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| Souviens-toi... l'été dernier ♠ Léna | |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Souviens-toi... l'été dernier Les murs ont des oreilles, et les lampes de chevet des yeux « Alors cette fois, j'ai une idée de génie. » Je sursaute dans mon lit – enfin mon clic clac mais je l'aime autant qu'un lit – en ayant entendu la voix de Kenny dans en me redressant, je ne vois personne. Un souvenir, ce n'était qu'un souvenir. Je jette une oeillade vers le réveil. Encore trois minutes de sommeil, trois précieuses minutes. Je me reglisse dans le cocon de mes couettes bien chaudes en attendant que mon réveil sonne. Un passage à la douche, un ptit dej' et me voici arrivé au poste. Alors que je me dirige vers la morgue pour connaître le résultat d'une autopsie, je me fais intercepter avant l'ascenseur par le responsable des pièces à conviction, avec lequel je discute souvent. Il commence par me parler du beau temps avant de me confier qu'il aurait besoin que je lui rende un petit service. Je l'accompagne et découvre plusieurs cartons au sol, dans une mare d'eau. Nous sommes dans les affaires classées, je lui file un petit coup de main pour ramasser quand inévitablement... mon regard se porte sur une étagère. Eddie Brock. Mon camarade de galère suit mon regard puis hausse des épaules, se justifiant par avance : « Ce n'est pas une affaire criminelle, laisse tomber ça... » C'est vrai, je me souviens que tout penchait vers un arrêt cardiaque. Inexplicable et inexpliqué d'ailleurs, je m'approche de la boîte et en lève délicatement le couvercle sans ôter mes gants. J'entends un soupir dans mon dos et ce commentaire qui veut tout dire : « Je m'en vais prendre un café, je reviens dans dix minutes. » Il ne sait pas ce que je fais, il l'ignore mais il me laisse tranquille pourtant. * * * Je ne suis pas en retard, je ne pense pas. J'ai sacrifié mon lacet droit pour pouvoir attraper le bus alors je ne suis pas en retard. Je termine le chemin jusqu'au Woods à pieds. À l'extérieur, une paire de fumeurs qui ont ou pas emmené leur verre. Je suis souvent venu ici mais dans les endroits qui sont très fréquentés, je me protège de la lecture des objets pour ne pas être enseveli sous trop de souvenirs. Il a raison, mon cousin, quand il me dit que je suis fainéant là-dessus parce que je préfère juste mettre une barrière entre les objets et moi, plutôt qu'apprendre à bloquer en permanence mon don. Mais je n'y arrive pas toujours, pour moi il est toujours en éveil. J'ai besoin qu'il le soit. Sinon je serais en train de me demander ce que je fais dans ce bar, qui j'y attends... J'apprécie l'hiver pour ça, pouvoir porter mes gants sans avoir l'air con. Je les garde aux mains pour l'instant puis entre, décidant d'attendre Léna à l'intérieur. Je ne suis pas là pour lui faire un procès, je peux bien comprendre qu'elle ait menti pour se protéger, j'ai simplement envie de parler avec elle. Peut-être que je ne devrais pas... si elle est partie, pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? Et puis je ne peux décemment pas lui dire que j'ai aperçu une soirée de sa dernière nuit avec Eddie, c'est trop gênant. Quand je la vois arriver, les questions s'envolent et je suis simplement heureux de la revoir. Je me dirige vers elle, le sourire aux lèvres et lui lance en guise d'introduction : « Tu m'as raté essayant de chanter français, tu te serais pissé dessus crois-moi ! » Et sans demander de permission, je lui saute dessus pour la serrer dans mes bras. Bah oui, ça fait longtemps ! |
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it's a revolution, i suppose thunderbolts + fry those bitches | | | Souviens-toi... l'été dernier Les murs ont des oreilles, et les lampes de chevet des yeux Elle n’en revenait toujours pas. Rubén. Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle ne l’avait pas revu. Elle avait complètement coupé contact avec ses proches depuis la mort d’Eddie et pensait qu’elle n’aurait plus à les revoir ou échanger avec eux mais Rubén lui avait envoyé un message. Elle avait toujours été proche de lui, peut être autant qu’Amadeus et ça lui avait fait mal au cœur de devoir couper les ponts avec lui mais elle n’avait pas eu le choix. Sa vie avait été complètement chamboulée du jour au lendemain et elle ne s’était pas sentie prête à partager ce qu’elle avait vécu avec qui que ce soit. Même sa mère n’était au courant de rien et elle ne lui avait plus reparlé depuis. Et le pire, c’était peut être qu’elle n’éprouvait pas le moindre remord. Son téléphone vibra une nouvelle fois dans sa poche et elle sortit pour lire rapidement le message qu’elle venait de recevoir. Le Woods hein ? Pourquoi pas. Ça faisait une éternité qu’elle n’était pas sorti de cette maudite tour. Prendre un peu l’air lui ferait le plus grand bien. Et si jamais elle devait être appelée pour une mission avec les Thunderbolts, elle trouverait bien une excuse pour s’éclipser. Elle pianota rapidement sur son téléphone pour envoyer un simple Ok a toute ! à Rubén mais leva les yeux en soupirant quand Venom se manifesta. " On l’aime pas lui. Faut pas y aller. " C’était faux. Peut être que Venom ne l’aimait pas, de toute façon il n’aimait personne d’autre qu’Eddie mais Léna aimait beaucoup Rubén et elle s’en voulait un peu de ne plus lui avoir parlé depuis le mois de novembre. Elle savait que pour son symbiote, ce n’était que la preuve que l’ancienne elle, la faible, était toujours présente quelque part mais elle s’en fichait. Et puis c’était une bonne opportunité de sortir un peu d’Oscorp. Elle se releva d’un bond de son lit et s’étira longuement avant de laisser Venom changer sa tenue pour quelque chose de plus confortable et quitta ses quartiers pour rejoindre le rez de chaussée de la tour. Le garde à l’entrée lui fit signe de s’arrêter mais elle lui montra son pass qu’elle avait eu lors de son entrée chez les Thunderbolts, accompagnant son geste d’un haussement de sourcil le mettant au défi de l’empêcher de sortir et il s’écarta du passage. Elle sortit dans la rue et se mis en route vers le Woods. ____________________ Elle ouvrit la porte du bar et s’immobilisa dans l’entrée pour chercher son ami du regard malgré les protestations de Venom qui boudait depuis qu’elle lui avait empêché de massacrer un type qui les avait bousculé pendant leur trajet. Rubén arriva rapidement dans son champ de vision et elle se surprit à sourire en le voyant s’avancer vers elle. « Tu m'as raté essayant de chanter français, tu te serais pissé dessus crois-moi ! » Il la prit brusquement dans ses bras pour la serrer contre lui, provoquant un grondement de rage de la part de Venom mais elle passa à son tour ses bras dans son dos en riant légèrement. « J’aurais adoré voir ça ! » Elle ponctua sa phrase en l’embrassant sur la joue, faisant grogner son symbiote de plus belle. Elle savait que Venom ne voulait que la rendre plus forte en la débarrassant de ses attaches mais elle avait encore un peu de mal à se faire à cette idée. Il lui faudrait plus de temps pour réussir à ne partager sa vie qu’avec son symbiote. Elle libéra finalement Rubén de son étreinte, son sourire toujours aux lèvres et l’observa rapidement avant de reprendre. « J’ai l’impression que ça fait une éternité ! T’as l’air en forme ! » Elle en faisait peut être un peu trop, du moins c’était ce que Venom lui faisait comprendre en ne cessant de pousser des grognements mais elle ne pouvait pas non plus rester froide et distante maintenant qu’elle se retrouvait face à son ami. Ça semblerait bien trop bizarre. Ils s’installèrent à une table libre non loin et elle commanda une bière avant de s’installer plus confortablement sur la banquette, une jambe croisée et ses avants bras appuyés sur la table. Le serveur amena rapidement leur commande et elle le remercia d’un sourire. Elle attrapa son verre, prête à le lever pour trinquer mais s’immobilisa et lança un regard un peu gêné à Rubén alors que son sourire s’effaçait. « Rubén je… Avant tout je veux juste m’excuser d’avoir été en silence radio depuis plusieurs mois. J’ai enchaîné les merdes et j’ai préféré me couper un peu du monde. » Elle lui lança un sourire un peu triste. « Je suis désolée. » Ses doigts se crispèrent sur son verre et elle le relâcha brusquement, le sentant prêt à éclater avant de plonger un regard désolé à son ami. « Tu m’en veux pas trop ? » Avec un peu de chance il ne lui poserait pas trop de questions sur cette période maintenant qu’elle s’était excusée. |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Soudain, tout va mieux et je mets de côté toutes les questions que je ne savais pas comment lui poser, je ne veux pas l'embêter tout de suite et ça me fait du bien de la voir, et surtout ça me fait du bien de la voir le sourire aux lèvres ; si je me doute que c'est n'est parfois pas facile pour elle. Alors que je l'ai contre moi, mon menton frotte doucement à sa veste et je me surprends à ne rien voir. Non pas que ça me dérange mais j'en ai vécu des enfilages de vestes, des manteaux attrapés à la vite sous fond de jurons contre les clefs perdues ou le réveil qui n'a pas sonné, des gilets jetés négligemment sur le canapé ou qui s'écroulent par terre. C'est le genre de choses auxquelles je me suis habitué, au même titre qu'entendre mon cousin me parler quand je suis juste en train de pieuter dans mon lit, ou revivre mes propres nuits.
Mais je ne m'en formalise pas pour l'instant, c'est plutôt agréable de ne rien voir, entendre, sentir même si je ne suis pas fan des vestes en peau de biquettes, ou quelle que soit la bestiole. Je retrouve ma Léna, et ça me fait plaisir. « J’ai l’impression que ça fait une éternité ! T’as l’air en forme ! » En forme de quoi ? Oh merde, je le savais, j'ai grossi ! J'esquisse un sourire en posant une main sur mon ventre et en promettant de retourner bientôt à la salle de sport. Mais bien que cela fasse un peu « échange de politesse », je lui confie qu'elle a l'air bien aussi, et que ça fait chaud au cœur de pouvoir la voir, et souriante.
À la mort d'Eddie, beaucoup se sont dit qu'elle n'avait pas voulu continuer à fréquenter le même environnement, qu'elle voulait rompre les liens à ce qui la rattachait à lui parce qu'ils étaient proches. J'aurais préféré ne pas « voir » à quel point, mais finalement, ce coup d'oeil ma foi indiscret m'a permis de réaliser à quel point on a tous été cons de la laisser au moment où elle avait sans doute le plus besoin de nous. Je suis son regard jusqu'à une table libre et l'y suis, la laissant s'asseoir la première. Je m'affale sur ma banquette, face à la sienne puis commande la même chose qu'elle. Je cale mes mains protégées de part et d'autre du verre à peine est-il arrivé puis croise son regard quand elle semble soudain... songeuse ? Honteuse ?
Quand elle parle, je secoue la tête pour lui faire comprendre qu'elle fait fausse route et qu'elle n'a pas à s'excuser. Je lui souris finalement quand elle me demande si je ne lui en veux pas. Sans compter que je ne sais pas rester fâché plus de dix minutes – détermination d'un gamin de quatre ans – comment pourrais-je lui en vouloir ? « Non pas du tout, mais puisqu'on en est aux confidences... » enfin pas vraiment mais bon, autant lâcher la bombe tout de suite « Écoute Léna, je ne sais pas trop comment te le dire mais... enfin... c'est moi qui devrais te présenter mes excuses. Je sais que tu étais avec Eddie, ce soir-là... Et je sais qu'on a été stupides et nuls de te laisser tomber et te laisser traverser ça toute seule... »
Pieds dans le plat : fait. Je bois une gorgée, une grosse gorgée de ma bière, heureusement je n'ai pas mentionné la partie de jambes en l'air. J'en aurais été capable et elle m'aurait cassé son verre à elle sur la tête. Ceci dit, le réflexe professionnel reprenant, je lui précise : « Je sais qu'il n'y a jamais eu de voisine, pour appeler les secours... Mais en tout cas, sache que l'affaire est classée. Si ça peut... enfin... te permettre de tourner la page... » Filez-moi une corde ! |
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it's a revolution, i suppose thunderbolts + fry those bitches | | | Souviens-toi... l'été dernier Les murs ont des oreilles, et les lampes de chevet des yeux Il ne semblait pas lui en vouloir pour son silence radio de plusieurs fois et ça la soulageait. Elle avait toujours pu compter sur Rubén depuis leur rencontre quelques années plus tôt et ça l’aurait vraiment emmerdée qu’il lui en veuille pour ça. « Non pas du tout, mais puisqu'on en est aux confidences… » Elle haussa les sourcils, attendant de voir ce qu’il comptait lui dire et se redressa légèrement sur la banquette, joignant ses mains sous la table tout en triturant ses doigts, signe de sa nervosité. « Écoute Léna, je ne sais pas trop comment te le dire mais... enfin... c'est moi qui devrais te présenter mes excuses. Je sais que tu étais avec Eddie, ce soir-là... Et je sais qu'on a été stupides et nuls de te laisser tomber et te laisser traverser ça toute seule… » Elle sentit immédiatement la rage de Venom se réveiller et dû se contenir pour ne pas le laisser sortir et arracher la tête de Rubén. "On le tuuuuuuue." Il parvint à ressortir assez pour changer l’apparence de sa main droite et elle préféra s’enfoncer ses griffes dans sa cuisse pour ne pas prendre de risque. Elle grimaça légèrement à cause de la douleur mais parvint à la faire passer pour une grimace gênée et hocha faiblement la tête à l’attention de son ami. "J’veux l’tuer, j’veux l’tuer, j’veux l’tuer, j’veux l’tuer, j’veux l’t..." Elle se concentra assez pour faire taire le symbiote et releva sa main encore normale de sous la table pour attraper sa bière, tremblant légèrement, et en boire une gorgée. Pourquoi est ce que ça se passait comme ça ? Tout ce qu’elle avait voulu c’était revoir son ami mais il fallait que Venom n’en fasse qu’à sa tête. Elle comprenait qu’il veuille le tuer s’il savait ce qu’il s’était passé lors de la mort d’Eddie, mais Rubén avait dit qu’il était courant et rien de plus. Tant qu’elle n’aurait pas la certitude qu’il était au courant de toute l’histoire elle ne ferait rien contre lui. Dans le cas contraire… Non elle préférait ne pas y penser. « Je sais qu'il n'y a jamais eu de voisine, pour appeler les secours... Mais en tout cas, sache que l'affaire est classée. Si ça peut... enfin... te permettre de tourner la page… » La brune avait toujours son regard posé dans celui de Rubén et gardait le silence. Elle déglutit avec difficulté avant de hocher une nouvelle fois la tête. « T’as pas à t’excuser Rubén. C’est moi qui ait décidée de couper les ponts avec tout le monde. Vous m’avez pas laissé tomber, c’est moi qui me suis tirée. C’est entièrement ma faute. » Elle resserra sa prise sur son verre et en but une autre gorgée. « Et je… Je sais pas comment t’es au courant de tout ça mais… » Comment est ce qu’il pouvait savoir tout ça ? Elle s’était pourtant assurée que personne ne l’avait vu quitter l’appartement d’Eddie. Est ce qu’il était télépathe ou quelque chose dans le genre ? Et si l’affaire était classée c’était bien qu’il n’avait rien dit aux autres mais pourquoi ? D’accord ils étaient amis mais il avait toujours été un flic intègre, droit dans ses pompes. Il aurait pu la mentionner dans le rapport non ? Elle n’y comprenait rien. « J’espère que tu comprends pourquoi j’ai fait ça. J’étais avec lui quand il… » Elle ne termina pas sa phrase et secoua doucement la tête pour effacer les images qui lui revenaient. « J’espère que ça ne va pas te foutre dans la merde de me couvrir. Parce que si c’est le cas, ne le fait pas s’il te plaît. Je me débrouillerai. » Elle sentit que sa main était revenue à la normale et elle la glissa lentement sur la table pour la poser sur celle de Rubén. Elle lui lança un sourire triste tout en soufflant un. « Merci en tout cas. » D’une petite voix. Est ce que c’était pour ça qu’il avait voulu la revoir après tout ce temps ? Parce qu’il avait découvert qu’elle avait passé cette nuit avec Eddie ? Elle se doutait que c’était aussi parce que ça faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas vu mais le fait qu’il ait mentionné cette affaire d’entrée la confortait dans l’idée qu’il avait voulu la voir pour aborder ce sujet. Elle espérait simplement qu’il n’en savait pas plus que ce qu’il venait de lui dire, parce que dans le cas contraire elle ne parviendrait pas à l’empêcher de lui faire la peau. Elle soupira bruyamment et vida sa bière d’une traite avant de lever son verre à l’attention du serveur pour lui faire signe de lui en resservir une. Et en plus elle ne pouvait même pas boire pour essayer de se décontracter un peu ou d’oublier à cause de Venom. Elle avait déjà essayé et l’alcool n’avait eu aucun effet sur elle. C’était l’un des inconvénients d’avoir un symbiote. Ça et ses pulsions meurtrières qu’elle devait constamment contrôler. « Comment est ce que tu peux savoir que ce n’est pas une voisine ? Je m’étais assurée que personne ne me voit. » Elle était partie pour passer une bonne soirée avec son ami et oublier un peu ses merdes avec les Thunderbolts mais ça, c’était un détail qu’elle aimerait bien connaître. S’il ne voulait pas en parler ou révéler ses sources, elle le respecterait mais elle espérait qu’il lui dirait. |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Tiens, et si j'allais me claquer la tête sur la porte d'entrée ? Je joins les mains devant moi, passant mon index sur une ancienne blessure, préférant concentrer mon attention sur ce geste anodin alors qu'elle a caché l'une de ses propres mains sous la table. Elle me fixe, et je ne la sens pas en colère, et je ne veux pas l'inquiéter, ce n'est pas mon but. Et puis, que ferais-je ? Faire rouvrir une enquête parce que la petite copine du flic mort était dans la pièce ? Aucun d'entre nous, qu'il s'agisse de Léna, de nos collègues ou de moi, n'a envie d'emmerder une ancienne collègue pour un détail qui ne changerait pas la finalité des choses. Et si je ne suis pas allé au bout de ma lecture, c'est par respect pour Léna. Et puis, on sait comment ça se serait fini, et pas par mon ami qui plante un couteau dans le cœur d'Eddie, alors à quoi bon ? …
Finalement, je mentionne l'affaire classée. Comme si ça pouvait vraiment changer quelque chose... Ouais, ça lui fait une belle jambe. C'est moi qui fuis son regard une seconde, me sentant vraiment con d'avoir lâché tout ça, et si vite surtout. Mais égoïstement, c'était peut-être nécessaire pour qu'on puisse tout simplement repartir sur des bases saines et puis j'ai toujours été assez honnête avec Léna, si bien que je n'aurais pas pu lui cacher un secret comme ça, et qui la concerne tellement... Elle hoche de la tête puis prend la parole à son tour. Je viens caler mes mains autour de la bière, écoutant le verdict qui s'avère être clément. Me voilà rassuré, je hausse des épaules doucement, histoire de dire que c'est réglé, ou de le demander plutôt.
« Et je… Je sais pas comment t’es au courant de tout ça mais… » Non, non, ne demande pas s'il te plaît... Je l'observe, espérant qu'elle n'en vienne pas à cette question mais part sur un autre sujet. Soulagé, je hoche de la tête et lui confirme que je comprends son silence. Oui, j'imagine que ça aurait été assez... gênant d'expliquer en long, en large ce qu'ils avaient fait et les conditions de la mort d'Eddie, même si forcément ça aurait accéléré l'enquête. Mais comment la blâmer pour ça ? Ça avait ralenti l'enquête mais son silence n'avait pas eu d'impact direct sur les conclusions... au mieux, on aurait gagné des semaines, au pire, Léna aurait été gratifiée de remarques graveleuses par ses collègues les moins... fins. « J’espère que ça ne va pas te foutre dans la merde de me couvrir. Parce que si c’est le cas, ne le fait pas s’il te plaît. Je me débrouillerai. » Je secoue la tête en levant la main, pour lui répondre de ne pas s'inquiéter de ça. Et surtout parce que l'affaire était déjà classée et que je ne compte pas la rouvrir.
Elle en vient à poser sa main sur la mienne, je plonge mon regard dans le sien et lui réponds que je suis heureux de la revoir. Heureux de la retrouver enfin, en espérant que le temps fera son office sur sa blessure... Finalement, elle achève sa bière ainsi et je me cale sur mon siège, un peu plus à l'aise que vingt minutes auparavant. Je ne fais pas de commentaire sur sa descente, ce n'est qu'une bière pas vrai ? Et puis Léna a tendance à bien tenir l'alcool, alors qu'elle en prenne quelques-unes, ça ne me choque pas. Quand soudain, elle en vient à abattre la question qui tue. Oui, je suis franc avec Léna mais je ne peux pas trahir mon secret, parce que moins je le dirai et plus j'aurai de chance qu'il reste justement un secret... J'ai toute confiance en Léna mais ce serait sans doute compliqué à expliquer et puis, je n'ai pas envie de faire face à cette histoire. Pas aujourd'hui ni ici, du moins... Je pince les lèvres, pour l'excuse du « on t'a vue quand même », c'était vraiment la prendre pour une idiote. La façon la plus honnête de répondre serait de dire que je ne pouvais pas le lui dire... Je le lui fais comprendre par un sourire en coin avant de dire finalement que c'est un peu compliqué. Mais j'enchaîne, pour la rassurer peut-être, en ajoutant que personne n'est au courant. Si ce n'est que le gars des pièces à conviction qui m'a vu traîner dans son antre une fois de plus. Mais ce n'est pas écrit sur le drap que Léna était là-bas. Finalement, je lui propose de changer de sujet et de me raconter ce qu'elle fait maintenant dans la vie, et si la police ne lui manque pas ? |
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it's a revolution, i suppose thunderbolts + fry those bitches | | | Souviens-toi... l'été dernier Les murs ont des oreilles, et les lampes de chevet des yeux C’était un peu compliqué… C’était tout ce qu’il pouvait lui dire ? Ou tout ce qu’il comptait lui dire ? Elle voulait savoir, comprendre comment il pouvait savoir ce qu’il s’était passé mais elle s’était faite la promesse de ne pas lui en demander plus. S’il ne le lui disait pas, c’était bien qu’il devait avoir une raison. Elle espérait juste que ça n’attirerait pas de problèmes à son ami. Léna hocha la tête. « Ok. Je comprends. » Ce n’était pas la peine d’essayer de le forcer à lui en dire plus. Et puis elle venait juste de le retrouver, ce n’était pas pour se prendre la tête avec lui d’entrée. L’essentiel, c’était que personne d’autre ne soit au courant. Ses questions trouveraient des réponses une autre fois. Rubén changea de sujet et lui demanda ce qu’elle faisait à présent et si son ancien job ne lui manquait pas, ce qui fit légèrement tiquer la jeune femme. Est ce qu’elle pouvait lui dire la vérité ? Elle ne voulait pas lui mentir mais lui annoncer qu’elle faisait partie des Thunderbolts pourrait lui faire peur non ? Elle pinça les lèvres et baissa les yeux, faisant mine de réfléchir alors qu’elle se demandait quelle était la meilleure chose à faire. Le serveur revint à leur table pour lui amener sa deuxième bière, la tirant de ses pensées et elle lui offrit un sourire pour le remercier. Elle attendit qu’il s’en aille et haussa les épaules tout en relevant les yeux vers Rubén. « Bien sûr que ça me manque. » Elle lui offrit un mince sourire un peu triste avant de reprendre. « J’adorais ce boulot, tu le sais mais je pouvais pas continuer. Je voyais Eddie partout, comme si… Je sais pas. Comme si ma culpabilité voulais me le faire payer. » Elle déglutit avec difficulté et prit une gorgée de bière pour essayer d’hydrater sa gorge bien trop sèche. « Alors même si ça m’emmerdais, j’ai préféré partir. » Elle avait préféré faire ça plutôt que de rester et de risquer de perdre la tête. D’autant plus que Venom s’était manifesté peu de temps après. Qu’est ce qu’il se serait passé s’il était apparu pendant une de ses patrouilles ? Ou en plein dans le commissariat ? Elle préférait ne pas y penser. « Et je… J’ai trouvé un petit boulot chez Oscorp. Ils cherchaient des agents de sécurité. C’est temporaire, je te rassure tout de suite. » Son sourire se fut plus amusé. Elle connaissait assez Rubén pour savoir qu’il lui dirait qu’elle méritait mieux et qu’il fallait qu’elle cherche autre chose. « Ça me permet de faire quelque chose, c’est tout. Je devenais folle à rester tout le temps enfermée chez moi et je me suis dit que c’était le meilleur moyen de m’occuper. » Elle avait pensé à faire ce boulot, réellement mais Osborn avait lancé cette idée de Thunderbolts et elle s’était dit que c’était la meilleure opportunité qu’elle pouvait avoir. Et en plus de ça, ça permettait à Venom de se défouler, ce qui était plus que bénéfique. « C’est juste le temps de retomber sur mes pieds. T’en fais pas. » Elle devait s’en être sortie avec ces explications. Il n’y avait aucune raison qu’il ne la croit pas. Elle espérait juste qu’il ne lui parlerait pas de Damien. Venom avait tendance à enrager encore plus dès que quelqu’un évoquait son nom et elle ne savait si elle parviendrait à le contenir si Rubén venait à lui parler de lui. « Et toi ? Quoi de neuf de ton côté ? J’imagine que ça ne doit pas être trop mouvementé pour que tu aies le temps de fouiller dans les affaires classées ? » Elle lâcha un petit rire et secoua doucement la tête. « Désolée, je te taquine. » Elle le taquinait oui mais lui en voulait tout de même un peu d’avoir fait ça. Non pas qu’elle tenterait quoi que ce soit contre lui, mais son symbiote n’appréciait vraiment pas et elle espérait qu’il ne tenterait rien contre son ami. |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Je souris, sans doute de soulagement quand elle n'insiste pas sur ma réponse ô combien convaincante... et en même temps, j'apprécie qu'elle respecte mon souhait de ne pas trop en dire. S'il avait s'agit d'un témoin, j'aurais probablement pu le mentionner sans donner de nom mais je ne souhaite pas m'impliquer directement. Enfin ni moi, ni elle. Jusqu'à maintenant, tout roule et depuis le temps, le shield m'a clairement classé dans un dossier et oublié donc tant que je serai discret, je n'aurai aucun problème.
Je me classe dans cette catégorie de personnes, ceux qui veulent juste mener une vie normale, et faire le moins de vagues possibles. Et s'il m'arrive de faire des petites entorses aux règles, ce n'est que par acquis de conscience, que dans un but que je juge juste. Je lève les yeux sur Léna et hoche sensiblement de la tête quand elle me dit qu'elle comprend. Et puis, on a tous nos petits secrets j'imagine...
Elle fuit soudain mon regard. Qu'est-ce qui peut être un peu gênant après avoir été flic ? Je ne la vois pas taxidermiste en train de jouer avec les yeux des renards, ou... pourquoi taxidermiste c'est la seule chose qui me vient. Je n'aurais pas dû regarder Hannibal l'autre soir. Le serveur revient, sert Léna qui émet un petit haussement d'épaules. Je mets mes mains sous la table et retire discrètement mes gants avant de les laisser contre mes genoux. Je l'écoute attentivement puis secoue la tête pour lui dire qu'elle n'a pas à se sentir coupable.
Même si j'imagine que le colère fait partie du processus de deuil et dans ce genre de situations, après qui peut-on être en colère, sinon soi-même ? Je pince les lèvres, pensant que le mieux est qu'elle ait pris, et prenne encore, le temps nécessaire pour faire la paix avec elle-même. Elle reprend une gorgée de bière, je pose mes doigts sur la table, essayant de faire abstraction de ce qui me viendrait, me concentrant au maximum sur ses réponses. Puis, elle me raconte son embauche chez Oscorp. Ça semble assez logique, pas mal de flics à la retraite travaillent en général dans des services de sécurité. Mais pour Oscorp ? Et puis, c'est Léna quand même, elle peut... « C’est temporaire, je te rassure tout de suite. » Ah bon d'accord.
Je pose le coude sur la table, puis lui demande si les visiteurs d'Oscorp sont sages ? Mais comme elle parle de « retomber sur ses pieds » je laisse échapper qu'elle ne doit pas hésiter si un jour elle a besoin de quoi que ce soit... Bon, peut-être pas d'une maison, mais tout ce que je peux faire pour lui filer un coup de main un jour... Je repose les mains sur la table puis esquisse un sourire à sa plaisanterie. Je joins les mains puis lui avoue tout de même : « Je me suis découvert une sorte de... d'attrait pour les affaires classées ou en passe de l'être. Enfin pas d'attrait, ça fait psychopathe. » J'esquisse un sourire puis me réfugie dans la dernière gorgée de ma propre bière. Je lève les yeux sur elle puis lui dis simplement : « C'est juste que... il y a beaucoup d'affaires qui n'aboutissent pas. Je travaille sur quelques-unes d'entre elle, et la hierarchie me laisse faire tant que je ne gêne pas les services concernés. »
Voilà, tais-toi maintenant. Je me mets à jour avec mon verre puis amène ma main gauche vers sa manche de veste avant de demander avec amusement si elle veut parler chiffon. « C'est en quoi, cette veste ? Je ne vais pas jouer le défenseur de la cause animal maiiiis... » J'abandonne sa veste pour reposer mes doigts contre le verre. Mais le cuir animal, c'est quand même dégueulasse. En fait. |
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it's a revolution, i suppose thunderbolts + fry those bitches | | | Souviens-toi... l'été dernier Les murs ont des oreilles, et les lampes de chevet des yeux « Je me suis découvert une sorte de... d'attrait pour les affaires classées ou en passe de l'être. Enfin pas d'attrait, ça fait psychopathe. » Elle lâcha un bref rire nasal face à sa plaisanterie. Elle le comprenait, elle avait eu le même genre… D’intérêt, pour les affaires classées en arrivant à Franklin Station. Elle ne comptait plus le nombre de fois où Eddie et elle s’étaient pris la tête à ce sujet. « C'est juste que... il y a beaucoup d'affaires qui n'aboutissent pas. Je travaille sur quelques-unes d'entre elle, et la hiérarchie me laisse faire tant que je ne gêne pas les services concernés. » Elle hocha la tête tout en lui souriant faiblement. Elle comprenait parfaitement. Elle le regarda rapprocher sa main de la manche de sa veste, l’air amusée -mais aussi intriguée- et sentit Venom gronder quand ses doigts effleurèrent le vêtement. « C'est en quoi, cette veste ? Je ne vais pas jouer le défenseur de la cause animal maiiiis… » Son symbiote gronda de plus belle mais Léna parvint à le contenir et offrit un nouveau sourire à son ami. Pourquoi est ce que ça l’intéressait d’un coup ? Elle écarta l’un des pans de sa veste et en observa l’intérieur tout un lâchant un. « Ah ça ? » Elle lâcha son vêtement et haussa les épaules. « Je sais pas. » Elle lâcha un petit rire. « Mais vu le prix auquel je l’ai achetée, ça ne peut être que du synthétique. » Elle entendit clairement Venom lâcher une volée d’insultes et de menaces à l’attention de Rubén et dû se contenir pour ne pas réagir. Il pouvait vraiment être très inspiré par moment… Elle laissa son regard parcourir brièvement les alentours plutôt que de réagir aux propos de son Autre, observant plus attentivement certains clients et reporta finalement son attention sur ami. « Pour en revenir à ce que tu as dit, mon boulot est plutôt tranquille ouais. C’est pas super enrichissant c’est sûr mais au moins ça me permet de faire quelque chose. » Elle aurait voulu lui parler de son vrai travail, des Thunderbolts et de ce qu’elle faisait vraiment mais elle restait persuadée qu’il ne pourrait pas comprendre. Et puis ça impliquerait de lui parler de Venom… Léna but une nouvelle gorgée de son verre avant de reposer son regard sur Rubén. « Et merci pour ton aide. Je n’hésiterai pas. » Elle n’avait plus besoin d’aide et pouvait parfaitement se débrouiller toute seule à présent. Elle ne se voyait vraiment pas lui demander de l’aide, ni même à Eliza qui lui avait proposé dès le début mais ça lui faisait tout de même chaud au cœur d’entendre ça. « Assez parlé de moi. » Elle se pencha un peu en avant, croisant ses bras sur la table. « En dehors de ton… Intérêt pour les affaires classifiées, ça se passe bien ton boulot ? » Un sourire amusé se dessina sur son visage alors qu’elle continuait. « J’imagine que tu dois galérer depuis que je ne suis plus là pour te sauver la mise. » Elle lâcha un éclat de rire face au regard de son ami et agita doucement l’une de ses mains devant elle pour s’excuser. « Désolée. C’était petit. » Elle but une autre gorgée de bière, la terminant presque et se retint de rappeler le serveur pour en commander une autre. Non, il valait mieux qu’elle attende un peu. Elle avait toujours bien tenu l’alcool, c’était vrai mais elle ne voulait pas que Rubén ne risque de se douter de quelque chose. « Plus sérieusement, ça va tu t’en sors ? J’imagine que ça doit un peu être la merde vu la situation actuelle non ? » C’était déjà la merde du temps où elle était encore dans la police alors elle n’imaginait même pas ce qu’il devait endurer en ce moment… Mine de rien, ça lui manquait presque tout ça. Mais elle savait qu’elle n’aurait pas pu continuer à faire ce métier avec Venom. Ça aurait impliqué bien trop de risques. Et puis elle était plus qu’heureuse de son travail avec les Thunderbolts. |
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it's a revolution, i suppose | | | | | Souviens-toi... l'été dernier ♠ Léna | |
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