heracles and zeus You would turn the wolves on the one you love If they needed blood and you couldn't run fast enough And it's something that I guessed about you, love It's not new, JUST YOU HOW YOU ARE.
Nine n'avait pas été créé pour ressentir de la peur, mais il avait appris à la reconnaître.
Il n'aimait pas le terme peur. C'était beaucoup plus profond que ça. Ça venait de ces tripes, ce qu'il ressentait en cet intant précis. Si il avait été là, Seven lui aurait dit ce qu'il ressentait. Seven savait bien mettre les bons mots sur les bons sentiments quand Nine lui décrivait ce qui se passait dans le grand coeur enflammé qui était le sien.
Hannibal était assis depuis un dizaine de minutes sur une des bancs qui bordaient les allées terreuses de Central Park. Il était encore très tôt. Le soleil peinait à monter dans le ciel et à dépasser la silhouette garguantuesque des buildings à l'horizon: leurs ombres s'étiraient sur le sol, immenses et angoissantes, enveloppant les quelques New Yorkais sortis courir de leurs manteaux d'appréhension et de frissons. Nine les regardait sans rien dire, les mains enfoncées dans les poches de son jean, son regard fermé.
Le mot lui était parvenu sur son téléphone. Il recevait rarement de SMS. C'était généralement Anya ou Seven — Winter — qui lui demandaient de rentrer à la maison ou de ne pas oublier de racheter un pack de lait demi-écrémé. Là, c'était un message tout différent. Il ne savait pas comment elle se l'était procuré, mais Four lui avait envoyé un message sur son numéro en lui demandant de le rencontrer.
Normalement, il n'aurait pas dû répondre.
Il aurait dû la laisser dans sa merde. Il s'en fichait complètement d'elle.
Mais ce sentiment lui avait étreint le coeur. Il revoyait, comme si c'était hier, la bêta de Four tomber, morte, dans ses bras. Il revoyait le visage décomposé de l'autre alpha. Il revoyait Seven. Et c'était pas vraiment de la peur, mais une appréhension qui lui rongeait les nerfs, qui lui infestait le coeur. Il ne pouvait pas se permettre de perdre Seven. Il avait l'impression de l'avoir connu toute sa vie. Il ne savait pas très bien ce qu'il ferait sans lui.
Devant lui, un jogger trébucha et tomba parterre, roulant sur deux mètres et s'éraflant salement genoux et coudes. D'autres coureurs s'arrêtèrent pour le relever et vérifier qu'il allait bien. Nine jeta sur la scène un regard détaché, curieux; il y avait quelque chose de... d'étrange, en fait, à voir une fourmi tomber et les autres se précipiter vers elle pour l'aider à se remettre. Ce souci de l'autre, un pur inconnu... lui retournait l'estomac. Il n'y avait que Seven que Nine aurait pu relever s'il avait chuté. (Il savait que l'inverse était vrai). L'incident passa, les joggers aussi. Il était de nouveau seul, perdu dans ses pensées, jusqu'à ce que sa montre (chère, énorme, en or, à son poignet — il l'avait volée la veille) sonne, indiquant huit heures moins cinq minutes.
Elle serait là dans cinq minutes. Il eut envie de se lever et de l'attendre pour se battre et la tuer. Ils n'étaient plus que trois. Une en moins serait avantageux.
Il la vit arriver de loin.
Elle était un peu différente que dans son souvenir. Plus sombre. Plus méfiante. Il le voyait à sa manière de bouger, de regarder autour d'elle. Nine se leva quand elle fut à portée de voix, et sortit les mains de ses poches au cas où elle voudrait se battre. Il n'allait pas lui laisser une chance. Ils étaient deux armes. Ils connaissaient leurs faiblesses et leurs forces respectives. Si bien que quand elle fut à cinq mètres de lui, il siffla: “ stop. ” Il n'avait aucune chance contre elle au corps-à-corps. Et elle n'avait aucune chance contre lui au combat à distance.
Il lui adressa un regard presque dédaigneux. Il se tenait là, poings fermés, menton relevé, imperceptible grimace de dégoût sur le visage. “ Que nous veux-tu, Four? ” Il cracha le nombre comme une insulte. Un sourire cruel vint se hisser sur ses lèvres.
Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl. Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix.
Une chance? Peut-être, mais elle n'était pas du genre à croire au coup du hasard, non plus. Ayant obtenu le numéro de Nine, à l'aide d'un tiers, mais elle demeurerait silencieuse, pour ne rien lui révéler du tout. Pourtant, elle ne l'avait pas contacté aussitôt, elle avait mis un certain temps, avant d'en faire la démarche. ce premier pas, elle mit le temps nécessaire pour le franchir. Décidant sur le coup d'un soir de lui laisser un message. Tout en lui disant qu'elle voulait le rencontrer parce qu'elle avait besoin de lui parler. Lui fixant leur point de rencontre. A Central Park, plus précisément au moment ou il y avait le moins de monde. Pour pouvoir échanger tranquillement, c'est une façon de parler. Ne sachant pas si elle parviendrait à résister à l'envie de se battre avec lui. Jasmine tâcherai de se contrôler et de prendre sur elle. Elle tenterait de ne pas laisser sa haine prendre trop d'ampleur, elle tâcherait de la temporiser. Pour son propre bien à elle tout comme au sien. Jasmine ne voulait le tuer, même si cela ne voulait pas dire qu'elle l'appréciait. Elle avait su faire la part de certaine chose et changer un peu sa façon de percevoir les "autres". Ne voulait pas que Seven ressente, ce qu'elle avait éprouvé en perdant Six, un jour tellement funeste, mais elle avait du appendre à vivre avec.
Arrivant bien après l'incident, qu'elle n'avait pas vu. Tout en se dirigeant vers lui, sans doute menaçante. Jasmine avait changé et elle n'avait du compter que sur elle-même, pour avant tout survivre, plutôt que de vivre. Elle était devenue encore plus sombre, qu'elle ne l'était par le passé. Ses pulsions meurtrières avaient commencé à prendre les devants de la raison. Qu'elle était parvenue à mettre de côté, avec une facilité déconcertante. Ils se connaissaient et bien avant qu'il ne lui dise de se stopper, elle l'avait fait de son propre chef. Remettant ses mains dans ses poches, laissant la capuche sur sa tête. Qui lui permettait de cacher son visage et son identité. Même dans des moments comme ceux-là, elle restait prudente et prévoyante. Son regard se rapprochait du sien, qu'il lui lancé en ce moment même. Beaucoup plus sombre, sans une réelle émotion, au travers de son regard. Grimaçant un peu, tout en se rapprochant de lui, sans pour autant lui sourire d'une manière rassurante. - " Toujours le même à ce que je vois ..." -. Le défiant du regard, quelque peu menaçante, tout en chuchotant et grinçant des dents. - " Je t'interdis de me nommer ainsi, Nine. Désormais, c'est Jasmine. " -. Son sourire fit vibrer cette rancoeur, qu'elle éprouvait toujours envers lui, tout comme envers le monde parfois, alors qu'avec lui c'était toujours constant. - " Tâche de t'en souvenir, Hannibal ... " -. Serrant fermement ses mains qui se trouvaient dans ses poches, pour se contrôler. Soupirant fortement, avant de poursuivre. - " Si tu ne sais pas ce que je veux ... tu dois bien t'en douter ... c'est juste que tu ne veux pas le dire ... " -. S'assoyant sur le banc, il n'y avait pas la moindre âme errante aux alentours. Juste eux, pour le moment. Observant l'obscurité qui commençait à arriver. - " Tu es loin d'être un piètre idiot, quand tu le veux ... " -. Le cherchant plus qu'un peu, mais c'était plus fort qu'elle. On ne pouvait pas changer les habitudes, facilement sinon ça se saurai. Légèrement irritante, ayant du mal à accepter qu'elle est à nouveau, besoin d'eux et surtout de sa protection à lui.
heracles and zeus You would turn the wolves on the one you love If they needed blood and you couldn't run fast enough And it's something that I guessed about you, love It's not new, JUST YOU HOW YOU ARE.
" Toujours le même à ce que je vois ... " Il relève le nez, tend le cou, s'offre à sa vue: il n'a pas honte, se dit-il, de qui il est, qui il a été, qui il sera. Nine se sent très lucide à ce sujet. Il sait qu'ils ont été faits de liquide et de chimie jusqu'à la chair et à la peau; il sait qu'ils ont été manipulés, conditionnés, modelés. Il sait tout cela. Il sait que ça veut dire qu'il sera toujours le même, quoiqu'il arrive; tout comme elle sera toujours la même. Il ne lui dit pas les mots brûlants qui lui démangent le bout de la langue, car il sait que la provoquer n'amènera à rien. Autant attendre d'avoir toutes les cartes en main.
" Je t'interdis de me nommer ainsi, Nine. Désormais, c'est Jasmine. Tâche de t'en souvenir, Hannibal ... " Le nom, sur sa langue, fait figure d'insulte. Nine a soudainement envie de lui sauter dessus pour lui passer l'envie de l'appeller comme l'appelle son frère, son tout — Hannibal n'est qu'une couverture, mais quand Winter le murmure c'est comme une symphonie, un concert, une explosion, un feu d'artifices, autant de choses qu'il a découvert et qu'il a trouvé belles. Il ne sait pas trop encore aussi s'il aime ce nom. Si il représente vraiment qui il est. Le sourire cruel de Nine a quelque chose de sarcastique alors qu'il lui présente ses mains, paumes dirigées vers elle (elle doit savoir que ça peut être dangereux, qu'en un instant un éclair pourrait en jaillir pour la pourfendre mais si elle a peur, elle n'en montre rien. Bon chien.) “ On se calme, ” dit-il simplement, d'un ton spécialement conçu pour ne pas qu'elle se calme justement.
" Si tu ne sais pas ce que je veux ... tu dois bien t'en douter ... c'est juste que tu ne veux pas le dire ... " Elle s'assied sur le banc tandis que Nine reste debout, la dardant de son regard trop clair pour une âme trop sombre. Il y a quelque chose comme du dédain et du mépris dans son expression, sa bouche qui s'enroule en quelque chose de méfiant et de dégoûté. " Tu es loin d'être un piètre idiot, quand tu le veux ... Je perds mon temps avec toi. Tu n'as rien à m'offrir. Tu n'as pas de nom, pas d'argent, pas d'amour-propre, rien. Tu ne sais pas te protéger, et encore moins autrui. Quel intérêt pourrais-je avoir avec toi? ” lâche-t-il, perfide comme un serpent, les mots choisis pour heurter, inciter à la bagarre, provoquer et prouver, enfin, qu'il a raison. Car même s'il sait parler mieux avec ses poings qu'avec ses mots, la règle l'accompagne depuis l'enfance: celui qui attaque en premier fait une erreur.
Nine rassemble la salive dans sa bouche dans un râclement de gorge et crache parterre, pile entre eux deux. Les yeux qu'il lève vers elle ont une lueur dangereuse et fiévreuse, quelque chose qui ressemble à du feu et qui crie: ose! ose! ose! “ Prie et supplie pour mon aide, Four, et peut-être t'entendrais-je, ” ricane-t-il légèrement, chaque mot coupant sa langue, son regard une insulte à la dignité de Jasmine. Ose! Ose! Ose! Mais ose quoi? Puis une lueur pernicieuse dans son regard. “ Excuse-toi aussi. D'oser m'interdire quoique ce soit. D'insulter mon intelligence. Excuse-toi. Fais-le! ”
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Lun 31 Aoû - 19:51
