Ça devait être une mission simple, stupide presque : attraper un putain de pigeon albinos, une espèce rare qu’un milliardaire avait perdu. Ce contrat était facile si l’on y pensait : trouver l’animal, l’attraper et le ramener à ce mec qui avait plus de fric que de cervelle. Mais, bien sûr, ce débile de riche avait choisi la mauvaise personne pour la mission : Wade Wilson aka Deadpool( « C’est moi ! »), le mercenaire le plus dérangé de l’histoire de l’humanité ( « Hé ! »). Actuellement en haut d’un immeuble, il observe le pigeon et avance doucement, prêt à l’attraper. « Petit, petit… » Sa main, remplis de bout de viande crue( « Ça mange de la viande ces trucs-là, non ? » vers l’animal. « Allez, viens voir papa et papa pourra se rouler dans les billets ce soir. » L’œil alerte, le pigeon l’observe, le scrute, méfiant face aux mouvements de l’énergumène face à lui. Accroupi, Wade avance doucement, sûrement afin de l’attraper. Mais la bête n’est pas stupide alors qu’il est à un mètre d’elle, elle s’envole prêt à suivre son envie de liberté. Deadpool saute dans le vain espoir de l’arrêter dans sa course. « Bestiole de m… » Langage ! (« Tu te prends pour Captain America, maintenant ? » ; Silence !)

Reprenant ses appuis sur ses pieds, Deadpool lui court après et accélère un peu plus le pas à chaque foulée. Pris dans l’observation de l’oiseau, il ne voit pas la fin de l’immeuble. Pris dans son élan, il s’élance, fait quelques foulées dans le vide avant de se rendre compte de la situation dans laquelle il est. « Oh. OH. OOOOH. NOPE NOPE NOOOPE ! » Il fait quelques mouvements désespérés pour se rapprocher du toit, en vain. Il sent la gravité commencer à faire effet. « JE SAVAIS QUE C’ETAIT DE LA MERDE CETTE MISSION ! » (L’argent te fait tourner la tête, Wade. ; « N’EN RAJOUTE PAS, TOI ! ») Cherchant dans ses poches de manière frénétique, Il finit par en sortir un Bat-grappin, souvenirs de Batman quand ils avaient fait une soirée entre bros (dixit Deadpool). « Merci, Batou ! Que ferais-je sans ton amitié inébranlable ? » La larme à l’œil qu’il essuie rapidement, il lance le grappin afin de s’agripper à un immeuble. Il se remonte rapidement avant d’être emporté par le mouvement de la corde. Il voit la baie vitrée se rapprocher dangereusement de lui. « Oh, crap… » Perdu pour perdu, Wade se met en position, pieds en avant, et commence à chanter. « I came in like a wrecking ball ! »

Explosant la vitre au passage, il sent les bouts de verre abîmés son costume avant d’être emporté en avant. Il se retrouve par terre, sur le dos. « Mission de merde… » Se relevant d’un coup, il sort ses katanas d’un mouvement vif observant les alentours avant de voir Clint Barton en face de lui entrain de manger des céréales. Sous le choc de cette vision enchanteresse, l’archer reste sans voix. (Bordel, Wade ! Rend moi ce clavier ! « T’es vraiment pas drôle… ») Ahem… Ne voyant aucune menace, le mercenaire range ses armes avant de poser deux doigts sur sa tempe tout en faisant un geste en direction de son vis-à-vis. « Yo ! » Une bourrasque de vent commence à se lever et Deadpool se tourne vers la baie vitrée brisée par son arrivée fracassante. « Ah euh ouais… Désolée, hein ! C’est à cause de l’autre pigeon albinos ! » Il désigne la grande ouverture d’un geste du pouce. « Enfin, pas toi. Un autre pigeon... » Il s’époussette légèrement et remarque des trous dans son costume. « Oh, non ! Il sort tout juste du pressing ! » Dépité, il laisse tomber ses bras le long de son corps avant d’hausser les épaules. Il se dirige d’un pas assuré vers le frigo et fouille dedans d’un air pressé. « L’autre boîte de conserve est riche comme Crésus et il peut même pas se payer des chimichangas ? » Il sort sa tête de derrière la porte et jette un regard à Hawkeye. « Franchement, Francis, vous avez jamais pensé à porter plainte pour maltraitance ? Vous avez même pas de la vraie bouffe chez vous ! » Prenant la bouteille de whisky, il s’en versa une grande rasade dans un verre trouvé au hasard dans l’un des placard. « Sinon, ça baigne ? Comment va mon Spidey d’amour ? Toujours aussi fou de moi ? » Il avale une grande gorgée du précieux Whisky qui devait sans doute coûter un fortune avant de tourner à nouveau son attention vers l’archer. « Je lui manque pas trop ? »

Deadpool avale à nouveau une longue rasade de Whisky et il sent le doux de breuvage couler le long de sa gorge. « On peut dire ce qu’on veut de la boîte de conserve vivante, mais il sait choisir ses whiskys ! » C’est sûr que Wade a plus l’habitude des alcools bas de gamme, compte tenu du fait qu’il dépense tout son argent en putes et en jeux d’argent (« Oh ! Pas que ! Quelle image tu donnes de moi ! » ; Une image réaliste peut-être ?...). Il n’en est pas au point de boire de la piquette, du genre vin dans une bouteille en plastique mais pas loin. Alors quand il peut profiter des plaisirs des autres, et surtout leur argent, il n’hésite pas une seule seconde. Revenant sur Terre, le mercenaire finit par porter son attention sur l’homme en face lui dont le visage est figé dans une grimace de pure choque : la bouche ouverte alors qu’un son plaintif en sort. Son regard se pose derrière Wade (« Il doit sûrement se souvenir de mon entrée classe et fracassante ! » ; fracassante, c’est sûre… Quant à la classe, on repassera !; « Hé ! »).


Se prenant l’arête du nez entre son pouce et son index, Clint expire bruyamment, essayant sans doute d’enlever de ses souvenirs la vision divine de Deadpool (Putain, le clavier, Wade !; « Que de violence ! Et c’est toi qui parle de langage, après ? »). Hawkeye prit la parole d’une voix presque perdue. « Que... Qu'est ce... Qu-Quoi ? » (« Je fais souvent cet effet-là ! Les gens perdent leurs mots en me voyant ! ») L’homme pousse à nouveau une plainte avant de se passer une main sur le visage et reprit. « Putain Wade... Je... J'en sais rien ok ? Tu débarques comme ça, comme d'habitude et tu viens me demander ça alors que j'ai une putain de gueule de bois. Je... Je sais pas... Je... Fous moi la paix ok ?  » Le mercenaire le regarde de manière perplexe. On peut dire de lui que ce qu’il dit n’a aucun sens, mais l’archer n’était pas vraiment mieux. « Tu sais, Francis, tu as la gueule de bois mais ça n’excuse pas tout. Tu pourrais te rendre compréhensible pour les autres ! » Clint le fixe, pousse un grognement et finit par se lever afin de se servir une tasse de café (« Petit joueur ! Quand on a une gueule de bois, on assume jusqu’au bout ! » ; Tu sais, Wade, tout le monde n’a pas tes gènes régénérant… « C’est pas une raison ! »). Regardant son verre de whisky, Deadpool finit par le jeter derrière lui, les bouts de verre rejoignant ceux de la baie vitrée. Il ouvre directement la bouteille de Whisky avant de l’amener à sa bouche. « À ta gueule de bois, mon pote ! On devrait vraiment aller boire ensemble un de ces jours ! » Il n’attend même pas la réponses de son vis-à-vis et avale à nouveau une grande gorgée. Enfin… Comme si le mercenaire avait l’habitude d’écouter les autres (« Oh ! J’écoute très bien les autres ! Surtout quand ils parlent de moi ! » ; Ce mec s’aime tellement que je me demande encore pourquoi il ne s’est pas marié à lui-même… ; « Hé ! C’est pas con comme idée ! Pourquoi je pourrais pas ? Y’a bien une gonzesse mariée à la Tour Eiffel et une autre à un arbre. Alors soi-même c’est limite normal ! » ; Je n’arrive pas à croire que je dis ça mais je te donnerais presque raison…).

La voix de Clint finit par ramener Deadpool dans le présent. « Tu ne comptes pas me lâcher hein ? » Le mercenaire lâche la bouteille de Whisky avant de poser une main sur hanche et avec l’autre pose un doigt sur ses lèvres. « Mon chou, on sait tous que tu ne veux pas que je te lâche » Wink ! Wink ! D’une manière très subtile propre à Wade, celui-ci fait un clin d’œil à l’archer avant de lui envoyer un baiser du bout des doigts. Hawkeye se réinstalle tranquillement à la table avant de boire une gorgée salvatrice et de lever les yeux au ciel. « Je... Hum. Ça va... Je crois. » Sa tête ne dit pas qu’il va bien mais Deadpool ne dit rien. Après tout, c’est pas ses oignons. L’archer fronce les sourcils en observant le mercenaire. « T'es au courant que ton "histoire". » Il marque les guillemets avec ses doigts. « Avec Peter est à sens unique hein ? » Se relevant d’un coup, il s’approche de Clint d’un geste rapide avant de l’attraper par le col de son t-shirt, le relevant de son siège. « Quoi ?! Que dis-tu ?! » Il secoue vivement l’Avengers. « Spidey veut rompre avec moi ? NON ! Il ne peut pas ! On est meant to be, okay ? » Se reculant d’un coup et effaçant la larme imaginaire du coup de son œil, il commence à se tourner vers le ciel et chante la chanson « meant to be » de Teen Beach movie. Il se mit à genoux, levant les bras vers le ciel. « Pourquoi me fais-tu ça, destin ? » Il reprit avec entrain le refrain de cette chanson avant de se relever d’un coup, se tournant vers l’homme comme si de rien n’était. Il s’assoit et reprend une rasade de whisky. « Y’a pas à dire, ce film est un vrai chef d’œuvre ! Tu l’as vu ? » Il ne prend même pas le temps d’attendre une réponse avant de passer du coq à l’âne. « Tu sais, tu n’as pas à être jaloux de ma relation avec Spidey-chan. Il y aura toujours une place pour toi dans mon cœur. » Il mit une de ses mains sur son cœur avant de diriger l’autre tenant le whisky vers Clint. Un clin d’œil grossier plus tard, il prend une autre gorgée de Whisky. « Sinon, toi qui parle à l’oreille des oiseaux, tu sais quand aura lieu la migration des oies sauvages vers le sud ?  »

Clint avale sa gorgée de travers ( « Il est encore sûrement sous le choc de mes questions remplis d’intelligence ! » ; Tu confonds « intelligence » et « folie », je pense… ; « Hé ! Et le respect ? » ; je l’ai viré de mon vocabulaire depuis que je te connais, comme toi tu as fait avec le fait d’être saint d’esprit ; « La bave de le blanche colombe roule sur les rails de mon indifférence !  ». Quoi ?... « Ben, euh… ben quoi ? C’est pas ça ? Tu sais l’expression où j’veux dire un truc super simple mais de manière classe ! » Je crois que tu viens de mélanger deux expression : « La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe » et « le train de tes injures roule sur les rails de mon indifférence »… ; « Hum… T’es sûre ? De toute façon, suivre les règles, c’est pour les faibles ! » ; Range moi ces katanas, Wade bordel !). L’archer tousse légèrement avant de reprendre le contrôle de sa trachée. « Eh ben, mon pote, on sait plus boire ? Alors, t’es capable de viser n’importe quoi avec ton arc mais par contre dès que tu dois viser ta bouche, t’y arrives plus ?  » Deadpool lui jeta un regard en coin les yeux plissés. « T’aurais pas menti sur ton cv pour entrer dans les Avengers, toi ? »

Clint jete un regard perdu à Wade avant de reprendre la parole sur un ton blasé. « Wade... » Il repose sa tasser sur la table et se masse encore une fois les paupières, soupirant bruyamment. Il finit par lâcher un rire nerveux. (« Ça y est il craque ? » ; pourquoi à ton avis ?; « Sûrement la pression d’être un Avengers… Tu crois que s’il part, je pourrais postuler pour être avec mon Spidey ? » ; Non). Deadpool l’observe rire alors qu’il amène la bouteille de whisky à ses lèvres. Il affiche un air sceptique face au comportement de l’archer. Il lui a pourtant posé une question simple. Peut-être fait-il semblant de s’y connaître en oiseau ? « Désolé mec, mais on a pas d'oies sauvages dans le coin alors... J'en sais rien. » Deadpool hausse un sourcil, à nouveau sceptique. Il aurait pourtant juré en avoir vu volant dans le ciel au moment où il chutait de cet immeuble. Ou bien était-ce une autre chute ? Un autre immeuble ? Peut-être. Les souvenirs se mélange souvent dans sa mémoire. Il essaye vaguement de se souvenir quand il a pu voir des oies sauvages. Peut-être un autre univers ? Il en a tellement visité et en visite tellement qu’il ne sait plus à quel endroit correspond à quel souvenir. « Euh... Par contre si tu pouvais m'expliquer cette entrée en scène. » Il désigne la baie vitrée du pouce et le mercenaire suit la direction qu’il indique. « Qu'est ce que t'as encore foutu pour te retrouver là ? » Se levant d’un coup avec entrain faisant tomber la chaise dans son mouvement. « C’est une très bonne question, mon ami déplumé ! » Il se recule, n’évitant pas la chute dû à la chaise par terre. Il fait une roulade arrière avant de se relever d’un coup. Il écarte les bras, prêt à débuter le récit de son aventure. « Vois-tu, c’est très simple et, pour fois et je pense que tu vas en venir à la même conclusion que moi, ce n’est en aucun cas ma faute ! » Il se rapproche de la baie vitrée et désigne l’immeuble en face de la Tour Avengers. « J’étais tranquillement entrain de m’occuper de mes affaires – une mission de la plus haute importance ! Je devais ramener le pigeon albinos du président des Etats-Unis, étant le seul apte à pouvoir remplir cette mission de haut vol –« Haut vol/pigeon », t’as compris la blague ? » Deadpool rit à sa propre blague alors qu’il prend une grande respiration. « Donc, je m’occupais de mes propres affaires quand des ninjas russes ont voulu capturer le pigeon susnommé afin de demander une rançon au Président ! N’écoutant que mon courage, je me suis élancé afin que le pauvre animal s’envole.  » S’élançant, le mercenaire fait un saut en avant tout en se réceptionnant en roulade alors qu’il sort un bandeau qu’il attache autour de son front afin de le faire voler grâce au vent qui rentre par la baie vitrée brisée. Il désigne le bandeau d’un doigt. « Et ouais, moi, quand je te raconte une histoire j’y mets même des accessoires cools ! Je m’investis à fond pour toi, mon p’tit canari en sucre ! » Se remettant debout, il commence à faire différents mouvements de karaté. « Donc, j’étais là, en face d’au moins une cinquantaine de ninja et j’avais réussi à faire en sorte que la pauvre bête s’envole vers d’autres contrés ensoleillées quand l’attaque commença. Je me défendais comme je le pouvais, car – et oui, je sais que tu vas être déçu, mon canard – même Deadpool n’est pas invincible. Après avoir débouté une trentaine de ninjas russes, l’un de ces êtres fourbes a profité que je prenais une pose classe pour les fans qui nous regardaient de l’immeuble d’à côté m’a fait un prise de krav maga me faisant tomber dans le vide. » Il prend la pose qu’il avait faite pour ses « soi-disant » admirateurs avant de reprendre son récit. « J’ai alors vu le courageux pigeon s’envoler vers le soleil couchant alors que la gravité se rappelait à moi ! Mon cœur s’est serré face à cette image. » Essuyant une larme invisible sur sa joue, il continue. « Utilisant le batgrappin de mon pote Batou, je me suis accroché au haut d’un immeuble avant de passer devant la Tour Avengers. Je t’ai vu si esseulé que, dans ma grande bonté d’âme, j’ai décidé de passer te rendre une petite visite ! » Prenant la pause de Rock Lee – le pouce en avant et la main sur la hanche –, Deadpool lui fait un sourire éblouissant avant de se rapprocher de l’îlot central de la cuisine. Il ferma un œil avant de regarder avec l’autre à l’intérieur de la bouteille de Whisky. « Quoi ? Il y en a plus ? » Il se tourne d’un coup vers Clint avant de le désigner d’un doigt accusateur. « Aurais-tu profiter de mon récit extraordinaire, que dis-je, exceptionnel pour boire tout le whisky que j’avais gagné grâce à la sueur de mon front ? » Haussant les épaules, Deadpool balance la bouteille en arrière dont les bouts de verre viennent augmenter le nombre par terre. Le mercenaire se dirige vers la cuisine et fouille un peu. Il se penche en avant et, dans un des placards du bas, y découvre le saint graal. Se relevant d’un coup, il montre la bouteille à Clint, fier de sa trouvaille. « Ça, c’est du whisky ! » Il amène le goulot à la bouche avant de retirer avec les dents le bouchon et de le cracher par terre. Il en avale une grande lampée avant de se rasseoir sur une chaise en face de Clint.

Deadpool reprit une grand rasade de Whisky (« Aaaah, y'a pas à dire, rien de mieux qu'un bon whisky après une chute à travers un immeuble » ; « Parce que c'est pas la première fois que ça t'arrive ? » ; « Tu serais surpris ! »; « Tu me fais peur parfois... » ; ). Il tourne son regard vers Hawkeye qui l'observe, silencieux, terminant tranquillement son café. Il repose sa tasse sur la table et Wade peut sentir que sa langue et ses cordes vocales le démangent. Il a envie de parler : le silence l'oppresse, il supporte pas ça et il pense que la vie est trop courte pour se taire. Le faucon la repousse avant de se lever péniblement. Le mercenaire hausse un sourcil. « Eh ben, grand-père, y'a tes guibolles qui galèrent ? » Un rire rauque lui échappe, comme s'il avait balancé la meilleure blague de la journée. S'il savait... (« Hé ! Sache que j'ai beaucoup d'humour et que beaucoup l'apprécie ! » ; « Je suis sûre que ces personnes se limitent à toi et au sdf à qui tu refiles de la bouffe » ;« Hé ! ») Il se diriger vers le frigo avant d'en sortir une bière. « Faut vaincre le mal par le mal hein... » Il retourne s'asseoir et but une gorgée de sa bouteille, grimaçant légèrement. « Si tu veux vraiment combattre le mal, je te conseille plutôt le whisky ! En plus, ça va te désinfecter de l'intérieur ! » Il tendit sa bouteille à l'Avengers qui ne réagit pas alors Deadpool hausse les épaules avant de trinquer avec la bière de son vis-à-vis et de prendre une nouvelle gorgée.

Il s'écarte du bord de l'îlot central et s'appuie contre le meuble derrière lui. « Tu m'impressionnes vraiment Wade... Franchement, il y a des fois où je me demande comment tu fais pour te supporter. » Il but une nouvelle rasade et Wade s'apprête à protester véhément : il n'est pas insupportable. Il est parfait : tout le monde l'apprécie et aime sa compagnie (« Dis le lui toi, que tout le monde m'aime ! » ; « Ma maman m'a appris à ne pas mentir » ; « Ne l'écoute pas : ta maman n'est qu'une sale p... » ; « OH ! Oh non, Wade... Ne vas pas sur ce terrain, n'oublie pas que ma mère est la tienne vu que je suis ton cerveau. » ; « Ah... Ah ouais... Ouais, ouais ouaiiiiiis... »). Une autre gorgée plus tard, Hawkeye reprend la parole. « Mais du coup... Tu devrais pas être en train de poursuivre ton pigeon albinos ? C'est quand même celui du président non ? Ce serait pas une mauvaise idée de terminer ta mission ? » Quelque chose fit tilt dans l'esprit du mercenaire et il repose sa bouteille de whisky sur l'îlot - hé ! il faudrait pas la casser non plus ! - avant de sortir ses katanas. « Tu as raison ! Je devrais être entrain de le poursuivre ! Il n'attend que moi et puis franchement, toi à moi,  » il penche son katana vers le faucon et le désigne avec avant de faire un aller-retour entre eux deux,  « la fille du président est pas dégueux si tu vois ce que je veux dire... »

Un mouvement de sourcils de vieux pervers plus tard, le mercenaire est prêt à partir quand un mouvement attira son regard vers la droite.  « Hé ! Regardez qui voila ! Le sauveur de l'Amérique ! » Étrangement, ce n'est même pas ironique. Après tout, il s'appelle Captain America, c'est le représentant du pays - ou tout du moins l'était-il avant. Le blond passe une main lasse sur son visage avant de s'avancer dans la cuisine. « T’as l’intention de rembourser la fenêtre, Deadpool ? » Celui-ci s'insurge, la main sur le cœur avant de ranger ses katanas d'un geste souple. « Je m'insurge, Captain Obvious ! Ce n'est pas moi, c'est le pigeon albinos du président ! Va le voir si tu veux te faire rembourser après tout, vous devez être intime, t'es un peu comme son labrador national, comme une mascotte, non ? » Il attrape à nouveau la bouteille de whisky avant d'en boire une rasade et de la tendre vers le drapeau multicolore. « Whisky ? » Rogers passe entre eux avant d'ouvrir le frigo et d'en sortir une brique de jus d'orange. Il se dirige vers un placard et en sort un verre avant de le remplir. « Ah ouais, j'ai compris, t'es plutôt dans le genre de connerie : un esprit sain dans un corps ça hein ? T'es pas obligé, t'as ton sérum qui fait tout le boulot ! » Un haussement de sourcil plus tard, Wade soupire, ne comprenant définitivement pas ce délire de hippie (« Franchement quel est l'intérêt d'avoir un sérum de ouf, si on profite pas de la vie ? » ; « Peut-être que justement TOI tu en profites trop et que tu devrais prendre exemple sur lui, non ? » ; « J'ai un pouvoir de guérison de dingue, c'est comme son sérum et j'suis pas assez bête pour gâcher tout ça !; »; « Ouais, on va dire ça, hein... »).

Vidant son verre d'une traite, Steve jette un regard aux deux hommes avant de marmonner, un sourcil arqué. « Qu’est-ce que t’as fichu, encore ? » Deadpool, la bouteille toujours à la main, lève les bras au ciel dans un cri outragé. « Je m'insurge ! » Il pointe du doigt Captain America. « QUI te dit que c'est moi qui a détruit cette fenêtre ? Qui te dit que le pigeon, », il tourna son doigt accusateur vers Hawkeye, « n'avait pas trop chaud, » Il mit sa main à côté de sa bouche comme pour dire un secret à Rogers sans que le faucon ne l'entende, « -sûrement à cause de l'alcool si tu veux mon avis - » il tourne à nouveau son doigt accusateur vers l'archer, « et qu'il a voulu se faire un peu d'air ? Aérer la pièce ? Après tout, je suis désolé, mais c'est tout à fait plausible avec le soleil qui tape sur la vitre, ça doit être une vraie fournaise en été. » Il apporte sa main à son menton, dans une réflexion intense sérieuse. Il s'avance doucement vers la vitre brisée, faisant entendre ses pas sur les bouts par terre avant d'observer l'horizon. « Y'a pas à dire n'empêche, vous avez une sacrée vue ! » Il tourne sa tête vers les deux hommes avant de pencher la tête sur le côté. « Vous pensez que Stark accepterait de m'héberger de temps en temps ? Et je pourrais vous aider avec les super vilains et tout ce bordel. » Il fait un vague moulinet de la main comme s'il se fiche de ce que les Avengers faisaient et c'est sûrement le cas. « En plus, soyons réaliste deux minutes, » il prend un visage sérieux, autant qu'on puisse le voir sous son masque, et plonge son regard ceux de ses vis-à-vis, « Mon Spidey-chaaaaaan », il accentua le "chan" comme une vulgaire collégienne japonaise les poings sous le menton, « a besoin de moi à ses côtés pour l'encourage comme s'il était un quaterback et moi la pompomgirl du lycée ! » Il commence à tournoyer sur place avant de faire une chorégraphie digne des meilleurs pompomgirls, en poussant des cris hystériques. Les deux Avengers n'ont pas fini de souffrir à cause de Wade Wilson...

Les deux autres préfèrent ignorer son petit manège et Deadpool ne remarque pas Clint se tourner d'un ai désespéré vers Steve, presque des larmes dû à ses nerfs qui vont craquer aux coins des yeux. « Cap, s’il te plaît… Fais quelque chose parce que moi j’en peux plus. Tout ce que je voulais c’était me remettre tranquillement de ma cuite, » le supplie Clint. Pendant ce temps, Wade inspire l'air frais qui s'infiltre à travers la vitre, commençant à faire des étirements (« Toujours être prêt en cas d'attaque ! C'est le Zombieverse qui me l'a appris ! Et puis, ça fait trop longtemps que je me suis pas échauffé. » ; « Dois-je parler de ces semaines où tu passes des jours entiers prostré devant la télé à t'ennuyer comme un rat mort ? » ; « Chuuuuut... » pose son doigt mental sur la bouche de sa partie plus ou moins lucide). Ne faisant plus attention aux deux hommes, il sort ses katanas et commencent à faire quelques mouvements qu'il a appris le long de ses années de mercenaire. Mais la voix de Steve le ramène son terre et il voit son regard neutre, presque innocent sur lui (« Croyez-moi, les amis, quand un mec si pur que le Cap' Nemo nous fait une tête innocente, on sait que ça pue la merde ! » ; « Arrête de raconter des conneries et laisses les lire la suite ! »;). Captain America l'observe pendant quelques secondes avant de prendre la parole. « Tu as raison, Wade. Je t’accuse sans preuve, alors que Clint aurait parfaitement pu briser cette baie vitrée, lui aussi. » Deadpool lève ses bras vers Rogers avant de hocher la tête vivement.  « Ah, merci Captain Igloo ! Enfin quelqu'un qui me voit aussi innocent que je le suis ! Je savais que tu pouvais pas être un type mauvais en étant le représentant de pays le plus armé de la planète et avec le plus grand nombres de meurtres : t'étais forcément un type bien ! » Il inspire un grand coup avant de mettre ses mains sur ses hanches.  « Que ferions-nous sans armes, franchement ? Et c'est pas ta pote la mante religieuse qui va dire le contraire, hein, le pigeon ? D'ailleurs, si tu veux lui donner mon numéro : je serais ravie de pratiquer le corps à corps avec elle.  » il jette un regard obscène à Clint avant de hausser les sourcils de façon perverse. Puis, il lève le poing en air et hurle à tue-tête. « NRA ! NRA ! NRA ! »

Alors qu'il tourne en rond en levant le poing en l'air en rythme avec son slogan, Steve reprend la parole et, étrangement, Wade se reconcentre sur lui. « JARVIS, qui a fracassé cette vitre ? » demande-t-il d'un ton faussement innocent avant que l'IA ne prenne la parole afin de lui répondre d'un ton amusé. « M. Wilson a traversé la baie vitrée, Captain Rogers. » Deadpool met ses mains sur sa bouche d'un air choqué alors que la conversation continue entre JARVIS et Steve qui a arqué un sourcil. « Clint a-t-il quoi que ce soit à voir là-dedanss ? »   « Non, Captain Rogers. » « Mmmh. Je suppose que Tony est déjà au courant ? » « M. Stark est actuellement dans son atelier et a exprimé son envie de, je cite enfermer ce connard de Wilson dans un cercueil en métal, creuser un trou dans le fond de l’océan et couler une dalle de béton avant de l’y enfermer pour le laisser pourrir. » Un rire échappe au blond tandis que Wade sort de son mutisme - une première pour lui. « Je cris au complot ! Je m'insurge contre cet IA ! Il est prêt à tout pour rendre son boss heureux et qu'est-ce qui rend Tony Stark heureux ? » Il n'attend même pas une réponse et parle à leur place.  « Un Captain Rogers nu ! Ses parties uniquement cachées par son bouclier ! » Il lève le doigt en l'air, comme si ce qu'il dit est logique - et ça l'est sûrement : pour lui.  «  Et quelle meilleure moyen de l'obtenir que de flatter l'égo de ce cher Cap' avec le complexe du héros ? Je m'insurge contre tout ça ! Stark est prêt à tout pour Rogers » Deadpool se tourne rapidement vers la « caméra » et s'adresse aux lecteurs. « Croyez-moi les amis, j'ai autant envie de voir ça que vous : voir ces deux bras cassés en couple ça doit être tordant, mais ils en sont encore loin, reconnaissez-le ! L'un a un balais dans le cul et capte que dalle et l'autre est un queutard de première : le couple le plus équilibré de la planète. » Soudain, il remarque quelque chose et reprend la parole. « Sois pas déçue, la juive, tu vas pouvoir la jouer ta scène de sexe Stony ! » Il fait rapidement un clin d’œil à Marion avant de se reconcentrer sur ce qui se passe dans la pièce, comme si son interruption n'avait jamais eu lieu.

« Un peu excessif, je pense. Wade, nous saluerons Spider-Man de ta part et le laisserons savoir que tu es… passé. » Deadpool est prêt à s'insurger : il veut rester pour voir son spidey-chou. Mais il ne peut pas reprendre la parole que déjà Steve s'est rapproché de lui et le saisit par son costume pour le soulever sans peine. Ses mains s'accrochent automatiquement autour du poignet du Cap qui le tient et il bat des jambes, essayant de trouver le sol, en vain. « Wahou... Je reviens sur mon jugement : avec cette force, c'est sûrement toi le dominant ! Tu vas faire voir des étoiles à Ironman : ironique quand on sait qu'il les a déjà vu et a failli mourir. » Un petit rire échappe à Wade qui se transforme en étranglement quand la prise se raffermit et que le sourire présent sur les lèvres de Steve disparait avant de plonger un regard sérieux dans celui du mercenaire. « La prochaine fois, je te prie d’emprunter la porte, comme tout le monde. Et de demander l’autorisation, avant. » Deadpool ne peut pas s'empêcher de lâcher un petit rire. « Techniquement, c'est vraiment la faut du pigeon albinos pour une fois, je raconte pas de conneries ! Et puis, franchement, Steve la porte ? Too mainstream ! Tu sais pas t'amuser Rogers : je comprends pourquoi personne ne sort avec toi et que t'es encore puceau. » Okay, si le mercenaire n'avait pas un grain (« Hé ! » ; « Chut ! ») et s'il n'avait pas un gêne qui lui permet de ne pas mourir : il aurait peur de Steve. Mais avec des si, on referait le monde et peut-être qu'avec des si Justin Bieber, fléaux de l'humanité n'aurait pas existé. Mais bon, qui peut savoir ?

Steve traîne avec facilité Wade qui continue de s'accrocher à ce poignet qui est la seule chose qui l'empêche de tomber - ou de mourir étouffé, ou les deux, au choix - avant que le chef des Avengers ne le dépose sur ses pieds au bord de la fenêtre sans pour autant le lâcher. « Si tu casses quoi que ce soit qui se trouve dans ou sur cette tour à nouveau, je laisserai Tony mettre sa menace à exécution, » le prévient-il d'un air sérieux et Deadpool ne peut pas s'en empêcher d'avoir un rire nerveux. « Eh ben... Moi qui croyais que t'étais le boy-scoutt de la bande ! Tu vas finir par me faire croire que c'est Hulk, le gentil ! » Il ne lui faut qu'un pas à faire, même pas, avant de tomber dans le vide. Il se demande si Steve va le jeter dans le vide, le condamnant à une mort certaine - une autre - mais comme dit Peter Pan : « Mourir doit être une sacrée belle aventure ». Ouais, ben ce petit con n'avait pas dû expérimenter certaines des morts que Wade avait vécu et, franchement, ce n'est pas une belle aventure : c'est moche, sale et dégueulasse. Il ne conseille à personne de ressusciter : trop compliqué et surtout, beaucoup trop douloureux. « A présent, n’as-tu pas un… » Steve retourne sa tête d'un coup vers Hawkeye et Deadpool ne comprend rien avec le blond ne plonge à nouveau son regard dans le sien. « Oui, voilà. Un pigeon albinos, à retrouver ? Tu ne voudrais pas décevoir le Président, mmmh ? » Tout d'un coup, le mercenaire se réveille et repousse Steve en dégainant ses katanas. Il prend la voix de Stallone. « T'as raison : la nation compte sur moi. » Doucement, Steve le pousse vers la sortie - mortelle - qui se trouve au niveau de la fenêtre. « Chop chop, Wade. Go be a hero. » Deadpool pourrait être effrayé mais il est trop stupide pour ça. Alors il relève l'index et le majeur vers sa tempe et fait un geste aux deux Avengers avant de reprendre la parole. « Allez, ciao les gars ! A la prochaine ! » Il ne regarde même pas en arrière et se jette dans le vide avant de sortir un batarang et de l'accrocher un immeuble un peu plus loin : se balançant avant de se hisser jusqu'en haut. Et là, il le voit : le pigeon albinos. La chasse est ouverte.