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| Sharon | Agent 13 au rapport | |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | sharon carterl'infiltration n'est qu'une histoire d'apparence IdentitéNom et Prénom : A ma naissance, il m'a été donnée les prénoms de Sharon Elizabeth. Il ne faut pas en vouloir à mes parents pour ce manque d'originalité, ils évoluent dans un milieu aisé fermé. Je porte également le nom de Carter, connu de quantité de personnes grâce à ma grande-tante, Peggy Carter. Alias : Je suis appelée Agent 13, au S.H.I.E.L.D.. En mission d'infiltration, il m'arrive d'opter pour des pseudonymes. Âge : J'ai fêté ma vingt-huitième année sur Terre, cette année. Loin de moi l'idée d'être négative, mais je trouve que cela relève du miracle, au vu de mon métier. Lieu de naissance & nationalité : Tout comme ma petite soeur, je suis née à Richmond, en Virginie. J'ai donc la nationalité américaine. Métier : Je suis un agent de terrain du S.H.I.E.L.D. depuis plusieurs années, spécialisée dans les missions d'infiltration et d'espionnage. Je suis actuellement affectée à l'équipe de coordination avec les Avengers. Ce qui n'est pas une mince affaire, croyez-moi ! Statut civil : Vous vous en doutez, je suis célibataire. Comment être parmi les meilleurs en conciliant vie professionnelle et vie personnelle ? Je vous le demande ! Mon travail ne me permet pas de vivre comme une femme de mon âge. Orientation sexuelle : Je suis hétérosexuelle. Les quelques aventures avec des hommes en sont la preuve. Particularités : Depuis le début, je sais que je ne peux compter que sur moi-même pour me défendre. Je ne me transforme pas en cornichon géant, je ne porte pas de bouclier, je ne vole pas, je n'ai pas de marteau... j'ai seulement mon corps pour me défendre. Alors, je m'entraîne tous les jours aux arts martiaux. Cela m'a permis d'atteindre le plus haut grade. Je connais également tout des méthodes d'espionnage et d'infiltration. C'est ma spécialité ! Affiliation : Pour être affiliée à un groupe, je dois avoir le sentiment que ses valeurs et ses objectifs sont bons. Pour l'instant, le S.H.I.E.L.D. correspond à ces critères. Interview Avez-vous peur des Mutants ? Les mutants sont des êtres extraordinaires. Je ne pensais pas qu'un jour, les gênes humains pourraient muter pour créer des pouvoirs. Un tel changement dans la vie de ces personnes doit être bouleversant. Mais c'est aussi pour ces compétences hors du commun qu'ils doivent être contrôlés. Ils doivent être surveillés pour être sûr qu'ils ne feront rien de mal. Nous avons la preuve que certains peuvent être dangereux. Prenez l'exemple de Magneto, Mystique... pour ne citer qu'eux. Je ne doute pas que certains aient bon coeur. Sauf que nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas les surveiller sous prétexte que certains sont gentils. Nous devons au moins les recenser, c'est là qu'est le rôle du S.H.I.E.L.D. et de son équipe de coordination avec les mutants. Les mutants sont des potentielles menaces que nous pouvons maîtriser, tout comme les humains. Ce n'est pas le cas des menaces extraterrestres. Alors, autant faire notre possible pour gérer ce qui est gérable.
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Les super-héros sont comme des stars. Ils font des caprices. Ils ne font pas attention aux conséquences. Certains se soucient avant tout de faire le show. Ces rock stars en collants et costumes ridicules sont néanmoins nécessaires. Je ne crois pas que les humains avec leurs simples armes pourraient quelque chose contre des êtres comme Ultron. Si nous n'avions pas eu les Avengers pour nous sauver, on aurait pu dire adieu à la Terre telle qu'on la connaît. Evidemment, ils ont leur mauvais côté, mais dans le fond, ils ne sont pas méchants. Les super-héros mettent leur vie en danger pour nous protéger. On ne peut pas leur enlever cela. Bien des civils ont préféré courir à l'abri, plutôt que sauver des vies, au moment des attaques à New-York. Ce qui n'est pas le cas de Captain America, Hulk, Hawkeye, Iron Man et toute leur bande. Franchement, c'est bon de pouvoir se coucher en sachant cela. Même si j'ai toujours une arme à portée de main.
Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? C'est comme me demander pourquoi j'ai choisi cette paire de chaussettes. Choisir de lutter contre le crime ou d'en faire partie n'est pas un choix que l'on réfléchit. C'est un choix instinctif. Je me suis pas posée à une table, un beau jour, pour tirer un trait sur une feuille et mettre les avantages de chaque camp. Non. J'ai été élevée dans le respect des lois et des individus. On m'a enseignée à aider mon prochain, pas à lui tourner le dos. Quand le S.H.I.E.L.D. m'a approchée, je ne me suis pas dit "Mince ! Je ne vais pas devenir criminelle, je loupe ma vie." Au contraire. Je me suis dit que c'était l'opportunité qui me manquait pour donner un vrai sens à ma vie, un vrai but. J'ai été bercée par les histoires de ma grande tante, Peggy. A mon tour, j'ai voulu faire quelque chose qui profite à tous. Intégrer l'organisation que ma propre aïeule a créé, la rendre fière, faire quelque chose de ma vie... Voilà pourquoi j'ai choisi de combattre le crime. Je pense que l'humanité a besoin d'être guidée. Elle a besoin qu'on lui rappelle les règles. Certains l'oublient et cela donnent lieu à des cambriolages, à des meurtres. C'est à nous de lui montrer la bonne voie.
Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? Être nommée Agent 13 n'est pas à proprement parler une fausse identité. Mais, c'est ainsi que je suis appelée, la plupart du temps, au S.H.I.E.L.D. J'ai également de nombreuses fausses identités pour mes infiltrations. J'en ai même eu une pour entrer à la C.I.A. Pour les gens que je croise dans la rue, je ne suis que Sharon Carter, la gentille jeune femme, perpétuellement célibataire, un peu trop sérieuse, mais adorable. Ce n'est pas difficile de camper ce rôle. A quelque chose près, je suis comme ça. Une éternelle célibataire qui n'arrive pas à rester longtemps avec le même homme. Un peu trop sérieuse parce que j'ai appris à me méfier des autres, avec le temps, et que je ne me lance pas dans les blagues cyniques facilement avec les inconnus. Aujourd'hui, je dois juste faire attention. Cela demande de la concentration. Et comme je n'ai pas pour habitude de boire à outrance, j'ai peu de risques de lâcher le morceau. En mission, je reste dans mon personnage. Je n'emmène aucun objet personnel. Je prends parfois du temps pour entrer pleinement dans mon rôle. Jusque là, je n'ai jamais eu de problème.
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Être agent au S.H.I.E.L.D. est comme un accomplissement. Même si mes convictions ont été ébranlées depuis les derniers évènements, je suis toujours heureuse de faire partie de cette organisation. Fière, même. Ce n'est plus le S.H.I.E.L.D. que j'ai connu à mon arrivée, mais il a évolué. Il s'est adapté à son temps. Cela dit, j'aimerais prendre du grade. J'aimerais marquer l'organisation de mon nom, comme l'a fait Peggy Carter avant cela. Pour le moment, je me contente de m'épanouir dans mon travail. Je m'oblige à exceller dans tous les domaines pour toujours donner le meilleur de moi. J'apprécie mon travail sur le terrain qui me correspond bien mieux que celui derrière un bureau. Les quelques heures que je suis obligée de passer, assise sur une chaise, sont d'un vrai ennui. Peut-être qu'un jour, j'aurais la possibilité d'accomplir de plus grandes ambitions !
IRL Pseudo/âge/sexe (f ou m) ; Bobby ou Iceberg pour les intimes Fréquence de connexion ; Je compte venir tous les jours pour vous embêter. Que pensez-vous du forum? ; Il est au top du top Comment l'avez-vous découvert ? Par Bazzart. Célébrité choisie ; Emily VanCamp Credits (avatar, icon etc.) ; Le dieu tumblr.
Dernière édition par Sharon E. Carter le Lun 5 Oct - 10:30, édité 5 fois |
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Biographieil était une fois... le travail paye toujours Le travail paye toujours, c’est que m’a dit un professeur quand j’étais encore à l’école. Il avait raison. Pendant toute ma scolarité, j’ai travaillé pour obtenir les meilleures notes, pour obtenir les félicitations. J’ai mis mes études au centre de ma vie. De toute manière, qui aurait voulu me parler ? J’étais la fille à dénigrer, la fille qu’il fallait détester. La fille de nouveau riche. La réussite était mon objectif tous les jours. Cela m’a permis de décrocher mes diplômes avec succès. Je ne suis pas hantée par ce passé. Il m’a permis de devenir l’agent que je suis aujourd’hui. Ces élèves ont construit mon caractère, faisant de moi une personne discrète, mais indépendante. Une personne au fort caractère. Ce professeur avait raison. Sa phrase me hante encore aujourd’hui, alors que je m’entraîne. Je ne me laisse aucun repos. Je dois atteindre la perfection pour terminer l’Académie du S.H.I.E.L.D. parmi les meilleurs et pour rejoindre les équipes de terrain. Alors que j’assène les coups à ce mannequin en bois, je vide mon esprit. Ne penser à rien. Juste à frapper fort. Frapper correctement. Frapper là où ça fait mal. Frapper vite. Je ne pense qu’à ça. Un coup frappe mes jambes. Je sursaute. Je m’arrache de ma concentration. Je jette un coup d’oeil à mon instructeur. Il a le regard sévère. Il a le regard de celui qui veut que ses élèves réussissent. “Assure ton équilibre sur tes pieds !” Il a raison. Je m’écrase. Si j’ai tendance à ne pas me laisser faire, je sais reconnaître l’autorité. Je replace mes pieds à plat, je cherche mon équilibre. Je reprends mon enchaînement. Mes mains me font souffrir. Elles sont couvertes de bleus. Elles se durcissent à force de m’entraîner. Mais je ne me plains pas. Je garde pour moi ces douleurs qui sembleraient si ridicules à mon instructeur. Le bois claque dans mon dos. Je me mords la langue. Le goût du sang envahit ma langue, se colle à mon palais. “Ton dos !” Je prends une inspiration. Mon dos se fait plus droit. Depuis combien de temps suis-je ici ? Une heure ou deux. Peut-être plus. Je vois le soleil baisser par la fenêtre. Bientôt, il fera nuit. Je sais d’avance que je n’irai pas dans mon lit dans les heures qui suivent. Temps que je n’aurais pas la bonne posture. “Arrête-toi.” Je laisse mes bras perclus de courbatures retomber. Je me tourne vers lui. Je ne crois pas en la délivrance. Cet ordre ne signe pas la fin de la séance. Je l’interroge du regard. “Ecoute ta respiration.” Je fronce les sourcils, mais j’obéis. Dans le silence de la salle, je m’entends respirer bruyamment. Je n’ai jamais été sportive, au contraire de ma soeur cadette. La respiration me fait défaut. Je me rends compte que je suis essoufflée. “Tu entends ? Tu dois contrôler ta respiration.” “D’accord, je vais essayer.” La réponse ne lui plaît. Il me donne un coup sur les fesses. Demain, je ne pourrai pas m'asseoir sans penser à cette séance et à ce que je viens de dire. “Essayer n’est pas digne de toi. Tu DOIS mieux respirer. Tu as la force en toi, prouve-le !” Il me fait signe de reprendre. Mes muscles ont profité de ces quelques secondes de repos pour se rigidifier, se refroidir. Il est encore plus difficile de me mouvoir. Mais tant pis, j’y vais. Je frappe. Je contre-attaque. Je défends. La séance est loin d’être terminée. Je m’en fiche : le travail paye toujours. infiltration douloureuse Chapeau sur la tête. Escarpins aux pieds. Maquillage parfait. Cheveux ondulés. Robe de femme embourgeoisée. Tout y est. Je chausse mes lunettes de soleil. De grands verres de mouche pour cacher mon regard qui vole d’un invité à un autre. Cette réception en bord de piscine me fait penser aux évènements auxquels participent mes parents. A ceci près qu’ils ne fréquentent pas des gens surveillés par le S.H.I.E.L.D. Un serveur passe à côté de moi. Il s’arrête avec un sourire. Je me saisis d’une coupe de champagne avec un hochement de tête. Pas de sourire. Les gens de ce milieu ne sourient pas aux simples employés. J’en sais quelque chose. Je m’éloigne. J’enchaîne les pas sur des talons périlleux pendant que dans mon oreille, des voix résonnent. Je ne deviens pas folle. Il s’agit de l’équipe d’opération qui m’assiste. J’accroche le regard de l’homme que je surveille. Un bel homme, méditerranéen, habillé dans un costard. Je lève ma coupe dans sa direction, sourire rouge aux lèvres. Il incline la tête et soulève son verre, à son tour. Contact établi. “Vous lui avez tapé dans l’oeil, Agent 13.”. Aaron se croit sûrement drôle. Si j’étais à côté de lui, il aurait le droit à mon regard assassin. Mais comme ce n’est pas le cas, je me contente de soupirer. Vous mettez un décolleté à n’importe quelle fille, des escarpins et un peu de maquillage, et vous obtenez le même résultat. Je me détourne de l’homme. Aaron continue de déblatérer dans mon oreille. Je sens qu’il va finir dans la piscine. Ou du moins, l’oreillette. Je toussote. Il ne comprend pas le message. Il continue. “Sur votre droite. Alpha arrive.” Je ne réagis pas. Je fais semblant de me perdre dans la contemplation de l’horizon. J’attends qu’il me touche le bras du bout de ses doigts. Il m’adresse un sourire digne d’une pub de dentifrice. Je le lui rends, pas sûre de pouvoir l’éblouir autant que lui avec ma dentition. “Bonjour.” “Un jour, j’ai croisé un gars comme ça. Ils ont l’air impressionnant, mais ils n’ont rien dans le caleçon ! Ne te laisse pas avoir par son charisme, il est du genre à sauter dans tes bras pour une simple araignée...” “Bonjour, mademoiselle… ?” “Ouuuuh, il te joue son numéro de charme. Méfie-toi !” “Blett. Cassandre Blett. On ne se connaît pas encore, mais j’ai entendu parler de vous.” “Oui, voilà, fais lui un beau sourire. Il mord à l’hameçon, le con !” Ma tête va exploser. Je vais lui faire bouffer son casque, s’il continue. Je repousse une mèche de cheveux derrière mon oreille. J’en profite pour récupérer l’oreillette discrètement. Je passe mon bras autour de celui de notre cible. Je l’entraîne dans une promenade improvisée. Les regards convergent vers nous. Ils sont tous hypnotisés par cet homme. Et pour cause, en plus d’être un bel homme, il est un dangereux individu. Il est connu pour vendre des armes partout dans le monde. Je profite de notre promenade le long de la piscine pour balancer l’oreillette. Adieu Aaron. Nous nous dirigeons vers une haie de deux mètres, à l’abri des regards. Et puis, le noir.
J’ai mal à la tête. Une douleur lancinante vrille dans mon cerveau. Du sang a coulé et séché le long de ma tempe. Je sens un sol granuleux sous mes doigts. Je ne bouge pas, j’ouvre seulement les paupières pour analyser l’endroit. Obscurité simplement perturbée par une ampoule dénudée. Je regrette d’avoir balancé Aaron dans la piscine. Il aurait pu faire quelque chose. Si ça se trouve, il ne s’est même pas rendu compte que j’avais disparu, à force de bavarder seul. Une porte s’ouvre dans mon dos. “Cassandre Blett, hum ?” Je lève les yeux vers le trafiquant d’armes. Il a l’air beaucoup moins séduisant dans l’obscurité. Je laisse les larmes couler le long de mes joues. Mes traits se tordent sous une pseudo peur. Je secoue la tête. Je me redresse sur mon séant. Cassandre Blett a peur. Cassandre Blett ne comprend pas ce qu’il se passe. “Qu… qu’est-ce que vous me voulez ? J’ai de l’argent, si vous voulez…” Je hoquette. Je tremble. J’essuie nerveusement mes larmes qui creusent un sillon. Je ramène mes jambes contre moi et les enserre dans un geste protecteur. Il lève les yeux au ciel. Il fait un geste vers la porte. Un autre homme débarque, il pousse un fût. J’entends le clapotis de l’eau. Un cri effrayé m’échappe. Je recule, m’empêtrant dans les pans de la robe. Mais mon cher trafiquant m’attrape par le bras. Avec force, il m’approche du fût. “Quel est ton vrai nom ?” “Cassandre Blett ! Je vous l’ai dit ! Lâchez-moi, je vous en prie !” Il pousse à soupir. Il semble déçu par ma réponse. La seconde d’après, mon visage frappe la surface de l’eau. Mon nez est inondé. Mes poumons se remplissent d’eau. J’ignore combien de temps il me garde la tête sous l’eau. Lorsqu’il me redresse, je prends tout mon temps pour toussoter et cracher le liquide avalé. Si au moins ils avaient pris de l’eau potable, elle aurait eu meilleur goût. “Alors, Cassandre, tu ne veux toujours pas dire la vérité ?” Je secoue la tête de droite à gauche. Je suis incapable de parler. Je sens ma gorge serrée. Mes poumons sont en feu. Là, ce n’est plus Cassandre. C’est Sharon, le retour. La bourgeoise effrayée a laissé place à l’agent surentraînée. De nouveau, ma tête s’enfonce dans l’eau. Mais cette fois, j’ai le temps de prendre une inspiration. Pour autant, j’étouffe. Je me noie. Je me concentre. Je m’éloigne de la douleur. Je concentre mon attention sur un décompte. La douleur de l'asphyxie ne devient bientôt qu’un chatouillis dérangeant. Il me laisse tomber par terre, tel un vieux chiffon. Je m’effondre. Je ne cherche pas à me relever. “Laisse-nous.” Le gorille sort de la pièce. Il referme la porte derrière lui. C’est le moment. Je relève prestement ma robe et je balaie ses jambes d’un coup de pied. Il tombe à mes côtés. J’arrache le poignard qu’il porte à sa ceinture et lui plaque sous le cou. La pointe est judicieusement située sous sa mâchoire. Un geste de sa part et sa carotide est tranchée. Derrière la porte close, j’entends des cris, des coups de feux. Les renforts. “Vous allez vous relever doucement.” J’éloigne le couteau, je fais un pas en arrière. Je le garde en joue. Les armes blanches ne sont peut-être pas mon point fort, mais je me débrouille avec. Le trafiquant lève ses deux mains. Il se remet sur ses pieds sans me quitter du regard. Il attend que je baisse ma garde. Ce qui n’arrivera pas. Derrière moi, la porte explose. J’entends les pas maîtrisés des équipes d’intervention. Ils envahissent la pièce. “Putain Agent 13 ! Vous êtes saine et sauve. Mais pourquoi vous avez jeté votre oreillette ?!” Je baisse le poignard, laissant mon tortionnaire se faire menotter. Je me retourne vers Aaron. “La prochaine fois, tu éviteras de me raconter ta vie pendant une mission.” J’esquisse un sourire en coin. Mission terminée. protection en mode infirmière Dans le reflet, l’image d’une femme se dresse. Elle n’est pas moi. Elle est une inconnue. Une infirmière qui a dépassé les vingt-cinq ans depuis quelques temps. Une femme qui prend soin d’elle. Une célibataire endurcie que le quotidien à l’hôpital empêche de créer une quelconque relation sentimentale. Pourtant, ce n’est pas faute de se faire draguer par des patients plus ou moins sobres, plus ou moins vieux. Mais son intérêt ne se porte pas sur ces hommes. Il se porte vers son voisin. Plutôt du genre grand, baraqué, musclé, propre sur lui, respectueux… L’homme parfait, en somme. Cette femme le croise régulièrement dans le couloir de leur immeuble. Hasard ou planification, elle est la seule à le savoir. Je m’arrache à la contemplation de cette femme. Elle disparaît du reflet. Je repousse une mèche de cheveux ondulée derrière mon oreille. Je retourne dans le salon où un écran me permet de suivre les allers et venues de mes voisins. Mes voisins temporaires. Un coup d’oeil à l’horloge murale m’indique que le voisin de l’infirmière va bientôt débarquer. Je connais son emploi du temps par coeur. Vingt kilomètres de course. Passage à la salle de sports pour se défouler. Comme si après son running, il en avait encore besoin. Puis, il arrive. Je m’assure que tout est prêt. Je remets en place la blouse rose d’infirmière. Je récupère le manteau. J’enfile les chaussures. Sous mes yeux, la silhouette du voisin entre dans l’immeuble. Je m’empresse de me lever. J’attends devant la porte. Il lui faut une minute pour monter. Je compte les secondes. Une. Deux. Trois. Cela fait quelques jours que je suis installée ici. La protection de cet individu me plaît. Je ne suis pas fleur bleue, d’habitude, mais il y a quelque chose chez lui d’attendrissant. Je comprends pourquoi ma grande tante l’appréciait tant. Quinze. Seize. Dix-sept. Peut-être est-ce son sourire qui me surprend ? Probablement est-ce le fait qu’il vienne d’une autre époque, qu’il soit issu d’une autre génération. Il faut dire que les hommes de notre siècle sont moins… chevaleresque et respectueux. Rares sont ceux qui ne prennent pas les femmes pour des morceaux de viande. Trente. Trente-et-un. Trente-deux. Trente-trois. Je sais qu’avoir des sentiments pour la personne que l’on surveille n’est pas recommandé. Le jugement peut en être entaché. Mais je n’en suis pas encore là. Je suis juste sensible à sa personnalité. Cela s’arrête là. De toute manière, tout ce que l’on me demande, c’est de m’assurer qu’il aille bien. Le protéger. Veiller à la sécurité de la personne que j’admire et dont j’entends les histoires depuis mon enfance a quelque chose d’étrange. De surréaliste, même. Je veille à la protection d’un de mes héros, la personne qu’a aimée ma grande-tante. Quarante-deux. Quarante-trois. Quarante-quatre. J’entends ses pas dans les escaliers. Il sera bientôt là. Je place la bandoulière de mon sac à mains sur mon épaule. Je pose la main sur la poignée. Pour lui, je ne suis que l’infirmière. L’agent 13 n’existe pas. Je ferme les yeux. Concentration. Comme une comédienne, je rentre dans mon rôle. Cinquante-sept. Cinquante-huit. Cinquante-neuf. Mes paupières s’ouvrent sur mes prunelles brunes. J’enclenche la porte. La surprise se peint sur mon visage. “Oh ! Bonjour.” bienvenue à la C.I.A. Je louche sur ma nouvelle carte d’identité. Emily Watson, britannique débarquée aux Etats-Unis pendant son enfance. J’aime cette idée d’avoir été anglaise, même fictivement. L’Angleterre est un pays que j’adore. Je range la carte dans mon sac. Encore une nouvelle identité. Cette fois, ce n’est pas pour infiltrer une organisation ou une soirée. C’est pour vivre une nouvelle vie. M’éloigner de ce qu’il s’est passé au S.H.I.E.L.D.. La nuit, je me réveille encore avec cette image de Nick Fury, allongé dans le salon de Steve, en sang. Je me rappelle encore de mes mains ensanglantées, pendant que je prévenais les équipes. Je me souviens de la surprise et de la déception dans le regard de Captain America. L’homme le plus sincère et le plus honnête du monde. Il n’a pas aimé que je lui mente. Comment lui en vouloir ? Je me suis faite passer pour une infirmière, loin de tous les tourments, presque naïve. Alors que je suis en réalité capable de me défendre toute seule. Ça a moins de charme. Je me rappelle des longues minutes entre l’appel à l’aide et l’arrivée des secours. Je me souviens de mes tentatives vaines pour sauver l’homme qui m’a recrutée. Cet homme qui allait mourir entre mes mains. Je rêve encore de ce debriefing. Du regard de Captain America quand nous nous sommes croisés dans le couloir. Deuxième échec de la journée. La mort de Fury et la déception de Rogers. Je sens encore cette impression d’avoir échoué dans cette relation. D’avoir brisé la confiance du héros de mon enfance. D’avoir blessé l’homme qu’aimait mon aïeule. La nuit, je rêve encore des heures suivantes où chacun murmurait une invasion de l’HYDRA. Je me rappelle avoir mené mes propres recherches. Avoir demandé aux autres d’attendre. D’attendre et de ne rien dire. Je restais au centre de commandement, car c’était là que tout se passerait. Et enfin, la voix de Rogers qui résonne dans les haut-parleurs, demandant aux agents de se mobiliser contre l’HYDRA. Mais là encore, un troisième échec. Je ne suis pas parvenue à empêcher le lancement des héliporteurs. Je n’ai pas pu stopper les membres de l’HYDRA qui assassinaient les agents les uns après les autres. J’ai fait mon possible pour mener la résistance du S.H.I.E.L.D., mais cela n’a pas été suffisant. Je me souviens encore de ce jour. Et il m’empêche de dormir normalement. Je vide ma cafetière de café dans un thermos. Ces quelques heures me hantent, mes échecs avec. Habituée à donner le meilleur de moi-même, j'étais incapable d'affronter la défaite. Rester au S.H.I.E.L.D. était au-dessus de mes forces. Même si cela représentait un quatrième échec. Abandonner l’organisation de Peggy, tourner le dos à ce dont elle croyait, mais qui n’existait plus. La C.I.A. est mon quotidien maintenant. Ce n’est pas le bureau de mes rêves. Ce n’est pas le poste le plus trépidant. Mais, je me reconnais dans leurs principes. On y empêche les crimes et on défend l’humanité. Les moyens sont moins importants, les armes moins développées. Peu importe. En attendant qu’un vrai S.H.I.E.L.D. renaisse, la C.I.A. est mieux que rien. J’ai passé les examens avec succès. Enfin, Emily les a passés avec succès. Qui en douterait ? Mes échecs passés ne doivent pas entacher mes projets futurs. Je referme le thermos. C’est l’heure de partir travailler pour Emily Watson. tu n'as pas le droit de partir la première J’ai le regard plongé sur l’écran de l’ordinateur. Je dois rédiger mon rapport sur la dernière mission d’infiltration. Un succès, mais pourtant si difficile à retranscrire par des mots. En tant qu’agent, on nous apprend à analyser les situations, à tout observer et à tout mémoriser. Chaque détail peut nous sauver la vie. Nous enregistrons tout. J’aurais dû savoir quoi mettre dans mon rapport. Mais la concentration ne vient pas. Entre mes doigts, le crayon à papier subit les affres de ma réflexion. Il frappe régulièrement le bureau, se balançant de droite à gauche. Je passe une main dans mes cheveux. A une époque, l’écriture me plaisait. Maintenant que j’ai goûté au dynamisme des missions, j’ai du mal à retrouver mon amour pour l’écriture. J’abandonne le crayon pour poser mes mains sur le clavier. Prions le dieu des rapports du S.H.I.E.L.D. qu’il me vienne en aide. Je prends une inspiration. Finalement, les premiers mots arrivent. S’écrivent. Ça y est. “Agent Carter. Puis-je vous déranger ?” Je lève les yeux de mon écran. Merde ! Maintenant que je suis lancée. Je lève les sourcils, en signe d’interrogation. “Je joue au Snake, j’espère que vous avez une bonne raison.” Mon ton est agacé, cynique. Maintenant que j’ai l’inspiration, je n’ai pas envie d’être interrompue par des histoires protocolaires. “Vous êtes bien la soeur de Riley Carter ?” Mon masque d’agent expérimenté a du mal à tomber, mais il se fendille déjà. Qu’est-ce qu’elle a pu faire ? Je la croyais quelque part au Canada à faire je ne sais quoi. Les relations complices ne sont pas notre truc. Nous, c’est plutôt la distance. L’agent qui me fait face ne laisse rien transparaître. “Oui, il s’agit bien de ma soeur. Que se passe-t-il ?” Je le dévisage. Il attend quelque chose. Que je me lève, peut-être ? Je croise les bras sur ma poitrine. “Mademoiselle Carter a touché un objet alien...” “ELLE A QUOI ?” Le masque s’est envolé. Je me lève aussitôt de ma chaise. Une andouille. Une idiote de première. Tout le monde sait qu’il est dangereux de toucher un objet extraterrestre. Tout le monde le sait ! Je remarque que l’agent a fait un pas en arrière. J’ai attiré l’attention de tous mes collègues. Je me reprends. Je rendosse le comportement de l’Agent Carter, mais l’inquiétude grouille dans mon ventre. “Elle va bien ?” Pourquoi il ne répond pas ? Pourquoi il hésite ? Une veine apparaît sur son front. Il ne sait pas comment me l’annoncer. Elle est morte. Elle a disparu. Des frissons me parcourent. Elle a touché un objet alien, cette idiote. Si elle est morte, je l’étripe. Je vais lui faire passer l’envie de tripoter des trucs inconnus. “C’est assez difficile à dire dans l’état actuel. On vous demande.” Je hoche la tête. Bien sûr. On me demande. J’abandonne mes affaires et je suis docilement l’homme. On me décrit souvent comme étant une personne pleine de sang-froid. Une personne que rien atteint. Pourtant, lorsque mes yeux se posent sur ma petite soeur, endormie, reliée par des tubes ici ou là, il n’y a plus de sang-froid qui tient. Les yeux rougis, je m’assois à ses côtés. Je ne sais pas si je peux la toucher. Si je peux repousser ses cheveux blonds. Je me découvre un instinct protecteur envers elle. Une envie de la prendre dans mes bras. J’ai les mains tremblantes. Je rapproche la chaise de son visage. Elle a changé depuis la dernière fois que je l’ai vue. Elle a le visage d’une femme accomplie. Elle a le visage rieur. Elle a le visage angélique. J’approche doucement mes doigts de sa main et je la serre. Ma petite soeur est dans le coma. Elle a intérêt à se réveiller pour que je la sermonne comme il faut.
Dernière édition par Sharon E. Carter le Lun 5 Oct - 15:34, édité 14 fois |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | REBIENVENUUUUUUUUUUE Trop trop trop contente que tu ais pris ce personnage pour ton DC j'ai trop hâte de lire ce que tu vas en faire ! Bref, tu me vends du rêve ! Oublie pas de réserver ton vava bon courage avec ta fiche |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | J'ai le droit à un accueil made in Deadpool, en plus Merci bien, monsieur J'espère ne pas vous décevoir sur cette deuxième fiche |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | Ouuuuuuh bon choix de personnage Encore bienvenue Courage avec la fiche |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | |
it's a revolution, i suppose Invité | | | Clara - OUIIII Si tu as déjà une idée, tu me mpottes ! Sinon, je viens te harceler dès ma validation Merci vous deux ! |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | MA GRANDE SOEUUUUUUUUUUUUUUUUUR Bon, je suis en absence du coup et dans mes derniers préparatifs mais j'étais obligée de passer pour te serrer dans mes bras virtuellement. JE T'AIME déjà que tu es un bobby sensationnel, tu vas être une sharon merveilleuse, merveilleuse, je te fais tellement confiance j'ai tellement tellement hâte de voir ce que tu vas faire d'elle, bref, super choix de DC, et j'ai hâte qu'on exploite les deux soeurs. |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | Oh Merci beaucoup J'espère être à la hauteur de tes espérances, alors Et dépêche-toi de t'installer chez les Allemands pour qu'on puisse rp |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | |
it's a revolution, i suppose Invité | | | rebienvenue |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | |
it's a revolution, i suppose Invité | | | Merci les filles Riley - Il y a intérêt ! Faudra qu'on parle de leur "colocation", j'imagine que ça va être drôle |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | Re-bienvenue ! Stevron' shipping coming soon |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | mon bobby, tu es devenu si belle en sharon tu connais la maison, alors je vais pas répéter le petit laïus, mais j'ai hâte de te voir en femme badass, et on essaiera de se trouver des liens quand même, parce que bon dieu, ce que j'aime ta plume si t'as un souci, tu sais où nous trouver, alors donne-tout |
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it's a revolution, i suppose | | | | | Sharon | Agent 13 au rapport | |
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