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 NEW DAY, NEW RULES. [RUDOLPH]

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Kenneth Wallers
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MessageSujet: NEW DAY, NEW RULES. [RUDOLPH]   NEW DAY, NEW RULES. [RUDOLPH] Icon_minitimeMar 6 Juin - 22:21
Tout avait changé.

Pas la ville, non, elle restait la même. Toujours aussi belle et sauvage, vivante et grouillante, pour ça, rien n'avait changé. Mais de Brooklyn au Bronx, c'était comme de passer de Mars à Venus. Bien qu'il ne soit jamais allé sur la Lune ou une autre planète, c'est l'effet que cela faisait au jeune mutant. Il n'avait pas à se plaindre, fini le sale boulot de son bar crasseux et de son patron qui n'en avait rien à foutre, il allait enfin pouvoir bosser dans des conditions décentes. Enfin... Il espérait. Parce qu'après tout, il n'avait pas vraiment eu le choix, et qui lui disait qu'il ne troquerait pas un enfoiré pour un autre ? Son ancien patron était juste un abruti alcoolique qui n'en avait rien à foutre que Kenneth mange à sa faim grâce à l'argent qu'il se ferait en une soirée, ou pas. Qui lui disait qu'il ne tomberait pas sur l'enfoiré suprême qui le haïrait, par exemple, juste parce que c'était un mutant ? merde, il allait devoir arrêter de penser à ça. En plus, il était passé devant le bar déjà une fois alors qu'il était perdu dans ses pensées, se faisant bousculer par une espèce de racaille qui lui aurait encore mis une branlée. En refaisant le tour du pâté de maison, il essaya de se demander ce qui se passerait si son nouveau patron était tout l'inverse de ce qu'il s'était imaginé jusqu'à là. Et s'il était aimable, courtois, professionnel, et que jamais, au grand jamais, il ne traiterait Kenneth comme de la merde ? Nan, ça, c'était loin d'arriver.

Bien qu'il connaissait majoritairement la ville comme sa poche, il trouvait que le quartier avait bien changé. Quand même, la dernière fois qu'il était venu, c'était pour éviter un tas de brutes qui voulaient sa peau, bien que ce jour là il soit tombé sur d'autres enfoirés qui l'avait quand même fait chier, mais la plupart des magasins avaient changés, et le quartier craignait toujours autant. Lui qui avait pour habitude de longer les murs pour ne pas se faire remarquer, il n'était maintenant plus le seul, les gens à l’extérieur ne semblaient qu'être de passage, alors que les jeunes avaient autrefois l’habitude de traîner; il va sans dire qu'il n'y avait pas de mutants dans la rue, ils avaient bien trop peur de se faire massacrer ici, et le gouvernement ne lèverait sûrement pas le petit doigt pour rendre le Bronx plus.... sécurisé. Le garçon se demandait comment les paumés d'ici pouvaient profiter d'un bar en faisant la fête sans que ça dérape, ou comment les fêtards des autres quartiers pourraient penser que, aussi bien que soit le bar, ils pourraient venir s'amuser ici sans se faire agresser. Putain de Bronx. Finalement, travailler ici n'était peut-être pas une bonne idée, ce quartier de merde finirait par avoir sa peau. Mais il était trop tard, il venait de pousser la porte du bar.

En rentrant, il inspecta du regard les lieux. Merde, c'était pas non plus Byzance, mais au moins, le patron avait l'air d'avoir des vagues notions d'hygiène. Le bar était impeccable, les tables propres, pas de clients déjà ivres ou qui se battaient, la table de mixage derrière le bar était encore là, et même pas une chaîne cadenassé pour empêcher le vol. A croire que le Bronx était devenu un quartier respectable. Il avait fait un sourire en coin à cette idée, encore une fois, il s'emballait sûrement trop vite. Kenneth attendit un peu, regardant de biais les quelques clients présents, avant de voir un mec arriver devant lui. Un type brun, pas bien gros, sûrement un nerveux, qui était venu de l'autre coin du bar. C'était sûrement un client, un autre paumé qui venait prendre sa murge à une heure de l'après-midi. Le genre d'abruti que Kenneth détestait. « Hé ! J'cherche le patron, y devait être là.  » Bon, il n'était pas très poli, mais il n'avait clairement plus envie d'être là. Peut-être qu'il s'était monté la tête tout seul, à ruminer contre le gouvernement et la Terre entière, qu'il n'avait plus de travail, plus vraiment de chez lui, si ce n'est ce camp de concentration pour mutants, mais visiblement, même ce quartier pourri ne voulait pas de lui. « Laissez tomber, 'y s'est même pas pointé j'parie, il en a sûrement rien à foutre. » Le jeune mutant se retourna, prêt à s'en aller. Il était sûrement trop tard pour lui.
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Rudolph Spengler
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Kenneth Wallers
NEW DAY, NEW RULES. [RUDOLPH] 6hrh Bon sang, ce que je pouvais avoir la tête dans le coton ce matin…C’est souvent comme ça quand la veille au soir il y a concert. Etant donné que je ferme le bar le soir, il est clair que je profite un peu de la musique et que je m’agite dans tous les sens, et pas seulement à préparer des boissons. Quoi qu’il faut être honnête, c’est ce qui me prend le plus de temps en vérité dans ces soirées-là, vu que les gens profitent à fond de la musique et consomment à fond en prime. Ce qui est le but de la manœuvre pour moi, sauf que parfois, je fatigue. Je n’ai qu’une seule employée, et il est difficile de gérer à la fois tout ce qui est paperasse administrative et la gestion quotidienne du bar, plus les commandes, les auditions pour les groupes etc…Je finissais un peu sur les rotules selon les périodes, à faire ouverture, une pause de deux, trois heures puis après-midi et fermeture. Raison principale pour laquelle j’avais posté une petite annonce à divers journaux et sur divers sites internet pour chercher un nouveau serveur ou une serveuse, au choix, tant que la personne sait faire des cocktails et tenir un plateau avec des consommations dessus, moi ça m’allait.

Pourtant, je n’ai pas eu tant de candidatures que cela. Une vingtaine, tout au plus, que j’ai réduit à une dizaine en éliminant des profils qui ne correspondaient pas : les étudiants (certes, la période d’été approche, mais j’ai besoin de quelqu’un en temps plein et pour plus que deux mois es choux), ceux qui n’ont aucune expérience dans le domaine (bien que je garde leur CV à eux, on sait jamais si me prenait l’envie de vouloir former quelqu’un) et d’autres pour des critères un peu plus personnels, mais rien d’illégal dans tous les cas. De la dizaine restante, j’en avais déjà vu quelques-uns, mais il en restait. Enfin, passons. La matinée passa sans encombre, hormis la machine à jus de fruit qui a décidée de faire grève depuis ce matin, embêtant, mais pas bien grave. Quelques clients habitués passèrent et taillèrent le bout de gras avec votre serviteur, avant de devoir retourner à leurs propres occupations.

C’est en revenant du rangement d’une commande dans la réserve que je croisai un jeune homme dans mon bar, l’air d’avoir à peine l’âge de fréquenter mon genre d’établissement. Un petit brun, avec des manières pas forcement au top du top, mais qui au moins parlait et ne faisait pas semblant de se faire oublier en la fermant dès que j’apparaissais. Il disait « chercher le patron » et pour n’importe qui de normal, la première réponse serait « C’est moi », pour ma part je laissai le temps à mon cerveau de comprendre ce qu’il se passait vraiment et de voir quelle était l’option la mieux choisi dans ce genre de cas. Pourquoi ce gamin voulait me voir au juste ? J’eu un léger froncement de sourcils, me concentrant pour retrouver si sa tête me disait quelque chose ou si un nom me venait…mais rien. Mon silence contemplatif ne sembla pas lui plaire puisqu’il commença à tourner les talons pour sortir du bar, m’insultant un peu au passage sans même le savoir. Alors il est bien gentil mais il va se calmer, le gamin.

"Il faut laisser plus de dix secondes aux gens pour répondre à tes questions, gamin." Je m’approche de lui et lui tend une main "Rudolph Spengler, proprio et gérant de ce bar. Et toi, tu es ?"

Car là était la grande question du jour, qui c’était ce mec ?
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