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EN TE RETROUVANT... ENFOIRÉ!

Jeremiah & Primrosae

Des jours. Des semaines. Des mois. Elle ne comptait pas. Elle ne comptait jamais quand elle était en chasse. Pourtant Primrosae aurait pu compter. Cette chasse était tellement différente de toutes les autres. Elle ne chassait pas un mutant, elle chassait avant tout son protecteur. Homme de foi, homme de loi. Il était homme de confiance avant de briser le peu qui restait d'humanité chez Primrosae. C'était à peine perceptible, les rares moments où ça s'était manifesté c'était toujours à l'encontre de Jeremiah et ce petit enculé en avait profité. Il avait exploité ses faiblesses pour la faire sienne, ce court instant, assez pour lui planté un couteau dans le dos. Oui, elle avait promis de lui laisser une chance si le bébé était entièrement humain mais il ne l'était pas et ça, Jeremiah ne l'avait pas compris. La blessure était encore vivace, lancinante. La douleur aiguë était la même qu'après son réveil. Ses tympans vibraient encore de l'écho de la brisure de son humanité. Comme un miroir brisé, comme un pot de verre lancé avec rage contre le sol. Le fracas s'était entendu dans toute la maison, les éclats de voix furax s'étendaient à des kilomètres les jours suivants. Sa colère n'était pas descendue, bien au contraire, elle n'avait fait qu'augmenter, alimentée par les accords passés avec Aloysius. Jeremiah n'était qu'un traître à la cause, qu'un bouffon du roi dont la couronne n'a plus aucun éclat par sa faute. Elle lui déconseillait fortement de revenir par là. Si ce n'était pas elle qui le trouvait, c'était certainement Aloysius qui lui mettrait une balle dans la tête sans chercher à comprendre. Elle avait eu des échos de l'attaque de la x-mansion à laquelle elle n'avait pas pu participer. L'horloger n'avait pas hésité à tirer sur Esfir. Pour sûr qu'il ferait la même chose avec la tête du Pasteur. Il n'était peut-être pas mutant mais quelle différence entre en être un et les protéger? Aloysius ne faisait pas la distinction et la colère de Primrosae était tellement vive qu'elle était tout autant incapable de la faire.

Des jours. Des semaines. Des mois. Des kilomètres. Elle était passée par bien des étapes, psychologiques et physiques. Au volant de sa voiture, elle avalait le bitume, le regard fixe, l'attention à l’affût. Ses heures de sommeil se comptaient sur une main, sa détermination faisait le reste. Elle devait trouver cet enfant, ce monstre qui n'aurait pas dû naître si Jeremiah avait laissé la nature faire le reste. Elle ne pouvait pas nier qu'il lui avait sauvé la vie mais son cœur hurlait à la trahison, à l'intérêt du Pasteur de la sauver pour sauver l'enfant avec elle. Il lui avait pourtant dit de nombreuses fois de façon dérivée combien il l'aimait mais il avait fait son choix... et il n'avait pas choisi le bon camp. Son père l'avait pourtant prévenu. Depuis des jours, ses nuits étaient hantées par son souvenir, par celui de ce chiot dont le cadavre pesait encore trop lourd dans les bras de la petite fille qu'elle était. L'amour fait mal Primrosae, il ne mène à rien d'autre que la souffrance. Plus que jamais, il avait raison. Plus que jamais, ses mains tâchées de sang reflétaient les principes paternels. Le professeur de théologie ne s'était pas caché. Il avait délivré son message, il avait supplié et prié Dieu avant de s'éteindre au pas de sa porte un soir où le soleil peinait à se coucher. Guidée de New York par Aloysius qui avait tenu à rester sur place, la rousse avait continué sa route sans sourciller. La froideur de son regard laissait comprendre combien elle ne reviendrait pas sur sa décision, combien sa détermination était forte et probablement innarêtable. Elle le retrouverait, il lui fallait un peu de temps, c'est tout.

Des jours. Des semaines. Des mois. Des lignes. De celles qui font mal parce qu'il n'a toujours pas compris. De celles qui font mal parce qu'il n'est qu'un idiot fini. Des celles qui soulèvent des questions que son esprit n'avait même pas effleuré. Avait-elle envie de connaître le père? Non, bien sûr que non. Ça ne changeait rien. Qu'il soit de Jeremiah ou d'un homme quelconque, il restait un mutant. Un de ses êtres à éliminer pour le bien du reste de l'humanité. Comment pouvait-il écrire ça, comment? N'avait-il définitivement pas compris? N'avait-il pas vu dans cette grossesse presque menée à termes l'intérêt que Prim avait pu avoir pour ce bébé pourtant non désiré? N'était-ce pas évident qu'elle avait tenté de l'assassiner seulement parce qu'il était mutant et pour autre chose? Oui, si on revenait plusieurs mois en arrière, elle avait clairement dit qu'elle ne voulait pas d'enfant, qu'elle se refusait de pouvoir être atteinte si on l'utilisait contre elle... contre eux. Oui elle l'avait dit mais elle avait aussi consenti en silence aux paroles de Jeremiah. Cette grossesse, elle l'aurait mené à termes si les détecteurs et les sentinelles n'avaient pas révélés le pire. Qu'il ne le comprenne pas de lui-même, qu'il puisse se poser la question de l'intérêt qu'elle avait eu pour lui, elle n'arrivait pas à y croire, elle peinait à ne pas ressentir d'autant plus de colère. Le petit mot parti en fumée, elle gardait précieusement l'enveloppe qui contenait soit disant un test de paternité. L'enfant était-il vivant pour permettre une telle chose?

Des jours. Des semaines. Des mois. Puis l'obscurité. Un chalet un peu cosy, au milieu de nulle part. Le silence et les souvenirs. Primrosae pensait à la Norvège, à ses années d'enfance passées dans une maison au milieu des bois. Une vérité montée de toutes pièces qu'elle ignorait encore aujourd'hui et qui, pourtant, constituait toute sa vie. Ses parents avaient emporté avec eux ce sombre secret. Elle avait pris le temps de visiter un peu, de se faire une idée des petites habitudes que le Pasteur se faisait ici. En avait-il seulement eu le temps de s'en faire des habitudes? Des jours. Des semaines. Des mois. Elle ne comptait pas mais identifier la voiture du traître avec sa plaque avait pris beaucoup trop de temps à son goût. Savourant quelques secondes le silence, c'est le grincement de la porte en bois qui lui faisait relever les yeux. L'obscurité de la nuit n'était plus quand le plafonnier jouait son rôle et qu'au même instant, le clic du bouton se jouait en cœur avec celui de son canon. Une unique balle qui venait se loger dans la cuisse de Jeremiah. « Je suis sûre que tu ne bougeras plus de là désormais. » Conduire avec une balle dans la cuisse? Il ne fallait même pas y penser. Elle aurait pu lui mettre dans la tête si seulement il n'était pas sa seule source d'informations concernant l'enfant. « Je dois au moins t'accorder que ça n'a pas été simple de te retrouver mais je déteste qu'on me fasse courir et tu le sais. » Laissant tomber au sol la lettre qu'il lui avait écrite, encore fermée, elle donnait un petit coup de pied sec dedans pour la faire glisser jusqu'au Pasteur avec qui elle gardait ses distances. « Je déteste encore plus qu'on se foute de ma gueule, Reagan. » Le regard qui accompagnait ses mots était sans équivoque. Il avait réveillé une colère plus forte encore qu'à l'accoutumée. « Où est-ce qu'il est, Jeremiah? » Pas ici il fallait croire.

✻✻✻
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Le combat n'est pas fini. Et je réfléchis à quelle place je peux désormais prétendre dans ce combat ou s'il doit changer de visage. Peut-être me suis-je à un moment donné trop éloigné du code des Reagan. Il était désuet, il était inutile, il était trop tolérant envers les menaces latentes. Je ne regrette pas ce qui a eu lieu à la X-Mansion, et si c'était à refaire, je n'y changerais rien. Nous n'avons pas le pouvoir de refaire le passé, alors il faut l'accepter et faire avec. N'est-ce pas. C'était un camp d'entraînement pour les mutants.

Mais après avoir eu le sang d'Andrew sur les mains, ce fut celui de Rony. Tout a été trop rapide, bien trop rapide pour que je puisse reprendre mon souffle et mes idées. Pourtant, j'ai beau essayé de me projeter dans une chronologie différente, tout m'amène à ce moment et à cette décision. Je me redresse puis fais quelques pas à l'extérieur. Je balade mon regard autour de l'habitation, toujours plus sûr que j'ai pris la décision qui s'imposait. J'ai fait le bon choix et si j'avais dû tuer cet enfant, je pense que j'en serais venu à faire payer la personne que j'aurais jugée responsable. Primrosae. Comment peut-on être plus innocent qu'un nouveau-né ? Comment a-t-elle pu sombrer dans un tel abysse de haine ? Maintenant que la HPU est de notre côté avec de vrais moyens, maintenant que l'opinion publique se range à notre bon sens, maintenant que les décisions des hautes sphères coincident avec notre combat, quel intérêt y aurait-il eu à tuer cet enfant ? Je sais bien ce que signifie un mutant in-utero, je le sais parfaitement mais cela n'excuse pas la gratuité du geste.

Je cherchais une limite à ne pas franchir. Primrosae me l'a offerte, enfin. Cela n'implique pas que je ne continuerais pas mes actions, cela ne signifie pas que si cet enfant se révèle être une menace un jour, il me trouvera sur sa route. En attendant, il pourra vivre. Loin de sa mère, loin de son père – quelle que soit l'identité de ce dernier, nous ne le saurons probablement jamais – et loin des Watchers.

J'ai laissé passer le temps, ou plutôt j'ai pris le temps. Primrosae ne semble pas venir, et j'ai fini par me dire qu'elle ne lirait pas la lettre, qu'elle n'aurait pas la curiosité d'en apprendre plus sur l'enfant. Je lui ai laissé cette chance, cette chance d'être un peu honnête avec elle-même mais elle ne la prend pas. Je ne comprends pas, je ne parviens plus à la comprendre. Ou je ne peux plus essayer, du moins.

Le soir, je reste assis sur le perron à me dire parfois que ce combat doit peut-être se passer de moi pour l'instant. Je sais que je retournerai à New-York mais je crains de ne pas être encore assez fort pour faire face à mes propres faiblesses et celles de Primrosae. Je serre ma croix entre mes doigts, et depuis que j'ai laissé l'enfant, je n'arrive pas à le chasser de mon esprit. Primrosae doit le croire mort, parce que sinon... je ne pourrai pas les sauver tous les deux. En attendant de voir si nous nous retrouverons à New-York ou ici, j'essaie de ne pas me faire trop voir. Je ne veux pas m'intégrer à cette petite ville et je ne compte pas rester. Je ne suis qu'un étranger de passage. J'ai évidemment songé à repasser par chez mes parents mais je ne souhaite pas les affronter. Pas après ce que j'avais commencé à planifier. Je ne pourrai pas regarder ma mère dans les yeux, pas tout de suite.

Quant à Lewis et Sarah... Depuis ce jour où j'ai fait feu près de mon frère, je m'étais promis de ne plus lui montrer le moindre signe de doute de ma part. Je ne voulais pas qu'il pense que je faillirais un jour, je ne voulais pas qu'il pense que j'avais moi-même le moindre doute. Ce qui s'est passé ne doit pas entacher notre détermination à sauver ce qu'il reste de notre espèce face aux idoles et aux monstres. Il s'est éloigné de nous, comme Sarah, parce qu'ils restent attachés à l'ancien code. Ils sont dans l'erreur, et je le leur pardonne. Un jour, ils se rendront compte que nous les avons sauvés. Je ne suis pas un monstre, nous ne sommes pas des monstres et c'est ce qui fera notre force.

Je desserre mes doigts du chapelet et lève le nez vers la forêt. Un vent frais casse la lourdeur de la journée et encore aujourd'hui, elle n'est pas venue. Des jours. Des semaines. Des mois. Il me faudra rentrer. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette, profitant du calme de l'endroit. Je la termine puis jette une oeillade vers mes bras dénudés, l'un vierge de tout remord et le second qui profite du répit que je m'accorde enfin. Je n'avais plus senti la liberté de m'afficher bras nus depuis des mois, de pouvoir poser le regard sur ce bras mutilé sans me dire que c'était là une partie infime de ma punition. J'ai opté pour la solution qui... m'a permis de ne pas m'en vouloir. Et pourtant, il y en a une qui m'en veut pour deux, quelque part... Je jette le mégot puis l'écrase avant de le ramasser, ce serait con de foutre le feu dans le coin. Question discrétion, on a vu mieux.

Un coup de feu, quelques chasseurs semblent profiter de la nuit tombante pour se lancer dans une partie de chasse, bien que je doute qu'elle soit réellement autorisée. Je rentre doucement, commençant à bien connaître les petits chemins qui mènent au chalet, assez pour ne pas tomber en dépit de la pénombre. Je pousse la porte et ma main cherche à peine une seconde l'interrupteur avant qu'une détonation ne vienne accompagner la lumière qui embrasse faiblement la pièce principale. Je n'ai pas le temps de réagir qu'une violente douleur me saisit la jambe. Mon genou se plie et mes doigts pressent machinalement la plaie. Mon regard cherche le coupable. Primrosae. Évidemment.

Je rebaisse les yeux sur ma cuisse. Si elle avait voulu me tuer, nul doute que je serais déjà mort. Alors je peux profiter de ce léger avantage avant de me vider ici. Mes index et majeur gauches cherchent un point de sortie sur l'arrière de ma cuisse alors que je serre les dents, sans pouvoir retenir un ou deux jurons. « Je suis sûre que tu ne bougeras plus de là désormais. » Je trouve le point de sortie, voilà une bonne nouvelle. Toute relative mais bonne nouvelle quand même. Les traits de mon visage se serrent. Elle commence bien, elle va vraiment me faire croire que c'est pour me garder ici ? « Oh ta gueule, ne fais pas comme si ça ne te soulageait pas. »

Bon, je crois que je suis un peu contrarié. Je pose ma main contre la poignée de la porte, pour m'y appuyer surtout et me redresser. Je me dirige vers la table et me laisse tomber laborieusement sur l'une des chaises avant d'entreprendre de défaire ma ceinture. « Je dois au moins t'accorder que ça n'a pas été simple de te retrouver mais je déteste qu'on me fasse courir et tu le sais. » J'esquisse un sourire alors que je passe la ceinture au-dessus de la blessure. « Tu devrais rester, le coin est sympa. » lui dis-je en serrant. Ma machoire se serre et je me redresse sensiblement, posant enfin mon regard dans le sien. Elle laisse alors tomber sur le sol la lettre que je lui ai laissée, close. D'un geste du pied, elle la fait glisser vers moi. « Je déteste encore plus qu'on se foute de ma gueule, Reagan. » J'esquisse un sourire. Bordel, ça fait mal. La balle, plus que son geste que je mets à la fois sur le dos de la colère et du mépris. Je serre les dents et inspire lentement, avant de m'excuser auprès d'elle de ne pas me pencher tout de suite pour la ramasser. « Où est-ce qu'il est, Jeremiah? » Je repose une main contre le point d'entrée puis désigne la lettre d'un simple geste du menton : « Tu aurais pu la détruire. Moi-même, je n'ai aucune idée de la paternité de cette enfant. Si tu veux jouer l'interrogatoire avec moi, tu ferais mieux de t'asseoir. Et serre-toi quelque chose à boire, fais comme chez toi. Inutile de te dire que je n'ai pas d'alcool par contre. » Il y a un flingue sous l'oreiller du lit qui se trouve à quelques mètres derrière elle. Un couteau dans la Bible qui se trouve à sa droite. Et quelques autres dans les tiroirs de la petite cuisine aménagée. Mais pour l'instant, je voudrais juste pouvoir désamorcer la bombe avant que cette dernière ne me pète à la gueule. Je respire à nouveau un bon coup. « Alors, tu es venue pour quoi exactement ? »
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Un rire nasal se glissait entre les mots de Jeremiah tandis qu'elle abaissait son regard vers lui. Homme blessé, à terre, à chercher l'espoir que la balle soit ressortie. Chanceux qu'il est. « C'est quand même dingue comme tu me connais bien. » disait-elle alors qu'il parlait d'un hypothétique soulagement à l'idée de lui tirer dessus. Elle confirmait ses dires mais elle mentait. Ce n'était pas que la colère qui guidait ses pas, ce n'était pas que la colère qui guidait ses gestes et l'avait poussée à appuyer sur la détente. Non. C'était cette douleur dans la poitrine, celle de la trahison, celle des sentiments devenus douloureux à ressentir bien qu'elle ne les admettait toujours pas. Oui, elle était amoureuse de lui. Non, ça ne lui faisait pas plaisir de lui tirer dessus bien qu'elle disait le contraire mais son for intérieur lui hurlait qu'elle n'avait pas eu le choix. Comme si tirer sur Jeremiah était comme atteindre l'enfant indirectement. Il était son protecteur principal, l'homme qui l'avait tirer des griffes monstrueuses de sa mère. Il devait payer un minimum ce choix, cette erreur. Elle ne pouvait le laisser s'en sortir comme si de rien était. La rancœur était trop grande. Elle lui en voulait, réellement, et même en envisageant tous les scénarios possibles, elle ne s'imaginait pas lui pardonner, faire la paix, rester sous ses ordres et oublier cette histoire. Elle n'y arriverait pas, elle le savait, elle le sentait, c'était au dessus de ses moyens. Il avait brisé la confiance qu'elle lui avait donné et malheureusement pour lui, elle qui ne l'accordait déjà que très peu n'était pas prête à refaire la même connerie.

Ce petit enfoiré avait beau avoir mal, il continuait de se jouer d'elle, de détourner ses paroles, lui montrant clairement qu'il ne la prenait pas au sérieux. Finalement, il ne la connaissait peut-être pas autant qu'elle le croyait. Quand est-ce que Primrosae n'était pas sérieuse quand elle menaçait? Même quand c'était stratégique, elle était parfaitement capable d'exécuter ses menaces quitte à perdre une partie de ses cartes en main. Était-il aussi débile que ces mutants qui l'avaient défiée et qui étaient aujourd'hui entre quatre planches, balancé comme des déchets dans des ruelles ou enterrés vulgairement dans la forêt? L'était-il, vraiment? Primrosae ne bougeait pas, elle n'entrait pas dans son jeu et la sécurité de son arme toujours retirée le laissait savoir. Elle le laissait parler, elle le laissait jouer si tel était l'un de ses derniers plaisirs. Elle aurait pu rester calme, totalement passive, à attendre qu'il en ait marre par lui-même de ne pas entrer dans le vif du sujet, à le laisser parler sans jamais lui répondre, jusqu'à ce qu'il perde patience. Mais le calme et Primrosae, ça faisait deux. Jeremiah ne serait pas le premier à le subir ni le dernier. C'était tout de même dommage quand on connaissait la façon dont elle réagissait...

Et pour réagir, elle ne se faisait pas attendre. Sa dernière question était celle qui faisait déborder le vase du foutage de gueule. Elle aurait pu lui balancer un truc à la tronche, lui hurler dessus, s'approcher pour le frapper. Elle aurait pu mais elle préférait le surprendre en poussant furieusement la table vers lui, les faisant ainsi basculer au sol, lui et la chaise. Quand la table était poussée assez loin pour qu'elle puisse le voir de nouveau sous elle, elle s'agenouillait sur lui, choisissant stratégiquement sa jambe blessée pour y appuyer son genou. Sa main contre son visage appuyait sur sa tête pour l'empêcher de se redresser, prenant évidemment soin de ne pas trop laisser traîner ses doigts, c'est que ça pourrait mordre cette bestiole-là. « Arrête de jouer bordel, j'ai déjà bien assez envie de te laisser crever ici! » Cette rage qu'elle mettait dans ses mots étaient l'équivalent de la douleur qu'elle ressentait à l'avoir cherché si longtemps, à s'être persuadée qu'il en avait finalement rien à foutre et qu'elle n'avait été qu'un jouet, utilisé et abandonné dès lors qu'elle avait donné naissance au monstre qui avait fini de creuser un fossé entre eux. « J'ai commencé à te haïr au moment où tu m'as obligé à te désirer mais là c'est trop, Jeremiah! Pourquoi tu t'obstines à détruire tout ce que tu touches, hein? » Pourquoi est-ce qu'elle était bêtement tombée amoureuse de lui? Pourquoi est-ce qu'il protégeait cet enfant en sachant que ça détruirait tout ce qu'ils avaient construit pour l'organisation et pour leur duo à la définition furieusement bancale? « Tu le sais qu'il y a qu'une seule issue, tu le sais! »
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Rancœur, elle n'est que rancœur. Et avec une balle qui vient de me traverser la cuisse, je n'arrive pas à tendre l'autre joue tout de suite. D'abord, gagner du temps parce que, même si c'est Primrosae, je ne compte pas la laisser m'abattre simplement et bêtement. J'ai besoin de lui parler, et surtout j'ai besoin de l'entendre. Même si ce qu'elle me crachera au visage sera désagréable mais j'ai besoin qu'elle soit un peu honnête envers moi, envers elle et je veux qu'elle fasse l'effort de me comprendre avant de potentiellement me tuer. Je ne suis pas un sauveur de mutants, et je ne me suis pas simplement enfui avec un petit mutant parce qu'il était jeune. Même si Prim a toujours eu plus de détermination que moi quand il a s'agit de parler de l'âge. Je ne me suis jamais vraiment intéressé aux mutants enfants à vrai dire, sauf dans le cas de la X-Mansion si on en croit Braiden. Elle, elle est opportuniste. Elle a déjà fait exploser des crânes de gamin qui n'avaient pas atteint la puberté. Peu importe.

Si leur sort ne m'empêchait déjà pas de dormir il y a deux ans, un an ou six mois, pourquoi est-ce que ce serait le cas maintenant ? Pourquoi je lui gueulerais ça au visage, elle le sait très bien au fond d'elle. Elle sait qui je suis et elle sait bien que ma décision n'a pas été prise à la légère, et que je ne me ferais pas le sauveur de tous les petits mutants qui croiseront ma route alors pourquoi cette insistance ? Pourquoi veut-elle en faire un combat personnel ? Elle, contre cet échec qui la détruirait. Parce que c'est bien ça, tant qu'il respirera, elle sera dans l'échec et plus rien n'aura de sens. Moi aussi, j'ai eu besoin de sens.

Moi aussi, j'ai eu besoin de réponses. Est-ce qu'elle pense vraiment que l'abandonner ainsi n'a été qu'un coup de tête et que je n'ai pas eu envie de veiller sur elle ? J'aurais voulu que ce soit un sommeil de soulagement qui l'emporte et pas que sa dernière sensation soit le couteau que je lui plantais dans le dos. Elle le sait, ou elle devrait le savoir. Et si elle rejette brutalement cette idée, alors je ne peux rien pour elle. Je ne pourrai peut-être pas lui faire entendre raison. Alors qu'elle me tue, si c'est bien ça qui la soulage dans le temps.

Elle envoie alors tout son poids contre la table, me faisant tomber en arrière. Je cale un coude sur le sol dans l'idée de me redresser mais elle vient me rejoindre. Je serre les dents quand elle pose son genou contre ma cuisse. Mes doigts s'enroulent autour de son poignet sans forcer. « Arrête de jouer bordel, j'ai déjà bien assez envie de te laisser crever ici ! » La question m'échappe, la question à laquelle elle n'aura pas envie de répondre. La question dont elle fuit la réponse, elle l'a fui jusqu'ici et elle voudrait sans doute qu'il n'en fût jamais rien. « Qu'est-ce qui t'en empêche ? » Qu'est-ce qui la retient, véritablement ? Ce dont elle n'a jamais voulu parler, ce avec quoi elle m'a laissé. Comme une boule en travers de ma gorge. Oui, c'est ça les sentiments, Prim.

Loin de moi l'envie de la faire souffrir par esprit de vengeance. Sauf pour la balle, sans doute. Mais je n'ai pas envie qu'elle puisse penser que cette faille qu'elle a ouverte dans son armure, elle en paie le prix maintenant. Trop tard, j'imagine. Ma main libre se pose contre la cuisse de Prim, sans faire diminuer la pression qu'elle exerce contre ma blessure. « J'ai commencé à te haïr au moment où tu m'as obligé à te désirer mais là c'est trop, Jeremiah ! Pourquoi tu t'obstines à détruire tout ce que tu touches, hein? » Je fronce les sourcils en l'observant. C'est faux, elle a malheureusement faux sur toute la ligne. « Tu le sais qu'il y a qu'une seule issue, tu le sais! » Est-ce que l'un d'entre nous doit forcément mourir ? L'un de nous trois. Je lâche son poignet.

« Pour toi, ce n'était qu'un mutant, Prim. Comprends que pour moi, cette enfant était une partie de toi, et potentiellement, elle représentait aussi un 'nous'. Je ne t'ai obligée à rien, et que je t'aime ne m'a jamais rendu plus faible. Si tu estimes que me tuer soulagera ta peine, alors fais-le. Mais arrête d'essayer de te persuader que j'ai choisi entre toi et l'enfant, c'est faux. J'ai simplement choisi entre la vie et la mort. » Ma main quitte sa cuisse à son tour. « Vas-y. »
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« Parce que j'ai sûrement le plus infime et débile espoir que tu retrouves la raison, espèce d'idiot! » La raison... tout était relatif par vrai? Comment pouvait-elle parler de raison quand elle en était elle-même dénuée? La raison... ce n'était pas vraiment de la raison dont elle parlait mais bien de cette envie qu'ils reviennent vers les Watchers pour marcher dans le même sens et non dans le sens inverse. Il prenait une direction qui ne lui ressemblait pas et si Jeremiah n'arrivait pas à revenir à ce qu'il était, c'était terminé. Ils n'avaient plus rien à faire ensemble, dans tous les sens du terme. Même ses sentiments qu'elle s'évertuait à enterrer parce qu'ils étaient trop douloureux pour être supportables ne suffiraient pas. Si Jeremiah continuait à s'éloigner, à vouloir faire des exceptions, à sauver un mutant quel qu'il soit, comment pouvait-il continuer à se fréquenter? Ils ne pensaient plus de la même façon, ne voyaient plus de la même façon. Essayer de le raisonner quand quelques secondes avant il se foutait royalement de sa gueule. Suicidaire, n'est-ce pas?

« C'est pas ce je ressens qui m'empêchera de te laisser là, au contraire. » Il devrait le savoir. Si elle ne disait pas clairement qu'elle parlait de sentiments amoureux, Jeremiah devrait la connaître assez pour comprendre que ce genre de sentiments la pousserait au contraire à tuer, à se débarrasser de cette faiblesse trop facilement exploitable. Son désir de ne pas avoir d'enfant, sans même parler de mutant, venait de là. Celui de ne pas être amoureuse également. La vie de Primrosae a toujours été régie par la stratégie, toujours tournée dans le sens le plus propice pour leur mission quitte à en souffrir atrocement parce qu'elle restait humaine et qu'aucun humain ne peut vivre vraiment seul.

Secouant légèrement la tête, la colère diminuait se rendant compte qu'il n'avait rien compris. « Ça n'a été qu'un mutant au moment où il s'est révélé l'être. » Avant cela, c'était son enfant. Certes, dont elle avait peur mais qu'elle avait accepté de mettre au monde et de laisser vivre loin d'eux jusqu'à ce fameux jour où elle avait tenté d'avorter pour mettre fin à la vie de cet enfant qui n'en était plus un à ses yeux désormais. « C'est pas de toi dont il s'agit. » Ce n'était pas lui qu'elle voulait mort et enterré, ce n'était pas son cœur qu'elle voulait arrêter. Jeremiah n'était que l'intermédiaire entre elle et sa cible, entre elle et sa supposée fille. Elles partageaient peut-être le même sang et la même chair mais Primrosae se refusait d'en faire le constat, se refusait de créer ce lien au risque de se sentir incapable d'y mettre un terme.

« T'as pas choisi entre la vie et la mort. T'as choisi sa vie contre la mienne et tu le sais. Il faut que tu fasses ton choix, Jeremiah. » Parce qu'elle était incapable de vivre avec l'idée d'avoir engendré tout ce qu'elle détestait et ce pourquoi elle se battait depuis qu'elle était capable de tenir une arme. Laisser vivre cet enfant, c'était admettre l'échec, son échec. Faire une exception, c'était abandonner la partie et s'avouer vaincu d'avance et ça, elle n'était pas prête à le faire qu'il s'agisse ou non de ses propres gênes. Elle lui posait un ultimatum, elle en avait bien conscience et si le pasteur ne la croyait pas capable de le faire, c'est qu'il était bien ignorant sur sa façon extrême de penser. « Tu dois me dire où elle est. » disait-elle en se redressant, son arme toujours à la main, désignant pour une fois le bébé comme un être à part entière.

Tout ou rien.
Quitte ou double.
La balle était dans son camp.


Dernière édition par Primrosae Dahl le Dim 30 Juil - 13:13, édité 1 fois
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« Parce que j'ai sûrement le plus infime et débile espoir que tu retrouves la raison, espèce d'idiot! » La raison ? Aurais-je vraiment perdu la raison à un moment donné ? À quel moment ? Je ne m'en, souviens pas, tout n'a été qu'une continuité, une suite logique d'événements. Allant parfois trop vite pour moi mais maintenant je me suis arrêté et je regarde en arrière, pas avec paix tout de même, mais avec confiance. Je sais que j'ai pris la bonne décision, même si elle se retournera peut-être un jour contre moi. Mais j'ai pris la bonne décision, pour moi et pour Primrosae. Est-ce l'effet de la douleur dans ma cuisse ou ai-je déjà perdu un peu trop de sang mais toujours est-il que je me hasarde à laisser apparaître un sourire sur mon visage. Je ne sais même pas ce que je dois croire de son « infime et débile espoir »... Je ne sais plus ce que je dois en espérer. Toujours est-il qu'une détonation et sa balle dans ma cuisse ont précédé l'espoir, ça fait mal quand Primrosae garde foi, ça fait très mal... Lequel de nous deux est le plus suicidaire ? Aucun. Nous sommes prêts à mourir, mais nous ne le voulons pas.

Pas ce que je ressens, dit-elle, sans spécifier exactement ce qu'elle peut ressentir. C'est bien elle, cachée derrière son masque de froideur et de dureté. C'est bien elle, et je me suis toujours contenté de ces approximations, jusqu'à maintenant. Effectivement, ses sentiments ne la retiendraient pas de me terminer, et je crois au contraire qu'ils lui donneraient la force suffisante pour en finir. Ne doit-on pas renoncer à toute faiblesse, cette faiblesse qu'elle a toujours eu en horreur ? Et pourquoi ? Simplement parce qu'elle a été éduquée... dressée dans ce sens-là.

Je comprends alors que dans l'esprit de Prim, elle ne peut tout simplement pas associer mutant et « son » enfant. Elle ne peut pas concevoir qu'il ait pu être les deux, son protégé et sa proie. Je sais que c'est difficile. Ou j'ai cotoyé trop de mutants, je n'en sais rien. Mais j'ai compris quelque chose. Les miens doivent passer avant mon combat, tant qu'ils se révèlent inoffensifs, ils le doivent. « C'est pas de toi dont il s'agit. » Je pose mes coudes contre le sol, replie un genou pour essayer de bientôt prendre appui dessus. Je ne suis qu'un obstacle dans sa chasse, la chasse qu'elle veut vraiment mener. Elle n'a aucun véritable intérêt à me tuer, si ce n'est la satisfaction de se venger, la sécurité de faire taire sa faiblesse. Faire taire sa douleur. Je fronce les sourcils quand elle me dit que j'ai choisi entre elles, et comme incrédule, je lui dis : « Et pourtant, tu es là. » Vivante. Et assez en forme pour traverser le pays dans le but de me faire cracher des informations, surtout.

Dans ma voix, pas de reproche, je ne lui en veux pas d'être en vie ni d'être venue à moi, mais simplement de ne pas avoir appris de mes erreurs. « Il faut que tu fasses ton choix, Jeremiah. » « Mais... pourquoi as-tu l'impression que ce que j'ai fait était dirigé contre toi ? Ce n'est pas le cas. Je ne peux pas te dire où elle est, enterrée quelque part en Pennsylvanie. Elle n'a jamais respiré. »

Et tout en disant ces mots, je repense à ces moments où secouée entre la vie et la mort, je contemplais son visage trop bleu et ses lèvres closes. Primrosae se redresse et je me mets sur le côté sans prendre encore le temps de me redresser véritablement ou de me remettre même debout. Je lève les yeux vers elle : « Je n'aurais pas pu tuer ton enfant. Cet enfant, elle n'a pas été ma faiblesse. Tu l'es, et je l'accepte. » Je pose une main au sol et me dégage de la chaise renversée pour me remettre debout, pressant la blessure. « Et si tu comptes me demander où se trouve exactement le corps, je n'en sais rien. Parce que je ne voulais pas que quelqu'un aille profaner la tombe de l'enfant, toi ou un autre. » J'ouvre les mains devant elle, les bras pendant de part et d'autre de mon corps : « Où en est-on,  désormais ? Qu'est-ce que tu veux, Prim ? »
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Primrosae secouait la tête mais ne disait rien. La rage mordait son visage, l'aimer alors qu'elle gardait cette sensation de trahison était douloureux, terriblement douloureux. Elle n'aurait pas dû se laisser berner par ses mots. Elle aurait dû faire plus attention. N'était-il pas Pasteur après tout? Homme de paroles, homme à convaincre ses prochains de la bonne direction à suivre? Elle avait cédé sous cette once d'humanité, sous la pression de sa nature la plus humaine à vouloir être aimée et aimer en retour. Elle craquait chaque jour un peu plus, elle évoluait lentement, très lentement dans ce sens... à présent, elle avait reculer de plusieurs années mentalement. Sa carapace s'était doublée, fortifiée quand elle avait compris que Jeremiah protégeait l'enfant quitte à la trahir et trahir toute la cause des Watchers. Malheureusement pour elle, c'était trop tard. Elle avait beau vouloir ne plus tomber dans le panneau, elle avait beau remettre ce masque de haine, les sentiments s'étaient fourbeusement faufilés dessous. Elle peinait à comprendre que c'était une chose qu'elle ne pouvait pas contrôler et dont elle ne pouvait pas se débarrasser aussi facilement qu'on se débarrasse d'un verre brisé. Un chagrin d'amour qui se muait en haine viscérale, c'est ce qu'elle vivait sans pouvoir y mettre un mot, c'est ce qui la poussait à vouloir épargner Jeremiah et à trouver une solution. Ça faisait mal de l'aimer dans la haine, très mal.

Son arme toujours à la main, debout, elle avait cette envie furieuse de tirer. Elle imaginait sans mal pointer son arme mais pas contre Jeremiah, contre elle-même. Mettre fin à tout ça, ne pas avoir à faire un réel choix et ne plus rien ressentir, définitivement. Plus d'amour, plus de haine. Juste le silence après une assourdissante dernière détonation. Elle n'avait pas envie de mourir, elle n'était pas spécialement suicidaire - en dehors de se jeter à corps perdu contre un mutant puissant pendant une mission mais il s'agissait d'un contexte différent - mais à cet instant, ça semblait être le choix le plus à même de tout arrêter - et le plus sain pour la planète sans doute. Mettre fin à ses jours semblait être le plus simple. Jeremiah n'aurait plus à suivre - Primrosae restait persuadée qu'il serait capable à force de mots de convaincre Aloysius et le reste de l'équipe - l'enfant mutant ne serait plus traqué et Primrosae ne serait plus déchirée entre les principes de vie qu'elle avait et son humanité qui avait tendance à refaire surface. Là était l'ultime solution qu'elle avait trouvé si Jeremiah se refusait à lui dire où le rejeton se trouvait.

Quand les mots du brun parvenaient à ses oreilles, on pouvait distinctement remarquer la pression de la mâchoire de la rousse augmenter avant qu'elle ne lâche tout pour mieux lui cracher combien il empirait son cas. « Tu mens! Tu mens! TU MENS! » Comment pouvait-il faire ça quand elle-même tentait de jouer cartes sur table? Il alimentait sa haine, il alimentait son envie de mettre fin à tout ça rapidement. Lui tournant le dos un instant pour la première fois de la soirée, cette douleur lancinante dans sa poitrine lui donnait envie de pleurer, les larmes montant à ses yeux sans pour autant dégringoler. C'était donc ça avoir un cœur... Un cœur dont on a l'impression qu'il se fend lentement et douloureusement sous chacun des mensonges de l'être aimé. Quand ses larmes de peine glissaient sur ses joues et qu'elle se retournait de nouveau vers lui, son esprit vengeur les avait transformés en larmes de rage. « Tu mens pour continuer de la protéger. Je l'ai entendu hurler, Jeremiah, je l'ai entendu! »

Secouant la tête, elle avait une envie folle de le frapper jusqu'à ce que mort s'en suive, pour l'un ou pour l'autre. « Et si c'était le cas, tu n'aurais pas fui comme un lâche tout ce temps. Tu serais resté à New York avec son corps sans vie pour me le prouver et parce que tu sais très bien que jamais j'aurais profané sa tombe quand elle est le symbole de notre réussite. » C'était probablement triste à dire mais là était la vérité. Jamais la rousse n'avait profané de tombe de mutant parce que c'était là la satisfaction de les savoir morts et enterrés. « Tu serais pas ici à te terrer dans les bois comme un animal qui se cache parce qu'il sait qu'il a fait une connerie! » Comme le chien qui revient vers vous la queue entre les pattes quand vous finissez par le trouver. Comme ce chien qui a l'habitude de se cacher sous un meuble parce qu'il a fait une bêtise. Jeremiah était un chien au regard de Primrosae, dans tous les sens du terme.

« Je veux que tu assumes et que tu la fermes! Je veux que tu me dises où elle est... » Parce qu'il s'agissait là d'un besoin, parce qu'elle devait savoir, parce qu'elle devait l'éliminer, persuadée que l'enfant était en vie, que Jeremiah continuait de mentir. Elle n'était pas folle, elle l'avait entendu hurler à la vie, elle le savait! Elle se devait de la trouver. C'était l'enfant ou elle, un combat perpétuel, un choix que Jeremiah ne voulait pas faire. S'il ne disait rien, elle ne pourrait rien faire d'autre et son combat ne mènerait plus à rien, n'avait plus aucun sens. Un mutant toujours en vie, c'était un mutant de trop sur la planète, dans son monde. C'était une exception qu'elle ne pouvait pas faire parce que c'était admettre la possibilité d'engendrer d'autres mutants par son biais et de ne jamais s'en voir débarrasser. « Je veux que tu arrêtes de mentir. Je te l'ai dit, il n'y a qu'une seule issue. » Des mots qu'elle appuyait en dirigeant le canon de son arme contre sa propre tempe. La vérité, le mensonge. La vie, le suicide. Son choix était fait de son côté. Il ne restait qu'une chance à Jeremiah. Celle de ne pas se voir mourir ici en se vidant de son sang et celle de ne pas voir Primrosae repeindre les murs de ce chalet de son propre sang.
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« Tu mens pour continuer de la protéger. Je l'ai entendu hurler, Jeremiah, je l'ai entendu! » Je la regarde, elle pense tout savoir. Elle pense qu'elle a raison et qu'elle sait tout. Elle croit que c'est moi qui ai brisé ses dernières défenses et au moment où elle me tourne le dos, je sais qu'elle a définitivement baissé les bras. Je me redresse, portant machinalement -inutilement- la main à ma jambe pour me rapprocher d'elle, poser mes doigts souillés sur la Bible. Elle se retourne vers moi, je ne sais pas si elle attend que je réponde. Je la regarde alors qu'elle me traite de lâche, qu'elle pense réellement que j'ai fui pour me cacher. J'amène le livre contre moi et lui dis d'une voix basse, et elle devra baisser d'un ton pour m'entendre pendant qu'elle vocifère : « Je t'ai dit où j'étais. » Je lui ai dit, mais elle n'a pas su écouter. Encore une fois, trop butée et trop cachée derrière des principes familiaux de dégénérés.

« Je veux que tu assumes et que tu la fermes! Je veux que tu me dises où elle est... » Tu ne sais pas ce que tu veux Primrosae. Je recule d'un pas pour me rapprocher de la table et y claque la Bible contre laquelle je garde une main pour m'appuyer. « Tu ne sais pas ce que c'est, vivre. Le premier cri, le premier cri d'un nouveau né, c'est ça que tu appelles vivre ? Pauvre folle, tu ne sais rien de la vie. Est-ce que tu sais ce que ça fait... de sentir une vie s'échapper, une vie qu'on veut préserver ? » J'ouvre la Bible, récupère mon couteau et fais un pas dans sa direction. « Pauvre folle ! Tu te l'es imaginé comment ? Un mutant, c'est tout. Tu n'as pas attendu de voir ses yeux s'ouvrir, tu n'as pas attendu de voir sa poitrine se gorger d'air, tu n'as pas attendu un mouvement qui ne viendrait pas ! Est-ce que tu vas me reprocher de t'avoir enlevé ça ? Tu t'es toujours cru une combattante, tu t'es toujours cru une guerrière mais tu n'as rien d'un soldat. Tu n'es pas un soldat. Tu es son glaive. »

J'approche la lame d'elle, ce serait simple de la tuer, elle semble osciller entre la tentation de mourir ici, ou de me tuer, alors quelle importance ? C'est terminé, il est en sécurité désormais. Elle pourrait s'empaler dessus, elle pourrait mettre ses mains sur la mienne et mettre un point final. Je l'observe, près à dégager ma main si elle cherche à jouer la facilité. Elle ne sait pas ce que c'est de souffler dans sa bouche en espérant qu'il pourra respirer par lui-même, de le tenir comme s'il était le plus fragile en ce bas monde, de faire le moindre pas avec mille précautions. Elle ne sait pas ce que c'est de lui dire au revoir, sans être sûr de le revoir, pour essayer de le protéger. Elle ne sait pas la vie, elle ne sait pas l'amour, elle ne sait pas la passion. Que la destruction.

Je me rapproche d'elle, elle a le canon sur la tempe droite alors je me glisse contre elle, ma tempe gauche sur sa tempe gauche, ma main autour de sa taille. Mon autre main joue avec la lame, doucement. Je sens ses cheveux contre ma joue et quelques mèches contre mon menton, ce contact m'avait manqué. Ce manque de lutte, ce calme avant la tempête, j'ai cru que nous l'avions perdu. N'était-ce pas un peu le cas ? Je regarde son ombre immobile derrière elle et reste contre elle. Si elle veut la jouer facile, qu'elle nous tue tous les deux alors, et qu'elle le laisse en paix. Juste... juste un peu de paix. Je lui chuchote : « C'est terminé Primrosae. Pour survivre, pour vivre, il faut apprendre à accepter d'échouer. Alors accepte d'avoir échoué, accepte d'avoir eu tord. Je suis là ; tu vois bien que je suis là, tout contre toi alors lâche prise. Enfin. »

Peut-être qu'elle va nous tuer, dans les deux secondes. Je ferme les yeux. Il est en sécurité désormais, elle ne pourra jamais l'atteindre et si elle choisit de fuir en appuyant sur la détente alors j'aurais de toutes façons gagné. C'est terminé, il est des guerres qu'on ne peut gagner, et Prim doit désormais accepter ça. Pour la première fois, sans doute. « Moi je ne compte pas mourir, j'ai encore beaucoup à faire mais je te laisse cette décision. Si tu veux que j'aie ta mort sur la conscience, ce ne sera pas aujourd'hui. Ton heure n'est pas venue. »
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L'arme n'est-elle pas que le prolongement du soldat? L'homme n'est-il pas que l'instrument de mort? Rien de ce que Jeremiah pouvait dire ne semblait l'atteindre. Ses remparts s'étaient érigées autour d'elle. Elle n'écoutait plus, elle n'entendait plus. Elle restait dans la colère, dans cette rage qui semblait la bouffer de l'intérieur et surtout dans cet échec que le pasteur remuait comme un couteau dans la plaie. Elle était silencieuse, terriblement silencieuse mais les traits de son visage, pour une fois, n'avait rien de froids. Il laissait transparaître toutes ses pensées, des plus sombres aux plus folles en passant par l'incompréhension. Ne la connaissait-il finalement pas? Comment pouvait-il prétendre qu'elle accepte l'échec, qu'elle devait lâcher les armes et faire une exception pour cet enfant, leur enfant? Avait-il seulement conscience que ses paroles ne résonnaient même plus en Primrosae? Elle ne se retrouvait plus en lui, vraiment plus. Jamais on ne lui avait appris a admettre l'échec. Tout n'était que combat, persévérance et réussite et quand bien même il n'était pas possible d'atteindre l'objectif maintenant, une solution était trouvée pour l'atteindre demain. Ici, Jeremiah lui demandait purement et simplement d'abandonner l'idée ne serait-ce que de toucher un seul cheveu de ce bambin. Il lui demandait d'oublier, de mettre de côté et de ne jamais y repenser pour le laisser vivre. C'était inconcevable. Impossible. Elle n'était pas comme ça, elle n'avait jamais été éduquée dans ce sens. Si elle connaissait parfaitement la définition de l'échec, ce mot ne faisait pas pour autant partie de son vocabulaire. A quoi bon continuer si des exceptions devaient être faites? A quoi bon continuer si on laissait vivre un mutant dans la capacité d'en engendrer d'autres?

Non. C'était hors de question.

C'est terminé.

Il le signifiait de lui-même. Probablement pas de la même façon que la jeune trentenaire le voyait mais ces mots faisait écho en elle. Terminé. Fini. Elle avait eu du mal à le retrouver, elle serait incapable de trouver l'enfant par elle-même sans le moindre indice de Jeremiah. Elle le savait, pour ce coup-là, il ne l'aiderait pas et au fond d'elle, elle était consciente que si des informations lui échappaient, elles seraient toutes erronées pour la mettre sur une fausse piste. Il était déterminé à ne pas lâcher l'affaire mais il ne comprenait visiblement pas qu'il ne pouvait pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Malgré lui, et ce en oubliant ses tentatives de lui faire entendre raison, il avait fait son choix, il avait scellé le destin de Dahl. Le silence, les yeux clos. Ça n'avait rien de salvateur pour elle. Deux larmes lui échappaient, une à chaque œil, parce qu'elle avait l'intime conviction qu'elle n'avait pas le choix quand bien même elle ne voulait pas. Baissant l'arme, elle avalait difficilement la salive. Elle pourrait rester ainsi, silencieuse. Accepter l'échec comme il le disait. Continuer d'éliminer le plus de mutants sur son chemin sans se soucier de ce monstre qu'elle avait engendré. Elle pourrait faire comme si de rien n'était. Elle pourrait lâcher prise comme il le lui demandait. Seulement, dès lors qu'elle ouvrait les yeux et qu'elle tournait son visage vers le sien, elle se souvenait.

Ne lui avait-il pas déjà planté un couteau dans le dos au moment où elle avait le plus besoin de lui? Il jouait sur la corde sensible en laissant sous-entendre qu'il était de son côté parce qu'il était là aujourd'hui... connerie, connard! Il était là parce que ça l'arrangeait bien. Il était là parce que, comme il le disait, il ne comptait pas avoir la mort de Primrosae sur la conscience, pas aujourd'hui. Parce qu'il avait décidé que non, ça ne serait pas son heure. Il n'avait pas conscience que l'injection de la solution pour l'endormir suite à son accouchement, ça signifiait déjà qu'il avait signé son arrêt de mort, ça signifiait déjà qu'il lui avait planté un couteau dans le dos, qu'il avait appuyé sur la détente. Ses images et la colère qu'elle ressentait contre lui tournaient en boucle dans son esprit. Incapable d'oublier sa trahison, incapable de lui pardonner. Le temps n'y changerait rien, les faits non plus. Parce qu'il l'avait décidé, elle avait perdu. Parce qu'il l'avait sauvé, il la tuait. Une grimace traversait son visage quand elle le tournait de nouveau pour regarder droit devant elle laissant quelques mots passer le seuil de ses lèvres. « L'échec n'a jamais été une option. »

Et elle n'existerait pas. Pas pour Primrosae en tout cas. Elle n'attendait pas de réponse. L'assourdissant coup de feu mettait fin à toute cette mascarade, mettait un point final à sa souffrance d'aimer un traître et à celle d'avoir perpétué la race mutante, les plongeant de nouveau dans le silence. Elle n'était pas morte sur le coup. Le recul de l'arme avait décalé la balle, le cœur n'était pas directement atteint. Écroulée au sol, le souffle coupé, elle se vidait de son sang. Une respiration obstruée, une seconde plus courte et en quelques secondes à peine, c'était terminé. Plus aucun signe de vie, plus aucun signe de combat. Elle avait abandonné la bataille, refusant de survivre dans un monde qui n'était pas le sien, dans un monde où sa survie n'avait finalement aucun sens, où son éducation ne lui aurait pas permis d'avoir un faux semblant de bonheur. Elle préférait la mort à l'échec. L'abandon à l'amour. Le suicide à la perspective d'un monde mutant. Jeremiah avait gagné. Il respirait encore, l'enfant était toujours en vie, quelque part. Quant à Primrosae Dahl, le personnage public disparaissait de la circulation et la watcher s'éteignait en emportant avec elle ses secrets et celui de ses parents, de ces monstres qui en avaient créé un autre, monté de toutes pièces.

Game over.
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Jeremiah Reagan
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Mes doigts trempent dans ton sang, à nouveau. Comme si je ne pouvais être ganté que de ta fragilité. Comme si j'étais condamné à t'arracher à la mort. Ta faute, une fois encore c'est ta faute. Un mouvement brutal contre toi, excuse-moi. C'est ainsi que ça aurait dû se terminer, par ton « game over » mais alors que tes yeux malades s'ouvrent, tu dois réaliser. Cette fin, cette fin que tu as imaginée était une chimère. Ton cœur intact te rappelle que c'est faux, cela ne s'est pas produit.

Laisse-moi quelques secondes que nous n'avons pas. Les mots n'ont aucune importance, ils ne te servent à rien, je ne peux que t'offrir mes mains, contre toi, pour toi, en toi... Ton regard se perd dans le vide et d'une main poisseuse j'essaie de te retenir à la vie, et de l'autre, je redresse ta tête : « Hé, reste éveillée. Concentre-toi sur le son de ma voix, essaie de rester éveillée... » Est-elle seulement consciente que mes paroles résonnaient toujours en elle ? Reste éveillée, auprès de moi, une seconde de plus que nous prolongerons à l'infini. Pourquoi ne peux-tu pas accepter d'échouer, pour vivre ? Vivre sans te battre, vivre sans ennemi... pour une fois. Je reste suspendue à son souffle et comme un recommencement ironique, je ne la laisserai pas partir comme je n'ai pas laissé partir son fils.

Je la lie à moi, par une promesse silencieuse et me penche contre elle. « Je ne te laisse pas partir, je ne te laisse pas partir ! Seigneur... Mais quand est-ce que tu comprendras que je t'aime Primrosae Dahl ? Je t'aime et aussi horrible soit-il, j'aime ton enfant. Qu'est-ce qu'il reste de tes parents, qu'est-ce qu'il reste d'aussi fort pour que tu veuilles les rejoindre ? Moi je suis vivant, et je veux que tu restes à mes côtés... »

Tellement, tellement de raisons pour lesquelles mourir. Il faut se battre, toujours se battre, je suis à bout de souffle, je n'en peux plus. Et pourtant, à chaque fois, les événements nous poussent au-delà de nos limites, bien au-delà du supportable. Au-delà du raisonnable, du raisonné. Il a tellement de raisons pour lesquelles il vaut mieux mourir. Alors Prim, qu'est-ce qui te pousse à abandonner ? Ma propre capacité à pardonner, à laisser vivre ? Quelles raisons ? Tu n'as pas rendu fiers tes monstrueux parents ? Tu n'as pas tué ton monstrueux enfant ? Tu as été trahi par ton monstrueux amant ? Je serais capable de tout. Tu savais que je pouvais le pire, tu es blessée d'apprendre que je peux le meilleur. Je suis en partie la cause de ta mort, la mort de tes espoirs, la mort de ton avenir, la mort de ta confiance. J'en suis la cause, n'est-ce pas ? Alors place-moi au cœur de ton âme, maintenant. Laisse-nous exploser ensemble. « Prim... » Ensemble. « Vis pour moi. Laisse-moi être une des raisons qui méritent que tu vives. Vis pour moi, Primrosae. Tes parents, tes missions, tes haines, ils ne te portent pas. Je te porterai à bout de bras, loin de ce qui te ronge. Laisse-moi être une de tes raisons de vivre... »

Mes mains dansent encore contre ton corps blessé. Mon bras passe dans ton dos et l'autre sous tes jambes. Je pense prendre appui sur ma jambe mais la blessure me lance, une douleur qui remonte et me laisse au sol. Je serre les dents, pose les genoux à terre et change de côté. J'ai mal, ça me fait terriblement mal et je lui fais quitter le sol. Son visage s'approche du mien, au teint pâle comme si elle devenait la poupée insensible qu'elle a toujours cherché à être. Je la garde précieusement contre moi. « Un jour Primrosae, je souhaite que tu nous laisses une chance. » Et je sors avec elle. Elle m'en voudra, d'avoir pris cette décision pour elle. Elle m'en voudra, mais elle vivra.
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