Grâce à ses équipes de Recensement des Mutants et d’Intervention Spéciale, ainsi qu’aux Superhéros qui ont choisi de travailler avec lui, le SHIELD a réussi à capturer des mutants particulièrement dangereux. Décidant qu’il n’était pas sûr de les garder à proximité de la ville de New-York, il a été décidé qu’ils devaient être transportés dans une prison secrète de haute sécurité dont la construction vient d’être achevée. L’opération s’est préparée pendant des mois, les meilleurs agents ont été appelés et même la police de New-York a reçu l’ordre d’assurer la sécurité du convoi. La date et l’heure du transfert sont restées secrètes jusqu’à la veille de l’opération. Les Agents du SHIELD affectés à cette mission ont reçu un ordre simple : tout doit se passer rapidement, avec le plus de discrétion possible. Et toute personne suspecte doit être neutralisée à vue.
Mais le SHIELD n’a pas la moindre idée du traître qui s’est glissé dans ses rangs. Ou plutôt, de la traîtresse. Mystique, la fidèle compagne de Magneto, a pris l’apparence d’un Agent du SHIELD et attend, depuis des mois, l’occasion de pouvoir libérer les mutants prisonniers. Il n’y en aura pas de meilleure que celle-ci. Afin de faciliter le transport, ils ont tous été endormis, avec une dose suffisamment puissante pour qu’ils n’ouvrent pas l’œil de tout le trajet et se réveillent dans leur nouvelle cellule. C’était le plan. Mais Mystique a réduit leur dose de moitié.
C’est ainsi qu’en plein centre de New-York, Magneto, Pyro, Le Fléau et Nitro, mutants tristement célèbres, ouvrent les yeux, prêts à faire payer ceux qui ont osé les emprisonner.
situation
Le Captain Rogers ouvrit la bouche pour répondre à l’Agent Bolton mais il n’eut pas le temps de prononcer le moindre mot. Les traits de la Directrice Hill apparurent devant eux, sous forme holographique et le grondement sourd de Stark n’échappa à personne. « Avengers, le convoi transportant les prisonniers mutants a été compromis, j’ai besoin de vous là-bas. Agent Carter, je veux que votre équipe s’y rendre immédiatement, » s’exclama-t-elle et tous échangèrent des regards sombres. C’était pourtant une journée tranquille. « Bruce, contacte Peter et Sam. Avengers… » commença Steve avec un sourire contrit. « Assemble, » acheva Stark pour lui en marmonnant. Au bout de quelques minutes à peine, ils étaient prêts et embarquaient à bord du Quinjet – à l’exception de Thor et Iron Man évidemment – tandis que Bruce demeurait à la Tour. L’équipe Alpha du SHIELD les rejoignit et ils survolèrent sans peine les rues qui les séparaient d’un véritable carnage. Une explosion retentit un peu plus loin, détruisant plusieurs bâtiments et l’onde de choc donna quelques difficultés à Barton pour piloter le Quinjet. Alors il perdit complètement le contrôle et l’appareil commença à chuter dangereusement. Ou plutôt, à foncer droit vers un immeuble.
Des ordres furent aboyés, ils devaient sortir de là et vite. L’Agent Blackstone se retrouva sous le bras de Thor, tandis que Black Widow et Hawkeye filaient avec l’Agent Carter. Wasp et Ant-Man avaient déjà rétréci et fui avec l'Agent Voltchkov. Alors Rogers attrapa l’Agent Bolton et tous deux sautèrent de l’appareil qui alla s’écraser contre un immeuble dans un fracas assourdissant. « Iron Man, c’est maintenant ou jam… » s’exclama Captain America en voyant le sol se rapprocher dangereusement. Ils furent rattrapés au vol et se crurent un instant tirés d’affaire, mais lui aussi sembla éprouver des difficultés à contrôler son armure. Alors au lieu d’un bel atterrissage, ils s’écroulèrent tous pêle-mêle sur Malicia et Iceberg qui dans la panique, avaient perdu les élèves de la X-Mansion qu’ils accompagnaient aujourd’hui pour une sortie dans la ville de New-York.
Tous grognèrent, pestèrent, s’excusèrent un peu également. Protégée par Bobby, Malicia fut la première à se relever et lorsqu’elle leva les yeux pour les poser sur la silhouette familière de Magneto, sa gorge se serra et son sang se glaça dans ses veines.
explications
Et voilà, les premières intrigues sont lancées ! Du coup, il est temps d’aborder quelques « règles » dirons-nous.
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Mes sens me reviennent peu à peu. Je tente de lever le bras pour me masser la tête mais mon geste est bloqué. Je tourne lentement la tête vers lui et le brouillard qui obscurcit ma vision s’éclaircit peu à peu. Je remarque alors les chaines qui entravent mes mouvements et mes souvenirs me reviennent. La prison. Le transfert. Une seringue que l’on m’enfonce dans le cou. Puis plus rien. Ces minables ont tenté de m’endormir pour le temps que durerait mon transfert. Mais si j’en crois mon état actuel, Mystique a bien fait son travail. Je secoue la tête afin de reprendre un peu plus mes esprits puis me défait de mes chaines. Je me lève doucement tout en massant mes poignets endoloris. Je m’approche de la porte de ma cellule et l’ouvre d’un vague geste de la main. Je me prépare à attaquer, craignant que des gardes aient également été postés dans le camion, comme mesure de sécurité supplémentaire, mais à ma surprise sur les trois gardes présents, un est déjà à terre, assommé, et un autre est sur le point de l’être, sous les coups du troisième. Je hausse un sourcil, seule preuve de ma surprise, quand j’aperçois l’iris jaune des yeux du troisième garde. Un léger sourire fleurit alors sur mes lèvres. « Toujours au bon endroit, au bon moment, ma chère ! Le plan se déroule sans accroc jusqu'à maintenant...» Elle me sourit tout en reprenant son apparence normale. Elle se dirige alors vers un des casiers présents servant à entreposer des armes, l’ouvre et en sort mon costume ainsi que mon casque. « Et en plus avec le bon équipement » me répondit-elle avec un sourire en coin. J’enfile mon costume et pose mon casque sur ma tête avant de me diriger vers les autres cellules que j’ouvre sans peine. Pyro, le Fléau et un autre homme aux longs cheveux blancs en sortent. Avant que l’un d’eux ne puisse dire quoi que ce soit, je reprends la parole. « Mes amis, je crois qu’il est grand temps pour nous de nous en aller. Nous n’avons que trop profité de l’hospitalité du gouvernement ! ». C’est sur ces mots que j’ouvre violemment les portes du camion et commence à m’élever dans les airs sous les yeux des passants et des policiers encadrant le convoi, qui s’arrête brusquement, dans un concert de crissement de pneus, de sirènes, et de cris. J’entends alors mes quatre compagnons sauter hors du camion et leur dis, sans même me retourner : « Je pense que vous savez quoi faire… » Ne recevant aucune réponse, je m’avance, me créant un passage à travers la circulation, sous les cris de panique des passants. Je relève la tête au son d’un bruit assourdissant, et remarque qu’un énorme trou vient d’être fait dans un immeuble à proximité. Je ne remarque qu’alors les personnes tombant en chute libre, sauvés in-extremis par l’intervention d’Iron Man. Ce qui ne les empêche pas de venir s’échouer lamentablement à quelques mètres de moi. Je renifle de mépris et vais reprendre ma route, quand je reconnais deux des personnes qui c’étaient malencontreusement retrouvées piégées sous Iron Man et ses petits compagnons : Iceberg et Malicia. Cette dernière me reconnait immédiatement lorsqu’elle relève la tête, si j’en crois son corps figé et ses yeux exorbités. « Malicia, il faut croire que nous ne nous rencontrons qu’en de mauvaises circonstances. J’ose espérer que tu ne m’en veux pas trop pour… » Un tir dans ma direction m’empêche de finir ma phrase. Je lève les yeux au ciel tout en me tournant vers l’endroit d’où provient le tir et vois Iron Man qui se remet debout le bras tendu vers moi, paume grande ouverte. « Il est très impoli d’interrompre une conversation ainsi. Vos parents ne vous l’ont donc pas appris, Mr Stark ? », lui dis-je tout en le soulevant dans les airs à l’aide de mes pouvoirs. « Il est grand temps que quelqu’un vous apprenne les bonnes manières ! » continue-je en resserrant ma prise sur lui. Je suis une nouvelle fois interrompu par un objet lancé dans ma direction, que j’arrête sans même détourner le regard de Tony Stark. Je laisse tomber l’objet à terre sans même y faire attention jusqu’à ce qu’un cri attire mon attention. « Erik ! Ça suffit ! » Je reconnais cette voix. Mon regard tombe sur l’objet à mes pieds et je vois le fameux bouclier étoilé. Mon regard remonte et se dirige dans la direction d’où provenait le cri. Ce que je vois me ramène bien des années en arrière, à l’une des périodes les plus sombres de ma vie : Captain America.
Cela devait être une sortie banale. Une sortie à New-York. Un luxe pour les étudiants de la X-Mansion. Un luxe qu’ils voulaient leur offrir. Bobby s’était proposé pour les encadrer. Malicia aussi. Cela aurait dû être une des rares sorties qu’ils avaient tous les deux. Une chance de pouvoir marcher parmi les gens "normaux". De profiter de la vie comme un couple normal. De se tenir par la main dans les rues new-yorkaises. Tout se passait bien. Et puis, il y a ces cris. Des gens qui montrent quelque chose dans la rue. Des bruits de tôles froissées. De nouveaux des cris. Des sirènes de police. Des gens qui lèvent les doigts en l’air. Des gens qui courent. Bobby se retourne à temps pour voir un jet perdre de l’altitude. Dangereusement. Des gens qui sautent. Littéralement. Ils sautent du jet. Bordel. En baissant les yeux, il s’aperçoit que certains jeunes mutants se sont dispersés. Ils ont été emportés par la foule. Il tente de localiser certains. Certaine, en particulier. Kitty. Mais il ne la voit pas. Trop petite. Bon sang, quand est-ce qu’elle va grandir ? Malicia est toujours à ses côtés. Il lui jette un regard. Elle cherche à comprendre le sens de tout ça. New-York prend un air apocalyptique, aujourd’hui. Et de nouveau des cris. Les gens autour d’eux s’éloignent. Courent. Bobby lève un sourcil. Il se demande s’ils auraient été “démasqués”. Mais ce n’est pas le cas. Il entend quelqu’un hurler “Attention !” à leur intention. Il fait volte-face. Voir le danger. Le comprendre. L’anticiper. Et il voit. Une armure qui chute. Il se dit que non, ce n’est pas possible. S’il n’y avait pas eu cette impression que l’armure se rapprochait un peu trop près d’eux, trop vite. S’il n’y avait pas eu ce sentiment de danger, il aurait souri, tel un gamin devant une star. Iron Man. Et Captain America. Pas le temps de se réjouir. Pas le temps de sautiller sur place. Pas le temps de demander un selfie. Son corps se transforme en bloc de glace. Quelques secondes suffisent. Il attire Malicia contre lui et se recroqueville sur eux-mêmes.
Être de glace. Maîtriser le givre. Ca a parfois du bon. En particulier quand un jet percute de plein fouet un immeuble et que des gens en sautent. En particulier un gars en armure. En particulier lorsque l’autre gars qui l’accompagne a plus de muscles que de graisse. Douloureux. Contre son dos, il sent les impacts. Les éclats de glace qui s’effritent. Il grimace. Physiquement, il n’en gardera aucune trace. Mais tout de même. “Bordel… La prochaine fois, prévenez-nous qu’on puisse prévoir l’atterrissage…” Il sent Malicia qui s’échappe. Elle se redresse. Il en profite pour en faire autant. Il entend la glace crissée. Il roule des épaules. Il reprend forme humaine. Et il se tourne. Magneto. Qu’est-ce qu’il… Et il comprend. Les chutes libres. L’avion. L’armure. Ils ont été crétins d’embarquer l’homme de fer et un avion là-dedans. Magneto. Les autorités ont encore merdé. Ils ont encore commis une erreur qui risque de faire des dégâts. Il fait un pas vers Malicia. Il cherche son regard. Il connaît leur passé commun. Il se doute que cette rencontre inopportune n’est pas à son goût. Il aimerait lui dire de fuir. Mais son pouvoir pourrait leur être utile. Si seulement elle parvenait à s’approcher. Si seulement elle parvenait à le toucher. Il fait un geste vers les super-héros. “Faites attention, il...” Trop tard. Iron Man lui tire dessus. Cette simple tentative est aussitôt déviée par Magneto. Aussi facilement que s’il chassait une mouche. Captain America s’y met. Il balance son bouclier dans les cieux. Bobby pousse un soupir. Le bouclier tombe à terre. Bruit de ferraille. S’ils comptent seulement sur le métal, ils n’y arriveront pas. A son tour. Essayer. Tout faire pour l’arrêter. Paumes vers l’avant. Le givre sort de ses doigts. La glace vient prendre racine sur les vêtements de Magneto. Grimper. Pousser. Telle une plante rampante. Et puis, sa concentration disparaît. Son attention est attirée ailleurs. Une langue de feu au loin. Il le devine. Pyro. La glace cesse de sortir de ses doigts. Il n’a d’yeux que pour ce vieil ami. Ami qui les a tous trahis.
made by roller coaster
Dernière édition par Robert L. Drake le Dim 13 Sep - 15:03, édité 2 fois
Erik Lehnsherr n’était qu’un gosse qui venait de perdre toute sa famille et de servir de cobaye à cause de son don lorsque Steven l’avait rencontré pour la première fois. Il était une autre victime du régime nazi d’Hitler, enfermé dans un camp pour le simple crime d’être né juif. Le Captain Rogers s’était pris d’affection pour ce garçon à part, il l’avait rassuré comme il le pouvait et avait fait en sorte qu’Erik soit bien pris en charge avant de devoir repartir. Lorsqu’il s’était réveillé au vingt-et-unième siècle, Steve n’avait pas tardé à apprendre ce qu’était devenu Erik. Magneto, un être particulièrement dangereux, qui prônait la suprématie des mutants. Comme Hitler avait prôné la suprématie de la race aryenne. Quelle ironie. Dire que Captain America avait été déçu était un euphémisme. En revanche, il ne s’était pas attendu à l’affronter ainsi. Lorsque Tony perdit le contrôle de l’armure, Steve raffermit sa prise sur l’Agent Bolton et se recroquevilla contre son bouclier en espérant amortir leur chute. Mais au lieu de rencontrer le sol, ils percutèrent un amas de glace. « Bordel… La prochaine fois, prévenez-nous qu’on puisse prévoir l’atterrissage… » Pendant un instant, Steve remercia quiconque voudrait l’entendre qu’ils soient tombés sur un mutant capable de se protéger ainsi. Il marmonna des excuses et s’empressa de se redresser avant d’aider Heather à en faire de même. « Malicia, il faut croire que nous ne nous rencontrons qu’en de mauvaises circonstances. J’ose espérer que tu ne m’en veux pas trop pour… » Steve ouvrit la bouche pour empêcher Tony de faire feu, mais trop tard. Ça ne servait à rien, contre Magneto, c’était complètement inutile. Bon sang, Tony était inutile. « Il est très impoli d’interrompre une conversation ainsi. Vos parents ne vous l’ont donc pas appris, Mr Stark ? » Steve serra les dents en voyant l’Iron Man s’élever dans les airs sans rien contrôler, d’après ce qu’il comprenait des protestations de Tony dans son oreille.
« Il est grand temps que quelqu’un vous apprenne les bonnes manières ! » Il devait faire quelque chose, maintenant, sinon, Stark allait finir complètement broyé dans son armure. Steve laissa échapper un juron et jeta un œil sur le bouclier qu’il tenait fermement. Tant pis, il n’avait rien de mieux. Alors Captain America lança son bouclier de toutes ses forces en direction de Magneto, qui l’arrêta sans sourciller. A côté de lui, le mutant de glace leva ses mains et il vit le givre naître sur les vêtements d’Erik, espéra que cela fonctionne. Mais quelque chose sembla perturber le mutant qui s’arrêta aussi vite qu’il avait commencé et Steve ne tint plus. « Erik ! Ça suffit ! » s’exclama-t-il en s’avançant. Enfin, Magneto daigna tourner son regard vers lui et son âge frappa Cap durement. La dernière fois qu’il l’avait vu, Erik était un gamin, bien plus jeune que lui. A présent, c’était un vieil homme. La gorge nouée, il ignora ce sentiment sournois qui s’immisçait en lui. Celui de ne pas être à sa place, de ne pas appartenir à cette époque. « Lâche-le, » fit-il d’un ton dur en essayant d’ignorer Tony qui grommelait tout un tas de choses dans son oreille ainsi que l’angoisse qui nouait ses entrailles. « Tu es bien le dernier que je pensais voir devenir un tyran, » siffla-t-il entre ses dents, profondément déçu. « Lâche-le, » répéta-t-il fermement tandis que dans son oreille, Thor lui confirmait être en mesure de récupérer Tony, si Magneto ne l’écoutait pas.
Les souvenirs me reviennent en force à la vue du Captain. Notre fuite en Pologne, notre capture, les camps, la mort de ma mère et ma torture, et mon sauvetage par Steve et ses soldats. Au milieu de tout ce brouillard que sont mes pensées, je l’entends. « Lâche-le » me dit-il d’un ton dont je ne l’aurais jamais cru capable. Lui si gentil et attentionné envers moi quand j’étais jeune. Le choc a au moins le mérite de me faire reprendre pied dans la réalité. Juste à temps pour entendre ce qu’il me dit juste après. « Tu es bien le dernier que je pensais voir devenir un tyran, lâche-le. ». Un tyran, moi un tyran. Comment ose-t-il ? Alors qu’il sait ce que j’ai vécu ! Comment peut-il penser que je pourrais devenir un tyran ? Bien au contraire, ce que je fais c’est me battre contre la tyrannie. La colère monte lentement en moi. Mes yeux se plissent, et je me tourne lentement vers lui. « Un tyran ? Vraiment ? » Commence-je doucement. « Nous ne devons vraiment pas avoir connu les mêmes choses, ni vivre à la même époque ! Sinon tu ne me traiterais pas de tyran ! » Je commence à crier et à m’énerver et continue sur ma lancée. « La tyrannie, je la combats ! La tyrannie, c’est le gouvernement pour lequel tu travailles, et qui traite les mutants et tous ceux qui lui font peur comme des moins que rien ! » Je baisse la tête, souffle un bon coup et tente de me calmer. Il serait contre-productif de perdre totalement mon sang-froid dans un moment pareil. C’est d’un ton calme que je reprends en relevant la tête et en le regardant droit dans les yeux. « Je peux te l’assurer, Steve. Tu te rendras compte bien assez tôt que j’ai raison. Les mutants ne sont que la première étape. Le gouvernement va faire quelque chose, peu importe quoi, qui va te faire comprendre que les choses vont trop loin. A ce moment-là, tu comprendras ce qu’est la tyrannie ! » Je tourne à nouveau mon attention vers l’homme dans son armure, que je détiens toujours sous mon emprise. « Ceci étant dit… » Faisant une pause dans ma phrase, je resserre ma prise sur Tony Stark et fait un geste vif du bras, l’envoyant en plein sur le Captain, qui le rattrape avec peine à cause de la force de la projection. Je me détourne des deux hommes et aperçoit Malicia et Iceberg, toujours à terre. « Je sais aussi être magnanime… »
Les choses sont arrivées trop vite. Heather ne sait plus trop où elle en est. Tout ce qu'elle sait c'est que Captain America la tient bien serrée contre ses pectoraux bien dessinés et damn. Et puis il y a Iron Man; et puis il y a une chute un peu douloureuse et très brève; et puis ils prennent pour matelas d'atterrissage deux personnes absolument charmantes que Heather remercierait bien d'un grand sourire si l'une n'avait pas les yeux d'une biche effarée nervosée, et si l'autre ne s'était pas transformé en Mister Freeze sous ses yeux bordel de merde. Tout ce qu'elle aime. Des mutants et du danger mortel. Génial. Ils ont l'air de tous s'entendre comme larrons en foire en plus. Heather n'a pas de peine à reconnaître le tristement célèbre Magneto. Donc un mec qui se bat avec un bouclier en métal et un mec qui se bat avec une armure de métal...
Elle tapote son oreille frénétiquement en cherchant les autres agents de son équipe du regard. La dernière fois qu'elle l'a vue, Dylan était embarquée par Thor; Sharon par Romanoff-Barton et le reste... elle est seule sur le sol pour l'instant, et son oreillette n'a pas l'air de marcher. À la place, elle dégaine son I.C.E.R, l'arme des scientifiques et des opérateurs du SHIELD, un pistolet en alliages de plastiques aux balles paralysantes. Parfait. Au moins, elle a peut-être une chance de toucher Magneto si il arrête de parler avec Captain America qui se trouve juste à côté d'elle. “ Rogers, arrêtez de pinailler. Des civils meurent en ce moment-même, ” souffle-t-elle sous sa respiration à l'adresse du Captain. “ Je vais le distraire, laissez Mr. Freeze l'immobiliser et foutez lui un bon gros coup de poing et on n'en parle plus. ” Ce disant, elle jette un regard entre le dédain et la peur vers l'autre mutant. Il est putôt beau garçon, dans le genre bon garçon. “ D'ailleurs monsieur, vous n'oublierez pas de me donner votre nom, ” rajoute-t-elle sans préciser que c'est pour le recenser dans les dossiers du SHIELD. Heather fait sauter le cran de sûreté de son arme, un peu tremblante, les pensées étonnamment vides.
Et puis, pile au moment où elle s'apprête à courir en tirant sur Magneto, Thor fait interruption; tout en muscles, éclairs et longs cheveux soyeux. Il atterit entre Magneto et Captain, son marteau formant un fabuleux cratère autour de lui, la force de l'atterrisage ayant pu projeter Heather au sol si le Captain ne l'avait pas encore une fois rattrapée (“ Il va falloir que vous appreniez à garder vos mains loin de moi, Captain. ”). Il a Dylan sous le bras, qui a l'air un peu verte du court vol qu'ils ont tous faits depuis le Quinjet. Pourquoi elle a le droit au dieu hyper musclé et elle se retrouve avec le vieux fossile coincé? “ Captain, filez-moi votre oreillette ou dites à monsieur Stark d'ordonner à JARVIS d'envoyer les autres armures pour diversion mais aussi pour aider les civils, ” rajoute-t-elle précipitamment, la voix tremblante. “ Dylan! Ici! ”
Lorsque Bobby fit rempart de son corps, l'enserrant brutalement et devenant de glace, Malicia ne comprit pas trop ce qu'il se passait. Elle avait entendu les explosions, entendu les cris. Elle savait que quelque chose dérapait : mais ce qu'elle voulait, c'était retrouver les enfants. Les pensionnaires de l'institut qu'ils avaient perdus dans la foule. Après tout, ils étaient responsables d'eux, il fallait s'assurer qu'ils étaient en sécurité. Elle quitta les bras de Bobby dès qu'elle sentit le choc passé, et scruta de nouveau la cohue en espérant y reconnaître un visage. C'est une voix qui la tira de sa contemplation. Une voix qui lui arracha un frisson de crainte. « Malicia, il faut croire que nous ne nous rencontrons qu'en de mauvaises circonstances. J'ose espérer que tu ne m'en veux pas trop pour... » Il fut interrompu, et elle laissa glisser son regard vers Iron Man et Captain America. Deux super-héros dont les principaux atouts étaient de métal. L'ironie aurait pu la faire sourire, mais revoir le visage de Magneto la tétanisait.
Il avait vieilli, depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il était pourtant toujours droit, toujours imposant, et son détachement, le calme qu'il conservait alors qu'il venait d'ouvrir Pandore sur la ville, le rendait bien plus inquiétant que tous les rires déments des mutants déviants qu'elle entendait au loin. Malicia resta en retrait, incapable de bouger, tandis que son pire ennemi rattrapait le temps perdu avec Captain. Elle sentit Bobby s'approcher d'elle, prêt à la rattraper si jamais elle avait besoin, si jamais elle se sentait pâle. Mais ce n'était pas le genre de Malicia, et il le savait aussi bien qu'elle. Les petits poings gantés de la jeune femme se serrèrent. Ce monstre l'avait utilisée quand elle était encore une adolescente. Il avait été prêt à la sacrifier pour la cause mutante, prêt à sacrifier Logan et tous ses amis. Il était derrière la bataille d'Alcatraz, derrière la mort de Scott et celle de Jean. Il prétendait aider les mutants mais il ne servait que ses propres intérêts. Magneto avait goûté au pouvoir, Magneto ne le laisserait jamais lui filer entre les doigts.
Il tourna son regard d'acier vers elle après un combat – trop facile – contre les deux héros. « Je sais aussi être magnanime » finit-il par lâcher. Malicia le prit pour elle, et cette fois, laissa glisser hors de ses lèvres un rire sardonique. Elle tira sur ses gants, les rangea dans ses poches. Mains nues. Prête à tout donner. « Toi, magnanime ? Tu es un monstre. » dit-elle. Elle fit un pas dans sa direction. Il fallait qu'elle le touche. Qu'elle l'effleure, même, serait suffisant ; c'était son combat, c'était sa revanche. Que ces héros de pacotille s'en aillent, que ces civils trop militaires quittent les lieux. Que Bobby retourne chercher ses élèves, ses protégés. Elle n'avait besoin de personne. Magneto était à elle, et seulement à elle. « Ce n'est pas d'être un mutant qui te rend monstrueux. C'est plutôt les gens que tu as tués, les choses que tu as faites. » Elle glissa ses doigts dans la mèche de cheveux trop claire qui jurait avec le brun du reste de sa crinière. Il savait de quoi elle parlait – et sa rancune était justifiée. Après tout, il avait cherché à la tuer. Aujourd'hui, elle lui renverra l'ascenseur.
Soudain, un grand fracas lui fit tourner la tête : il y avait un homme aux bras bien trop gros, qui venait d'atterrir. Oui, atterrir. Il tient une jeune femme sous le bras, elle a l'air patraque – le vol n'a pas dû se passer au mieux. C'est la diversion qu'il lui fallait, Magneto a aussi tourné les yeux vers les nouveaux arrivants. Elle se jette en avant, toute peau dehors. Son ennemi réagit avec trop de rapidité, pour le vieillard qu'il est. Sans même la regarder, il lui inflige une gifle phénoménale, qui la fait basculer sur le côté. Le salaud.
Se retrouver sous le bras musclé de Thor, ce n'était pas le genre de chose qu'on vivait tous les jours, et bien que Dylan soit cent pour cent homosexuelle, elle ne put s'empêcher d'avoir envie de toucher ses bras énormes. Des milliers de femmes rêvaient d'être à sa place, elle aurait pu parier des milliers de dollars là-dessus avec Johnny. Mais il fallait que ce soit celle qui ne s'intéresse pas aux hommes qui ait la chance de se retrouver dans les bras de l'Asgardien. La vie était bien ironique. Depuis qu'il l'avait sauvée du Quinjet, ils survolaient New-York, observant les dégâts que les mutants libérés avaient causés. Mais l'attention de la jeune femme fut immédiatement détournée par la vision terrible de Rogers et Heather qui filaient vers le sol à une vitesse affolante, à une centaine de mètres d'eux. Elle commença à paniquer, et finit par souffler quand Stark les rattrapa in extremis. Il avait du avoir une couille avec l'armure, c'était pas possible autrement. Dans leur chute, ils avaient entraîné deux autres personnes. « Shit! » Elle espérait qu'Heather n'était pas blessée. Elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions. Thor avançait dans l'air, marteau devant lui, et elle à moitié dans le vide sous le bras. Bon, ce n'était pas le vol le plus agréable qu'elle ait fait, mais ça avait le mérite d'être impressionnant, au moins. Elle aurait une anecdote à raconter. Partout, les gens fuyaient, et ici et là, des héros tentaient de se battre contre certains des mutants les plus dangereux du monde. Comment les choses avaient-elles pu tourner aussi mal, hein ? Il n'y avait pas que les héros. Un peu partout, des gens qu'elle n'avait jamais vus tentaient d'aider les héros. S'agissait-il seulement d'âmes braves, ou ces personnes étaient-elles mutantes ? Dylan savait que la population mutante était plutôt importante ici. Mais la plupart se faisaient discrets depuis quelques temps. Bon. Est-ce qu'il allait la poser un jour, ou alors il comptait faire des vols de reconnaissance jusqu'à ce que tout le monde soit défoncé, au sol ? « Heather ? » appela-t-elle, une main sur son oreillette. Aucune réponse. Elle commença à vraiment baliser. « Bolton, t'es vivante ? » Toujours pas de réponse. Dylan pria pour que ce soit juste un défaut d'oreillettes.
Il lui sembla qu'un siècle entier s'était écoulé, avant que Thor finisse enfin par les rapprocher du groupe qu'ils avaient perdu depuis leur saut du Quinjet. Au sol, elle vit Heather, bien vivante (ouf), Rogers, deux autres visages qu'elle ne connaissait pas, et bien sûr Magneto, qui semblait contrôler Stark d'un petit geste de la main. Thor ne se priva pas de faire une entrée des plus fantastiques, comme à son habitude, s'interposant entre Magneto et Captain America. Dylan eut du mal à retrouver son équilibre, et ne se sentit pas particulièrement à l'aise à l'idée d'être en plein milieu du combat. Elle n'était pas une spécialiste, elle, juste une opératrice à qui on essayait d'apprendre à viser juste. “ Dylan! Ici! ” La voix d'Heather la ramena un peu à la réalité, et dés que sa vision se fit définitivement claire, elle accourut près de la blonde. Elle se prenait pour sa maîtresse ou quoi ? « On va peut-être attendre un peu avant que tu m'appelles comme ton toutou, Bolton. » Puis elle sortit elle aussi son pistolet modifié par le Shield, spécialement prévu pour les personnes comme Magneto. « T'as perdu ton oreillette ? » Elle fronça les sourcils. « J'ai bien cru t'avoir perdu le temps d'une seconde.. » Puis elle regarda autour d'elle. « Bordel, où sont nos spécialistes ? Fuck, fuck, fuck. » C'est ce moment que choisit la jeune femme inconnue pour foncer contre le mutant, et avant que les filles aient pu faire quoi que ce soit, le vieux mutant la gifla, et elle vacilla. Magneto était concentré sur la jeune femme brune, et cela offrit aux deux agentes du Shield une ouverture. Dylan était loin d'être courageuse, mais son travail l'obligeait à mettre son côté trouillard de côté. Elle tira en direction du mutant, et s'en remit au destin. Pouvait-il, pour une fois, la faire viser juste ? Juste une fois ? Sinon, elle serait vraiment dans la merde.
Il entend les conversations autour de lui. Il entend Captain America tentant de raisonner Magneto. Un Captain America plein d’espoir et bien naïf, apparemment. Les décennies n’en ont pas fait une personne plus terre à terre. Il entend aussi Magneto lui répondre. Il entend une femme ordonner à Captain America d’arrêter de marchander. Et elle a raison. Mais son regard reste planté sur Pyro. Enfin, sur les flammes qu’il voit au loin. Il n’a pas une assez bonne vue pour voir les traits de son visage. Mais il reconnaît sa gestuelle, sa démarche. Il sait qu’il s’agit de Pyro. Il ne peut s’agir de personne d’autre. Et puis, il entend encore cette femme. Mr. Freeze. Ca, par contre, c’est Bobby. Il se retourne vers la jeune femme. Mr. Freeze. Il n’a pas entendu ce surnom depuis qu’il est passé du statut d’élève à psychologue de l’Institut. Il provoque toujours le même effet. Un profond agacement. C’est fou comme les surnoms débiles sont reçus positivement quand ils viennent d’une personne que l’on apprécie. Alors que lorsqu’un inconnu se permet de les donner, l’agacement prend le dessus. Mr. Freeze pourrait très bien la geler sur place. Est-ce qu’elle s’en rend compte ? Mais la politesse fait partie de son éducation. Alors, il écoute. Immobiliser Magneto avec la glace, puis l’assommer. Bonne idée. Il va falloir établir un ordre de passage sur qui pourra mettre son poing. Beaucoup rêvent de le faire. "D'ailleurs monsieur, vous n'oublierez pas de me donner votre nom.” Nom de Dieu. Il lève un sourcil. Serait-ce de la drague en plein milieu d’une attaque à New-York ? Le professionnalisme du SHIELD est connu dans le monde entier. Alors, il n’ose pas le croire. Probablement une technique d’agent pour savoir qui ils ont en face d’eux. Ou pas… qu’est-ce qu’il en sait ! La dernière fois qu’il a pu flirter, c’était avec Malicia lorsqu’ils étaient encore que des adolescents boutonneux. Il n’y connaît rien aux techniques d’aujourd’hui. Il prend dix ans d’un seul coup. A vingt-neuf ans, il est déjà dépassé. Qu’est-ce que ça sera quand il en aura le double ? Concentration. Ce n’est pas le moment de compter ses rides ou ses cheveux blancs. “Contentez-vous de m’appeler Bobby ou Iceberg, plutôt que Mr. Freeze.” Il a à peine le temps de mettre ce détail au clair qu’un homme débarque avec un marteau et une femme sous le bras. Dans un grand craquement de sol. Un cratère se creuse dans le bitume. Bobby chancelle, mais parvient à se rattraper. Bordel. Un marteau. Un homme chevelu… Ca ne peut qu’être Thor. Et la dernière arrivante ? Il n’en sait rien. Il ne parvient pas à l'identifier. “Captain, filez-moi votre oreillette ou dites à monsieur Stark d'ordonner à JARVIS d'envoyer les autres armures pour diversion mais aussi pour aider les civils. Dylan ! Ici.” C’est donc Dylan. Captain America. Iron Man. Thor. Malicia. Dylan. Et cette autre inconnue. Malgré tout ce beau monde, Bobby ne voit pas comment ils parviendront à maîtriser Magneto.
Sur sa gauche, il aperçoit un mouvement. Malicia qui se déplace. Elle a retiré ses gants. Elle est prête à se battre contre celui qui a marqué son passé. Elle est prête à lui voler son pouvoir pour l’anéantir. Ils ont donc eu la même idée. Certes, cela ne plaît pas à Bobby. Exposer Malicia. La pousser au premier rang. La mettre au-devant du danger. Ce n’est pas plaisant du tout. Ont-ils un autre choix ? Entre l’homme en armure, le Captain America ravagé par son passé, deux agents du SHIELD qui n’ont pas l’air très à l’aise avec la situation, Thor qui ne connaît pas tout sur le mutant et lui même qui est incapable de garder sa concentration cinq minutes sur le glaçage de Magneto, ils n’ont pas toutes les chances de leurs côtés. Malicia est leur seul moyen d’arrêter la catastrophe. Alors, il la laisse avancer. Elle n’hésite pas un instant. Ni Magneto lorsqu’il lui inflige une gifle. Le claquement de sa main contre la joue de Malicia résonne dans les oreilles de Bobby. Même pas une remarque. Même pas une expression. Juste une gifle. Quel connard. Ses poings se serrent. Il se porte au secours de Malicia. Au-dessus de sa tête, il entend siffler une balle. Il ne lève pas les yeux. Il ne veut pas savoir. Il attrape Malicia par le bras et l’entraîne en arrière, vers les super-héros. Bon, cette tentative a échoué. Il y en aura d’autres. “Ca va aller ?” Il se tourne vers Magneto. Il est toujours dressé devant eux. Fier. Menaçant. Un air satisfait sur le visage. Il goûte à la liberté. Bobby laisse son regard couleur à droite, à gauche. Il cherche une issue. Quelque chose. Peu importe. Une solution pour faire diversion. Il y a ce lampadaire qui pourrait convenir. Un lampadaire assez grand pour arriver au niveau de Magneto. Et, si possible, l’assommer ou servir de diversion. Il s’assure qu’aucun humain n’est dans le coin et il commence. La glace recouvre doucement le luminaire. Le couvre d’une épaisse pellicule translucide. Le dévore. Bientôt, en lieu et place du lampadaire métallique se trouve un luminaire de glace. Il se tourne vers l’un des super-héros. Un coup de marteau ou de poing super puissant pourrait être fort utile. “Un coup de main, les gars ?” La minute d’après, le lampadaire émet un crissement. Il craque. Mais il tombe lourdement. La diversion est en route. Bobby avance ses mains, paumes vers l’avant. Il recommence. Il tente de nouveau de geler Magneto sur place. Juste assez pour qu’il ne puisse pas se déplacer. Juste assez pour que la diversion fonctionne. Juste assez pour que… De la glace explose de partout. Le boucan créé est d'enfer. Le lampadaire vient de se fracasser sur le sol.
« Un tyran ? Vraiment ? » fit Erik, visiblement vexé par les propos de Steve. « Nous ne devons vraiment pas avoir connu les mêmes choses, ni vivre à la même époque ! Sinon tu ne me traiterais pas de tyran ! » Cap serra les dents pour ne pas répliquer. Oh que si, justement. Ils avaient vécu à la même époque, connu les mêmes monstres et c’était bien pour cela qu’il était aussi déçu de le trouver là. « La tyrannie, je la combats ! La tyrannie, c’est le gouvernement pour lequel tu travailles, et qui traite les mutants et tous ceux qui lui font peur comme des moins que rien ! » Cette fois-ci, le jeune homme ouvrit la bouche pour répliquer amèrement mais il fut immédiatement coupé par l’Agent Bolton qui se penchait vers lui. « Rogers, arrêtez de pinailler. Des civils meurent en ce moment-même. Je vais le distraire, laissez Mr. Freeze l'immobiliser et foutez lui un bon gros coup de poing et on n'en parle plus. » Que… quoi ? Ouais, d’accord. Steve ne sut comment réagir, guère habitué à ce qu’on lui ordonne quoi que ce soit sur le terrain, dernièrement. Mais il s’ébroua et ignora l’embarras qui s’emparait de lui. « Je peux te l’assurer, Steve. Tu te rendras compte bien assez tôt que j’ai raison. Les mutants ne sont que la première étape. Le gouvernement va faire quelque chose, peu importe quoi, qui va te faire comprendre que les choses vont trop loin. A ce moment-là, tu comprendras ce qu’est la tyrannie ! » Steve n’était peut-être pas toujours d’accord avec les décisions du gouvernement, mais ce n’était pas une raison pour se livrer à une guerre sans merci comme Erik le faisait. Il mettait la vie d’innocents et cela, Rogers ne pouvait l’accepter. Mais ce n’était pas le moment de débattre avec lui sur ce point. « Ceci étant dit… » fit-il et vraiment, Captain America ne vit pas l’action venir. L’Iron Man fonça droit sur lui et Steve le réceptionna avec un grognement, manquant de s’effondrer au sol à cause de la puissance de l’impact. « Iron Man ? » appela-t-il d’une voix rauque et Tony lui répondit sèchement en se relevant. Alors Thor atterrit pile entre eux. Stark et Rogers parvinrent à garder leur équilibre, mais du coin de l’œil, il vit l’Agent Bolton prête à s’écrouler, alors il la rattrapa. « Il va falloir que vous appreniez à garder vos mains loin de moi, Captain. » fit-elle et Steve bénit le masque qui recouvrait son visage. « Captain, filez-moi votre oreillette ou dites à monsieur Stark d'ordonner à JARVIS d'envoyer les autres armures pour diversion mais aussi pour aider les civils. » Okay, là, c’en était trop. Ce n’était pas une histoire de fierté, ni même de sexisme, ou quoi que ce soit. Mais Bolton devait vraiment apprendre à la fermer. « Aux dernières nouvelles, mon rang est supérieur au votre, Bolton, » répliqua-t-il sèchement. « Vous n’êtes ni le chef de votre équipe, ni le mien. » Les Avengers étaient son équipe, il la gérait comme bon lui semblait et il n’avait certainement pas besoin de cette espèce de harpie dans les pattes pour lui dire quoi faire.
Et puis, faire appel aux autres armures, vraiment ? Comme s’il n’y avait suffisamment pas assez de métal partout pour qu’Erik s’en serve pour leur nuire. Il était hors de question qu’il prenne le contrôle d’autres armures. Et Tony l’avait parfaitement compris, lui aussi. Réfléchissant à un plan meilleur que celui proposé par l’Agent, Steve vit une jeune femme s’avancer vers Erik. Il ouvrit la bouche pour l’empêcher d’aller plus loin, mais c’était déjà trop tard. Elle était sur lui et sans même la regarder, Magneto lui administra une gifle qu’il entendit résonner un moment. Alors l’homme qui maîtrisait la glace se précipita vers elle pour lui porter secours tandis qu’une arme faisait feu. Blackstone. Steve se retint difficilement de lui rappeler que ça ne servait à rien. Des craquements attirèrent l’attention du Captain qui porta son regard sur un lampadaire qui se trouvait à présent entièrement recouvert de glace. Steve n’attendit pas plus longtemps. Il se lança en avant, à pleine vitesse, tandis que le lampadaire émettait un bruit terrible en se fracassant au sol. Il ne tenta même pas d’esquiver la glace qui explosait sur son passage, les yeux rivés sur Erik, son seul but étant de l’arrêter. Une carcasse renversée de voiture était sur son chemin, mais plutôt que de s’en préoccuper, Cap s’en servit pour prendre de la hauteur et se lança droit sur Magneto, le poing armé. Il parvint à l’atteindre, son poing rencontra le casque qu’il portait dans un bruit terrible, suffisamment pour l’étourdir sinon l’amocher un peu. Alors Steve retomba agilement au sol, se redressant déjà, prêt à recommencer.
Après avoir balancé Iron Man sur le Captain mon regard reste sur Malicia, qui me fixe elle aussi. « Toi, magnanime ? Tu es un monstre. » me répond-elle. C’est une manie décidément. Et Malicia poursuit sur sa lancée : « Ce n'est pas d'être un mutant qui te rend monstrueux. C'est plutôt les gens que tu as tués, les choses que tu as faites. ». Ah je comprends mieux maintenant. Il faut croire qu’elle m’en veut encore pour ce petit incident à la statue de la liberté. « Tu sais… » commencé-je lorsqu’un grand fracas me fait me retourner. Un grand blond en armure et armée d’un marteau vient d’atterrir à quelques mètres de moi, une jeune femme sous le bras. Ce doit être le fameux Thor, « dieu » venant d’Asgard. C’est un nouveau bruit dans mon dos qui me fait réagir à l’instinct. Mon bras part et ma main rencontre de la peau dans un bruit sourd. Je lève un sourcil tout en regardant ma main, surpris par mon propre geste. Je détourne le regard et voit Malicia à terre, se tenant la joue, et me fixant de ses yeux où se mêlent colère et stupeur. « Ces jeunes… » murmuré-je pour moi-même en secouant la tête, un léger sourire aux lèvres. Je reporte mon attention sur ce qui se déroule devant moi lorsque j’entends la jeune femme arrivée avec Captain America dire à celui-ci « Il va falloir que vous appreniez à garder vos mains loin de moi, Captain. », ce à quoi je lève les yeux au ciel, avant qu’elle ne poursuive sur un ton plus sérieux « Captain, filez-moi votre oreillette ou dites à monsieur Stark d'ordonner à JARVIS d'envoyer les autres armures pour diversion mais aussi pour aider les civils. ». Une envie de rire de dépit me prend mais je me retiens et seul un reniflement méprisant sort de ma bouche. Ces humains ne cesseront jamais de m’étonner. N’a-t-elle donc pas vu avec quelle facilité j’ai maîtrisé l’homme d’acier ? Et voilà que maintenant elle voudrait me fournir encore plus d’armes. La suite des évènements reste assez confuse pour moi, tant ils s’enchainent rapidement. Cela commence par un grincement sourd. Je vois alors un lampadaire, recouvert de glace, tomber comme au ralenti. Je suis la trainée de glace au sol jusqu’à apercevoir Iceberg, à genoux les mains sur le sol en train de propager sa glace vers le lampadaire. Mon attention se reporte sur le lampadaire qui s’effondre au sol et explose dans un bruit sourd. Je lève les bras en un geste protecteur, ayant juste le temps de voir le Captain s’élancer vers moi et sauter en prenant appui sur une voiture, et d’entendre un coup de feu. Je baisse ensuite les bras et relève la tête pour voir le poing du Captain Rogers entrer en contact avec mon casque, me faisant reculer. Je sens aussi une balle m’effleurer le bras. Ce doit être ça le coup de feu à l’instant. Je devrais peut-être remercier Steve plus tard pour m’avoir si « gentiment poussé » hors de la trajectoire de la balle. La force de son coup m’a sonné. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits et je sens la colère monter en moi. J’écarte les bras et commence à m’élever dans les airs. « Assez joué ! Il est temps de passer aux choses sérieuses ! »
Magneto s’éleva dans les airs, bien décidé à leur faire payer leur insolence, à tous. S’ils ne voulaient pas comprendre alors tant pis pour eux. Comme si cela ne lui coûtait rien, il souleva plusieurs carcasses de voiture tandis que dans un crissement aigu, insupportable, des lampadaires se tiraient de leur piège de béton pour s’envoler dans les airs. Il n’y avait rien de mieux qu’une grande ville pour devenir son terrain de jeu favori. Et ils n’avaient rien de mieux que des gens armés, l’Iron Man, Captain America et son bouclier inutile ? C’était trop facile. Une fois satisfait de la hauteur prise par ce qu’il avait soulevé aisément, il tendit les bras et l’amas de métal fonça droit sur les personnes rassemblées en-dessous de lui. Ils ne pourraient pas tout esquiver. Ni sauver tout le monde. Thor n’hésita pas une seule seconde avant de s’élancer dans les airs, frappant les voitures de son marteau pour les envoyer s’écraser sur des bâtiments plutôt que des civils et sa petite bande. Captain America récupéra son bouclier et retourna auprès des deux agents du SHIELD pour les protéger, tandis qu’un mur de glace se dressait entre Iceberg, Malicia et les débris.
Mais Magneto n’en avait pas terminé. Son regard s’arrêta un lampadaire tombé au sol et il le souleva. A une vitesse folle, la barre de métal vint cueillir Rogers, Bolton, Blackstone et Stark, les repoussant contre le mur le plus proche avant de les emprisonner là, les serrant en une magnifique brochette alignée contre le bâtiment. Alors des bruits de pas précipités retentirent, des cris ne tardèrent pas à suivre et Erik baissa les yeux sur une véritable horde d’Agents du SHIELD armés jusqu’aux dents, dirigés par Maria Hill. La directrice leva son arme, un petit bijou de technologie qui ne comportait aucun alliage de métal, merci les matières aliens sur lesquelles ils avaient réussi à mettre la main. « Je n’hésiterai pas une seule seconde à vous abattre ! » s’exclama Maria d’un ton dur. Toutes les armes étaient chargées de la même toxine créée par Fitz et si son but était d’endormir, une surdose pouvait être létale.
Cette fois, Magneto était en-dessous. Il n’était pas assez stupide pour se montrer arrogant dans une telle situation. Mais il n’était pas seul. Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’un grondement sourd résonnait, non loin des rangées d’Agents du SHIELD. Sabretooth était là, prêt à défendre son supérieur. Sans hésiter, le mutant se jeta sur les premiers hommes du SHIELD, dans le seul but de les réduire en pièces.
explications
Et voilà, les premières intrigues sont lancées ! Du coup, il est temps d’aborder quelques « règles » dirons-nous.
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
En voyant les carcasses de métal prêtes à retomber sur eux, Steve activa le champ magnétique conçu par Tony sur son gant pour récupérer son bouclier. Alors il attrapa Bolton et Blackstone sans se poser de questions et leva son bouclier au-dessus de leur tête. Les dents serrées, un grognement lui échappa tandis qu’il luttait de toutes ses forces pour maintenir leur maigre protection au-dessus d’eux. Finalement, il put se redresser et lâcher les deux agents, mais l’énorme barre en métal d’un lampadaire vint les faucher de plein fouet. Steve tenta de l’arrêter, mais les deux jeunes femmes, Tony et lui, furent traînés sur plusieurs mètres avant de rencontrer durement un mur. Le souffle coupé, il plaqua ses mains sur le lampadaire qui les pressait de plus en plus contre le bâtiment derrière eux. « Put… » grommela-t-il faiblement avant de jeter un regard en direction des deux agents. Elles allaient finir broyées, s’il ne faisait pas vite quelque chose. Stark pouvait les tirer de là efficacement, il lui suffisait de découper cette fichue barre. « Sta… Tony, » appela-t-il d’une voix rauque. Il n’obtint aucune réponse et tourna la tête en direction de l’Iron Man pour voir qu’il était immobile. Une vague d’inquiétude s’empara de Steve, mais il fit de son mieux pour la maîtriser. Ce n’était pas le moment. Il devait les tirer de là. Alors il se mit à pousser de toutes ses forces sur le lampadaire pour les libérer. Pendant un instant, il crut qu’il n’y parviendrait pas mais lorsque le métal gémit affreusement en commençant à se plier, un sourire se dessina sur ses lèvres. Alors il continua, jusqu’à ce que Blackstone et Bolton puissent se libérer avant de s’extirper de là et de faire de même pour Tony.
Il voulut vérifier s’il était juste inconscient, espérant que ce soit le cas, mais des cris retentirent. Alors Steve se redressa, pour regarder des agents du SHIELD, menés par Maria, débarquer en nombre. « Je n’hésiterai pas une seule seconde à vous abattre ! » fit la directrice et Cap s’autorisa un soupir de soulagement. Erik n’était pas stupide, il ne pouvait pas lutter seul contre tous ces agents. Mais le mutant esquissa un sourire et Steve se figea. Il avait quelque chose en tête. De nouveaux cris retentirent, mais de douleur et de peur cette fois-ci. Alors il l’aperçut enfin, l’être qui semait le chaos dans les rangs des agents du SHIELD. Il n’était peut-être pas vraiment de taille face à Erik, mais ça, il pouvait gérer. Récupérant son bouclier, Steve se lança vers Sabretooth qui était en train de tailler un agent en pièces.
La diversion est en marche. Le lampadaire craque. Cède sous le coup de marteau de Thor. Le vacarme provoqué attire tous les regards. Diversion idéale. Il croise les doigts pour qu’une personne saisisse cette opportunité. Pour que quelqu’un mette fin à cette situation. Avant que des innocents meurent. Du coin de l’oeil, il voit Captain America se propulser vers Magneto. Il ne cherche pas éviter le lampadaire. Il ne cherche pas à se protéger. Il fonce droit sur Magneto. Une chance. Une petite ouverture. Captain America a compris. Bobby le suit du regard. Comme au ralenti, il voit le super-héros se rapprocher millimètre par millimètre. Il voit son bras se dresser. Il voit son poing se fermer. Il voit son poing frapper le casque de Magneto. Une drôle de résonnance. Comme si on secouait un sac de ferraille. Bobby esquisse une grimace. Il imagine combien cela peut être douloureux. Autant pour Steve que pour Erik. Mais s’ils devaient faire attention à ne pas se blesser, ils n’arriveraient à rien. Mais ça ne suffit pas. Magneto est à peine secoué. A peine sonné. Merde. Il est même encore plus énervé. Iceberg sent la catastrophe arriver. De son regard bleuté, il survole la scène. Les lieux. Des visages effrayés, des cris, des fuites. Des civils partout. De potentielles victimes dans tous les coins. Bon sang. Ils ne peuvent pas laisser Magneto agir. “Assez joué ! Il est temps de passer aux choses sérieuses !” La réplique de Magneto attire de nouveau son attention. Trop tard. L’homme s’élève. Se hisse dans les cieux. Comme s’il savait voler. Léviter. Ils ont réveillé sa colère, plutôt que de l’endormir définitivement. Autour d’eux, les voitures quittent le sol. Abandonnent l’attraction terrestre. Deviennent de simples plumes qui se soulèvent grâce à un souffle. Les lampadaires quittent leur nid de bitume. Tous les objets métalliques prennent leur envol. Tous sans exception. Bobby voit le danger arriver. Il comprend les intentions de Magneto. Pas besoin d’être devin. Et ce qu’il imagine lui glace le sang. Ils sont trop nombreux. Trop d’humains. Trop de personnes à sauver. Trop peu de sauveurs. En une seconde, tout le métal s’effondre. Tombe. Pluie métallique. Météorites contrôlées. Entre eux et les débris, un mur se dresse. Prend naissance dans le béton de la route. S’élève. Se forge. Se solidifie. Assez haut pour protéger les quelques humains derrière eux. Assez grand pour les abriter. Plus protecteur que jamais. La pluie de voiture a à peine le temps de se terminer que les membres du S.H.I.E.L.D. et les Avengers sont cloués au mur. Par un lampadaire glacé. Qu’ils finissent broyés n’est pas dans ses préoccupations. Ne lui traverse même pas l’esprit. Bobby sort de l’abri. Il a besoin de visibilité. Il a besoin d’agir. Mais derrière Magneto, les renforts arrivent. Se déploient. Il ne crie par victoire. Ce serait trop beau. Il n’y croit pas. “Je n’hésiterai pas une seule seconde à vous abattre !” La voix de la femme résonne. Claire. Menaçante. Une telle menace n’effraye pas un homme comme Magneto. Bobby s’en doute. Alors, il attend. Il guette la suite des événements. Cela ne tarde pas à arriver.
Au loin, il observe une forme bondir, tel un animal. Sauter d’une proie à une autre. Merde. Merde. Et remerde. Bobby se tourne vers Malicia. Ils doivent faire quelque chose. “Malicia ! Il faut les évacuer !” Il fait un geste vers toutes ces personnes qui les regardent. Regards désespérés. Regards effrayés. Beaucoup prennent déjà leurs jambes à leur cou. Il n’a aucune idée si elle l’a entendu. Il n’attend pas. Ils doivent les évacuer. Il se précipite vers eux. “Dégagez ! Ne restez pas là !” Il a conscience que c’est typiquement ce que veut Magneto. Créer le désordre. Mettre le chaos. Pour mieux s’échapper. Pour mieux régner. Mais tant pis. Ils s’occuperont de Magneto après. Aujourd’hui ou un autre jour. Avant, ils doivent limiter les victimes. Il écarte les bras et entreprend de repousser les gens. Des pleurs. Il croit entendre des sanglots. Son visage se tourne vers une voiture accidentée. De celles qui se sont envolées. Il abandonne les badauds effrayés pour se précipiter vers le véhicule. Évidemment. Il y avait des personnes, dans ces voitures. Bordel. Pourquoi est-ce qu’il n’y avait pas pensé avant ? A l’intérieur, une femme d’une quarantaine d’années. Inconsciente, ou pire. Derrière, un enfant. Un nourrisson qui pleure. Visage en sang. Mais en vie. Il pose ses mains à plat sur la fenêtre. La glace se répand. Elle fragilise la fenêtre. Elle la rend translucide. Elle craquelle. Il protège ses yeux de son bras gauche et assène un coup de coude dans la glace. Il cherche la poignée de la portière. La voilà. Il la sent au bout de ses doigts. Il tire dessus. Il l’enclenche. Elle s’ouvre dans un bruit affreux de tôle. Il se glisse à l’intérieur. Les débris s’enfoncent dans sa peau, mais il ne s’arrête pas. Il rejoint la conductrice. Deux doigts sur la carotide. Puis, il les retire, se rappelant qu’il n’est pas dans les films. Il se concentre un instant. La température de la voiture baisse. Assez pour que son souffle devienne une nuée cristalline. Un léger nuage se forme devant les narines de la femme. Léger, mais suffisant. Rythmé par les pleurs de l’enfant, il retire la ceinture de la mère. Il sursaute. Ou est-ce la voiture qui sursaute ? Un bruit sourd. Comme celui de quelqu’un qui tombe sur le véhicule. Ou serait-ce le son de la voiture qui se soulève ? Pourquoi il a voulu entrer dans un piège métallique, au fait ? Les pleurs de l’enfant attirent son attention. Ah oui. Pour jouer au héros. Il n’est pas un héros. Pour preuve, il n’a pas de collants moulants. Juste de la glace pour le revêtir. Il n’a même pas de bouclier. Juste de la glace pour le protéger. Un coup d’oeil à l’extérieur. Il y voit Captain America aux prises avec Sabretooth. Il faut sortir avant que ça ne soit trop tard. Il abandonne la mère à son triste sort. Il passe entre les sièges et rejoint l’enfant. Les larmes plein les yeux. Il saigne. Une plaie au front. Bobby dépose un doigt sur la blessure. Le givre se forme, transforme la plaie en un diamant luisant. Le froid de la glace vient apaiser la douleur. La consistance s’occupe d’arrêter le saignement. Il esquisse un petit sourire au garçon. Il a envie de lui dire que tout se passera bien. Mais il n’est pas sûr de tenir sa promesse. Il arrache l’enfant de son siège. Il retourne à l’avant de la voiture. Le sortir de là. La voiture tremble de nouveau. Ou alors, c’est un tremblement de terre ? Quoi que ce soit, Bobby a un mauvais pressentiment. Il abandonne le bambin sur le bitume. Pas le temps pour les instincts paternalistes. Secourir la mère maintenant. Il rampe de nouveau vers elle. Il se débarrasse de la ceinture de sécurité. Une main sous chaque bras, il tente de l’extraire de là. Un échec. A travers la vitre, il avise la brune. La dernière arrivante. Dylan, il lui semble. Elle n’a pas l’air à l’aise avec son arme, mais peut-être le serait-elle plus en l’aidant. “HEY TOI ! Tu ne veux pas te rendre utile ?” Un coup de main ne serait pas de refus.
Bon, visiblement, elle s'est ratée. Encore. Elle se fait la promesse qu'elle retournera à la formation de tir le plus rapidement possible. Aujourd'hui, elle a une ribambelle de héros dans le coin qui pourra peut-être la sauver, mais le jour où elle se retrouvera seule devant un mutant, ou devant un ennemi qui voudra la tuer… Il faudra bien qu'elle sache viser. Il faut qu'elle sache, il faut qu'elle apprenne. Dylan lâche donc un juron et balance son arme à terre, puisqu'elle ne lui est d'aucune utilité. Et la voilà de nouveau inutile. Elle aurait mieux fait de rester aux quartiers du Shield, au final, elle aurait été plus efficace. Elle recule de quelques pas tandis que le jeune homme qu'elle ne connaît pas gèle littéralement un lampadaire. C'est juste fascinant. Elle qui côtoie un professionnel du feu presque tous les jours en la personne de son meilleur ami… Elle est forcément intriguée par cet homme qui manie la glace, et elle ne peut s'empêcher de se demander ce qu'ils donneraient, s'ils travaillaient ensemble. Mais bon, ce n'est pas le moment de penser à ces choses-là. Elle a toujours le chic pour penser à des choses qui ne servent à rien quand les choses pressent. La brune se donne un coup sur le front tandis que le lampadaire entame sa course vers le sol. Captain America profite de la diversion pour se jeter sur Magneto et lui asséner un coup des plus puissants. Dylan serre le poing en signe de victoire en voyant le mutant être déséquilibré. Mais bon, malheureusement, sa joie est retombe vite, puisque Magneto s'élève déjà dans les airs, de nouveau opérationnel. Que peut-elle faire, face à des choses pareilles, hein ? C'est terrible, de se sentir aussi inutile dans un moment aussi important. Elle qui se croyait la reine du monde, adolescente, quand elle hackait les systèmes les plus complexes. Aujourd'hui, elle n'était plus qu'un pion sur l'échiquier, un pion sans importance. C'était frustrant pour la jeune femme, qui s'était justement engagée au Shield dans l'espoir de faire une différence dans le monde.
Son cœur commence à s'emballer quand le mutant au casque rassemble des métaux. Elle sent tout de suite qu'elle est mal barrée. Bien sûr, elle regarde autour d'elle, dans l'espoir de trouver une solution, un endroit où se cacher, quelque chose comme ça. Mais encore une fois, rien ne peut la sauver, face à Magneto. Captain America vient se positionner devant elle et Heather, dans sa grande bravoure. Mais le mutant les prend tous de court en les envoyant s'encastrer dans un mur, prisonniers du lampadaire qui, quelques secondes auparavant, était encore glacé. Dylan se retrouve légèrement sonnée pendant quelques minutes, et met du temps à retrouver une vision qui ne se brouille pas. Quand elle réussit à reprendre conscience de la situation, des dizaines d'agents du Shield sont déployés devant eux, et le plus important : Maria Hill est là. Dylan ressent une vague de soulagement. Elle a toujours pensé que la présence de cette femme était forcément synonyme de victoire. Les armes des agents sont différentes de celles qu'elle voit d'habitude. « Je n’hésiterai pas une seule seconde à vous abattre ! » Mais bien sûr, les choses ne pouvaient se passer aussi facilement. Le sang de la jeune opératrice se glaça quand elle entendit un grondement, et qu'un nouveau mutant s'élança vers les agents. « Fuck, fuck, fuck. » fit-elle de nouveau, terrifiée, la barre de fer du lampadaire toujours appuyée sur son ventre. Captain America commença à pousser pour les délivrer, et même si elle savait qu'elle ne serait pas d'une grande aide, la brune fit de même. Il leur fallut quelques minutes avant de réussir à s'en sortir. Quand ses pieds retouchèrent le sol, Dylan tomba à genoux, et souffla un bon coup, pour reprendre son souffle. Le terrain, ce n'était vraiment pas son truc. Elle se met à courir et passe derrière les combats, se retrouvant tout près des deux jeunes gens qu'elle ne connaît pas, qui sont devant une foule de badauds complètement perdue et terrifiée, autant qu'elle. Elle entend le cryokinésiste dire qu'il faut les évacuer, et sait qu'il a raison. Elle ne peut pas faire grand-chose, alors elle peut au moins essayer de faire ça. « HEY TOI ! Tu ne veux pas te rendre utile ? » l'appelle le pro de la glace au bout de quelques minutes. Elle accoure à la voiture dans laquelle se trouve encore un nouveau-né et une femme inanimée. Elle essaie d'ouvrir la porte du conducteur, par laquelle elle voudrait sortir la femme, mais celle-ci est bloquée. Elle fouille dans sa poche et en sort un gadget qu'elle a récupéré dans le van avant de sortir, et le colle contre la porte. En quelques secondes, l'outil a détecté des failles, et Dylan s'aide d'un morceau de métal qu'elle trouve par terre pour ouvrir la porte. Elle attrape la femme par la taille, et la sort de la voiture avec l'aide du jeune homme. Elle ne respire plus. Elle lève les yeux vers l'homme. « Il faut lui faire un massage cardiaque. » Son ton est grave. Il est peut-être trop tard. Elle se débarrasse de sa veste et enroule le nourrisson dedans, avant de joindre ses mains et de les mettre sur la poitrine de la mère. « Un, deux trois. » Il faut essayer de relancer le cœur. Petit geste au milieu du chaos.
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Ven 11 Sep - 18:53
Erik Lehnsherr n’était qu’un gosse qui venait de perdre toute sa famille et de servir de cobaye à cause de son don lorsque Steven l’avait rencontré pour la première fois. Il était une autre victime du régime nazi d’Hitler, enfermé dans un camp pour le simple crime d’être né juif. Le Captain Rogers s’était pris d’affection pour ce garçon à part, il l’avait rassuré comme il le pouvait et avait fait en sorte qu’Erik soit bien pris en charge avant de devoir repartir. Lorsqu’il s’était réveillé au vingt-et-unième siècle, Steve n’avait pas tardé à apprendre ce qu’était devenu Erik. Magneto, un être particulièrement dangereux, qui prônait la suprématie des mutants. Comme Hitler avait prôné la suprématie de la race aryenne. Quelle ironie. Dire que Captain America avait été déçu était un euphémisme. 