daddy issuesGo ahead and cry little boy, You know that your daddy did too, You know what your mama went through, You gotta let it out soon, just let it out.

›› S'ÉCARTER DE WANDA.

Cette requête était sortie de nulle part. Non, pas réellement de nulle part. William Kaplan — mon fils — était venu me visiter il y a quelques semaines, les yeux débordants de larmes et la bouche pleine de questions. Il m'avait raconté plein de choses, sur le monde dont il était originaire, et avait partagé avec moi certains des souvenirs du Vision de son monde. Je lui avais demandé d'effacer de mon processeur la plupart de ses souvenirs. J'ignorais sur quoi ils portaient précisemment mais je savais que ça devait être fait. Il y avait des... sujets sensibles.
Je savais en revanche que William était mon fils, d'une façon ou d'une autre. Dans l'autre univers, il l'avait été et j'acceptais pleinement cette réalité.
La seule chose que je ne comprenais pas, c'était cette requête qui s'était imposée à moi à son départ.

›› S'ÉCARTER DE WANDA.

Sans explication. Sans rien. Juste un avertissement, agrémenté d'un petit panneau au point exclamatif mental. S'écarter de Wanda. Ça faisait des semaines que j'ignorais cette requête. Je sais que c'est stupide, et foncièrement humain. J'ignorais cette requête car je n'avais aucune envie de l'accomplir. Je n'avais pas envie de m'écarter de Wanda, et je savais que c'était égoïste de ma part. Parce que si j'avais mis cette requête quelque part dans mon esprit, alors ça voulait dire que je devais le faire. J'aurais dû le faire. Faire mes valises et partir sans laisser un mot derrière moi.
Mais j'avais pris mon temps. J'avais cherché, fouillé une mémoire grandement défaillante grâce à William, j'avais analysé. J'aurais pu tout aussi bien aller voir mon fils pour lui demander des explications mais je ne l'avais pas fait. Je n'étais pas parti.

›› S'ÉCARTER DE WANDA.

Jusqu'à maintenant.

__

En toute délicatesse, je me dépose sans un bruit sur la terasse de Tony Stark, mon père et créateur. Aussitôt, je sens le grésillement familier de JARVIS se connectant à moi pour m'accueillir. “ Bienvenue, monsieur Shade. — Vision. Appelez-moi Vision, JARVIS, ” je réponds en retour. L'IA me communique sa surprise mais ne relève pas, ne prenant même pas la peine de m'ouvrir la porte qui me mènera aux appartemments de Tony: je passe à travers la baie vitrée comme si elle n'existait pas, pénétrant dans la demeure du fameux Iron Man qui a l'air déserte ce soir. Toutes les lumières sont éteintes et il fait froid — même si ça ne m'affecte pas, je le sens grâce à mes différents capteurs. Je détaille silencieusement la pièce. “ Monsieur Stark se trouve dans son atelier. Dois-je le prévenir de votre présence? — Oui. ”
Après une petite hésitation, je me dirige tout naturellement vers la porte de l'atelier. Je ne vais pas l'attendre ici et je sais que mon créateur — je sais qu'il n'est pas l'unique homme à l'origine de mon existence, mais pour moi il l'est — aura du mal à se déconcentrer sur sa tâche actuelle pour venir me voir, même si je sais aussi qu'il m'apprécie beaucoup. Tony Stark est quelqu'un de bien mais c'est aussi quelqu'un de très occupé.
Je ne prends même pas la peine de composer le code qui me permettra de rentrer: là encore, je passe à travers la matière comme si de rien n'était. Une musique assourdissant m'assaille alors, ainsi qu'une odeur de sueur et d'angoisse — mes capteurs hormonaux en deviendraient presque fous. C'est le milieu de la nuit. Je pensais trouver Tony sur le point d'aller se coucher, ou je pensais aussi le réveiller pour lui parler. Mais non. Mon créateur est en train de s'échiner sur un prototype, je crois, et n'a pas remarqué ma présence. “ Tony, ” je lâche finalement du bout des lèvres, pour attirer son attention, mais je ne parle pas assez fort et ma voix est avalée par la musique. Après une nouvelle hésitation, je m'approche de lui — passant à travers plans de travail et robots sensés l'aider que je salue chacun avec respect — pour aller poser une main sur son épaule. Iron Man se retourne brusquement, nerveusement, et je récupère ma main timidement. J'ai toujours l'apparence de Victor Shade mais, sous le regard inquisiteur de mon créateur, elle se résorbe lentement pour que Vision prenne sa place. “ Désolé de te déranger, dis-je piteusement, mais je souhaitais m'entretenir avec toi. Je suis... confus. ”

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La loi sur le recensement.
Se recenser pour avoir un œil sur les mutants en liberté dans New-York.
Bonne ou mauvaise chose ? C’était quelque chose qui tracassait Tony plus qu’il ne voulait l’admettre lui-même. Vu les derniers événements, c’était une nécessité de savoir, de voir qui pouvait être un potentiel danger pour pouvoir protéger les plus faibles et le monde dans son ensemble. Oui, ce recensement était forcément quelque chose de bon pour la population aussi bien du côté des mutants que des êtres humains. Tony souda finalement le bout d’armure qu’il essayait d’assembler depuis le début de la soirée, mais il se trouvait sans cesse assailli par toutes ces pensées concernant les derniers événements et s’interrompait à chaque fois pour se plonger dans une intense réflexion avec lui-même. Back in black rugissait partout dans l’atelier et JARVIS ne disait rien en voyant Monsieur dans cet état, il ne baissait même pas le son sachant pertinemment que Tony le remettrait immédiatement aussi fort qu’avant voire plus. Il avait passé la journée enfermé dans son atelier, depuis l’intense discussion qu’ils avaient eue Steve et lui, il avait besoin de prendre du recul. Il secoua la tête en s’apercevant que comme à chaque fois avec le blond, il avait l’impression d’avancer d’un pas puis de reculer de deux.

(Recentre-toi)

Il pivota sur sa chaise pour attraper le plan qu’il avait conçu. Il avait envie de faire une armure résistante à toutes les perturbations : chaud (très chaud), froid (très froid), le feu, l’eau… il s’était lancé le challenge de trouver des matériaux qui puissent répondre à ses besoins pour construire son nouveau jouet. Il passa une main sur son front et fronça les sourcils tout en marmonnant sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Ses lèvres bougeaient au fur et à mesure qu’il avançait dans ses réflexions. Il redressa la tête en entendant JARVIS se racler la gorge (comportement tellement humain que ça perturbait toujours Tony). « Monsieur ? Vision est là. » Un sourire naquit sur ses lèvres. Il avait l’impression que ça faisait un bon moment qu’il n’avait pas vu Victor/Vision et ça lui faisait plaisir de le voir. Il n’avait pas besoin d’aller le chercher, il avait toujours dit à Victor qu’il pouvait venir le voir sans s’annoncer. Il reposa le plan et termina de souder l’avant-bras gauche de la nouvelle armure. Concentré, calme, il n’entendit pas son fils l’appeler aussi il manqua de faire une crise cardiaque en sentant une main se poser sur son épaule. Il se retourna brusquement, le cœur battant à cent à l’heure contre sa poitrine. Il vit un grand blond le regarder presque timidement. Il mit un certain moment avant de reconnaître l’enveloppe humaine de Vision. Il effaça ses traits humains pour laisser place à sa véritable apparence. Il lâcha un sourire. “ Désolé de te déranger, mais je souhaitais m'entretenir avec toi. Je suis... confus. “ Tony fit arrêter la musique. L’air perturbé de Vision alarmait le milliardaire. « Tu ne me déranges jamais, Vision. Tu le sais. » Il attira une chaise pour qu’il puisse s’asseoir en face de lui. « Explique-moi ce qu’il se passe, on pourra peut-être trouver une solution tous les deux. » Fit-il en lui souriant pour le mettre en confiance. Comme le ferait un père avec son fils.

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La musique s'arrête. Tony me regarde avec intérêt et curiosité, ainsi qu'un rien d'inquiétude, j'imagine. Nous avons un lien très fort. Il m'a... créé. Cette idée — celle qu'il soit mon père — me fait doucement sourire parce que biologiquement, c'est faux. Mais pourtant, il n'y a personne d'autre vers qui je me tournerai en cas de problème ou en cas d'interrogation. Je sais que Tony sera toujours là pour moi. « Tu ne me déranges jamais, Vision. Tu le sais. » Je penche légèrement la tête sur le côté. Il a l'air plutôt occupé, pourtant, Tony. Il est en train de faire une armure. Encore? J'imagine qu'il a peur et qu'il a besoin de ça. Je ne sais pas vraiment. Des fois, je remarque la nervosité des autres mais c'est un sentiment étranger, alien pour moi: je vois Pietro qui fait courir sa mains dans ses cheveux, les doigts de Wanda qui tapotent la table quand elle mange, la manière qu'a Steve Rogers de jouer avec ses phalanges quand il se pense seul, comment Bruce Banner fait de sa respiration un art en maîtrisant chaque inspiration, chaque expiration. Moi, je reste moi-même. Je regarde le monde et je reste silencieux.
« Explique-moi ce qu’il se passe, on pourra peut-être trouver une solution tous les deux. » Tony est un génie. Il va vraiment pouvoir m'aider, je le sais.
Mais je ne sais pas quoi dire. Comment lui expliquer le mauvais sentiment qui monte en moi. Ce n'est pas de la peur, pas réellement. Mais ça y ressemble, j'imagine, autant que je puisse ressentir la peur.
Je ne dois pas oublier que je ne suis qu'un robot. Mes pensées sont des données. Mon fonctionnement n'a rien d'humain; je ne ressens ni peur ni amour.

J'ai l'habitude de fixer les gens dans les yeux. Pour analyser la moindre de leur réaction, la plus infime de leurs pensées. Mais cette fois, mon regard se promène dans le laboratoire, sur les robots, les armures, les plans de travail. Partout sauf sur Tony. “ Il y a quelques semaines, quelqu'un de très spécial m'a visité. Je ne peux pas tout te dire à son propos, juste qu'il... vient d'une dimension parallèle, Tony. ” À chaque fois que je suis nerveux, je me mets à dire le prénom d'autrui en fin de phrase, pour m'assurer que c'est bien à eux que je m'adresse. N'y tenant plus, je me tourne vers mon créateur. “ Mon fils d'une autre dimension, Tony. Il m'a montré beaucoup de choses mais je lui ai dit de m'effacer les souvenirs de l'autre moi, Tony. Sauf que, juste avant qu'il efface... j'ai gardé des requêtes. Des commandes. Et l'une d'elles est: s'écarter de Wanda. Sous-entendu: pour toujours. ”
Maintenant que je le dis à haute voix, je me sens ridicule. Si j'ai imprimé cette commande quelque part dans mon processeur, alors ça veut dire que je dois l'exécuter. Qu'il le faut. Après tout, je ne l'aurais pas fait sans savoir qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Il faut que je m'éloigne de Wanda.
Mais alors, qu'est-ce que je fais ici? Pourquoi j'hésite? Pourquoi j'ai peur?
“ Tony. ” Je le regarde, cherche des réponses à des questions informulées dans ses yeux. “ Je ne sais pas quoi faire, Tony. Je dois m'écarter mais- quelque chose m'en empêche. Je ne sais pas quoi, Tony. Je ne sais pas. ” Et c'est cette réalité-là qui me fait le plus peur.

daddy issuesVictor Shade + Anthony Stark

Voir Vision si perturbé dérangeait Tony plus qu’il ne voulait le reconnaître. Faut dire qu’il n’avait pas l’habitude de le sentir si perdu, sans réponse à des questions qui semblaient pourtant bien le tourmenter. Le brun cherchait à capter son regard, mais il fixait tout autre chose, se perdant dans les divers objets de l’atelier. Tony ne préféra pas le brusquer, le laissant venir et puis finalement il ouvrit la bouche pour prendre la parole. “ Il y a quelques semaines, quelqu'un de très spécial m'a visité. Je ne peux pas tout te dire à son propos, juste qu'il... vient d'une dimension parallèle, Tony. ” Le Stark hocha la tête. Quelqu’un d’une autre dimension, hein ? Tony avait conscience que les univers parallèles existaient. De toute façon après avoir vu la préparation d’une invasion extra-terrestre dans l’espace, il croyait un peu à tout. Finalement Vision se tourna vers lui. “ Mon fils d'une autre dimension, Tony. Il m'a montré beaucoup de choses mais je lui ai dit de m'effacer les souvenirs de l'autre moi, Tony. Sauf que, juste avant qu'il efface... j'ai gardé des requêtes. Des commandes. Et l'une d'elles est: s'écarter de Wanda. Sous-entendu: pour toujours. ” La bouche du milliardaire s’entrouvrit légèrement. Son fils ? Comment est-ce que cela pouvait être seulement possible ? “ Tony. Je ne sais pas quoi faire, Tony. Je dois m'écarter mais- quelque chose m'en empêche. Je ne sais pas quoi, Tony. Je ne sais pas. ” Tony se redressa et posa ses deux mains sur les épaules de son vis-à-vis pour qu’il se calme un minimum. Le cerveau de l’ingénieur fonctionnait à plein régime, essayant de remettre les éléments en place. Quelqu’un – le fils de Vision apparemment – était venu le trouver, lui avait montré des souvenirs de son univers à lui avant de lui effacer tout ça sur sa propre demande en laissant une seule commande en place. Cette personne avait dû lui montrer quelque chose de terrible pour que Vision décide de l’effacer de sa mémoire et ça n’enchantait pas vraiment Tony. « Calme-toi, d’accord ? » Fit-il en le regardant dans les yeux. « Je comprends ta nervosité, Vision. » Il quitta ses épaules avant de s’écarter légèrement. « Pourquoi penses-tu qu’il fallait que tu l’éloignes de toi ? » Fit-il en fronçant les sourcils. Il étudiait Vision, ses yeux le détaillant des pieds à la tête et s’attardant plus sur les expressions de son visage. Ses yeux surtout. Si Vision restait majoritairement neutre, pour le coup ses pupilles s’agitaient. Il était vraiment perdu et dans l’incompréhension totale. Tony le força à s’installer sur une chaise avant de prendre place à son tour en face de lui.

« Wanda est particulière à tes yeux, n’est-ce pas ? » Fit-il avec un demi-sourire sur les lèvres. « Ce quelque chose c’est l’affection, Vision. Tu as de l’affection pour Wanda Maximoff et c’est pour ça que tu ne veux pas obéir à cette commande, c’est au-delà d’un simple ordre. » Il continua de le fixer dans les yeux pour essayer de lui faire comprendre que là il n’était plus question d’ordre à obéir simplement pour obéir, là ça impliquait les sentiments, ressentir des choses. Quelque part au fond de lui Tony était fier de Vision et de ce qu’il accomplissait chaque jour où il se trouvait ici. « Ce que tu ressens t’empêche d’accéder à cette requête, Vision. Mais tu ne dois pas empêcher ça, c’est très bien de ressentir. » Il posa de nouveau une main sur son épaule et lui sourit gentiment avant de reprendre. « J’ignore totalement ce que cette personne t’a montré, mais ça devait être suffisamment pénible pour toi pour vouloir tout effacer. Seulement dis-toi une chose, mon grand, ça s’est passé dans son univers à lui. Il y a une trop infime possibilité pour que ça se produise chez nous, d’accord ? » Il essayait de le rassurer comme il pouvait. Tout pour éloigner cette détresse dans le regard. Tout pour le rassurer et qu’il reparte d’ici sans avoir pour idée de faire une grosse bêtise. « Si tu veux réfléchir un peu, tu peux rester ici. Ta chambre est toujours là et libre. » Fit-il en pressant légèrement l’épaule de Vision.

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« Calme-toi, d’accord ? » Se calmer. Je ne sais même pas ce que ça veut dire. Je n'ai pas de système à aérer avec un ventilateur intégré, pas de rythme cardiaque à contrôler, pas d'inspirations à retenir et relâcher pour calmer l'anxiété, qui, pourtant, existe bien. Je parle je parle je parle mais je ne sais pas quoi dire, comment expliquer à quelle point cette commande intégrée à mon processeur me fait souffrir. Les robots n'ont jamais été construits que pour être obéissants. Je dois obéir à cette commande, je le dois, j'ai été créé pour ça.
Mais je n'y arrive pas, et c'est ça qui m'angoisse, et me fait peur, et réveille quelque chose dans ma poitrine dont j'ignorais l'existence. « Je comprends ta nervosité, Vision. » Je me demande si il connait vraiment ça, Tony, l'impression d'être obligé de faire quelque chose à moins de n'avoir aucune raison d'exister. Mes yeux balaient son laboratoire, machinalement, ne s'arrêtant sur rien mais récupérant tous les détails. Oui. Il doit comprendre. « Pourquoi penses-tu qu’il fallait que tu l’éloignes de toi ? » Je me tourne à nouveau vers Tony, m'assied quand il m'indique de le faire — réflexe musculaire. Les hommes aiment bien s'asseoir pour discuter, mais je n'ai jamais exactement compris pourquoi. “ Parce que c'était une commande. Tu sais comment sont les choses, Tony. Une commande doit être exécutée. ” Ma voix est douce, presque gentille. C'est une chose réelle et crue que je lui dis là, la nature même des robots. Des exécuteurs, non des penseurs.

Mais je suis plus qu'un robot, n'est-ce pas? Je suis autre chose. Je suis, tout simplement.
« Wanda est particulière à tes yeux, n’est-ce pas ? » Je cligne des yeux. Je ne comprends pas le rapport. (Je comprends parfaitement le rapport. Évidemment.) « Ce quelque chose c’est l’affection, Vision. Tu as de l’affection pour Wanda Maximoff et c’est pour ça que tu ne veux pas obéir à cette commande, c’est au-delà d’un simple ordre. — De l'affection, ” je répète. Je sais parfaitement ce que c'est. Sentiment qui fait qu’on aime quelque personne avec attachement, qu’on se plaît à quelque chose, qu’on s’y porte avec ardeur. Mais je suis... je ne devrais pas être capable de ressentir ça, n'est-ce pas? « Ce que tu ressens t’empêche d’accéder à cette requête, Vision. Mais tu ne dois pas empêcher ça, c’est très bien de ressentir. » Non, non, non. Ça mettait en péril... qu'est-ce que ça mettait en péril exactement?  Je ne sais pas. J'avais l'impression que ce n'était pas naturel.
Mais je n'étais pas naturel moi-même. Un monstre de conscience électronique et de circuits électriques.  « J’ignore totalement ce que cette personne t’a montré, mais ça devait être suffisamment pénible pour toi pour vouloir tout effacer. Seulement dis-toi une chose, mon grand, ça s’est passé dans son univers à lui. Il y a une trop infime possibilité pour que ça se produise chez nous, d’accord ? » Je sens qu'il essaie de me rassurer. Mais je sais tout ça, je comprends tout ça et le doute persiste, quand même, insidieux et implacable. « Si tu veux réfléchir un peu, tu peux rester ici. Ta chambre est toujours là et libre. »

Je ne suis pas quelqu'un de facilement surpris, mais cette proposition me déstabilise. “ Oh. Non. Je n'ai pas besoin de dormir, ” je lui rappelle, mal à l'aise. Même sous mon apparence de Vision, je sais quelques personnes sont surprises, parce que j'ai quand même apparence anthropomorphique. “ Merci, ” je lâche tout de même après un moment, avant de froncer les sourcils (tic que j'ai pris à Pietro) en réfléchissant.
“ Je ne sais pas, Tony, je finis par avouer. Je ne vois qu'une possibilité. Mon... fils m'a montré son monde et j'ai estimé qu'il y avait de nombreuses chances que le même concours d'évènements arrivent dans le notre, et j'ai pris la décision de... d'empêcher ça. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment. Je sais juste que je l'ai fait et pour l'empêcher, il faut que je m'éloigne de Wanda. Physiquement et émotionnellement. ” Je croise, décroise, recroise les jambes, nerveux. “ But it feels so... wrong, j'admets difficilement. As-tu déjà ressenti ça pour quelqu'un, Tony? ” Ça quoi? je me morigène mentalement. “ Refuser de m'éloigner d'elle pourrait détruire notre monde et une part de moi... et prêt à prendre ce risque. J'ai peur, Tony. Qu'advient-il de moi? ”

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“ Oh. Non. Je n'ai pas besoin de dormir, ” Tony hocha la tête. « Ce n’est pas – » “ Merci, ” Reprit-il, ne laissant pas le temps à l’ingénieur de finir sa phrase. Tony hocha finalement la tête. “ Je ne sais pas, Tony. Je ne vois qu'une possibilité. Mon... fils m'a montré son monde et j'ai estimé qu'il y avait de nombreuses chances que le même concours d'évènements arrivent dans le notre, et j'ai pris la décision de... d'empêcher ça. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment. Je sais juste que je l'ai fait et pour l'empêcher, il faut que je m'éloigne de Wanda. Physiquement et émotionnellement. But it feels so... wrong. As-tu déjà ressenti ça pour quelqu'un, Tony? Refuser de m'éloigner d'elle pourrait détruire notre monde et une part de moi... et prêt à prendre ce risque. J'ai peur, Tony. Qu'advient-il de moi? ” La nervosité chez Vision s’exprimait de façon intéressante du point de vue du milliardaire. Vision était tout récent sur cette planète, né un peu par accident, mais s’adaptant tellement facilement. Avec ce genre de réaction, on oubliait presque qu’il n’était qu’une machine – normalement. Tony ne l’avait jamais vu comme une machine, lui qui avait d’abord pensé retrouver son ami JARVIS, il avait découvert un fils. Un fils à qui il fallait tout apprendre. Vision pouvait faire la différence et prouver au monde entier que les machines pouvaient être capables de ressentir des émotions. Il décida de ranger son côté scientifique bien profondément au fond de lui. Ce n’était pas de lui dont Vision avait besoin, mais bien de l’être humain Tony Stark. De l’ami. Tony passa une main sur sa nuque puis dans ses cheveux avant de répondre à Vision. « Je suis désolé de te le dire, mais ton système n’est pas infaillible, Vision. » Fit-il en posant une main sur son épaule. Tony se trompait sûrement, Vision était capable de choses que même JARVIS pouvait avoir du mal parfois. Il doutait sincèrement que Vision puisse se tromper, mais il avait envie de croire que Vision était plus humain qu’il voulait le penser. « La fin du monde peut être provoquée par n’importe quoi. » Il ne doutait pas des pouvoirs de Wanda, mais elle était de loin la personne qui lui faisait le moins peur. Il réprima un frisson en se rappelant de l’espace et de ce qu’il y avait vu. Ça, c’était effrayant. « Quant à ta question, évidemment que j’ai ressenti ça pour quelqu’un. » Il ressentait ça actuellement même.

Tony se leva pour se planter face à Vision. Il aurait très bien pu rester assis, il le savait, mais il avait l’infime espoir que ça aurait plus d’impact sur lui s’il était debout. « C’est comme quand on travaille sur une équation dont on a du mal à percevoir la réponse parce que pour la première fois, on se retrouve devant une inconnue qui ne nous est pas familière. Là, tu es face à une inconnue que tu ne peux pas résoudre aussi facilement, Vision. » Ce n’était pas une bonne idée la métaphore. « Le coup de l’équation, c’est une métaphore, hein. » Fit-il. « Bref. Tu sens que c’est mal pour toi de t’éloigner de Wanda comme ça parce que tu sais au fond de toi que tu n’en as pas envie. Et je suis d’accord avec cette part-là qui se cache au fond de toi. Tu n’es pas sûr que cette fin du monde arrive dans notre univers, tu ne peux pas l’être. » C’était une chose dont il était certain. « Il y aurait beaucoup trop de paramètres à prendre en compte et surtout : il faudrait que les événements de l’univers que Wanda a détruit se soient passés dans le nôtre aussi et j’ai un affreux doute là-dessus, vois-tu ? » Il espérait que Vision voit où il voulait en venir. Il devait exister une multitude d’univers qui n’étaient pas sur la même ligne temporelle que le leur, il n’y avait aucune chance pour que des événements se produisent sur deux timelines différentes, n’est-ce pas ? « Tu veux revenir vivre à la Tour, Vision ? » Ils pourraient étudier ça plus en profondeur tous les deux. Peut-être qu’il pourrait également rencontrer le fils de Vision également pour qu’ils aient une discussion tous les trois sur la probabilité des craintes de sa création.

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« Je suis désolé de te le dire, mais ton système n’est pas infaillible, Vision. » Mais mais mais mais je ne comprends pas je suis un ROBOT je suis SENSÉ ÊTRE INFAILLIBLE je ne peux pas je ne peux pas avoir des erreurs je ne comprends pas Tony aurais-tu créé un être imparfait m'aurais-tu laissé des erreurs? J'ai envie de faire un check-up de mon processeur, vérifier que tout va bien, que je ne deviens pas fou. Mais mais mais je ne comprends toujours pas, je ne peux pas ne pas être infaillible, je suis un robot avec une Pierre de l'Infini qui me donne... non pas des émotions mais mais mais presque, non? Je suis invincible, immortel, je n'ai ni besoin d'air, ni de nourriture, ni d'eau. Rien ne peut me toucher, rien ne peut me briser. Je suis infaillible, non?
Il pose sa main sur mon épaule et moi je le regarde sans comprendre, avec une émotion qui me déborde du coeur même si je n'y comprends rien. Peut-être a-t-il raison. Mon... mon coeur n'est pas en accord avec mon esprit. C'est ça, être faillible? Ne pas savoir quoi faire? Ne jamais être en accord avec soi-même? Dans ce cas-là, je veux me réparer, je veux être parfait, je ne veux jamais douter. Je ne veux plus jamais faire d'erreur, je ne veux plus jamais de douleur dans le monde, je veux que tout soit parfait. « La fin du monde peut être provoquée par n’importe quoi. » Oui mais Wanda est dangereuse. Aucun des Avengers ne l'ignore. Je me sens frustré parce que j'ai l'impression que Tony ne se rend pas compte de l'ampleur de son pouvoir, du potentiel dangereux de ses pouvoirs dont elle-même a du mal à trouver les limites. « Quant à ta question, évidemment que j’ai ressenti ça pour quelqu’un. » Il y a quelque chose dans sa voix. J'essaie de ne pas me focaliser dessus. Il n'a pas l'air de vouloir en parler.

« C’est comme quand on travaille sur une équation dont on a du mal à percevoir la réponse parce que pour la première fois, on se retrouve devant une inconnue qui ne nous est pas familière. Là, tu es face à une inconnue que tu ne peux pas résoudre aussi facilement, Vision. » Je fronce un peu les sourcils. Une équation. Mais une équation, ça a des variables, des chiffres et des lettres, pas des gens, ou en tout cas, rarement. « Le coup de l’équation, c’est une métaphore, hein. » Ah. Donc... remplacez les variables numériques par des personnes, des faits, des choses? J'essaie mais à chaque fois, le potentiel dangereux de Wanda fausse tout: c'est une inconnue, et non une variable. Une inconnue immense, infinie.
Létale. « Bref. Tu sens que c’est mal pour toi de t’éloigner de Wanda comme ça parce que tu sais au fond de toi que tu n’en as pas envie. Et je suis d’accord avec cette part-là qui se cache au fond de toi. Tu n’es pas sûr que cette fin du monde arrive dans notre univers, tu ne peux pas l’être. » J'hoche lentement la tête. J'ai envie d'y croire. J'ai vraiment envie d'y croire... mais j'ai aussi si peur. « Il y aurait beaucoup trop de paramètres à prendre en compte et surtout : il faudrait que les événements de l’univers que Wanda a détruit se soient passés dans le nôtre aussi et j’ai un affreux doute là-dessus, vois-tu ? » Il avait parfaitement raison, bien évidemment. Mais la peur était toujours là, nerveuse, énorme. Et toujours cette commande: ›› S'ÉCARTER DE WANDA et j'avais suffisamment confiance en moi pour savoir ce que ça voulait dire. Le Vision à qui William avait tout montré et qui avait décidé de ne garder quelques souvenirs, quelques données, pour le Vision d'aujourd'hui avait manuellement entré cette commande dans mon processeur, pour que je m'en souvienne.  « Tu veux revenir vivre à la Tour, Vision ? » Je reporte mon regard sur Tony: il était dans le néant, jusque là, contemplant les possibilités s'offrant à moi. “ Oui, je pense que c'est pour le mieux, Tony, je dis doucement. Pour quelques temps au moins. ” Je me détache doucement de lui, de sa main toujours sur mon épaule. “ Tony, j'ai peur, je lui dis très simplement. Tout me pousse à fuir mais j'ai envie de rester, vraiment envie de rester. Je suis... confus. Ça ne m'était jamais arrivé avant. ” Je détourne les yeux, soudain mal à l'aise à l'idée que Tony voit à quel point je suis imparfait. “ Je n'aime pas faire des erreurs mais j'ai l'impression que quoique je fasse, je vais en faire une. C'est étrange, n'est-ce pas? Savoir que je vais foncer la tête droit dans le mur mais tout de même le faire. C'est une métaphore, by the way. ” Impossible de dire si je plaisante ou non; mon visage reste rigoureusement immobile, insensible, alors que je recule d'un pas. “ Je devrais te laisser travailler. Puis-je utiliser une des chambres de la Tour? ”

daddy issuesVictor Shade + Anthony Stark

“ Oui, je pense que c'est pour le mieux, Tony, Tony hocha la tête. Autant qu’il ne l’ait pas trop loin pour essayer de lui faire comprendre qu’il faisait probablement fausse route. Pour quelques temps au moins. ” Vision s’éloigna de lui, retirant cette main paternelle de son épaule. Pour aucune raison, le cœur de Tony se serra. “ Tony, j'ai peur. Tout me pousse à fuir mais j'ai envie de rester, vraiment envie de rester. Je suis... confus. Ça ne m'était jamais arrivé avant. Je n'aime pas faire des erreurs mais j'ai l'impression que quoique je fasse, je vais en faire une. C'est étrange, n'est-ce pas? Savoir que je vais foncer la tête droit dans le mur mais tout de même le faire. C'est une métaphore, by the way. ” Un sourire s’esquissa sur les lèvres de Tony. Fugace, mais bien là. Vision s’améliorait de jour en jour. Il comprenait beaucoup le monde qui l’entourait et les nuances dans le langage. Il y avait tout de même encore du travail là-dessus, mais Vision devenait beaucoup moins robot et beaucoup plus humain. Tout ce qu’il exprimait dans ses doutes pouvait laisser penser que l’influence d’un peu tout le monde le construisait toujours plus petit à petit. Seul point que Tony ne comprenait pas c’était cette commande qu’il semblait s’être infligé l’intimant de s’éloigner de Wanda. La confusion dans laquelle il était actuellement faisait penser à Tony qu’il avait dû avoir vraiment peur pour s’infliger ça. “ Je devrais te laisser travailler. Puis-je utiliser une des chambres de la Tour? Tony hocha la tête de nouveau. « Prends celle qui te convient le mieux. Ce n’est pas un problème et tu ne me déranges jamais, Vision. » Il sourit. « Cette tour est autant ta maison que l’est l’appartement des Maximoff, ok ? Fais comme chez toi. » Tony aimerait pouvoir l’aider à comprendre tout ce qui lui arrive, mais il devait le découvrir par lui-même. L’ingénieur était juste là pour le guider dans la bonne direction s’il voulait de l’aide. Vision avait la capacité de comprendre beaucoup de choses, la grande inconnue restait les émotions humaines et les nuances dans le langage. Mais ça, il ne pouvait pas lui en vouloir, beaucoup étaient dans le même cas que lui. « C’est normal d’avoir peur, Vision. Y a rien de plus humain que la peur. » Peur de mourir. Peur de tomber. Peur du lendemain. Les humains avaient peur de tout et n’importe quoi. La peur, c’était un peu le moteur de la vie. « Et les erreurs sont là pour nous faire avancer. Wanda reste quelqu’un à qui tu tiens, Vision. Tu ne dois pas l’écarter comme ça de ta vie. » Ironique la manière qu’il avait de donner des conseils que lui-même ne suivait pas. Parce que c’était bien son problème à lui aussi : écarter tout le monde et ne laisser personne entrer. Il n’avait pas envie que Vision fasse les mêmes erreurs que lui. Avec les Avengers, Tony avait plus ou moins compris qu’il pouvait un peu lâcher du lest et apprendre à faire confiance. Vision devait faire la même chose avec la Maximoff. L’ingénieur était persuadé qu’elle lui apportait beaucoup de positif et qu’elle l’aidait à se construire. Quelque part.

Il laissa Vision assimiler tout ce qu’il venait de dire, plongeant le penthouse dans un certain silence, brisé par le ronronnement des machines. Le bonheur de Vision comptait beaucoup pour lui et le savoir emplit d’un tel tourment le laissait un peu démuni. Il avait l’impression que quoi qu’il puisse dire, Vision restait persuadé que Wanda pouvait très bien être la puissante mutante de l’autre dimension et qu’elle finira par tous les détruire. « Ne te torture pas trop, Vision. » Tony se tourna en direction de son bureau et attrapa son tournevis. « Tu peux venir me voir à tout moment pour qu’on discute ou qu’on travaille ensemble. » Finit-il par dire. « Ne reste pas tout seul avec tes pensées, viens m’en parler. »

daddy issuesGo ahead and cry little boy, You know that your daddy did too, You know what your mama went through, You gotta let it out soon, just let it out.

Je me souviens de ma conversation avec ULTRON, quelques temps après ma création. Les humains sont étranges, mais il y a de la grâce dans leurs échecs, lui avais-je dit, en parlant notamment de Tony lui-même qui avait créé, bien malgré lui, ULTRON. De la grâce dans leurs échecs. Mais n'y a-t-il rien de plus terrible, effrayant, mauvais qu'un échec? Qu'une erreur dans la matrice, dans les calculs, dans la fibre même de l'existence? Je ne veux pas échouer, nulle part; pourtant, quand je regarde Tony et qu'il me regarde avec tant de douceur, tant d'inquiétude aussi, je me demande s'il ne voit pas dans mon incapacité de ressentir les choses comme lui un énième échec. « Prends celle qui te convient le mieux. Ce n’est pas un problème et tu ne me déranges jamais, Vision. » Bien malgré moi, le fait qu'il me dise ça me rassure un peu. Je n'ai pas envie de débarquer dans son intimité et sa safe place. Je sais ce que les Avengers signifient pour lui. « Cette tour est autant ta maison que l’est l’appartement des Maximoff, ok ? Fais comme chez toi. » Mais je n'habite plus chez les Maximoff; sans doute sans penser à mal, lui même m'exclut de l'équation. L'appartement des Maximoff, pas l'appartement des Maximoff et de Vision. Je ne sais pas pourquoi je suis heurté mais je le suis, un peu. Mais heureux. Je n'avais véritablement pas ma place là-bas. Peut-être que je serai mieux à la Tour; peut-être que je trouverai ma place alors. Après tout, nous sommes tous des petits engrenages du Grand Schéma, n'est-ce pas? Je trouverai ma place. Pour l'instant, elle est après de mon Créateur. “ Merci, Tony, ” je lui réponds sincèrement, heureux de cette opportunité.

« C’est normal d’avoir peur, Vision. Y a rien de plus humain que la peur. » Je cille, bien malgré moi. Me considère-t-il comme son égal? Un humain qui, comme lui, a peur? Je suis content d'avoir pris ma véritable apparence et non celle de Victor. Je devrais laisser Victor à la porte, sans doute, parce qu'il n'est pas... moi. Je suis las de me cacher mais surtout, je me suis las qu'on se laisse avoir. Ils veulent tous ce que je ressente des choses et peut-être... quelque part, oui, j'ai une compréhension des émotions et des sensations.
Mais au fond de moi, je n'ai ni coeur ni chair ni sang ni veine ni organe ni rien. Je suis une enveloppe synthétique animée par une Pierre de l'Infinie et un processeur mécanique. « Et les erreurs sont là pour nous faire avancer. Wanda reste quelqu’un à qui tu tiens, Vision. Tu ne dois pas l’écarter comme ça de ta vie. » Et si c'était la seule solution?

Tout d'un coup, ça me frappe.
Je n'entends pas toutes les nuances du language, et encore moins des émotions.
Et lui n'entend pas toutes les nuances de mon raisonnement purement robotique.
La probabilité que le pouvoir de Wanda lui échappe est énorme. Ma proximité avec elle augmente cette probabilité. Mais je l'apprécie, je l'aime, sa présence m'apaise et réveille, en même temps, tous les nerfs artificiels de mon corps. J'apprécie passer du temps avec elle, j'apprécie la faire rire, j'apprécie cuisiner avec elle. Autant de choses qui font augmenter cette probabilité parce qu'elle aussi, elle apprécie ces moments.
Et il me demande de suivre mon coeur, comme le dit l'idiom et moi je ne peux pas, parce que je suis un robot, je n'ai pas de coeur, et que les probabilités me disent que ça ne vaut pas le coup.

C'est juste une histoire de probabilités et de valoir le coup.
C'est juste une histoire de combien je suis prêt à perdre pour Wanda.
(Tout. Tout.)

« Ne te torture pas trop, Vision. » Je reviens à la conversation. Je remarque qu'il veut retourner au travail. « Tu peux venir me voir à tout moment pour qu’on discute ou qu’on travaille ensemble. Ne reste pas tout seul avec tes pensées, viens m’en parler. » Je le regarde longuement, sans rien dire, sans bouger, cherchant les bons mots. “ Merci, Tony, ” je répète lentement. “ Tu m'as ouvert les yeux. Je sais ce que j'ai à faire. ” Il me jette un coup d'oeil et je lui adresse un petit sourire rassurant.
Les humains m'ont appris beaucoup de choses, y compris à mentir.