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its written in the stars,
a million miles away,
a message to the man,
seasons come and go.

tu attrapes les derniers vêtements et les place dans ta valise. tu te concentre légèrement, et les portes de ton dressing se referment derrière toi, par la simple force de ta pensée. la porte s'ouvre sur ta mère, qui te regarde ahurie. « tu as décidé de partir quelque part? » tu passe une main dans tes cheveux, enfile la paire d'escarpins que tu as laissé sur le parquet froid de ta chambre et te tourne vers elle. « je ne t'ai pas dis, j'ai réservé un ticket pour dubaï avant-hier, mon départ est ce soir. » tu lui souris, d'un sourire mesquin. elle baisse les yeux. « cette fille n'était pas ta cousine, parker. elle n'était qu'un suppôt de satan, une hérésie. » bien, elle avait donc vu clair dans ton jeu. il était certain que tu n'allais pas partir pour dubaï du haut de tes seize ans, toute seule et non accompagnée. pourtant, il était certain que tu comptais te rendre à l'enterrement de ta cousine. jean avait toujours été quelqu'un qui comptait à tes yeux. elle était plus que ta cousine, une sœur. celle que tu n'avais jamais eu. elle avait été, avant qu'elle ne se découvre ses dons, ta confidente. plus que tout, elle t'avait apporté l'amour dont tu avais eu besoin durant ta jeunesse. et voilà, qu'enlevée de son cocon familial, elle était morte quelques années plus tard. sans que tu ne la revois. tu avais dans ta tête, toujours l'image de la jean pré-pubère. du haut de ses dix ans. cela faisait désormais trop longtemps qu'elle avait disparu. qu'elle t'avait été enlevée. « maman, elle est morte. ai au moins la décence de ne pas bafouer son image. » tu avais envie de lui dire que tu étais toi aussi une hérésie, un suppôt de satan, comme elle se plaisait à le dire. mais tu ne pouvais t'y résoudre. tu ne voulais pas perdre le semblant de famille qu'il te restait. « quelle image ? elle n'était rien d'autre qu'un monstre et désormais, elle est retournée avec eux.. en enfer. » tu serres tes poings et tente de contrôler l'adrénaline qui monte. l'adrénaline n'était jamais une bonne chose, car cette dernière déclenchait tes pouvoirs sans que tu ne les contrôles. tu inspires et expires plusieurs fois. tu attrapes ensuite tes valise et t'apprêtes à sortir de ta chambre, mais ta mère te retient. « si tu passes cette porte, parker, tu ne reviens plus jamais dans cette maison. » ton palpitant manque un battement. tu ne pouvais te résoudre à perdre ton père, ta mère et ton frère. cela te paraîtrait insupportable. alors tu finis par déposer ta valise, et ne quitte pas ta chambre. fière, ta mère croise les bras sur sa poitrine et te sourit d'une sourire satisfait. tu baisses les yeux, contrôle ta rage. elle sort ensuite et d'un simple revers de la main tu claque la porte. ta colère, ravageuse, déclenche tes pouvoirs. et la pièce se transforme en bordel désorganisé. tes vêtements volent dans tous les sens, ton matelas se retourne, tes miroirs se brisent. tes coussins se déchirent, et seules restent dans les airs, les plumes. morceaux de tes ailes, désormais brisées.  


un coup de feu retentit. tu sursautes alors que tu t'apprêtais à ouvrir la porte de chez toi. paralysée, tu mets quelques secondes avant d'ouvrir la porte et à t'engouffrer dans le manoir familial. « pourquoi est-ce que tu l'as tué ?! on avait ce pourquoi on était venu! » une voix masculine. tu entres dans le salon, et ton monde s'écroule. le corps de ton père est étendu sur le sol, une balle dans la poitrine. il régurgite du sang, et son corps est parcouru de soubresaut. ta mère et ton frère sont tous deux attachés à une chaise, pieds et poings liés. tu as peur. terriblement peur. et les deux voleurs se retournent vers toi, d'un même mouvement. ta mère secoue la tête, et semble te demander de partir. de prendre tes jambes à ton cou, et de t'enfuir. tu sais que c'est ce que tu devrais faire, pour sauver ta propre vie. mais tu ne peux pas. tu n'arrives pas. tes jambes ne veulent pas bouger. et les balles retentissent, sifflant l'air de leur vitesse fulgurante. ta main se lève, automatisme de défense. tu t'étais entraînée dure pour entraîner tes pouvoirs. encore plus dur pour les cacher aux tiens. mais c'était désormais inéluctable, tu ne pouvais te permettre de les cacher plus longtemps. les balles changent de trajectoire, se dirigeant à toute allure contre les murs de la pièce. dommages collatéraux. ta mère se met à pleurer, et ton frère se met à crier alors qu'ils remarquent tous deux que tu te tiens debout, saine et sauve. « qu'est-ce que? » tu lèves ta main, et comme une vulgaire poupée de chiffon, l'un des voleurs se retrouve projeté contre le mur, tombant assommé. tu n'éprouves aucun plaisir à faire ce que tu es en train de faire, si ce n'est celui de protéger ta famille. comme jean l'aurait fait. parce qu'elle savait ce que s'était le sens de la famille, et qu'elle en avait les capacités. tu lèves ton autre main, et l'arme que le dernier voleur tient dans ses mains tombe au sol, tirant de manière automatique vers un tuyau qui explose, remplissant l'air d'un odeur désagréable. ton frère tente de se défaire de ses liens, et d'un simple mouvement de la main, tu lui arraches. sans même les toucher. « détache maman, et sauvez-vous. » il s'exécute, paniqué. tu peux voir dans le regard de ta mère le dégout qu'elle ressent à ton égard. mais tu ne baisses pas les yeux. non, tu étais fière de ce que tu étais. de qui tu étais. car sans ça, tu n'aurais jamais pu les sauver. ils sortent derrière toi, et tu te retrouves seule avec les voleurs. ou le voleur, si tu devais prendre en considération que l'un d'eux était inapte au combat. « on.. on voulait juste.. le coffre. c'est tout. » tu souris, tristement, alors que tu t'avances vers le corps désormais inanimé de ton père. tu t'agenouilles et lui ferme les yeux. le sang a cessé de couler de sa bouche, mais il continue de sortir de sa poitrine. étouffé dans son propre sang. « et je voulais que mon père vive au moins pour me voir me marier, avoir des enfants, vivre une vie heureuse et bien remplie. ». tu lèves la tête vers lui, et tu le vois, une autre arme à la main. il tire. et les événements s'enchaînent si vite, tellement vite. l'étincelle s'additionne au gaz, préalablement dégagé par le tuyau explosé. et l'étincelle se transforme en déflagration. tu fermes les yeux et lèves les mains vers ta droite et ta gauche. et tu attends. les secondes paraissent longues, ta mort semble lente. et tu rouvres les yeux, abasourdis par le spectacle autour de toi. l'air autour de toi, semblait s'être densifié. le temps comme suspendu. ce n'était pas un champ de force, non, tu n'en avais pas les pouvoirs. ta télékinésie t'avait protégée, comme si tu avais fais en sorte que les flammes ne t'atteignent pas. tu tombes au sol, fatiguée par les événements. il se passe quelques minutes avant que tu ne te relèves, couverte de cendres et de suies. tel le phœnix qui renaît de ses cendres.