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| Buny ♦ Can't You See I'm Broken ? | |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky « Est ce que vous m’entendez ? » James ouvrit faiblement les yeux et cligna plusieurs fois des paupières avant de parvenir à finalement discerner un visage au dessus de lui. « Vous m’entendez jeune homme ? » Le brun hocha faiblement la tête et émit un léger grognement en sentant une vague de douleur traverser son corps. « On va vous tirer de là ok ? Comment vous vous appelez ? » Il fronça les sourcils et se racla la gorge avant de pouvoir prendre la parole d’une voix éraillée. « J-James... » Il ferma les yeux, déglutissant avec difficulté tout en essayant de contrôler la douleur. « Je m‘appelle James. » L’inconnu hocha la tête et se tourna pour interpeller quelqu’un dans son dos alors que James essayait de se redresser. Une nouvelle vague de douleur lui traversa le corps, le clouant au sol et il poussa un nouveau grognement. Qu’est ce qu’il s’était passé ? Il ne se souvenait de rien. Il avait eu un match ce soir. Ça il s’en souvenait. Il avait joué toute la rencontre et ils avaient écrasé l’autre équipe. Ça aussi il s’en souvenait. Ses parents étaient présents dans les gradins et il leur avait dédié sa dernière passe. Tony n’avait pas été là par contre. Ils s’étaient disputés avant qu’il ne prenne la route avec leurs parents et il lui avait même envoyé son poing dans le visage quand son aîné s’était foutu de lui parce qu’il " misait tout sur ce putain de sport" selon lui. James tenta une nouvelle fois de bouger, tournant la tête pour observer ce qu’il se passait autour de lui et se raidit, un cri se bloquant dans sa gorge en voyant son bras gauche pris dans un amas de taule froissée. C’était quoi ce merdier ? Il tenta de le retirer mais il resta immobile, lui arrachant un sanglot. Pourquoi est ce qu’il se retrouvait coincé comme ça ? Continuant d’essayer de dégager son membre, il balaya les alentours du regard et se raidit subitement en réalisant qu’il était coincé dans une voiture, celle de ses parents et qu’un corps se tenait sur ce qu’il restait du siège conducteur, visiblement écrasé par l’avant du véhicule qui était complètement broyé. Sentant un début de panique le saisir, il continua d’essayer de tirer sur son bras en hurlant alors que le type qui lui avait parlé juste avant retournait à ses côtés pour poser une main sur son épaule. « Eh ! Eh. Calmez vous James. Je vous ai dit qu’on allait vous tirer de là mais vous devez vous calmer. » Le brun laissa échapper un sanglot et reposa son regard sur l’infirmier. « Où sont mes parents ?! » Le visage du secouriste se crispa avant que James ne reprenne d’une voix encore plus paniquée. « Pourquoi est ce que je sens plus mon bras ?! Et où sont mes parents ?! »____________________ James ouvrit les yeux et mis quelques secondes à se réveiller complètement avant de pousser un grognement rauque quand une vive douleur se réveilla dans son bras gauche. Il chercha à l’aveugle sa pompe à morphine et l’actionna avant de se rallonger en poussant un soupir. Il laissa son regard se perdre sur le plafond blanc de la chambre d’hôpital pendant quelques instants avant de le tourner vers son bras gauche, recouvert de bandages. L’opération s’était parfaitement déroulée d’après les médecins. Ils avaient pu sauver son bras. C’était ce qu’ils avaient dit. Mais il ne comprenait pas à quoi lui servirait un bras rempli de broches et limite utilisable. Il ne pouvait qu’à peine bouger ses doigts sans ressentir de douleur et ne pourrait plus jamais jouer au football. A quoi ça lui servait de garder son bras s’il ne faisait que l’handicaper ? Il aurait préféré qu’ils l’amputent. Ç’aurait été bien plus simple pour tout le monde. Des coups contre la porte le tirèrent de ses pensées et il se redressa péniblement dans son lit en grognant un « Entrez. » Avant de s’immobiliser en voyant Tony entrer dans la chambre. Le regard de James s’assombrit légèrement pendant un instant en revoyant le visage de son frère mais il l’invita à s’approcher d’un mouvement de tête avant de souffler un « Salut. » D’une voix rauque. Il ne l’avait pas revu depuis son départ pour son match, même si Tony était passé le voir le soir même alors qu’il était shooté par les anesthésiants. Les médecins lui avaient dit que son aîné avait passé la nuit entière à son chevet et James aurait préféré qu’ils en restent là, qu’ils ne se revoient pas alors qu’il était réveillé. Il ne sentait pas prêt à revoir son frère, pas après que le dernier moment qu’ils aient passé avec leur parents soit une dispute aussi violente. En fait il ne voulait voir personne. |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Il avait préféré réviser plutôt que d’aller soutenir son frère à son match. Il avait un énorme bleu sur la joue là où le poing de James était venu s’abattre parce qu’encore une fois, il avait prononcé la phrase de trop. On était au lendemain du match et il n’avait pas dormi de la nuit. Il était resté au manoir Stark parce qu’il devait étudier. Y avait que ça qui comptait pour lui : étudier. Prouver qu’il pouvait être le meilleur en science, en physique, en mathématiques, partout. Ouais étudier lui avait pris une bonne partie de la soirée, mais n’avait pas été la cause de son insomnie. Non. Il avait reçu un coup de fil vers minuit. Monsieur Stark ? Monsieur Stark, nous avons le regret de vous annoncer que vos parents – Howard et Maria Stark – ont eu un accident. Ils sont morts, votre frère a été transporté d’urgence à l’hôpital. Tony avait bloqué. Il n’avait pas su comment réagir. Il avait posé des questions : les causes, s’ils étaient morts sur le coup, s’ils avaient souffert, si James allait bien et si la voiture était foutue. Après ça, il était allé réveiller Jarvis. Il devait l’accompagner à l’hôpital. Il fallait qu’il voie James, qu’il s’assure que ça allait et qu’il s’excuse. Il aurait dû être là, avec eux. Il aurait dû être dans ce foutu accident et pas simplement au manoir tranquillement dans sa chambre. Il n’aimait pas le football et habituellement il sacrifiait son temps pour voir son frère jouer. Sa mère lui disait que ça lui faisait plaisir et que James se sentait soutenu comme ça. C’était probablement certain, mais ça, Tony ne le comprenait pas. Il ne comprenait pas vraiment le sport de toute façon. Lui, ce qui lui importait, c’était les livres, la science et ce qu’il pouvait être capable de créer. Et un peu Steve Rogers aussi. Mais là, hier soir, pour la première fois, il n’avait pas voulu venir. Sa mère avait essayé d’insister parce qu’elle aime voir que ses fils se soutiennent, mais sans succès. C’était Howard qui avait réussi à lui faire entendre raison. Pour une fois qu’il était utile, lui. Et voilà qu’aujourd’hui, ils étaient morts. Tony n’avait jamais eu le temps de leur dire – enfin surtout à sa mère – à quel point il leur était reconnaissant pour tout. Et James. James avait dû subir ça. D’après ce que le gars lui avait dit au téléphone, il était sérieusement blessé. Et Tony se haïssait. S’il avait été là, il aurait pu changer les choses. James n’aurait peut-être pas été blessé. Jarvis l’avait conduit jusqu’à l’hôpital et sans un mot, Tony était allé à la réception demandant s’il était possible pour lui de voir son frère. Le vieux de l’accueil était tout sauf accueillant. Finalement, le ton monta et Tony lâcha qu’il ferait mieux d’être plus précis parce qu’il n’avait pas dormi de la nuit et qu’il se retrouvait orphelin alors les états d’âme d’une vieille branche comme lui, il les roulait en boule et les écrasait volontiers. Un médecin arriva alors et lui demanda d’attendre, qu’on viendrait lui dire quand James pouvait recevoir des visites parce que là ils étaient en pleine intervention sur lui. Tony demanda si c’était grave, on lui répondit que ça concernait son bras, qu’il allait probablement falloir amputer. Ça glaça le jeune homme. James méritait pas ça. Il resta dans la salle d’attente tard et il finit par congédier Jarvis lui précisant qu’il l’appellerait s’il avait besoin. Quand on l’autorisa à le voir, James dormait. Enfin, James était shooté donc il dormait. Il craqua pour la première fois en franchissant le pas de la porte. Ils étaient orphelins et il n’avait pas été là. Il demande des détails sur l’accident. La cause. Les blessures de ses parents. Mais ils ne savaient rien à l’hôpital. Ça énerva Tony et il envoya balader les infirmières préférant être seul avec James. Il alterna entre la chambre et la machine à café avant qu’on le jette dehors dans la matinée. On finit par lui dire qu’il était réveillé. Sonné, mais réveillé et sans réfléchir il se dirigea vers sa chambre. Il s’arrêta juste devant la porte et hésita un instant à frapper. Qu’allait-il lui dire ? Sa main finit par s’exécuter sans qu’il ait trouvé de solution. Il verrait bien. « Entrez. » La voix de James lui parvint étouffée. Il poussa la porte et entra dans la chambre. James avait une sale gueule. « Salut. » – « Salut. » Répondit-il laconiquement. « J’aurai bien voulu t’apporter du café, mais ils m’ont dit que t’avais droit à rien. » Il vit la morphine accrochée et le bouton non loin de la main de James. L’autre main était emprisonnée dans un amas de bandages, de broches et les rares morceaux de peau que Tony voyait étaient violacées et boursouflées. C’était tellement injuste. « T’as besoin de quelque chose ? » Il avait envie de lui parler de l’accident, de lui dire qu’il était nul et désolé pour le match et que c’était pas sa faute. Qu’il regrettait d’avoir été si con. « Je peux passer un coup de fil à Jarvis pour lui demander de te rapporter des trucs si t’as besoin. Enfin bref hésite pas. » Il se sentait tellement coupable. Pour les parents. Pour l’état de James. Il aurait dû venir au match et mourir avec Howard et Maria. |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Pourquoi fallait-il qu’il soit là ? Il n’avait pas envie de le voir. Pas encore. Il ne sentait pas prêt à discuter de ce qu’il s’était passé avec son frère. Il savait, il sentait que Tony aurait des questions, qu’il allait lui demander ce qu’il s’était passé mais il ne voulait pas se remémorer ça. Il voulait juste rester seul. « Salut. » James ferma brièvement les yeux avant de reposer son regard sur sono frère. « J’aurai bien voulu t’apporter du café, mais ils m’ont dit que t’avais droit à rien. » Un bref rire nasal échappa au brun et il secoua doucement la tête face à la remarque de Tony. Il remarqua son regard sur son bras gauche et une grimace gênée déforma ses traits avant qu’il ne le décroche des sangles qui le maintenait en l’air pour le glisser sous la couverture en grimaçant de douleur. Il ne voulait pas qu’il le voit dans cet état. Il souffrait assez à chaque fois qu’il posait ses yeux sur son bras et ne voulait pas que la pitié de son frère l’accentue encore plus. « T’as besoin de quelque chose ? » Il sentait bien qu’il posait ces questions pour ne pas évoquer l’accident, qu’il avait peur d’en parler. « Je peux passer un coup de fil à Jarvis pour lui demander de te rapporter des trucs si t’as besoin. Enfin bref hésite pas. » James observa un moment le bleu qui ornait la joue de Tony, sentant une légère culpabilité le saisir mais préféra garder le silence. Qu’est ce qu’ils étaient censé faire ? Est ce qu’ils devaient aborder directement le sujet ou l’éviter et continuer de balancer des banalités pour repousser le moment fatidique ? Il sentait bien que ce n’était pas le moment pour ça et qu’aucun d’entre eux n’était prêt à le faire. Il déglutit avec difficulté et baissa la tête avant de répondre enfin d’une voix rauque. « J’ai besoin de rien non. Ou à la rigueur dis lui de me ramener le flingue de papa, que je puisse me mettre une balle. » Il lança un regard triste à son frère et reprit avec un sourire forcé. « Désolé. Je crois que la morphine ne me réussit pas. » Tony devait bien sentir qu’il ne plaisantait qu’à moitié. Il savait qu’il n’y était pour rien dans l’accident, ni dans la mort de ses parents mais il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable. « J’aurais pas dû leur demander de venir. Je sais même pas pourquoi j’ai insisté pour qu’ils viennent. » Il haussa faiblement les épaules, gardant la tête baissée. Ce n’était même pas un match important de la saison, ni un adversaire particulier qu’ils avaient affronté. Il n’avait eu aucune raison de les pousser à l’accompagner. « Je commence à croire que je leur ai demandé juste pour t’emmerder, parce que je savais qu’ils essaieraient de te convaincre de venir aussi. J’avais pas de raison particulière, je voulais juste que vous soyez là. C'était stupide et égoïste de ma part » Il leva sa main droite jusqu’à son visage pour se masser ses paupières, sentant que des larmes commençaient à monter. Il ne voulait pas que Tony le voit dans cet état. Comment est ce que leur vie avait pu à ce point se transformer en cauchemar ? Tout était parfait pour eux et il avait suffit d’un événement pour les détruire complètement. C’était tellement injuste. « C’est de ma faute. » Il pressa un peu plus sa main sur son visage tout en poussant un soupir plaintif. « Je suis désolé Tony. » Il libéra son visage et reposa son regard sur son frère, les yeux légèrement embués. « Je sais pas pourquoi t’es venu, ce que t’espérais en venant me voir, mais tu ferais mieux de partir. » Il détourna à nouveau son regard et posa sa main sur son épaule gauche pour la serrer doucement, sentant la douleur revenir lentement. « Je me sens assez coupable comme ça. Te sens pas obligé de rester. » Il voulait lui parler de l’accident, essayer de le faire déculpabiliser, il en était certain mais il n’était pas prêt à avoir cette discussion. Il n’était pas prêt à discuter du tout. Il lui faudrait beaucoup de temps pour pouvoir en parler. |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Tony se rendait compte que son frère évitait son regard et qu’il avait un rire amer et que son regard était gêné lorsqu’il comprit que Tony avait vu son bras. Le cœur de Tony se serra si fort dans sa poitrine qu’il crut suffoquer. C’était si injuste. « J’ai besoin de rien non. Ou à la rigueur dis lui de me ramener le flingue de papa, que je puisse me mettre une balle. » Sa voix était rauque, râpeuse et la remarque glaça le sang du jeune homme. Il en était arrivé à vouloir mourir. « Désolé. Je crois que la morphine ne me réussit pas. » T’excuse pas. T’excuse jamais. Il baissa la tête en signe qu’il s’en moquait, que ce n’était pas grave et qu’il était pardonné. James avait toutes les raisons du monde de se mettre dans cet état. Après ce qu’il avait vécu hier soir. Après la douleur que devait lui infliger son bras. Tony s’en voulait tellement. Il se détestait de ne pas avoir été là. Mais malgré les excuses, malgré le sourire derrière lequel il se cachait, le jeune homme sentait qu’il y avait une part de vérité dans ses propos. Jarvis et lui allaient devoir le surveiller attentivement dans les jours à venir. Égoïstement, Tony n’avait pas envie qu’il se foute en l’air parce qu’il n’avait pas envie de finir seul. « J’aurais pas dû leur demander de venir. Je sais même pas pourquoi j’ai insisté pour qu’ils viennent. Je commence à croire que je leur ai demandé juste pour t’emmerder, parce que je savais qu’ils essaieraient de te convaincre de venir aussi. J’avais pas de raison particulière, je voulais juste que vous soyez là. C'était stupide et égoïste de ma part » Et Tony se mit à se haïr. Se haïr si fort. C’était sa faute. Tellement sa faute. Évidemment que James avait fait ça par provocation et pour que leur mère le tire de ses révisions. Il aurait dû dire oui ou être moins chiant les matchs précédents ou moins critiquer James parce qu’il joue bien putain. Maintenant, maintenant James ne pourrait plus essayer d’embrigader les parents parce qu’ils n’étaient plus là et ils ne le seraient plus jamais. « C’est de ma faute. Je suis désolé Tony. » La main que James avait posé sur son visage se retira pour laisser à Tony tout le loisir de voir les yeux pleins de larmes de son frère. Il avait envie de pleurer lui aussi. Ce n’était pas de sa faute. C’était la faute de personne, mais peut-être un peu de la sienne quand même. Un jour, on avait dit à Tony que c’était le destin et que ça devait être son heure lors d’un enterrement. Alors ça devait être l’heure des parents Stark ? « Je sais pas pourquoi t’es venu, ce que t’espérais en venant me voir, mais tu ferais mieux de partir. Je me sens assez coupable comme ça. Te sens pas obligé de rester. » Tony prit une chaise qui se trouvait au fond de la chambre et s’installa près du lit de son frère. Peu importait pourquoi il était là. James ne voulait pas l’entendre soit. « Je suis pas venu pour toi. La réception de la télé à la maison est mauvaise, t’en as une gratos, je profite. » Comme d’habitude, Anthony Stark préférait dévier plutôt que montrer qu’il était touché parce que c’était ce que James voulait là maintenant. Il n’avait pas envie d’avoir l’Anthony Stark qui ressemblait trop à Howard avec cette ride au niveau du front quand il était soucieux. Il avait besoin de Tony Stark, le mec qui se moque de tout, mais qui se préoccupe quand même. Il attrapa la télécommande qui se trouvait sur la table de nuit et alluma la télévision. Les programmes n’étaient pas plus variés que chez eux, mais Tony se focalisa sur un soap opéra. Et à la quatrième réplique d’un Kevin enamouré, il ouvrit finalement la bouche en continuant de fixer l’écran. « J’t’en veux pas. Je peux pas t’en vouloir, c’était pas ta faute. C’est pas toi qui étais en face, c’est pas toi qui es rentré dans notre voiture. T’y es pour rien James. » C’était la vie qui était comme ça. « On pensait te faire un méga plat de spaghettis quand tu allais rentrer. Avec Jarvis. Tu voudras quoi comme sauce ? » Comme d’habitude, pour éviter de rester trop longtemps dans le mélodramatique, il disait des inepties. C’était sa marque de fabrique et de défense. « Je comprends pas les envies de Branda. Kevin est tellement mieux pour elle. » Finit-il par dire en lâchant un soupir et reposant la télécommande sur la table de nuit de son frère. |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Il entendit Tony prendre une chaise dans le fond de la chambre et releva la tête dans sa direction, lui lançant un regard perplexe. « Je suis pas venu pour toi. La réception de la télé à la maison est mauvaise, t’en as une gratos, je profite. » Un nouveau rire nasal -plus franc cette fois- échappa à James en même temps qu’un mince sourire étirait ses lèvres. Merci Tony. Il avait voulu prononcer ces mots, remercier son frère de faire comme si de rien n’était, d’essayer de détendre l’atmosphère mais il ne parvenait pas à les dire. Il se contenta donc d’un simple. « Crétin. »Son frère alluma la télévision et s’arrêta sur un soap opéra, du même genre que ceux qu’ils s’amusaient à regarder ensemble pour se moquer du jeu des acteurs ou des intrigues toutes plus tordues les unes que les autres. « J’t’en veux pas. Je peux pas t’en vouloir, c’était pas ta faute. C’est pas toi qui étais en face, c’est pas toi qui es rentré dans notre voiture. T’y es pour rien James. » Bucky déglutit avec difficulté et hocha faiblement la tête, essayant de se persuader de ce qu’il venait d’entendre. « On pensait te faire un méga plat de spaghettis quand tu allais rentrer. Avec Jarvis. Tu voudras quoi comme sauce ? » Il reposa immédiatement son regard sur son aîné, l’air encore plus perdu. Il avait vraiment le don pour détendre l’atmosphère. « Je comprends pas les envies de Branda. Kevin est tellement mieux pour elle. » James releva brièvement les yeux vers l’écran et retourna son regard vers Tony, prenant un air faussement outré. « J’espère que tu déconnes ! C’est avec Jason qu’elle devrait finir. Ils ont beaucoup plus de trucs en commun ! » Il offrit un plus grand sourire au brun et reposa son regard vers l’écran avant de reprendre. « Et je préférerais manger un burger plutôt. J’en peux déjà plus de la bouffe de cet hôpital. Mais j’imagine que des spaghettis ça le fera aussi. » Il soupira bruyamment en s’installant le plus confortablement possible malgré son bras paralysé. « Sauce bolognaise du coup. »Cette conversation n’avait aucun sens, ne collait pas du tout avec la situation mais il était heureux de pouvoir changer un peu de sujet. Tout ce qu’il avait entendu c’était les médecins parler de termes médicaux incompréhensibles, d’opération et de comprimés qu’il devait avaler. Il était vraiment heureux que Tony soit là finalement. Le silence s’installa pendant un moment alors qu’ils suivaient tous les deux le soap sur la télévision mais James finit par le briser en s’adressant à son frère, lui lançant un regard inquiet. « Est ce que… Est ce que t’as vu les médecins ? Est ce qu’ils t’ont dit combien de temps je vais devoir rester ici ? » Ça ne faisait même pas deux jours qu’il était là mais il n’en pouvait déjà plus. Il ne supportait plus l’odeur de cet hôpital, la bouffe qu’il lui servait, le lit qu’il avait, tout lui rappelait les raisons pour lesquelles il se retrouvait ici. Il devait partir le plus tôt possible. « Et… » Sa main droite vint saisir son épaule gauche, le faisant grimacer de douleur avant qu’il ne reprenne. « Est ce qu’ils t’ont dit quelque chose pour mon bras ? Je leur ai demandé mais ils n’ont répondu à aucune de mes questions. Tout ce qu’il m’ont dit c’est que je devais me reposer. » Il soupira bruyamment. Pourquoi est ce qu’il ne lui avait pas répondu ? Est ce qu’ils avaient peur de la réaction qu’il pourrait avoir ? Il voyait bien l’état de son bras et se doutait bien qu’il devrait s’estimer chanceux s’il ne pourrait que le bouger sans ressentir de douleur mais il avait besoin de l’entendre. Il avait besoin qu’on lui dise ce qui l’attendait. |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Du coin de l’œil, Tony vit que James avait tourné sa tête dans sa direction. Il espérait que cette maigre tentative de parler d’autre chose allait permettre à son frère de se détendre un peu. « J’espère que tu déconnes ! C’est avec Jason qu’elle devrait finir. Ils ont beaucoup plus de trucs en commun ! » Tony sourit, comme il l’avait fait un peu plus tôt quand son frère lui avait dit que c’était un crétin. C’était un crétin. Un crétin qui préférait distraire son frère en faisant le clown plutôt que lui imposer la réalité aussi douloureuse soit-elle. Tony tourna sa tête dans la direction de James qui se mit à sourire. Ça réchauffa un peu le cœur du Stark. « Et je préférerais manger un burger plutôt. J’en peux déjà plus de la bouffe de cet hôpital. Mais j’imagine que des spaghettis ça le fera aussi. Sauce bolognaise du coup. » Tony hocha la tête, sortit son téléphone et pianota rapidement un message pour Jarvis. Bolognaise. Prévois des burgers pour le prochain repas aussi. Il comprenait pour la bouffe infecte. Combien de fois il avait pu entendre râler à ce sujet ? Il pouvait comprendre le point de vue de l’hôpital. Si la nourriture était beaucoup trop bonne, ça inciterait les patients à vouloir rester plus longtemps. Or ça n’était pas le but premier d’un hôpital. Un patient entrait, se faisait soigner et ressortait peu après. Au final, le silence retomba entre les deux frères. Il n’y avait que la télé qui animait la chambre. Tony était redevenu nerveux et torturait ses doigts pour passer le temps. « Est ce que… Est ce que t’as vu les médecins ? Est ce qu’ils t’ont dit combien de temps je vais devoir rester ici ? » Tony pinça les lèvres. Il avait vu les médecins. Ils lui avaient dit que James allait devoir rester à l’hôpital un peu. Oh pas grand-chose juste une semaine. Mais c’était beaucoup une semaine, ça pouvait rendre dingue n’importe qui. « Et… Est ce qu’ils t’ont dit quelque chose pour mon bras ? Je leur ai demandé mais ils n’ont répondu à aucune de mes questions. Tout ce qu’il m’ont dit c’est que je devais me reposer. » Et ça allait être à lui de lui dire alors ? Tony se mordait l’intérieur de la joue parce qu’il ne savait pas quoi dire, s’il pouvait dire la vérité à James et surtout s’il allait avoir les mots adéquats pour éviter de voir son frère souffrir encore plus. Le Stark soupira et finit par se lancer. « Ils n’ont pas été très clair sur la durée. Un m’a dit une semaine, un autre cinq jours. Enfin je suppose que ça revient au même étant donné que tu es là depuis deux jours. Logique qu’on m’ait répondu cinq jours du coup. » Il finit par lâcher ses doigts avant de poser ses mains sur ses genoux. La deuxième partie n’allait pas plaire à James, il le savait. « Quant à ton bras… j’ai pas les détails, mais ils m’ont dit… » Qu’ils avaient bien failli t’amputer. Autant qu’il évite cette phrase. De toute évidence, ce n’était pas le cas. « Que tu vas avoir besoin de rééducation parce qu’il est sévèrement endommagé. » Il ne quittait pas ledit bras des yeux. Il pensait déjà aux prototypes de prothèse sur lesquels Stark Industries travaillaient. Tony ne se faisait pas d’illusion, on ne lui avait pas donné plus de détails parce qu’on le pensait inapte à comprendre les termes médicaux. Mais il avait vu les expressions sur le visage de ce médecin et il avait compris quelque part que James ne pourrait pas retrouver pleinement usage de son bras. Et ça allait être une tragédie pour lui. « J’en sais pas plus malheureusement. Il a dû me prendre pour un imbécile habituel qui ne comprend rien en la médecine. » C’était un génie, monsieur. Et un génie, ça comprenait les termes médicaux. Il soupira. « On peut toujours te trouver un vrai médecin plutôt que le guignol à qui j’ai parlé. Je suis sûr qu’on a de bons contacts à SI. » De biens meilleurs que ceux qui se pavanent dans cet hôpital. |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Il vit Tony se mordre l’intérieur de la joue et hocha faiblement la tête, essayant de se rassurer sur ce qu’il s’attendait à entendre. Que son frère réagisse de cette façon lui confirmait les craintes qu’il avait eu. Tony poussa un soupir avant de répondre. « Ils n’ont pas été très clair sur la durée. Un m’a dit une semaine, un autre cinq jours. Enfin je suppose que ça revient au même étant donné que tu es là depuis deux jours. Logique qu’on m’ait répondu cinq jours du coup. » Une semaine… Il allait devoir passer une semaine cloué dans ce lit ? Il ne tiendrait pas, il le savait. Vu son état il savait qu’il aurait besoin de sortir, de voir d’autres choses. Il péterait un câble dans le cas contraire. « Je tiendrai pas une semaine ici. De toute façon j’ai déjà passé l’opération alors je peux bien partir quand j’en ai envie. SI possède la majorité de cet hosto, je peux partir si j’en ai envie pas vrai ? » Il partirait quand il le souhaiterait. Et il était sûr que Tony et Jarvis seraient ravis de l’aider à le faire si besoin. « Quant à ton bras… j’ai pas les détails, mais ils m’ont dit… » Il lui lança un regard inquiet, presque apeuré face à cette phrase en suspend. Qu’est ce qu’ils lui avaient dit ? Il se doutait bien que ce ne serait pas bon à entendre mais il voulait savoir. Il avait besoin de savoir. « Que tu vas avoir besoin de rééducation parce qu’il est sévèrement endommagé. » Il nota le regard de son aîné sur son bras gauche et leva machinalement sa main droite jusqu’à son épaule en miette en grimaçant de douleur, les yeux légèrement embués. Sévèrement endommagé… Est ce que c’était leur façon à eux de dire qu’il ne pourrait sans doute plus jamais s’en servir ? Est ce qu’il pourrait seulement reprendre une vie normale après ça ? Il savait qu’il pouvait dire adieu au football après cet accident et devait s’estimer heureux d’être encore en vie mais toute sa vie avait toujours tournée autour de ce sport. Il le pratiquait depuis qu’il avait l’âge de marcher et comptait y faire carrière. Ses parents n’en avaient jamais parlé, sans doute parce qu’ils ne voulaient pas qu’ils mettent ses études de côté, mais il savait que des recruteurs de franchises professionnelles étaient venus le voir jouer. Et il avait déjà vu des représentants de la NFL assister à certains de ses matchs. Il avait tout prévu depuis des années, s’était imaginé toutes les solutions que lui apporteraient ce sport et à cause de cet accident il pouvait tout oublier. « J’en sais pas plus malheureusement. Il a dû me prendre pour un imbécile habituel qui ne comprend rien en la médecine. » James releva légèrement la tête, fixant un point invisible devant lui avant de la hocher faiblement. Où alors parce qu’ils savaient qu’il lui dirait tout et que lui risquerait de faire une crise de panique ou de craquer complètement. C’était logique qu’ils ne lui en aient pas plus dit quand on y pensait. « On peut toujours te trouver un vrai médecin plutôt que le guignol à qui j’ai parlé. Je suis sûr qu’on a de bons contacts à SI. » Il hocha négativement la tête. « Non c’est bon. Je t’ai demandé ça mais je sais déjà ce qui m’attend. Peut être que j’espérais que tu me dises le contraire et que je me rende compte que ma vie n’est pas foutue. » Un rire rauque -ressemblant d’avantage à un sanglot- lui échappa et il porta sa main droite à son visage pour la poser sur ses yeux, essayant de lutter contre les larmes qu’il sentait venir. Il resta ainsi, immobile pendant plusieurs secondes avant de rebaisser son bras une fois un peu calmé et reposa son regard sur Tony, lui offrant un sourire triste. « Je suis désolé Tony. Je sais que t’es encore moins doué que moi pour réconforter les gens. Je suis désolé de t’infliger ça. » Il lâcha un nouveau rire, toujours aussi rauque mais un peu plus franc que le précédent. Ils n’avaient jamais été doué pour ça et encore c’était un doux euphémisme. Il retrouva un peu son sérieux avant de reprendre. « Est ce que tu as prévenu Ava ? Et Steve ? J’ai voulu les prévenir avant qu’ils ne me fassent passer sur le billard mais ils m’ont dit que seul ma famille serait prévenue pour le moment. » Il savait que Steve débarquerait à la seconde où il serait mis au courant -sans doute encore plus pour rassurer Tony que lui- mais il avait besoin de le mettre au courant. Idem pour Ava. Elle avait assisté à son match mais était rentrée de son côté avec Zach après qu’il lui ait promis de la rappeler à la seconde où il serait rentré chez lui. Ce qu’il n’avait pas pu faire. Elle devait être morte d’inquiétude. |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky C’était un peu comme attendre qu’il réalise tout en adoucissant la nouvelle. Alors que, peut-on réellement adoucir le fait qu’il va avoir beaucoup de mal avec son bras voire jamais récupérer la totale capacité de ses mouvements ? C’était ça qui rendait Tony triste, un peu : savoir que son frère ne pourrait probablement plus vraiment jouer et qu’en plus de ça, il pensait que l’accident était sa faute. « Non c’est bon. Je t’ai demandé ça mais je sais déjà ce qui m’attend. Peut être que j’espérais que tu me dises le contraire et que je me rende compte que ma vie n’est pas foutue. » L’adolescent pinça les lèvres. Il n’aimait vraiment pas le voir comme ça et il se sentait tellement impuissant que ça le rendait malade. Il aurait dû être là lui aussi. Si injuste que James en pâtisse autant alors que lui était peinard chez eux. « Je suis désolé. » Lâcha-t-il finalement. Il était désolé pour tout. L’accident. Son caractère de merde. L’hôpital. La mauvaise bouffe. Le lit probablement inconfortable. Bref pour tout. Même la hausse du chômage dans son propre pays. « Je suis désolé Tony. Je sais que t’es encore moins doué que moi pour réconforter les gens. Je suis désolé de t’infliger ça. » Il leva la main. Il savait qu’il n’était pas doué pour réconforter les gens, mais il devait apprendre. « T’en fais pas va. C’est de famille de s’excuser pour de la merde j’ai l’impression, non ? » Plaisanta-t-il. Depuis qu’il était arrivé, ils n’arrêtaient pas de s’excuser. Désolé pour si, désolé pour ça. Autant qu’ils arrêtent là, sinon ils étaient partis pour des heures et des heures à savoir qui était le pire entre eux deux. « Est ce que tu as prévenu Ava ? Et Steve ? J’ai voulu les prévenir avant qu’ils ne me fassent passer sur le billard mais ils m’ont dit que seul ma famille serait prévenue pour le moment. » Il blêmit un peu. Il n’avait pas pensé à Steve et Ava. Surtout Ava. Bon dieu qu’il était nul comme frère. Il s’était plus occupé des obsèques pour les parents et de savoir comment allait son frère au lieu de prévenir leurs amis proches. « J’allais le faire. » Fit-il avec un air plus que gêné sur le visage. « T’as pas pu avoir accès à ton téléphone du tout ? » Ava avait dû se faire un souci monstrueux en voyant qu’il ne répondait pas à ses sms. Et Steve. Il n’avait annoncé à personne que leurs parents étaient morts dans un accident, juste au conseil d’administration de Stark Industries et au notaire des Stark, mais rien de plus. Parce que Tony était encore trop sonné par la nouvelle pour réaliser et que Jarvis avait dû éponger un peu les appels qu’ils recevaient. Tony n’était pas capable de gérer tout ça tout seul. Il se leva. « Je suis vraiment désolé. J’ai manqué à ce devoir. » Il se sentait vraiment mal et paniqué. Comment est-ce qu’il a pu penser d’abord à la compagnie de leur père plutôt qu’à leurs proches ? Est-ce qu’il devenait véritablement comme Howard ? À négliger les gens qui l’entouraient pour faire passer les besoins de la compagnie avant ? Il ferma les yeux quelques secondes pour se calmer. Ce n’était pas le moment pour s’énerver ou être triste ou faire une crise existentielle. Il devait réparer ses erreurs, téléphoner à Ava et lui expliquer puis… téléphoner à Steve et lui expliquer sans se mettre à pleurer au téléphone parce que Steve arrivait à le rendre plus humain qu’il n’était. « Je vais m’en occuper maintenant. J’y ai pas… vraiment pensé. » Il sortit son téléphone avant de se rendre compte qu’il n’avait pas le numéro d’Ava. Il redressa la tête et croisa le regard de son frère. Tony était blême et un peu paniqué parce qu’il se rendait compte que ça rendait vraiment tout, trop vrai. Les parents n’étaient plus là et James était blessé, gravement blessé et Tony ne pouvait pas demander conseil à leur mère parce qu’elle n’était plus là. La réalité était dure à encaisser même pour lui. « Est-ce que tu connais le numéro d’Ava ? … je… je l’ai pas dans mon répertoire. » Demanda-t-il en s’approchant du lit de son frère. Comme il se sentait minable et pathétique et triste. Il avait l’impression d’accabler encore plus James et ça l’emmerdait grandement. |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Il vit Tony blêmir un peu plus et baissa un instant les yeux. Il avait oublié. Il ne lui en voulait pas, bien sûr, il aurait sans doute lui aussi oublié à sa place. Il devait avoir eu tellement de merdes à gérer avec le décès de leurs parents qu’il était normal qu’il ait oublié. « J’allais le faire. » Tony prit un air plus gêné et James hocha faiblement la tête, lui montrant bien que ce n’était pas grave. « T’as pas pu avoir accès à ton téléphone du tout ? » Il hocha négativement la tête. « Non je… Mon portable a été bousillé dans le crash. » Et dire que les constructeurs se targuaient d’avoir fait un téléphone indestructible… Est ce que c’était un motif valable pour leur coller un procès ? Il secoua la tête pour se remettre les idées en place. Comment est ce qu’il pouvait penser à ça maintenant ? Ça devait être à cause de la morphine. Son frère se leva, ce qui attira son attention. « Je suis vraiment désolé. J’ai manqué à ce devoir. » Bucky balaya l’air de sa main droite. « C’est pas grave. T’as eu d’autres trucs à gérer, je comprends. » Il lui sourit faiblement. « Et arrêtes de t’excuser. » C’était un peu hypocrite de sa part sachant qu’il serait probablement dans le même état à sa place mais il voulait arrêter d’entendre ses excuses. Il comprenait que Tony ait eu d’autre choses à faire. « Je vais m’en occuper maintenant. J’y ai pas… vraiment pensé. » Il le regarda sortir son téléphone et s’immobiliser avant de croiser son regard. « Est-ce que tu connais le numéro d’Ava… je… je l’ai pas dans mon répertoire. » Il se rapprocha de son lit et James se redressa un peu plus, en grimaçant à cause de l’effort qu’il demandait à son bras gauche et prit doucement le téléphone des mains de son frère avec un sourire amusé. « T’es vraiment nul comme grand frère. » Et lâcha un petit rire face à l’air effaré de Tony. Il plaisantait. Bien sûr qu’il plaisantait. Il essayait juste de détendre un peu l’atmosphère et de faire en sorte que Tony arrête de s’en vouloir. Il pianota rapidement sur l’écran pour taper le numéro d’Ava mais s’immobilisa au moment d’appuyer sur la touche d’appel. Il lança un regard presque paniqué à son frère et lui tendit son téléphone. « Tu veux bien ? J-je… Je suis pas sûr de… » Il ne parvint pas à terminer sa phrase mais savait que Tony avait compris. Il ne se sentait pas capable de parler à Ava tout de suite. Il ne le montrait pas, ou du moins essayait de ne pas le montrer, mais il était encore trop sous le choc de l’accident. Il sentait, non, il savait qu’il craquerait en entendant la voix d’Ava. Il ne parviendrait pas à lui parler de ce qu’il s’était passé sans fondre en larmes. Avec Tony, c’était différent, sans doute parce qu’ils étaient frères, qu’ils avaient toujours été rivaux en quelque sorte et qu’il parvenait à ne pas craquer face à lui. Mais avec Ava… Sa fierté ne lui permettrait pas de garder son calme. Tony lui reprit le téléphone et Bucky en profita pour appuyer l’arrière de sa tête contre le mur dans son dos, fixant l’écran de télévision qui diffusait toujours le soap avec un regard vide. « Dis lui que je suis désolé de pas avoir pu la prévenir. » Il souffla cette phrase avec une voix rauque sans quitter l’écran des yeux et déglutit difficilement. Il ne savait même pas pourquoi il s’excusait. Il n’y était pour rien et c’était très certainement ce qu’Ava lui dirait. Elle lui en collerait aussi probablement une pour penser ça. |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky « T’es vraiment nul comme grand frère. » Concentré sur son téléphone et sur le fait que James était en train d’utiliser son bras, il n’avait pas vu l’air moqueur sur son visage aussi fut-il outré de l’entendre dire ça. Il redressa la tête vivement et fit face à son visage rieur. Il se mit même à rire d’ailleurs. Les lèvres de Tony se mirent à trembler et il esquissa un sourire à son tour avec une grande difficulté. « Ouais oh je fais des efforts, hein. » Il sentait que ses oreilles se mettaient à chauffer. Toute cette situation le mettait dans un inconfort certain. Il ne savait pas comment faire avec les sentiments humains et encore moins quand ça venait de James. Ils étaient tellement en conflit ces derniers temps que c’était difficile de savoir où commençait la plaisanterie des paroles blessantes. Et avec l’accident… ça pouvait devenir pire. L’adolescence en somme. James pianota rapidement sur le téléphone de Tony, il se figea à la dernière étape et tendit le téléphone à son grand frère. « Tu veux bien ? J-je… Je suis pas sûr de… » Il hocha la tête. « Je m’en occupe t’inquiète pas. » Pendant que James se réinstallait sur ses coussins, Tony appuya sur la touche et porta le téléphone à son oreille. « Dis lui que je suis désolé de pas avoir pu la prévenir. » De nouveau, il hocha la tête et laissa la tonalité vriller son tympan avant que la voix d’Ava ne le fasse sursauter. « Ava ? C’est Tony, le frère de James… enfin Bucky. Bref ton copain quoi… ouais, mais on sait jamais, c’est courant le prénom Tony quand même… certes… hm oui justement c’était pour ça que je t’appelais… panique pas généralement, c’était là que les gens commençaient à paniquer. Tony ferma les yeux et se traita mentalement d’idiot en s’entendant dire ça. Il va bien. Mais les parents et lui ont eu un accident de la route hier soir… non lui ça va… grave blessure au bras… nos parents par contre… nos parents sont morts. » Sa gorge se noua quand il déclara ces quelques mots. C’était horrible et c’était tellement réel maintenant. Tellement trop réel et tellement trop étouffant. « Les médecins ne veulent pas qu’il reçoit de visite pour le moment. J’ai réussi parce que je suis de la famille, mais je ne pense pas que toi ou… ou Steve vous puissiez le voir pour le moment… ouais t’en fais pas, je te préviens dès que c’est possible… ah et du coup, son téléphone est HS. Tu peux garder mon numéro si tu as besoin de quoi que ce soit… ouais… merci c’est gentil. Je lui dirai… salut. » Il raccrocha et resta quelques minutes comme ça, sans rien dire. Il finit par redresser la tête sentant le regard brûlant de son frère dans sa nuque. « Elle me dit de te dire qu’elle pense à toi et qu’elle est désolée pour toi. Faut que je vois avec les médecins quand est-ce que tu peux recevoir des visites autre que la tronche de ton grand frère. » La porte de la chambre finit par s’ouvrir sur une infirmière avec un doux sourire. « Monsieur Stark, c’est l’heure d’y aller pour vous. Nous allons nous occuper de votre frère. » Tony hocha la tête. « Ouais. Je lui dis au revoir. » Il s’approcha de James. « Je bouge pas du Manoir, si t’as besoin de quoi que ce soit, t’appelle et on rapplique avec Jarvis. Ok ? » Son petit frère acquiesça et Tony sentait bien qu’il ne voulait pas qu’il parte, mais il n’avait pas trop le choix. Il lança un dernier regard à son frère avant de se tourner vers l’infirmière. « Prenez soin de lui, hein ? » Elle se mit à rire parce qu’il lui semblait que c’était évident qu’elle n’allait pas le maltraiter, mais Tony préférait prévenir. C’était de son frère dont on parlait, il méritait les meilleurs traitements qui existent. Il rassembla ses affaires et s’arrêta au niveau de la porte. « Je reviens demain, James. T’inquiète pas. » Il sourit une dernière fois et sortit de la chambre. C’était tellement dur de voir son frère dans cet état. Si dur et tellement injuste aussi. Il l’aiderait, il lui ferait une prothèse rien que pour lui et il avait déjà des idées sur comment la rendre ultra badass. |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | Can’t You See I’m Broken ? Tony & Bucky Il s’en voulait de ne pas annoncer tout ça à Ava lui même mais il ne sentait vraiment pas prêt à lui parler. Pas maintenant. « Ava ? C’est Tony, le frère de James… enfin Bucky. Bref ton copain quoi… ouais, mais on sait jamais, c’est courant le prénom Tony quand même… certes… hm oui justement c’était pour ça que je t’appelais… panique pas » James grimaça légèrement et lança un regard triste à son frère. C’était justement le genre de choses qu’il ne fallait pas dire. Et même s’il n’entendait pas la voix d’Ava à l’autre bout, il savait qu’elle devait être en train de paniquer. « Il va bien. Mais les parents et lui ont eu un accident de la route hier soir… non lui ça va… grave blessure au bras… nos parents par contre… nos parents sont morts. » Le brun baissa les yeux et serra la mâchoire. Il ne s’était pas encore fait à cette réalité. Il lui faudrait beaucoup de temps pour s’y faire. « Les médecins ne veulent pas qu’il reçoit de visite pour le moment. J’ai réussi parce que je suis de la famille, mais je ne pense pas que toi ou… ou Steve vous puissiez le voir pour le moment… ouais t’en fais pas, je te préviens dès que c’est possible… ah et du coup, son téléphone est HS. Tu peux garder mon numéro si tu as besoin de quoi que ce soit… ouais… merci c’est gentil. Je lui dirai… salut. » Bucky releva les yeux vers Tony, le questionnant du regard et attendit que son frère ne se retourne vers lui. « Elle me dit de te dire qu’elle pense à toi et qu’elle est désolée pour toi. Faut que je vois avec les médecins quand est-ce que tu peux recevoir des visites autre que la tronche de ton grand frère. » Il hocha faiblement la tête, déglutissant avec difficulté et croassa un. « Ce serait sympa ouais. Parce que j’en peux vraiment plus de ta tronche. » D’une voix éraillée, entrecoupé par un bref rire. La porte de la chambre s’ouvrit sur une infirmière et James effaça instantanément son sourire, sachant bien ce que ça voulait dire. « Monsieur Stark, c’est l’heure d’y aller pour vous. Nous allons nous occuper de votre frère. » « Ouais. Je lui dis au revoir. » Il se rapprocha de lui et le plus jeune lui lança un regard se voulant implorant. Il ne voulait pas qu’il parte. S’il l’avait voulu en le voyant arriver dans sa chambre, parce qu’il ne sentait prêt à voir personne, maintenant que son aîné devait s’en aller, c’était tout le contraire. « Je bouge pas du Manoir, si t’as besoin de quoi que ce soit, t’appelle et on rapplique avec Jarvis. Ok ? » Bucky acquiesça et hésita un moment à le prendre dans ses bras mais se ravisa. Non, ça lui ferait encore plus de mal de faire ça. « Prenez soin de lui, hein ? » Elle se mit à rire alors que Tony rassemblait ses affaires et James le regarda s’éloigner sans un mot avant de s’immobiliser au niveau de la porte. « Je reviens demain, James. T’inquiète pas. » James répondit à son sourire en lui souriant faiblement en retour et hocha la tête avant de le regarder refermer la porte derrière lui, le laissant seul avec l’infirmière. « Je vais devoir changer vos bandages d’accord ? » Il acquiesça silencieusement et tourna son regard vers la fenêtre. Il avait tellement hâte de pouvoir sortir d’ici. |
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