Nom et Prénom : Von Staufberg, un nom qui, autrefois, avait de la valeur dans la noblesse de brandebourg ; on dit qu'ils eurent des liens familiaux avec la maison de Wittelsbach. Aujourd'hui, même si la famille reste millionnaire, ce n'est qu'un nom comme les autres. Elle aurait eu plus de problèmes si elle s'était appelée Von Galen, le nom de jeune fille de sa mère : son arrière-grand-père maternel a fait partie du gouvernement du Troisième Reich. Il aurait eu, dit-on, des contacts plus ou moins poussés avec HYDRA. Ses parents l'ont appelée Johanna, en l'honneur de son arrière-arrière grand-mère paternelle. Elle a un second prénom, Undine, qu'elle n'utilise jamais. Alias : Wolfsbane, l'aconit, la reine des poisons. Âge : née le neuf décembre 1993, elle est âgée de vingt-deux petites années. Lieu de naissance & nationalité : née à Hong-Kong lors d'un des nombreux voyages de ses parents, elle possède la double nationalité germano-américaine. Métier : elle est la bibliothécaire de l'institut Xavier, malgré son jeune âge. Elle fait également partie des x-men. Statut civil : célibataire, et ça lui convient très bien comme ça... du moins en apparence. Orientation sexuelle : hétérosexuelle. Particularités : mutante de naissance, la demoiselle est dotée du pouvoir de chlorokinésie, qui lui permet de créer des plantes et de les contrôler à volonté, depuis le plus petit brin d'herbe jusqu'au chêne centenaire. Elle est également capable de changer l'adn des plantes pour les rendre toxiques ou, au contraire, complètement inoffensives, ou tout simplement pour en changer la couleur. Elle est aussi une pâtissière très douée et parle couramment allemand. Affiliation : elle est loyale aux x-men avant toute chose.

Avez-vous peur des Mutants ?  Ce serait quand même une sacrée ironie si elle en avait peur ; après tout, elle est mutante elle-même. Ce n'est pas des mutants qu'elle a peur, mais de tous ces humains terrorisés qui ne veulent qu'une chose, exterminer les siens. Un seul humain effrayé fera bien plus de dégâts qu'un mutant qui se contrôle, peu importe la puissance du mutant en question.
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Bof, elle ne sait pas trop. D'un côté, c'est pas plus mal que les humains aient un groupe de gens pour les protéger contre les menaces autres que magnéto et ses copains, mais d'un autre côté... disons que ça fait vachement de dégâts. Bon, quand on regarde, n'importe quel groupe un peu extraordinaire fait des dégâts, les x-men compris. Disons qu'elle s'en moque un peu, mais que ça ne l'empêchera pas de baver sur les fesses de Thor comme n'importe quelle jeune adulte hétérosexuelle.
Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? honnêtement, c'est simplement l'idée d'avoir une dette envers l'institut Xavier et les x-men. Ils l'ont recueillie quand elle a découvert ses pouvoirs à l'âge de onze ans, sans lui demander quoi que ce soit en échange. Ca lui paraît tout simplement logique de leur rendre ce qu'ils lui ont donné. Que voulez-vous, elle est sentimentale comme ça. 
Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? Toute petite déjà elle avait une affinité particulière pour les plantes en tous genres et adorait jardiner. Les fleurs semblaient toujours plus saines quand c'était elle qui s'en occupait, les fruits plus juteux, les légumes plus gros et bien meilleurs. Elle avait mis ça sur le compte d'une main particulièrement verte, du moins jusqu'à ce qu'elle atteigne l'âge de onze ans et qu'elle sauve sa propre vie lors d'un stupide accident, en créant des lianes solides qui l'empêchèrent de s'écraser au bas d'une des tours du manoir Von Staufberg quant le garde-corps d'un balcon a cédé sous son poids. Ses parents ont été témoins du phénomène, mais ont été bien moins effrayés que leur fille en découvrant ses pouvoirs mutants. A croire qu'ils étaient au courant de l'existence d'autres formes de vie... Honnêtement, Johanna ne sait pas si l'implication de la famille de sa mère avec HYDRA leur a donné des indices ou si Roman et Leonore aimaient leur fille au point de passer outre sa mutation, et elle n'est pas sûre de vouloir savoir.
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Son boulot lui convient. Elle a toujours aimé les livres, toujours aimé bouquiner, et déjà quand elle était étudiante, elle se réfugiait à la bibliothèque quand elle avait besoin de calme et de s'éloigner de ses pairs. Elle n'a donc pas hésité quand on lui a confié ce poste, et elle fait son boulot avec beaucoup de plaisir. Quant à son rôle chez les x-men... et bien, disons qu'elle préférerait que l'existence d'un tel groupe soit inutile, mais elle s'est jointe à eux sans rechigner. Il faut bien que quelqu'un empêche magnéto de s'en prendre aux humains, après tout.

OYSTER BAY COVE, USA — 1999
Elle a bientôt six ans et c'est son tout premier jour en classe de CP. Ses parents ont décidé de la mettre dans une école privée, East Woods School, contrairement à ses années de maternelle où elle était en public — mais elle adore déjà les vieux bâtiments et sa maîtresse, Miss Warner, qui a une grosse afro toute bouclée, la peau couleur de chocolat et un sourire doux comme un nuage. Elle est tellement pressée de tout raconter à ses parents que quand la voiture s'arrête devant la grande maison qu'ils habitent sur Steamboat Landing Road, la toute dernière avant la plage, elle n'attend pas que le chauffeur vienne lui ouvrir la porte. A la place, elle bondit hors du véhicule et se précipite sur la porte d'entrée pour l'ouvrir d'un seul coup, la laissant buter contre le mur pendant qu'elle court dans le salon en traînant son cartable derrière elle. « Mama ! Vati ! » La maison est bien silencieuse, cependant, et elle se retrouve à froncer des sourcils en tournant un instant sur elle-même. « Mama ? » Ce n'est pas la silhouette menue de sa mère qui sort de la cuisine, mais la haute stature et le visage ridé de Thaddeus, le majordome de la famille. « Ah, Fräulein, j'ai bien peur que vos parents soient partis en voyage ce matin. » Le petit visage de Johanna s'assombrit d'un coup et elle lâche un long soupir, tout son enthousiasme soudainement disparu. Elle ne voit pas beaucoup ses parents. Ils sont toujours ailleurs, en Allemagne ou bien quelque part en voyage de plaisance. Sa mère adore le Québec, peut-être qu'ils y sont en ce moment... Elle aurait aimé qu'ils restent, au moins jusqu'à demain matin, pour qu'ils sachent comment sa première journée de CP s'est passée. Il semble que ce n'est pas assez important pout le couple Von Staufberg. « Venez, Fräulein. J'ai préparé votre goûter. » Malgré son manque d'appétit, elle suit Thaddeus dans la cuisine sans protester. Peut-être qu'elle pourra appeler ses parents plus tard.

LÜBZOW, ALLEMAGNE — 2002
C'est les vacances d'été et elle a presque neuf ans. Ils sont en Allemagne, dans le manoir familial de son père un peu à l'extérieur de Lübzow, dressé au bord de la Stepenitz. Son oncle Walter, le frère de son père, est là avec sa femme, son fils et sa fille. La petite Paula est en train de jouer avec Magda, sa cousine du côté de sa mère cette fois — Léonore a un frère aîné et une soeur cadette. Magda est la fille de sa soeur. Johanna pousse un soupir en s'éloignant des petites, qui n'ont que quatre et sept ans respectivement, et s'enfonce un peu plus dans la propriété jusqu'à tomber sur la berge de la rivière. Son arrière-grand-père Leopold y a construit un petit quai auquel est attachée une barge, et c'est là qu'elle remarque la silhouette de sa cousine Petra. Petra est jolie et gentille, toujours patiente même si elle est la plus vieille de tous les cousins — c'est la fille d'Andreas, le frère de Léonore. « Petra ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Sa cousine se contente de lui adresser un drôle de sourire et Johanna se sent frissonner. Elle s'est toujours très bien entendue avec elle, mais pour le coup, elle lui fait froid dans le dos. « Je regardais les vieux trucs de Opa Ludwig. J'les ai retrouvés dans la vieille maison de la famille l'autre jour. » La curiosité de Johanna s'en retrouve piquée. Ludwig, son arrière-grand-père du côté maternel, est mort dans les années soixante, bien avant qu'elle ne naisse. Elle plonge la main dans le carton que Petra a déposé à côté d'elle, en tire une lettre toujours dans son enveloppe, adressée à son ancêtre. L'écriture qui recouvre le papier est en pattes de mouche, très serrée, et dans un allemand un peu désuet qui lui fait froncer les sourcils. La lettre est datée de l'année 1943... Vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale, donc. A la fin de sa lecture, la petite blonde penche la tête sur le côté et lève les yeux sur sa cousine qui l'observe sans ciller. « Petra... C'est quoi, HYDRA ? On en parle là-dedans. » Le sourire de sa cousine est mystérieux. Un peu effrayant aussi. « T'as pas besoin de le savoir. Pas important. » Johanna ne cherche pas à en savoir plus. Le contenu de la lettre l'a un peu déboussolée, même si elle n'en saisit pas toutes les nuances. Avec un vague murmure pour saluer sa cousine, elle file vers le manoir en secouant la tête. Décidément, Petra est beaucoup trop bizarre.

LÜBZOW, ALLEMAGNE — 2004
Johanna vient de fêter ses onze ans et, pour une fois, ses parents sont là pour les vacances de Noël. Son père a décidé qu'ils iraient à Lübzow cette année, contrairement aux autres où ils restaient à Oyster Bay Cove. Ses oncles et tantes sont censés arriver dans les prochains jours mais, jusqu'au vingt-deux décembre au moins, la petite famille Von Staufberg est la seule maîtresse du domaine. Il fait froid, le jardin est couvert de neige et une bonne partie de la Stepenitz est enfermée par la glace, mais elle apprécie l'hiver malgré l'absence de fleurs et de vert. C'est une beauté différente. Le plus discrètement possible, elle se faufile dans le couloir qui mène à la tour ouest du manoir. C'est la plus haute des trois tours, mais ses parents ont toujours refusé qu'elle y monte, parce qu'elle est en mauvais état, surtout depuis que le toit s'est écroulé. Mais Johanna a toujours été curieuse, et elle a envie de voir le panorama que le petit balcon peut offrir. Alors elle se faufile dans les escaliers jusqu'au dernier étage sans être vue par ses parents, évite une pile de tuiles cassées au milieu de la grande pièce ronde et se dépêche d'ouvrir les portes vitrées qui mènent au balcon pour sortir. La vue était magnifique. Le soleil se couchait doucement, teintant la neige de rouges et d'oranges magnifiques. Avec un soupir de contentement, la blondinette s'appuya contre le garde-corps. Trop obnubilée par le spectacle qui s'offrait à elle, elle ne remarqua pas tout de suite le grincement métallique que la barrière produisait. « Johanna ? Le thé est prêt ! » La voix de sa mère la fait sursauter violemment. Assez pour que le garde-corps cède brutalement sous son poids en l'entraînant dans le vide et en lui arrachant un cri strident. Elle ne remarque pas le hurlement d'horreur de son père ou le bruit de porcelaine brisé quand sa mère lâche sa tasse de thé. Elle ne voit que le sol qui se rapproche à une vitesse terrifiante. Elle finit par fermer les yeux au bout d'un moment et... et sa chute s'arrête d'un seul coup en vidant ses poumons de leur air. Johanna prend une inspiration tremblante et décide finalement d'ouvrir un oeil après quelques secondes d'un silence presque oppressant — uniquement pour découvrir d'épaisses, solides lianes d'un vert brillant entortillées autour de son corps et accrochées au balcon du premier étage de la tour. Un sanglot secoue son corps mince alors que son père se précipite vers elle et démêle les végétaux autour d'elle avec toute la douceur du monde. « Vati... » s'étrangle-t-elle en se pendant au cou de son père, le visage enfoncé dans sa poitrine. « Ca va aller, ma chérie, ça va aller... » Il lui chuchote des paroles aussi réconfortantes que possible, lui caresse le dos et la soulève dans ses bras dès qu'elle est libérée des lianes. Johanna mettra du temps à comprendre qu'elle les avait créées elle-même.

INSTITUT XAVIER, USA — 2005
Johanna a onze ans et ça fait cinq semaines qu'elle a failli mourir mais qu'elle a créé des lianes venues de nulle part pour se sauver la vie. Depuis, ils sont rentrés à Oyster Bay Cove et elle a réussi à faire sortir des fleurs colorées de l'épaisse couche de neige dans le jardin mais elle ne comprend pas tout et ça la terrorise. Elle ne comprend pas non plus pourquoi ses parents l'ont laissée partir avec le drôle d'homme chauve en fauteuil roulant qui a dit qu'elle est une mutante, mais au moins ils l'ont serrée très fort dans leurs bras et lui ont promis qu'elle pourrait revenir de temps en temps. « C'est comme si tu allais en pensionnat, tu verras, tu vas t'amuser, » lui a dit sa mère. L'institut Xavier est une très belle bâtisse, très grande, avec un terrain gigantesque, et en plus située dans le comté de Westchester qui n'est pas très loin d'Oyster Bay Cove, mais elle est au milieu d'étrangers et ça ne lui plaît pas. Alors elle reste à l'écart et n'ose même pas participer en cours, garde la tête baissée sur ses cahiers et se dépêche de filer hors de la salle de classe dès que c'est l'heure. Elle déteste ne pas savoir ce qui se passe. Mais cet isolement ne dure pas très longtemps. « Hé, t'es la nouvelle, pas vrai ? Je t'ai vue arriver avec le Prof la semaine dernière. » Johanna lève le regard sur un visage en forme de coeur et de grands yeux curieux. La fille a un ou deux ans de plus qu'elle, peut-être, et un grand sourire sur le visage. « J'le savais ! Moi, c'est Hazel. J'suis arrivée l'an dernier. » L'enthousiasme d'Hazel est contagieux, et la petite blonde se détend progressivement. Elle va même jusqu'à adresser un sourire un peu timide à l'autre fille. « Um, je m'appelle Johanna. » Hazel lui secoue la main comme une forcenée et son sourire s'élargit encore plus, si c'est possible. « Cool ! Mais c'est bizarre, comment on le prononce. T'as déjà visité tout le manoir ? Parce que y'a plein de coins cachés, c'est génial pour se planquer. Bon, sauf quand le Prof ou miss Grey s'en mêlent, mais c'est toujours cool. C'est quoi ton pouvoir ? » Johanna se laisse entraîner derrière sa nouvelle copine sans rien dire, du moins jusqu'à cette question qui la fait frissonner et s'arrêter net. Hazel se tourne vers elle avec les sourcils haussés. « Ca va pas ? J'comprends tu sais. Moi, j'peux m'adapter à mon environnement. La première fois, j'ai des branchies qui se sont ouvertes sur ma gorge. J'ai flippé, j'ai cru que je me transformais en poisson. » Elle parle énormément mais, bizarrement, ça réconforte Johanna et ça la pousse à parler. Alors elle hausse les épaules et fait une petite moue. « Apparemment j'peux créer et contrôler les plantes. J'ai découvert ça en tombant d'un balcon. Ca m'a terrorisée. Et tout ça sous le nez de mes parents ! J'ai cru qu'ils allaient me mettre dehors. » Hazel lui adresse un sourire rassurant, passe un bras autour de ses épaules et l'attire à l'intérieur du manoir. Leur amitié ne fait que commencer.

INSTITUT XAVIER, USA — 2012
Elle va bientôt avoir dix-neuf ans et ça fait un sacré bout de temps qu'elle vit à l'institut Xavier maintenant. Pendant toutes ces années elle a appris à maîtriser son don de chlorokinésie et elle sait qu'elle est de plus en plus puissante, mais ce n'est pas ce qui l'intéresse. Pour le moment, elle est dans la pâte à cookies jusqu'aux coudes pour les jeunes qui sont restés à l'intérieur. L'air a un goût d'été et elle a hâte de retourner voir ses parents pour quelques jours. Elle sait que le monde extérieur est dangereux pour les mutants, après tout ce qui s'est passé à Alcatraz — mais sa mutation n'est pas visible au premier coup d'oeil et si elle est prudente, il ne lui arrivera rien. Tout en songeant à ces quelques jours de vacances, elle prépare ses petits tas de pâte sur la plaque de cuisson, du moins jusqu'à ce qu'un brouhaha s'élève du salon et lui fasse froncer les sourcils. Ses cookies attendront. Elle se lave les mains rapidement et, tout en les essuyant sur son tablier, elle se faufile dans la pièce. « Mais qu'est-ce que... » Sa voix s'éteint tout doucement quand ses yeux trouvent la télévision, allumée sur une chaîne d'informations nationales. New York City est en train de se faire décimer par d'énormes... trucs... qui ressemblent à des robots. Elle a du mal à y croire. « Apparemment c'est des aliens, » un de ses camarades plus jeunes chuchote avec les sourcils froncés. Johanna lui adresse un drôle de regard avant de se faufiler jusqu'à Hazel, debout dans un coin, les bras croisés et l'air boudeur. « On devrait être là bas, » crache-t-elle dès qu'elle l'aperçoit. La blonde lâche un soupir. Sa meilleure amie a toujours été impulsive, prête à se battre — et elle le fait comme une lionne. « J'suis pas sûre que les X-Men sont vraiment de taille à combattre des entités venues d'ailleurs, Zel. Ils ont déjà bien galéré contre Magneto. » L'autre se contente de lever les yeux au ciel avec un soupir agacé. « Et t'es pas encore membre des X-Men donc contente-toi de rester là et de regarder les infos. Tu sais que j'suis capable de te ligoter si tu décides de partir, donc reste là. » Hazel marmonne entre ses dents à côté d'elle, mais Johanna n'y prête pas attention et se tourne de nouveau vers la télé. Sur l'écran, Iron Man semble être poursuivi par un de ces énormes machins qui détruisent les immeubles sur leur passage. Elle espère juste que ses parents n'ont pas décidé de visiter New York ce jour-là...

INSTITUT XAVIER, USA — 2016
C'est le début de l'année 2016 et Johanna a fêté ses vingt-deux ans quelques mois auparavant. Elle a pensé à quitter l'institut à sa majorité, mais la frayeur des humains envers les mutants ne l'incite pas à quitter le manoir. Les choses ne se sont pas arrangées depuis le début de l'année non plus, avec l'évasion de Magneto et de quelques-uns de ses acolytes... Elle pousse un soupir en récupérant des livres abandonnés sur les tables par des élèves. Elle est fichtrement reconnaissante au Professeur X de lui avoir offert ce poste de bibliothécaire à l'institut, en mars dernier. Sa place parmi les X-Men, par contre... En fronçant les sourcils, la jeune femme range patiemment les livres dans leurs rayonnages. Elle aurait préféré que cette organisation disparaisse après Alcatraz, mais tant que Magneto est en vie, ou tout du moins en liberté, elle se doute bien que ce n'est pas possible. Il est beaucoup trop coriace, et surtout beaucoup trop haineux envers les humains. « S'il pouvait crever rapidement, celui-là... Il a, quoi ? Quatre-vingts balais bien tassés... » Sans se soucier des regards curieux des jeunes encore présents, elle se dirige jusqu'à son bureau près de la porte et se laisse tomber dans son fauteuil à roulettes. Bien sûr qu'elle aurait préféré ne pas avoir à se battre avec les X-Men. Mais on lui a demandé de les rejoindre, et elle le fera sans hésiter. C'est impossible pour elle de faire autrement — l'institut, les professeurs, ils lui ont tous offert beaucoup plus qu'ils n'avaient à donner. Un endroit sûr, une éducation, des amis... L'arrivée d'une adolescente la tire de ses pensées. « Oh, j'ai adoré ce roman ! J'espère que tu l'aimeras autant que moi. Tu me diras, hm ? » Avec un sourire, elle attrape le livre qu'elle veut emprunter, l'enregistre rapidement et lui souhaite une bonne journée. La seule chose dont elle est certaine, c'est qu'elle protégera ce lieu. Au péril de sa vie s'il le faut.
 

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