu’ils finiraient par partager un sandwich au beau milieu de la nuit pour se tenir compagnie. Mais il y avait autre chose. C’était viscéral. L’absence de Tony était douloureuse, le voir souffrir en silence, dans son coin, lui était étonnamment insoutenable. Depuis qu’il avait découvert le Tony qui évoluait librement dans son atelier sous de la musique trop forte, celui qui se chamaillait avec JARVIS avec légèreté et regardait Dum-E fièrement quand ce dernier lui apportait un smoothie qui ne comportait pas d’huile de moteur ou autre ingrédient toxique, Steve ne voulait plus en voir d’autre.

« Merci pour le deuxième sandwich. » Il ne s’était pas vraiment attendu à ça, mais Steven fit de son mieux pour esquisser un petit sourire. Il avait traîné Tony hors de son atelier pour ça, après tout. « Je n’ose pas imaginer ce que ça fait que de se retrouver dans ce froid, ce que tu as pu ressentir à ce moment avant que ton corps s’endorme pendant toutes ces années. » Il détourna le regard et serra un peu les dents, à cela. Très franchement, il aurait préféré qu’ils n’en parlent plus, mais c’était de sa faute, il avait lancé le sujet, il devait faire avec, maintenant. Parce que ça n’avait pas été instantané, oh non. Le choc n’avait pas été suffisant pour l’assommer, ce qui aurait été beaucoup plus simple, mais il pouvait remercier le Super Sérum, pour ça. Non, au lieu de cela, il avait eu tout le temps de sentir l’eau glacée l’envelopper, de voir le Valkyrie sombrer dans les ténèbres des eaux arctiques. Il avait eu le temps de regretter et de ne pas être tant d’accord avec l’idée de mourir, avant que son corps ne finisse par s’engourdir, s’endormir. « Mais tu n’y retourneras plus jamais, je te le promets. On ne te laissera pas tomber. » Steve releva vivement les yeux vers Tony et le regarda, surpris. Sa gorge se serra sous les émotions étranges qui l’envahirent aux paroles de l’ingénieur. Et la douce chaleur reprit sa place dans sa poitrine, tandis que les battements de son cœur s’accéléraient un peu.
Il n’avait pas peur que ce souvenir en particulier se répète. Plus de ce qu’il impliquait. Ce qui terrifiait réellement Steve, ce dont il ne parlait vraiment pas, c’était d’être à nouveau le dernier. Comme il avait toujours été le dernier partout, avant le Super Sérum, à cause de sa piètre condition physique. Comme il avait été le dernier à survivre. Le seul. Ce qui le terrifiait réellement, c’était l’idée de se réveiller à nouveau des années dans le futur pour réaliser que tout le monde était parti ou avait fait sa vie, pendant qu’il était resté coincé en arrière, comme d’habitude. Aujourd’hui encore, il ne pouvait pas s’empêcher, parfois, de comparer les Avengers aux Howling Commandos. C’était stupide, ils n’avaient rien en commun. Et pourtant, il suffisait que Clint fasse une mauvaise blague semblable à ce que Dugan aurait pu dire et Steven prenait à nouveau conscience de ce qu’il avait perdu. De ce qu’il ne voulait plus perdre.

Il prenait à nouveau conscience qu’il ne voulait plus être tout seul. « Je sais que c’est bien beau de le dire et que ça ne changera rien à tes angoisses, mais voilà. Je tenais à ce que tu le saches. » Cap détourna vivement le regard, parce qu’il n’était plus certain de pouvoir contenir tout ce qu’il éprouvait. Il avait envie d’attraper Tony et de refermer ses bras autour de lui. C’était bête, très gênant, mais il avait ce besoin de lui montrer à quel point ce qu’il venait de dire le touchait. Il n’en fit rien, il resta planté là, les yeux rivés sur le comptoir où le brun était installé. « Si, » murmura-t-il d’une voix un peu rauque. « Si, ça change. » Tony avait promis qu’il ne se réveillerait plus complètement seul, dans un monde inconnu, sans repères. Et c’était stupide, parce que même le grand Tony Stark ne pouvait pas avoir tant d’influence sur ce genre de choses, mais— mais Steve le croyait. Etrangement, il le croyait. « Pour Bucky… je ne connais pas tout en détail, seulement ce qu’on a bien voulu me dire et ton récit, mais tu ne peux pas remonter dans le passé pour changer ça, Cap’. S’il te blâme c’est simplement parce qu’il cherche quelqu’un pour, mais il se trompe de cible. C’est l’HYDRA qui l’a rendu comme ça, c’est l’HYDRA qui est à blâmer, mais pas toi. Ils ont juste réussi leur coup en faisant de lui le Winter Soldier parce que je suppose qu’ils ont dû comprendre que le jour où il tomberait sur toi, tu ne pourrais rien faire contre lui à cause de… tout ça. » Il savait tout cela. C’était facile de s’en souvenir en plein jour, surtout s’il avait de quoi s’occuper quand la culpabilité commençait à vraiment l’étouffer. Ça l’était beaucoup moins la nuit, quand il voyait à nouveau Bucky tomber. Quand il voyait le Winter Soldier arracher son masque et lui dire que tout était de sa faute.
Se rappeler que tout était de la faute d’HYDRA à ce moment-là, c’était beaucoup plus difficile. « C’est pour ça que je te propose de venir dans mon labo quand ça ne va pas. J’y suis tous les soirs quasiment, on n’est même pas obligé de parler. Tu pourras te mettre sur un bureau et faire ce que tu veux. » Le labo de Tony était un peu son sanctuaire. Cet endroit où personne ne pouvait pénétrer sans obtenir l’autorisation de l’ingénieur – ou de JARVIS, mais à moins que le brun soit en danger, ça revenait au même. Steve osa lever les yeux vers Tony et prit conscience à quel point il avait l’air épuisé. Si Cap pouvait tricher grâce au Super Sérum, s’il n’avait pas tant besoin de sommeil que ça, ce n’était pas la même pour le génie. Oh il pouvait tenir à grands renforts de caféine et autres substituts, mais il restait humain et vraiment, cette fois, il avait l’air à bout.

Ce partage d’espace n’était pas uniquement une faveur que Tony lui faisait. Il ne le dirait probablement jamais clairement, mais il lui proposait de le rejoindre dans son atelier parce que lui aussi, avait peut-être besoin d’un peu de compagnie. Alors Steven esquissa un petit sourire. « Merci, Tony. J’promets de ne pas prendre trop de place, » fit-il d’un ton un peu plus enjoué. « Tu… » commença le brun, mais il s’arrêta, les lèvres pincées. Cap fronça les sourcils mais ne dit rien, attendant qu’il se décide à parler. « Tu la vois toujours la vision de Maximoff ? » Alors c’était bien ça. Rogers n’était même pas heureux d’avoir eu raison, seulement plus curieux encore de savoir ce que Wanda lui avait montré pour le pousser à agir comme il le faisait depuis trop longtemps déjà. Après tout, Tony venait d’admettre clairement que c’était ce qui le tracassait.
S’il voyait toujours la vision de Maximoff, hein ? Pas exactement. Ce que Wanda lui avait montré existait dans un coin de son esprit depuis qu’il s’était réveillé au vingt-et-unième siècle. Il n’avait pas eu besoin d’elle pour penser à ça. La gorge serrée, il envisagea de répondre oui, tout simplement. Mais s’il voulait que Tony lui en dise plus, il devait commencer par le faire, n’est-ce pas ? Le blond déglutit avec difficulté. « J’ai vu Peggy, » avoua-t-il dans un souffle. Pendant un court instant, il ferma les yeux et c’était comme s’il revoyait tout à nouveau. Ses boucles brunes, ses lèvres rouges, son sourire. « La guerre était finie, c’était… » Il fronça les sourcils. « Ce que j’aurais pu avoir ? » Cap haussa les épaules et passa une main dans ses cheveux, l’air embarrassé. « Je suppose que je pense déjà suffisamment à tout ça sans les tours de magie de Wanda, c’est pour ça— » Sa main glissa dans sa nuque, qu’il massa avec une grimace. « -- Je ne sais pas, c’est pour ça que ça ne m’a pas autant affecté ? » Peut-être parce qu’il commençait à accepter ce qu’il avait perdu. Ce qu’il n’aurait jamais. Mais ce qu’il pouvait avoir ici, maintenant. Il n’en savait rien.

Il délaissa la cuisine, pour retourner s’asseoir à côté de Tony. Son épaule juste à côté de la sienne, il percevait la chaleur qui se dégageait de l’ingénieur. C’était mieux, comme ça. Beaucoup mieux. « Mais si tu veux mon avis… elle y a été doucement, avec moi, » admit-il d’un air songeur. « Elle aurait pu me montrer bien d’autres choses. Je pense qu’elle voulait seulement m’arrêter, rien de plus. » Il se tourna vers le brun, chercha son regard. « Mais toi— elle voulait t’atteindre, te blesser. » Et de toute évidence, elle avait réussi. Steve leva une main, sembla hésiter. Puis il la posa sur l’épaule de Tony et serra doucement. « Je ne sais pas ce qu’elle t’a montré, mais... tu ne me laisses pas tomber, je ne te laisse pas tomber. Quoi qu’il arrive, d’accord ? » murmura-t-il avant d’esquisser un sourire confiant.
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Il sentait le froid envahir son corps en entier. Sa peau se hérissa alors qu’il faisait une bonne température dans la cuisine. Physiquement, il n’avait pas froid, c’était à l’intérieur que c’était autre chose. Parler de Maximoff à voix haute, c’était autre chose que de simplement le penser ou le rêver. Tony n’avait jamais évoqué cet épisode de sa vie avec qui que ce soit et il n’avait pas le souvenir que les autres Avengers avaient pu le faire aussi. Il avait pensé naïvement que les pouvoirs de la Maximoff ne pouvaient l’atteindre étant donné que son réacteur arc avait été insensible aux tentatives de corruption de Loki, mais non. Comme les autres, il avait vu ce qu’elle avait bien voulu lui faire voir. Il savait que ce n’était pas des visions du futur, son esprit scientifique le comprenait parfaitement, mais restait toujours ce et si ?. Et si ça venait à arriver un jour ? Et s’ils étaient blessés ? Et s’ils mourraient ? Et s’il était le seul à survivre pour une obscure raison ? Et si c’était sa faute ? Il avait bien failli tous les tuer en créant Ultron s’il l’avait fait une fois, il pouvait très bien recommencer. Ce constat lui fit froid dans le dos. « Merci, Tony. J’promets de ne pas prendre trop de place. » Encore une fois la voix du Captain le sortit de ses pensées et il hocha simplement la tête avec un petit sourire. Il n’avait aucun doute là-dessus. Il connaissait suffisamment Steven Rogers pour savoir qu’il ne deviendrait pas envahissant bien au contraire. Tony était certain qu’il allait devoir presque le forcer à s’étaler un peu plus. La musique devra être moins forte également pour éviter de le déranger. Lui qui avait l’habitude de laisser le son à un volume pouvant lui éclater les tympans, il allait devoir faire bien plus attention maintenant qu’il avait proposé de partager son havre de paix. Peut-être qu’il pourrait convenir d’un système avec JARVIS pour réguler le son lorsqu’une personne autre lui que pénétrait dans les lieux ? Il mit ça dans un coin de sa tête, il verrait avec l’IA un peu plus tard ou demain.

« J’ai vu Peggy. La guerre était finie, c’était… Ce que j’aurais pu avoir ? » Le regard de Tony s’assombrit un peu. Il le vit hausser les épaules, passer une main dans ses cheveux (Tony se rendit compte qu’il aimait bien quand il faisait ça). Le brun manqua de laisser échapper une exclamation de surprise en se rendant compte de sa pensée. La fatigue le rendait vraiment étrange. « Je suppose que je pense déjà suffisamment à tout ça sans les tours de magie de Wanda, c’est pour ça -- Je ne sais pas, c’est pour ça que ça ne m’a pas autant affecté ? » Tony hocha la tête. Il éprouvait de la compassion pour le blond en cet instant. Ça ne devait pas être facile de se réveiller dans une époque qu’on ne connaissait pas et se rendre compte que tous les amis qu’on avait pu avoir étaient soit morts soit dans un état de vieillesse avancé alors que soi-même, on restait jeune. Le milliardaire pinça de nouveau les lèvres, c’était assez fataliste comme discours, mais Steve avait totalement raison. Et comme l’avait dit Tony un peu plus tôt : il ne pouvait pas remonter dans le temps pour retrouver sa juste place. Même si c’était possible cela impliquerait beaucoup trop de changement dans le présent. Tony avait beaucoup réfléchi à ça à un moment donné. Les voyages dans le temps étaient délicats. Steve se rapprocha de lui et Tony se rendit compte que sa respiration s’était bloquée dans sa poitrine. Il la relâcha discrètement lorsque le blond s’installa à ses côtés comme quelques instants plus tôt. « Mais si tu veux mon avis… elle y a été doucement, avec moi. Elle aurait pu me montrer bien d’autres choses. Je pense qu’elle voulait seulement m’arrêter, rien de plus. Mais toi— elle voulait t’atteindre, te blesser. » Une boule se forma dans la gorge du brun, il baissa la tête pour se reprendre. Il n’allait tout de même pas se mettre à chialer quand même ? Il était plus fort que ça, il avait tenu tout ce temps sans craquer, il pouvait continuer n’est-ce pas ? Il sentit une main se poser sur son épaule et il sursauta. Il ne s’y était pas attendu. Il redressa la tête et la tourna vers Steve. La chaleur de sa paume et de ses doigts traversait le tee-shirt qu’il portait et lui procura un bien fou. Une fois encore son cœur s’emballa. « Je ne sais pas ce qu’elle t’a montré, mais... tu ne me laisses pas tomber, je ne te laisse pas tomber. Quoi qu’il arrive, d’accord ? » Un profond sentiment de reconnaissance l’envahit. Il savait qu’il pouvait compter sur Steve. Il lui faisait et il lui ferait toujours confiance. Il avait prouvé sa valeur au sein des Avengers et en tant que Superhéros, mais là c’était autre chose. Il appréciait beaucoup les autres membres de l’équipe, ils étaient ses amis et il prenait garde à tous les protéger comme il pouvait seulement le Captain, c’était autre chose. Cet autre chose qu’il n’arrivait toujours pas à définir. Il ne pouvait (ou ne voulait) pas mettre des mots sur ce qu’il lui faisait ressentir. Lui qui avait toujours été déçu par les personnes l’entourant, il avait pris garde à mettre des barrières autour de son cœur pour ne plus le sentir blessé comme avant. Steve Rogers semblait les détruire une à une. « Je suis en vie. » Lâcha-t-il d’un seul coup. Il se rendit compte que la phrase en elle-même pouvait être absurde sortie de son contexte. « Mais pas vous. Elle… » Ses poings se serrèrent sous l’angoisse qui montait lentement mais sûrement. Ça y est, après des semaines sans parler, après des semaines à tout garder pour lui au point de tous les fuir, il en parlait. Il avait commencé après tout. C’était lui qui avait posé la question sur la vision de la Maximoff. « Vous êtes morts. » Il ne pouvait pas s’en empêcher, mais il revoyait les images devant ses yeux. Les visages. Le sang. « Tous. Et moi pas. » Sa gorge se noua en repensant au Captain et son visage pâle et ce sang qui coulait de son nez. « Vous êtes tous par terre. Tu as un sursaut de vie pour me dire que j’aurais pu tous vous sauver avant de… » Il préféra se taire. La douleur le submergeait un peu trop et il sentait qu’il allait se mettre à chialer comme une petite fille s’il terminait sa phrase. « Et après il y a ces cris et les Chitauris qui envahissent la Terre. » Il regardait droit devant lui sans oser tourner sa tête vers le Captain. Après cette vision, il avait eu l’idée de créer quelque chose qui pouvait les protéger et protéger la Terre et ça avait tourné au désastre. Ultron.

Le silence retomba dans la cuisine. Un silence pendant lequel Tony essayait de sortir de ce qu’il vivait au quotidien quand il osait repenser à tout ça. Là c’était différent. Là il en avait parlé à voix haute au Captain. Il savait d’un côté que Steve avait raison lorsqu’il disait que la gamine Maximoff avait voulu le blesser (et qu’elle y était diablement arrivée). Elle avait toutes les raisons du monde pour le haïr. Il avait été le marchand de mort pendant longtemps jusqu’à l’Afghanistan. On lui avait dit que ce qu’il s’était passé avec les jumeaux avait été un dommage collatéral. Tony ne pouvait pas leur en vouloir pour ce qu’ils avaient essayé de faire. Jamais. Il savait également qu’il ne pourrait pas se faire pardonner auprès d’eux non plus. Il avait fait des erreurs par le passé, des erreurs qui lui avaient beaucoup coûté, mais au moins c’était un moyen pour lui de ne plus les faire. « Alors oui, quoi qu’il puisse arriver, je ne te laisserai pas tomber non plus. » Finit-il par dire, osant enfin affronter le visage du Captain.


Dernière édition par Tony Stark le Dim 17 Avr - 21:35, édité 1 fois
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Peut-être qu’ils pouvaient s’entraider. Une fois plongé dans son travail, Tony avait tendance à oublier le monde qui l’entourait et qui continuait de tourner, mais il offrait tout de même une compagnie plus agréable qu’un sac de frappe. Steven pourrait s’inviter dans son atelier et si les souvenirs devenaient trop étouffants, s’il se sentait submergé, il n’aurait qu’à regarder l’ingénieur pour se rappeler où il était. Il pourrait même en profiter pour se remettre à dessiner, il n’y arrivait plus, ces derniers temps. Cette activité était trop calme, trop reposante. A chaque fois, il finissait par s’égarer et ça finissait mal, généralement. Mais si Tony était là, dans la même pièce que lui, ça l’aiderait peut-être à ne pas partir trop loin. Il pourrait reprendre ses croquis de l’atelier, des armures, toutes ces choses, ces formes nouvelles qu’il apprenait à maîtriser. Sans se laisser distraire par l’ingénieur. Il était si différent, une fois dans son labo, que Steve ne pouvait pas s’empêcher de vouloir capturer ça sur papier. Cap s’ébroua un peu pour chasser ces pensées de sa tête, en espérant que Tony ne remarquerait pas les rougeurs sur ses joues.
S’il se trouvait dans son atelier, alors il pourrait s’assurer que le brun allait bien. Qu’il ne travaillait pas jusqu’à l’épuisement. Qu’il avait de la compagnie, lui aussi. Peut-être que Tony choisirait de s’ouvrir un peu plus et qu’ils pourraient faire en sorte d’aller mieux. Let people in, n’était-ce pas ce que son psy lui avait conseillé ? Peut-être qu’il pouvait le faire, avec Tony. Après tout, ne venait-il pas de le faire en lui parlant de ses cauchemars, de Peggy ? Tous ces sujets qu’il préférait garder pour lui, ces peines qu’il ne partageait avec personne, pourquoi les avoir mentionnés à Tony en particulier ?

Ce n’était pas seulement pour l’amener à parler à son tour. Non, étrangement, Steve lui faisait confiance. Pour comprendre, pour ne pas le regarder différemment, pour ne pas toujours ramener ça sur le tapis. Etrangement, parce qu’il faisait confiance à Tony en tant qu’Iron Man, sur le terrain, depuis un moment, déjà. Mais il ne s’était pas attendu à avoir autant foi en l’homme, un jour. Pourtant, il y avait eu Ultron, ça avait failli tout gâcher. A peine devenus fonctionnels, les Avengers avaient bien failli ne pas s’en remettre. Mais ils avaient réussi à vaincre et ils avaient tenu bon. Et puis, passée la colère, Steve avait compris. Il avait compris que Tony avait seulement souhaité bien faire. Et que s’il n’avait rien dit, ce n’était pas parce qu’il souhaitait prendre qui que ce soit en traitre. C’était simplement que Stark n’avait pas l’habitude de rendre des comptes à qui que ce soit. L’ingénieur lui avait déjà dit, sur l’héliporteur, mais Steve l’avait seulement compris bien après ; il n’était pas un soldat. Cap était habitué à l’ordre, à la chaîne de commandement.
Mais Tony ne répondait pas à toutes ces choses-là. Il agissait seul, depuis toujours. Il n’y avait personne au-dessus de lui, ni même personne à ses côtés. Jamais vraiment. Du moins, pas avant les Avengers. Il ne savait pas travailler en équipe, il apprenait seulement ce que c’était.  Alors Steve ne pouvait pas lui en vouloir. Et oui, cela signifiait que Tony était imprévisible, mais il lui faisait confiance. Pour ne pas toujours prendre les bonnes décisions, mais pour toujours tout faire pour réparer ses erreurs. Pour toujours vouloir faire de son mieux. Parce que c’était ce que Cap faisait chaque jour. Il pouvait avoir confiance en quelqu’un qui comme lui, se trompait, mais ne souhaitait jamais que le meilleur pour les autres.

« Je suis en vie. » lâcha alors Tony et Steve fronça les sourcils. Mince, il n’avait pas fait attention. Le blond se secoua et se tourna vers l’ingénieur, l’air un peu coupable de ne pas avoir suivi ce qu’il disait. « Mais pas vous. Elle… » Oh. Les traits de Rogers s’assombrirent, quand il comprit que son coéquipier se décidait enfin à parler de sa vision. Il le vit serrer les poings et il réalisa à quel point c’était difficile, pour lui. Il voulut ramener sa main sur l’épaule de Tony, peut-être même la passer dans son dos, pour l’encourager. Mais il n’osa pas bouger. « Vous êtes morts. » Steven sentit sa gorge se nouer et un pli soucieux barra son front. Jusqu’à présent, il n’avait jamais réussi à deviner ce qu’ils représentaient, pour Tony. S’ils n’étaient que son équipe, un mal nécessaire, des gens qu’il devait supporter pour le bien commun. Ou s’ils étaient devenus plus que ça, au fil du temps. S’ils avaient fini par devenir ses amis, comme eux le considéraient désormais. Il avait sa réponse, désormais. Et si ça faisait battre son cœur plus vite, plus fort, il pouvait l’ignorer, pour l’instant. « Tous. Et moi pas. Vous êtes tous par terre. Tu as un sursaut de vie pour me dire que j’aurais pu tous vous sauver avant de… » La voix chargée d’émotions de Tony était dure à entendre, alors il ferma les yeux pendant un court instant, espérant chasser la boule qui s’était formée dans sa gorge. « Et après il y a ces cris et les Chitauris qui envahissent la Terre. » Steve comprenait, à présent.
Il comprenait l’urgence de Stark, son besoin de créer quelque chose d’énorme, d’incroyable, de quoi les défendre d’un tel scénario. Il comprenait les jours qu’il passait, enfermé dans son atelier, à travailler sans relâche pour améliorer tout ce qu’il pouvait améliorer. Pour les protéger. « Alors oui, quoi qu’il puisse arriver, je ne te laisserai pas tomber non plus. » dit-il enfin, avant de se tourner vers lui. Et mince, c’était là, à nouveau. Cette envie presque irrépressible de refermer ses bras autour de Tony et de lui promettre que tout irait bien. Il se retint de justesse et se contenta de lui saisir le bras, doucement. « Tony, » murmura-t-il d’une voix rauque. « Si une telle chose venait à se produire, » commença-t-il en plongeant son regard dans le sien, l’air parfaitement confiant. « Tu ferais tout pour l’en empêcher. Tu n’as pas hésité à envoyer un missile nucléaire dans l’espace, au péril de ta propre vie, pour en sauver des millions. Si je venais à mourir, je ne pourrais jamais t’en vouloir, parce que je sais que tu aurais tout tenté. » Il esquissa un mince sourire. « J’ai confiance en toi, Tony. On a tous confiance en toi. Il est temps que tu en fasses de même. » Parce que derrière toute cette arrogance, c’était bien ça, le problème. Ce n’était pas seulement que Tony ne faisait pas confiance aux autres, c’était surtout qu’il n’avait pas confiance en lui-même.

Prenant soudainement conscience de leur proximité, Steve relâcha son bras et s’écarta un peu, le cœur battant la chamade. « Tu as l’air épuisé, » ajouta-t-il d’un ton mal assuré. « Tu en as fait assez, tu devrais te reposer. » Il détourna le regard. « Je sais ce que c’est, que de ne pas avoir envie d’aller se coucher. On peut— je ne sais pas, regarder un film ? » Clint et Natasha le faisaient bien, quand ils n’arrivaient pas à trouver le sommeil. Ce n’était pas stupide de lui proposer ça, n’est-ce pas ? « Prends une pause, ne serait-ce que pour quelques heures, » lui intima-t-il en osant enfin le regarder à nouveau, un petit sourire encourageant aux lèvres.
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