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 †_SO MANY STARS AND STILL WE STARVE. (MALVERINE)

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Prisoners + trapped & forgotten
Logan Doe
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SO MANY STARS AND STILL WE STARVEthe absolute sacrifice. it means: no more idols but me, me and you.

Il ne faut pas se concentrer, il faut juste agir.
Il faut juste agir, il faut juste se battre. Se retourner, coup de poing, sauter, coup de griffes, hurler, se glisser sous un bras, se prendre une fausse balle dans l'épaule, grogner, se baisser, courir, frapper, frapper. Là, je me sens à l'aise. Je me sens juste bien, avec mes bras qui volent, mes poings qui s'abattent, mes grognements qui ponctuent chaque coup, la douleur dans mes avant-bras me faisant un peu oublier le rythme tumultueux de mes pensées. Je pense à ce qui s'est passé à New York il y a deux semaines. Je pense à la tête de Malicia quand elle est revenue, je pense à sa rage et sa tristesse aussi, qui m'ont frappé comme des murs. Elle n'a pas voulu en parler et quand j'ai essayé d'arracher des explications à Bobby, il n'a rien dit non plus. Les infos n'arrêtent pas d'en parler. Des morts, des blessés, des mutants, des millions d'euros de dégâts. La politique, moi, ça m'intéresse pas trop et pourtant, j'arrive pas à capter pourquoi et comment des mecs comme Trump et Bolton peuvent parler d'horreurs pareilles. Ils parlent de référencement, de listes, de camps, de milice... ça leur rappelle rien? Ça me rend dingue. Je n'arrive pas à dormir le soir, alors que la porte du bureau de Xavier m'est fermée, alors qu'Ororo s'éloigne de plus en plus de moi. Ça me fait un peu peur, je dois l'avouer. Je n'ai pas peur pour moi, j'ai peur pour les autres. J'ai peur pour l'Institut, pour les gamins qui n'ont pas d'autres maison, j'ai peur pour Bobby, j'ai peur pour Ororo, j'ai peur pour Malicia, j'ai très peur pour Malicia. J'ai l'impression qu'elle se ferme à moi, à nous. J'ai l'impression que tout a changé. Non: effectivement, tout a changé.

Changement de rythme, trois ennemis, ils n'ont pas d'armes. Je les laisse venir à moi, en attrape un pour le jeter sur l'autre, griffe la joue de l'un, enfonce mon autre main dans le bras du dernier. Je grogne, je rugis, je gémis de douleur quand l'un des hologrammes me broie le bras dans un craquement terrible. Putain. Xavier se donne vraiment beaucoup trop de mal pour que ces simulations soient aussi proches de la réalité que possible. Avec un grognement, je repousse mes adversaires après avoir brisé la nuque de l'enculé qui m'a broyé le bras, laissant celui-ci se réparer de lui-même dans un craquement d'outre-tombe. Alors que je m'apprête à bondir en direction des deux derniers pour les achever... ils disparaissent. Je finis par rouler sur moi-même en rétractant mes griffes, sautant sur mes pieds pour regarder qui vient d'interrompre la simulation. J'ouvre la bouche pour lui aboyer de partir et de me laisser tranquille mais la voix robotisée de l'I.A qui s'occupe de gérer les simulations m'interrompt: “ NOM: WOLVERINE. TEMPS DE LA SIMULATION: HUIT HEURES ET TROIS MINUTES. HEURE ACTUELLE: TROIS HEURES ET TRENTE-TROIS MINUTES. ” Bon. D'accord. Peut-être que j'ai abusé cette fois là. Je suis en nage, mon bras me fait un peu mal, mes cheveux me tombent sur le front et quand je me redresse après m'être étiré légèrement pour regarder Malicia, je remarque enfin qu'elle est en tenue de nuit.

Oh, ma petite Malicia, cette gamine avec les cernes trop grandes et le coeur trop fragile. Je me souviens de la petite crevette que j'ai emmené côté passager à travers le pays, je me souviens de la gamine avec le sourire radieux, je me souviens de la jeune femme amoureuse, je me souviens de la x-woman avec cette confiance maladroite en elle. Malicia. Elle a tellement grandi, ces derniers temps, ça me fait bizarre. “ Hey, sugar, je lui lance, avec un petit hochement de tête à son adresse, et ce surnom qui lui colle à la peau depuis que c'est légal pour moi de la regarder comme une femme et non une gamine. Worried about me? I'm a grown man, ya know, I ain't a child anymore. ” Machinalement, j'ouvre le devant de ma combinaison d'x-men. J'ai vraiment super chaud, la sueur coule sur mon front et comme si elle m'avait entendue, l'IA allume à fond la climatisation ce qui m'arrache un petit grognement satisfait. Je me passe une main dans la barbe, puis dans les cheveux, l'air pensif, les agitant pour les débarasser de leur sueur poisseuse tout en m'approchant de Malicia. “ Get back to bed. It's late and y'all have a big day tomorrow, uh? ” Je lui adresse un autre sourire un peu fatigué. “ Sunday, je rajoute devant son regard incompréhensif. Don't tell me you don't go to the mess when I'm not around. I'll have to kick your ass back to church, sugar.
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Malicia était une fille en colère. C'était un trait particulier de sa personnalité, une caractéristique qu'enfant, elle ne se connaissait pas. Adolescente non plus, elle n'était pas particulièrement rebelle. Au contraire, c'était une jeune fille assez normale. Commune. Jusqu'à sa mutation – alors elle avait fui, et elle avait passé beaucoup de temps à fuir quand la situation lui échappait. Puis est arrivé un jour où elle ne pouvait plus simplement fuir : elle est entrée à la X-Mansion, et elle y est restée. Parce qu'il y avait Bobby, parce qu'il y avait Logan. Et Charles, et Ororo, et Scott, et Jean. Elle y avait trouvé des gens comme elle, alors elle s'était battue pour ça. Pour eux. C'est à cette période que sa colère a commencé à naître. Malicia était en colère avant tout contre elle-même. Elle détestait son pouvoir, elle détestait être incapable de le contrôler. Elle détestait perdre les siens, perdre ceux qu'elle considérait comme sa famille ; mais Jean et Scott étaient morts. Elle avait laissé Bobby partir – et s'en mordait les doigts, maintenant. Ce n'était plus elle qui fuyait, c'était les autres. Voilà ce qui la rendait furieuse.

Charles l'avait beaucoup aidée à contenir cette rage, à contrôler ses pulsions colériques qui parfois, l'amenaient aux plus grandes impulsivités. Elle tenait bon, la plupart du temps. Parfois, elle avait juste envie de tuer quelqu'un, alors elle se renfermait, elle s'isolait et elle faisait des efforts monstres pour ne pas devenir une meurtrière. Quand elle était plus jeune, Pyro l'avait comparée à Logan. Il avait dit que, comme lui, elle était une bête. La seule différence était son masque de petite femme bien dans sa peau, bien dans sa tête. Malicia était une bonne comédienne. Ces phases, ces pulsions commençaient à disparaître, mais depuis qu'elle avait rompu avec Bobby … c'était de retour. Cette folie, cette rage, ce mal-être si pesant. Elle l'avait bien cherchée, hein. Pourquoi fallait-elle qu'elle lui parle de faire une pause, de mettre leur relation entre parenthèses ? Si elle y réfléchissait vraiment, elle saurait que c'était la bonne solution, la seule solution. Après dix ans de relation, il était plus un frein dans son développement personnel qu'une aide. Hors, s'il y avait bien une chose qui comptait plus, aux yeux de Malicia, que Bobby, c'était la possibilité de contrôler son don. Elle l'avait déjà abandonné une fois quand elle avait eu l'opportunité de totalement s'en défaire. Elle n'avait pas beaucoup hésité avant de lui dire adieu une seconde fois, plaçant encore la priorité sur le contrôle de sa mutation.

Non, ce n'était pas tant le fait d'avoir rompu qui lui tapait sur les nerfs. C'était la rapidité avec laquelle Bobby s'était trouvé une nouvelle copine. Prudence – la reine de rien du tout. Ils étaient déjà proches avant, et elle doutait désormais de l'absence d'attirance entre eux, quand elle et Bobby étaient encore ensemble. Elle s'était petit à petit convaincue qu'ils avaient déjà une liaison avant qu'elle ne rompe. Après tout, la Rosebury pouvait ouvrir les cuisses, alors que Malicia était condamnée à rester de glace. Ce qui, ironiquement, ne pouvait décemment pas satisfaire Iceberg. Les voir ensemble, entendre les petites histoires parmi les étudiants, la faisait littéralement rougir de colère. Cette furie qui l'habitait l'empêchait de dormir. Elle passait des nuits entières à taper dans les sacs d'entraînement, à exercer ses compétences aux armes à feu ; elle se rongeait les sangs et se rongeait les ongles dans le noir de sa chambre, lisait des dizaines de lignes de bouquins qu'elle n'aimait même pas, finissait par crier dans son oreiller. Elle aurait mis le feu à l'endroit, aurait mis le feu à son propre visage pour ne plus voir les cernes, ne plus entendre les tempêtes qui grondaient dans sa tête. Ce soir-là non plus, elle ne dormait pas.

Elle était descendue s'entraîner, comme souvent la nuit, en petites foulées mais sur la pointe des pieds. Elle ne portait pas ses gants – parce qu'il n'y aurait personne, en vadrouille dans le manoir, à une heure pareille. Elle ne portait pas ses gants parce qu'ils n'étaient pas assortis à ce tee-shirt trop grand, à ce petit short de sport. Elles allaient finir bandées pour frapper le sac, de toute manière. Mais arrivée près de la salle, elle entendit les bruits étouffés, les grognements secs et rauques, qui provenaient de la salle des dangers. Avait-elle vraiment besoin de vérifier de qui il s'agissait ? Comme Pyro le lui avait dit, Logan et elle, c'était du pareil au même. Néanmoins, la jeune femme se glissa dans la salle de contrôle de la danger room. Elle observa Wolverine combattre. Elle l'avait toujours trouvé fascinant ; il se mouvait comme un animal, avec une telle rapidité qu'elle le perdait parfois des yeux. Fût un temps où il la protégeait de tout. Il avait été son premier crush, mais aussi son premier ami, au manoir. Une sorte de grand frère qu'elle avait toujours beaucoup respecté. Il n'avait pas pu la protéger d'elle-même, pourtant.

Ses yeux dérivèrent sur la durée de la simulation : plus de huit heures ! Elle se pencha sans une hésitation et stoppa l'entraînement, pressant le bouton de la paume de la main. Puis Malicia descendit aux portes de la danger room. Elle n'allait pas simplement interrompre son combat et filer, non ? C'était Logan. Il était là-dedans depuis plus de huit heures, il avait sûrement quelque chose à expier. Il avait toujours quelque chose à expier. Elle se tenait dans l'encadrement quand il la remarqua enfin. Ses cheveux, son front et ses joues étaient trempés de sueur. Sa barbe mal rasée luisait aussi, et elle esquissa un petit mouvement de tête. Il était la bête qu'on regarde de loin. Mais elle l'avait apprivoisé depuis longtemps, alors elle approcha quand il lui rendit son hochement de tête. « Hey, sugar. Worried about me? I'm a grown man, ya know, I ain't a child anymore. » Il mange ses mots et elle sourit. Cet accent rural et un peu sale lui va bien. Il lui avait manqué, Logan, quand il avait fichu le camp. Il lui avait manqué.

Elle le voit ouvrir le haut de sa combinaison, dévoiler un torse musclé et velu. Un animal, ouais. Un bel animal. Elle ne se départit pas de son sourire tandis qu'il se rapproche à son tour. Il est en nage et poisseux, il pue la sueur. Elle fronce le nez. « Get back to bed. It's late and y'all have a big day tomorrow, uh? » Malicia arque les sourcils. « Sunday, il commence, mais elle ne comprend toujours pas. Don't tell me you don't go to the mess when I'm not around. I'll have to kick your ass back to church, sugar. » La jeune femme lève les yeux au ciel. Son humour lui avait manqué aussi, finalement. Même si elle le montre pas. « Shut up, old man! » répond-elle en croisant les bras sur son torse. Elle le regarde, des pieds à la tête. « But you definitely should go. You'll need all the holy water they have … Damn, you stink! » fait-elle en laissant échapper un petit rire. Ce n'est pas son habitude. Logan a ce pouvoir sur elle, ce pouvoir bizarre. Il calme les colères. Elle pointe vers lui un doigt accusateur, les lèvres toujours relevées en un rictus narquois. « Whatcha doing here anyway? Feeling guilty about something? » Elle s'arrête, ouvre grand les yeux, comme si quelque chose venait de la frapper. « Oh, wait... Guilt's like your bestie. So, what is it this time? » Elle n'est pas pressée. Elle ne dormira pas. Avec qui d'autre passer la nuit alors, sinon Logan ?


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Elle lève les yeux au ciel et même si elle essaie de ne pas montrer le rire qui lui chatouille les lèvres, je sais qu'elle rit intérieurement. « Shut up, old man! » s'écrie-t-elle, et je sens moi-même un énorme sourire me déchirer la lippe, incontrôlable. Je décrète que Malicia m'avait manqué. La voir m'avait manqué, nos chamailleries incessantes et notre complicité imbattable. C'était tout con, c'était tout simple mais c'était sain et puis je l'aimais bien cette gamine. Elle avait du répondant, elle était charmante et je pense qu'on se débrouillait vraiment super bien ensemble en mission. C'était bien la seule qui avait été capable de me ramener parmi les X-Men; sans elle, je ne l'aurais pas fait. À vrai dire, même maintenant, même aujourd'hui, je suis pas sûr de pourquoi je l'ai fait... certainement pas pour ses jolis yeux. Peut-être pour ses jolis mots. Malicia avait ce talent rare de me calmer et de me faire voir la raison juste en parlant, plutôt que d'utiliser la force. Je sais pas trop si elle s'en rendait compte. Et puis, c'était un peu triste, mais elle me rappelait Jean. Quand je la voyais, là, comme ça, je m'attendais presque à voir Jean et Scott rentrer dans la pièce à leurs tours, grand sourire, prêts à se foutre de ma gueule. C'était stupide et j'en avais conscience. Mais c'était aussi plus fort que moi. « But you definitely should go. You'll need all the holy water they have … Damn, you stink! » À mon tour de lever les yeux au ciel en réprimant un sourire, l'air complètement indifférent. Je ne dois ni lui laisser voir mon trouble — ma quête insensée et sans cesse de Grey et Summers — ni mon amusement. “ Sweat is calories crying, sugar, ” je rétorque aussitôt, avec un petit air malin alors qu'elle éclate de rire en pointant un doigt accusateur sur moi.

C'en serait presque risible. Je continue de m'approcher d'elle jusqu'à me planter sous ses yeux, un sourcil arqué sur mon front sous la touffe hirsute de cheveux noirs lourds et plats de sueur. « Whatcha doing here anyway? Feeling guilty about something? » J'hausse les épaules. La culpabilité, c'est un peu ma meilleure amie ces derniers temps. Elle continue. « Oh, wait... Guilt's like your bestie. So, what is it this time? » Damn Malicia! Je ne lui montre pas mon amusement et hausse les épaules à nouveau en me détournant. “ Couldn't sleep, I guess, ” je réponds évasivement. À vrai dire, je ne suis même pas sûr de pourquoi j'étais incapable de dormir, et de pourquoi je me retrouvais dans cette salle d'entraînement à chaque fois que j'étais incapable de dormir. Je savais juste que le repos me venait plus facilement quand j'étais complètement épuisé et vidé de toute énergie. Je n'ai pas envie de lui parler des images de désolation qui me hantent, Manhattan détruit, nos ennemis trop puissants. Ça fait longtemps que les X-Men ne sont pas partis en mission, et je sais que je devais m'en réjouir mais je n'arrête pas de penser que notre isolement forcé nous mènera à notre perte. Peut-être qu'une sortie, prochainement, serait idéale...

What about you? ” je lui demande en glissant un regard en coin vers elle, avant de me diriger vers le coin de la salle où un évier et des serviettes propres m'attendent. J'allume le robinet à fond et passe mon crâne sous l'eau après m'être rafraichi le visage et le torse, avant d'ouvrir la bouche en grand pour boire autant que se peut. Je me redresse en m'essuyant les lèvres du revers de la main, me tournant vers Malicia qui se trouve à côté de moi. “ It's not about guilt, yeah? ” J'ai envie de lui parler de Bobby, mais je sais aussi qu'elle n'appréciera pas. “ 'right, sugar. Ya know what? I literally don't care. Let's go get ya dirty ass sweaty. Bet- bet ya can't capture the flag before I do, ” je la défie avec un grand sourire, arquant un sourcil presque moqueur sur mon front. Le CTF était apparemment le jeu préféré de Charles quand il avait encore des jambes pour gambader gaiement et il avait fait tout un programme dans la Danger Room d'entraînement à deux ou à plus avec des sortes de coéquipiers-hologrammes. Ça faisait des années que je n'y avais pas joué, et des années qu'on avait arrêté nos défis stupides à ce jeu... le préféré de Scott, je ne peux m'empêcher de penser avec un rien d'amertume. “ C'mon, Anna. Don't be chicken.
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Il a ce flegme animal, ce désintérêt pour toutes les choses humaines. Malicia ne l'a jamais vu amoureux, sinon de Jean. Elle l'a rarement vu pleurer, rarement vu souffrir. Elle n'a pas besoin de le voir, pourtant. Elle sait parce qu'elle le connaît, elle le connaît comme un grand frère, comme un ami, le meilleur des amis qu'elle n'aurait jamais pu demander. Il hausse les épaules, regarde ailleurs. « Couldn't sleep, I guess. » il fait, sans préciser. Logan est du même bois. Elle sourit. Il ne lui confiera probablement rien, il n'est pas du genre à se confier. Sauf acculé, sauf accablé, il garde ses émotions pour lui – Malicia fonctionne de la même manière. Elle tire ses cheveux en arrière, les joint et les attache en une queue de cheval brune qui lui dégage la nuque. Elle est venue pour s'entraîner, pas pour discuter autour d'une tasse de thé. Elle se prépare, tant physiquement que mentalement. « What about you? » demande Logan. Elle avait le regard un peu vide, un peu dur. Elle essayait de se mettre en condition. La jeune femme ne répond pas, elle le suit des yeux tandis qu'il se rafraîchit. Est-ce qu'il a vraiment besoin de demander ? « It's not about guil, yeah? » Cette fois, un sourire sur ses lèvres. Il a vu juste. Encore une fois, il a simplement eu à regarder ce qui lui, le tracassait, pour deviner ce qui la maintenait éveiller. Du même bois, vous dis-je. « 'right, sugar. Ya know what? I literally don't care. Let's go get ya dirty ass sweaty. Bet- bet ya can't capture the flag before I do. » il fait. Mais elle est prête, et elle expose un sourire carnassier. « C'mon, Anna. Don't be chicken. » Elle ne se départit pas de son sourire, et resserre sa queue de cheval. « I'm gonna kick your wrinkled ass, Logan. » Elle a la voix plus grave que d'habitude. Elle sent dans ses veines son instinct de compétitrice, ses ardeurs de victoire. Elle n'a jamais mis Logan au tapis, sans utiliser son pouvoir. Elle s'améliore et elle est une bonne combattante, mais il est meilleur. Il a des siècles d'entraînement à son actif, après tout.

Seulement, ça fait huit heures qu'il est en simulation. Il est en sueur et il y a des cernes discrètes sous ses yeux – sous ceux de Malicia aussi, sans aucun doute. Elle se dit qu'il y a peut-être une chance. Ce serait une belle soirée, si elle arrivait à le battre. Une belle soirée si elle n'y arrivait pas aussi, parce qu'il était au manoir malgré tout. Il était rentré à la maison. « Ready, granpa'? » fait-elle avec taquinerie, avant de lancer la simulation. Soudain la salle se transforme. Les murs disparaissent au profit d'arbres, de hauts pins qui font bien quelque dizaine de mètres. Ils sont tous très proches, ce qui rend la mobilité difficile ; on n'y voit pas grand-chose non plus. Il y a quatre personnes autour d'elle, quatre hologrammes. Deux hommes, deux femmes. Son crew. Logan doit être plus loin, à un point opposé. Au milieu de leur petit groupe, un drapeau vert. Protéger ce dernier, voler celui de Wolverine. Un jeu d'enfants. « You and you, stay here, protect the flag. » dit-elle à ses coéquipiers en les désignant du doigt. Ils acquiescent. Les simulations sont vraiment pas cons, au manoir. « You two, follow my lead. » Puis elle part en courant, agile, silencieuse. Des qualités qu'elle a développé au fil des années. En partie grâce à Logan, d'ailleurs.

Deux hologrammes la suivent. Elle indique à l'un d'entre eux une direction parallèle à la leur, mais plus éloignée. Il court à la même vitesse qu'elle, seulement elle ne le voit pas, caché comme il est derrière plusieurs rangées d'arbres. Si jamais elle est attaquée, il pourra sortir de là pour venir l'aider, sans que sa présence n'ait été remarquée auparavant. Logan a du nez ; littéralement. Il renifle les gens. Il reniflera Malicia si elle ne fait rien pour l'en empêcher. Alors elle se badigeonne de terre meuble, de boue, elle en met sur ses vêtements et sur sa peau, sur ses cheveux, elle ne rate aucune parcelle de peau. Elle se roule brièvement dans les aiguilles de pin pour couvrir l'odeur qui pourrait subsister, et elle reprend la route. Plus calmement, cette fois. Elle ne court plus, elle se montre stratégique. Si elle a bien évalué les distances, le camp de Logan devrait être proche. Elle entend un cri, dans la forêt. Le deuxième coéquipier qui la suivait était resté à la traîne. Il a dû être attaqué. Ce n'est pas ça qui la fera faire demi-tour. Malicia n'a pas de gants, et elle compte bien utiliser son pouvoir sur Logan si une occasion se présente. Pas assez pour le tuer, l'homme à la régénération facile, mais bien assez pour l'affaiblir. Pour gagner à ce jeu, une bonne fois pour toutes !

Un craquement derrière elle. C'est juste son coéquipier qui s'est rapproché. « For protection. » il dit, et elle ne répond pas. Elle tourne à nouveau la tête devant elle. Un pas. Deux pas. Elle débouche sur une petite clairière. Il y a le drapeau, au milieu. Personne autour. C'est un piège, c'est forcément un piège. Elle envoie l'hologramme, elle lui fait signe d'y aller – elle peut bien le sacrifier. Il n'est même pas réel. Elle contourne la clairière, cherchant un autre point d'approche. Si son coéquipier se fait attraper, elle pourra tenter le tout pour le tout et faire un sprint jusqu'au drapeau. C'était compter beaucoup sur sa vitesse, inférieure à celle de Logan, mais c'était un risque qu'elle était prête à prendre. Son partenaire fut arrêté dans sa course par un autre hologramme. Ce qui voulait dire que Logan était soit parti chercher son drapeau, soit toujours tapi dans l'ombre, attendant Malicia.

Il était tapi dans l'ombre. Elle le savait parce qu'elle senti sa sueur lorsqu'il lui botta le cul par derrière, l'envoyant voler quelques mètres plus loin. Elle se releva avec une lueur féroce dans les yeux, mais un sourire amusé sur les lèvres. « Not. Cool. » articula-t-elle. La petite indienne toute recouverte de boue. Elle chargea avec style, mais rencontra une nouvelle résistance de la part de Logan. Elle se réceptionna mieux, cette fois-ci, et effectua une petite pirouette pour retomber sur ses jambes. Ils se faisaient face, le drapeau de Wolverine à quelques mètres seulement. Il voulait qu'elle soit proche, si proche de la victoire, quand elle perdrait. Il cherchait à asseoir son autorité masculine, comme toujours – c'était une marque de son humour si étrange. Elle craqua son cou. « Come at me, sugar. I ain't afraid of ya. » dit-elle, l'imitant avec aisance. Il court vers elle. Elle court vers lui. Un, deux. Choc.


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« I'm gonna kick your wrinkled ass, Logan. You wish, ” je crache en retour. C'est toujours comme ça entre nous. On pourrait presque se lancer des horreurs à la gueule que ça changerait rien. Je sais qu'elle est là pour moi et elle sait que je suis là pour elle. Ça fait partie du lien qui nous lie et je sais que beaucoup de gens ont du mal à le comprendre: certains pensent qu'on se déteste alors que d'autres pensent que c'est physique, romantique même. Tsk! C'est un peu idiot, pour un vieux rabougri comme moi âgé de cent quarante-quatre ans mais je crois que Malicia est un peu ma meilleure amie.
D'accord, c'est complètement pathétique. Mais il n'y a personne à qui je pourrais faire plus confiance dans l'Institut, si ce n'est Ororo et Chuck. Et Ororo, c'est difficile pour moi de lui parler parfois; je sens une forme de jugement chez elle, toujours, dans un recoin de ses yeux. Tandis que Chuck... pas vraiment besoin de lui parler. Il sait ce qu'il sait et quand il veut savoir, il a juste à creuser dans ma cervelle pour comprendre. Ce qui n'incite pas forcément à la confiance la plus totale.
Tandis que Malicia, on est fait du même bois. On a la même dureté. Je sais qu'en un regard, elle saura, elle sait, elle comprendra. Et ça suffit.
Elle lance finalement la simulation. Les murs de la salle clignotent, Malicia aussi et finalement, je me retrouve en plein milieu d'une forêt. Tout y est: l'odeur, la présence d'animaux discrets, les arbre, l'écorce sous ma main quand je la tends vers le premier tronc. J'ai quatre coéquipiers, deux hommes, deux femmes. Et un drapeau rouge. Mon crew n'a pas de pouvoir mais je peux compenser. Avant toute chose, je ferme les yeux et renifle un bon coup pour essayer de voir si jamais la sim s'est gourrée et a placé Malicia trop près de nous; mais non. Indétectable. Pour l'instant. “ Yous go capture the flag. Don't engage with her, ” je dis à l'adresse de trois de mes coéquipiers, avant de me tourner vers le dernier avec quelque chose comme un sourire carnassier. “ And you stay with me and we wait for em.

Ça ne manque pas. Évidemment qu'elle est venue chercher le drapeau elle-même — je n'attendais pas moins d'elle. Tout comme elle doit certainement s'attendre à ce que je l'attende en mon fief. C'est plus fort que moi: j'ai vraiment envie qu'elle voit mon drapeau alors que je l'immobilise au sol. Juste pour la faire chier et la charrier pendant quelques semaines. Je dois faire attention, pourtant. Je suis fatigué. Et Malicia n'est pas assez conne pour foncer dans le piège sans y avoir réfléchi avant.
Je l'ai attendue accroché à un arbre, observant son coéquipier se faire arrêter par le mien. Ils sont donc trois à protéger le drapeau... les miens ont une chance. Mais ce qui compte, c'est pas tant le drapeau. Ce qui compte, c'est Malicia. Je la vois hésiter à la lisière de la clairière, à quelques mètres sur ma gauche, et j'esquisse un sourire. Indétectable avec la boue et la terre. C'est tout elle. Je me laisse tomber au sol sans un bruit et me glisse dans son dos... avant de lui faire perdre l'équilibre d'une balayette, lui attraper le col à deux mains et l'envoyer bouler en avant sans délicatesse.
Lost ya balance, sugar? Not. Cool. ” J'aboie de rire en retour alors qu'elle fonce à nouveau; je n'ai aucun mal à parer et à l'envoie rouler à nouveau. Mais elle se réceptionne mieux, et je ne peux pas m'empêcher de lâcher un “ hm ” satisfait quand elle se redresse, prête à charger une fois encore. « Come at me, sugar. I ain't afraid of ya, » fait-elle en m'imitant. Je fronce les sourcils. “ Kids, these days...

Elle est forte. Évidemment qu'elle est forte: on s'entraîne ensemble depuis des années. Elle n'a pas ces gants mais ce n'est pas grave: j'ai fermé ma combinaison d'entraînement et j'ai mes propres gants d'entraînement alors nos peaux ne se touchent presque pas. Je sais qu'elle n'hésitera pas à utiliser ses pouvoirs et elle sait que je ne vais pas retenir mes coups. C'est un arrangement implicite.
Elle rencontre une résistance partout où elle attaque. Je sors seulement les griffes pour l'impressionner ou la faire reculer; mais à chaque fois, elle revient à la charge et je continue au poing seul, évitant ses mains qui se dirigent vers mon visage découvert et la faisant rouler parterre. Mais elle se relève à chaque fois.
Elle me déséquilibre par surprise et je tombe au sol. Elle me saute dessus avec violence et me cloue au sol, et elle a ce putain de sourire victorieux sur les lèvres alors qu'elle approche sa main de mon visage pour s'assurer que je ne vais pas me relever de sitôt. J'arrive à m'en défaire aux derniers moments, la repoussant avec toute ma force possible et m'écartant pour reprendre mon souffle. Mon hologramme s'est débarassé du sien mais je tends la main vers lui. “ NO! She's mine, je crache entre mes dents serrées. Training time's over, sugar. Ya even ready? ” je fulmine à l'adresse de Malicia.
On a fini de rigoler. Je n'attends même pas qu'elle me réponde pour lui foncer à nouveau dessus, toutes griffes dehors. Mes coups portent, les siens aussi. Elle est plus rapide que moi. Je suis plus fort qu'elle.
J'attaque vers son flanc. Elle va éviter et ouvrir sa garde; je n'aurais qu'à l'attraper par le col et lui foutre un bon vieux coup de pied au cul pour qu'elle rejoigne le sol.
Sauf qu'elle n'évite pas.

C'est le même cauchemar, encore et encore et encore et encore. Le corps de Malicia qui faiblit entre mes bras, son teint qui devient blême, ses yeux qui s'ouvrent en grand, sa bouche qui articule un cri silencieux. Mes griffes se rétractent d'elles-même et je prends son petit, léger, fragile corps entre mes bras, accompagne sa chute au sol. “ Malicia? Ma- - ” je n'ai même pas la force de parler. On a déjà fait ça. On a déjà fait ça. Et c'est ça qui rend la chose encore pire. Je prends sa main dans la mienne et déjà, je sens qu'elle draine ma force; mais je colle ses doigts dans mon cou, sur ma mâchoire, je garde sa main sur la mienne. Autour de nous, la forêt clignote. Et disparaît.
Il n'y a que elle. Il n'y a que moi.
Et le vide.
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Les coups pleuvent, mais elle encaisse. Il lui a appris à encaisser. Elle n'aurait jamais pu l'affronter au corps-à-corps, il y a dix ans. Elle s'est endurcie, et elle le sait, c'est grâce à lui. Les poings de Logan sont vifs et puissants. Entre chaque frappe, il sort les griffes, mais Malicia ne recule pas. Elle les connaît, ses griffes. Elles ne l'effraient pas. La jeune femme esquive et ses mains nues sont précises quand elles cognent. Rien n'y fait. Aucun ne prend le dessus. Jusqu'à ce que Malicia ne déséquilibre Logan. Elle le voit tomber et elle sourit malgré elle, se jetant sur son torse. Elle le sent se soulever à mesure qu'il respire. D'ici deux secondes, elle aura gagné. L'immobiliser, récupérer le drapeau. Mais il reprend la main, il la repousse et se relève. Les hologrammes ont combattu vaillamment. Celui de Malicia a perdu – et l'autre veut entrer dans la course. Logan l'en empêche. « NO! She's mine. » Puis il s'adresse à la jeune femme, le visage fermé. Une veine pulse sur sa tempe. « Training time's over, sugar. Ya even ready? » Elle est lasse et essoufflée, mais elle acquiesce quand même. Elle peut gagner. Elle veut gagner.

Logan revient à l'attaque. Il frappe dans les côtes, elle recule sous le choc, mais évite le second poing. Malicia lance sa jambe, l'atteint au visage. Il attrape son mollet et la lance en arrière. Elle manque de perdre l'équilibre, se rattrape à un arbre-hologramme. Sa course alors est un peu folle, désordonnée. Elle semble partout à la fois, elle tourne autour de Logan et évite ses coups. Elle le frappe au ventre et aux genoux. Il grogne, il n'aime pas ça. Alors il s'énerve, il sort les griffes – celles qui ne font pas peur à Malicia. Elle était concentrée sur le visage de Logan. Elle voulait le cogner entre les yeux. Le rendre confus, hébété quelques secondes, et en profiter pour prendre l'avantage, prendre le drapeau. On peut dire qu'elle a baissé sa garde, oui. Elle sent les griffes lui transpercer la chair, elle n'a pas oublié la première fois qu'elle a eu cette sensation. Ça ne lui manquait pas. La mutante veut hurler, aucun son ne sort. Ses bras, levés et parés au combat, tombent mollement contre le torse de Logan, alors qu'elle s'effondre sur lui. Les griffes quittent sa peau aussi brusquement qu'elles y sont entrées, lui arrachant une nouvelle convulsion de douleur. « Malicia? Ma-- » Elle entend la voix de Logan comme le ressac de l'océan, lointain, profond. Il prend sa main nue, la serre et la pose contre son cou, contre sa peau. Au bout de ses doigts, la vie de Logan.

______________________

Il pose sur Malicia le sourire d'un grand frère. Elle est encore jeune, c'est son anniversaire et elle a enfin l'âge légal pour boire, alors il lui sert un verre. Elle est toute excitée. « Don't tell Bobby, okay ? » chuchote-t-elle. Logan a déjà eu plusieurs bières. Il a les joues un peu rouges, mais pas trop : il lui en faut plus pour être saoul, vraiment saoul. « If he ain't okay with it, he'll come to me ya? » Elle rigole, et savoure le whisky. Logan la regarde, elle le sent bien – elle est encore un peu amoureuse de lui. Il l'a sauvée d'elle-même, après tout. Mais ce n'est pas son souvenir, ce n'est pas sa vision. C'est celle de Logan. Elle a la main contre sa peau et elle lui vole son pouvoir, lui vole sa mémoire. Elle voit ce qu'il a vu, elle ressent ce qu'il a ressenti. C'est un bazar, ce qu'il a ressenti. Un bazar avec Jean, avec Scott, avec Bobby et avec Charles, avec Ororo, avec Erik. Un bazar avec Malicia. Tout ce trouble lui donne le tournis. L'esprit de Logan n'est pas un esprit tranquille, et s'y balader n'a rien de plaisant. Elle s'y sent pourtant chez elle.

______________________

« You feel like home. » Ses lèvres murmurent mais ses paupières sont encore closes. Puis sa main lâche, sa main quitte le cou et la peau parce qu'elle réalise qu'elle est en train de le tuer. Malicia repousse Logan avec force. Sa respiration est lourde, saccadée. Il a l'air mal en point, elle ne doit pas être un modèle de santé non plus. « Shit! » Elle palpe sa taille, là où les griffes sont rentrées. Il n'y a plus rien, sinon une peau neuve qui vient de repousser, de couvrir les dommages. Elle soupire de soulagement. La forêt a disparu, leurs partenaires et les drapeaux ont disparu, elle ne le remarque qu'à l'instant. Son regard se promène sur la salle des dangers, complètement vide, complètement froide. Logan est choqué. Elle le lit sur son visage. Il va s'en vouloir – comme la première fois. Tous les deux sont au sol, alors elle approche sans se lever, elle se traîne doucement et elle essaie de calmer le jeu. « Eh, eh. That's okay. I'm okay. » Malicia peut être une telle peste, d'une telle véhémence, qu'elle oublie parfois la tendresse qui peut transparaître dans sa voix. C'est une tendresse qu'elle réservait à Bobby. Elle se montre rarement faible ou vulnérable devant Logan, convaincue qu'il n'est pas à l'aise avec ça. Ce n'est pas un sentimental. Pas un de ceux qui le montre, en tout cas. « Look. It healed. » Elle voudrait prendre la main de Logan, la poser sur sa peau pour qu'il s'en rende compte. Mais ce n'est toujours pas possible. Alors elle se tourne juste, désigne le haut de sa hanche, là où les griffes sont entrées. Le tissu est déchiré, il y a un peu de sang frais, mais on voit clairement que la blessure a disparu. Elle sourit faiblement. « I'm fine, Logan. »


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« You feel like home. »
Home is not a place. It's a feeling. Il repense à tous ces moments de sécurité, tous ces moments branlants et éphèmères, dans la vie ou dans l'éther, où il a cru qu'il serait bien, juste bien, juste tranquille, juste heureux, juste en vie. Il avait été un idiot pour la plupart de sa vie, impossible, de le nier, un connard sans foi ni loi, plus bête qu'homme, plus monstre que bête. Il avait été soldat, bûcheron, mercenaire, assassin, il avait été soûlard, bourreau, chasseur, malfrat. Il avait beaucoup tué, s'était beaucoup battu, avait pleuré une ou deux fois, s'était beaucoup marré. Il avait beaucoup haï, beaucoup aimé, beaucoup repoussé. Mais tout cela semblait vide et inutile à présent; tout était absorbé par cette sensation de froid cruelle, cette impression de trou noir qu'il avait au niveau du cou, qui lui pompait la vie, qui lui pompait ses souvenirs. Il était mort des fois et des fois, sans jamais s'arrêter parfois; dix fois, cent fois, mille fois; autant de fois passées à revivre les pires moments de sa vie, autant de fois à imaginer à tout ce qu'il aurait pu faire de mieux. Il aurait aimé- qu'aurait-il aimé? Il aurait aimé aimer plus, il aurait aimé être mieux aimé. Il aurait aimé trouver sa place, il aurait aimé penser que c'était finalement chose faite. Alors il repense au regard de Jean, sa manière de poser sa main sur son épaule et de la presser légèrement pour lui dire que tout allait bien, il repense au sourire de Scott, son hésitation au début puis sa franchise sa sincérité son amour, il repense à Charles, il repense à Ororo, il repense à Bobby, il repense à Kayla, il repense à Kitty, il repense à tous les X-Men et à sa famille, sa famille, son sang, son coeur, sa tête et il repense à Malicia.

« Shit! » Je suis repoussé, je roule sur le sol et j'y reste un instant, à quatre pattes, incapable de me relever tout de suite. Mon sang hurle dans mes oreilles, mes veines sont glacées, mon coeur a du mal à se remettre à battre normalement, je n'entends plus rien, le monde est confusion et douleur et froid et vide. Je sens Malicia à côté de moi, je la vois, je l'entends, je la perçois, son coeur qui bat et sa respiration qui siffle; je sens l'odeur de transpiration sur nos deux corps et les réminiscences d'un faux temps passé en forêt — les illusions sont trop bonnes dans cette salle: elles me collent à la peau. J'entends tout et pourtant, rien ne fait sens. Le monde tourne et moi, je suis perdu.
Finalement, j'arrive à tourner le visage vers elle — le visage d'une bête, je crois, mais ça fait longtemps qu'elle n'a plus peur de moi. Visage douloureusement crispé, j'essaie d'évaluer son état, de la voir, de comprendre — qu'ai-je fait? Ah oui, je lui ai donné ma force, pour qu'elle survive, parce que- - « Eh, eh. That's okay. I'm okay. » - - parce que je l'ai blessée. J'ai failli la tuer. Je l'aurais tué. « Look. It healed. » Elle me montre. Elle me sourit. « I'm fine, Logan. » Non, rien ne va bien, rien n'est bien, j'ai failli la tuer, j'ai failli la faire disparaître pour toujours et tout ça pour quoi? Ce n'est pas parce que je l'ai sous-estimé, c'est parce que j'ai oublié qu'elle était fragile, comme les autres, comme moi; c'est parce que j'ai été trop violent, trop bête, trop monstre. Je n'ai pas réfléchi, je me suis oublié dans le combat, dans ma colère, dans le désir de vaincre, et je l'ai blessée, et je l'ai tuée. “ Ya need to work on this holdin' back your power thing, Malicia, ” je lâche pourtant entre deux respirations douloureuses, détournant le visage avant de complètement me laisser tomber parterre, roulant sur le dos difficilement. Mes côtes sont au supplice, j'ai l'impression qu'elles n'offrent pas assez d'espace à mes poumons gelés. “ Fuck's sake, ” je lâche sous ma respiration en contemplant le plafond.

La regarder m'est impossible. J'ai failli la tuer. Peut-être que Scott avait raison, malgré tout ce temps. Peut-être que je ne suis qu'un monstre. Peut-être qu'il n'y a rien pour moi ici. “ We are so goin' to that bagel place downtown and you're so payin', sugar. Fuck's sake. ” Je tourne le visage vers elle. Ma poitrine se soulève toujours difficilement, mes poumons me brûlent, j'ai l'impression que mon visage est en feu mais je parviens néanmoins à articuler un petit sourire qui se veut rassurant, qui est un peu cryptique et maladroit. Ce n'est pas trop mon genre, et pas trop le sien alors je le ravale rapidement, la dardant avec sérieux. “ Sorry. ” Je ferme les yeux, la fatigue de la journée, de l'entraînement et de ma presque-mort me revenant dessus brutalement, creusant derrière mes yeux des douleurs insupportables tristement familières. “ Fuck's sake, ” je lâche une dernière fois, pour faire bonne mesure.
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Elle le connaît par cœur. Il tourne et il halète et dans sa respiration salement erratique, il se veut rassurant. « Ya need to work on this holdin' back your power thing, Malicia. » Elle pousse un petit soupir ; il ne lui annonce rien qu'elle ne sache déjà. Il est allongé sur le dos. Elle voit ses côtes s'écarter lorsque ses poumons se remplissent, son torse qui monte et descend. Elle entend presque son cœur battre. « Fuck's sake. » C'est sa voix sans être sa voix. Il regarde en l'air, absent. Il regarde en l'air avec trop d'insistance pour que ce soit naturel. « We are so goin' to that bagel place downtown and you're so payin', sugar. Fuck's sake. » Elle le connaît et son détachement sonne faux à ses oreilles. Il s'en veut. Il se blâme. Probablement autant qu'elle se blâme lorsqu'elle effleure la peau d'un autre, lorsqu'elle vole souvenirs et énergie. Il essaie quand même d'enfiler ce masque, une seconde peau pour lui. Quand comprendra-t-il qu'il n'en a pas besoin, avec Malicia ? Enfin, il la regarde et il lui fait un sourire qu'elle méprise. Son regard vire au noir, alors il arrête. « Sorry. » soupire Logan. Ses paupières se ferment. Un animal blessé – trop conscient de sa propre condition. Elle voudrait le rassurer, ou à défaut, se blottir contre lui. Mais il n'a pas tort. Elle doit encore travailler la maîtrise de son don. Elle va y arriver, un jour. Elle doit y arriver. « Fuck's sake. » il fait encore. Elle finit par sourire. Cette propension au vulgaire, c'est une caractéristique de Logan qu'elle a toujours bien aimé.

Malicia se relève sans difficulté. Elle a parfaitement guéri, comme si de rien n'était. Ce n'est pas le cas de Logan : elle s'apprête à lui tendre une main gantée, mais se rétracte au dernier moment. Il n'a pas besoin d'elle. La salle des dangers est redevenue la page blanche qu'elle est habituellement, une pièce sans vie qui n'attend qu'une simulation pour montrer son intérêt. La mutante s'observe dans l'un des murs chromés qui reflète son image. Un flash lui brouille la vue. Elle est dans un camion. Celui où elle a rencontré Logan. C'est à travers ses yeux à lui, qu'elle s'observe. Une gamine terrifiée, la capuche sur le nez, mais curieuse malgré tout. Intriguée par l'homme qui la conduit ; un vrai mâle. Un mec dangereux, bourru, aux griffes qui lui sortent des phalanges. Le début de sa nouvelle vie. Les images s'estompent et elle manque de perdre pied, en retrouvant la salle des dangers. Logan fait un pas vers elle, bien décidé à la rattraper, mais elle lève la main et le stoppe dans son mouvement. « Don't. I can deal with your memories. » Elle lui jette un sourire joueur. Puis ses sourcils se froncent à nouveau. Elle avait oublié les vagues de réminiscences qui pouvaient la submerger. En particulier ceux de Logan. Soudain elle se noie, elle se noie dans une cuve dont elle ne peut sortir, et son corps entier lui fait mal, c'est une douleur qu'elle n'a jamais connu, ne connaîtra jamais – pourtant, elle l'a déjà vécue. Elle a déjà vu ce souvenir. Elle le déteste. Sa peau se déchire et son squelette se reconstruit, elle hurle mais c'est un grognement rageur qui sort de ses lèvres, un hurlement animal. Le cri d'une bête. La salle des dangers revient, elle a dû crier car Logan est plus proche encore. « I mean it, Logan. Don't come any closer. I don't need you. » Elle entend une voix. Logan ! Malicia se retourne pour affronter le vide. Le bruit autour d'elle s'amplifie. Logan ! Elle la reconnaît, cette voix. C'est Jean. Elle tourne sur elle-même et les interventions de Logan se font plus ténues, lointaines. Elle se retrouve à Alcatraz. Devant le Phoenix, sous les traits de Jean Grey. Elle se désagrège. La peine que ressent Malicia, le déchirement intérieur, tout ça est à Logan. Elle viole son intimité, ses sentiments. Elle n'aime pas ça. Mais elle ne peut qu'assister, impuissante, à la mort de la rousse et au cœur de Logan qui se brise.

Puis elle revient. Dans le calme de la salle, l'esprit moins embrumé. Elle revient. « They're gone. » souffle-t-elle à Logan. « I'm sorry. They're not mine to see. » Mue par un élan qui ne lui correspond pas vraiment, elle efface la distance qui la sépare de Logan, et elle pose des doigts gantés sur sa joue. Elle a vécu ses pertes, elle a vécu ses pires cauchemars. Aujourd'hui n'était pas la première fois, et ne serait pas la dernière. Elle le connaît mieux que personne, c'est une évidence. Elle ne dit rien, le regarde et ses doigts doucement articulent quelques cercles sur sa joue. Il n'est pas vraiment dans ce genre de délire, les effusions de sentiments, et elle non plus. Alors au bout de quelques secondes, elle se rend compte de son geste, elle retire sa main brusquement et elle tousse, gênée. Elle détourne le regard, s'éloigne un peu de lui. « Time to go to bed, innit? Tomorrow, bagels. » Elle finit par lui tourner le dos, pour ne pas qu'il voit ses joues s'empourprer. Elle prendra une douche avant de dormir. Elle n'est pas si fatiguée que ça. Malicia quitte la salle des dangers en faisant un petit signe de la main à Logan. Alors qu'elle monte les escaliers en direction de son étage, elle regarde la main avec laquelle elle vient de le saluer, interdite. « Stupid. Stupid, stupid, stupid. »


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Évidemment, Malicia est forte et vive comme si rien ne s'était passé; je suis content que mon pouvoir régénérateur ait servi à au moins l'un d'entre nous. Je n'ai pas envie de lui montrer la faiblesse qui agite encore mes membres alors je me relève tout seul, en ignorant la main qu'elle me tend et reprend après avoir réfléchi à son geste. Je la connais mieux que personne, j'ai cette impression parfois, et je sais qu'elle me connait mieux que personne, depuis que Scott et Jean... sont morts. Malicia me connait mieux que personne parce que je dois être la personne qu'elle a le plus touché sans tuer et invariablement-
Je la sens se figer, et mon intuition me dit qu'est en train d'arriver ce qui arrive tout le temps. Les flashs, les souvenirs, la mémoire qu'elle m'a volé avec une partie de mon énergie vitale et de ma mutation originelle. Je me demande ce qu'elle voit. Ce n'est jamais quelque chose d'agréable — à quoi bon, sinon? Elle ne va pas se souvenir de la dernière fois que j'ai mangé une glace ou du dernier bagel que j'ai avalé. Je regarde son visage crispé, qui repart des années en arrière, en essayant de savoir ce qu'elle voit, de voir ce qu'elle voit; je fais un pas vers elle pour la retenir quand elle fait mine de perdre l'équilibre. « Don't. I can deal with your memories. »
Can ya? Je reste silencieux, pourtant, l'observant en silence, prêt à la ramener sur Terre au moindre signe de faiblesse, ma poitrine se soulevant toujours difficilement; c'est le seul bruit qui trouble le calme tranquille de la Danger Room désormais. J'ai l'impression que j'entends son coeur qui bat dans sa poitrine mais je n'en suis pas sûr, sans doute que c'est juste le mien qui m'assourdit.

Elle hurle. Je me précipite vers elle mais « I mean it, Logan. Don't come any closer. I don't need you. » elle est trop orgueilleuse, peut-être, ou juste plus forte que je ne l'imagine. Je l'observe et je me sens... étrange, à l'observer ainsi. Je la sens fragile et je me sens vulnérable en retour, comme si j'allais me briser en mille morceaux si elle se remettait à crier. Je réalise soudainement que je ne supporterai pas de la perdre. Pas après Scott, pas après Jean. C'est stupide parce que je n'y ai jamais pensé avant — combien je tiens à elle, combien elle est importante, combien sa misère me touche et me retourne l'estomac. Je ressens ça pour tous les étudiants de la X-Mansion mais Malicia-- je me souviens d'elle la première fois que je l'ai vue, une petite chose menue et fragile dans mon pick-up truck, comme une proie effrayée. Je me souviens comment elle m'avait regardé — comme une bête —, et je vois comment elle me regarde maintenant — comme... Logan.
Je ne pourrais pas supporter de la perdre elle aussi. « They're gone. » Je reviens dans le moment présent. Elle s'est un peu éloignée, a tourné, a viré, a... ressenti ce que j'ai pu ressentir, peut-être. « I'm sorry. They're not mine to see. » Elle lève la main et le cuir de ses gants touche ma peau. “ Don't be sorry, sugar. ” Le surnom tombe à plat. Je l'observe, parce que je ne suis pas habitué à ce que l'on se touche, à ce qu'elle me touche, à ce que l'on... se regarde, vraiment, vraiment, sans se foutre de la gueule de l'un de l'autre. “ I have nothing to hide from you.

Son embarras me frappe comme un mur et je sens un sourire s'étirer sur mes lèvres. « Time to go to bed, innit? Tomorrow, bagels. You got it, Rogue, ” j'essaie de dire avec le plus de naturel possible, détournant aussi les yeux avec un rien de gêne. Elle s'éloigne déjà et je devrais lui emboîter le pas, mais je dois fermer la salle. Je me retourne à temps pour la voir me faire un signe de la main et je souris en levant la main à mon tour, avec un air profondément sarcastique sur le regard alors que j'agite l'avant-bras dans sa direction, avec un faux enthousiasme; puis elle disparait derrière la porte et je me retrouve seul. Elle laisse un vide étrange, derrière elle, et j'ai l'impression que j'avais quelque chose à lui dire mais je ne sais pas exactement quoi — alors je repousse cette pensée de toutes mes forces en me remettant en mouvement.
Stupid man, ” je me morigène à voix basse en allant récupérer mes affaires dans un coin de la salle, avant de l'éteindre et d'emporter toute la lumière avec moi.
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