through the fields of our despairThey were always walking away from him. But he never seemed able to walk away from them.

« Leopold Fitz. » Et il rit doucement, parce que son nom est rigolo après tout, surtout dans la bouche d'une Skye qui se redresse de toute sa hauteur et lève sur ses lèvres une moue contrariée. En la regardant, Fitz ne peut s'empêcher de se dire: regarde où nous sommes, regarde où nous avons commencé. Parce qui aurait cru il y a quoi un an? deux? qu'ils en seraient à là? Qu'il serait... seul et qu'elle serait devenue une Inhumaine? Ça semble complètement irréel. Ils ont tellement grandi, ont tellement mûri, ont survécu à beaucoup de douleurs et de morts... mais en laissant des gens derrière. Skye plus qu'eux tous. « Bien tenté, Fitz. » Alors elle mérite sans doute un peu de paix, même si c'est avec un idiot comme Lincoln Campbell. « Tu as presque attisé ma jal- et il rit, curiosité. — Ta curiosité, vraiment? ” dit-il, angélique comme toujours, ramenant ses mains conte lui pour entourer son visage: un véritable chérubin descendu des cieux venu l'embêter. Ça lui fait penser aux débuts de leur relation, quand ils étaient encore... oserait-il inconscients? Quand Ward était encore leur ami, avant l'arrivée de Tripp, avant... avant tout, quand c'était juste eux, et le Bus, et leur amitié maladroite.
Ça manque à Fitz, un peu. Mais comme Coulson le dirait bien, il faut laisser le passé de côté pour pouvoir avancer. Ils ont changé. Il doit l'accepter.

Ils parlent de ses pouvoirs, du fait qu'elle fait partie d'une autre équipe maintenant. Le fait qu'elle puisse avoir un jour une figurine à son effigie. « Si ça arrive, t'as tout intérêt à en avoir une sur ton bureau. — Bien évidemment! s'écrie-t-il, et il est presque scandalisé qu'elle ait pu penser qu'il n'en aurait pas au moins une sur son bureau. — Prépare-toi à en recevoir une à chacun de tes anniversaires. » Et il se fige, mortifié, lui adressant un regard pathétique proche du tu n'oserais pas et du je sais que tu oserais.
Sa question suivante la gêne, apparemment. Fitz n'a jamais été doué pour parler de ses émotions, vraiment pas, mais il voit bien que celles de Daisy sont troublées: il observe son comportement, sa gestuelle, jusqu'à en froncer les sourcils lui-même. « C'est cool. Je veux dire que l'équipe est cool. La plupart des inhumains ne restent pas, tu sais. Ceux qu'on trouve ont déjà une vie et veulent... Je sais pas, je suppose qu'ils veulent retourner à cette vie en question ? » Il hoche la tête, lentement. Ont déjà une vie... pour eux, la vie, c'est le SHIELD. Pour Fitz, c'est le cas depuis des années: il a voué la quasi-totalité de son existence à l'organisation, il s'est battu pour le SHIELD, il a saigné pour le SHIELD, il a failli crever pour le SHIELD. Il n'existe pas de vies normales pour les gens comme eux. Comment blâmer les gens d'en avoir peur et de retourner à leurs petites routines.
Peut-être dans le futur, se dit-il sans trop y croire. Il connait trop d'agents nettement plus âgés que lui qui n'ont jamais quitté le SHIELD, et il est trop intelligent pour véritablement se penser différent d'eux. Et puis t'iras où, sans Simmons pour te guider? Il repousse cette pensée.
« D'ailleurs, tu sais que j'ai une bien meilleure maîtrise de mes pouvoirs ? J'ai beaucoup appris à l'Afterlife, il faut dire. » L'Afterlife. Encore ça. Il lui adresse un petit sourire. “ Grâce à Lincoln Campbell? ” lui dit-il avec un grand sourire, ses sourcils recommençant leur danse endiablée sur son front jusqu'à ce qu'elle sourit un peu plus, et rigole.

Les personnes qu'ils ont été lui manquent. Fitz et Skye lui manquent, et Simmons aussi, et Ward, et Tripp, et tout ce qu'ils étaient avant. Ça lui manque atrocement, comme un fossé dans son coeur, mais il aime bien cette nouvelle version d'eux, il aime bien le rire de Daisy et son regard quand elle parle de Lincoln, elle aime bien sa voix rassurante et il aime bien le fait qu'ils soient restés amis.
Malgré tout et surtout, contre tout.

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