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 (carters) (#2) we're stuck together anyway

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Riley a l'impression qu'on l'a renvoyée quelques mois en arrière, quand elle sortait tout juste de son coma. Elle est de nouveau là, sur le canapé de l'appartement qu'elle partage avec sa sœur, emmitouflée dans un plaid tout doux, et dans des chaussettes épaisses. La télécommande est à sa droite, juste à côté d'un bol rempli de pop-corn jusqu'à ras-bord. Les volets sont un peu baissés, malgré qu'il soit encore tôt dans l'après-midi, afin de donner une ambiance de cinéma au salon. Cela fait maintenant près de deux heures qu'elle est là, devant un film génial, comme un coq en pâte, si on oublie bien sûr sa cheville cassée qui la fait toujours souffrir. Ça ressemblerait presque au bonheur, tout ça. Oui, vraiment, elle a l'impression de revenir quelques mois en arrière. À une chose près. Cette fois, Sharon est là. Juste à côté d'elle, elle aussi sous un plaid, elle aussi à piocher dans les pop-corns et à regarder le film. Et franchement, ça change vraiment tout. L'ambiance n'est vraiment pas la même maintenant que sa sœur est là, et aussi fou que cela puisse paraître, c'est plutôt positif. Jamais Riley n'aurait imaginé se retrouver en convalescence avec sa sœur, et encore moins que ça se passe bien. Et pourtant, ça fait trois jours déjà qu'elles sont là, toutes les deux, qu'elles n'ont pratiquement pas bougé à cause de leurs blessures, et elles ne se tapent même pas sur les nerfs. Non, c'est comme si elles s'étaient apprivoisées. Parfois, elle n'ont même pas besoin de parler, Sharon comprend ce que Riley veut, et vice-versa. C'est fou.

Pour l'instant, elles n'ont pas beaucoup parlé de ce qui s'est passé dans l'église. Elles n'en ont pas parlé du tout, en fait. Sharon n'a sûrement pas voulu évoquer le sujet, et Riley de son côté a trop de questions qui trottent dans son esprit pour en parler à tête reposée. Elle n'a pas reparlé aux autres, non plus, depuis qu'ils s'en sont tous sortis. Elle a bien échangé quelques messages avec Zach, mais plus pour connaître l'état d'Ava que pour parler du sujet brûlant. La blonde ne comprend pas encore ce qui s'est passé quand l'inconnu l'a laissée tomber dans les flammes. Elle ne comprend toujours pas comment tout ça a pu arriver. Elle se demande même si c'est une bonne chose, de savoir. Elle n'est pas sûre d'avoir envie de découvrir le pourquoi du comment. Et puis il n'y a pas que Zach, pas que l'inconnu. Il y a aussi le fait que Riley ait vu Sharon réagir, pour l'une des premières fois de sa vie, comme une vraie sœur, dans l'église, et une fois qu'elle a été sauvée. Elle a encore du mal à assimiler tout ça. Bien sûr, elles se sont rapprochées ces derniers mois, mais elle ne s'attendait pas à trouver autant d'inquiétude dans les yeux de sa sœur, autant de soulagement aussi quand elle s'est sortie des flammes grâce à l'aide de Zach. C'est nouveau, tout ça. Pour les deux blondes, sûrement, pas que pour Riley. Elles n'ont jamais été des sœurs particulièrement proches, et voilà qu'aujourd'hui elles s'inquiètent l'une pour l'autre et font fonctionner une colocation qui leur paraissait à l'époque être la pire idée du monde. Elles ont appris à laisser entrer l'une dans l'espace vitale de l'autre, partagent les pop-corns et s'accordent même sur le film qu'elles veulent regarder. Les choses ont définitivement bien changées.

La dernière scène du film serre la gorge de Riley. Elle déteste quand son côté romantique se voit, comme ça, mais ses yeux sont humides, elle n'y peut strictement rien. Quand la musique du générique se lance, et que les noms commencent à défiler, elle ne dit rien. Elle essaie de retenir les petites larmes qui pourraient s'échapper. Elle est si faible devant ces belles histoires. Elle espère que sa sœur n'a pas remarqué. Le générique se termine au bout de quelques minutes, et Riley appuie sur une touche de la télécommande pour arrêter le DVD et remettre la télévision. La blonde baille un peu avant de dire : « Je suis bien contente qu'on ait fini par regarder celui-là, il est vraiment génial. Je pensais pas que je l'aimerais autant. » Elle bouge un poil dans le canapé et la douleur à sa cheville revient. « Je crois que j'ai bien besoin d'aspirine. Tu en veux aussi ? » On dirait presque qu'elle lui propose du chocolat ou un thé. Ça la fait légèrement sourire. « Riley, le dealer d'aspirine. » lance-t-elle avec un petit rire. Elle commence à se lever, tend la main vers sa béquille. « Est-ce que tu as des nouvelles d'Ava ? » demande-t-elle en se redressant. Zach n'a pas répondu à son message ce matin, sa sœur en sait peut-être un petit peu plus.
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Simple corps décharné. Simple poupée de chiffon. Simple corps désarticulé. Elle se sent vide. Vide de toute force. Vide de toute énergie. Cette situation l’insupporte. Cette situation est pesante. Elle a passé ces dernières années à s’entraîner, à se surentraîner. Elle a repoussé les limites de son corps. Elle a repoussé les limites de son mental. Et là voilà de retour à la case départ. A la case “Bébé”. Incapable de marcher. Incapable de tenir sur ses jambes. Les médecins ont été optimistes. Une simple paralysie temporaire causée par un traumatisme de la moelle épinière. Une paralysie qui devrait se résorber dans les prochaines semaines. Elle a déjà fait des efforts. Se portant à bout de bras de sa chaise à un fauteuil. Se hissant dans son lit. Enchaînant les pas avec un déambulateur. Elle a déjà fait des efforts, mais ce n’est pas assez pour elle. Ce n’est jamais assez. Elle aimerait retourner auprès de son équipe. Elle aimerait retourner au travail. Elle aimerait repartir au front. Elle aimerait botter les fesses des crétins qui ont causé tous ces attentats à New-York. Cela ne fait que quelques jours que l’enterrement s’est transformé en incendie volontaire. Cela ne fait que quelques jours qu’elle est cantonnée à son appartement. Le seul réconfort est de savoir que Riley est dans la même situation. Qu’elles sont toutes les deux dans la même galère. Qu’elles peuvent se soutenir et profiter de ce repos forcé. Jusqu’à maintenant, elles n’ont pas pris le temps de se poser, de parler, de partager, de s’occuper ensemble. Du temps, elles en ont plein maintenant. Riley reprendra sûrement le travail avant Sharon. Riley est forte, coriace. Rien ne peut l’arrêter. Quant à Sharon, elle essaye. Tous les soirs, elle enchaîne les tours de lit à se cramponner aux meubles. Elle force ses jambes à se plier, à se poser, à s’équilibrer. Elle s’impose des exercices quotidiens pour accélérer son rétablissement. Rester immobile est insupportable. Rester impuissante est impensable. Elle a déjà vu sa soeur tomber dans les flammes, elle ne veut pas que cela se reproduise. Elle veut être en forme pour la prochaine fois. Pour empêcher la prochaine catastrophe. Pour secourir sa cadette. Le jour, le programme est différent. Il ressemble à des séances de détente et de repos. Des journées à rester vautrée dans le canapé, à regarder la télévision avec sa soeur. Les films et les séries s’enchaînent. Les débats, aussi. Savoir si Brandon va finir avec Bianca. Savoir si Aaron va surprendre Lisbeth et Phil. La naïveté de ces moments est plaisante. Elle permet à Sharon de s’évader, d’oublier. Elle permet à Sharon d’échanger avec Riley sur des futilités. Aujourd’hui est un de ces jours-là.

Le film touche à sa fin. Cela se sent dans l’intrigue. Le dénouement émouvant. Les héros qui se retrouvent. Sharon jette un coup d’oeil en direction de sa soeur. Elle la savait forte, mais ces derniers jours, elle la découvre émotive. Sensible aux histoires à l’eau de rose. Elle ne peut pas retenir le sourire amusé qui prend possession de ses lèvres. Elle imagine clairement ses yeux humides, sa gorge serrée, son coeur battant la chamade. Sharon doit avoir un truc qui débloque. Un truc qui ne fonctionne pas. Elle n’arrive pas à pleurer devant ce genre de films. Elle n’arrive pas à y trouver une part de romantisme et d’émotions. Impossible. Déjà qu’elle a du mal à laisser des hommes entrer dans sa vie, ce n’est pas pour faiblir devant un scénario plus ou moins bien écrit. “Je suis bien contente qu'on ait fini par regarder celui-là, il est vraiment génial. Je pensais pas que je l'aimerais autant.” Sharon se redresse dans le canapé. Elle étire ses bras endoloris. Elle doit encore trop s’appuyer sur ses membres avants pour compenser la faiblesse de ses jambes. Elle a beau être habituée à se battre, son corps n’est pas habitué à soulever son poids toute la journée. “Je ne sais pas… j’ai trouvé que c’était un peu lent par moment. Mais vu ta tête, je constate que tu l’as vraiment aimé.” Son insensibilité fait peut-être partie des ravages de l’entraînement du S.H.I.E.L.D. Ils ont brisé son innocence et son coeur romantique pour ne laisser qu’une machine à combattre. Une machine qui ne s’émeut plus devant un regard attendrissant ou un couple qui se retrouve. Qui sait ? Elle observe Riley remuer sur place. Elles font peine à voir. Deux estropiées. Deux blessées. Deux loques incapables de bouger sans aide et sans soutien. Elles auraient probablement dû rester à l’hôpital quelques jours de plus. Sauf que les médecins et les infirmières ont dû sentir que ce ne serait pas gérable. Deux Carter hospitalisées en même temps est dangereux pour la survie de l’établissement. “Je crois que j'ai bien besoin d'aspirine. Tu en veux aussi ?” De l’aspirine, hors de question. Sharon secoue la tête. Elle préfère sentir ses muscles travailler. Elle préfère sentir que ses exercices font effet. Elle préfère savoir que ses membres répondent encore à ses ordres. Elle a passé tellement d’heures à ne plus avoir de sensations dans ses jambes qu’elle ne souhaite annihiler aucune douleur. Elle a pensé ne plus jamais pouvoir marcher. Elle a imaginé être clouée dans un fauteuil roulant. Tant pis pour la souffrance. Tant pis si elle doit serrer les dents. Elle a vécu pire. Elle peut surmonter. “Ca va aller, merci.” Elle aimerait se lever pour aller chercher l’aspirine de Riley, en bonne soeur qu’elle est. Mais elle en est incapable. Si elle voulait le faire, elle devrait se hisser dans le fauteuil roulant. Rouler jusqu’à sa boîte d’aspirines. Se dresser à la force de ses bras pour atteindre le médicament. Et revenir. Riley, avec ses béquilles, irait deux fois plus vite. Elles devraient faire une course, tiens. Ce serait une bonne idée, non ? On verrait qui est la plus rapide des deux.

Riley, le dealer d'aspirine. ” Les rires des deux soeurs se joignent. Une complicité que Sharon n’aurait jamais espéré connaître. Une complicité qui était encore inexistante il y a une semaine. Et pourtant. Regarder des films romantiques semble avoir un effet positif sur les deux jeunes femmes. A croire qu’elles sont en train de vivre leur propre romance. Une romance entre soeurs. Une histoire d’amour qui les rapproche et les rassemble. Elles n’ont jamais été aussi proches. Elles n’ont jamais réussi à rester dans la même pièce aussi longtemps. Il a fallu qu’elles frôlent la mort, qu’elles soient immobilisées et qu’elles ne puissent pas travailler pour qu’elles parviennent à s’ouvrir l’une à l’autre. “Est-ce que tu as des nouvelles d'Ava ?” Ava a eu moins de chance qu’elles. Elle a davantage souffert, encore clouée dans un lit d’hôpital. Sharon n’a pas encore pu aller la voir. Elle n’a pas encore pu lui rendre visite et lui hurler dessus qu’elle devrait déjà être debout, à s’entraîner. Mais un jour, elles retourneront ensemble dans la salle d’entraînement. Un jour, elles remonteront sur un tapis et elles se battront l’une contre l’autre. Comme elles l’ont toujours fait. Il faut juste un peu de temps pour récupérer. Il faut juste un peu de repos pour se remettre. “Aux dernières nouvelles, Coulson veillait sur elle comme un vrai chien de garde. Je crois qu’on n’a pas de souci à se faire pour elle.” Coulson a des réflexes protecteurs avec Ava. Pire qu’une lionne ou une louve protectrice. Pire qu’une mère. Mais on ne peut pas attendre un autre comportement de la part du second du S.H.I.E.L.D. Tout le monde sait qu’il a tenu un rôle important dans la vie d’Ava et qu’il a un bon fond. Il pourrait presque être l’homme d’intérieur par excellence. Tablier et gants compris. L’imaginer dans une tenue pareille a quelque chose de comique. Elle profite de la question de Riley pour revenir sur un sujet. Un sujet qu’elles n’ont pas encore abordé. Un sujet qu’elles ont soigneusement évité. Un sujet qu’elles ont ignoré. Sharon garde la tête rivée sur l’écran de la télévision, adoptant une expression détachée et innocente. “Zachariah ne t’a pas prévenue ?” Elle s’interrompt. Elle se rappelle encore très bien du baiser échangé entre sa soeur et Gordon. Elle se souvient encore très bien et elle aurait voulu ne rien voir. Absolument rien. Elle soupçonnait depuis longtemps l’existence d’une attirance entre eux. Mais, elle n’imaginait pas que cela irait plus loin. Elle espérait avoir le temps de mettre en garde l’agent. De le prévenir des dangers qu’il encoure si il brise le coeur de sa cadette. De lui montrer qu’on ne joue pas avec les sentiments de Riley. Trop tard. “C’est étonnant, vous aviez l’air plutôt… proches l’autre jour.” Le coup de grâce. Elle se découvre des instincts de soeur. Elle se découvre des préoccupations d’aînée. Elle se découvre des inquiétudes et des piques de soeur. Qu’il y ait quelque chose entre Riley et Zachariah ne la dérange pas. Du moment que sa benjamine ne souffre pas.

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« Je ne sais pas… j’ai trouvé que c’était un peu lent par moment. Mais vu ta tête, je constate que tu l’as vraiment aimé. » Riley ne dit rien du tout, elle se sent un peu bête d'avoir été si sensible alors que sa sœur est restée de glace. Mais bon, les choses ont beau changer, la plus jeune a toujours été un peu plus sensible à ce genre de choses, et ça, on peut dire que ça n'a pas évolué. Elle finit par esquisser un sourire. Elle n'a pas à avoir honte de ce qu'elle est, surtout pas avec sa sœur. Pendant trop longtemps, elle a essayé de se formater à ce qu'on voulait d'elle, et elle a abandonné cette manie qui la dénaturait quand elle est partie pour son école après la graduation. Ce n'est certainement pas pour recommencer aujourd'hui. Elle a appris qui elle était vraiment, pendant ces années loin de sa famille et de ces modèles qu'on lui imposait. Ce sont aux autres d'accepter la personne qu'elle est aujourd'hui. Elle ne peut plus s'excuser de ne pas être celle qu'on attend. Elle est heureuse comme ça, et elle sait, dans un coin de son esprit, que Sharon l'accepte comme ça. Du moins c'est ce qu'elle a cru comprendre depuis qu'elles vivent ensemble. Sharon n'est pas leur parents, et elle n'est pas du tout la personne que Riley croyait qu'elle était. Il faut jouer la transparence, désormais. La blonde observe sa sœur sur le canapé, après s'être levée et avoir demandé si elle souhaitait elle aussi un cachet d'aspirine. Sharon se bat contre son propre corps. Riley peut la voir se débattre, essayer de bouger ses membres, même de manière faible, comme pour s'assurer qu'ils fonctionnent toujours, même un peu. La rééducation va prendre du temps, et en tant que vraie pile qui ne supporte pas de rester coincée, la jeune femme peut tout à fait comprendre la difficulté de la situation dans laquelle sa sœur se trouve. Elles sont semblables sur beaucoup de choses, finalement. Elles aiment bouger, ont du mal avec l'oisiveté, ont toujours besoin d'être en train de faire quelque chose qui a du sens. Elles aiment  leur travail, leurs vies d'agentes. Il n'y a rien de plus dur pour elles deux que d'être mises sur la touche, et Riley peut s'estimer heureuse : son rétablissement sera plus rapide que celui de Sharon. Finalement, elles se comprennent mieux qu'on n'aurait pu le croire, en ces moments difficiles.

« Aux dernières nouvelles, Coulson veillait sur elle comme un vrai chien de garde. Je crois qu’on n’a pas de souci à se faire pour elle. » Riley esquisse un sourire. Elle n'ont pas de souci à se faire, c'est évident. Il n'y a pas que Coulson qui veille sur Ava, en plus de cela. Et même si elle était toute seule, la blonde s'en sortirait comme un chef. Cette femme est une force de la nature, personne ne peut argumenter dans le sens contraire. Elle est capable de se battre pour tout et contre tout, capable de terrasser des montagnes. Riley le sait bien, pour être partie en mission plus d'une fois à ses côtés et pour avoir entendu des récits incroyables de certains de ses collègues agents au Shield. « Zachariah ne t’a pas prévenue ? » demande Sharon de la voix la plus innocente du monde tandis que Riley est en train de préparer son aspirine. La plus jeune se raidit légèrement, heureuse de ne pas avoir à croiser le regard de son aînée. Elles n'en ont pas parlé mais Sharon a bien vu ce qui s'est passé, ce jour-là. Difficile d'oublier tant le baiser de Zach était spontané et... beau. Elle espérait que le sujet passerait à la trappe, mais... En même temps, elle ne peut reprocher à sa sœur d'évoquer le jeune homme. « C’est étonnant, vous aviez l’air plutôt… proches l’autre jour. » Riley hausse un sourcil et essaie de se composer un visage plus ou moins.. détendu. Elle boîte comme une estropiée en revenant vers le canapé et se rassoit près de sa sœur, en posant son verre sur la table basse entre elles et la télévision. Elle lâche un petit soupir en s'enfonçant dans le dossier de leur sofa. « Proches... » répète-t-elle, comme pour gagner du temps, pour réfléchir. « On peut dire que je ne m'attendais pas vraiment à ça. » fait-elle avec un petit sourire en coin. Puis, comme si elle essayait de se justifier, elle ajoute : « Zach et moi, on s'entend très bien depuis le début. On a très vite eu une relation spéciale. » Elle fait mine de regarder ses ongles. « Mais rien de grandement sérieux. De toute façon, ce n'est pas comme si notre carrière le permettait. On s'aime bien, c'est tout. » Bon, c'est évidemment un euphémisme. Deux personnes qui s'aiment juste bien ne s'embrassent pas comme ça. Un homme ne saute pas au-devant du danger et ne fait pas un geste aussi fou pour une femme qu'il aime juste bien. Mais jusqu'à aujourd'hui, Riley et Zach n'ont jamais clairement parlé de ce qui se passe entre eux. « Désolée, tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi facilement. » fait la jeune femme avec un clin d’œil à son aînée. « à moins que tu veuilles libérer ma place pour un colocataire plus intéressant... » Elle taquine Sharon avec un petit regard malicieux et taquin. Après tout, pourquoi elle n'aurait pas le droit de se faire légèrement curieuse, elle aussi ?
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Il n’y a qu’un film qui est parvenu à lui arracher des larmes. Le Titanic. Il est le seul qui a réussi à toucher quelque chose en elle. Le seul qui est parvenu à l’émouvoir. Les autres comédies amoureuses ne sont rien comparées à Titanic. Elles sont presque plan-plans et sur-jouées, de l’avis de Sharon. Mais probablement est-ce parce qu’elle a perdu son âme romantique en grandissant au milieu de gens armés et en apprenant à cacher ses émotions. Il faut dire aussi qu’elle n’est pas douée en amour. Elle prend rarement le temps de sortir pour agrandir son cercle social. Elle sort rarement pour rencontrer l’âme soeur. Pour elle, sa routine se résume à métro, boulot, dodo. Il n’y a pas de place pour les sorties. Il n’y a pas de place pour les rencontres. Les seules personnes avec qui elle parle sont ses collègues. Ce qui réduit les possibilités de rencontrer l’âme soeur dans la rue, dans un magasin ou dans un hôpital. Pour autant, sa vie sentimentale n’est pas un désert total. Elle a quelques relations. Le sérieux n’est pas de mise, à part dans de rares cas. Elle ne s’en plaint pas. Elle n’a pas besoin de plus. Elle n’a pas besoin d’un homme qui l’attend tous les soirs. Elle n’a pas besoin d’une personne avec qui parler de sa journée. Elle n’a pas besoin d’une vie au ralenti avec une chanson romantique en fond, comme dans tous ces films à l’eau de rose. Mais que sa soeur fonde devant ces histoires ne la surprend pas. Des deux, Riley a toujours été la plus humaine, la plus réceptive aux émotions. Parfois, Sharon aimerait être comme elle. Elle aimerait pouvoir se lâcher devant un film. Elle aimerait ressentir des émotions devant une histoire dramatique ou une histoire romantique. Au lieu de cela, elle reste de marbre. Parfois, un petit pincement au coeur lui rappelle qu’elle a, elle aussi, des sentiments. Comme le jour de l’incendie en plein milieu d’un enterrement. Plutôt que de s’attendrir devant sa soeur se faisant littéralement voler les lèvres par Zachariah, elle a simplement râlé. C’est bien la preuve qu’elle a un problème, non ? Toutefois, elle n’a pas été aveugle sur les vrais sentiments qui ont provoqué ce baiser impromptu et spontané. Il faut plusieurs secondes avant que Riley n’ouvre enfin la bouche. Sharon capte son expression innocente. A croire que sa cadette pense la berner. Elle, Sharon Carter. Elle croise ses bras, la toisant. Elle s’amuse de cette image autoritaire qu’elle peut avoir. Tout comme elle s’amuse de la gêne de sa soeur. “Proches…” Sharon attend. Elle ne compte pas détourner la conversation. Elle ne compte pas lui épargner la séance de torture. Elle ne compte pas la sauver d’une conversation gênante. N’est-ce pas le rôle de la grande soeur, après tout ? Riley peut s’estimer heureuse, Sharon aurait pu aborder le sujet devant Zachariah. Maintenant qu’elle y pense, ça aurait été beaucoup plus drôle de voir ces deux imbéciles se lancer des appels au secours silencieux.

On peut dire que je ne m'attendais pas vraiment à ça.” Hein hein. Le sourcil droit se hausse de quelques millimètres. Sharon reste perplexe devant son explication. Si sa benjamine ne s’attendait pas à un baiser pendant un enterrement, elle en attendait un à un moment ou un autre. Elle va devoir trouver une autre justification si elle veut se débarrasser de Sharon. Elle va devoir ruser un peu plus. Dommage pour elle, sa soeur est habituée aux mensonges et aux manipulations. Elle ne se laisse pas tromper facilement. Encore moins lorsqu’il s’agit de sa propre soeur. “Zach et moi, on s'entend très bien depuis le début. On a très vite eu une relation spéciale.” Le sourcil se lève davantage. Une relation spéciale pour ne pas dire des attirances. Bien joué, la soeurette ! Son sourire en coin ne trompe pas. Elle a bien des sentiments pour l’agent. Elle a bien quelques espérances. Son regard fuyant n’arrange rien. Elle fait vraiment une piètre menteuse. Il va falloir que changer cela si elle ne veut pas se faire tuer lors d’une prochaine mission. “Mais rien de grandement sérieux. De toute façon, ce n'est pas comme si notre carrière le permettait. On s'aime bien, c'est tout.” Sharon lève les yeux au ciel. Sa soeur est courageuse de vouloir cacher les apparences et noyer le poisson, alors que c’est peine perdue. Prétexter une relation impossible à cause du cadre professionnel est ridicule. Les relations entre agents sont régulières, même si elles ne sont avouées qu’à demi-mots. Et puis, ils travaillent régulièrement ensemble. Ils ont donc le même emploi du temps. Autrement dit, il n’y a pas d’obstacles à la concrétisation de leur couple. Sauf leurs réticences et leur timidité. A moins que ça ne soit qu’une façade pour ne pas lui avouer qu’ils sont déjà en couple.  “Désolée, tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi facilement… à moins que tu veuilles libérer ma place pour un colocataire plus intéressant...” En réponse à sa taquinerie, Sharon lui lance un regard désabusé. La garce a tenté de détourner la conversation ! Elle a tenté d’échanger les rôles. Elle a tenté de l’entraîner sur un autre terrain. Sauf que ça ne fonctionne pas. Mais maintenant que Riley le dit, peut-être qu’un jour elles ne vivront plus sous le même toit. L’aînée s’est habituée à avoir une autre présence dans l’appartement. Elle s’est habituée à voir le visage souriant de sa soeur. Elle s’est habituée à partager le réfrigérateur, la salle de bains, le salon. Elles ont chacune leurs habitudes qu’elles ont réussi à faire cohabiter. Sans sa cadette, l’appartement lui semblerait bien vide. “Tu te fiches de moi ? Tu essayes de manipuler l’Agent 13 ? Si je le pouvais, je te le ferais regretter !” Il y a des jours avec et des jours sans dans sa rééducation. Il y a des jours où elle parvient à enchaîner les pas. Il y a des jours où elle est incapable de se déplacer. Aujourd’hui est un jour sans. Dommage, elle lui aurait bien couru après dans tout l’appartement pour lui botter les fesses. Alors, en contre-partie, elle attrape le coussin qui calait son dos et le balance sur Riley.

Elle contourne intentionnellement le sujet. Parce qu’il y aurait des choses à dire, à avouer. Mais le sujet n’est pas la vie amoureuse de l’aînée des Carter. Le sujet est la vie amoureuse de la petite dernière. De celle qui a des étoiles dans les yeux devant les films. De celle qui rêve du prince charmant. Une histoire bien plus passionnante et émouvante. Cette complicité est toute nouvelle pour Sharon. Encore plus de discuter d’amour. Elles n’ont jamais été fusionnelles. Elles n’ont jamais été proches. Pourtant, elles en sont à se taquiner sur le canapé, à regarder des séries à la télévision et à se soutenir. Un vrai changement. Une vraie révolution. Partager ces moments avec Riley lui rappelle tout le temps qu’elles ont perdu à se regarder de travers et à se fuir. A elles maintenant de changer. A elles de se créer de beaux souvenirs. A elles d’entamer un tournant dans leur relation. Voilà pourquoi elle préfère se concentrer sur sa soeur et son caractère solaire. Ne rien gâcher. Ne pas attirer l’attention sur elle, comme lorsqu’elles étaient jeunes. Être à l’écoute. Partager, tout simplement. “Allez, Riley, tu ne me l’as fait pas à moi ! J’ai des témoins qui confirmeront que ce n’était pas qu’un simple baiser.” Les témoins sont nombreux, parfois des inconnus, parfois des collègues. Ils sont quelques uns à les avoir vus se sauter au cou. Même Ava qui était dans un sale état a eu le temps de les observer. Riley ne peut pas le nier. Elle ne peut pas amenuiser la signification de ce baiser. “Il s’est déjà passé quelque chose entre vous ou c’était votre premier baiser ?” Le mode commère est enclenché. Elle veut tout savoir, tout connaître. Elle veut s’intéresser à la vie de sa soeur. Après des années à ignorer où elle se trouvait sur Terre, Sharon est bien décidée à rattraper le temps perdu, en commençant par sa romance digne d’un de leurs films. Les deux beaux agents qui s’aiment secrètement et ne s’avouent leurs sentiments que lorsque la femme est sauvée par le chevaleresque agent. Un film digne d’Hollywood !


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On ne peut pas dire que Sharon soit connue pour être quelqu'un qui sort et rencontre des hommes autour d'un verre. Ou des femmes, d'ailleurs. Riley y a pensé, plus d'une fois. Que peut-être que si sa sœur n'est jamais vraiment sortie avec des hommes, c'était parce qu'elle aime les femmes. Elle connaît encore trop mal sa sœur pour avoir des détails de ce type-là. Mais en tous cas, ce qu'elle sait, c'est qu'on n'a recensé aucune personne dans son entourage qui puisse faire office de partenaire à la vie. Oh, elle ne s'est pas privée d'interroger Ava et Zach sur la question, dans un moment de curiosité extrême, quand ils partageaient un verre tous ensemble après une mission. Sharon est restée un mystère sur cette question. Et le fait qu'elle la taquine sur sa propre vie amoureuse est une bonne opportunité de percer ce mystère. C'est donnant-donnant. Sharon lui lance immédiatement un petit regard qui veut tout dire, ce qui fait sourire Riley. « Tu te fiches de moi ? Tu essayes de manipuler l’Agent 13 ? Si je le pouvais, je te le ferais regretter ! » La cadette des Carter laisse échapper un rire, et c'est à ce moment qu'elle se reçoit un coussin en pleine tête. Elle ne peut s'empêcher de se faire la réflexion qu'il ne vaut mieux pas qu'elles se lancent dans une bataille d'oreillers. Elles savent toutes les deux trop bien viser, et connaissent leur force, il y aurait des morts. Heureusement, leur situation actuelle coupe court à ses envies de rétorquer. Elle ne voudrait pas amocher un peu plus sa sœur en lui lançant un coussin au mauvais endroit. Sharon lui en voudrait forcément. Elle ne va pas risquer d'allonger la convalescence déjà trop longue de sa sœur. Une fois l'amusement un peu retombé (même si elle ne se défait pas de son petit sourire en coin), Riley se fait la réflexion qu'en fait, sa sœur est elle aussi en train d'essayer de la manipuler en déviant le sujet. Elle secoue la tête, exaspérée. Elles ne sont pas sœurs pour rien, finalement.

« Allez, Riley, tu ne me l’as fait pas à moi ! J’ai des témoins qui confirmeront que ce n’était pas qu’un simple baiser. » Riley hausse les sourcils. Eh bien dis donc, Sharon est persévérante. Elle lui connaissait cette qualité dans le travail, mais pas dans la vie personnelle… Des témoins. Elle n'a pas tort, plusieurs personnes étaient présentes, et ce n'est pas la première fois qu'ils ont un comportement un peu ambigu devant d'autres personnes. Bobbi, Fitz, Ava… Ils sont nombreux à pouvoir témoigner de l'attachement entre Zach et Riley. La blonde pose sa tête contre le dossier du canapé. « Il s’est déjà passé quelque chose entre vous ou c’était votre premier baiser ? » Elle tourne la tête vers sa sœur. Elle ne va pas lâcher le morceau, si elle comprend bien. Ça la fait de nouveau légèrement rire. Bon, elle va capituler. Il faut bien qu'elle en parle à quelqu'un. Elle a rêvé longtemps d'avoir une sœur à laquelle elle pourrait parler même de ce genre de choses… Peut-être qu'au final, cette sœur-là était devant son nez tout du long, mais qu'elle ne la remarquait pas. Finalement, Riley a souvent blâmé Sharon pour ne pas chercher à la connaître et à comprendre qu'elle avait elle aussi des talents que les autres ne voyaient pas. Mais elle a été égoïste. Elle non plus n'a pas cherché à passer au-dessus de la carapace que sa sœur se donnait. Il est temps de mettre un terme à tout ça. « Très bien… Mais ne crois pas que tu vas t'en sortir aussi facilement ! » lance-t-elle à Sharon, en pointant son index vers elle, avant de commencer à parler. « Il s'est déjà passé quelque chose entre nous. » concède Riley. « Comme je te l'ai dit, on a eu une relation spéciale dés le début. C'est un peu bizarre, je n'ai pas vraiment de mots pour l'expliquer. On est différents et pourtant, on se comprend. » Elle regarde sa sœur un peu honteuse, puis ajoute, comme pour se justifier : « Je dois avoir l'air pathétique... » Elle secoue la tête pour chasser cette pensée et la gêne qu'elle ressent. « On a su dés le début que ce n'était pas de l'amitié. Mais bon, on a laissé les choses évoluer, je pense. Je n'étais pas particulièrement à l'aise avec tout ça. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu quelqu'un dans ma vie, tu sais… ça m'effrayait un peu. » Riley n'a pas eu beaucoup de relations amoureuses. Qui aient compté. Peut-être seulement une, mais elle était vouée à l'échec parce que la personne était vraiment trop différente d'elle. « Et puis on a commencé à flirter pour rire, puis plus le temps a passé, plus on savait que ce n'était pas que de l'humour. » Elle jette un coup d'oeil gêné à sa sœur. « C'est moi qui ai fait le premier pas. Je l'ai embrassé à un retour de mission. Pour ma défense, je n'avais pas dormi depuis des heures. Je ne suis pas du genre audacieuse pour ça, d'habitude. C'était le jour où on a commandé des pizzas et que tu m'as montré pour la première fois les carnets de Peggy. » Et voilà, maintenant elles peuvent se référer à des moments qu'elles ont partagé. Ça la touche un peu d'y penser. « Mais on n'a pas mis d'étiquettes. Il m'a embrassée une autre fois, après, au détour d'un couloir au Shield. C'était inattendu. Et puis… hier. » Elle soupire, et plonge la tête dans ses mains. « Désolée, on dirait une adolescente. J'suis vraiment pathétique… Je ne sais même pas si c'est sérieux, tout ça. On se plaît, c'est sûr, mais de là à vouloir être ensemble… La situation est compliquée. » Elle hausse les épaules. Sharon n'aura pas de mal à comprendre ça.
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Se lancer dans les confidences est nouveau. Elle force la main à sa soeur, mais elle ignore si elle serait capable de se livrer à Riley. Ce n’est pas instinctif entre elles. Ce n’est pas habituel. Pourtant, elles s’enfoncent dans une conversation plus intimiste, plus personnelle. Les histoires de coeur sont toujours particulières. Il faut les écouter avec attention. Il faut encourager ou décourager. Il faut se réjouir ou s’inquiéter. Elle n’est pas douée dans cet exercice. Elle n’a jamais été celle qui était la confidente de ses amies. Peut-être parce qu’elle n’avait pas l’air intéressé. Peut-être parce qu’elle était trop concentrée sur ses résultats. Mais elle découvre avec Riley. Elle rattrape les années perdues en quelques jours. Quelques semaines. Dommage qu’il n’y ait pas de cours sur “comment être une grande soeur parfaite”. Elle pourrait apprendre beaucoup avec ce genre d’enseignements. Tout ce qu’elle peut faire, c’est découvrir sur le tas. Pour l’instant, elle se débrouille plutôt bien. Riley ne s’offusque pas de ses questions. Elle ne refuse pas de répondre. Elle ne se braque pas. Sharon prend cela comme un encouragement, un signe positif. Elle se tourne vers sa soeur. Depuis que Riley est de nouveau entrée dans sa vie, elle a envie d’en savoir plus sur elle. Elle a envie de découvrir ses passions. Elle a envie de savoir avec qui elle traîne. Elle a envie de faire partie de sa vie. Tout simplement. Et si la vie de sa cadette doit intégrer un petit-ami, Sharon espère bien connaître tous les détails. “Très bien… Mais ne crois pas que tu vas t'en sortir aussi facilement !” Elle lève les yeux au ciel. Elle se doute qu’elle sera la prochaine à se livrer, mais elle compte bien prétexter une envie pressante ou un besoin de se reposer pour échapper aux questions. Elle n’est pas aussi bavarde que sa soeur, ni aussi expressive. Elle ne serait pas à l’aise dans ses confessions. Elle préfère attendre d’être prête. Elle préfère s’assurer de savoir quoi dire. Elle pose son coude sur le canapé et niche sa tête dans sa main. Prête à écouter. Prête à partager ce moment avec sa benjamine. “Il s'est déjà passé quelque chose entre nous. Comme je te l'ai dit, on a eu une relation spéciale dés le début. C'est un peu bizarre, je n'ai pas vraiment de mots pour l'expliquer. On est différents et pourtant, on se comprend.” Le regard de Riley trahit sa gêne. Sharon esquisse un sourire pour la rassurer. Elle n’est pas plus familière de ces échanges que sa soeur. Mais elles ont passé assez de temps à se juger et à se toiser de loin pour encore reproduire ce comportement, une fois adulte. Elles sont plus intelligentes et matures que cela, maintenant. Elles sont capables de s’écouter et de discuter calmement, gentiment et avec bienveillance.

Je dois avoir l'air pathétique…” Qui des deux est la plus pathétique ? La soeur qui a une vie sociale ou la soeur qui ne voit personne ? Sharon a déjà la réponse. Elle ne voit rien de pathétique dans ses paroles. Elle ne voit rien de préjudiciable. Elle voit seulement Riley qui a peur de s’emballer et de mettre des mots sur ce qu’elle ressent. Elle voit seulement Riley qui craint le regard de sa soeur. Ce constat la touche. La cadette des Carter ne devrait pas s’inquiéter du jugement de son aînée. Elle devrait parler librement. D’un autre côté, le fait qu’elle se soucie de ce que pense Sharon montre combien leur relation a changé. Combien elles sont devenues plus proches. Elle ne s’en était pas rendue compte avant. “Mais pas du tout, Riley !” Elle aimerait pouvoir lui dire plus. Lui dire qu’elle est heureuse qu’elles en soient à se parler l’une à l’autre. Lui montrer qu’elle est touchée par ce moment unique. Lui prouver qu’elle sera toujours là pour elle. Mais les mots ne sortent pas. Il n’y a que son regard qui reste rivé sur le visage de Riley. Elle ne veut surtout pas que des craintes et des peurs brisent cet instant. Le premier de toute leur vie. “On a su dés le début que ce n'était pas de l'amitié. Mais bon, on a laissé les choses évoluer, je pense. Je n'étais pas particulièrement à l'aise avec tout ça. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu quelqu'un dans ma vie, tu sais… ça m'effrayait un peu.” Elle hoche la tête. Elle comprend un peu mieux d’où est partie cette relation. Une simple relation entre collègues. Une simple amitié qui a commencé à dériver vers quelque chose de plus fort, de plus important, de plus compliqué. “Et puis on a commencé à flirter pour rire, puis plus le temps a passé, plus on savait que ce n'était pas que de l'humour. C'est moi qui ai fait le premier pas. Je l'ai embrassé à un retour de mission. Pour ma défense, je n'avais pas dormi depuis des heures. Je ne suis pas du genre audacieuse pour ça, d'habitude. C'était le jour où on a commandé des pizzas et que tu m'as montré pour la première fois les carnets de Peggy.” Elle réalise que cette soirée avait dû être forte en émotions pour Riley, entre son baiser avec l’agent et les échanges entre soeurs. Une soirée surréaliste et étrange. Et dire que Sharon n’avait rien vu. Elle aurait pu s’apercevoir de l’état euphorique de sa soeur. Elle aurait pu voir quelque chose de différent. Elle n’est pas encore assez coutumière des réactions de la dernière des Carter pour savoir quand quelque chose se passe dans sa vie. Elle saura, à l’avenir.

Mais on n'a pas mis d'étiquettes. Il m'a embrassée une autre fois, après, au détour d'un couloir au Shield. C'était inattendu. Et puis… hier.” Ils n’en sont qu’au début. Aux premières tentatives de rapprochement. Aux premiers signes d’attirance. Aux premiers tâtonnement. Toutefois, à voir l’expression gênée de Riley, Sharon comprend que cette relation n’est pas seulement une petite aventure. Ils n’en sont qu’aux prémices et pourtant, sa soeur prend déjà à coeur cette histoire. Elle en est attendrissante. Et en même temps, Sharon n’est pas surprise. Elle a toujours imaginé sa soeur avec un côté romantique, fleur bleue. Elle l’a toujours soupçonnée de croire au prince charmant et c’est un peu ce qu’est devenu Zachariah en sauvant Riley des flammes. Son chevalier servant. “Désolée, on dirait une adolescente. J'suis vraiment pathétique… Je ne sais même pas si c'est sérieux, tout ça. On se plaît, c'est sûr, mais de là à vouloir être ensemble… La situation est compliquée.” Elle soupire. Elle a l’impression que sa soeur tente de minimiser ces baisers, cette relation. Elle a l’impression que Riley n’assume pas ou qu’elle ne veut pas voir la vérité en face. Alors qu’en un seul baiser échangé sous ses yeux, Sharon s’est rendu compte qu’ils s’appréciaient mutuellement. En tout cas, assez pour tirer sur un homme. Un ami ne serait pas allé jusque là. Son regard se perd quelques secondes dans le décor du salon. Elle cherche les bons mots, les bonnes phrases. Elle cherche les paroles qui pourraient rassurer sa cadette. “Bon, je vais te dire ce que je pense et ça vient de la fille qui est abonnée aux aventures donc, tu le prends comme tu veux.” Il est certain qu’elle n’est pas la mieux placée. Elle n’est pas romantique. Elle n’est pas sérieuse en amour. Elle n’est pas expérimentée. Elle a entendu assez d’histoires et vu assez de couples pour se forger une opinion. “Déjà, tu n’es pas pathétique, tu veux juste croire qu'il puisse y avoir quelque chose et de ce que je vois, tu as l’air de sincèrement tenir à Zachariah. Je ne pense pas me tromper en disant qu’il t’apprécie aussi beaucoup.” Premier point abordé. Premier point mis au clair. Il n’y a pas de pathétisme à croire en une histoire d’amour, ni de penser avoir des sentiments. Elle n’a pas jugé Riley quand elle a pleuré devant leurs films, alors elle ne va pas la juger dans la vie réelle. S’il y a bien des personnes sur Terre qui doivent être ouvertes et à l’écoute, c’est bien la famille. Leurs parents ne sont pas là et ne sont pas un modèle d’impartialité ou d’écoute. Il ne reste plus que Sharon et elle compte bien tenir ce rôle.

Tous les agents du S.H.I.E.L.D. savent très bien que trouver quelqu’un en dehors du travail est compliqué, alors ils comprendront que vous vous rapprochiez. Et puis, vous ne seriez pas les premiers.” Les exemples sont nombreux, dans l’histoire de l’organisation. Si Coulson et May n’étaient pas si têtus, ils auraient probablement déjà fini en couple. Peut-être ont-ils déjà couché ensemble. Leur propre aïeule a été avec Captain America. Les couples ne manquent pas au sein du S.H.I.E.L.D. Ils sont simplement discrets. Ils sont simplement normaux. Comment espérer que des agents se marient et aient une vie de famille épanouie, en étant en mission les trois quart de l’année ? Aucun civil n’accepterait les absences à répétition et les secrets. Alors, il ne reste plus que les collègues. Personne ne reprochera à Riley de succomber aux beaux yeux de Zachariah. “Si tu penses que vous pouvez passer de bons moments ensemble, même rares, pourquoi t’en priver ? Tu mérites d’être heureuse.” Elle est sincère. Elle a suivi de loin la vie de sa soeur. Au lycée, Riley s’est battue pour que leurs parents la voient. Une fois grande, elle est partie en Alaska pour affronter la nature et s’initier à la survie. Elle a ensuite été touchée par un objet extraterrestre, la plongeant dans le coma pendant plusieurs mois. Il est temps qu’elle se pose et qu’elle profite simplement de la vie.


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Un petit silence s'installe entre les deux sœurs une fois que Riley a terminé de raconter à Sharon ce qui s'est passé entre elle et Zach. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que l'aînée prend la parole, avec un ton des plus sérieux qui surprendrait presque Riley. « Bon, je vais te dire ce que je pense et ça vient de la fille qui est abonnée aux aventures donc, tu le prends comme tu veux. » Elle tourne les yeux vers Sharon. Il y a presque un semblant de confidence dans cette simple phrase. L'agent 13 a eu des aventures. C'est déjà plus que ce qu'elle savait. Elle se promet de creuser le sujet. « Déjà, tu n’es pas pathétique, tu veux juste croire qu'il puisse y avoir quelque chose et de ce que je vois, tu as l’air de sincèrement tenir à Zachariah. Je ne pense pas me tromper en disant qu’il t’apprécie aussi beaucoup. » Riley esquisse un petit sourire. Elle est presque soulagée d'entendre sa sœur lui dire qu'elle ne la trouve pas pathétique. Franchement. Et le fait qu'elle semble croire que Zach l'apprécie, c'est une bonne chose, pas vrai ? Elle est connue pour être un agent exceptionnel, pour trouver la vérité même quand elle est bien cachée alors… C'est bon signe, n'est-ce pas ? Riley ne sait plus trop si elle doit trouver ça bien ou non. Avec ce qui s'est passé à l'église, elle ne sait plus trop ce qu'elle doit croire, et ce en quoi elle doit croire. « Tous les agents du S.H.I.E.L.D. savent très bien que trouver quelqu’un en dehors du travail est compliqué, alors ils comprendront que vous vous rapprochiez. Et puis, vous ne seriez pas les premiers. » Ce n'est pas faux. Riley a eu vent de l'existence de nombreux couples dans l'organisation. Ce n'est pas si étonnant. Après tout, comment trouver quelqu'un en dehors, quand cela veut dire qu'on est obligé de mentir sur son travail ? Qu'on ne peut pas partager ses frustrations, ses joies et ses satisfactions de la journée ? Après avoir passé quelques mois au Shield, elle comprend bien qu'il n'y a que les autres agents qui peuvent la comprendre. Comprendre son quotidien, ses obligations. Elle se demande même si c'est seulement possible d'entretenir une relation avec une personne lambda quand on est un agent du Shield et qu'on met sa vie en péril toutes les deux semaines. Il y a tant de choses qui doivent rester secrètes… ça doit être invivable. Riley se promet de questionner sa sœur sur les couples déjà existants au sein de l'organisation. Peut-être que ça l'inspirera. Peut-être qu'elle pourra mener son enquête pour découvrir si ceci est vraiment capable de marcher.

« Si tu penses que vous pouvez passer de bons moments ensemble, même rares, pourquoi t’en priver ? Tu mérites d’être heureuse. » La sincérité dans la voix de sa sœur la déconcerte un peu, mais la touche, surtout. Sharon pense qu'elle mérite d'être heureuse, alors qu'elles ont passé tant de temps inexistantes dans la vie de l'autre, Sharon lui dit qu'elle mérite d'être heureuse. Riley se tourne vers elle et lui sourit. « Merci. » dit-elle simplement, mais avec une voix douce, et un regard qui laisse comprendre qu'elle est vraiment touchée. « Ça compte beaucoup pour moi. » Elle passe une main dan ses cheveux avant d'ajouter : « Et tu as raison. Je devrais arrêter de trop réfléchir. Peut-être plus me laisser aller. Après tout, rien ne m'engage à quelque chose de vraiment sérieux. Les choses évolueront comme elles doivent évoluer. » Elle hausse les épaules. « Il faut croire que c'est juste la peur qui me retient. » Elle pense à Zach, à ses sourires, ses yeux rieurs. Sharon a raison, elle doit arrêter de trop analyser. Riley baille un petit coup, et s'étire doucement sur le canapé avant de tourner de nouveau les yeux vers sa sœur. Cette fois, son regard est malicieux. Elle est bien décidée à en savoir plus. « Alors, abonnée aux aventures, c'est ça ? » Pour rire, la cadette fait danser ses sourires de manière complètement perverse avant de lâche un petit rire. « Jamais rien de sérieux ? » Elle secoue la tête et se tourne complètement vers sa sœur, le flanc contre le dos du canapé, un coude appuyé pour maintenir sa tête. Elle est prête à tout entendre. « Tu ne vas pas me faire croire que ces personnes avec qui tu as eu des aventures n'ont jamais voulu plus que ça ! »
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Il y a un truc qui a changé. Un déclic. Un tournant. Peut-être que de manquer de mourir dans un incendie a été une prise de conscience. Peut-être que de voir sa soeur tombée dans un brasier lui a montré ce qu’elle pouvait perdre. Peut-être un peu des deux. Dans tous les cas, elle a réalisé que la vie était trop courte pour passer son temps à se tourner autour. Pour regarder sa soeur comme une inconnue. Pour ne pas rattraper le temps perdu. La vie est fragile. Elle ne tient qu’à un fil… ou à une main. Riley aurait pu mourir dans l’incendie, juste sous ses yeux. Elle aurait péri au milieu des flammes sans qu’elles n’aient pu discuter ouvertement, sincèrement. Il parait qu’il faut perdre une personne pour se rendre compte de son importance. C’est ce qu’il s’est passé. Sauf qu’elles ont une seconde chance. Elles ont la possibilité de reprendre leur relation où elles l’ont laissée ou du moins, de la construire. Cela commence par des soirées devant des films romantiques, des larmes, des regards complices. Et des confidences. Aussi loin que ses souvenirs remontent, elle ne s’est jamais exprimée à coeur ouvert. Il y a toujours eu de la réflexion, un calcul. Il y a toujours eu une volonté de contrôler. Pas cette fois. Elle parle sans réfléchir. Elle se glisse dans la peau de l’aînée. Elle se veut bienveillante, conciliante. Elle se cherche encore dans ce nouveau rôle, mais elle sait déjà que mentir n’est pas une option. Sa soeur compte, c’est un fait. Alors, elle ne veut pas mentir. La franchise est primordiale. Au regard de Riley, elle sait qu’elle a visé juste. Qu’elle s’est comportée comme elle le devait. Et que quelque part, sa cadette est touchée. “Merci.” Tout simplement. Un remerciement. Il n’en faut pas plus pour qu’elle esquisse un sourire. Elles avancent. Doucement. Pas après pas. Elles évoluent et grandissent ensemble. Cela prendra ldu temps, mais elles arriveront à avoir une  relation fusionnelle digne d’un film. Un simple regard. Un simple tic. Un simple mot. Elles sauront ce que pense l’autre. Si on avait dit à Sharon qu’elle discuterait un jour de garçon avec sa soeur, elle ne l’aurait pas cru. Elle aurait ri. Elle aurait suspecté une mauvaise blague. Elle n’aurait absolument pas sauté de joie. Bien trop égoïste pour songer à des histoires de couple et à s’intéresser à la vie de la benjamine de la famille. Les choses ont changé. L’objectif de l’’adolescente est atteint. Elle peut se consacrer à d’autres sujets. Elle peut se consacrer à sa soeur. “Ça compte beaucoup pour moi.” C’était sa peur. Que Riley la remballe. Qu’elle lui dise qu’elle n’a pas à s’en mêler. Qu’elle l’accuse de vouloir mettre son nez dans ses histoires. Qu’elle lui en veuille de donner son avis. Mais non. Ce n’est pas le cas. C’est même le contraire.

Et tu as raison. Je devrais arrêter de trop réfléchir. Peut-être plus me laisser aller. Après tout, rien ne m'engage à quelque chose de vraiment sérieux. Les choses évolueront comme elles doivent évoluer.” Laisser faire. Se laisser aller. Deux choses dont sont incapables les Carter. Elles sont habituées à se battre, à survivre, à contrôler au mieux. Mais en amour, ce n’est pas vraiment ce qui prime. Les sentiments sont primordiaux. Il faut réussir à lâcher prise et s’adapter en fonction de l’autre. Tout un art. Art que Riley doit maîtriser. Zachariah n’est pas son premier petit-ami. Les prétendants n’étaient pas ce qui manquait lorsqu’elles étaient jeunes. Mais cette fois, ce ne sont plus des relations infantiles. Ce ne sont plus des couples à durée limitée. Cette fois, il s’agit d’une relation d’adultes. Une relation qui pourrait s’étendre sur le long terme. “Il faut croire que c'est juste la peur qui me retient.” Sharon a un sourire amusé. Riley a appris à survivre en pleine nature. Elle sait se battre. Elle intervient sur de nombreuses missions. Elle met sa vie en danger presque tous les jours. Mais elle a peur d’un gars qui a un regard de chien battu et des expressions parfois drôles. Il n’y a rien de méchant chez Zach. A moins qu’elle ne se fasse d’illusions. A moins qu’elle ne se trompe. Néanmoins, elle doute qu’il trahisse qui que ce soit un jour. “Alors, abonnée aux aventures, c'est ça ?” Elle ne l’a pas vu venir. Elle se doutait que les questions arriveraient, que la curiosité serait attisée, mais pas aussi rapidement, pas aussi abruptement. C’est à son tour d’être cuisinée. A son tour de livrer une petite part de sa vie. Mais après tout, elle l’a bien voulu, non ? Sharon lève les yeux au ciel et se redresse dans le canapé. “Je savais que j’aurais dû me taire !” Elle attrape un coussin qu’elle pose sur ses jambes. Elle s’empare d’un des coins pour le triturer. Comment lui expliquer que sa soeur est trop méfiante pour être appréciée d’un homme plus de quelques nuits ? Trop méfiante, trop sérieuse, trop indomptable. Trop insupportable, aussi. Elle n’est pas facile à vivre. Encore moins si on ajoute à l’équation son métier. Elle est loin d’être la petite-amie parfaite. La petite-amie modèle. On ne la verra jamais cuisiner des petits plats. On ne la verra jamais réclamer qu’on lui envoie des textos. On ne la verra jamais exprimer immédiatement ses sentiments. Au contact des hommes, elle revêt son masque d’agente, jusqu’à ce qu’elle se sente à l’aise. A partir de ce moment là, elle devient plus abordable, plus facile, plus agréable. Pas avant. Il n’y a qu’une seule personne qui y est parvenue et encore, ce n’est qu’au bout de plusieurs années qu’elle a laissé entrevoir un bout de sa vraie personnalité. “Jamais rien de sérieux ?” Sharon secoue la tête en signe de négation. Il y a bien eu Joshua à l’Académie avec qui elle est restée deux mois. Le reste du temps, ses couples n’ont jamais duré plus de trois ou quatre semaines. Elle fait fuir les hommes avec son tempérament.

Il n’y a pas une personne saine d’esprit qui accepterait de vivre avec elle. Riley n’est là que parce qu’elle est obligée. Elles ne se supportent que parce qu’elles font attention. Et elles sont soeurs. Alors qu’avec un homme, la relation est différente. Elle ne se laisse pas faire et c’est probablement le coeur du problème. Riley est en train de découvrir une facette peu reluisante de la super agente du S.H.I.E.L.D. “Tu ne vas pas me faire croire que ces personnes avec qui tu as eu des aventures n'ont jamais voulu plus que ça !” Sharon n’arrive pas à déterminer si c’est de la curiosité ou de l’incrédulité qu’elle entend dans sa voix. Dans tous les cas, la surprise est totale. Elle prend une inspiration avant d’expirer profondément. Par où commencer ? Riley va finir par l’imaginer en vieille fille dans soixante ans, entourée de chats et aigrie. Elle serait la grante-tante effrayante et qui piquerait que personne ne voudrait aller voir. Sharon est plus optimiste. Elle va finir par s’adoucir et s’ouvrir un peu plus en vieillissant. Elle n’est simplement pas prête à s’installer dans une relation sérieuse, pour l’instant. “Je n’ai pas un caractère très facile, ça fait tout de suite fuir.” Elle grimace. Elle n’a jamais éprouvé le besoin d’être entourée par des amis ou un petit-ami. Elle se suffit à elle-même. Trop heureuse de pouvoir profiter de son indépendance et de son autonomie. Trop heureuse de pouvoir faire ce qu’elle veut quand elle le veut. Elle n’a besoin de personne pour aller au cinéma, pour faire ses courses ou pour sortir. Alors, elle ne souffre pas de l’absence d’affection, de tendresse ou d’amour. Elle le vit même bien. “En général, ça dure quelques jours, parfois quelques semaines, et après, c’est déjà fini.” Elle ne fait pas d’efforts pour que ça aille plus loin, pour que la relation tienne plus longtemps. Elle refuse de changer, de modifier son caractère pour convenir aux normes sociétales ou à son petit-ami. Elle a passé des années à porter des masques durant les infiltrations. Elle ne cesse de se cantonner à son professionnalisme et à son sérieux toute la journée. Ce n’est pas pour continuer à étouffer une partie de son caractère. “Alors, ne t’en fais pas, tu n’es pas prête à être virée de l’appart’ !” Elle n’a pas encore trouvé l’homme pour lequel elle serait prête à tout sacrifier. Pour lequel elle serait prête à se battre. Elle s’est attachée parfois. Elle s’est rarement projetée. Avec toujours le même constat à la fin : problème de compatibilité.


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Peut-être que Sharon les impressionne. C'est la seule explication que Riley peut trouver au fait que sa sœur soit toujours célibataire. Beaucoup d'hommes ont un ego certain, et ont du mal à accepter que la femme avec qui ils sont soit plus badass qu'eux. Soit plus reconnue qu'eux. Sharon étant l'un des agents les plus respectés et admirés du Shield, difficile de lui arriver à la cheville. Ils ont peur d'être vus comme des faibles à côté d'elle, tout simplement. Vraiment, c'est la seule chose qui semble plausible. «Je n’ai pas un caractère très facile, ça fait tout de suite fuir. » Riley lève légèrement les yeux au ciel. Bon, il est certain que sa sœur a un sacré caractère, mais ça ne l'empêche pas d'être quelqu'un de génial (la cadette fronce légèrement les sourcils en se rendant compte qu'elle est en train de penser ça, d'ailleurs). Elle reste persuadée que le caractère n'a rien à voir là-dedans. Il est bien connu que les filles dites chiantes plaisent toujours plus aux hommes que les autres. Elles ne sont jamais seules, ont toujours des prétendants. Ce sont les filles gentilles qui n'osent pas affirmer leur caractère ou leur indépendance qui ne se font pas remarquer et restent seules. Riley ne peut s'empêcher de remarquer le manque de chagrin dans le ton de sa sœur. Elle a bien remarqué que Sharon n'a rien contre la solitude. Elle ne semble pas particulièrement fâchée d'être seule, et de pouvoir être maître de toutes ses décisions. « En général, ça dure quelques jours, parfois quelques semaines, et après, c’est déjà fini. » La cadette ne peut s'empêcher de se demander combien de personnes sont passées dans la vie de sa sœur depuis qu'elle est entrée au Shield. « Alors, ne t’en fais pas, tu n’es pas prête à être virée de l’appart’ ! » Riley sourit légèrement. Bon, elle ne peut pas dire qu'elle est mécontente. Elle commence à se sentir chez elle dans l'appartement de Sharon. Ce qui devait être au début une solution temporaire est en train de se transformer en véritable colocation. L'idée de rester ici encore quelques temps lui va très bien. Le salaire que lui verse le Shield est assez intéressant pour trouver quelque chose de sympathique à New-York, mais elle ne partira que si elle sent que Sharon est fatiguée de sa présence.

Après tout, l'agent 13 aime son indépendance. Et Riley est venue bouleverser l'ordre établi quand il a fallu veiller sur elle après son réveil. Pourtant, Sharon aurait pu faire appel à quelqu'un d'autre. Prétexter quelque chose pour ne pas avoir cette sœur qu'elle connaissait si mal sur les bras. Mais elle ne l'avait pas fait. Ce qui prouvait bien que malgré ce qu'elle pensait être un fichu caractère et un besoin d'espace, il y avait des possibilités. « Peut-être que tu n'es juste pas prête. » lâche Riley, soudain très sérieuse. Elle lance un sourire rassurant à sa grande sœur. « Je peux comprendre ça. On est très différentes, mais on a été toutes les deux habituées à faire ce qu'on voulait quand on voulait, à n'avoir personne sur le dos pour régler notre vie. » Elle hausse les épaules. « C'est difficile de laisser quelqu'un entrer dans sa vie. Ça veut souvent dire être prêt à faire de la place, faire des compromis, c'est pas facile. » Puis elle finit par pencher un peu la tête sur le côté, réfléchissait en même temps qu'elle parle. « Peut-être que tu n'es pas tombée sur les bonnes personnes. Je sais que c'est cliché de dire ça, mais ce n'est pas pour rien qu'on le dit. » Riley se penche vers la table du salon, ouvre un de ses petits tiroirs et en sort un paquet de chocolats qu'elle a caché là. « Je ne veux pas prétendre te connaître mais... » Elle prend un des chocolats et tend le paquet à sa sœur. « Je pense que tu ne seras prête à entrer dans une relation qu'avec la personne, tu vois ? » Son regard se perd dans leur salon. « Il n'y a pas à avoir honte de ça, malgré ce que certaines personnes peuvent dire. Mieux vaut être seule que mal accompagnée. » Elle sourit en enfournant un second chocolat. « Quand tu rencontreras la bonne personne, les choses seront différentes, j'en suis sûre. » Puis, elle prend un air malicieux. « Bon, je lui ferai passer un interrogatoire détaillé et ça nécessitera ma bénédiction mais... » Puis elle se met à rire. C'est elle la grande sœur, maintenant ?
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stuck together


Il y a toujours des personnes pour souligner le célibat. Pour faire remarquer l’âge avancé et le besoin de fonder une famille. Il n’y a qu’à voir le regard déçu de leurs parents quand elle débarque chez eux, sans un homme à son bras. Leur fille adorée, sérieuse et studieuse, est incapable de trouver quelqu’un pour partager sa vie. Ils attendent. Ils ne désespèrent pas. Probablement convaincus que sa vie secrète d’agent lui prend tout son temps. Ils lui trouvent sûrement des excuses. Ils se rassurent peut-être en se rappelant tout ce qu’ils apprécient tant chez elle. Sharon est certaine que la même attente ne pèse pas sur les épaules de Riley. Si durant leur enfance, la cadette a souffert du manque d’intérêt de leurs parents, elle doit se réjouir aujourd’hui de ne pas focaliser toute l’attention. Au moins, elle peut vivre comme elle le souhaite. Elle peut faire les choix qu’elle veut. Elle n’a pas besoin de se soucier de leur avis. Sharon l’envie. Elle aimerait avoir cette liberté. Non pas que l’opinion des Carter l’empêchent de faire quoi que ce soit. Mais elle est toujours touchée de voir la déception, de voir le mécontentement. Elle doit alors cacher son agacement et ignorer les signes. Faire comme si de rien n’était. Leur famille semble douée dans ce domaine. Vingt-huit ans. Cela reste un âge raisonnable où l’indépendance et le célibat peuvent encore être vécus. Les us et coutumes évoluent. Les mariages ne sont plus forcés. Les unions n’ont plus lieu à la sortie de l’adolescence. Les mentalités changent. Dans tous les cas, Sharon ne se fait pas de soucis. Il y aura bien un moment où une personne se dressera sur sa route et pour laquelle elle éprouvera de l’affection. “Peut-être que tu n'es juste pas prête.” Riley a soudain l’air gravesérieux. Sharon reconnaît son expression. Ses sourcils légèrement froncés. Ses traits fermés. C’est l’expression que Riley adopte quand elle se lance dans une conversation sérieuse où chaque mot est important. Voilà ce qu’elle voulait éviter. Que le sujet prenne de l’importance. Qu’elles se lancent dans des discussions délicates. Elle aurait préféré qu’elles restent sur le ton de la plaisanterie, qu’elles continuent de se chamailler. Les sujets sérieux n’ont jamais été une grande réussite entre elles. Cela finissait toujours pas des disputes, des claquements de porte. Sauf qu’elles ne sont plus deux gamines en pleine crise d’adolescence. Il est temps qu’elle arrête d’avoir peur. Elle laisse sa soeur aller au bout de sa réflexion. Elle l’écoute. Elle prend note. Elle réfléchit. Si ça se trouve, Riley n’est pas dans le faux. Si ça se trouve, elle a totalement raison.

Je peux comprendre ça. On est très différentes, mais on a été toutes les deux habituées à faire ce qu'on voulait quand on voulait, à n'avoir personne sur le dos pour régler notre vie.” Elle n’a pas tort. Elles ont grandi avec une grande liberté, une indépendance. Elles ont rapidement été responsabilisées, abandonnées à leur propre sort. Riley, surtout. Sharon s’est défaite de ses parents en se construisant une carapace où seule la perfection était possible, où l’échec n’était pas une option. Elles n’auront probablement jamais une relation ‘normale’ avec leurs parents, mais ils ont au moins réussi à élever deux femmes fortes et autonomes. “C'est difficile de laisser quelqu'un entrer dans sa vie. Ça veut souvent dire être prêt à faire de la place, faire des compromis, c'est pas facile.” Sharon incline la tête de côté. Riley la comprend. Elles se ressemblent beaucoup, finalement. Elles partagent les mêmes difficultés, les mêmes traits de caractère. Elle ne pensait pas que sa soeur pourrait rencontrer ce genre de problèmes. Riley est pourtant si sociable, empathique. L’inverse de Sharon. “Peut-être que tu n'es pas tombée sur les bonnes personnes. Je sais que c'est cliché de dire ça, mais ce n'est pas pour rien qu'on le dit.” Elle hausse les épaules. Sûrement. Elle est probablement tomber sur des hommes qui n’ont pas souhaité s’attacher, s’engager. Elle ne peut pas savoir. Elle ne s’est jamais vraiment posée des questions. Elle est capable d’analyser les résultats et de trouver les failles d’une mission, mais elle ne reproduit pas le même schéma analytique avec ses relations sentimentales. Pour elle, la raison est simple : elle est trop difficile à supporter, pas assez expressive. Du chocolat apparaît au milieu de la conversation. La fourbe. Riley cache des paquets dans la table basse. L’endroit parfait pour grignoter devant la télévision et les cacher dès qu’une personne entre. “Je ne veux pas prétendre te connaître mais… je pense que tu ne seras prête à entrer dans une relation qu'avec la personne, tu vois ?” Sa main plonge dans le paquet. Le discours de sa soeur a quelque chose d’utopiste, de romantique. Pourtant, elle a raison. Sharon ne changera son comportement que lorsqu’elle trouvera le personne qui en vaudra la peine. Avant cela, elle mène sa vie comme elle l’entend. “Il n'y a pas à avoir honte de ça, malgré ce que certaines personnes peuvent dire. Mieux vaut être seule que mal accompagnée.” Sharon laisse échapper un sourire. Seule que mal accompagnée, c’est l’idée. Elle a encore quelques décennies avant de se poser des questions et de s’inquiéter de mourir seule. Elle ne se met pas la pression. Elle n’en rougit pas.  “Quand tu rencontreras la bonne personne, les choses seront différentes, j'en suis sûre.” Alors, il ne reste plus qu’à attendre. Qui sait, peut-être que l’homme parfait l’attendra au coin de la rue ou qu’il toquera à sa porte. Elle est bien décidée à avancer, à évoluer, à grandir. Elle n’arrêtera pas sa vie pour patienter qu’une personne décide d’entrer dans sa vie. Le monde recèle de secrets et d’opportunités qu’elle compte bien découvrir. Elle espère juste que Riley s’abstiendra d’intervenir, de placer des inconnus sur sa route dans l’espoir de la caser.

Bon, je lui ferai passer un interrogatoire détaillé et ça nécessitera ma bénédiction mais...” Sharon lève les yeux au ciel. Riley en soeur protectrice. On aura tout vu ! Mais après tout, ce n’est pas pour rien qu’elles sont soeurs. Alors qu’il y a encore un an, elles se fichaient de ce que devenait l’autre, elles se retrouvent à vouloir se protéger mutuellement. Tout doucement, elles se lient, elles s’attachent. “Oh je t’en prie ! Tu auras même le droit de le torturer parce que je compte bien faire la même chose avec Zachariah. Je vais même demander à mes agents un rapport détaillé de soixante pages sur lui.” Elle garde quelques secondes son sérieux, avant qu’un sourire ne vienne exploser sur son visage. Elle prévoit bien de s’assurer de l’implication de Zach, mais sûrement pas de le torturer (du moins, pas dans un premier temps) ou de mobiliser les ressources du S.H.I.E.L.D. pour enquêter sur lui. Elle a envie de lui faire confiance. Pour Riley. Sharon se réinstalle contre le dossier du canapé. Elle laisse sa tête reposer en arrière. Elle se sent bien. Elle s’en rend compte maintenant. Elle ne voudrait pas être ailleurs, à ce moment précis. “Je n’en reviens pas qu’on ait cette conversation. Qu’est-ce qui nous est arrivé, Riley ?” La distance. La maturité. La mort. Elles ont échappé à une épreuve qui forge les caractères, qui modifie les comportements, qui touche. Elles auraient pu mourir, mais elles sont encore vivantes. A discuter innocemment sur un canapé. A dévorer des chocolats. A regarder des films. Des choses futiles qu’elles n’auraient jamais faites ensemble. “A une époque, c’était limite si on ne se parlait pas pendant deux semaines… je crois qu’on a grandi.“ Elles ont grandi et en se retrouvant, elles ont retrouvé une partie d’elles-même. Sans une soeur pour partager des moments de bonheur ou de tristesse. Sans une soeur pour rire et consoler. Elles ont perdu un bout de ce qu’elles étaient. Elle ont fini par recoller les morceaux. Débris par débris. Minutieusement. Avec toute la patience dont elles sont capables. Elle tourne le regard vers Riley. “Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit avant, mais je suis heureuse que l’on se soit retrouvées.” Séquence émotions. Sortez les mouchoirs.



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Riley a peur que sa sœur pense qu'elle la juge. Alors que pas du tout. Elle a peur que sa sœur prenne ses paroles pour un sermon, peur que Sharon pense qu'elle n'a pas le droit de parler de ce qui ne la regarde pas vraiment. Mais c'est ça, aussi, essayer de faire un pas l'une vers l'autre, n'est-ce pas? Dépasser les limites jusqu'à maintenant tacitement établies, essayer d'aller plus loin qu'elles n'ont jamais été. Ce n'est que comme ça qu'elles vont avancer, pas vrai? C'est pour ça que Riley saisit sa chance, même si ça peut passer ou casser. Ce qu'elle dit, elle le dit avec le cœur, pas seulement pour rassurer sa sœur ou essayer de se mettre à sa place. Elle sait que tout est bien différent pour Sharon. Tout ce qu'elle espère, c'est que la blonde interprétera ses mots de la bonne manière. Qu'elle verra que c'est une main tendue, pas un procès étrange. Riley ne demande qu'à être plus proche de sa sœur, à ce qu'elles se mettent sur la même longueur d'ondes. Elle voit Sharon hausser les épaules, et ne sait pas trop si c'est parce qu'elle est d'accord avec elle mais n'a rien à y répondre, ou si c'est parce qu'elle n'a pas grand-chose à faire de ce que Riley lui raconte. La plus jeune espère qu'il s'agit de la première proposition. Il ne manquerait plus qu'elle soit en train d'embêter sa sœur alors qu'elles passaient un bon moment – de convalescence, certes, mais un bon moment. Finalement, l'aînée esquisse un sourire. Ça rassure un peu la jeune agente, tout à coup. Sharon lève même les yeux au ciel quand elle plaisante sur le fait de faire passer un entretien poussé à la personne qui débarquera dans sa vie. Bon, c'est bon signe, se dit-elle. Très bon signe, normalement. « Oh je t’en prie ! Tu auras même le droit de le torturer parce que je compte bien faire la même chose avec Zachariah. Je vais même demander à mes agents un rapport détaillé de soixante pages sur lui. » Riley se frappe le visage de la main. « Connaissant le spécimen, j'ai presque peur de ce qu'ils vont trouver... » fait la cadette, avec un petit rire amusé. Zach est un sacré personnage, et même si elle n'a aucun doute en ce qui concerne sa loyauté, elle sait bien qu'il a du faire quelques petites bêtises, plus drôles que problématiques. « Je n’en reviens pas qu’on ait cette conversation. Qu’est-ce qui nous est arrivé, Riley ? » La plus jeune des sœurs est surprise de cette soudaine question. Les filles n'ont pas beaucoup parlé de l'évolution de leur relation de manière frontale, c'est vrai. Elles ont plus passé du temps à apprendre à se connaître, à se tester un peu, c'est sûr... Mais elles n'ont jamais vraiment mis de mots sur ce qui leur arrivait. « A une époque, c’était limite si on ne se parlait pas pendant deux semaines… je crois qu’on a grandi. » Riley esquisse un sourire. Oui, parfois elle pouvaient ne pas se parler pendant des jours, des semaines. À partir du moment où elle est partie au Canada, elles se parlaient encore moins, ne sachant ce qui se passait dans la vie de l'autre que grâce à leurs parents. Elles se parlaient par nécessité plus que par envie, en fin de compte.

« Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit avant, mais je suis heureuse que l’on se soit retrouvées. » La confession touche vraiment Riley. Sharon n'est pas la plus douée pour parler de ses sentiments, et ça, elle n'a pas eu besoin de se rapprocher d'elle pour le comprendre. Alors forcément, ces mots dans sa bouche ont beaucoup de sens, et elle le sait. « Moi aussi, je suis contente. » fait-elle avec un sourire. « Finalement, ça aura été un sacré bouleversement, ma rencontre avec cet artéfact alien. Et pas spécialement négatif. On ne se serait pas forcément retrouvées, si ça n'était pas arrivé. Le hasard fait bien les choses. » conclut Riley. « Ou peut-être que justement, il n'y a pas de hasard. Que tout était prévu. » fait-elle avec un petit sourire. Elle n'est pas trop du genre croyante, pourtant, Riley. Mais bon, quand elle y réfléchit, elle se dit que tout ça doit bien avoir un sens. Elle aurait pu avoir n'importe quel accident, n'importe lequel. Et pourtant, il a fallu que ce soit un accident qui ait un lien avec l'organisation dans laquelle sa sœur travaille... « En tous cas, j'en connais que ça va surprendre... C'est nos parents. » Elle hausse les sourcils en pensant à la tête de sa mère si elle les voit toutes les deux ainsi. « Je te parie qu'ils vont croire à une supercherie, s'ils apprennent tout ça... Maman va forcément se méfier. » Nouveau rire. « Ils ne s'y habitueront jamais si on commence à discuter aux repas de famille. » Elle secoue la tête, amusée. Elle les imagine déjà en train de se parler non stop en face l'une de l'autre à la table de la salle à manger, et elle voit déjà le regard que ses parents vont se lancer, intrigués. Rien que pour ça, elle veut que les choses continuent sur cette voix. « Je te parie que maman pense qu'on est en train de s'entre-tuer et qu'elle va débarquer d'un jour à l'autre, de peur qu'on se chamaille constamment. »
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