it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | Vêtue d’un simple short et débardeur, un bol de chips posé au creux de son estomac, Lydia écoutait sagement les informations du soir. A nouveau, il était question de ces mutants qui ne se sont pas recensés et qui sont traqués. Certaines chaînes poussaient le vice jusqu’à filmer la traque du haut d’un hélicoptère. La blonde tentait de comprendre cette pratique. Malheureusement, elle n’y arrivait pas du tout. Si son esprit n’avait pas été brisé, et surtout si elle avait une éducation des plus banales – collège, lycée et université – elle aurait pu comprendre que l’homme avait toujours besoin de ce genre de spectacle sanglant, pour évacuer ses propres frustrations, peurs et envies sanguinaires, sans aucune honte et sans aucun sentiment de culpabilité.
Le silence qui n’était brisé que par la télévision fut également interrompu par des pas. Elle ne se contentait que de retourner un quart de seconde sa tête pour s’assurer de l’identité du nouvel arrivant, puis se concentra à nouveau sur Braiden. Ces derniers temps, la demoiselle avait été incroyablement calme. Aucun médicament, aucune drogue … les débuts avaient été complexes à souhait, mais la suite avait été tout simplement paisible. « Très » paisible.
- Bonsoir !
Plus important, ces temps-ci, elle était incroyablement songeuse aux côtés de cet homme avec qui elle avait recommencé à faire quelques missions. On pouvait le sentir car elle ne faisait nul caprice, discutait à peine avec autrui et s’occupait en solitaire, que ce soit par la télévision ou par le téléphone ou tout autre divertissement.
- Pourquoi est-ce que les civils supposés « innocents et amours » aiment tant voir d’autres personnes traquées ? demanda finalement Lydia, brisant son mutisme de la soirée.
Finalement les pubs prennent la relève pour une dizaine de minutes, assommant tour à tour les téléspectateurs des bienfaits de tels produits ménagers, des expositions ou salons à New –York dont un salon du mariage. Loin de se désintéresser, elle assimilait chaque information avec avidité : elle avait rarement un moment de repos comme ce soir – pas d’arme à huiler, pas de plan à fomenter etc…-, et dès lors en profitait pour chaque seconde de stupidités.
- Oh ! Et il y a eu une information trop marrante. Une femme qui n’a pas de gêne X découvre qu’elle est enceinte d’un petit mutant, grâce aux portails. Un Français touriste a nommé ça « X Clearblue » et il a explosé de rire, sans que je comprenne pourquoi. Apparemment c’est un test de grossesse réputé en France, commenta Lydia. Et il y a un jeune mutant traqué, environ 16 ans, dans sa période rebelle et anarchiste. Ce dont il a besoin n’est pas une prison, juste un bon coup de pieds aux fesses.
Les jeunes rebelles, elle avait vu et connu ça que ce soit dans des petites échoppes ou à HYDRA. IL suffisait seulement de sortir un petit zombie du placard, ou de donner la plus humiliante des claques pour qu’ils se calment illico-presto. Pour les durs à cuire, il fallait les réduire « presque » en bouilli, mas pas « totalement » car ils devaient servir l’organisation.
- Oh les informations reprennent !
Et elle se tait à nouveau, se plongeant dans le monde de l’information de masse.
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