Nom et Prénom : Johnson Daisy. Alias : Quake, Tremors, Skye, Mary-Sue Poots (pour l’orphelinat) Âge : 27 ans. Lieu de naissance & nationalité : Née dans un village dans la province du Hunan en Chine, la jeune femme est pourtant de nationalité américaine. Métier : Chef d'équipe Delta au S.H.I.E.L.D. Statut civil : Célibataire. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Particularités : Hackeuse avant tout, Daisy excelle avec l’informatique. C’est à ses compétences et à sa manie de fourrer son nez partout qu’elle doit son recrutement. Non-conformiste la jeune femme est également connue pour sa capacité à penser différemment et à remarquer les détails que d’autres ignoreraient. Entraînée par Grant Ward puis par Melinda May, Daisy est aussi une redoutable combattante et un agent de terrain accomplie. Enfin, c’est aussi une Inhumaine chez qui les cristaux terrigènes ont réveillé une capacité latente. Capable de générer des vagues de vibration, elle peut provoquer de véritables tremblements de terre. Affiliation : Le S.H.I.E.L.D.

Avez-vous peur des Mutants ?  « Peur des mutants ?  Moi ? C'est-à-dire que… sans être une mutante je suis moi-même une inhumaine alors je les comprends un peu. Tout ça c’est une question de gènes. A la grande loterie de l’ADN certains ont été dotés d’un petit truc en plus qui se déclenche parfois. Je fais partie des enthousiastes. Ceux qui se disaient, et se disent toujours :’Génial, des gens dotés de pouvoir vivent parmi nous. Voilà qui rend la vie d’autant plus intéressante.’ Non je n’ai pas peur des mutants. Oui certains se tourneront du mauvais côté mais Hydra n’a pas eu besoin de leur contribution pour être une épine dans le pied de la civilisation. En fait mon boulot à moi c’est plus ou moins de faire du damage control. Quand l’un d’entre nous passe du côté obscur, notre équipe, une équipe de mutants, nous occupons de l’arrêter. Parfois définitivement. Les mutants sont une nouvelle étape dans l’évolution de l’humanité. Pas meilleurs que les précédents, pas pires non plus. Ce n’est pas parce que nous sommes capables d’ouvrir les paquets de chips en un grésillement de neurones que nous sommes plus sages que notre voisin mais ça ne veut pas dire non plus que nous sommes plus susceptibles de nous mettre à écraser des chatons en direct. Je n’ai pas peur des mutants, j’aime mes compatriotes et je crois presque toujours aux deuxièmes chances. »
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? « Soyons réaliste, on ne peut pas résumer la question en un simple oui ou un simple non. Je pense que les supers sont comme nous autres un symbole de l’époque. Avoir une équipe de super-héros capables de repousser une attaque alien est une bonne chose. Avoir une équipe de superhéros dont les actes mettent en péril la vie des civils innocents… C’est nettement moins reluisant. Mais entre les légendes norvégiennes qui tombent du ciel, l’invasion Chitauri et les confréries mutantes plus ou moins maléfiques qui semblent pousser comme des champignons ces derniers temps il est plutôt rassurant de se dire qu’on peut compter sur des gens pour protéger la veuve et l’orphelin.
Pour tout vous dire. Vous m’auriez posé la question il y a deux ou trois ans, je vous aurais répondu des étoiles dans les yeux que les superhéros étaient la meilleure chose qui pouvait arriver à notre planète. Aujourd’hui, je suis moins catégorique. Une partie de moi aimerait continuer à le croire. Une autre, celle qui marche dans les baskets des super de seconde zone, ceux qu’on ne voit pas aux infos, sait à quel point vouloir faire le bien ne signifie pas le faire vraiment. Dans le fond, j’ai un peu peur de voir les superhéros devenir une nouvelle forme d’oppression. Des gens dotés de pouvoir qui oublient qu’ils ne sont qu’un petit bout d’une solution et pas la solution elle-même. »
Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? « Je ne peux pas dire que j’ai eu particulièrement le choix. Faire du mal à des gens n’est tout simplement pas dans ma nature. Sans parler de ‘faire le mal’ en général. Je suis le genre de personnes à vouloir discuter, à essayer de vous donner cinquante chances de vous amender, de prendre la bonne décision et à voler à votre secours si je sens qu’il y a une possibilité que vous réalisiez que vous n’êtes pas obligés de vous entêter dans cette voie. C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai hérité de la direction de l’équipe Delta. Je ne me résous au dernier recours que lorsque j’ai vraiment épuisé tous les plans possibles et imaginables. Je sais que certains diront que c’est une faiblesse de ma part. Peut-être ont-ils raison puisque ma tendance à toujours chercher le bon chez les gens a failli me coûter la vie à plusieurs reprises mais je ne compte pas changer d’attitude. J’appartiens au S.H.I.E.L.D.,  je revendique haut et fort nos idéaux et je m’opposerai à quiconque menacera la sécurité de la population terrienne. ».
Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? -
Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ? « A une combinaison de facteurs comprenant entre autres de l’ADN Alien, un objet Kree appelé l’obélisque, le S.H.I.E.L.D., Hydra, Raina et mon père. Je suis ce qu’on appelle une Inhumaine. Pour vous éviter un long cours d’histoire galactique, sachez juste qu’à un moment les jumeaux maléfiques des Schtroumfs, une pas si joyeuse bande d’extraterrestres appelés les Krees se sont mis en tête de faire des expériences sur une partie de la population humaine pour disposer de chair à canon dans leur bataille contre… eh bien contre le reste de l’univers en fait. Lorsque le projet a été abandonné et les cobayes laissés pour mort, ils ont laissé derrière eux des humains dotés d’un gène récessif susceptible de s’activer lorsque mis en présence d’une brume terrigène contenue dans des cristaux. C’est ce qui m’est arrivé lorsque Raina, descendue dans une cité Kree, a réussi à activer le système, à libérer la substance contenue dans l’obélisque et à nous transformer toutes les deux pour de bon. »
Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? -
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? « Très. Aujourd’hui j’ai un véritable pouvoir de décision sur ce qui arrive à mes collègues mutants lorsque ceux-ci sortent du droit chemin. Certains par erreur, d’autres par choix délibéré. Je ne suis pas toujours d’accord avec les décisions du S.H.I.E.L.D. mais à présent tout le monde sait bien que je fais les choses à ma manière. C’est lorsqu’on me laisse la plus grande liberté d’actions que je suis le plus efficace. Avec le fiasco de janvier et les émeutes de ce mois de février, j’ai l’intime conviction que ma responsabilité a augmenté d’un cran. Si nous ne nous montrons pas capables de contenir les mutants comme les Inhumains lorsque ceux-ci versent dans la criminalité, nous, le S.H.I.E.L.D., serons coupables de tout ce qui risquerait d’arriver à ceux des miens qui se conforment à la loi. »

Parler de l’enfance de Daisy c’est ouvrir des portes sur une série de pièces vides, de halls impersonnels, de familles d’accueil dont les visages se confondent et de questions sans réponses. Inutile de le préciser, la jeune femme n’aime pas parler de son passé.

Mary Sue Poots. Ce n’est pas son nom. C’est peut-être la chose qu’on a écrit sur les papiers, le sobriquet dont l’administration l’a affublé mais elle ne le reconnaît pas. Les sœurs peuvent lui faire enfiler des jupes plissées, lui nouer des nattes à lui arracher le crâne et l’appeler ainsi ça ne fait pas d’elle Mary Sue Poots. Mary Sue Poots c’est le nom d’une petite fille modèle avec des parents, une maison, des amis, et tout, et tout. Des parents, elle n’en a pas et ce qu’elle possède remplit à peine la largeur d’une étagère. D’un geste rageur, elle arrache les élastiques de ses cheveux et défait les tresses à grands coups de doigts. Elle déteste les journées d’adoption. Elle ne les a jamais aimées mais c’est pire depuis son retour de la maison des Brodys. Maintenant l’idée de s’exhiber devant des « parents potentiels » la révulse. Elle n’est pas un animal de foire. Pour quelle raison ses parents à elle, les vrais, ne sont pas là, elle l’ignore mais elle refuse de jouer encore le jeu. De s’installer dans une maison avec un couple de plus, de s’habituer enfin à un peu de stabilité, de se dire qu’enfin elle aussi va pouvoir faire partie d’une famille et de se retrouver larguée comme un vieux carton quelques semaines plus tard. Mary Sue Poots. La bonne blague.

Pour un peu, la gamine hurlerait son dépit à s'en arracher les cordes vocales mais elle sait que ce ne serait pas très malin. Les sœurs peuvent l’oublier si elle se fait discrète mais si elle se met à brailler comme un âne, perchée sur son rebord de fenêtre, on la débusquera vite. L’orphelinat est une prison. Ses parents, les réponses qu’elle cherche sont là dehors quelque part. Daisy a 9 ans quand elle décide que pour son propre bien, il lui faudra s’évader si elle veut comprendre.

Oh bien sûr ce n’est pas tout de suite qu’elle prend la clé des champs. Daisy n’est pas stupide et elle fréquente l’orphelinat et les familles d’accueil depuis assez longtemps pour savoir que les vrais monstres ne vivent pas dans les placards et qu’une fillette de 9 ans serait une proie de choix. Alors elle prend son mal en patience, va à l’école, essaye de rester sous le radar au moins le temps de pouvoir disparaître.

Elle a quinze ans et de la magie au bout des doigts. Son école, un lycée miteux, à deux pas de sa dernière famille d’accueil a bénéficié de subvention et ils ont acheté des ordinateurs. Oh pas les machines flambant neuve du lycée de l’autre bout de la ville mais des ordinateurs quand même. Pendant que les autres peinent à comprendre comment ouvrir un tableur, Daisy a déjà trouvé comment rentrer à l’intérieur du système d’exploitation pour améliorer un peu, juste un peu, les performances de la machine. Les sécurités mises en place par l’établissement lui posent une demi-minute de problèmes mais finissent par la laisser passer. Alors que le prof s’égosille pour empêcher ramener la classe à une attention au moins minimale, l’adolescente promène son nez dans les dossiers scolaires. Les données sont à la portée de n’importe qui. Il suffit de savoir ouvrir la bonne porte et de se faufiler. Les réponses qu’elle cherche sont bien là dehors. La seule chose qui lui manque en définitive, c’est une porte d’entrée dans les systèmes informatiques qui l’intéressent…

Ou éventuellement un bon passe partout pour ouvrir les serrures physiques quand les informatiques n’existent pas.

L’orphelinat Saint Agnès n’est pas rentré dans le 21ème siècle. Leurs dossiers sont encore sur papier et si Skye, c’est le nom qu’elle s’est choisi, veut en savoir plus sur comment elle en est arrivée là, il lui faut accéder aux archives. Problème, personne ne laissera une fugueuse de 16 ans mettre le nez dans son dossier même si elle demande poliment. La dernière année le lui a prouvé le système n’est pas là pour répondre à ses questions. Le système est là pour se protéger et se perpétuer lui-même. Voilà pourquoi elle en est réduite à jouer les montes en l’air à 2 heures du matin pour rentrer dans un bâtiment qu’elle a passé une bonne partie de sa vie à essayer de quitter. L’ironie de la situation ne lui échappe pas et elle se retient d’éclater de rire au-dessus de sa serrure. Un bref regard à la rue la rassure. Miles est toujours là à monter la garde et personne ne risque de la voir, elle, dans son coin d’ombre à moins de savoir quoi chercher.

L’adolescent est planté sur le trottoir, appuyé contre son pick-up défraîchi, occupé à fumer une cigarette. Aucune fumée ne s’élève du mégot et si n’importe qui planté à moins d’un mètre de lui pourra découvrir qu’il s’agit d’une cigarette en chocolat. Ils n’ont pas les moyens de se payer mieux et il faut faire avec les moyens du bord. « L’hacktivisme » ça ne paye pas. Mais on fait contre mauvaise fortune bon cœur et on s’habitue à tout. Skye doit le reconnaître, son enfance l’a habituée à se contenter de peur.

La serrure cède enfin avec un cliquetis satisfaisant et la jeune fille se faufile dans le hall obscur. Comme prévu, l’orphelinat Saint Agnès est endormi. Les sœurs dans le grand dortoir du fond et les enfants à l’étage. Le bureau est en face d’elle. Skye reconnaît la porte vitrée. Sur la pointe des pieds, elle franchit la distance sur le parquet ciré, se débat avec une nouvelle serrure et entre enfin dans le bureau de la mère supérieure. Les meubles à archives sont toujours à la même place. Le dossier de la petite Mary Sue Poots au milieu d’une foule d’autres pochettes cartonnées d’un beige sale. Une demi-seconde de pause pour célébrer ce moment de victoire puis elle l’ouvre. A l’intérieur, elle ne trouve une feuille unique. Censurée. Et dans le coin supérieur, la signature des coupables.

Les mains tremblantes, la jeune fille emporte son butin dehors. Lorsque Miles lui jette un regard inquiet, elle ne prononce qu’un seul mot. Un acronyme qu’elle prononce à mi-voix, la gorge serrée. « S.H.I.E.L.D. »

Et puis New York… And so it begins

Des superhéros. Des Aliens. Des mutants. Le S.H.I.E.L.D. L’obélisque. Hydra. Papa est un psychotique.  « Tu es née en Chine. » « Daisy. ». Des pouvoirs. Les Inhumains. « Johnson. » « 2 juillet 1988 ». Maman est une psychopathe. Les cristaux terrigènes. ‘Ma mère est morte après avoir essayé de me tuer’. ‘On a effacé la mémoire de mon père.’ Faire le bilan de tous les changements intervenus dans sa vie lui donne le vertige. Elle se raccroche à ce qu’elle peut. Comme elle l’a toujours fait. Miles. Coulson. Simmons. Fitz. Ward. Melinda. Le S.H.I.E.L.D. Ses collègues. Trip-Bobby-Hunter-Mack. Ses amis. Ses parents. Les autres Inhumains. Elle traverse les crises en essayant de garder le cap même si sa vie a pris des tournants imprévus.

Assise derrière son bureau, Daisy essaye de remplir ses rapports. La pile de dossiers non traités ressemble de plus en plus au mur de Berlin et parfois si elle tend l’oreille elle a l’impression d’entendre le bruit des chars. Bien sûr il s’agit juste des Quinjets qui décollent et atterrissent dans le hangar un peu plus loin mais l’imitation était suffisante, compte tenu de la journée qui s’annonçait. La jeune femme aime son travail mais elle souhaiterait parfois retrouver les comités d’accueil plutôt que les interventions d’urgence. D’un autre côté, elle a sa propre équipe, une équipe composée de gens avec des pouvoirs et elle a la possibilité de trouver des solutions aux problèmes des siens. Empêcher que la situation déjà délétère dégénère un peu plus. Ça vaut bien quelques heures de paperasse par-ci par-là. Avec un soupir de résignation, Daisy attrape un autre dossier. La journée va être longue.

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