La déflagration lui coupe le souffle et la fait reculer de plusieurs pas. Instinctivement, y’a sa main qui vient se mettre en protection devant son visage. Juste le temps que les éclats glacés se dispersent, de reprendre une grande inspiration, de plier les jambes et de s’élancer à nouveau dans la bataille qui fait rage devant ses yeux. La situation lui est familière. D’une récurrence déconcertante. Il semble que le destin lui joue des tours, et lui mette des bâtons dans les roues. À moins que ce ne soit pour les adversaires, les bâtons. Enfin bref. Le fait est que c’est du déjà-vu. Les X-Mens affrontant la Confrérie des Mauvais Mutants. Le pseudo bien contre le pseudo mal. Comme si les X-Mens faisaient forcément le bien, et la Confrérie le mal… Ces rumeurs, cette étiquette, ont le don d’agacer Mystique. Mais là n’est pas la question. Il n’est pas rare que les deux organisations se croisent. Que ce soit pour contrecarrer les plans de l’équipe adverse, ou pour se départager un mutant prometteur. Aujourd’hui, c’est sur ce deuxième volet qu’ils s’affrontent. Une de ses sœurs de la Confrérie a repéré une jeune mutante au don intéressant et au destin prometteur, et un groupe a rapidement été envoyé pour tenter de la récupérer. Ça c’était sans compter l’intervention des X-Mens, que Charles a du envoyer après avoir à son tour découvert l’adolescente.
Iceberg est un problème. Si lors de leur première rencontre il n’était encore qu’un débutant, forcée de constater qu’avec les années ses pouvoirs se sont démultipliés. Sa rancœur envers elle le pousse à la prendre pour cible, et c’est avec agilité que Mystique évite les pics glacés qui fondent dans sa direction. Elle danse, la créature bleutée. Somptueuse. Légère. Silencieuse. Elle semble flotter dans les airs, à peine toucher le bout de ses pieds à terre. Son agilité hors-du-commun lui permet bien des prouesses. Entre autres d’éviter les attaques d’Iceberg et de l’énerver plus que nécessaire. C’est un jeu amusant, mais rapidement lassant. C’est pas comme si ils avaient toute la journée. « Pyro, tu prends le relais ? » qu’elle envoie à son voisin, occupé à carboniser des voitures qui explosent non loin des X-Mens. Le mutant incline son regard dans sa direction, un rictus mauvais déformant son visage. Iceberg contre Pyro. La glace contre le feu. Des ennemis jurés, et ce depuis de bien nombreuses années. Depuis le commencement, on pourrait presque dire. « Je m’en occupe, toi va chercher la mutante, qu’on en finisse. » Et c’est au tour de Mystique d’acquiescer. Avec tout ce remue-ménage, la police ne devrait pas tarder. Non pas que ce soit quelque chose qu’elle redoute, mais si c’était possible de terminer rapidement la mission sans encombre, ça serait mieux. Et puis qui c’est, quelques X-Mens pourraient se faire prendre dans les mailles du filet… Une idée des plus délectables. De quoi embêter Charles. « Formez une ligne, et empêchez quiconque de pénétrer dans cette maison. Elle est à moi. » qu’elle clame, avant de sauter au-dessus du mur d’enceinte imposant. Retombant avec souplesse sur un gazon parfaitement taillé, Mystique prend le temps d’étudier la géographie des lieux. Une vaste maison, entourée d’un jardin parfaitement entretenu. Ça pue l’argent.
Un détail capte toute son attention. Une petite forme, non loin d’elle, qui vient de monter sur le balcon du premier étage. À en voir l’accoutrement, Mystique parie sur un X-Men. Et merde, y’en a un qui a passé la ligne de la Confrérie. Tant pis, elle va s’en charger. Prenant son élan, la créature bleutée s’élance vers le balcon, tout en modifiant son apparence pour prendre celle d’Iceberg. Avec agilité, elle escalade le mur, se retrouvant aux côtés du X-Men qui lui tourne le dos. Mais qui, de par sa chevelure d’un blond presque blanc, lui parait étrangement familier. « Besoin d’aide ? » qu’elle demande, alors que la mutante tente d’ouvrir la fenêtre sans avoir à la briser. Cette dernière se retourne pour observer Bobby, surprise de le voir à ses côtés. C’était sans compter le fait que Mystique la reconnaissance. Snow. Bien évidemment, que cette silhouette lui était familière. Et elle aurait tout de suite pensé à elle si elle n’avait pas pensé qu’elle était morte. « Snow ? » souffle Bobby, déconcerté. Et puis y’a sa silhouette qui se trouble, qui oscille, jusqu’à changer de forme. Mystique reprend son apparence bleutée. Celle que Snow connait. « Moi qui te croyais morte. » qu’elle murmure, incrédule. Elle ne comprend pas, Mystique. Comment la gamine peut-elle être encore en vie, et pourquoi est-ce qu’elle a cette combinaison ridicule sur elle. « Tu es avec eux maintenant ? » qu’elle ne peut pas s’empêcher de demander. Elle se force à penser que c’est une mauvaise blague, que c’est un des nombreux secrets que Magneto n’a pas voulu lui révéler. Qu’il a retrouvé Snow, et qu’il l’a envoyé s’infiltrer chez les X-Mens. Mais au plus profond d’elle-même, elle peine à y croire. Parce qu’à sonder son regard d’un bleu hypnotisant, Mystique ne reconnait pas la Snow qu’elle a connu.
« Nothing burns like the cold. » - G.R.R. Martin ; A Game of Thrones.
La solidité de la glace s’efface sans mal, supprimant les marches translucides menant à la fenêtre de l’étage. Elle s’était glissée discrètement entre les mailles du filet, sans prévenir ses compagnons de batailles, sans un mot, sans un regard. Repérer et recruter de jeunes mutants, une chose que les deux camps savaient si bien faire, entre les conflits, s’opposant inlassablement. « Besoin d’aide ? » entend-elle, dans son dos. Sa surprise n’est pas dissimulée lorsqu’elle se retourne pour observer le jeune homme - que fait Bobby ici ? Il devrait être en bas, à aider les autres. « Snow ? » Elle esquisse un sourire presque moqueur, l’envie de lui demander s’il va fondre, mais la silhouette se trouble et laisse apparaître une toute autre personne. Mystique. Les souvenirs sont flous et la frappent avec violence - le sérum, la perte de don, la figure maternelle. Et le néant. Elle est décontenancée au point d’en oublier sa mission. « Moi qui te croyais morte. » « .. Presque. » répond-elle, murmurant aussi, quelque chose de triste au fond de la voix. Les méandres d’une mémoire cassée la torturent, la privant d’une part d’existence qui semblait si simple, si limpide. Avait-elle mérité de disparaître de la sorte ? L’avait-elle voulu ? Tant de questions sans réponses. « Ne prends pas son apparence. » La pique est froide, acide. Un blizzard un brin colérique. L’imposture la contrarie. Pas Bobby. Parce qu’il est son reflet inversé, parce qu’il y a ce don en commun, et surtout parce qu’il est son seul ami.
« Tu es avec eux maintenant ? » La combinaison noire contraste avec la tenue blanche que Snow arborait autrefois. Finie l’individualité, fondue dans l’uniformisme des X-Men. Finie la reine des neiges, noyée sous le doute et la culpabilité. « Tu es bleue, maintenant ? » Ca s’est glissé entre ses lèvres sans aucune maîtrise, remontée d’une amertume incendiaire. Mystique avait été changée en simple homo sapiens assez de temps pour que plus rien de la Confrérie ne résiste - sans elle, ni Magneto, elle s’était trouvée livrée à elle-même, malgré ses tentatives pour l’aider, car la belle métamorphe avait toujours été spécialiste de l’évasion, de la disparition. Battue à son propre jeu par la jeune femme supposée morte, visiblement. « Tu devrais partir. » Le conseil est doux. La menace latente, pourtant, bien réelle. Prudence ne veut pas s’en prendre à elle, par respect pour celle qui l’avait, un jour, traitée en amie, qui l’avait aidée à s’accepter. Efforts réduis à néant par l’amnésie persistante, par cette sensation d’avoir trop à rattraper, à réparer. Qu’avait-elle gagné à se battre pour la suprématie mutante ? Rien. Beaucoup de ses amis étaient morts et ne restaient bien trop souvent que les ennemis ou les suspicieux. « Tu sais qu’Iceberg sera beaucoup moins tendre. Et n’oublis pas, toute mutante que tu es, tu restes principalement constituée d’eau. » Le sourire en coin est presque digne de ceux qu’elle avait arboré en se confrontante à l’homme en question, et le mensonge ne s’en trouve que renforcé. Elle sous-entend avoir transmis à ce ‘X-Men de bas-étage’ selon ses propres dires oubliés cette technique consistant à geler un être humain de l’intérieur. Peut-être en a-t-il, de toute façon, le potentiel. Peut-être la colère le poussera-t-il à de tels extrêmes, un jour. D’ici là, rien d’autre qu’un danger éventuel, à ne toutefois pas prendre à la légère. Snow refuse de blesser Mystique si elle ne l’y pousse pas, elle reste cependant persuadée que ses camarades du dessous ne rateraient en rien l’occasion. Resterait-il un peu de la confrérie au fond du coeur de glace ?
Déconcertant. C’est le mot qui lui vient à l’esprit. Un mot qu’elle retient de dire, tandis qu’elle observe sa chère amie. Amie qu’elle avait longtemps pensé perdue à tout jamais. Morte pour la Cause. Mystique avait retenu des larmes de tristesse. Et puis elle avait fait son deuil. Elle avait même érigé une tombe, dans le cimetière dédié aux Mauvais Mutants morts au combat. Pendant longtemps, elle s’y était rendue, avait déposé quelques fleurs, murmuré quelques mots. Tout ça pour quoi, au final ? « … Presque. » La réponse pourrait lui tirer quelques interrogations, la faire rebondir sur une dizaine de questions. Comment a-t-elle survécue ? Pourquoi n’est-elle pas revenue ? Pire, pourquoi s’être détournée d’elle pour rejoindre les X-Mens ? Ces mutants de bas-étages, comme elle aimait si souvent les surnommer. Mystique, elle a un goût amer dans la bouche, qui la fait grimacer. « Ne prends pas son apparence. » La remarque est glacée, ponctuée d’une jalousie et d’une possessivité que Mystique ne lui connait pas. Ainsi, elle fricote avec l’Iceberg. Quand le froid rencontre le froid, forcément, ça ne peut que créer des liens. À nouveau la déception se peint dans les pensées de la créature bleutée. Si durant les premières secondes Mystique était plus que soulagée de voir sa Snow vivante, forcée de constater qu’à présent elle regretterait presque qu’elle soit bel et bien morte. Car au fond, y’a cette certitude qui s’impose à elle : la Snow qu’elle a côtoyé n’a plus rien à voir avec la Snow qu’elle a à présent sous les yeux. « Alors toi aussi, tu as succombé au virus Bobby Drake. » qu’elle lâche simplement avec amertume. Elle tente le sarcasme, mais cela ne lui réussit pas tant que ça. Mystique est déconcertée, ahurie, on ne peut plus déçue. Comme un poignard dans le dos. Une trahison.
Alors comme ça, Snow a basculé de l’autre côté. Est devenue l’ombre d’elle-même. Elle peine à y croire, et aurait rie au visage du mutant qui lui aurait raconté cette histoire. Mais elle est là, devant ses yeux. Et aussi surprenant cela soit-il, elle est bien forcée de l’admettre. « Tu es bleue, maintenant ? » Elle fronce les sourcils, ne cachant pas ses traits intrigués. Comment ça, si elle est bleue ? Elle ne s’en souvient pas ? « Grâce à toi, oui. » qu’elle lâche dans un souffle, tentant tant bien que mal de sonder la masse glacée qui lui fait face. Elle ne reconnait pas la Snow qu’elle a connu. Pire qu’une inconnue, elle se tient face à elle comme une ennemie. « Tu devrais partir. » Le conseil a beau se montrer amical, il n’en reste pas moins une menace. Mystique incline légèrement la tête, ne sachant trop sur quel pied danser. Partir, hors de question. Se battre ? L’idée la rebute, mais s’impose pourtant de plus en plus dans son esprit. Snow est puissante. Elle pourrait la maitriser en quelques secondes seulement. Lui balancer des givres de glace. Ou refroidir son sang. L’idée lui donne des frissons. Snow était une incroyable recrue pour la Confrérie. Tellement prometteuse. Pour au final quoi ? Rejoindre les X-Mens. « Tu sais qu’Iceberg sera beaucoup moins tendre. Et n’oublis pas, toute mutante que tu es, tu restes principalement constituée d’eau. » Cette fois la menace n’est plus dissimulée. Et Mystique laisse entrevoir un sourire moqueur. Iceberg, encore et toujours. Snow s’est amourachée de lui ou bien ? Elle hésite à poser la question, mais préfère taire le sujet pour le moment. À sa dernière référence, Snow a été on ne peut plus claire. Elle semble tenir à Bobby, et ne pas supporter qu’elle parle de lui. Et Mystique, elle n’a pas envie de la contrarier. Elle sait de quoi elle est capable, et ne veut avoir pas à subir ses foudres glacées. « Pyro est en train de faire un brin de causette avec lui. J’ai donc encore quelques minutes de répit devant moi. » qu’elle rétorque, avant de porter un regard à la circulaire autour d’elles. Au loin, le combat fait rage. Mais ici, devant la fenêtre de cette maison, c’est le calme plat. Le calme avant la tempête, surement.
Son regard reptilien se pose à nouveau sur Snow. « Un tel potentiel offert aux X-Mens. Quel gâchis. » qu’elle ajoute, ne pouvant garder cette évidence pour elle plus longtemps. « J’espère qu’ils te traitent comme il se doit. » Avec respect. Crainte. Admiration. Qu’ils voient le potentiel infini dont elle regorge. « Qu’ils t’acceptent comme nous t’avons accepté. » Ou comme elle l’a accepté. Mystique a tout de suite vu en Snow une mutante prodigieuse. Un petit oisillon qu’elle se devait de couver, d’éduquer, pour qu’il prenne confiance en lui et qu’il finisse par prendre son envol. Qu’il batte de ses propres ailes. Dans un sens, Mystique est fière du résultat. De ce que Snow dégage. Mais savoir que tout ce pouvoir est aux mains des X-Mens, ça ça a le don de l’agacer. « Es-tu heureuse Snow ? » qu’elle lui demande, soudainement soucieuse. Parce qu’à la voir, elle n’en a pas l’impression. Alors certes, elle se gorge de menaces en la prenant de haut. Mime une force de caractère qu’elle ne lui connait plus. Parce que y’a son regard, qui contrairement au reste, ne peut pas mentir. Qui ne peut pas prétendre à ce qu’il n’est pas. Et clairement, Mystique, elle ne reconnait plus son regard de glace. Autrefois constellé de flocons illuminés. Il s’est terni. Comme son cœur.
« Nothing burns like the cold. » - G.R.R. Martin ; A Game of Thrones.
« Alors toi aussi, tu as succombé au virus Bobby Drake. » Elle fronce les sourcils, un peu décontenancée. Qu’entend-elle par là ? Il y a un détail qui lui manque, un morceau de mosaïque qui ne s’emboite pas. Pourquoi elle aussi ? Elle se souvient avoir apprécié Mystique, l’avoir vue perdre ses facultés. Puis le trou noir. Juste le sentiment d’avoir été abandonnée. Alors c’est le silence qui enrobe la situation, elle n’a aucune réponse à offrir à cela. Tout le monde pense déjà qu’elle est le défouloir physique d’un Iceberg en manque, un peu plus ou un peu moins, elle n’est plus à cela près. Il faudra qu’ils en discutent, un jour. Qu’ils comprennent pourquoi ce reproche est incessant. Et Mystique affirme être bleue grâce à elle. Mais.. non. Juste le voile sur les souvenirs. « Pyro est en train de faire un brin de causette avec lui. J’ai donc encore quelques minutes de répit devant moi. » Pyro. Cette allumette entêtée et dangereuse ! Par réflexe, Snow fait un pas en avant, vers la rambarde du balcon, avant de se raviser, consciente qu’elle n’y verrait rien et que, quoiqu’il en soit, elle est le dernier rempart entre Mystique et la mutante convoitée.
« Un tel potentiel offert aux X-Mens. Quel gâchis. » Le sol se couvre de verglas sous les pieds de la métamorphe, tandis que la blonde serre un poing contrarié. « Pardon ?! Vous m’avez abandonnée ! » La colère gronde. Elle s’est retrouvée seule, privée de la Confrérie, éclatée en groupuscules instables. Pyro, parlons-en de Pyro, le grand absent qu’elle a tenté de retrouver ! Il n’y avait personne quand elle s’est retrouvée à la porte de l’Institut, à moitié morte. Il n’y a eu que Bobby. L’accuser est trop simple. « J’espère qu’ils te traitent comme il se doit. » Le rire est amer. « Qu’ils t’acceptent comme nous t’avons accepté. » Et s’éteint, les yeux trop bleus de Snow plantés dans ceux de son adversaire. La combinaison blanche était devenue noire, comme les fissures meurtrissant l’âme d’une jeune femme privée de croyances ou d’avenir. Désespérément seule. Elle ne se souvient même pas d’avoir un jour cru en quelque chose de durable - un ou deux amants, toujours liés au froid ou, du moins, aux variations de températures, pour leur survivre, pour qu’ils supportent. Des secrets bien gardés, jamais avoués, pas même à cette mère de substitution qu’avait été Mystique. Elle avait toujours eu sa part d’ombre, sa part de silence. Et maintenant ? Elle stagnait sans vivre.
Et elle lui parle d’être heureuse. Le balcon est désormais entièrement verglacé. La Snow toute en contrôle, maîtresse de sa mutation, était morte. Morte avec l’envol de sa mémoire, morte après une chute trop violente. Morte après le déni protecteur autour de son esprit. « Il n’y a jamais eu de bonheur. Je sers une cause, c’est tout. » Un automate. Une gamine qui noie le chagrin dans les batailles. Qui noie les incertitudes dans de folles aventures sans saveurs ni odeurs. Non, elle n’est pas heureuse. Elle voudrait tellement plus sans se le permettre. « Tu t’attendais à quoi ? Que je reste à attendre sans savoir qui j’étais ? Les X-Men m’ont rendu un peu de mes souvenirs. Bobby passe son temps à m’aider. Qu’est-ce que vous avez fait, vous ? Rien. Vous n’avez pas même cherché. » Le reproche est dur, net, il tranche. Ils l’ont perdue en brillant par leur absence. Bien sûr, ils ne pouvaient pas deviner qu’elle avait survécu à l’invasion, à tous les évènements qui avaient secoué l’Etat. « Tu as toujours été plus jolie en bleu.. » Il y a du regret, comme une conviction qui s’étiole. Evidemment que Mystique est magnifique sous sa forme originelle, parce que c’est ce qu’elle est.