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a darker shade of magicit is okay to love things more than you love people; practical, even. people have left you, people will leave you – things, though, ah! things will not abandon you. buy yourself something nice. it is the least bad out of all your choices.

Fitz regardait le paysage défiler d'un air morne, son front collé à la vitre de la voiture, insensible au froid à l'intérieur et à l'extérieur. Depuis New York, ça avait été un trajet plutôt rapide — même pas une heure et demie — et pourtant, il se sentait las et fatigué comme s'ils avaient parcouru tout l'État en long en large et en travers: ses muscles le tiraient, il était dans un état second entre le sommeil et la conscience, et il n'avait qu'une envie: se glisser dans une baignoire remplie d'eau fumante, et dormir après une bonne tasse de thé anglais. Mais il ne pouvait pas. Ni maintenant, ni ce soir: il faisait en ce moment route vers l'Institut Xavier, à l'autre bout du conté, pour rencontrer le fameux Axel Howell. En temps normal, Fitz aurait été plus qu'excité; il aurait été en train de trépigner, impatient, à avalancher le chauffeur stoïque et l'autre agent du SHIELD silencieux de questions aussi ridicules qu'inventives; il aurait réfléchi aux mille et unes manières d'abord le sujet, le problème, le jeune homme; il aurait projeté son esprit des milliers et des milliers (lui semblait-il) de kilomètres en avant pour essayer de visualiser la fameuse X-Mansion — mais pas cette fois. Cette fois, il regarde le paysage défiler et il respire contre la vitre pour y dessiner des petits dessins sans sens; des runes d'un autre dialecte, des mots sans queue ni tête.

Il pleut légèrement. C'est une pluie fourbe et insidieuse, qui s'infiltre au creux de ses os quand il sort enfin de la petite voiture; il déplie sa longue silhouette, remet sa veste sur ses épaules, s'assure que ses cheveux bouclés sont bien coiffés en attrapant sa mallette. L'instant suivant, le chauffeur — silencieux jusque là — se glisse à côté de lui pour lui ouvrir un parapluie et Fitz est à deux doigts de l'excuser en refusant (écossais dans l'âme, il a l'habitude de la bruine et de la tempête) mais l'homme parle: “ Le professeur Xavier et monsieur Howell vous attendent ” d'une voix caverneuse et tout d'un coup, Fitz n'a plus la moindre envie de lui ordonner quoique ce soit. Il le suit donc obligeamment, l'agente du SHIELD l'accompagnant marchant dans ses pas, balayant les environs d'un regard curieux. Il y a quelques enfants, quelques adolescents, qui jouent, malgré la légère pluie, au basket-ball sur le terrain de sport à côté. Ils s'arrêtent de jouer quand ils passent devant eux, et Fitz se demande à quoi il ressemble dans un costume sombre, flanqué d'un énorme chauffeur silencieux qui porte humblement un parapluie et d'une femme en tenue de combat avec une arme grosse comme son bras à la ceinture.

Ils arrivent finalement devant la porte de l'Institut, qui s'ouvre comme par magie — Fitz pense au mot avec un petit frisson — devant eux. Le chauffeur s'avance en premier, il connait l'endroit; lui et l'agente Hoover restent un peu en retrait. Tout se joue ici, et maintenant, semblent-ils penser. Elle fait partie de l'équipe de Coordination X-Mens/SHIELD, certes; pour autant, elle n'est pas habituée à arpenter l'endroit seule, avec pour seul aide un scientifique dans son genre; quant à lui, il n'a jamais mis les pieds ici, ni jamais eu l'occasion d'étudier un mutant de si près. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer? Tout. Les deux agents du SHIELD se regardent du coin de l'oeil et elle hoche la tête, alors Fitz s'engage dans le vaste manoir reconverti en école, avec l'impression de violer un endroit sacré. C'est un peu moins impressionnant que ce à quoi il s'attendait: le parquet couine un peu sous ses mocassins et les élèves qui passent à ce moment là dans le couloir qui s'ouvre à eux ont l'air... manifestement normaux. Typiques, même, et ils jurent un peu avec les jolies boiseries aux murs et les tapis inestimables au sol. Suivant le chauffeur de la voiture à travers un dédale de couloirs et de portes, Fitz essaie de s'imaginer vivant dans cet Institut, mélangé à toutes ces autres personnes, et il a un haut-le-coeur.

Ils arrivent finalement dans une petite pièce aux allures de bureau. S'y trouvent un homme en fauteuil roulant que Fitz identifie aussitôt comme étant Charles Xavier, éminent spécialiste de l'évolution, télépathe, et leader des X-Men; sur le fauteuil de l'autre côté du boulot, un gamin un peu pâlot et maigrichon, Axel Howell à ne pas en douter. Malgré l'apathie avec laquelle il a passé la plupart de sa journée, Fitz sent enfin poindre un semblant d'excitation au creux de sa poitrine. Bonjour, Leopold, lui dit Xavier en lui faisant signe de s'asseoir. La voix vient de partout et de nulle part à la fois: il vient de lui parler mentalement, et c'est franchement plus désagréable que ça en a l'air. Fitz ne dit rien en s'asseyant, bientôt imité par Hoover de l'autre côté. Il fait de son mieux pour ne pas manifester son intérêt pour Howell. “ Professeur Xavier, c'est un immense privilège et un grand honneur de vous rencontrer, ” lâche-t-il précipitamment. “ Je suis un grand admirateur de votre travail. ” Il n'ose pas encore lui demander un autographe. Le professeur accepte ses louanges avec un petit sourire serein. “ Je suis moi aussi ravi de vous rencontrer, docteur Fitz, ” et il y a comme une blague dans ses yeux, alors Fitz se sent à l'aise.

À côté de lui, Hoover s'agite, mal à l'aise, dans son siège et le professeur braque ses yeux bleus dans les siens. “ Mademoiselle Hoover, je suis aussi ravi de vous revoir en si grande forme. Vous n'avez rien à craindre ici de nous, comme d'habitude. Je suis sûr que le docteur Fitz vous est très précieux et que c'est pour cela que vous vous inquiétez mais rassurez-vous: nous ne lui voulons aucun mal. Au contraire. ” Il semble s'adoucir quand il se tourne vers son élève: “ Axel, comme je te l'avais expliqué, voici le docteur Fitz. C'est un agent de recherches du SHIELD et un grand inventeur. Le SHIELD a eu vent de tes pouvoirs et ils veulent t'aider à les canaliser et à les maîtriser grâce à... eh bien, grâce au docteur Fitz. ” Fitz prend la petite pause que le professeur marque pour un signal de départ: “ Monsieur Howell, j'ai beaucoup entendu parler de vos pouvoirs, ils sont fascinants. Je sais qu'avoir l'im-l'impression d'être un rat de... hm...Laboratoire?Merci, professeurr. L'impression d'être un rat de laboratoire est très... oh, je ne sais plus ce que je voulais dire, ” marmonne-t-il, incapable de se souvenir du minuscule discours qu'il a noté dans le creux de sa main quelques heures plus tôt. “ Je- j'espère que notre collaboration portera ses fruits et que vous n'avez pas peur... eh bien, de nous. Nous ne voulons que vous aider, vous et l'Institut Xavier, car nous- nous nous battons pour les mêmes choses. ” Hoover gigote à nouveau dans son siège mais Fitz l'ignore. Il tend, à la place, la main au mutant, avec un peu d'appréhension au fond du regard. “ Je suis Leopold Fitz, se souvient-il de se présenter, avec le SHIELD. Et- je- j'espère ne pas vous avoir fait peur. Le choix est complètement le vôtre, bien entendu, mais sachez que de ce que j'en ai lu... votre don a un incroyable potentiel que je serai ravi de développer avec vous. ” Il lui adresse un petit sourire timide, l'air hésitant, comme s'il ne sait pas trop ce qu'il fait ici.
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Sasha Crichton
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a darker shade of magic◈◈◈◈
Depuis très tôt ce matin, il faisait froid, sombre et triste. Même pour un mois de janvier c’était assez étonnant, mais surtout désagréable. Personne n’aime le mauvais temps, de toute façon. Mais quelque chose de profond en Axel le faisait détester l’absence de soleil, il ne savait pas quoi, mais c’était là, en lui. Il ne pouvait avoir l’excuse d’être habitué au beau temps, après tout il venait quand même de New York, mais ça avait toujours été comme ça, depuis aussi longtemps qu’il pouvait s’en souvenir. La météo, quand elle était maussade le rendait, lui aussi, maussade. Et quand il faisait beau, il était lui aussi radieux. Presque comme si ses émotions et ses sensations dépendaient de la présence du soleil au-dessus de lui… Hypérion, c’était le surnom de mutant qu’on lui avait donné, parce que la couleur et l’allure de ses pouvoirs rappelaient la chaleur du soleil lorsqu’il était à son zénith ; et visiblement ça avait été le choix parfait pour le désigner. Et comme les autres, il s’était réveillé en soupirant en voyant les nuages gris et presque noirs qui peuplaient le ciel au-dessus du X-Mansion, il avait soupiré un peu plus lorsqu’il entendit du tonnerre gronder au lieu et espéra que quelqu’un, qui en avait le pouvoir, ferait en sorte que le temps s’améliore. Mais ça n’arriva pas et tous continuèrent leurs petites affaires ennuyeuses de la matinée, se préparant pour une énième journée qui serait longue et sans doute encore plus ennuyeuse parce qu’il n’y avait pas de soleil vers lequel se tourner pour passer le temps entre – et sans doute pendant – les cours que certains devaient suivre. Axel faisait partie de ceux-là, toute la matinée, et toute l’après-midi, il avait une journée chargée, et pour un vendredi c’était encore plus déprimant. Qu’était-il arrivé aux fins de semaines apaisantes et reposantes ? Oh, ça faisait bien longtemps qu’ils n’avaient plus lieu d’être. Et il fallait s’y soumettre, à ce destin ennuyeux. Axel comme les autres se plia à son emploi du temps, traînant les pieds, fatigué et apathique. Comme tout le monde, il s’était assis à sa place habituelle en classe, ce matin, et avait attendu la fin. La tête tenue en place seulement par une main, les paupières à moitié close, en écoutant ce qu’un professeur racontait, prenant des notes qu’il ne relirait jamais. Et puis, c’était devenu intéressant alors que ses yeux vagabondaient vers la fenêtre à sa gauche, il regardait le temps terriblement déprimant quand on vint les prévenir que le Professeur Xavier voulait le voir dans son bureau.


Suivant la personne qui était venue le chercher, Axel resta silencieux, il n’avait pas vraiment envie de savoir pourquoi Xavier voulait le voir, ni ce qui l’attendait. Une fois arrivé devant le bureau, dont la porte était ouverte, il remercia son espèce d’escorte professorale d’un hochement de tête et entra, derrière lui la porte fut refermée et il alla s’asseoir timidement en face du bureau. – Le professeur Xavier l’avait accueilli d’un sourire en l’invitant à le faire d’un geste de la main – Et les mains maladroitement jointes entre elles sur ses cuisses, il regardait le Professeur qui lui disait de ne pas s’inquiéter, qu’il n’avait rien fait de mal et qu’il n’avait aucune raison d’être tant préoccupé. Sa télépathie était assez effrayante, quand on y pensait. Axel se disait qu’on ne pouvait finalement jamais lui mentir, ni lui cacher des choses, il voyait tout et savait tout ; de quoi rendre la vie un peu moins facile, et forcément, être un emmerdeur devenait une tâche plus difficile. Avec lui, on ne pouvait pas inventer d’excuses fausses et prétexter des choses pour prendre du bon temps et faire tout et n’importe quoi à l’extérieur, puisqu’il savait tout. Même si pourtant, il y avait une étrange envie de le faire quand même, juste pour voir s’il lisait constamment dans les esprits des autres, juste pour le goût du risque et le plaisir que pouvait procurer les rushs d’adrénaline en faisant absolument n’importe quoi. Mais pour le moment, Axel était tout de même inquiet, même si le professeur lui avait intimé de ne pas l’être. Prenant ensuite de son temps pour expliquer pourquoi il l’avait convoqué dans son bureau, il lui expliqua à propos du SHIELD et de son équipe qui se charger de coordonner les X-Men et l’organisation. Même si Axel n’en était pas un – et ne voulait d’ailleurs jamais en devenir un, c’était trop dangereux. – l’organisation gouvernementale avait évidemment été mise au courant de lui. Big Brother, s’était dit Axel. Mais dans un autre sens, il comprenait parfaitement. Il fallait qu’on puisse savoir de quoi chaque mutant était capable, pour la sécurité du pays et sans doute du monde. Le professeur lui expliqua qu’avec l’aide du SHIELD il y aurait la possibilité de trouver un moyen de mieux canaliser et contrôler ses pouvoirs. L’idée semblait intéressante, Axel se mit à la considérer en silence, ses pouvoirs étaient grandioses, sans doute capables de devenir encore plus impressionnants et puissants que ce qu’il imaginait et apprendre à mieux les contrôler lui faisait envie.


Quelques minutes plus tard, ils furent interrompus par l’arrivée de deux personnages, un type et une femme, l’un comme l’autre avaient l’air mal à l’aise, ou du moins gêné pour le masculin. Axel les regardait d’un air assez intrigué, il ne savait pas à qui il avait à faire, ni ce qu’ils lui réservaient comme genre d’introduction, ou même de comportement, ni même ce qu’ils pouvaient bien avoir en tête quant à cette histoire de canaliser et contrôler ses pouvoirs, des scénarios en tout genre commencèrent à lui traverser l’esprit, il s’imaginait qu’il finirait par peut-être faire de lui une arme, et que peut-être c’était ça la vision qu’il avait eu après que les Chitauri aient… Non. Ça ne pouvait pas être ça, le Professeur l’aurait su, en lisant en eux. Il n’aurait jamais fait ça, pas lui. Il était trop bon et bienveillant. Mais même s’il se forçait à penser à autre chose, son teint naturellement pâle le devint un peu plus parce que la pensée ne voulait pas lui échapper. Il continuait de les imaginer en train de l’ouvrir et de faire d’horribles expériences sur son corps. Serrant la mâchoire en regardant l’agent du SHIELD se présenter comme un admirateur du Professeur. Et s’il en croyait les mots du professeur, qui avaient eus l’air de simples formules formelles de politesse, l’admiration était réciproque. Et entendre que le jeune homme en face de lui était un scientifique eut le don de rassurer Axel, qui sembla se détendre en le regardant, qui se doutait bien que Charles Xavier n’allait pas admirer un fonctionnaire ou même un soldat. Mais il était toujours plongé dans l’inconnu, malgré tout. Ni lui, ni sa collègue ne lui étaient familiers. Aux yeux du jeune mutant, il ne s’agissait que de visages qui ne lui disaient rien, quoique même le Professeur ait été un parfait inconnu devant lui avant qu’il ne se présente quelques mois plus tôt et qu’il l’enrôle dans l’institut. Les scientifiques, et la science en général, n’étaient pas ce qui intéressait le plus le garçon. Il les détestait presque. Xavier tourna la tête vers Axel, qui semblait toujours inquiet même si moins qu’au début, et souriant en lui répétant ce qu’il venait de lui dire, il fut rapidement rejoint par ce docteur Fitz, qui prit la parole dans son accent écossais particulier. — Qui cela dit en passant, charmait un peu Axel. —

Il ne se présenta pas directement et commença un petit discours étrange et quelque peu déstabilisant, ses mots trébuchaient l’un sur l’autre, il disait qu’il avait des dons fascinants, mais ça ne toucha pas Axel plus que ça, puisque de toute façon il ne savait pas s’en servir. Axel avait un sourcil haussé au départ puis les fronça d’incompréhension lorsqu’il se mit à marmonner en ayant perdu le fil de ce qu’il voulait dire ; restant silencieux parce qu’il n’avait pas la moindre idée de quoi dire à ce scientifique, surtout lorsqu’il ajouta qu’eux, le SHIELD, et l’Institut se battaient pour les mêmes choses. Contre quoi ? Axel ne comprenait pas où il voulait en venir mais ne dit rien, observant un court instant sa main qu’il hésitait à serrer lorsqu’il se présenta enfin. Leopold Fitz. Avant de se confondre dans d’autres mots pleins d’hésitations et d’excuses, il avait l’air tout aussi perdu qu’Axel, qui lui serra, enfin, la main en posant enfin ses yeux dans les siens. « Peur… C’est pas vraiment le mot. Inquiet sans doute, perdu : beaucoup. Je suis pas sûr de savoir où vous voulez en venir avec vos histoires, mais pourquoi pas… Après tout, plus vite je sais mieux m’en servir… Mieux ce sera. » disait-il enfin, après n’avoir rien dit pendant si longtemps.  « Quand est-ce qu’on commence ? » demanda-t-il ensuite, ses yeux glissants sur le Professeur, comme s’il attendait son approbation pour vraiment faire partie de cette conversation et de cette histoire. Avant de reposer ses yeux sur Fitz et sa collègue.

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Il ne savait pas trop à quoi il s'attendait. Axel Howell est un nom sur un dossier, un nom lu à la hâte, un Hyperion souligné trois fois. Il se rappelle de la photo qui accompagnait le dossier, le gamin à peine sorti de l'école, il avait quoi, dix-huit ans? Maintenant, c'est presque un homme qu'il a sous les yeux; il a l'ombre d'une barbe sous le menton, un regard transparent très bleu et une certaine dureté dans ses traits, quelque chose comme un chagrin dans le regard, dans le pli juste au coin de sa lèvre; il aurait été beau, pense Fitz, s'il ne lui avait pas paru si tragique, un gamin arraché de son enfance et tout d'un coup, il se sent triste et fatigué. Il a juste envie de séparer ces gamins de tous ces dons qui les privent de qui ils pourraient être, de ces monstruosités qui les enferment ici. Il n'en dit rien.

La main d'Howell est peut-être un peu plus calleuse que ce à quoi il s'était attendu; sa poigne un peu plus dure, un peu plus ferme, et le sourire hésitant de Fitz se transforme en quelque chose d'un peu plus franc, qui — il le pense — incite à la confiance. Il plonge son regard dans le sien et Fitz est un peu mal à l'aise, avec l'impression de faire un pacte avec le diable quand ses doigts effleurent sa paume, alors que sa main retombe.

Howell ouvre enfin la bouche: « Peur… C’est pas vraiment le mot. Inquiet sans doute, perdu : beaucoup. Je suis pas sûr de savoir où vous voulez en venir avec vos histoires, mais pourquoi pas… Après tout, plus vite je sais mieux m’en servir… Mieux ce sera. » Fitz hoche lentement la tête et comme deux enfants demandant la permission à leurs parents, ils tournent tous les deux le visage vers le professeur qui, trônant comme un seigneur derrière son bureau en bois à l'apparence très onéreux. « Quand est-ce qu’on commence ? » En même temps, ils se retournent l'un vers l'autre et Fitz ne peut pas s'empêcher de glousser.

Professeur? ” Roulettes hausse les épaules. “ À votre convenance. J'aimerais mieux qu'Axel ne manque pas trop de cours mais j'imagine que le priver d'une matinée de philosophie ne le contrariera pas trop, n'est-ce pas Axel? ” Le professeur Xavier sourit et Fitz, de très mauvaise foi, ne peut pas s'empêcher de se demander comment il peut être aussi laxiste. Néanmoins, il sourit en regardant le jeune homme, une excitation toute enfantine venant s'infiltrer dans son regard, quelque chose de plutôt touchant à regarder; on dirait de nouveau le petit Leo, qui fabriquait des vaisseaux spatiaux avec ses Lego et son imagination.

Fitz se redresse sur son siège, prêt à se lever et à aller explorer les facilités scientifiques dont il a tant entendu parler de la X-Mansion mais à côté de lui, Hoover fronce les sourcils en se redressant elle aussi. “ Fitz, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Il n'y a pas de temps à perdre, agent Hoover, ” dit-il d'un ton ennuyé sans la regarder, jouant machinalement avec un pli de son pantalon.

Et attendre n'a aucun intérêt, vraiment. Ne vous en faites pas. Vraiment, mademoiselle Hoover, de nous vous n'avez rien à craindre. Je suis pour ma part ravi que le SHIELD et l'Institut puissent enfin collaborer comme il se doit, encore plus si ça permet à l'un de mes élèves d'élaborer mieux encore ses dons et sa mutation. Axel n'est pas parmi depuis longtemps mais comme le docteur Fitz l'a dit, il a beaucoup de potentiel. C'est une occasion rêvée pour lui. Certes mais... n'est-il pas dangereux? J'ai lu dans son dossier- - ” elle se tait quand Fitz se tourne, furibond, vers elle. “ Ne parle pas du garçon comme s'il n'était pas là, ” dit-il, perpétuant lui aussi le tort. “ Professeur, auriez-vous, hm... ” Son coeur bat trop vite. Les mots s'échappent. Mais le professeur sourit. “ Oui. Anton, vous guidera, ” dit-il en faisant référence au chauffeur de la voiture qui se fait toujours discret dans un coin. Alors Fitz se lève, et Hoover aussi. “ Mademoiselle Hoover, il y a quelques choses desquelles j'aimerais parler avec vous, par rapport à votre dernière visite... ” et comme ça, juste comme ça, Fitz se faufile avec Axel et sa malette à travers le bureau pour en sortir et échapper à l'agente trop zélée.

La porte s'ouvre devant eux et il s'y engouffre avec un petit soupir soulagé. “ Désolé pour ça, ” dit-il en se tournant vers Howell. “ Certains agents ont du mal à concilier le fait que le S.H.I.E.L.D et l'Institut travaille maintenant main dans la main... si on peut dire, ” sourit-il doucement, avant d'emboîter le pas du dénommé Anton qui les conduit à travers le dédale de couloirs de l'école. Mon dieu. Le silence est pesant comme un chappe de plomb sur ses épaules et il a envie de s'arracher les yeux, pourquoi ne peut-il pas agir comme n'importe qui? Alors qu'ils s'enfoncent dans les entrailles de l'Institut, là où certainement aucun agent du S.H.I.E.L.D n'est venu avant lui, Fitz se tourne vers le gamin pour lui parler en esssayant de détendre l'atmosphère. “ Un peu nulle, la météo, non?

Oh mon dieu. Il détourne le regard, affreusement gêné. Pourquoi? Pourquoi?

Il a de la chance, parce que Howell n'a pas besoin de répondre: ils sont arrivés dans la salle d'entraînement souterraine, déserte, et Fitz reprend un air sérieux. Il retire lentement sa veste, retrousse les manches de sa chemise, enlève sa cravate et ouvre la malette pour en sortir une tablette d'apparence banale. “ Oserais-je vous demander une petite démonstration?


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Sasha Crichton
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Le malaise du scientifique était presque palpable alors qu’ils se serraient la main, mais Axel préféra faire comme s’il n’avait rien vu, comme s’il était plus rassuré et plus confiant que lui semblait avoir l’air. Le sourire hésitant du Fitz avait perdu de son retrait pour devenir plus assuré et plus réel ; c’était plus rassurant qu’avant. Leurs mains se séparant et Axel se recroquevillant presque sur lui en tournant la tête vers le Professeur pour lui demander quand est-ce qu’ils allaient pouvoir commencer, Fitz avait fait de même – et presque en même temps – Charles haussa les épaules avant de prendre la parole et de leur sourire. « À votre convenance. J'aimerais mieux qu'Axel ne manque pas trop de cours mais j'imagine que le priver d'une matinée de philosophie ne le contrariera pas trop, n'est-ce pas Axel? » Le visage du jeune mutant se fendit d’un rire et d’un rire silencieux sans aucun son, ce n’était pas spécialement qu’il n’appréciait pas le prof de philosophie, mais Aneesh était un homme mystérieux. Trop mystérieux, il n’était pas spécialement désagréable ni trop gentil, mais il y avait une rigueur en lui qui témoignait de son ancienneté, de son âge trop avancé. Il était si ancien. Axel répondit donc sans parler que ça ne le gênait évidemment pas, d’un fin hochement de tête silencieux lui aussi. Il avait ensuite tourné la tête vers le scientifique du SHIELD en grimaçant d’un air gêné, mais aussi marqué d’une impatience évidente quoiqu’invisible à l’œil et tourna la tête vers la collègue de Fitz qui l’interrompit alors qu’il s’apprêtait à se lever. Elle pense que c’est une mauvaise idée, Axel la regarde silencieusement, un sourcil haussé légèrement, serrant les poings contre ses cuisses. Et dès que Leopold la rabaisse en insistant sur son statut de simple agent, il esquisse un rapide sourire moqueur qu’il effaça aussitôt en détournant le regard vers l’extérieur. Le temps était toujours aussi morne et monotone, et ça avait bien le don de lui saper le moral à toute vitesse. Fitz reprend la parole, insistant qu’attendre ne servirait à rien, il n’a pas tort pense Axel, et le professeur s’empresse de défendre l’idée d’aller plus vite ce qui fait faiblement sourire le jeune mutant, ses yeux s’étant reposés sur lui. Et puis Hoover revint à la charge.

C’était frustrant, agaçant et terriblement énervant de l’entendre parler de cette façon de lui, comme s’il n’était même pas là avec eux… Serrant les poings sur ses cuisses il reste cependant silencieux et ne proteste que d’un lourd regard furieux posé sur elle, sans rien dire, et sans rien faire d’autre. À toute vitesse, Fitz s’était tourné vers elle pour prendre sa défense, quoique maladroitement puisqu’il avait reproduit son erreur de langage en faisant comme s’il n’était pas là, mais c’était moins grave. C’était parfaitement oubliable et pardonnable, puisqu’il s’était rapidement offusqué pour venir le défendre, ce qui fit vaguement mieux se sentir Axel, qui détacha son regard d’Hoover pour les reposer dans la direction du professeur et de Fitz. Il avait l’impression d’être un spectateur dans un combat de rue à rester là en silence à les regarder tous parler de lui et pour lui. Et puis tout à coup, Axel se surprend à remarquer le quatrième individu qu’il avait complètement oublié, tournant la tête vers lui pour le regarder, cet Anton, et en même temps Fitz et l’agent Hoover se levèrent. Toujours assis pendant quelques secondes après eux, Axel avait tourné la tête à nouveau pour remercier silencieusement le professeur d’un hochement de tête avant de se lever de son siège pour approcher d’un pas hésitant vers eux deux. Ses yeux fixés sur Hoover, il la dévisage silencieusement, mal à l’aise de la voir partir avec eux, et lorsque Xavier lui impose de rester avec lui Axel se sent immédiatement mieux. Voyant Fitz partir aussitôt, il s’empressa de le suivre en hâte et quitta le bureau en soupirant de satisfaction qu’Hoover ne soit plus là. Rapidement, Fitz s’était excusé pour le comportement de l’agent et Axel avait seulement haussé les épaules au début, avant de répondre d’un ton agacé par Hoover. « J’imagine. Ça doit pas plaire aux fonctionnaires les gamins avec des superpouvoirs. J’imagine la paperasse… » Même s’il avait terminé sur le ton de la plaisanterie, il pensait un peu ce qu’il disait. A ses yeux, le SHIELD n‘avait rien d’autre que l’allure détestable d’une agence gouvernementale aussi peu agréable et enviable que le FBI ou la CIA ; à ceci près qu’eux se chargeaient de toutes ces histoires compliquées de mutants, d’aliens et de super-vilains. Suivant Anton et Fitz, quoiqu’un peu à l’écart, Axel regardait Leopold avec curiosité. Il était étrange, un peu bizarre. Loufoque.

Traversant les couloirs de l’institut, tous les trois silencieux, le regard du mutant se déplaçait sur Anton qui était là sans vraiment avoir l’air de l’être. Il les guidait, sans rien dire et sans rien faire. C’était un petit peu terrifiant. Il avait l’air d’un automate et c’était franchement gênant et suffisant pour mettre Axel mal à l’aise qui continuait de le regarder en le suivant. Traversant des couloirs et des couloirs dans l’institut, il n’y avait que le bruit d’une très faible pluie qui tapait contre les fenêtres pour les interrompre dans leur silence animé, c’était déprimant. Et visiblement Fitz s’en est aperçu aussi de cette horrible météo, puisqu’il s’empressa de casser leur mutisme pour lui demander ce qu’il en pensait, de celle-là. Un peu troublé par la question d’un ordinaire monstrueux dans ces circonstances, Axel bégaya une réponse. « Horrible. Je déteste ce temps. » qui fut rapidement oubliée puisqu’ils venaient d’atteindre la salle d’entraînement. C’était vide, c’était sous l’institut. Et c’était étrangement plus agréable que la surface, comme si l’influence du temps monotone s’était estompée maintenant qu’ils s’étaient un peu plus enfoncés sous la terre. Regardant autour de lui, Axel avait l’air de découvrir la pièce, et reposant ses yeux sur Fitz alors qu’il retirait veste et cravate, il haussa un sourcil curieux en le voyant ouvrir sa mallette et s’armer d’une ordinaire vulgaire tablette. « Juste… Z’êtes plus vieux que moi, c’est pas utile de me vouvoyer… Et c’est vachement bizarre aussi. » lui répondit d’abord le mutant quand il lui demanda une démonstration de ses pouvoirs. Fermant les yeux un instant pour se concentrer il resta immobile et droit en face de Fitz à respirer lentement. Jusqu’à ce qu’une lueur traverse ses paupières et qu’il se soulève dans l’air et se mette à flotter à un mètre au-dessus du sol. Rouvrant les yeux et regardant Leopold avec un peu d’arrogance, il resta immobile dans l’air, et demanda ; « Vous comptez faire quoi, en fait ? Genre me filer des collants magiques ? J’vous préviens, le slip par-dessus les vêtements je dis non. D'autant que les slips, c'est trop serré de toute façon. »
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Fitz était enfin, plus ou moins, dans son élément. Bon. Moins plutôt que plus, certes; mais en tout cas, il ne se sentait pas complètement dépaysé alors que ses doigts volaient à la surface de la tablette, la mettant en marche et vérifiant que tous les paramètres étaient bons. Il regardait Howell avec quelque chose comme une impatience manifeste, une curiosité dévorante de l'esprit scientifique. Oh, comme il aimerait être avec un collègue — Simmons, en particulier, bien évidemment — pour mieux s'occuper de... de tout ça. C'était tellement nouveau tellement effrayant tellement intéressant. Il regardait Howell comme les Anciens devaient regarder les prétendus demi-dieu: avec une fascination obsessionnelle et une réticence naturelle, quelque part entre la peur et l'horreur. « Juste… Z’êtes plus vieux que moi, c’est pas utile de me vouvoyer… Et c’est vachement bizarre aussi. » Le sourcil de Fitz se hissa machinalement sur son front, alors qu'il le dardait toujours de son regard mi-figue mi-raisin, ses doigts balayant machinalement la surface de sa tablette à la recherche du bon programme, puis de la bonne entrée dans la page de code s'y affichant. “ D'accord. Ça ne te dérange pas si je t'appelle Axel, alors? Tu peux m'appeller Fitz. ” Il essaya de lui sortir son sourire le plus bienveillant et le plus gentil, ce qui eut pour effet de le faire sembler quelques années plus jeune. Et aussi de lui donner un air un peu creepy, avec ses cheveux un peu fou et sa chemise mal repassée. Oh well.

Axel ferma les yeux.

Fitz vit tout de suite la concentration s'inscrire sur ses traits — la tension sur ses paupières, la veine palpitant à sa tempe, ses mains cripsées — et il laissa, après une brève seconde, son regard explorer à nouveau le hanger. Murs vides, haut plafond, Anton dans un coin les regardait de son regard sombre et noir, bras croisés... pour un peu plus, Fitz aurait pu se sentir à l'aise. Mais il préférait les endroits exigus, clairs et propres; les endroits où rien ne sortait de l'ordinaire. Finalement, une brève lumière lui fit tourner les yeux à nouveau vers le jeune mutant, qui se trouvait à environ une quinzaine de pouces du sol et montait, montait, montait... jusqu'à flotter à environ un mètre du sol. Axel le regardait avec quelque chose comme un orgueil méprisant et un calme désarmant. Ses yeux étaient d'un doré irréaliste, ses pupilles complètement disparues, son regard... transperçant. En cet instant, il ressemblait à un dieu, pour de vrai, et Fitz n'aurait pas été surpris de voir de l'ichor couler de ses plaies... « Vous comptez faire quoi, en fait ? Genre me filer des collants magiques ? J’vous préviens, le slip par-dessus les vêtements je dis non. D'autant que les slips, c'est trop serré de toute façon. » Un rictus vint se hisser sur ses lèvres, alors qu'il appuie finalement sur la dernière ligne de code de l'écran pour en modifier une valeur. “ Je note donc que tu es un homme à caleçons... c'est toujours utile à savoir.

Satisfait de son programme, il finit par l'activer. De la mallette toujours éventrée parterre sortirent les huit D.W.A.R.F.S, se dépliant et se mettant à voleter au-dessus et autour de Axel, pour récupérer toutes les données dont Fitz avait besoin sur sa tablette: les informations défilaient, trop rapides pour être suivies mais assez... étonnantes pour qu'il se souvienne vaguement des valeurs. Il marmonnait sous sa respiration des instructions, à quelqu'un d'imaginaire ou d'absent, partageait ses pensées dans sa barbe, les yeux rivés sur la tablette. “ Combien de temps peux-tu rester en lévitation? Est-ce tout ce que tu sais faire, aujourd'hui? ” finit-il par lâcher, à voix audible cette fois, en relevant le regard vers le jeune homme. Axel le regarde toujours, princier, un seigneur estimant d'un regard doré un Autre. “ J'ai une amie qui, comme toi, a développé des capacités... inhumaines. Elle peut contrôler, et sentir, toutes les vibrations. Malheureusement, ça se répercute sur son organisme et il lui faut porter des gants spéciaux pour éviter qu'elle se brise les os ou les nerfs à chaque fois qu'elle utilise cette capacité. Je pense que toutes ces... mutations dont vous faites preuve, ici, peuvent être améliorées et plus facilement maîtrisées grâce à la technologique, que ce soit avec des costumes — slips ou pas — ou des gadgets. Tu vois? ” Il baisse à nouveau les yeux vers la tablette et se rapproche d'un pas. “ C'est fascinant... l'énergie que tu utilises est quantifiable. Tu la maîtrises plutôt bien?

Et puis, son oeil brillant se vrillant dans celui du jeune homme: “ Axel, tu es quelqu'un de formidable.

Il s'empourpre et comme toujours, se tait et se ferme en se concentrant de nouveau sur les données et la tablette. D'un geste de la main, il fait signe à un D.W.A.R.F de projeter, au mur du fond, une cible d'environ un mètre de diamètre. “ Je-j'ai lu que tu pouvais faire des pro-projectiles, ” marmonne-t-il, à peine audible de nouveau, toujours rouge et toujours mal à l'aise.
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Sasha Crichton
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Fitz était spécial, à coup sûr. Et même si c’était un peu gênant, parce qu’il avait un peu des airs de savant fou, malgré son évidente jeunesse, Axel n’avait pas eu l’air si gêné que ça, quoiqu’un peu quand même. Son sourire était déstabilisant d’étrangeté avec cet air bizarre que son allure et son accoutrement lui donnait. Mais finalement, hochant la tête à sa question, puis à sa réponse ; Axel ne se perdit pas bien longtemps dans ce sourire un peu bizarre, avant de se décider à fermer les yeux pour lui faire étal de ses pouvoirs, comme il l’avait demandé, et l’espérait. Le visage se resserrant et se concentrant sur chacun de ses mouvements, sa respiration se ralentissant, ses sourcils se fronçant lentement puis ses mains se crispant dans des poings et un frisson le traversa au moment où ses yeux s’illuminèrent derrière les fines couvertures qu’étaient ses paupières. Rouvrant lentement les yeux en se sentant décoller du sol, il observa un instant le scientifique, qui faisait voyager ses petites prunelles autour de lui, à observer l’intérieur de la pièce puis tourna la tête pour toiser Anton pendant un court instant sans rien dire et souriant d’un air un peu orgueilleux lorsqu’il le vit plisser les paupières en le regardant. Reposant les yeux sur Fitz d’un air presque trop fier d’être capable de ce qu’il pouvait faire, Axel se serait même permis de virevolter un peu en l’air s’il avait su voler et pas juste se soulever de cette façon. Mais ce dont on pouvait être sûr, c’est bien que dès qu’il en serait capable, il n’hésiterait pas le moins du monde à le faire, et même à trop le faire. Et tout en le fixant de ses yeux brûlants d’or, lui donnant un air de dieu arrogant, quoique certes un peu jeune, il lui avait demandé dans un surenchérissement d’orgueil ce qu’il comptait faire pour l’aider à mieux contrôler sa mutation. Souriant un peu, parce qu’il était content de faire rire, ou au moins de faire se tordre le visage du scientifique dans un sourire un peu plus naturel, Axel se laissa un peu redescendre vers le sol, sans arrêter pour autant de léviter alors que les minuscules bestioles mécaniques de Fitz se déployaient autour de lui. Il eut un petit sursaut en en voyant l’une s’approcher de son visage pour fixer un instant ses yeux lumineux et perdit un peu de son équilibre, well, dans le vide.

Se rattrapant un peu en perdant un peu de sa hauteur, il reposa son regard sur Fitz pour l’écouter lui demander à propos de cette lévitation, justement. Axel avait préféré ne pas prêter attention à ce qu’il murmurait, se disant sans doute que s’il en parlait ça installerait un très gros malaise qui serait plus gênant pour lui que pour Fitz et haussa les épaules. « De ce que j’ai compris quand on m’a expliqué c’que je faisais exactement quand j’lévite, c’est autant que j’en ai envie. Parce que c’pas moi qui fait un effort mais juste tout le bazar molécule qui devient plus léger. Franchement, je sais même pas comment ça marche exactement, j’veux grimper j’grimpe, j’veux redescendre je redescends. C’était bizarre comme truc, et il était incapable d’expliquer tout le phénomène qu’il y avait derrière ça, pour lui c’était simple. C’était rapide et presque instantané. Mais c’était loin d’être simple, la masse de ses molécules changeaient, et ça il n’y comprenait rien. Axel n’avait rien d’un scientifique, pour lui c’était même presque juste de la magie qui se produisait quand il activait ses pouvoirs. Il prit un moment pour réfléchir à ce qu’il avait ajouté ensuite et ne redescendit pas au sol pour autant, trop à l’aise comme ça ; il se sentait supérieur, plus important et même s’il n’avait pas spécialement besoin de se sentir mieux avec lui-même, le boost de confiance et d’orgueil que ça procurait ne faisait de mal à personne, c’était agréable de se sentir encore mieux qu’à l’ordinaire. Well. J’peux pas vraiment le faire conv’nablement, parce que j’suis pas sportif ou endurant – ou je sais pas quoi —, mais en poussant un peu j’peux voler. Genre vraiment. C’est un peu bizarre d’ailleurs, enfin ça fait bizarre. Très bizarre. J’crois pas qu’j’ai le métabolisme réglé pour supporter ça, parce que quand j’le fais faut pas qu’ça dure, sinon j’m’essouffle. Et franchement j’ai pas envie de voir jusqu’où j’peux aller avant de m’évanouir. C’est pas franchement ce que je rêve de vivre, pas encore une fois. » il s’était perdu dans des explications un peu trop longues et se laissa enfin redescendre un peu plus bas en gardant tout de même, parce qu’il aimait bien, son corps élevé à quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol.

Axel l’écouta en haussant un sourcil presque offensé et insulté en l’entendant utiliser le terme « inhumain » mais resta silencieux en le regardant de ses yeux lumineux encore pendant un moment avant de se reposer au sol dès qu’il eut terminé son long discours. « Ouais, je comprends. Un peu comme Cyclope, avec sa visière bizarre là. il baissa un peu la voix en riant, Mais moins moche quand même j’espère. Parce que làààà… » Posant enfin les pieds sur le sol il s’approcha alors qu’il lui disait que l’énergie était quantifiable ; Axel fit comme s’il comprenait, mais ce petit et simple adjectif n’était pas dans son vocabulaire. « Hunhun. Il pencha la tête pour essayer de voir ce qu’indiquait la tablette et se redressa en ayant l’air un peu gêné quand il lui demanda s’il la maîtriser. Il eut un rapide souvenir qui lui sauta au visage, pendant l’attaque des chitauris, lorsqu’il avait tout bonne vaporisé la tête de l’une de ces bestioles sans trop comprendre comment et regarda Fitz en haussant les épaules. Pas vraiment non. Xavier m’avait dit qu’c’est une mutation complexe, whatever. J’ai dû qu’en gratter la surface pour l’instant. » Axel fixa de ses yeux d’un bleu vif Fitz alors qu’il le regardait lui aussi, et se mit à rire, un peu – énormément – gêné quand il lui dit qu’il était formidable. Il était marrant ce type à se mettre à rougir un peu en se taisant rapidement pour reposer les yeux sur sa tablette. Axel le regarda faire et sursauta un peu en voyant un DWARF, il avait totalement oublié leur présence, se séparer du reste pour aller projeter une cible sur le mur du fond. Il reposa les yeux sur Fitz qui venait de lui marmonner quelque chose qu’il n’avait pas clairement entendu, mais c’était évident, avec cette cible qui le narguait. Axel hocha la tête plus par politesse qu’autre chose et ses yeux reprirent rapidement leur lueur d’or. Tendant une main en face de lui, la paume vers la cible, il fallut quelques secondes avant qu’on ne puisse apercevoir ses veines s’illuminer elles aussi de la même lueur et qu’une minuscule sphère ne se forme au cœur de sa main et jaillisse en un rayon bien moins conséquent que la taille de sa main, même moins large que la moitié de celle-ci. Le faisceau d’énergie stellaire traversa la pièce pour s’écraser contre la cible et les lueurs qui venaient de passer au travers du bras d’Axel disparurent aussitôt tandis que ses yeux brillaient encore. « J’suis toujours formidable ? » demanda le mutant en tournant la tête vers Fitz, sans baisser le bras.


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