« M. Osborn ? » Harry lève les yeux de sa tablette d’un air las et parcourt la table du conseil d’un air distrait. « Mmmh ? » Il récolte des regards sombres, il n’y a que Largo qui esquisse un sourire en coin face à son manque évident d’intérêt. A sa droite, Crâne d’œuf fait un gros effort pour ne pas s’énerver, mais il est trahi par sa sale trogne qui a pris une teinte rouge et le jeune homme arque un sourcil, le mettant clairement au défi de laisser son agacement transparaître dans son ton. « Nous souhaitions votre avis sur le point trois. » Il repose son regard sur sa tablette et bascule l’écran sur le magnifique diaporama mis au point par le directeur du département nouvelles énergies. Harry parcourt les schémas avec une moue et pousse un soupir. « Je me dois de poser la question, » fait le jeune homme en posant sa tablette avant d’attraper la tasse de café devant lui pour en boire une gorgée. « Vous savez tous lire ? » L’incompréhension se lit sur les traits des membres du conseil et il voit Largo noyer son sourire dans sa propre tasse. « C’est une question simple, pourtant. » Ils sont quelques-uns à bafouiller un « oui » guère convaincu et Harry hoche la tête. « Bien, très bien. Je pense pouvoir affirmer que vous recevez tous un exemplaire du Daily Bugle dans vos bureaux chaque matin. Que la tour est connectée à Internet et qu’au pire des cas, vous possédez tous une télévision, » poursuivit-il distraitement et ils hochent la tête, même s’ils ne voient pas où il veut en venir. « Dans ce cas, vous n’avez pas pu passer à côté des innombrables articles qui parlaient des bâtiments autoalimentés de Stark Industries. Et de l’annonce de Miss Potts, qui affirmait il y a quelques jours être en négociations avec la ville de New-York pour que cette énergie profite à tout le monde. » Il marque une pause, balaye l’assemblée du regard et reprend d’un ton doucereux : « Et vraiment, je sais que Mr Stark s’est montré particulièrement secret concernant cette nouvelle énergie et que la politique de Stark Industries s’est montré incroyablement efficace pour que rien ne leur échappe. » Il boit une nouvelle gorgée de café et pousse un soupir las. « Je sais également que je ne suis pas un expert dans ce domaine. » Enfin, il n’en était pas un. Désormais, plus rien n’a de secret pour lui mais ça, ils ne sont pas censés le savoir.
« Mais même moi, je suis capable de voir que ça, » dit-il en balayant les schémas sur sa tablette. « C’est de la merde. » Ils ont compris et ils tirent tous la gueule, à présent. A part Largo, mais il n’y a que lui que ces petites séances d’humiliation amusent. Et Harry, bien évidemment. « J’ai sûrement d’autres choses plus importantes à faire que vous écouter. Miss Hardy, dites-moi que j’ai plus important à faire. » Il se tourne vers son assistante personnelle qui hoche la tête. « Vous avez un rendez-vous avec M. Richardson. » Les traits d’Harry s’éclairent. « Vous voyez ! Nettement plus important. » Il se lève et attrape sa tasse, laisse Felicia faire de même avec sa tablette avant de quitter la salle du conseil pour se rendre dans son bureau. « Richardson, Richardson… ça me dit quelque chose, » fait le jeune homme, les sourcils froncés. Felicia ouvre la bouche mais il la fait taire en levant la main. « Ne dites rien, ne dites rien. » Il a lu ce nom quelque part, dans les dossiers pas si bien cachés de son père. Ca va lui revenir, c’est là, quelque part… Ou pas. Harry hausse les épaules et se dit qu’il avisera le moment venu. Il pénètre dans son bureau et remplit sa tasse de café, y verse un peu de whisky pour la forme et s’installe sur sa chaise. « M. Richardson vient d’arriver, » fait Felicia en regardant son téléphone. « Je vous l’amène. » La jeune femme sort et Harry en profite pour se tourner face aux immenses fenêtres qui offrent une vue imprenable sur New-York. Et la Avengers Tower, un peu plus loin.
La vente d’armes ! Oui, évidemment, ça lui revient maintenant. Osborn boit une gorgée de son café et se dit que la matinée s’annonce peut-être moins chiante que prévue. Il se demande à quoi ressemble ce Richardson. S’il se souvient de ce qu’il a lu, il avait passé un accord avec son père pour la revente d’armes d’Oscorp. Alors quoi, vieillard bedonnant ou quarantenaire à face de rat ? Les portes de son bureau s’ouvrent et Harry pivote sur sa chaise pour accueillir son rendez-vous qui s’avère plus jeune et bien plus… intéressant que ce qu’il avait pensé. Richardson a bien plus l’air d’un voyou tiré d’un quartier mal famé que d’un vieux riche respectable et cela tire un sourire à Osborn qui fait même l’effort de se lever, pour la peine. « M. Richardson ! Asseyez-vous, je vous prie ! Je peux vous offrir à boire ? Un café, ou quelque chose de plus fort ? » Rien de tel, pour juger la personne que l’on a en face de soi.
Braiden s'étira longuement en baillant et regarda passer les employés d'Oscorp autour de lui, s'enfonçant un peu plus dans son siège. Combien de temps est ce qu'il allait encore devoir patienter ? Ça faisait plus d'une heure qu'il attendait dans ce salon, sans pouvoir fumer et il commençait doucement à perdre patience. Il avait pris rendez-vous avec Osborn pour voir où en étaient les accords qu'il avait passé avec son père, s'ils pouvaient toujours faire affaires. Il n'avait jamais été très intéressé par la vente d'armes, avait toujours trouvé ça chiant et sans intérêt. Mais maintenant qu'il avait sa propre affaire, il devait faire avec s'il voulait s'en sortir financièrement. Ouais, tueur à gage était un métier bien plus... Amusant, mais ça payait nettement moins bien. Et puis ça lui permettrait d'enfin rencontrer le fameux Harry Osborn. Il avait fait affaire avec son père, Norman, mais avait toujours eu du mal avec ce type. Il l'avait trouvé trop... Sérieux et espérait que son fils soit plus intéressant.
Une jeune femme se présenta face à Braiden, le tirant de ses pensées. Il releva les yeux vers elle, lui lançant un grand sourire. « M. Richardson ? M. Osborn est prêt à vous recevoir. » Braiden se releva d'un bond, poussant un soupir. « Pas trop tôt ! » Il inclina humblement la tête avant de reprendre. « Je vous suis. »
Il suivit la jeune femme, laissant son regard se promener dans les recoins de la tour, s'arrêtant de temps à autre sur un employé ou une pièce. Ils arrivèrent finalement devant le bureau du patron et la jeune femme ouvrit la porte à Braiden avec un sourire, le laissant passer. Braiden y pénétra tranquillement, remerciant la jeune femme d'un signe de tête. Les mains enfoncées dans ses poches, un sourire aux lèvres, il laissa son regard parcourir la pièce, s'arrêtant sur le jeune homme qui pivota dans son fauteuil pour lui faire face. Il s'immobilisa, son sourire s'agrandissant alors que Osborn se levait avant de prendre la parole. « M. Richardson ! Asseyez-vous, je vous prie ! Je peux vous offrir à boire ? Un café, ou quelque chose de plus fort ? » Braiden lui serra la main puis se laissa tomber dans l'un des fauteuils face au jeune homme, faisant légèrement tourner son siège, gardant son regard braqué sur son vis à vis. « Hum... Un truc plus fort ouais. » Il fronça un moment les sourcils puis reprit sur un ton enjoué, haussant les épaules. « Whisky si vous avez. » Le jeune homme fit glisser un verre devant lui et Braiden l'attrapa pour en boire une gorgée, le remerciant d'un signe de tête. Il grogna légèrement un sentant l'alcool lui couler dans la gorge et secoua brièvement la tête. Bon... La dessus, Harry gagnait un point. Il savait choisir son whisky.
L'agent de l'HYDRA fit lentement tourner le verre entre ses doigts, en remuant le contenu, observant le liquide ambré à la lumière, tout en jetant de brefs coups d’œil à son vis à vis. Il avait déjà vu Harry Osborn en photos mais n'avait jamais remarqué qu'il était aussi jeune. Diriger un tel empire à quoi... A peine vingt ans ? Ça faisait halluciner Braiden. A quoi ressemblerait sa vie s'il avait eu une telle chance à son âge ?
Arrêtant de pivoter, Braiden s'immobilisa face au jeune homme, croisant ses bras sur le bureau, faisant pianoter ses doigts sur le meuble. Il posa son regard sur la baie vitrée, le laissant se perdre sur la ville et lâcha un « Sympa la vue... » Ouais, il pourrait se faire à une vie pareille. Quand il voyait son bureau à lui, rien que pour ça, une vie pareille vaudrait le coup.
Au bout de quelques secondes, il pointa Harry du doigt tout en reprenant la parole, toujours sur le même ton. « Bon... Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous savez pourquoi je suis là mh ? » Il s'enfonça dans son fauteuil, croisant les bras contre son torse. « Je n'ai pas suivi les changements que vous avez... Apporté à votre boite mais... » Il but une nouvelle gorgée de whisky, fermant un instant les yeux le temps de la savourer. « J'avais un accord avec votre père... Que j'ai eu du mal à négocier. Votre père était vraiment dur en affaire... » Un sourire se redessina sur ses lèvres alors qu'il retourna s'appuyer les bras sur le bureau, fixant Harry. « Mais j'espère que ce deal tient toujours. » Il espérait vraiment que le jeune homme ait conservé cet accord. Il ne voulait pas être venu pour rien et risquer de repartir les mains vides.
by Epilucial
Dernière édition par Braiden Richardson le Lun 4 Avr - 16:14, édité 1 fois
La réponse nonchalante de Richardson tire un sourire à Harry qui attrape un verre et y verse une bonne quantité de whisky avant de le déposer sur son bureau, juste en face de l’homme. Alors il contourne le meuble et va s’asseoir sur sa chaise, tandis que son rendez-vous boit une gorgée de whisky et semble l’apprécier. Un bon point pour lui, de toute évidence, il sait apprécier un bon whisky. Harry reste silencieux, ça ne le dérange pas de le laisser prendre ses marques. Il ne tarde pas à noter que Richardson observe la vue que l’emplacement de son bureau lui procure et esquisse un petit sourire. « Sympa la vue... » fait-il finalement et le jeune feint la nonchalance, balayant la baie vitrée d’un geste de la main. « Bah, on s’y fait vite, » lâche-t-il de cet air de petit con trop riche qui finit toujours par agacer les plus âgés. « Bon... Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous savez pourquoi je suis là mh ? » Ah, un type franc, ça fait plaisir. Le regard du jeune homme s’illumine un peu à cette phrase, ça le change de tous ces connards de négociateurs qui tournent toujours autour du pot et à qui il doit tirer les vers du nez. « Je n'ai pas suivi les changements que vous avez... Apporté à votre boite mais... » Un petit rire échappe à Harry. Il ne s’était pas attendu à ce que Richardson le fasse, de toute manière. A vrai dire, personne ne se préoccupe des changements qu’Harry apporte à Oscorp, à part le conseil, qui ne fait que l’emmerder alors qu’il fait en sorte de faire évoluer l’entreprise. Ils ne pensent qu’à son père, à ce qu’il aurait fait, à ce qu’il n’aurait pas voulu voir arriver à son entreprise. Mais ça, Harry s’en cogne complètement. Ce qui compte, c’est qu’Oscorp dépasse enfin Stark Industries. Son père n’a jamais réussi à battre les Stark et Harry a bien l’intention de prendre sa revanche sur Norman en étant meilleur que lui dans ce domaine. Le conseil ne comprend pas qu’il fait mieux, mais ils n’ont pas non plus compris qu’Harry peut se débarrasser d’eux quand il le souhaite. « J'avais un accord avec votre père... Que j'ai eu du mal à négocier. Votre père était vraiment dur en affaire... » Cette fois-ci, Osborn rit franchement. Son père, dur en affaire ? Ça ne l’étonne pas du tout. Ce vieux con a probablement proposé un deal particulièrement odieux à Richardson, un pourcentage pathétique. Harry passe sa main sur son bureau et un hologramme de différents dossiers apparaît. En quelques gestes, il ressort le bon et l’affiche pour vérifier.
Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres. Le vieux salopard. « Mais j'espère que ce deal tient toujours. » Il ne semble pas l’écouter pendant quelques secondes, il parcourt le fichier du regard et assimile toutes les données. « N’y allons pas par quatre chemins, mon père était un sale con, » lâche-t-il avant de relever les yeux vers Richardson. « Braiden— je peux vous appeler Braiden ? Appelez-moi Harry, » s’empresse-t-il de dire. « Le deal tient toujours, rassurez-vous. Votre efficacité m’impressionne, mais je ne suis pas étonné de voir qu’elle n’était pas récompensée par Norman. » Il s’installe confortablement dans le fond de sa chaise et boit une gorgée de son café. La dose de whisky qu’il a rajoutée lui brule un peu la gorge, mais ce n’est pas déplaisant. « Je pense augmenter cette marge ridicule que vous vous faites, c’est particulièrement honteux, » fait-il en balayant le fichier qu’il a sous les yeux d’un geste de la main. « Tout travail mérite salaire, après tout. » Le jeune homme prend un air songeur et ouvre de nouveaux dossiers. « J’ai de nouveaux prototypes. Ils nécessitent encore de bonnes heures de travail et quelques tests, mais je pense qu’on pourra bientôt en faire quelque chose. Je ne doute pas que Norman vous a déjà bien emmerdé avec ça mais… » Il s’avance et appuie ses coudes sur le bureau, avant de poser son menton sur ses mains croisées. Ses traits s’assombrissent et il plonge un regard sombre dans celui de Braiden. « Je peux compter sur vous pour que l’on ne puisse jamais remonter jusqu’à Oscorp ? Je n’aime pas les discours menaçants et vous n’êtes pas le genre d’homme que l’on menace facilement. » Il soupire. « Mais si quiconque apprend que votre trafic prend sa source dans ce bureau, je vous détruirai. » Quelques secondes passent, il laisse le message s’imprimer et esquisse un large sourire. « Bien ! Ouf, je n’aime vraiment pas ça, » Il s’ébroue et lâche un rire. « Maintenant que c’est fait, parlons argent. Soyons honnêtes, j’en ai suffisamment et l’entreprise se porte très bien. Sérieusement, Norman vous a entubé. Je vous propose 70%, faites-vous plaisir. » Après tout, les bons comptes font les bons amis, n’est-ce pas ? Et en ce moment, Harry ne peut pas dire qu’il en possède beaucoup.
« N’y allons pas par quatre chemins, mon père était un sale con, » Braiden se raidit, prenant une expression surprise. Ok. On pouvait dire que c'était direct au moins. Il était vrai que le blond n'avait pas vraiment apprécié le paternel mais de là à le traiter de sale con... « Braiden— je peux vous appeler Braiden ? Appelez-moi Harry, » Braiden inclina faiblement la tête pour acquiescer. Ce gamin avait du cran, vraiment, et l'ancien agent appréciait cela. Ça lui changeait des flipettes avec lesquelles il avait déjà été amené à collaborer. Tous ces hommes d'affaires, ces mafieux ou autres qui avaient peur de lui à cause de son passé... Non ça lui faisait du bien d'avoir quelqu'un de différent en face de lui pour une fois.
« Le deal tient toujours, rassurez-vous. Votre efficacité m’impressionne, mais je ne suis pas étonné de voir qu’elle n’était pas récompensée par Norman. » Braiden se retint de pousser un soupir et se contenta de hocher la tête. Bien, une bonne chose de faite. Il aurait très certainement pété un câble si le deal qu'il avait mis autant de temps à négocier avait été annulé. « Je pense augmenter cette marge ridicule que vous vous faites, c’est particulièrement honteux, » Le Richardson fronça les sourcils mais garda le silence. Ça par contre c'était... Inattendu ? Il avait eu tellement de mal à négocier cette marge que d'entendre Harry lui dire ça comme ça, sans hésiter lui semblait un peu gros. « Tout travail mérite salaire, après tout. » Certes, mais là ça devenait bien trop beau.
« J’ai de nouveaux prototypes. Ils nécessitent encore de bonnes heures de travail et quelques tests, mais je pense qu’on pourra bientôt en faire quelque chose. Je ne doute pas que Norman vous a déjà bien emmerdé avec ça mais… » Braiden haussa un sourcil alors que le jeune homme s'appuyait les coudes sur la tables, posant son menton sur ses mains jointent.Son regard se fit plus dur, bien plus sérieux ce qui arracha un sourire en coin au blond qui soutint son regard. « Je peux compter sur vous pour que l’on ne puisse jamais remonter jusqu’à Oscorp ? Je n’aime pas les discours menaçants et vous n’êtes pas le genre d’homme que l’on menace facilement. » Braiden ne put retenir un bref rire nasal et lâcha un « Bien vu. » Tout en attrapant son verre de whisky. « Mais si quiconque apprend que votre trafic prend sa source dans ce bureau, je vous détruirai. » Le blond s'immobilisa, le verre à quelques millimètres de ses lèvres et plongea son regard dans celui d'Osborn. Mais c'est qu'il était sérieux le gamin ! Putain ça lui faisait vraiment du bien d'avoir quelqu'un comme ça en face de lui.
Quelques secondes passèrent, Harry espérant sûrement que ce temps ne permette à Braiden de bien imprimer ses menaces, avant que le PDG ne reprenne après avoir poussé un soupir. « Bien ! Ouf, je n’aime vraiment pas ça, » Il lâcha un petit rire, rapidement suivit par Braiden qui but une nouvelle gorgée de whisky dans la foulée. Ouais, il avait vraiment bien fait de venir en personne.
« Maintenant que c’est fait, parlons argent. Soyons honnêtes, j’en ai suffisamment et l’entreprise se porte très bien. Sérieusement, Norman vous a entubé. Je vous propose 70%, faites-vous plaisir. » Décidément, ce gamin était vraiment plein de surprises ! Braiden haussa les sourcils, son visage prenant une expression à la fois surprise et amusée avant de vider son verre d'une traite et de grommeler en sentant l'alcool lui brûler la gorge. De l'index de sa main libre, il désigna le verre vide, soufflant un « I must say, damn good stuff, Sir. » Et reposa bruyamment le verre sur la table avant de se renfoncer dans sa chaise en soupirant.
« Alors... Harry... » Il fronça légèrement les sourcils tout en posant son regard sur le jeune homme pensant quelques secondes. « Je suppose que vous connaissez l'adage qui dit, c'est trop beau pour être vrai ? Parce que dans notre situation... » Il désigna le PDG puis son propre torse du doigt. « Je dois dire que je trouve ça un peu trop beau pour être vrai. Je pense que vous comprenez pourquoi je me dis ça hm ? » Il se passa nerveusement sa main dans les cheveux avant de reprendre, un sourire aux lèvres. « J'ai, littéralement, mis des jours à négocier ce deal avec votre paternel et alors que je reviens vous voir pour m'assurer que tout est encore en place vous me balancez comme ça que vos montez ma marge à soixante dix pourcent ? Vu le taff que j'ai à faire, je ne mérite pas une telle augmentation, vraiment. » Il haussa les épaules. « Désolé, Harry, mais j'ai du mal à croire à cette... Générosité soudaine. Donc... » Il se redressa sur sa chaise, prenant la même pose que Harry en appuyant ses coudes sur le bureau avant de poser sa tête sur ses mains jointes, son sourire s'étirant un peu plus. « C'est quoi le mais ? »
« I must say, damn good stuff, Sir. » lance Richardson en reposant son verre bruyamment sur le bureau. Harry lui adresse un petit sourire un peu suffisant, pour le coup. Evidemment que le whisky est bon. Savoir choisir son alcool en fonction des circonstances et ne se payer que le meilleur font partie des choses qu’il a appris très tôt. Osborn est presque capable de décrypter la personne qu’il a en face de lui en fonction de son débit de boisson et de son choix en matière d’alcool. Ce whisky est vieux et pour un novice, il arrache juste le palais. Mais Richardson n’est pas un novice et il est capable de bien plus de subtilités qu’il n’y paraît. C’est ce qu’il a appris, en le voyant apprécier cette boisson. Que Richardson est un homme qu’il vaut mieux avoir de son côté, mais dont il faudra sans cesse se méfier. Ça ne dérange pas Harry, les gens imprévisibles l’intriguent et l’amusent bien plus que tous ces moutons dont il est entouré. « Alors... Harry... Je suppose que vous connaissez l'adage qui dit, c'est trop beau pour être vrai ? Parce que dans notre situation... » Il arque un sourcil en le voyant établir très clairement ce qu’il veut dire par là. Lui, revendeur d’armes sur le marché noir et Harry, PDG d’une multinationale à 21 ans. Certes, un monde les sépare. « Je dois dire que je trouve ça un peu trop beau pour être vrai. Je pense que vous comprenez pourquoi je me dis ça hm ? » Osborn sourit et se cale un peu plus confortablement dans son siège. Il jauge Richardson du regard, le laisse s’exprimer sans dire un mot. « J'ai, littéralement, mis des jours à négocier ce deal avec votre paternel et alors que je reviens vous voir pour m'assurer que tout est encore en place vous me balancez comme ça que vos montez ma marge à soixante-dix pourcent ? Vu le taff que j'ai à faire, je ne mérite pas une telle augmentation, vraiment. » Oui bien sûr, il comprend sa méfiance. Qui ne douterait pas de ses intentions ? Un idiot, probablement. Il est heureux de constater que Braiden n’est pas un idiot. « Désolé, Harry, mais j'ai du mal à croire à cette... Générosité soudaine. Donc... C'est quoi le mais ? » Le jeune homme affiche une moue et fait un geste de la main, comme pour balayer les inquiétudes de son vis-à-vis. « Allons allons, Braiden. Nous ne sommes pas si différents. Nous sommes deux hommes d’affaires. Si nous décidons d’être partenaires dans cette histoire, la moindre des choses est de rendre tout cela équitable. » Il se lève calmement et fait face à l’immense baie vitrée qui offre une vue imprenable sur Manhattan. « Je vous l’ai dit, j’ai suffisamment d’argent, ce n’est pas ce qui m’intéresse. » Il marque une pause et soupire légèrement. « Norman disait que l’argent est le pouvoir. Il n’a pas tort, bien sûr. Mais ce n’est pas entièrement vrai. Le pouvoir, c’est être au courant de tout ce qui se passe, partout et avoir une longueur d’avance sur tout le monde. » Il se retourne vers Braiden, sans se défaire de son sourire. « Le pouvoir, c’est savoir s’entourer des bonnes personnes et s’assurer qu’elles travaillent dans le même sens que vous. » Harry attrape son verre et le termine d’une traite.
Le fait est que Richardson l’intrigue. Qu’est-ce que son père a vu chez lui ? Pourquoi a-t-il tout de même décidé de passer cet arrangement ? Que cherche réellement Braiden ? De toute évidence, ce n’est pas l’argent qui le motive réellement, puisqu’il se faisait une marge ridicule, il aurait probablement pu trouver un bien meilleur deal ailleurs. Harry veut en savoir plus mais surtout, il veut que ce type soit de son côté, le jour où il en aura besoin. « Vous avez eu du mal de négocier ce deal avec Norman parce qu’il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Alors il n’y a pas de mais, Braiden, » conclut-il avec un sourire amical. « J’espère que cette augmentation signera le début d’une collaboration fructueuse, bien évidemment. » Il l’admet, parce que Richardson n’est pas stupide au point de croire qu’il n’attend vraiment rien du tout. Une lueur amusée brille dans son regard quand il poursuit : « Mais je sais aussi donner sans recevoir. » Il contourne le bureau et s’approche de Braiden pour se planter à côté de lui, les mains dans les poches de son pantalon. « Croyez-moi, je n’ai aucune intention de vous duper. Je pense que ce serait vraiment stupide de ma part, n’est-ce pas ? » Il rit légèrement et tend la main à son vis-à-vis. « Alors, nous avons un accord ? » demande-t-il sans cesser de sourire.
Quelque chose puait dans cette histoire. Après tant d'années passées à bosser pour HYDRA, Braiden avait appris à se méfier, à ne jamais accorder sa confiance sans réfléchir. Et c'était une règle qu'il respectait toujours au pied de la lettre.
Harry lui lança une moue qui provoqua un froncement de sourcil chez le blond avant de faire un geste de la main. « Allons allons, Braiden. Nous ne sommes pas si différents. Nous sommes deux hommes d’affaires. Si nous décidons d’être partenaires dans cette histoire, la moindre des choses est de rendre tout cela équitable. » Braiden le suivit du regard, la tête légèrement penchée sur le côté quand il se leva pour se poser face à la baie vitrée. Si. Justement. Ils étaient différents. Et il était le premier à vouloir un deal équitable et qu'ils soient sur un pied d'égalité mais soixante dix pourcent ? Non, c'était beaucoup trop gros. Même pour Braiden.
« Je vous l’ai dit, j’ai suffisamment d’argent, ce n’est pas ce qui m’intéresse. » Il poussa un soupir, Braiden continuant de l'observer silencieusement. « Norman disait que l’argent est le pouvoir. Il n’a pas tort, bien sûr. Mais ce n’est pas entièrement vrai. Le pouvoir, c’est être au courant de tout ce qui se passe, partout et avoir une longueur d’avance sur tout le monde. » Harry se retourna vers le blond, un sourire aux lèvres. Ils avaient sensiblement la même vision du pouvoir ouais. Là dessus ils étaient d'accord. « Le pouvoir, c’est savoir s’entourer des bonnes personnes et s’assurer qu’elles travaillent dans le même sens que vous. » Il le regarda attraper son verre et le vider d'un trait.
« Vous avez eu du mal de négocier ce deal avec Norman parce qu’il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Alors il n’y a pas de mais, Braiden, » Son sourire se fit plus amicale et le Richardson inclina faiblement la tête. « J’espère que cette augmentation signera le début d’une collaboration fructueuse, bien évidemment. » Oh mais c'était ce qu'il espérait lui aussi ! Il aimait bien le jeune Osborn, bien plus que le paternel et espérait qu'ils puissent continuer à collaborer. « Mais je sais aussi donner sans recevoir. » Non, vraiment ça sonnait comme une bonne explication. Les membres de son conseil d'administration et ses collaborateurs devaient avaler ça sans problèmes. Il n'en doutait pas une seule seconde mais... Ouais quelque chose puait. Seulement, il n'avait pas les moyens de s'asseoir sur une telle somme d'argent. Il accepterait son offre mais le garderait à l’œil.
Harry contourna le bureau pour se rapprocher de Braiden qui le suivait toujours du regard, son sourire réapparaissant quand le jeune homme vint se planter à côté de lui. « Croyez-moi, je n’ai aucune intention de vous duper. Je pense que ce serait vraiment stupide de ma part, n’est-ce pas ? » Il rit légèrement et tendit la main au blond qui l'observa longuement. « Alors, nous avons un accord ? »
Braiden baissa la tête, soupirant bruyamment avant de lâcher un petit rire. Il releva les yeux vers Osborn et lui saisit la main, la serrant vivement. Il laissa passer quelques secondes, sans lâcher la main de son vis-à-vis, son sourire s'agrandissant au fur à mesure. « Vous venez de vous trouver un nouvel associé Harry ! » Son sourire s'effaça subitement avant qu'il ne reprenne, sans lâcher sa main, la serrant un peu plus pour appuyer ses propos. « Et je confirme. Ce serait vraiment stupide de votre part d'essayer de me doubler. » Harry semblait être quelqu'un d'intelligent et il ne doutait pas qu'il avait très bien compris qu'il valait mieux qu'il ne tente pas de le duper.
Il lui lâcha finalement la main, se renfonçant un peu plus dans son fauteuil sans lâcher le regard de Harry. « Va pour les soixante dix pourcent. J'aurai un peu l'impression d'être payé à rien foutre mais... » Il haussa les épaules. « Je ne doute pas que vous trouverez un moyen de me les faire vraiment mériter. » Il se releva d'un bond, attrapant son verre et celui d'Osborn au passage et marcha tranquillement jusqu'au meuble où se trouvait la bouteille de whisky, la désignant du doigt tout en lâchant un « Je me permet hein. » Il remplit les verres sans attendre la permission d'Osborn et retourna tranquillement à sa place, tendant son verre à Harry avec un sourire.
Il leva son verre devant lui, son sourire s'étirant de plus belle et trinqua avec son nouvel associé avant de reprendre sur un ton enjoué. « Puisse notre... Collaboration s'avérer fructueuse et pleine de surprises ! » Il le vida d'une traite et reposa le verre vide sur la table tout en lâchant un « J'enverrai un de mes hommes pour régler les derniers... Détails de notre accord. Gérer les lieux de livraison, ce genre de trucs. Et... Si jamais il y a un problème. Ce que je n'espère pas hein mais... Je pense qu'un homme dans votre position n'aura aucun mal à me trouver mh ? » Si Glenn tenait tellement à participer aux deals il l'enverrait pour gérer tout ça. Ça l'occuperait et puis, il voulait aussi son avis sur Osborn. Son frère avait toujours vu juste et il avait hâte de voir ce qu'il pensait du jeune PDG.
« Bien ! » Il joignit bruyamment ses mains avant de les frotter lentement l'une contre l'autre, penchant légèrement la tête sur le côté tout en lançant un regard amusé à Harry. « Je crois qu'on a fait le tour ? Et puis je ne doute pas que vous devez avoir tout un tas de trucs à gérer. » Il ponctua sa phrase par un haussement d'épaule et s'avança vers Harry pour lui serrer une nouvelle fois la main. « Ça a été un plaisir de faire affaire avec vous Harry. »
business time Lorsque Richardson saisit sa main pour la serrer, le visage d’Harry se fend d’un large sourire reflété par celui que son interlocuteur esquisse à son tour. « Vous venez de vous trouver un nouvel associé Harry ! » Le mot associé le fait presque tiquer parce qu’il sous-entend qu’ils sont sur le même plan d’égalité, mais il ne laisse absolument rien paraître. Il ne comprend vraiment pas comment son père gérait ses affaires. Le jeune homme est convaincu qu’en donnant plus que ce qu’ils méritent à ses subordonnés et en leur faisant croire qu’ils ont une chance de fouler le même sol que lui, ils travailleront plus et mieux qu’en étant persuadés de ne jamais avoir la moindre chance de s’élever. Le bâton et la carotte, un coup classique, mais efficace. Il n’a aucun intérêt à rabaisser Richardson en lui proposant un deal misérable. Non, ce qu’il a de mieux à faire, c’est le motiver et se le mettre dans la poche. Ce qu’il vient d’accomplir, de toute évidence. « Et je confirme. Ce serait vraiment stupide de votre part d'essayer de me doubler. » Il se retient à nouveau de tiquer, la menace ne fait pas disparaître son sourire et il libère souplement la main de Braiden. Il ne se doute pas de qui il est vraiment finalement, il ne peut pas lui en vouloir. « Va pour les soixante-dix pourcent. J'aurai un peu l'impression d'être payé à rien foutre mais... Je ne doute pas que vous trouverez un moyen de me les faire vraiment mériter. » Une lueur amusée brille dans le regard du jeune Osborn. Il fait bien de ne pas douter de lui. Ce n’est pas pour rien qu’il a accepté ce rendez-vous. Il a voulu voir qui était vraiment Richardson et s’il avait le moindre intérêt. Il en a un. Il ne sait pas encore exactement quoi, mais il en aura un, un jour.
C’est ça, que son père n’a jamais réussi à faire. Bien s’entourer pour l’avenir. Il le regarde se lever et se diriger vers le mini-bar pour pointer la bouteille de whisky du doigt. « Je me permets hein. » Harry hoche la tête et le laisse remplir les verres, puis saisit celui qu’il lui tend. Il trinque docilement, sans se départir de son sourire. « Puisse notre... Collaboration s'avérer fructueuse et pleine de surprises ! » Un léger rire lui échappe, oui, définitivement intéressant. Il copie Braiden et vide son verre d’un cul sec, lui aussi. « J'enverrai un de mes hommes pour régler les derniers... Détails de notre accord. Gérer les lieux de livraison, ce genre de trucs. Et... Si jamais il y a un problème. Ce que je n'espère pas hein mais... Je pense qu'un homme dans votre position n'aura aucun mal à me trouver mh ? » Nouveau hochement de tête. « En effet, » confirme-t-il. Il peut trouver le pedigree complet de Richardson en quelques secondes alors en effet, il n’aura aucun mal à le trouver s’il a besoin de régler quelque chose avec lui. Quoi que ce soit. « Bien ! Je crois qu'on a fait le tour ? Et puis je ne doute pas que vous devez avoir tout un tas de trucs à gérer. » Ils se serrent une dernière fois la main après avoir haussé les épaules lui aussi. Tout un tas de trucs à gérer, c’est certain. L’envie de le faire, c’est autre chose. « Ça a été un plaisir de faire affaire avec vous Harry. » Il sourit, escorte Richardson jusqu’à la porte. « Tout le plaisir est pour moi, Braiden, » réplique-t-il. Il ouvre la porte et fait signe à son assistante. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à vous adresser à Felicia. » Il regarde la jeune femme. « Je vous laisse gérer la suite. Braiden, bonne journée, » le salue-t-il puis il le regarde disparaître avec la jeune femme et referme la porte. Il retourne auprès du mini-bar, se sert un dernier verre qu’il descend d’une traite.