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Lewis Reagan
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MessageSujet: REAGANS → family matters.   REAGANS → family matters. Icon_minitimeSam 20 Fév - 0:21

family matters
sarah & lewis

Lewis plongea une main dans la poche de son pantalon et en tira ses clés. Il les enfonça dans la serrure de la porte, la déverrouilla et pénétra dans l’appartement. Des bruits de pas précipités se firent immédiatement entendre et Aaron apparut devant lui, les yeux écarquillés. L’adolescent se figea en voyant ses vêtements en lambeaux, couverts de sang et de poussière, les coupures sur son visage. Le Reagan esquissa un sourire et ouvrit la bouche pour le rassurer, mais Aaron se précipita vers lui et il ne put que le réceptionner maladroitement avec un grognement sourd. « T--tu répondais pas à ton téléphone et c’était— putain Lewis, c’était partout à la télévision, j’ai— et Sarah a appelé, et on a cru que— » hoqueta-t-il contre son torse et il soupira doucement. Lewis glissa une main dans les cheveux de son cadet. « C’est bon, je vais bien, tout va bien, » le rassura-t-il d’une voix rauque. « J’ai cru que— Sarah est en route, elle-- » Le Reagan grogna et s’écarta pour passer une main sur son visage, l’air las. « Merde, elle va encore rouler comme une dingue, » marmonna-t-il avant de s’éloigner d’Aaron pour s’avancer dans le salon. Il retira sa veste fichue avec une grimace et son petit frère se précipita vers lui pour l’attraper avant qu’il ne la laisse tomber sur le canapé. Lewis esquissa un sourire. « Je vais bien, Rony. Désolé de t’avoir inquiété, mais mon téléphone est mort, je ne pouvais pas te prévenir. Je vais—je vais aller m’allonger, d’accord ? Je vais bien, mais je suis crevé. » Et il n’avait aucune envie de parler de ce qu’il venait de se passer maintenant. Et encore moins à Aaron.
Son petit frère était pâle et ses yeux étaient rougis. En levant les yeux vers l’horloge du four, dans la cuisine, Lewis constata qu’il était presque une heure du matin. Il étouffa un juron. « Hé, » appela-t-il doucement et l’adolescent releva la tête vers lui. Lewis esquissa un sourire. « Viens là, » gronda-t-il et Aaron s’approcha, alors il passa un bras autour de lui et pressa sa joue contre le front du jeune homme. « Désolé. Je vais bien, promis. Va te coucher, d’accord ? Je m’occupe de Sarah, » promit-il avec un sourire. Son frère s’écarta et hocha la tête. Ils montèrent tous les deux les escaliers, Lewis à la traîne à cause de son corps endoloris et Aaron se rendit dans sa chambre, non sans un dernier regard inquiet en direction de son aîné, qui le chassa d’un geste de la main.

Avec un soupir, Lewis pénétra dans sa propre chambre et se dirigea vers sa table de nuit. Il tira son téléphone brisé en deux de sa poche et l’ouvrit pour en sortir la puce. Il ouvrit le tiroir et en sortit un autre téléphone. Il l’ouvrit, retira la puce qui s’y trouvait et la remplaça par la sienne. Enfin, il alluma l’appareil et attendit. Le mobile manqua de planter plusieurs fois quand il chargea tous les appels en absence et les messages qu’il avait reçus. Il ne prit pas la peine de les lire, il savait parfaitement de qui ils étaient, et chercha Sarah dans son répertoire. Lorsqu’il trouva enfin son numéro, il tapa un message.

Alive. CAREFUL on the road.


Il jeta le téléphone sur sa table de nuit et entreprit de retirer ses vêtements en grimaçant, dévoilant plus d’hématomes violets et noirs que de peau. Il les laissa en tas, sur le sol et avisa son lit, puis la douche. Il n’avait qu’une envie, s’effondrer et ne plus bouger, mais il ne pouvait clairement pas se coucher dans cet état. Alors il se traîna jusqu’à la douche et fit couler de l’eau brulante avant de se placer sous le jet avec un grognement rauque. L’eau se tinta de rouge et de gris, à cause de la couche de poussière et de crasse. Il se nettoya rapidement et attrapa une serviette pour se sécher sommairement, tout en se dirigeant vers son lit. Alors Lewis laissa tomber la serviette sur le sol et s’écroula sur son lit.
Il tâtonna et attrapa la couverture avant de la tirer jusqu’à lui. Lewis ferma les yeux sur les visages des morts, des blessés. Des hommes, des femmes, des enfants. Tous, sans exception. Il enfonça sa tête dans l’oreiller, en espérant faire disparaître les cris, l’odeur de sang et de chair brûlée. En priant pour étouffer sa haine pour Jeremiah. Il finit par s’endormir, le corps meurtris et la gorge nouée.

Un bruit le réveilla en sursaut. Dans un pur réflexe, Lewis se redressa et chercha son arme, qu’il gardait toujours à côté de lui. Le cœur battant la chamade, il réalisa qu’elle n’était pas là et chercha la menace du regard, prêt à se défendre à mains nues s’il le devait. Alors il posa son regard sur les traits ravagés par l’inquiétude de Sarah et se figea. Oh. Lewis regarda autour de lui, l’air hagard. Pas de sable, rien que sa chambre. Son corps recouvert d’hématomes le rappela à l’ordre et le Reagan poussa un grognement sourd avant de remonter la couverture qui avait manqué de glisser un peu trop bas. L’ancien militaire lança un regard sombre à sa cadette, remarquant immédiatement ses yeux brillants de fatigue, sous l’angoisse. « T’as roulé toute la nuit, » grogna-t-il d’un ton plein de reproches. « J’t’ai dit que j’allais bien. » Il soupira et passa une main sur son visage. « Passe-moi un pantalon, » fit-il avec un geste en direction de son armoire. « S’il te plaît, » précisa-t-il en la voyant ouvrir la bouche, probablement prête à hurler qu’elle avait failli mourir d’inquiétude et que bien évidemment qu’elle avait roulé toute la nuit. Pour être certain qu’elle capte le message, il fit un autre geste pour désigner la partie que la couverture cachait, l’air de dire j’suis à poils là-dessous, alors magne.  
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Sarah allait rarement passer des week-ends chez ses parents, maintenant qu'elle vivait à New-York. C'était plus souvent eux qui venaient les voir, où plutôt, qui profitaient d'événements mondains pour voir leurs enfants. Cependant, un certain nombre de ses affaires étaient restés dans l'Idaho, certaines affaires qui lui tenaient à cœur et qu'elle n'avait pas pu emmener à New-York. Alors ce week-end, elle avait décidé de partir. Prendre quatre jours pour retourner dans leur grande maison, et profiter un peu des grands espaces et de l'atelier, qui était son fief il y a encore quelques années. Sa mère s'était réjouie de sa visite, bien entendu, et lui avait fait comprendre de manière plus ou moins subtile qu'elle serait obligée de les accompagner lors de leur dîner avec plusieurs de leurs amis le samedi soir. Sarah avait levé les yeux au ciel. Elle pouvait sentir venir le piège que sa mère tendait de lui tendre. Depuis quelques mois, tout était prétexte à lui faire rencontrer ou revoir de jeunes hommes qui appartenaient à des familles que ses parents appréciaient. Comme d'habitude, la jeune femme s'était faite à l'idée de devoir jouer les jeu. Ses parents n'avaient jamais été des exemples, mais elle avait toujours une affection inexplicable pour eux, qui faisait qu'elle cédait toujours, au final. C'était étrange, cette envie de s'éloigner d'eux si vive, et en même temps, cette incapacité à leur refuser des petits moments de joie. Le samedi matin, elle avait marché pendant plusieurs heures dans sa ville natale, histoire de prendre l'air, et de bien assimiler le changement d'environnement. Sarah ne savait plus vraiment ce que c'était, de marcher dans des rues presque vides. C'était agréable, quand même, il fallait l'avouer. Même si elle n'avait pas la chance de pouvoir passer inaperçue. Elle avait parlé avec quelques vieilles amies de sa mère, arborant son sourire de jeune fille respectable, son masque de petite fille parfaite. Sa mère lui en serait reconnaissante. Elle était rentrée sous les coups de midi et avait déjeuné avec son père, avec qui elle avait parlé de ses missions. Il avait beau avoir perdu la main, elle ne pouvait oublier qu'il était celui qui lui avait presque tout appris. Ils avaient beaucoup de désaccords, mais elle lui devait beaucoup, mine de rien. Elle avait réussi à se libérer des corvées en début d'après-midi, et c'est avec le sourire aux lèvres qu'elle avait retrouvé son atelier, où deux de ses motos prenaient la poussière. C'est avec la radio en fond qu'elle avait commencé à travailler, changer les bougies d'allumage, recharger les batteries. Heureuse.

Et puis la radio avait annoncé ce qui se passait, et son sang n'avait fait qu'un tour. Elle s'était ruée dans le salon des Reagan, couverte de suie, ruinant le tapis crème de sa mère, et avait allumé la télévision. Des attaques, à New-York. Les reporters avaient montré plusieurs endroits. Un centre commercial, l'hôpital, les quais. Sarah avait filé dans sa chambre, le cœur battant et avait composé le numéro de Lewis. Qui bien sûr, n'avait pas répondu. Elle avait fini par réussir à joindre Aaron, qui lui avait annoncé que leur grand frère était parti un peu plus tôt dans la journée. Elle avait tout de suite compris, sans vraiment l'expliquer. En deux minutes à peine, elle avait son sac sur le dos et entrait dans l'une des voitures de son père, précipitant les au revoir. Le cœur battant, la gorge nouée, elle s'était mise en route pour Denver, où un avion de nuit l'attendait. Le sms de Lewis, qu'elle reçut deux heures avant d'arriver à l'aéroport, la soulagea bien un peu, mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment, sans savoir pourquoi. Plus la nuit avançait, plus les informations sur les catastrophes devenaient précises, et Sarah commençait à voir des liens entre certaines choses, et ça la terrifiait. Elle devait parler à son frère. Elle dormit à peine dans l'avion, et quand il atterrit à New-York, aux alentours de onze heures du matin, elle prit sa moto, restée dans un des garages hors de prix de l'aéroport, et fila comme une déroutée jusqu'au loft qu'elle partageait avec ses deux frères. Elle entra en trombe dans l'entrée et laissa tomber son sac à dos et son casque sans la moindre délicatesse. Les cernes sous ses yeux laissaient clairement entrevoir son inquiétude. Elle trouva Aaron dans la cuisine et le serra dans ses bras. « Il est dans sa chambre, il dort encore. Tu l'aurais vu hier soir, il était dans un sale état... » Sarah secoua la tête, soulagée d'être rentrée et de savoir Lewis en sécurité. Mais tout ça était loin d'être fini. Elle avait l'impression qu'elle venait de mettre le pied sur une bombe, et qu'elle n'allait pas s'en sortir avant longtemps, et forcément avec des séquelles. C'était étrange, ce sentiment. Un peu inexplicable. Mais au fond d'elle, elle savait. Lewis avait forcément des informations. Après avoir embrassé son petit frère, elle monta l'escalier et entra en trombe dans la chambre du plus grand. Celui-ci se redressa dans son lit à la vitesse de la lumière, et ne se détendit qu'une fois qu'il la vit. Sarah eut comme une boule dans la gorge quand Lewis grimaça à cause de ses hématomes. Il n'était pas en forme. Pas du tout. « T’as roulé toute la nuit, » fit-il, légèrement accusateur. Mais elle n'en avait pas grand-chose à faire, de toute manière Elle était juste heureuse qu'il soit en vie. « J’t’ai dit que j’allais bien. » Elle hocha la tête, le visage tendu. Toutes ces heures d'angoisse lui retombaient dessus d'un coup. Et elle commençait à se dire qu'elle aurait sûrement complètement perdu les pédales si quelque chose était arrivé à Lewis. Il était son roc. « Passe-moi un pantalon, » ordonna-t-il en désignant son armoire. « S’il te plaît, » Elle n'eut pas de mal à comprendre qu'elle n'avait pas le choix, il y avait bien des choses qu'elle n'avait pas envie de voir. « You're so gross. » lança-t-elle avec une voix teintée d'un mélange de sanglot et de rire. Ses yeux s'embuèrent légèrement. Elle était à la maison. Ils étaient à la maison. Tout allait bien. Enfin… Presque tout. Elle lui balança un jean et un caleçon et se tourna le temps qu'il les enfile. Quand ce fut fait, elle se tourna vers son frère et ne retint pas la petite larme qui perla au coin de son œil. Elle sauta dans les bras de Lewis et prit le temps de bien respirer avant de le lâcher et de s'affaler sur l'un des fauteuils de sa chambre. « J'ai bien cru que.. T'es sûr que t'as pas besoin de voir un médecin ? » Elle lâcha une grande expiration. Elle plongea son visage dans ses mains. « Bordel, Lewis. » Son cerveau tournait à plein régime, elle en avait mal à la tête. « J'ai tout entendu à la radio.. Ils parlent de mutants qui auraient attaqué tout le monde. Ils parlent de centaines de victimes... » Elle plongea ses yeux dans ceux de son frère. « Est-ce que... » Elle ne termina pas sa phrase. Lewis comprendrait sans mal. Ils avaient peur depuis plusieurs semaines que Jeremiah lance une offensive.
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Lewis avait mal partout, littéralement. Il avait plus d’hématomes et de plaies que de parcelles de peau et de muscles épargnées, c’en était ridicule. La dernière fois qu’il s’était réveillé aussi meurtri, il était encore militaire. Autant dire qu’il ne s’était pas attendu à finir dans un tel état depuis qu’il avait acheté son bar. « You're so gross. » fit Sarah, l’air de ne pas savoir si elle devait rire ou pleurer. L’aîné esquissa un sourire en coin, tandis qu’elle fouillait dans son armoire pour lui jeter un caleçon et un jean. « You love me, » répliqua-t-il en se tortillant dans ses vêtements. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas hein, mais il ne se sentait pas tellement capable de se lever, pour le moment. Cela lui prit donc un peu plus de temps que prévu et il grimaça tout le long de la procédure, mais finit par signaler à Sarah qu’il était décent. Alors elle se tourna vers lui, les yeux un peu rougis et pas seulement de fatigue. Il ouvrit la bouche pour lui demander de faire doucement, parce qu’il savait ce qui allait suivre, mais il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit. Sa sœur se jeta dans ses bras et Lewis laissa échapper un grondement rauque quand elle réveilla absolument chaque douleur dans son corps.
Le Reagan serra les dents et referma un bras autour de Sarah en soupirant. « C’est bon, ça va, » marmonna-t-il, plus pour la forme qu’autre chose. Enfin, elle s’écarta et se laissa tomber sur un fauteuil. Lewis en profita pour masser son abdomen endolori, réalisant que ses bleus avaient pris une couleur encore plus dégueulasse. « J'ai bien cru que... T'es sûr que t'as pas besoin de voir un médecin ? » Il esquissa un sourire en coin. « Déjà fait, sauterelle. J’ai rien qu’un peu de temps ne soignera pas. Ils avaient besoin de place, alors ils m’ont renvoyé. » Et tant mieux, Lewis n’avait vraiment pas été enchanté à l’idée de rester à l’hôpital. Surtout après ce qu’il s’était passé dans le précédent. Il avait accompagné Adamska dans l’ambulance et s’était assuré qu’on s’occupe de lui avant de se faire examiner et il avait pu rentrer chez lui. « Bordel, Lewis. J'ai tout entendu à la radio… Ils parlent de mutants qui auraient attaqué tout le monde. Ils parlent de centaines de victimes... » Le regard du Reagan s’assombrit et ses poings se serrèrent.

« Est-ce que... » Lewis se redressa un peu plus sur son lit en grimaçant et passa une main sur son visage. Une main un peu tremblante, même. Il ne pouvait plus l’ignorer à présent, n’est-ce pas ? Il ne pouvait plus prétendre qu’il avait encore le contrôle, qu’il pouvait arranger les choses. « C’était des mutants, ouais, » commença-t-il d’une voix rauque, sans pour autant lever les yeux vers Sarah, comme s’il n’osait pas la regarder. « Mais ils ne sont pas responsables. » Sa main se glissa dans ses cheveux, qu’il attrapa fermement, comme pour s’ancrer dans la réalité. « Je ne sais pas comment, mais… Jeremiah a trouvé un moyen de contrôler ces mutants et il les a forcés à-- » Lewis ferma les yeux et tenta de chasser les cris, les corps écrasés, brulés, ensanglantés.
« Aloysius était là, » cracha-t-il avec haine. « Il sait, pour Adamska, » dit-il dans un murmure rauque, en levant enfin les yeux vers sa sœur. Il semblait plus désespéré que jamais. Il ne pouvait plus prétendre que tout irait bien, il n’y arrivait plus. « Sarah, je pensais— je pensais qu’on pourrait gérer tout ça, les Watchers, Jeremiah-- » Sa voix se brisa et il secoua la tête. « Un hôpital, ils ont attaqué un hôpital… » murmura-t-il, désespéré. « On est les seuls à savoir ce qu’il en est vraiment, mais ils pensent tous que ce sont des mutants. Ça va avoir des répercussions. » Les gens étaient déjà terrifiés par les mutants, ces attaques ne feraient que les pousser à les craindre plus encore. Et le gouvernement allait devoir prendre des mesures.

Des mesures qui pourraient être radicales. Des mesures qui pourraient être terribles pour Aaron. « J’arrive pas à croire que Jer puisse faire une chose pareille. » Ils avaient juré de défendre ceux qui étaient incapables de le faire face aux mutants, pas de massacrer des innocents. « On ne peut pas se taire, mais si on dit la vérité-- » Sa gorge se noua. S’ils disaient la vérité, leur appartenance aux Watchers leur vaudrait un ticket direct pour la prison. Qu’importe qu’ils aient voulu empêcher tout ça, garder un certain contrôle sur Jeremiah, personne ne verrait jamais cela, seulement qu’ils avaient rejoint un groupe de terroristes. Lewis pourrait tout prendre pour Sarah et Aaron. Il le ferait, sans même avoir besoin d’y réfléchir, sans un seul regret, il le ferait, pour eux. Il suffirait de dire que son petit frère avait été influencé, il n’était même pas majeur, après tout. Pour Sarah, même si elle avait vingt-trois ans, il pourrait prétendre la même chose. Mais ses cadets ne le laisseraient pas faire. Il le savait, il ne les connaissait que trop bien. « Je ne sais plus quoi faire, Sarah, » admit-il d’une voix rauque.
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Jeremiah sélectionnait toujours avec attention les personnes auxquelles il parlait de ses projets. Il faisait toujours attention à inclure seulement les personnes qui sauraient aller jusqu'au bout de ses idées avec lui, ne trahiraient pas ses plans. Ils avaient tous fait les autruches, Sarah faisant semblant d'obéir à chacun de ses ordres. Jeremiah faisant semblant de croire tout ce que sa sœur lui disait. Mais au fond ils savaient tous où ils en étaient. Son grand frère avait depuis longtemps vu la faille en elle, après tout il la connaissait presque par cœur, ils avaient grandi ensemble. Elle avait compris il y a plusieurs semaines déjà qu'il doutait d'elle, parce qu'il lui confiait moins de missions, survolait seulement les projets en sa présence. Alors elle savait pertinemment que pour réaliser une grosse frappe, il ne l'inclurait pas. Raison de plus pour elle de douter de la véritable origine des attentats. Elle avait envie de croire que son frère n'irait pas si loin. Que sa folie n'avait pas atteint ce point de non retour. Mais tout semblait concorder, tout semblait pointer du doigt sa culpabilité. Elle qui pensait encore, quelques jours auparavant, qu'elle finirait par trouver un moyen de ramener son frère dans le bon chemin… « C’était des mutants, ouais, » La jeune femme fronce les sourcils, rapproche ses genoux de sa poitrine. Elle se met toujours dans cette position quand elle ne va pas bien, ou qu'elle doit réfléchir. « Mais ils ne sont pas responsables. » Elle acquiesce doucement, en se mordant la lèvre. « Je ne sais pas comment, mais… Jeremiah a trouvé un moyen de contrôler ces mutants et il les a forcés à-- » Sarah plonge sa tête dans ses genoux et ferme les yeux. Comment tout ça pouvait arriver? Où aurait-il trouvé un sérum, un autre mutant ou une quelconque technologie qui aurait pu réaliser une telle chose? Elle surveillait de manière plutôt intenses les faits et gestes de son frère depuis plusieurs semaines déjà, et avait même fouillé quelques dossiers qu'elle avait trouvé dans son bureau il y a dix jours environ. Aurait-il pu vraiment faire tout ça sous leur nez, en impliquant d'autres membres de l'organisation sans qu'ils soient au courant de la moindre chose? Avait-il mis en garde les autres membres des Watchers d'un potentiel manque de loyauté de la part de son frère et sa sœur? D'autres devaient savoir. Jeremiah, s'il était l'acteur de cette terreur, n'avait pu le faire sans complice. « Aloysius était là, » Lewis répondit à sa question comme s'il avait lu dans ses pensées. « Il sait, pour Adamska, » Sarah releva les yeux vers son frère et lut dans son regard de l'inquiétude. Du désespoir, même. Elle secoua la tête, désespérée elle aussi. « Aloysius. » Elle serra les dents. « Quelle pourriture. » Elle n'avait jamais senti ce mec-là, et son instinct ne l'avait définitivement pas trompé. Il savait pour Adamska, ce n'était pas bon du tout. Elle espérait que le meilleur ami de son frère était quelque par où on ne pourrait le trouver. Parce qu'une fois que Jeremiah apprendrait ça, il se ferait un plaisir de lui faire la peau. Et il comprendrait que Lewis était sûrement au courant, et ce serait un chaos pas possible.

« Sarah, je pensais— je pensais qu’on pourrait gérer tout ça, les Watchers, Jeremiah-- » Elle pinça les lèvres, une nouvelle fois. « Un hôpital, ils ont attaqué un hôpital… » Quelque chose se brisa en elle en entendant le ton dans la voix de Lewis. Il était perdu, autant qu'elle. Et elle voyait rarement son frère aussi perdu que cela. Il était justement celui qui la guidait quand elle-même ne savait plus où donner de la tête. Ils étaient désemparés, autant l'un que l'autre. « On est les seuls à savoir ce qu’il en est vraiment, mais ils pensent tous que ce sont des mutants. Ça va avoir des répercussions. » Elle hocha la tête. Les conséquences allaient être catastrophiques. Elle savait déjà ce qui allait se passer. La population allait commencer à blâmer les mutants, allait les traiter de menaces, de terroristes. Les Watchers allaient gagner des membres, et tous les mutants allaient être mis dans le même sac. Sarah avait été élevée dans une certaine haine envers les mutants. Mais elle avait appris à faire la part des choses. Sa famille était une famille de chasseurs, mais ils savaient qui chasser. Les autres humains n'allaient pas faire de détails. Une partie de la population, la plus tolérante, la plus cultivée sûrement, allait sans aucun doute se battre pour les droits des mutants. Mais tous les autres, tous ceux qui doutaient, qui avaient perdu quelqu'un dans une catastrophe mutante, ou qui votaient pour des gens comme Donald Trump… Tous ces gens-là allaient mener le monde à la catastrophe. Tout ça sur une impulsion de leur frère. Sarah avait encore envie de croire qu'ils se trompaient. Elle voulait croire en le bon fond de Jeremiah, vraiment. Mais comment ? « J’arrive pas à croire que Jer puisse faire une chose pareille. » Oh, elle non plus ne savait pas. Elle se demandait bien ce qui avait pu faire escalader la haine de son frère envers les mutants. Ce qui avait pu le pousser dans de telles extrémités. « On ne peut pas se taire, mais si on dit la vérité-- » Elle hocha la tête, une nouvelle fois. « Je sais. » Elle observa le visage de son frère, perdu, rongé par le chagrin. Ils étaient là, face à une situation qu'ils redoutaient depuis longtemps. Et ils devaient agir. Sarah aurait aimé lui dire qu'ils pouvaient prendre le temps de réfléchir, de prendre la meilleure décision possible. Mais leur temps était comptés, même personnellement. Aller vers la police n'était pas la bonne solution. Il fallait qu'ils trouvent une alternative. Ils étaient de très bons tacticiens tous les deux, et savaient se battre. Mais ils ne pourraient arrêter les Watchers à deux. « Je ne sais plus quoi faire, Sarah, » lança Lewis, toujours assis sur son lit. Sarah se releva du fauteuil et, une main sur son front, commença à faire les cent pas dans la chambre de son frère. « Il doit y avoir une solution, une alternative. On ne peut impliquer nos parents, on ne peut pas faire ça. » Les lumières de New-York, derrière la fenêtre de Lewis, lui paraissaient presque irréelles. Il y avait comme un voile entre elle et le monde, ce soir. « On ne peut pas compter sur nos amis. Ce serait les mettre trop en danger. Si Jeremiah a fait quelque chose d'aussi gros, on peut être sûrs qu'il a plus de ressources que ce que nous imaginions. Il faut qu'on trouve un moyen de répliquer à hauteur de ces ressources. Il faut le mettre hors d'état de nuire. » Elle noua ses cheveux en une queue de cheval, qu'elle laissa finalement retomber. Un tic qu'elle avait quand elle réfléchissait. « Le problème, c'est qu'on ne peut attaquer de l'intérieur, maintenant. La plupart des gens qui ont rejoint les Watchers sont aussi extrémistes que lui. Certains sont même complètement fous. » Elle dressait un bilan de la situation actuelle, comme pour oublier les horreurs, se donner quelque chose à réfléchir pour oublier la douleur. « Je sais qu'on veut tous les deux le protéger mais… Peut-être qu'il faut qu'on en parle avec Aaron. Il a peut-être des éléments que nous n'avons pas. Des pistes, je ne sais pas. Mais il est assez grand pour nous aider. Il a longtemps été aveuglé par son admiration pour Jeremiah, mais après tout ça… Je pense qu'il comprend pourquoi on l'a éloigné de lui, encore plus que jamais. » Elle croisa les bras devant les fenêtres. « Ce ne sont pas des décisions faciles, et je pense qu'il a son mot à dire. Il faut qu'on en discute TOUS ensemble. »
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Lewis, Sarah & Aaron.

" Quand on parle du loup. "

La tête dans la lune, je vois Sarah quitter mes bras pour foncer dans la chambre de Lewis. Je la comprends, j'avais été dans cet état lorsqu'il est rentré hier à l'appartement. D'ailleurs cet état ne m'avait pas réellement quitté. Même si j'avais vu mon frère hier, son état m'inquiétait toujours. Je n'en avais pas dormi de la nuit, à ressasser les événements d'hier, leurs conséquences. Et cette inquiétude qui m'avait tordu le ventre et qui le faisait encore maintenant. Des mutants. Ils criaient partout que c'était des mutants qui avaient fait ça. Je commençais à avoir peur. Peur de ce qui pourrait arriver bientôt contre des gens comme moi. J'étais vraiment la honte de cette famille. Je soupire doucement mais une odeur vient me réveiller de mes noires pensées. Une odeur de cramé. Les oeufs ! Armé d'une spatule, je me précipite sur la poêle d'où commence à s'échapper une fumée étrange. Ohlala, pourquoi j'ai décidé de faire le petit déjeuner moi...? Et pourquoi il faut que je rate systématiquement tout ce que je décide de cuisiner hein ? Déjà que les toasts ont une petite teinte noirâtre... Au moins, les oeufs iront avec le reste. Heureusement que le jus d'orange et le café restent une valeur sûre !

Je repose ces oeufs au plat, qui ressemblent un peu trop à des oeufs brouillés, sur une assiette au milieu du plateau puis je soupire vaguement. Je ne sais pas ce qui s'est passé là-bas. J'ai l'intuition que c'est en rapport avec mon frère, avec Jeremiah. Mais je reste dans le flou artistique. J'ai beau vivre avec eux, Sarah et Lewis me tiennent souvent à l'écart de certaines choses. Peut être est-ce pour me protéger ou peut être croient-ils que je suis encore sous l'emprise de Jeremiah ? Je ne sais pas vraiment. Je ne peux pas vraiment leur en vouloir. J'ai l'impression d'être un faible suiveur qui se laisse facilement manipulé et ça m'énerve. Pauvre spatule dans ma main qui a été mon souffre-douleur à cet instant précis. Peut être que le temps est venu pour moi de grandir un peu. De me méfier des autres et de me forger ma propre opinion. Ca fait très longtemps que je ne suis plus vraiment un gamin de toute façon. A moi de me remonter les manches et de me mettre à l'action. Mais bon, pour le moment il fallait que je disperse un peu ce brouillard d'inconnue qui m'entourait. Je pense avoir laissé suffisamment de temps à Sarah pour ses retrouvailles avec mon grand-frère alors je me décide de prendre ce plateau de déceptions culinaires et d'aller leur apporter. Ils doivent mourir de faim là-haut.

Je grimpe les escaliers et je me retrouve en un rien de temps proche de la chambre de mon frère, ne pouvant m'empêcher de capter quelques brides d'informations. C'est que je voudrais pas non plus débarquer comme une fleur et casser une discussion sérieuse... Oui, ça ou alors je suis curieux mais je veux pas l'avouer... Ca parle de mon frère et des Watchers. Je ne comprends au final pas grand chose mais j'ai comme l'impression que c'est lié aux attentats de la veille. J'avais peut être vu juste alors. Jeremiah était vraiment à l'origine de tout ça...? Je me pose un tas de question. Ils m'avaient bien prévenu que Jeremiah était dangereux. Mais au point de faire assassiner des innocents pour sa cause...? Jamais. Ca ne lui ressemble tellement pas. Il ne s'en prend qu'aux mutant d'habitude. Pourquoi a-t-il fait tout ça...? Finalement ça parle de mon nom, qu'il faut qu'on m'en parle. Mais oui, mais oui ! Je ne vais certainement pas laisser l'occasion filer comme ça. C'est le moment que je choisis pour passer la tête par l'encadrement de la porte.

- Je suis d'accord. Je ne suis plus un petit gamin vous savez...? Je peux vous aider.

Je regarde à tour de rôle Lewis et Sarah en leur souriant doucement puis je m'avance vers le lit de Lewis pour y poser le plateau en équilibre sur ses jambes en espérant ne pas trop toucher de bleus ou autres trucs cassés. "Je vous ai préparé un petit déj', vous devez avoir faim." L'évidence même mais c'était toujours bon de le préciser de peur qu'ils ne reconnaissent pas les oeufs au plat brouillés avec des tranches de bacon brûlées et des toast bien bien toastés... Et encore j'étais plutôt fier de moi. Je me gratte rapidement l'arrière de ma tête en regardant le travail mais je finis par m'éloigner après avoir piquer un toast pour le grignoter sur un coin du lit de Lewis. J'engloutis un coin de toast avant de reporter mon regard vers eux. J'ai un peu peur de m'immiscer au milieu de leur conversation et qu'ils ne soient pas encore prêts de m'en parler. Mais pour moi il est temps. J'en ai assez de ne pas tout savoir. Comment je peux sauver des gens ou me faire ma propre idée si je n'ai pas les bonnes cartes en main hein...? J'espère qu'ils vont enfin me le dire... Aussi, je les relance doucement, en souriant, fatigué malgré tout:

- Alors, de quoi vous voulez me parler...?


Codage par Phantasmagoria



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Pouvait-on réellement changer à ce point en quelques années ? Lorsqu’ils s’étaient séparés, ils avaient tous les deux dix-huit ans. Encore des gosses. Et oui, il s’était inquiété de voir Jeremiah se rapprocher de Stryker, qu’il avait toujours trouvé étrange, trop lisse pour être un type réglo. Mais jamais, jamais il avait imaginé que son frère puisse devenir un meurtrier. Pourtant, c’était ce qu’il était, à présent. Il ne pouvait plus le couvrir, il ne pouvait plus excuser ses actes. « Je sais. » Oui, elle savait tout comme lui, à quel point ils étaient piégés. Qu’ils ne pouvaient rien faire sans mettre l’un d’entre eux en danger. Il avait rejoint les Watchers pour protéger Sarah et Aaron. Pour protéger Jeremiah, même. Au final, il avait échoué sur tous les fronts. Les épaules affaissées, la mine perdue, il regarda sa sœur se mettre à fait les cent pas, l’air aussi désemparée que lui. « Il doit y avoir une solution, une alternative. On ne peut impliquer nos parents, on ne peut pas faire ça. » Une grimace se dessina sur ses traits à la mention de leurs parents. Sarah n’éprouvait pas autant d’amertume que lui envers eux, il comprenait son désir de les épargner. Lui ne voulait pas qu’il sache parce qu’il était parfaitement conscient que ça ne changerait rien. Leur mère deviendrait hystérique et leur père…
Il serait bien capable de chercher à abattre Jeremiah lui-même. Un frisson d’angoisse parcourut son échine à cette pensée. Non, en effet, ils ne pouvaient pas mettre leurs parents au courant. Il n’y avait aucun intérêt à faire une chose pareille. A vrai dire, rien que leur père pourrait faire n’arrangerait la situation avec Jer. C’était trop tard, pour ça. « On ne peut pas compter sur nos amis. Ce serait les mettre trop en danger. Si Jeremiah a fait quelque chose d'aussi gros, on peut être sûrs qu'il a plus de ressources que ce que nous imaginions. Il faut qu'on trouve un moyen de répliquer à hauteur de ces ressources. Il faut le mettre hors d'état de nuire. » Les traits de Lewis s’assombrirent. Il avait fini par comprendre oui, que son frère avait bien plus de ressources que ce qu’il avait imaginé. Il avait pensé à quelques riches racistes prêts à dilapider leur pognon dans n’importe quoi. Mais ça dépassait même cela, il le savait à présent. Sarah n’imaginait même pas les ressources dont Jer disposait à présent. Lui-même n’en savait rien.

Mais ces moyens l’avaient rendu bien plus dangereux qu’il ne l’était, lorsque les Watchers n’étaient qu’une bande d’illuminés armés. Quelle tristesse, que de voir que son frère était sorti de son cocon, de sa timidité et de son malaise, pour devenir un incroyable orateur alors qu’il prônait désormais la haine et la destruction. Lewis aurait pu être fier de lui. Fier de voir se frère se tenir face à des foules et parler sans rougir. Il aurait pu être fier de voir son jumeau enfin à l’aise, dans son élément. De le voir qui avait finalement trouvé sa place. Mais tout ça, ce n’était pas vraiment lui. Tout ça, c’était de la folie. Lewis ne voulait pas croire que son frère n’était plus que rage et chaos. « Le problème, c'est qu'on ne peut attaquer de l'intérieur, maintenant. La plupart des gens qui ont rejoint les Watchers sont aussi extrémistes que lui. Certains sont même complètement fous. » Il leva un regard dépité vers Sarah. Mais Jeremiah était fou. Il n’y avait pas plus extrémiste que lui. Il s’était voilé la face trop longtemps, il avait espéré pouvoir l’arrêter sans réellement agir et à présent, il ne pouvait plus rien faire.
« Je sais qu'on veut tous les deux le protéger mais… Peut-être qu'il faut qu'on en parle avec Aaron. Il a peut-être des éléments que nous n'avons pas. Des pistes, je ne sais pas. Mais il est assez grand pour nous aider. Il a longtemps été aveuglé par son admiration pour Jeremiah, mais après tout ça… Je pense qu'il comprend pourquoi on l'a éloigné de lui, encore plus que jamais. » Le visage de Lewis se ferma complètement. Il ne voulait pas impliquer Aaron. Bon sang, il n’était encore qu’un gamin. Il était déjà bien trop impliqué dans toutes ces conneries, alors qu’il n’aurait dû se préoccuper que de ses études, de la prochaine fête à organiser ou à laquelle participer, du mec qui lui plaisait.
Jeremiah ne voyait-il pas qu’il haïssait un homme, mais s’évertuait à répéter le même schéma que lui ? Lewis s’était tellement détesté de devoir éloigné Jer et Aaron, alors qu’ils avaient été aussi proches, pendant des années. Il s’était tellement détesté de voir l’admiration laisser place à la crainte dans le regard de leur petit frère, lorsqu’ils parlaient de son jumeau. Il se détestait toujours. Il préfèrerait qu’Aaron ne sache jamais que Jer était responsable des attentats. Qu’ils laissent cette parcelle d’innocence encore intacte, chez leur petit frère. « Ce ne sont pas des décisions faciles, et je pense qu'il a son mot à dire. Il faut qu'on en discute TOUS ensemble. » Lewis lâcha un grognement rauque et voulut répliquer, mais la porte de sa chambre s’ouvrit au même moment sur Aaron. « Je suis d'accord. Je ne suis plus un petit gamin vous savez...? Je peux vous aider. » Si, il était toujours un gamin. Aux yeux de Lewis, il était et serait toujours un gamin. Pas parce qu'il était stupide ou immature, non. Mais parce qu'il se souvenait encore très clairement de ce que c'était, que de l'avoir dans le creux de son bras, ce petit frère, ce petit dernier. Celui qu'ils auraient dû protéger mieux que ça. Celui qui n'aurait jamais dû avoir les mains salies. Il voulut prendre un air agacé, grogner encore après son frère pour sa mauvaise habitude d’écouter aux portes, mais le jeune homme s’approcha du lit avant de déposer un plateau avec de quoi petit-déjeuner sur ses genoux.

« Je vous ai préparé un petit déj', vous devez avoir faim. » Lewis arqua un sourcil en détaillant le contenu du plateau. Aaron n’avait jamais été réputé pour ses grands talents de cuisinier, mais là, il avait fait fort. Même lui n’avait jamais autant cramé des toasts et du bacon. Mais un sourire se dessina sur ses lèvres. Il regarda le plus jeune de la fratrie attraper un toast avant de s’asseoir sur un coin de son lit pour le grignoter. Alors il attrapa le plateau et le déposa sur le lit soigneusement. « Merci, Rony, » dit-il sans pour autant y toucher. Il avait l’estomac bien trop noué pour manger quoi que ce soit. Peut-être plus tard. Ou pas. Il ne pouvait pas s’enlever l’image de ces gens agonisants, à l’hôpital. « Alors, de quoi vous voulez me parler...? » Il lança un regard à Sarah. Devaient-ils vraiment tout lui dire ? Lui révéler ce qui achèverait probablement de détruire le lien qu’Aaron et Jeremiah avaient tissé ? Sa sœur hocha la tête et Lewis prit une profonde inspiration avant de passer une main sur son visage fatigué.
« Les attentats— » commença-t-il d’une voix un peu trop rauque. Il s’éclaircit la gorge, plongea un regard désolé dans celui d’Aaron. « C’était Jeremiah, » murmura-t-il dans un souffle. Une nouvelle grimace déforma ses traits. « Il a pris le contrôle de mutants et— Je suis désolé, Rony. » Oui, il était désolé. Désolé d’apporter le dernier coup, pour détruire cette image qu’Aaron avait de Jeremiah. Désolé de ne pas avoir aidé leur frère, alors qu’il avait promis de le faire. Désolé de ne pas avoir su l’en empêcher. Désolé de ne pas avoir été là, quand Jer en aurait eu besoin.
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« Je suis d'accord. Je ne suis plus un petit gamin vous savez...? Je peux vous aider. » La voix d'Aaron la surprend. Elle se retourne, et se rend compte que son petit frère est dans l'encadrement de la porte. Il les a entendus. En même temps, elle aurait été stupide de croire qu'il ne serait pas un minium curieux, même involontairement. Il a un plateau dans les mains, qu'il vient délicatement poser sur les jambes de Lewis. Dans sa tristesse et sa colère, Sarah ne peut s'empêcher de laisser s'échapper un petit sourire. Aaron a toujours été particulièrement attentionné, et aujourd'hui plus que jamais, ils ont besoin de ça. Ils ont besoin de lui. « Je vous ai préparé un petit déj', vous devez avoir faim. » La jeune femme se rapproche du lit où ses deux frères sont désormais assis. Le plus jeune croque dans un bout de toast. Ce n'est pas parfait, mais il a fait de son mieux, pour eux. Elle ressent une énorme bouffée d'amour pour lui, malgré la tourmente. Voilà pourquoi elle veut le protéger. Aaron est quelqu'un de bien, même s'il a toujours parfois l'impression d'être un monstre. Elle ne veut laisser personne lui arracher cette part de lui. À la vision des toasts, son ventre se met à gargouiller. Elle n'a pas mangé depuis des heures, et même si elle a l'impression qu'elle a le corps tout entier noué, elle tend la main vers le plateau et attrape une tartine. Il faut qu'elle se force à manger. Au moins pour qu'Aaron voit qu'elle lui est reconnaissante de ce geste. « Alors, de quoi vous voulez me parler...? » La question est simple, et pourtant, si compliquée. Elle voit que Lewis lui lance un regard, et leurs prunelles se rencontrent, indécises. Il faut lui dire. Il faut au moins tenter de lui expliquer pourquoi ils sont dans cet état. Le seul problème, c'est comment. Comment dit-on à quelqu'un que son frère est un terroriste ? Comment dit-on à un mutant que son propre frère s'évertue à faire passer pour des parias les gens porteurs du gène x ? Comment peut-on balancer une telle nouvelle sans bouleverser à jamais son adolescence et sa vie toute entière ? Sarah aimerait ne pas avoir à faire ça. C'est justement pour éviter tout ça qu'ils sont partis, à la base, et qu'ils se sont établis à New-York. Pour laisser Jeremiah derrière eux, ne pas avoir à confronter Aaron à la sombre réalité. Mais leur frère les a rattrapés. Et Aaron est loin d'être un idiot. Peut-être ont-ils eu tort de le sous-estimer. Sarah a toujours su que le benjamin de la famille était très perspicace, très intelligent. Elle espère qu'il ne pense pas qu'elle a voulu le laisser en dehors de tout ça parce qu'elle pensait autre chose. Elle espère qu'il comprend que s'ils ont fait tout ça, c'est pour le protéger, et seulement pour le protéger.

La brune hoche la tête, et son grand frère se lance, après avoir passé une main lasse sur son visage. « Les attentats— » Il tousse. « C’était Jeremiah, » Sarah garde les yeux rivés sur son petit frère, guettant sa réaction avec crainte et inquiétude. Elle se doute qu'il a déjà plus ou moins relié les informations qu'il a eu, mais l'entendre de vive voix, entendre son frère et sa sœur confirmer ce qu'il craint... Ce n'est pas quelque chose de facile. « Il a pris le contrôle de mutants et— Je suis désolé, Rony. » Sarah pince les lèvres, puis se rapproche d'Aaron, s'asseyant en tailleur juste devant ses frères. « On est désolés. » Elle pose une main sur le genoux du benjamin. « J'aimerais te dire que j'ai encore l'espoir qu'on se trompe. » Elle secoue la tête. « On ne sait pas encore comment il a fait. Mais beaucoup de Watchers sont aussi extrémistes que lui et on pense qu'il n'a pas eu de mal à trouver des gens talentueux pour le suivre dans sa... folie. » Elle déteste parler en ces termes de Jeremiah. Elle déteste montrer à Aaron qu'elle n'a plus confiance en leur aîné. Elle n'a pas envie qu'il pense qu'ils essaient de l'endoctriner, eux aussi. « Les choses deviennent incontrôlables, et nous avons peur que, si on ne l'arrête pas, Jeremiah passe à l'étape supérieure, et que personne ne soit en mesure de le stopper. » Elle a les yeux humides, Sarah qui ne lâche des larmes que rarement. Elle sait que ce moment est crucial, elle sait qu'ils sont à un tournant de leurs vies. « Je... Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu penses qu'il y a un moyen qu'il n'ait pas été lié à ces attentats ? Est-ce que tu penses qu'on se trompe ? Si tu as le moindre doute, Aaron, dis-le nous. Je donnerai tout pour un signe que notre frère peut encore être sauvé. » C'est presque une supplication. Sarah a besoin d'espoir. Au fond d'elle, elle sait qu'il en subsiste peu. Mais il y a cette lueur en elle, la soeur qui a toujours essayé de garder cette famille unie, la glue au milieu de ces caractères si différents. Elle rêve d'une faille, d'une brèche dans laquelle ils pourraient s'infiltrer et ramener Jeremiah sur le bon chemin. Elle sait que c'est utopique. Mais au fond du gouffre, elle cherche la lumière, jusqu'au bout. Elle ne veut pas se réveiller un jour et se rendre compte qu'elle a eu tort de ne pas tendre la main. Elle ne veut pas se lancer dans une croisade contre son propre frère pour se rendre compte qu'il avait une chance d'être sauvé. Jusqu'au bout, Sarah sera prête à sauver sa famille, même si elle doit faire des choses terribles, même si elle doit le payer de sa vie. Elle donnerait tout pour ses frères, tout. Mais elle sera aussi prête à laisser partir Jeremiah si le monstre a pris totale possession de lui. Même si elle doit ne jamais s'en remettre.
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