it's a revolution, i suppose Purifiers • set them on fire   | | | ▬ Ne nous faites pas défaut, le jour de votre procès.
Le flic, Algren, est appuyé à sa voiture. J'ai récupéré mes affaires que j'avais laissées lors de mon inculpation. Je passe mon chapelet autour de mon cou et me rapproche de lui, mon regard allant entre lui et l'établissement pénitencier.
▬ Vous apprendrez que je reviens toujours.
C'est vrai, même quand j'ai abandonné Primrosae à son sort, je suis revenu. Je ne compte pas vivre ma vie en fugitif et même si je n'ai pas prévu de témoigner à mon propre procès, je n'ai pas honte de ce que j'ai fait. Ils méritaient tous de payer et s'il en reste, peut-être que je m'en occuperai plus tard. Parce que la dette ne sera jamais vraiment payée dans son intégralité tant qu'il en restera, qui étaient là-bas ce jour-là. Je mets mon téléphone dans ma poche et reprends mon paquet de cigarettes, mais mon briquet a disparu. J'en mets une entre mes lèvres et m'approche de l'agent.
▬ Vous auriez du feu ?
Il semble hésiter puis tâte ses poches et craque une allumette. Avant de la tendre assez près de moi, il me demande si je peux lui donner mon chapelet. Je le regarde avec un air un peu distrait, noirci par les flammes lui aussi. Mais je ne m'en suis jamais séparé, sauf durant cette mise en détention. Que pourrait-il bien en faire ? Je fouille le sac à la recherche de celui qui devait couvrir mon bras gauche, et les bracelets de fines perles de bois qui l'accompagnaient. Mais sur mon bras ne résident plus que les cicatrices de mes blessures passées, les souvenirs blanchis de la culpabilité passée. J'hésite puis hoche de la tête en lui tendant un bracelet, il le prend et le fourre dans sa poche. Je tends le visage vers lui, il m'allume ma cigarette et je tire un coup dessus, profitant de chaque instant.
▬ Vous n'avez pas trouvé le moyen de vous en procurer, là-dedans ? me demande-t-il.
▬ Si, bien sur que si. Mais je me suis dit que vous seriez un peu dégoûté de l'apprendre, j'ai préféré préserver vos belles illusions sur le système carcéral.
Nous échangeons quelques banalités, il semble tendu. Quand il me demande si je vais prendre la navette pour aller en ville, je secoue la tête et réponds que je marcherai. J'ai besoin de pouvoir respirer, simplement. Et de réfléchir à ce que je veux faire des cinq semaines à venir, et ce que je veux faire des prochaines années de ma vie, s'il m'est donné d'en passer quelques-unes dehors. |
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Dim 13 Mai - 14:53