Hopeless time to roam, the distance to your home fades away to nowhere. How much are you worth you can't come down to earth, you're swelling up, you're unstoppable. 'cause you've seen, seen too much, too young, young. Soulless is everywhere.
Le soleil déclinait lentement dans le ciel, la journée s’épuisait et arrivait à son terme. Vito avait passé son sac à dos sur les épaules et venait de quitter les locaux du journal. Ses doigts avaient pianoté sur le clavier de son ordinateur durant des heures, passant régulièrement les doigts dans sa chevelure blonde la faute à un tic naturel. Une paire de grosses lunettes carrées sur le bout du nez, le journaliste avait regroupé toute une série d’informations. Il faisait partie de ces dizaines de petites voix New-Yorkaise, la réponse d’une humanité dépassée face à des êtres surhumains. Vito ne voulait pas encore écrire l’article final, pour le moment, il réunissait un maximum de données.
Pour réussir son travail le plus brillement possible, le jeune homme récoltait les infos à la source. C’était donc tout naturellement qu’il s’était lié d’amitié avec certains mutants, avaient pris des rendez-vous pour en rencontrer d’autres et s’étaient même intéressé au camp adversaire. Ces êtres humains normaux qui, désabusés à l’idée que leur ville soit détruite tous les deux jours, avaient décidé de prendre les armes. Vito ne jugeait personne. Il savait combien il pouvait être dur de perdre un proche parce qu’un immeuble tout entier avait été détruit par des super-héros ! Lui-même avait assisté aux funérailles de collègues, victimes collatérales d’une guerre dans laquelle ils n’étaient que spectateurs impuissants. De même, pour avoir vu de ses propres yeux les dégâts causés par les ennemis des super-héros, Vito savait que sans eux, le monde courrait à sa perte. Dilemme.
Le blond descendit les marches vieilles, usées et crades du métro. Il retroussa rapidement les manches de sa chemise blanche et jeta un coup d’œil à sa montre. Dix-neuf heures trente, Vito pourrait passer au petit restaurant thaïlandais avant de rentrer chez lui. En attendant le métro, il ouvrit deux boutons de sa chemise, respirant enfin correctement puis sortit son téléphone pour jouer à des jeux débiles comme le faisaient tous les New-Yorkais du vingt-et-unième siècle. Vito prit le métro, se laissa tomber sur une place vide et s’absorba dans la défense de son petit campement virtuel. Le blond avait peut-être beaucoup de problèmes en tête mais ça ne l’empêchait pas de rester un être humain normal, avec toutes les qualités et les défauts que cela implique.
Tout débuta par des grésillements, de petits bruits suspects qui firent arquer des sourcils ou tourner des regards. Ensuite, ce fut un bruit et brusquement, le noir complet. Vito n’était désormais plus éclairé que par la lumière de son smartphone. Tout le monde sortit son téléphone et s’en servit comme lampe de poche. Les New-Yorkais étaient fébriles, encore marqués des attaques essuyées d par le passé. Tout le monde souffrait encore des blessures mentales laissées par les Chitauris notamment ou par les attaques de février dernier. Vito tâchait de rester calme, de ne pas paniquer pour rien mais il était difficile de ne pas s’imaginer tout de suite le pire.
- Tout le monde va bien ?
C’était une voix inconnue, quelqu’un au fond du métro. Peut-être un policier pas en service qui reprenait naturellement son rôle. Vito tourna lentement son téléphone pour voir le reste du métro, tentant discrètement de repérer si un mutant se cachait dans la foule, prêt à agir. Brusquement, un violent mouvement fit bouger tout l’habitacle. Plusieurs personnes furent propulsées au sol, chutant lamentablement tandis que d’autres étaient plaqués contre leur siège. Vito fut pour sa part projeté contre le manche de son siège et poussa un petit cri étouffé de douleur.
Son cœur battait fort, ses dents étaient furieusement serrées. Il reconnaissait cette sensation, le journaliste. Cette impression de chaleur et de moiteur sur sa peau et cette douleur qui l’envahissait, déchirant ses muscles et le faisaient trembler de toutes parts. Son téléphone était tombé sous le siège mais le blond était incapable de le récupérer, il était même incapable de bouger à vrai dire. L’extrémité de l’accoudoir du siège lui était rentré dans le flanc, y créant une blessure douloureuse et sensible. Autour de lui, les gens commençaient enfin à réagir. Certains étaient blessés, d’autres étaient sous le choc. Mais que se passait-il dans cet endroit ?
that awkward moment when you're on the subway and shit happens
L'odeur nauséabonde des aisselles de la personne en face de Piper envahissait ses narines. Qu'est-ce qu'elle détestait prendre le métro. Mais ce n'était pas comme si elle en avait eu le choix. C'était la dure fatalité qui attendait tous ceux n'ayant pas passé leur permis de conduire. Chaque année, elle se promettait qu'elle s'y mettrait. Chaque année, quelque chose d'autre arrivait et faisait en sorte que Piper ne puisse pas passer son permis. À ce point là, c'était presque comme si le destin ne voulait pas qu'elle passe son permis.
Bref. Piper, après une sortie en ville, avait donc été contrainte d'utiliser le charmant moyen de transport qu'était le métro. Pendant les premiers arrêts, elle avait dû rester debout, faute de place, et c'est là qu'elle avait donc pu humer la charmante odeur corporelle de son voisin. Faisant clairement la moue, elle tenta plusieurs stratagèmes pour éviter d'avoir à sentir ça. Rien ne fonctionna. Elle dut donc attendre trois arrêts - qui lui semblèrent comme des heures - pour aller enfin s'asseoir sur l'un des sièges miteux, certes, mais maintenant libres. C'était déjà ça.
Elle s'était assise en face d'un jeune homme blond, qui devait avoir un peu plus de la vingtaine. Piper le regarda quelques instants, avant de remarque que son attention à lui se portait ailleurs. En effet, les lumières du métro se mirent à grésiller. Puis, le noir complet. Heureusement que le blond avait son smartphone qui lui donnait de la lumière, sinon Piper aurait été comme aveugle. Sur le moment, elle ne trouva ça pas plus étrange que ça : elle se dit : probablement une panne. Ils seraient sûrement de nouveau en route dans quelques instants. Elle restait optimiste, comme d'habitude.
Comme d'habitude, la suite des événements lui prouva exactement le contraire de ce qu'elle pensait. Un bruit sourd, puis un gros choc. Piper s'en tira avec sa tête qui se frappa contre son siège. Elle aurait sûrement une concussion, mais ce serait tout. En mission avec les X-Men, elle avait survécu à bien pire. Le blond devant elle, par contre, ne fut pas aussi chanceux. Le choc l'avait propulsé sur l'accoudoir de son siège, lui ouvrant le torse. Heureusement pour Piper, elle avait l'habitude de voir des gens blessés, car sinon, elle aurait probablement été dégoûtée par cette vision.
Le blond souffrait, c'était clair. Sans réfléchir plus que ça, Piper fit de son mieux pour le dégager d'où il était et de le mettre dans une position plus agréable pour lui, assis sur son siège. Profitant du noir complet, elle se concentra, et posa sa main sur la blessure du jeune homme. Elle lui transféra un peu de son énergie vitale, et resta quelques instants ainsi, et vit que la blessure se soignait à vue d'oeil. Le blondinet s'en tirerait facilement. « Ne dites rien, s'il vous plaît. » finit-elle par lui dire, une fois qu'elle vit qu'il n'était plus sonné par le choc, et qu'il était en mesure de comprendre ce qu'elle lui disait. Avec toutes les problèmes qu'il y avait avec les mutants ces temps-ci, elle n'avait pas envie que ce jeune homme, sous prétexte qu'elle l'avait soigné, aille dire à tout le monde qu'elle était une mutante. Il ne manquerait plus que ça. Fatiguée par l'effort qu'elle venait de faire et par le choc à la tête qu'elle avait eu quelques instants auparavant, Piper se rassit ensuite, oubliant momentanément la personne en face d'elle. Ce qui lui permit de réfléchir à la situation. Etait-ce un accident, une panne ? Ou est-ce que quelqu'un avait fait ça ? Si oui, qui ?
They will not contrl us, we will be victorious || Piper
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Jeu 19 Mai - 15:07