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Danny Cavanagh
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Danny avait commencé à s’habituer à tout ça : à l’institut Xavier, aux dortoirs, à l’énergie incessante des étudiants pressés d’aller à un nouveau cours… etc. Il commençait à prendre le rythme des cours, à se réhabituer à côtoyer des gens. Même s’il « traînait » très peu avec les autres élèves, il avait commencé à lier certaines relations avec certains d’entre eux : notamment la jeune Kitty, qui pouvait être assez marrante si on arrivait à la canaliser et à ralentir son débit de parole. Il s’était rapproché de la jeune femme mais jusqu’ici il n’avait pas vraiment côtoyé de jeune de son âge. Il voyait les regards incessants que lui lançait le jeune homme ami avec Kitty – Bobby, s’il se souvenait bien. Il commençait d’ailleurs à être agacé d’être surveillé sans arrêt par le jeune homme. Que voulait-il de lui ? Y avait-il un problème ? Et, si c’était le cas, pourquoi ne venait-il pas lui en parler finalement ? Toutes ces questions à propos du jeune homme tournaient en boucles dans sa tête sans pour autant qu’aucune une réponse ne vienne. Il se contrôlait encore assez pour ne pas se jeter sur l’homme afin d’avoir une discussion sérieuse afin de savoir où était le problème.

Le jeune homme venait à peine de finir les cours quand il se dirigea vers le lac. Il aimait bien cet endroit : c’était calme, silencieux, presque apaisant. Il aimait se trouver là-bas afin de réfléchir ou de juste observer le paysage et se gorger des quelques rayons de soleil qui peinaient parfois à percer la couverture nuageuse. Il restait souvent poser sur l’herbe, allongé, réfléchissant et parfois écoutant la musique que des élèves de l’institut amenaient alors qu’ils venaient en groupe. Il n’avait pas vraiment besoin de les rejoindre, pas besoin de les côtoyer : juste entendre le brouhaha incessant de leurs paroles suffisaient pour le rassurer un tant soit peu, quant au fait qu’il n’était pas seul. Pafois, Kitty finissait par le rejoindre, décrétant qu’il ne devait pas rester seul, que c’était mauvais pour lui. Quelle emmerdeuse quand elle s’y mettait… Il soupirait, soufflait, mais acceptait, la suivant alors qu’elle le tirait par le bras afin de rejoindre les autres. Il ne leur parlait pas forcément : il répondait simplement à la jeune femme quand elle lui adressait la parole mais cela semblait suffire à la jeune fille.

Mais aujourd’hui, le lac était étrangement calme. Il n’était pas encore arrivé, mais n’entendait pas les voix des élèves. Il entendait juste des bruits sourds. Doucement, il se rapprocha et observa la scène qui se déroulait devant lui. Quatre jeunes hommes d’à peu près son âge entouraient une forme indistincte qui finit par relever la tête. Il reconnut une jeune femme qui était souvent avec le fameux Bobby : Malicia, lui avait dit Kitty. Il ne se souvenait pas de son vrai prénom. Mais il reconnut sans mal ce visage qui avait la forme d’un cœur, ses lèvres pleines mais surtout ses yeux. Il aurait reconnu son regard entre mille, car il ressemblait à s’y méprendre au sien : un regard tourmenté, qui cachait bien qu’il ne voulait en montrer. Danny s’approcha, commençant à entendre les rires des hommes mais aussi les paroles qu’ils disaient à la jeune femme. « Alors ? Qu’est-ce que tu vas nous faire, maintenant ? Enlever tes gants et nous faire sentir ton pouvoir ? » Il assena sa parole d’un coup de poing au visage de la jeune femme avant qu’un autre reprenne la parole. « On se demande comment Xavier a pu accepter quelqu’un d’aussi dangereux… » Danny sentit ses tripes se tordre. Il pensait pourtant que cet endroit était sûr : plus d’injustice, de coups à des personnes qui n’étaient en rien responsable de leur condition…

Sans qu’il ne s’en rende compte, Danny utilisa son pouvoir, arrêtant le temps avant de frapper les jeunes qui s’en prenaient à la jeune femme, les mettant à terre grâce au peu de technique qu’il avait appris dans la rue et grâce au professeur Doe qui avait à peine commencé à l’entraîner au combat. Le temps reprit sa place tandis qu’il se mettait entre la jeune femme et ses agresseurs. « Dégagez de là, bande de connards ! »  Les lâches n’hésitèrent pas : son don avait facilement fait le tour de l’institut et on commençait à savoir les dangers qu’il pourrait représenter. Danny connaissait ce genre de personne : elle se dressait contre les plus faibles et dès qu’un peu de résistance se montrait, ils n’hésitaient pas à fuir.

Les voyant courir en direction de l’institut Xavier, le jeune homme se tourna vers Malicia lui présentant sa main afin de l’aider à se relever. « Est-ce que ça va ? » Il parlait d’une voix douce afin de ne pas l’effrayer. « Je ne pensais pas trouver ce genre de personne à l’Institut, franchement… Je croyais que le professeur Xavier choisissait mieux ses élèves » Il ne put s’empêcher de dire ça avec un rictus, comme déçu du directeur. Il se retint difficilement de demander pourquoi les élèves l’avaient aggressée. Ce n’était pas ses affaires et il n’aimerait pas, si la situation était inversée, qu’un inconnu se mêle de ce qui ne le regardait pas. Mais sa curiosité était pourtant titillée. Il attendit, patiemment, qu’elle accepte son aide, sa main toujours tendue dans sa direction.


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Cela faisait maintenant plus de dix ans que Malicia arpentait les couloirs de l'institut. Elle connaissait les lieux comme sa poche, les passages les plus secrets, les endroits les plus tranquilles. Elle avait une bonne relation avec les enseignants, parce qu'elle les connaissait bien, qu'elle avait combattu à leurs côtés, et qu'ils savaient à quel point elle pouvait être fragile, parfois. Après tout, sur une période aussi longue, elle n'était toujours pas parvenue à contrôler son don. Ses gants étaient le dernier rempart entre elle et les autres, la dernière cage de la mort que son toucher pouvait offrir. C'était épuisant, d'être encore entouré d'élèves, souvent plus jeunes qu'elle ; de suivre des cours qu'elle connaissait déjà par cœur, en sachant très bien que ça n'influerait en rien sur son contrôle. Il y avait quelque chose qui la bloquait, peut-être ? Ou bien elle avait le genre de pouvoir qui ne se maîtrisait jamais. Qu'on continuait de subir, comme une malédiction, jusqu'à la fin de ses jours. Si elle n'avait pas eu Bobby, ni Logan, elle serait probablement déjà partie de l'institut. Elle aurait accepté son sort et aurait pris la route, comme ce jour particulier où elle avait envoyé son premier petit copain dans le coma en un baiser. Elle avait alors fait ses bagages, et n'avait jamais regardé en arrière. Quand les choses devenaient difficiles, Malicia préférait leur tourner le dos, et partir aussi loin que possible.

Cependant, elle restait dans les parages. Elle avait toujours espoir : après tout, elle avait embrassé Bobby, quelques jours plus tôt. Un vrai baiser – leur premier – sans absorber son énergie, sans l'amener au bord de la falaise et jusqu'à l'inconscience. C'était arrivé au bon moment, alors que ses doutes prenaient trop d'ampleur. Le ras-de-bol qui parfois l'habitait était souvent démesuré. Elle avait appris à le dissimuler derrière le désintérêt complet, qu'elle affichait de temps en temps quand certains jeunes pensionnaires se moquaient d'elle. Après tout, elle avait vingt-huit ans, et elle était encore parmi eux ; elle n'était pas professeur, pas psychologue comme Bobby. Elle était juste une mutante ratée, défaillante. On le lui répétait sans cesse. Son don faisait peur – et Charles disait que la peur était le sentiment le plus ambivalent, celui qui pouvait révéler une bravoure jusque là inconnue, ou une cruauté sans borne.

Ce jour-là, près du lac, la cruauté prima. Malicia avait besoin d'air. Elle venait de passer deux heures à essayer de contrôler son don, sans succès. Agacée par ses échecs, elle avait fini par abandonner, laissant là son instructeur et certains camarades. Qu'ils essaient de la rattraper, et ils verraient bien ! Elle s'assit sur la pelouse, face à l'étendue d'eau, et laissa son regard dériver lentement. La jeune femme s'allongea finalement, la fraîcheur de l'herbe la fit soupirer de contentement. Il y avait quelques nuages qui défilaient, poussés par le vent. Elle était paisible, tellement qu'elle dût s'assoupir un moment. Parce qu'elle ne les avait pas entendu arriver. Et lorsqu'ils donnèrent le premier coup, elle ouvrit les yeux grands, poussant une exclamation de surprise. Elle chercha à se relever, mais ils l'avaient pris en traître. Déjà allongée, elle constituait une proie facile – et les quatre gus l'encerclaient déjà. Un nouveau coup lui frappa l'épaule. Elle accusa, lança sa jambe en arrière. L'un de ses agresseurs gémit de douleur, mais revint à la charge avec plus de force encore. Le genou qu'elle reçut dans le menton la rendit confuse. Elle cligna deux, trois fois, avant de finalement passer aux choses sérieuses. « Alors ? Qu'est-ce que tu vas nous faire, maintenant ? Enlever tes gants et nous faire sentir ton pouvoir ? » Elle reconnut la voix. Un petit con qu'elle avait joliment remis à sa place alors qu'il lui avait fait une remarque déplacée ; il n'avait, semble-t-il, pas apprécié. « On se demande comment Xavier a pu accepter quelqu'un d'aussi dangereux... » Elle ricana en crachant un peu de sang. Ce n'était pas elle, le danger. Elle ne se promenait pas sur le campus en tabassant n'importe qui à tout va – mais elle n'allait pas leur donner le plaisir de répondre. Malicia n'était pas de ce genre là. Elle tira l'un de ses gants, et s'apprêta à toucher le premier qui lui mettrait un coup : parce que s'ils l'avaient pris en fourbe, elle n'allait pas se laisser faire pour autant. Depuis plus de dix ans, elle était une agente X-Men, elle avait affronté Magneto en personne. Une bande de gamins prépubères ne lui faisait pas peur.

Elle n'eut le temps de rien faire que le monde s'arrêta de tourner. Du moins, le supposa-t-elle. Une seconde plus tôt, elle avait la main nue et s'apprêtait à attraper le mollet d'un de ses attaquants. La seconde suivante, ils étaient tous au sol et, entre eux et elle, se tenait un jeune homme. « Dégagez de là, bande de connards ! » fit-il avec violence. Les quatre autres déguerpirent en vitesse. Encore un peu sonnée, elle ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Pourquoi l'avait-il aidée ? Dieu qu'elle détestait quand on venait la secourir, comme si elle était une demoiselle en détresse. Le garçon se tourna vers elle ; elle l'avait vu avec Kitty, c'était un nouvel arrivant. Donny, ou Danny, quelque chose comme ça. Il lui tendit la main. Elle regarda la sienne, à peau apparente, et remit son gant. Puis elle se releva sans aucune aide. « Est-ce que ça va ? Je ne pensais pas trouver ce genre de personnes à l'Institut, franchement... Je croyais que le professeur Xavier choisissait mieux ses élèves. » Malicia épousseta ses affaires, tenta de recoiffer sa tignasse. Elle palpa son visage doucement, cherchant à voir les coins les plus amochés. « Je vais très bien. » dit-elle sans gratitude. Elle n'aimait pas être redevable. « Charles a eu raison de les ramener à l'Institut. Ils sont stupides, mais pas mauvais. Et mieux vaut les avoir ici, qu'à gambader joyeusement main dans la main avec Magneto. » Elle sent une plaie dans sa bouche, sur l'une de ses joues qu'elle a dû mordre trop violemment lorsqu'un des petits cons l'a frappée au menton. Il y a ce goût métallique sur sa langue, et elle crache à nouveau. Le mollard est écarlate. « Tu n'avais pas besoin d'intervenir, elle lâche. Ils m'ont eu par surprise, mais je pouvais me débrouiller toute seule. »

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Danny laissa sa main, tendue, dans l’espoir que la jeune femme l’attrape mais elle n’en fit rien. Elle lui jeta un regard noir, presque dédaigneux, avant d’enfiler son gant et de se relever toute seule sans aucune aide. Bon, on ne pouvait pas dire que le message n’était pas clair. Elle n’avait pas besoin de lui. Il ne s’attendait pas vraiment à des remerciements. Il l’avait juste vu là, se faire maltraiter par des gamins stupides et il avait voulu l’aider. Comme il aurait voulu que quelqu’un l’aide quand il avait eu des problèmes, notamment avec ses familles d’adoptions qui n’avaient de famille que le nom. La jeune femme épousseta ses affaires avant de tenter de recoiffer sa tignasse qui avait été malmenée durant « l’agression ». Doucement, précautionneusement, elle palpa son visage, cherchant sûrement à voir les blessures qu’elle avait subi. « Je vais très bien. » dit-elle sans gratitude, pas qu’il s’en attendait à en recevoir remarquez. Mais il ne s’attendait pas non plus à presque du mépris de sa part. Il reconnaissait que si les rôles avaient été inversés, il n’aurait pas non plus été tendre avec elle. Devoir quelque chose à quelqu’un ce n’était pas son truc et, apparemment, ce n’était pas celui de la jeune femme.

Elle reprit la parole, sans lui jeter un seul regard. « Charles a eu raison de les ramener à l'Institut. Ils sont stupides, mais pas mauvais. Et mieux vaut les avoir ici, qu'à gambader joyeusement main dans la main avec Magneto. » Il avait entendu parler de cet homme, ce Magneto. C’était apparemment un mutant aux idées bien arrêtées qui pensaient qu’il n’y avait qu’une seule et unique race supérieures : les mutants. Ce discours n’était pas sans rappeler à Danny, un petit bonhomme triste qui avait été refusé en fac d’art et avait décidé de supprimer des juifs. Sympa comme histoire… Espérons que Magneto ne finisse pas de la même manière. La solution n’était pas toujours la violence. Malgré tout, il n’était pas sûr qu’avoir ces crétins ici soit une bonne idée. Bien sûr, il n’y avait pas d’autres solutions mais quitte à les avoir ici. Il aurait été préférable que Xavier les surveille un minimum. Comment pouvait-il les laisser vaquer ici comme s’ils étaient les rois du monde ? Ces crétins méritaient une bonne correction. Mais il sentait – il savait – que Malicia n’aurait pas besoin de lui pour s’occuper de ces imbéciles. La jeune femme était sûrement plus sage que lui pour pardonner ainsi à ces garçons. Lui aurait été moins magnanime.

Il est ramené sur Terre par Malicia qui crache un mollard au sol. Du sang. Beaucoup de sang. Elle avait dû recevoir un coup assez violent au visage pour lui blesser la joue, ou peut-être une gencive ? Il n’est pas sûr. Il n’y connaît pas grand-chose franchement. Il savait à peine soigner ses propres blessures alors celles des autres ! « Tu n'avais pas besoin d'intervenir, elle lâche, violemment, presque avec agressivité. Elle n’avait sûrement pas aimé se faire défendre par quelqu’un et encore moins, selon elle, un gamin. Danny haussa un sourcil, perplexe avant que la jeune femme ne reprenne la parole. Ils m'ont eu par surprise, mais je pouvais me débrouiller toute seule. » Il croise les bras sur son torse avant d’accentuer son mouvement de sourcil. Bon, on ne peut pas dire que c’est la gratitude qui l’étouffe et, en même temps, il comprend tout à fait même s’il ne le reconnaitra jamais. Alors, doucement, il prend appuie sur sa jambe droite. « Eh bien , ma vieille, t’es gonflée ! » Il soupire avant d’écarter les bras et de désigner son visage, ses blessures. « Franchement, vu la situation on aurait pas dit que tu n’avais pas besoin d’aide. Mais t’inquiète, j’ai compris que c’était pas la gratitude qui t’étouffait. » Il croise à nouveau les bras avant de commencer à gesticuler, ne restant pas en place. « Si c’est ton égo qui en a pris un coup, t’inquiète pas, je dirais à personne que le petit sdf t’as sauvé des griffes de gamin. » Il sait qu’il va trop loin. Il le sent. S’il avait été à sa place il aurait réagi de la même manière, alors pourquoi s’énerve-t-il à ce point ?

Soupirant d’un coup, il baisse les bras avant de pincer l’arête de son nez. Il soupire, inspire tout en fermant les yeux. Pourquoi s’est-il énervé déjà ? Il relève les yeux, fixe la jeune femme dans les yeux et serre les dents. Okay, il n’a pas à lui crier ainsi dessus. Mais il passe une journée de merde, putain ! Bon, okay, elle n’est pas responsable. Soupirant à nouveau, il observe son visage, ses blessures et reprend la parole. « Ecoute… Je suis… Désolé. » Il n’a pas l’habitude de s’excuser. Il ne l’a sûrement jamais fait de sa vie, mais il sait reconnaître quand il fait des erreurs ce qui est déjà pas mal. « Je sais que à ta place, je n’aurais pas trop aimé qu’on me vienne en aide. Je suis assez grand pour me défendre seul et je n’ai aucun doute sur le fait que toi aussi. » Il expire : bordel de merde, mais pourquoi il lui dit tout ça ? Il regarda autour de lui  avant de poser ses yeux sur les blessures présents sur le visage de la jeune femme. Il fouille dans la poche de son pantalon avant d’en sortir un paquet de mouchoirs. Il en attrape un et le tend à Malicia pour ses blessures, pour le sang qui reste au coin de sa bouche. Il espère franchement ne pas se faire envoyer chier cette fois…
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La posture que vient de prendre Donnie lui donne un air faussement outré. Elle en aurait ri, s'ils étaient amis. Seulement, Malicia n'a pas beaucoup d'amis – et elle ne cherche pas forcément à s'en faire. Son cou craque alors qu'elle penche la tête pour détendre ses muscles, raidis par la bagarre. « Eh bien, ma vieille, t'es gonflée ! » Elle lui jette un regard noir, continuant à épousseter ses vêtements. « Franchement, vu la situation, on aurait pas dit que tu n'avais pas besoin d'aide. Mais t'inquiètes, j'ai compris que c'était pas la gratitude qui t'étouffait. » Elle garda le silence. Elle aurait sans doute pu être plus agréable, en effet. Mais ce n'était simplement pas son genre ; elle détestait qu'on la prenne en pitié, qu'on la traite comme une demoiselle en détresse. Malicia n'aimait pas être secourue. Donnie croisa les bras, puis les décroisa tout aussi brusquement, incapable de tenir en place. « Si c'est ton égo qui en a pris un coup, t'inquiètes pas, je dirai à personne que le petit sdf t'a sauvé des griffes de gamins. » Elle pousse un soupir excédé, avant de le fixer avec hargne. « J'étais pas au bort de la mort. Get over yourself. » fait-elle. Puis elle regarde ses fringues, complètement foutus. Elle aura beau enlever la poussière et la terre, il restera toujours le sang, et ils finiront à la laverie ce soir. Alors elle s'assit dans l'herbe, face au lac. Elle peut bien rester là un peu, attendre que le sang ne sèche. C'est pas comme si elle allait faire une hémorragie interne dans la minute qui suivait. Donnie trépigne à côté, il semble reprendre son calme. Puis il s'assied à côté d'elle. Il la regarde. Elle déteste quand les gens la fixent aussi intensément. Déjà, lorsque Bobby le faisait, elle s'énervait. « Écoute... Je suis... Désolé. » Des excuses. Elle ne s'y attendait pas. Malicia le regarda à son tour, esquissa un sourire rapide, avant de rapidement remettre le masque qu'on lui connaissait bien. « Je sais qu'à ta place, je n'aurais pas trop aimé qu'on me vienne en aide. Je suis assez grand pour me défendre seul et je n'ai aucun doute sur le fait que toi aussi. » Elle hoche lentement la tête. Un petit silence s'installe, avant que Donnie ne lui tende un mouchoir. Elle tâte, du bout des doigts, ses lèvres, et constate que du sang coule encore.

Malicia prend le mouchoir, sans le remercier, et essuie la plaie. Elle serre le bout de tissu et expire doucement. « Merci. C'est sympa. » Rien que le dire, ça l'écorche. Mais elle prend sur elle, elle doit bien grandir. Arrêter d'être constamment révoltée. « Désolée, je... Ça fait longtemps que j'avais pas été autant en colère. » Elle ne le regarde pas. Ses yeux sont tournés vers le lac, vers le calme. « Quand je suis autant sur les nerfs, je ne suis pas quelqu'un de très agréable... A vrai dire, je suis rarement agréable, selon les gamins de l'Institut ! » Presque nerveusement, elle commence à rire. Elle revoit la tête de certains pensionnaires, lorsque Logan et elle se prennent le chou. Ils ont l'air de deux bêtes sauvages en pleine saison de chasse. Sa voix s'éteint doucement. « Mais toi, tu es encore nouveau. Tu savais pas à quel point je pouvais être peste. » Son sourire est sincère. Le calme est revenu, autour d'elle comme dans sa tête. « Et t'es encore là, c'est dire combien t'es courageux ! En même temps, il t'en faudra beaucoup, du courage, pour supporter Kitty... » Elle s'esclaffe un peu bêtement à nouveau, filant un coup de coude à Donnie. Bobby lui avait parlé de ce nouveau, ramené et parrainé par la petite intangible. Il était convaincu que les deux finiraient bien, à un moment donné, par devenir amis. Et plus si affinités. Ce que Malicia n'avait pu qu'approuver, désirant ardemment que la jeune Pryde foute la paix à son petit copain. Désormais, elle ne voyait plus beaucoup Kitty, et elle avait rompu avec Bobby. Les choses parfois ne se passaient pas du tout comme prévues. « Mais je suppose que le jeu en vaut la chandelle. Tu veux un p'tit conseil, Donnie ? Si elle te plaît, fonce. Si elle te plaît pas, fonce pas. Voilà, la sagesse de Malicia. Considère ça comme ton remerciement pour m'avoir sorti d'affaire avec ces gamins. » Elle le regarde, très sérieusement. « Même si j'aurai pu en faire qu'une bouchée. Souviens-t'en. » Un petit clin d'oeil, et la voilà allongée dans l'herbe, comme plus tôt. Elle regarde les nuages, regarde leurs formes et il y a un peu de vent, mais pas trop. Ses respirations soulèvent sa poitrine, elle a mal aux côtés à chaque inspiration, chaque expiration, mais c'est pas grave. La journée est belle.

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Danny est assis, observant le lac avant de retourner son visage vers la jeune femme qui essuie sa plaie grâce à au mouchoir qu'il lui a donné. Elle expire avant de prendre la parole. « Merci. C'est sympa. » Le jeune homme écarquille les yeux et l'observe. Il entend bien que c'est dur pour elle de le remercier et un peu rire lui échappe en se disant qu'ils se ressemblent plus qu'ils ne le voudraient sûrement. Mais elle fait l'effort et le Time Lord apprécie ça. « Désolée, je... Ça fait longtemps que j'avais pas été autant en colère. » Les yeux de Malicia sont tournés vers le lac, sûrement peu habitué à s'excuser. Danny l'imite et observe les eaux calmes, s'apaisant en voyant les « vagues » se percuter sur le bord dans des gestes lents. « Quand je suis autant sur les nerfs, je ne suis pas quelqu'un de très agréable... A vrai dire, je suis rarement agréable, selon les gamins de l'Institut ! » Elle rit presque nerveusement et le jeune homme la suit dans son hilarité. Ouais, c'est vrai qu'il en a entendu des vertes et des pas mûres la concernant. Elle est presque considéré comme la femme de glace – ironique quand on comprend que c'est plutôt Prudence qui maîtrise cet élément et sort maintenant avec leur psychologue. Le jeune homme aimerait ne pas connaître tous ces détails sur la vie des gens mais, comme il est assez discret, les gens ne font pas assez attention à lui quand ils jouent les commères. Il peut maintenant dire le nom de quasiment tout le monde grâce à ça même s'il a encore du mal à reconnaître des visages.

La voix de la jeune femme s'éteint doucement. « Mais toi, tu es encore nouveau. Tu savais pas à quel point je pouvais être peste. » C'est quand il l'a reconnu qu'il l'a su. Mais non, pas au début. Il a juste voulu aider quelqu'un qui se retrouvait dans la merde – sûrement dû à ses années passées en famille d'accueil où ils devaient tous se soutenir contre les « parents ». C'était eux contre le reste du monde. C'était d'ailleurs la même chose dans la rue. S'ils ne se soutenaient pas, ils ne pouvaient pas s'en sortir : c'était la loi de la jungle. Il tourne son visage vers la jeune femme qui a un sourire sincère aux lèvres et Danny ne peut pas s'empêcher d'y répondre. Elle a l'air tellement plus douce – belle – et apaisée quand elle sourit. C'est presque étonnant de voir la différence entre ses deux états d'esprit. Mais il est sûr que ça doit être la même chose de son côté. Il peut paraître froid, insensible, quand on le connaît pas mais il est juste quelqu'un de méfiant, prêt à se défendre contre le monde extérieur. Ce n'est pas de sa faute, au fond. La façon dont il a vécu a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. « Et t'es encore là, c'est dire combien t'es courageux ! En même temps, il t'en faudra beaucoup, du courage, pour supporter Kitty... » Elle s'esclaffe avant de lui donner un coup de coude qu'il n'a pas prévu et est obligé de se retenir en s'appuyant sur sa main droite. Il l'accompagne dans son rire. C'est vrai que l'intangible est assez... énergique, dans son genre, mais attachante d'un certain côté. « Mais je suppose que le jeu en vaut la chandelle. Tu veux un p'tit conseil, Donnie ? Si elle te plaît, fonce. Si elle te plaît pas, fonce pas. Voilà, la sagesse de Malicia. Considère ça comme ton remerciement pour m'avoir sorti d'affaire avec ces gamins. » Euh... Son cerveau a comme un bug mental. Danny écarquille les yeux tout en rougissant – ne relevant même pas l'erreur sur son prénom –  alors que la jeune femme le regarde avec sérieux. Il se demande ce qu'elle sous-entend et comprend aussi trop bien ce qu'elle veut dire et il a envie de la détromper. Kitty et lui n'ont pas ce genre de relation ! Le jeune homme a vraiment du mal à imaginer l'imaginer de cette manière.

« Même si j'aurai pu en faire qu'une bouchée. Souviens-t'en. » Malicia lui jette un petit clin d’œil avant de s'allonger dans l'herbe, observant les nuages. Danny la regarde quelques instants avant de l'imiter. Il croise ses bras derrière sa nuque avec un sourire en coin avant de tourner son visage vers son vis-à-vis. « Je suis sûr que tu aurais pu t'en occuper seule. Tu as un sacré caractère. » Ce n'est pas une critique. Il a un caractère de merde et l'assume très bien. Il pense que la jeune femme est de la même trempe que lui : elle a vécu des choses horribles et ça l'a endurci, l'a rendu plus forte. C'est sûrement grâce à tout cela qu'elle s'en est sortie dans la vie. Son pouvoir n'est pas simple, il le sait, alors elle a dû faire avec ce qu'elle avait. Il détourne la tête et continue d'observer le ciel avant de sentir ses joues le chauffer, ses sourcils se fronçant. « Tu sais, Kitty et moi... On est... Pas vraiment de ce genre-là. Pas qu'elle ne soit pas jolie ! Juste, je ne la vois pas comme ça. » Il penche la tête sur le côté et repense à se première rencontre avec la jeune femme. Ça n'a pas été de toute repos et c'est loin de le dire.  « Enfin, elle est un peu trop... énergique même si elle est gentille. Je l'apprécie mais pas de la façon dont tu le sous-entend. » Il a l'impression de se justifier, comme s'il en avait besoin. Ce n'est pas le cas mais il n'a pas envie qu'une « pseudo-hypothético-romance » les concernant, Kitty et lui, circule à travers les murs de la X-Mansion. Merci, mais non merci, pense-t-il avec une grimace. Il a déjà bien assez de choses à régler comme ça sans pour autant se lancer dans une relation amoureuse.

Il retourne son visage vers Malicia et un petit rire lui échappe. « Je suis désolée de te le dire mais ta réputation te précède. Même le petit nouveau était au courant de ton caractère « explosif » » Il libère ses mains afin de faire les gestes des guillemets avec ses doigts avant de reprendre sa position initiale, les bras croisés derrière le dos et les yeux vers le haut alors que ces derniers se font sérieux. « Et, ce n'est pas une critique. Bien au contraire, c'est mieux de savoir se défendre, surtout dans le monde dans lequel on vit. » Il rit à nouveau. « Et puis, mon caractère n'est pas vraiment mieux. » Il se sent à l'aise avec la jeune femme. Il sent qu'il peut lui faire confiance. C'est d'ailleurs assez étrange pour lui de se sentir bien avec quelqu'un aussi vite mais, il préfère ne pas y penser. Il finit par se retourner vers et de lui tendre sa main droite dans sa direction. « Au fait, moi c'est Danny, pas Donnie. » Il lui fait un petit sourire en coin, ne lui en voulant pas pour cette petite erreur.

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Malicia continue de regarder le ciel, mais elle voit encore Donnie, du coin de l’œil. Il s'allonge finalement à côté d'elle, ce qui l'aurait fortement énervée quelques minutes plus tôt. Maintenant, elle garda juste le silence, patiente. « Je suis sûr que tu aurais pu t'en occuper seule. Tu as un sacré caractère. » Dans sa bouche, les mots sortirent comme un compliment, ce qui la prit un peu par surprise. Elle avait toujours été confronté à des gens, pour qui son caractère difficile s'était avéré être un problème. Donnie ne semblait pas de ceux-là. Quelques minutes passent sans qu'aucun ne dise quelque chose, puis la voix du garçon résonne encore. « Tu sais, Kitty et moi... On est... Pas vraiment de ce genre-là. Pas qu'elle ne soit pas jolie ! Juste, je ne la vois pas comme ça. » Malicia ne se gêna pas pour sourire franchement aux nuages. Pourtant, elle n'insista pas. Ce n'était pas son rôle de jouer les entremetteuses, surtout pas pour la petite Pryde. Elle glissa un regard à Donnie, il avait les joues rougies. Elle laissa son sourire s'élargir. « Enfin, elle est un peu trop... énergique, même si elle est gentille. Je l'apprécie mais pas de la façon dont tu l'entends. » Elle hocha la tête, sans se soucier de savoir si il l'avait vue faire ou pas. Elle n'était pas une grande commère, quoiqu'on en dise. Si ces deux-là devaient finir ensemble, ils se trouveraient un jour. Comme elle avait trouvé Bobby. Cette pensée lui arracha une moue douloureuse, contrariée, qu'elle réprima au mieux.

Elle sent le regard de Donnie sur elle et elle tourne la tête vers lui. Il échappe un petit rire. « Je suis désolé de te le dire mais ta réputation te précède. Même le petit nouveau était au courant de ton caractère « explosif ». » Elle rit aussi. Au moins, on la connaît dans l'Institut. Elle peut encore insuffler peur et respect dans les cœurs des jeunes pensionnaires impressionnables – ou à défaut, curiosité dans ceux qui, comme Donnie, ne sont plus impressionnés par grand-chose. « Et, ce n'est pas une critique. Bien au contraire, c'est mieux de savoir se défendre, surtout dans le monde dans lequel on vit. Et puis, mon caractère n'est pas vraiment mieux. » Il avait un certain bagout, c'est vrai. Il ne la frappait pas comme quelqu'un de trop impulsif pour autant, plutôt d'assez détaché, assez insouciant des événements alentours. Elle enviait cette distance qu'il arrivait à mettre entre lui et le reste du monde. « Au fait, moi c'est Danny, pas Donnie. » Il a tendu la main et elle la regarde, circonspecte, pendant quelques secondes, avant de l'attraper et la serrer brièvement. A force d'éviter les contacts, on finit par se désaccoutumer des normes sociales de ce genre. « Désolée, je dois écorcher ton prénom depuis tout à l'heure. » fait-elle dans un sourire. Elle inspire fort, respire le grand air. « Je m'énerve parfois pour pas grand-chose, commence Malicia après un petit temps mort. Je prends tout trop à cœur, et je suis assez négative. Je crois que c'est dangereux. » Son sourire a disparu, pour laisser place à une expression pensive tandis qu'elle contemple là-haut. « Mais Charles me répète que c'est le propre de ceux qui ont vu plus que leur part de malheurs. » Petite pause. « Quelque chose me dit que c'est ton cas aussi. » Elle ne va pas plus loin, elle ne connaît pas encore beaucoup Danny, et elle sait combien elle déteste qu'on s'immisce dans sa vie, dans son passé, sans qu'elle n'en ait donné l'accord. Un petit soupir lui passe les lèvres. « Ce monde dans lequel on vit... Être mutant est un calvaire, parfois. » Elle ne parle pas souvent comme ça. Elle ne peut pas dire ce genre de choses à Bobby – ne le peut plus, du moins. Et discuter les idéaux de l'Institut, de Charles et d'Ororo, ce ne serait pas bien vu par bien des pensionnaires. Même Logan a la tête un peu remplie avec les délires positivistes de la X-Mansion. Il est pourtant loin d'être le plus optimiste du monde, mais il a pour Charles une confiance presque aveugle. Malicia est plus réservée. « Être obligé de vivre reclus, en marge de la société, c'est l'une des raisons pour lesquelles je suis constamment en colère. » poursuit la jeune femme. « Parfois, je me dis qu'on devrait prendre les armes, prendre les devants, et imposer qui nous sommes au reste du monde. » Sa voix est montée d'un cran. Elle se calme dès qu'elle a fini sa phrase, consciente que son discours ressemble beaucoup à celui de la Confrérie. A celui de Magnéto, ou à défaut, de Mystique. Cette prise de conscience la fait frissonner un moment. Ce sont les conflits récents, les attentats et les prises de position politiques, qui l'échauffent à ce point. Elle n'est pas radicale, pas vraiment. Du moins, elle ne croit pas l'être. Et Danny, qu'est-ce qu'il pense ? Malicia tourne vers lui un regard un peu curieux. « Mais je suppose que tu ne t'impliques pas trop dans toutes ces histoires-là, hein ? Tu aurais bien raison de garder tes distances. » elle ajoute, mélancolique. Une pensée pour Scott, pour Jean. Eux aussi, auraient mieux fait de tourner le dos aux combats qui faisaient rage.

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