Voyager dans l'espace ne te manque pas, mais les personnes avec qui tu avais été amené à voyager te manque. Les conneries de Star Lord, le sarcasme de Rocket. Ou alors encore, la beauté de Gamora. Tu es retourné sur Terre, car cette planète bleue te manquait. Un justicier galactique, voilà ce que tu représentais auparavant. Maintenant, tu n'es qu'un simple restaurateur. Rien d'exceptionnel à la vie que tu as vécu ces dernières années. Mais, tu n'y arrives plus. Tu as ce besoin d'aider ces personnes qui sont en détresse. Tu avais eu cette envie d'intervenir durant l'attaque des Chitauri ou lors de l'apparition d'Ulton. Bon, tu as su sauver quelques personnes dans la discrétion mais c'était ridicule comparé à ce que tu aurais vraiment pu faire. Finalement, tu es assis là, tranquillement sur ta chaise à regarder le ciel et à penser à ta vie d'antan. Tu n'as rien de mieux à faire, tes restaurants se portent à merveille. Tu te décides à marcher dans ton quartier, au moins ça te ferait un minimum de sport et tu te montrerais sociable. Un peu plus que tu l'es déjà. Des cris. Tu entends des cris. Des gens sont en danger. Ton regard se tourne vers la provenance de ces cris, tu aperçois un homme. Un homme avec une arme à feu pointé vers une jeune femme et son enfant. Merde. Tu ne réfléchis pas vraiment au conséquence de ton acte. Ton regard détourne de la scène, il n'y a personne aux alentours. Par contrôle mental, ton costume apparaît. Ainsi que ton casque. Tes pieds quittent le sol pour finalement se reposer face à l'homme. Dos aux deux femmes. On s'attaque à plus faible que soit alors ? L'homme semble en panique, surtout à la manière dont tu es déguisé. Ni une, ni deux, tu l'envoies valser un peu plus loin. Danger écarté. Tu te retournes vers les deux victimes. Tout est ok ? Mieux vaux vous rendre au commissariat. Tu leur souris, sourire légèrement caché par le casque qui recouvre une partie de ton visage. Mieux vaux ne pas t'attarder ici, les regards vont vite défiler sur toi et tu n'as pas forcément envie d’être à la vue de ces réseaux sociaux. De toute façon, tu as pris ta retraite et même si tu apparaissais sur le net, pas sûr que toutes ces personnes te revoient d'ici-là. Qui es-tu ? C'était sûrement ce que se demander les deux victimes. Non, tu ne lis pas leurs pensées, mais tu t'en doutes vraiment. Autant qu'elles ne sachent rien. Les sirènes de police se font entendre, et, à nouveau, ton corps se met à léviter. Tu vas t'en aller. Aussi rapidement que tu es apparu. C'est dans une ruelle à deux pas de là où tu te trouvais que tu te poses. Tu vas ré-apparaître tranquillement sous les traits de Richard Rider. Mais... Donc, tu m'as suivi jusqu'ici. Tu as senti sa présence là où tu as sauvé les deux femmes, tu sens la même présence ici-même. Tu restes sur tes gardes, ne sachant qui pourrait être cette personne.

Je ne l'avais pas fait exprès, vraiment. Il fallait simplement croire que j'étais un aimant pour ce genre de chose, que j'attirai le surnaturel à moi comme le nectar attire les abeilles. Je profitai d'une journée de congés amplement méritée en me baladant dans les rues de New York. Même si je vouais presque un culte au S.H.I.E.L.D depuis quelque temps – surtout depuis qu'on m'avait mis à la tête d'une équipe que j'étais obligée de former par mes bons soins – respirer loin de tout ce monde étrange qui m'attirait pourtant n'était pas de refus. J'avais donc laissé de côté ma tenue sombre d'agent pour une bien plus décontractée en ce mois de janvier. Jean, chemise, veste en cuir et converses, rien de tel pour passer inaperçu parmi les citoyens de cette ville immense qui en avait vu de toutes les couleurs. Me fondre dans la masse était quelque chose que j'avais crains ne plus pouvoir faire à un moment et, pour être sincère, j'avais parfois un peu peur que cette crainte ne devienne réelle, surtout si je perdais le contrôle de mon ''don''. Bref, tout cela pour dire que j'étais bien contente de pouvoir avoir cette impression d'être une personne lambda qui, ô joie, pouvait se balader avec un gobelet à l’effigie de Starbucks Coffee dans une main et un portable dans l'autre. Même si je travaillai avec une technologie dernier cri, la simplicité de mon portable m'avait manqué, je devais bien l'avouer. C'était d'ailleurs en sirotant ma boisson et en consultant mes derniers mails que des cris attirèrent mon attention. Le Queens n'était pas le coin le plus malfamé de New York mais il n'était pas rare de voir des personnes se faire agresser pour un simple vol de sac et, à chaque fois, ça attirait mon attention. Si autrefois je n'aurais pas pris le risque de courir droit vers la ou les personnes en danger, avec l’entraînement que je devais à May je n'avais quasiment plus peur de rien – et mon pouvoir était qu'une aide de plus. Abandonnant mon café, je couru droit vers les cris en rangeant mon portable dans la poche arrière de mon jeans pour finalement m'arrêter net. Ce costume je l'avais déjà vu, j'en étais persuadée. Si je n'avais pas la mémoire de Fitz et Simmons réunis, là, il était difficile de passer à côté de ce costume, d'autant plus que ça faisait un petit moment que j'essayai de mettre la main sur cette personne. Voyant qu'il gérait la situation, je m'éclipsai rapidement dans le noir, visualisant la scène sans mal jusqu'à ce qu'il commence à partir et que, bien sûr, je me mette à la suivre en imaginant être discrète. Grosse erreur. Donc, tu m'as suivi jusqu'ici. Bon, visiblement il fallait que je revois ma discrétion. C'est un de vos supers pouvoirs ça ? Reconnaître la présence d'une personne ou un truc du genre ? Non mais parce qu'il n'avait pas vu mon visage … à moins d'avoir des yeux derrière la tête ce qui était assez effrayant à imaginer. Il n'aurait pu me reconnaître qu'une fois tourné dans ma direction comme c'était le cas juste avant que je n'ouvre la bouche. Mais qu'on se rassure, j'avais pas prévu de vous suivre … bon j'ai quand même gâché un super bon café mais j'ignorai que j'allais tomber sur vous … encore. Le hasard fait très bien les choses. Je me giflai mentalement. Il fallait que j'apprenne à moins parler, surtout si c'était pour déblatérer de telles âneries d'autant qu'amener le hasard dans la conversation comme je venais de le faire donnait tout sauf l'impression que cette rencontre n'était que  pure coïncidence.

Il faudrait que tu calmes ses élans d’héroïsme qui te prend ces derniers temps. Tu as trop souvent utilisé tes pouvoirs, et tu sais que ces personnes que tu as sauvé parlent de toi. Ces personnes doivent se demander qui tu es, et ils n'auront jamais réponse à leurs questions car tu comptes garder ce secret jusqu'à ta tombe.  Après avoir sauvé ces deux filles, tu t'en allais grâce à ta capacité de vol pour arrivé dans une ruelle. Tu sens la présence la personne qui était déjà là lorsque tu as secouru ces filles, elle t'a suivie. Pas mal, tu n'avais pas fait attention qu'on t'avait pris en filature. C'est un de vos supers pouvoirs ça ? Reconnaître la présence d'une personne ou un truc du genre ? Pas trop, mais c'est vrai que ça pourrait être un super pouvoir très cool en y repensant. Pas vraiment... Juste l'odeur de votre parfum. T'es content de ta réplique, tu finis par te retourner pour voir à quoi ressemble cette femme. Tu l'avais déduit par son parfum et sa voix, pas si difficile que cela. Mais qu'on se rassure, j'avais pas prévu de vous suivre … bon j'ai quand même gâché un super bon café mais j'ignorai que j'allais tomber sur vous … encore. Le hasard fait très bien les choses. Là, tu ne comprends pas. Donc, cette femme t'a déjà vu auparavant sous ce costume. Tu devrais faire plus attention lorsque tu agis, mais cela ne risquait plus d'arriver. Tu dois ranger définitivement ce costume. A tout jamais. Pourquoi m'avoir suivi alors ? Tu ne sais pas qui elle est, c'est tout à fait normal que tu te poses cette question. Cette femme pouvait se révéler être une ennemie, tu dois être prêt à toute éventualité. Une lumière apparaît de ton poing à ton coude, tu ne vas pas hésiter à utiliser la Force Nova pour te débarrasser de cette inconnue. C'est ce que tu veux montrer à cette brune, que tu peux véritablement te montre dangereux. Tu préférerai éviter un désastre, mais parfois tu n'as pas vraiment le choix. Que me voulez-vous ? Les questions tambourinent ton cerveau, et pour t'avoir suivi jusqu'ici, elle a forcément un bon entrainement et elle n'est pas une personne normale. Ou alors, tu te trompes totalement ? Cette jeune femme peut être là par un pur hasard, vraiment. La vie t'a appris à ne pas croire sur paroles les gens, tu n'as aucun de moyen de vérifier leurs dires. Montrer à cette fille ce pouvoir était un moyen pour l'intimider et donc lui faire comprendre que tu n'acceptes pas les mensonges.