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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | Trouble in mindplague the disease /Jem
Plusieurs jours que j'étais là. Des jours que j'avais l'impression qui passaient très lentement alors que j'avais l'impression d'être dans une nouvelle prison. A vrai dire cela l'était. C'était comme si je me retrouvais dans une autre prison alors que de nouveau je me retrouvais prisonnier. Pas tant une prison physique que mentale alors que si je ne pouvais pas faire disparaître les tremblements, la sensation de mon à l'aise alors que tout mon corps brûlait sous l'effet de la fièvre; les hallucinations étaient pire. Se retrouver en proie aux hallucinations étaient pires alors que je ne pouvais cesser de voir les différentes silhouettes de ceux que je connaissais, des silhouettes du passé. Des silhouettes que j'avais mis à l'écart. Et autant que je voyais les silhouettes de personnages moins appréciateurs comme mon père, Christian, tantôt ma mère, entendant les mantras des anciens entraîneurs d'HYDRA, les mots de John dans ma tête, certaines silhouettes étaient autant plus troublantes à voir. Des silhouettes comme celle de Lily qui était là. Lily qui me manquait, que si elle aurait été là m'aurait dit de me bouger, m'aurait dit que j'étais quelqu'un de bien, que je ne devais pas céder comme gramsy. La silhouette fantomatique de Thomas aussi, mais aussi celle de Skye. Skye que je savais n'était pas là. Elle ne savait pas que j'étais ici, et même si elle le savait elle ne viendrait sans doute pas. De toute manière, elle ne devait pas savoir. Aucun d'entre eux ne devait savoir alors que s'ils apprenaient qui j'étais véritablement, je risquais de me retrouver de nouveau en cellule ou de finir directement dans la case six pieds sous terre alors que la direction du SHIELD avait encore changé, avait encore évolué. Le SHIELD évoluait comme HYDRA alors que l'organisation avait pris un nouveau tournant avec l'arrivée de Red Skull. Non plus une des têtes d'HYDRA, non plus un leader de l'organisation. Je n'étais plus dans la cour des grands, désormais rétrogradé, déclassé. Je n'aurai plus accès aux informations alors que même pour certains j'étais désormais au plus bas de l'échelle, un petit poisson à manger. J'étais un pion extensible. Un pion qu'ils pouvaient sacrifier à tout moment. Dans un sens je me demandais pourquoi encore je restais dans l'organisation alors qu'il restait plus que jamais clair que pour les deux organisations ma vie ne valait rien, chacun des deux se contenterait aussi de me voir mort. Satisfaits s'ils me voyaient mort. Cela ne faisait aucun doute dans mon esprit. Mais autant je savais que si je m'éloignais d'HYDRA ce serait comme si je dessinais une croix rouge dans un dos, leur offrant une cible de choix. Aucune organisation n'appréciait les désertions. Mais peut-être serait-il sans doute plus simple que j'écoute les conseils de Glenn. Et pourtant j'hésitais encore car si je n'avais rien qui me rattachait à cette organisation, aucune voie d'avenir semblait réellement s'offrir à moi. Enfin si il y en avait une à un moment alors que j'aurai pu commencer une histoire avec Skye mais bien entendu ce livre s'était fermé à l'instant où j'avais décidé de suivre John. John qui était toujours là, passant entre les lits de campement, faisant mine d'étrangler ceux qui se trouvaient à côté, jouant avec mes nerfs alors qu'il ne cessait pas de parler et de raconter ses histoires. « Tais-toi J.. » Manquant de prononcer son prénom. La difficulté de rester concentré, de me rappeler que je devais faire attention. Tirant sur mes chaînes alors qu'en effet mes bras étaient toujours attachés depuis la première fois où j'avais agressé non seulement les agents qui m'avaient transporté ici, mais aussi à deux reprises les docteurs venus vérifier mon état. Un état qui ne semblait cesser d'empirer et si j'étais au stade 2 comme ils disaient, cela semblait un peu plus difficile de rester éveillé. Tirant de nouveau sur mes liens. Ce désir de m'en aller, de retrouver ma liberté alors que j'avais toujours été un homme d'action. Tirant plus violemment encore et encore. Et si les médecins n'avaient pas été débordés, si les scientifiques ne faisaient pas de leur mieux pour comprendre ce qui se passait sans doute auraient-ils remarqué qu'à force de tirer dessus, de m'acharner un lien avait fini par céder. Les derniers os qui se rompaient, les dernières chaînes qui se brisaient alors que j'en venais à défaire le second lien. Des gestes maladroits, saccadés. Obligé de m'y reprendre alors que je ne cessais de trembler. Une torture lente, douloureuse. Un virus dont je ne savais pas quelles seraient les conséquences même si je tentais de me convaincre que cette douleur-ci était elle aussi éphémère comme celle que j'avais déjà connu il y a peu avec George. Mon corps encore marqué par les cicatrices laissés par les traces de la torture que j'avais subi. Me mettant en mouvement, vacillant pas moins. Serrant les dents alors que je commençais à faire un premier pas avant de continuer de nouveau, tentant de retrouver mes sens, tentant de retrouver le contrôle de mes muscles et de mon corps pour sortir de là tout simplement. Et cela malgré ceux qui se trouvaient sur mon chemin. |
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Jemma est exténuée. Elle passe ses journées au laboratoire depuis qu’ils sont revenus. Quand elle sort de cet endroit blanc et froid, c’est pour aller au centre de quarantaine, ou dans l’appartement de Fitz, où ils passent leurs nuits à essayer de démêler les informations et à trouver un sens à ce qui est arrivé. Au-delà de la fatigue liée au travail, il y a celle liée à la culpabilité. Voir tous ces gens allongés, dans des stades plus ou moins avancés… C’est un rappel quotidien de son erreur, de son manque de professionnalisme. Elle n’aurait pas dû réessayer d’aller là-bas. Cette planète avait prouvé mille et une fois qu’elle portait quelque chose de négatif, de terrible. Certes, retrouver Will était une raison valable, un argument qu’elle a mis en avant plus d’une fois lorsque Fitz et elle hésitaient encore à se rendre là où elle avait vécu plus de neuf mois. Mais maintenant qu’elle sait que Will est mort, et qu’un agent a succombé au virus quelques jours seulement après leur retour, elle se demande si ça valait la peine. Elle porte la culpabilité tous les jours, en perd le sommeil, et dédie la moindre de ses minutes à trouver un remède au cauchemar qu’elle a contribué à créer. Aujourd’hui, elle a passé la matinée enfermée dans le laboratoire, si concentrée sur son travail qu’elle en oubliait presque les autres agents qui s’affairaient autour d’elle, n’adressant la parole qu’à Fitz, comme au bon vieux temps. Elle n’aime pas trop être cette boss qui ignore ceux qui travaillent pour elle, mais le stress de la situation l’empêche d’être vraiment elle-même, en ce moment. Après la pause déjeuner (toujours dans le laboratoire), elle a décidé de se rendre dans les salles de quarantaine. Depuis le début de l’épidémie, elle a pu observer qu’elle était immunisée au virus, ce qui lui permet de se balader librement entre les allées, contrairement à ses collègues qui sont engoncés dans des combinaisons étranges. Elle n’a pas encore de véritable explication à son immunité, même si elle se doute que c’est grâce au temps qu’elle a passé sur cette planète. Jemma déteste ne pas avoir de réponses, elle déteste ne pas contrôler les choses. Elle a déjà vu quelques patients, dans des états plus ou moins graves, quand elle remarque la silhouette qui se faufile dans la pièce, en direction de la sortie. Immédiatement, elle bondit sur ses pieds, alarmée, lâchant son crayon et son bloc-note. « Agent Jackson! » appelle-t-elle le fuyard, accélérant le pas pour se poster entre lui et la porte, ses bras croisés devant sa poitrine. « Agent Jackson, qu’est-ce que vous pensez être en train de faire ? » Elle lui fait les gros yeux, ces gros yeux qui marchent en général avec les autres, couplés à la couleur brillante de sa carte, autour de son coup, rappelant son importance et son degré d’autorité dans la pièce. Elle baisse les yeux sur ses bras, ses poignets, et remarque qu’ils sont striés d’éraflures. Elle a même l’impression que - oui! - que l’un de ses os est un peu disloqué. « Avez-vous perdu la tête ? » lance-t-elle, visiblement en colère. « Je suis l’une des seules à avoir le code pour passer cette porte, et ne pensez pas une seule seconde que je vais vous le donner ! » dit-elle, ferme, en voyant qu’il étudie toujours la porte afin de trouver une faille pour s’enfuir. « Je sais que vous n’êtes pas là depuis longtemps, et que tout ça doit vous sembler excessif, mais nous n’aurions pas créé une cellule de quarantaine si ce n’était pas hautement nécessaire. Maintenant, retournez à votre place, j’ai quelques tests à faire, et vous serez mon cobaye, pour la peine! » L’agent Jackson n’est pas en forme, mais il fait encore partie des premiers stades, elle peut donc se permettre de lui parler ainsi. La plupart des malades supportent mal l’enfermement, et elle le comprend sans le moindre problème… Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que sortir pourrait créer un cataclysme terrible pour tous les organismes humains existants, et peut-être même aller jusqu’à entraîner l’extinction du genre humain. Elle ne prendra donc aucun risque tant qu’ils n’auront pas plus avancé sur ce virus. |
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C'était comme si j'avais une gueule de bois, comme si j'avais de nouveau passé des jours en emprisonnement. Et en effet c'était en quelque sorte la même situation. Les poignets attachés de nouveau, je n'en venais qu'à ressentir les effets secondaires dû à et enchaînement provisoire. Et si les docteurs du SHIELD me permettaient pendant quelques instants d'être libre, de pouvoir ressentir mes poignets, il n'en restait pas moins que la situation était en quelque sorte la même. La torture était juste plus mentale que physique. Sachant que je pouvais passer outre les tremblements, outre de la fièvre. Des conséquences physiques que je me savais capable de gérer, ce qui était différent des hallucinations. Je ne pouvais que les repousser mais elles revenaient toujours. Des voix dans ma tête. Et si je pouvais que me douter que je n'étais pas le seul à voir des silhouettes comme si elles étaient réelles, en chair et os, il n'en restait pas moins que ce n'était pas comme si c'était plus confortable. A vrai dire je n'avais aucun intérêt pour les autres agents du SHIELD. Ils pouvaient mourir que je ne dormirai pas moins le soir. Tant que je survivrai alors le reste n'importait pas. Survivre. C'était la ligne de conduite que m'avait forcé à suivre John, une ligne de conduite que je suivais encore maintenant alors que je me retrouvais de nouveau au SHIELD dans l'unique but de survivre et d'éviter une possible mort. Mais avant de pouvoir survivre il me fallait avant tout sortir de là. N'en venant qu'à avancer, chancelant alors que je continuais pas moins d'esquisser un pas en avant. Poussant un grognement alors que je continuais d'avancer. Faible. C'était comme si mon corps me lâchait de nouveau alors que mon corps malgré l'entraînement auquel je l'avais soumis n'était pas entièrement rétabli des jours de torture par lequel j'étais passé. Posant ma main contre le mur alors que je continuais d'avancer. Un pas après l'autre. La volonté de reprendre le contrôle de mes muscles, d'arriver jusqu'à la porte fermée par un code électronique. Un autre obstacle que je devrais franchir mais pour l'instant la première étape était d'y arriver. Ce que je comptais faire. L'impression d'être vulnérable. Un sentiment que je détestais. Continuant de serrer les dents alors que je n'effectuais pas moins un autre pas en direction de la porte. La distance qui diminuait, les mètres qui se réduisaient. Les lits des différents malades évités alors que je continuais ma traversé non sans repérer du coin de l'oeil certains docteurs en train de s'activer auprès des malades. Des malades qui ne tarderaient à n'être plus qu'un tas de corps. Une pile des cadavres qui ne tarderait à s'accumuler à moins que les scientifiques du SHIELD trouvent une solution du virus. Ce qu'ils ne semblaient pas être prêts à trouvés. Bien au contraire d'après ce qui se disait aucune avancée n'était faite. La peur bel et bien là parmi la rangée des malades. Une peur à laquelle j'étais certes indifférent, mais je ne comptais pas moins mourir ici. La seule mort que je pouvais être en mesure d'accepter était si je mourais au combat et non pas ici, enfermé dans une salle de quarantaine à cause d'un virus. Un virus qui n'avait été qu'apporté d'une autre planète par FitzSimmons. Si ce n'était pas l'ironie du sort. Comptant pas moins déjouer le destin un peu plus. « Agent Jackson! » Une voix criarde que je reconnus aussitôt. Celle de Jemma Simmons. Bien entendu. Ne m'arrêtant toutefois pas alors que j'entendis les pas distincts de sa silhouette tandis qu'elle se dirigeait dans ma direction. Si distrait que je n'avais même pas remarqué qu'elle se trouvait là. Qu'un détail de plus qui marquait dans quel état je me trouvais. Le risque s'augmentant alors que la scientifique en venait soudainement à se positionner entre moi et la porte. Une cible facilement éliminable si j'avais une arme. Et même sans, il était certain qu'elle était une cible plus que facilement éliminable. Une civile. Une scientifique. Et si elle avait passé de nombreux mois sur une autre planète parallèle, il n'en restait pas moins que la jeune femme n'avait aucune compétence en termes de défense ou attaque. Mais elle n'avait devant elle que Chris Jackson, et Chris Jackson ne s'en prendrait pas à une jeune femme sans défense, encore moins à sa supérieure. Mon regard qui passait rapidement sur la jeune femme avant de se poser de nouveau sur la porte, puis de nouveau sur Jemma. La biochimiste qui prenait la parole, les bras croisés sur sa poitrine dans une posture défensive. La scientifique qui affirmait sa position alors qu'elle était déterminée à montrer ses preuves d'autorité. « Agent Jackson, qu’est-ce que vous pensez être en train de faire ? » Jemma qui faisait les gros yeux, comme si elle était en colère. Particulièrement amusant d'autant que la biochimiste n'avait aucun de idée de la personne qui se trouvait devant elle. Si elle savait, cela n'aurait fait aucun doute qu'elle aurait reculé d'un pas avant de s'avancer de nouveau, pour s'affirmer et montrer qu'elle n'était pas impressionnée, pour tenter de cacher sa peur. Et si j'aurai pu ne rien répondre, ce fut pourtant sur un ton détaché que j'en venais à lui répondre. Le même qu'aurait utilisé Chris Jackson. Un soldat qui suivait certes les ordres mais qui n'avait pas moins un certain sens d'humour. « Sortir de cette pièce... » Mon regard qui se posait sur l'attache qu'elle portait qui indiquait son prénom et son nom. Un mouvement délibéré. « Je comptais sortir de cette pièce, docteur Simmons. » Adressant un regard respectueux à la jeune femme. Un homme qui répondait aux questions que l'on lui posait, qui suivait les ordres mais qui ne suivait pas moins son instinct de survie. Nécessaire pour survivre en Afghanistan. Mon regard qui se reposait devant. Calculant la distance entre moi et la porte. Cinq mètres. Un code digital pour déverrouiller la porte. « Avez-vous perdu la tête ? » « Non madame, je suis pleinement conscient de mes actions. Bien que les hallucinations n'aident pas. » Une grimace qui se dessinait sur mon visage alors que je répondais avec un certain automatisme. Un jeu auquel je savais jouer. Un jeu auquel j'étais habitué de jour. Mentir était facile. Très. La silhouette de John qui se dessinait. John qui regardait la porte. Mon regard qui se posait de nouveau sur la porte. Une porte que je pouvais facilement atteindre. Je savais ce qu'il pensait, qu'il voudrait que j'élimine cette menace, cette variable. Mais autant que je pouvais tuer la scientifique, il n'en restait pas moins que j'avais besoin d'elle pour passer la porte. La jeune femme qui semblait avoir compris ce que je voulais faire alors que je continuais de chercher une faille dans le système. « Je suis l’une des seules à avoir le code pour passer cette porte, et ne pensez pas une seule seconde que je vais vous le donner ! » Mon regard qui se posait de nouveau sur elle, alors que dans le fond j'étais amusé par son ton autoritaire. « Je sais que vous n’êtes pas là depuis longtemps, et que tout ça doit vous sembler excessif, mais nous n’aurions pas créé une cellule de quarantaine si ce n’était pas hautement nécessaire. Maintenant, retournez à votre place, j’ai quelques tests à faire, et vous serez mon cobaye, pour la peine! » Si facile de l'éliminer mais il n'en restait pas moins que c'était une partie plus longue à jouer. Me mettant alors en mouvement la seconde d'après, agissant comme le soldat qu'ils voulaient voir. Avançant non sans cesser de reprendre le contrôle de mes muscles. Tentant de retrouver le contrôle de mes forces alors que John suivait le mouvement, me regardant intensément. Retournant auprès du lit que j'avais abandonné où la scientifique pourrait clairement voir que j'avais brisé mes attaches. « Je serai plus utile sur le terrain, docteur Simmons. Rester ici n'aide pas d'autant que nous n'avons aucune informations. » La logique implacable d'un soldat. Mon regard qui se posait sur elle alors que je reprenais la parole, un peu moins formellement comme le ferait Chris Jackson, beaucoup plus à l'aise pour discuter, pour être sociable que je ne l'étais. Mais à vrai dire sauter de la peau d'un personnage à l'autre était plutôt facile quand on le faisait depuis une éternité. « Est-ce que vous avez trouvé quelque chose ? On ne nous dit rien. » Mon regard qui se plongeait dans le sien alors que j'étais curieux de voir si elle allait mordre à l'hameçon, curieux de voir ce qu'elle répondrait. « On dit que vous avez passé 9 mois là-bas, que docteur Fitz est venu vous sauver. On dit que c'est à cause de vous que nous sommes là, que vous avez rapporté le virus. Nombreux ont peur de mourir, nombreux savent que certains sont déjà morts, que nos états ne feront que s'empirer. Les gens parlent. Ils disent que vous êtes immunisés, mais qu'aucune solution n'a été trouvé, que la situation ne deviendra que de pire en pire. » Non sans la quitter du regard alors que si aucun ton accusateur n'était perceptible dans ma voix, je n'en venais qu'à la regarder intensément comme si je cherchais à discerner la vérité du mensonge, à savoir ce qu'il se passait réellement. Paraissant plutôt ouvert alors que la possibilité pour la jeune femme de s'ouvrir sans crainte d'être jugé était là. « Avez-vous peur de mourir docteur Simmons ? » |
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L’agent Jackson finit par capituler et retourner vers son lit initial. Jemma le suit en ne le quittant pas des yeux, et remarque les attaches brisées de chaque côté de son lit. Elle comprend mieux pourquoi ses bras sont dans cet état et pourquoi l’un de ses os est déboîté. Elle lève les yeux au ciel. « Je serai plus utile sur le terrain, docteur Simmons. Rester ici n'aide pas d'autant que nous n'avons aucune informations. » C’est vrai, ils ont peu d’informations. Elle peut parfaitement comprendre la perte de patience, l’énervement, et l’envie de quitter cette salle qui laisse peu d’espace vital et qui ne permet pas beaucoup de distractions. Mais c’est comme ça, c’est leur seul moyen de ne pas causer de plus grand problème que celui qui est déjà là, et les patients en quarantaine doivent l’accepter, qu’ils le veuillent ou non. « Est-ce que vous avez trouvé quelque chose ? On ne nous dit rien. » Jemma soupire et prend la main de l’agent dans la sienne pour l’observer. Il s’est salement amoché. Elle attape un kit sur la table adjacente au lit et commence à sortir de quoi désinfecter les plaies. Jackson ne la lâche pas du regard, pour l’intimider peut-être, ou essayer d’avoir des réponses en jouant sur sa compassion. La Jemma d’il y a quelques années aurait eu du mal à rester de marbre face à tout ça. Mais cette Jemma-là a disparu, laissant place à une personnalité plus forte et moins impressionnable. « On dit que vous avez passé 9 mois là-bas, que docteur Fitz est venu vous sauver. On dit que c'est à cause de vous que nous sommes là, que vous avez rapporté le virus. Nombreux ont peur de mourir, nombreux savent que certains sont déjà morts, que nos états ne feront que s'empirer. Les gens parlent. Ils disent que vous êtes immunisés, mais qu'aucune solution n'a été trouvé, que la situation ne deviendra que de pire en pire. » Elle ne grimace pas face à ce résumé clair et net de ses erreurs et des deux dernières années, les deux pires années de sa vie. Elle se demande bien où Jackson a eu toutes ces informations, mais ne doute pas de la facilité à colporter des rumeurs au sein de la base du Shield. Il l’a sûrement entendu de quelqu’un d’autre - pas de raisons de se méfier. « Avez-vous peur de mourir docteur Simmons ? » finit-il par demander, et la scientifique se trouve quelque peu déconcertée par cette question. Elle laisse quelques secondes passer, avant de répondre, en versant du désinfectant sur un coton propre : « Non. » Jemma est surprise par sa propre réponse. « Plus maintenant. Je me suis retrouvée tant de fois face à la mort qu’elle me paraît presque être une douce amie qui viendra me chercher quand il le faudra. » Elle pose les cotons imbibés de désinfectant et prend la main à l’os disloqué de l’agent Jackson. « Serrez les dents. » Elle ne lui dit pas que ça va faire mal, elle sait qu’il le sait, et surtout, elle se doute que ça ne lui fait pas grand-chose. Beaucoup d’agents sont durs au mal, elle a eu l’occasion de l’observer plus d’une fois depuis qu’elle est arrivée au Shield. Elle replace l’os d’un coup sec. Il va falloir une petite attelle. Mais d’abord, il faut qu’elle désinfecte. « Je comprends que la situation puisse être frustrante. Je comprends que vous ayez l’impression que vous n’êtes d’aucune utilité ici. » dit-elle, se voulant conciliante. « Mais nous ne pouvons pas vous faire sortir. Nous n’avons pas le recul nécessaire sur le virus pour prendre des risques pareils. Je vous demande, en tant que supérieure mais aussi en tant qu’être humain, de prendre votre mal en patience, et de ne pas risquer d’infecter des personnes supplémentaires en vous échappant d’ici. Ce serait immature, et idiot. Le genre de chose qui pourrait vous faire perdre votre métier, en plus de mettre en danger la vie d’autres personnes. » Elle ne veut pas lui faire sentir que ce qu’elle dit est une menace, mais ça y ressemble un peu, malgré elle. Elle attrape les cotons et s’apprête à commencer à désinfecter. « Nous travaillons sur un remède sans relâche. Nous avançons bien, très bien. Les meilleurs scientifiques du Shield, mais aussi du monde, sont sur ce dossier. Nous aurons des nouvelles à apporter très rapidement, il faut juste nous laisser faire notre travail. » Elle lève ses yeux noisette vers ceux de l’agent. « Vous pensez pouvoir faire ça, Agent Jackson ? Ou il faut que je vous fasse enfermer dans une cellule plus sécurisée ? » Elle a un petit sourire amusé sur les lèvres, malgré la situation. Elle n’aime pas l’idée d’avoir à enfermer ses collègues, à faire subir tout ça à tous ces gens inquiets. Mais c’est ça, aussi, avoir un poste important : prendre des décisions difficiles et avoir la force de les assumer. |
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« Non. Plus maintenant. Je me suis retrouvée tant de fois face à la mort qu’elle me paraît presque être une douce amie qui viendra me chercher quand il le faudra. » Les choses changeaient. Elle n'avait plus rien de la scientifique d'autrefois. Elle ne paraissait plus être la même personne. On avait tous changé à vrai dire. Mais elle n'était pas devenue un assassin, un tueur. Elle paraissait juste avoir changé au fond d'elle, étant devenue plus forte mentalement. Des détails que je ne pouvais que notifier alors qu'il était certain que son séjour sur cette autre planète l'avait changé. Toutefois je doutais qu'elle seule ait changé alors qu'il était certain que Fitz avait aussi changé. Les traits du jeune homme qui se dessinaient dasn mon esprit avant que je ne l'en chasse. Il n'y avait aucun intérêt à avoir de la pitié ou éprouver de la compassion. Il n'y avait aucun intérêt à avoir des regrets. Les regrets ne changeaient rien. Au final le résultat serait toujours les mêmes. Et je savais parfaitement que les regrets ne m'aideraient pas à survivre, ou à éviter ma sentence. Néanmoins autant que je le masquais, je ne pouvais qu'être surpris par ce qu'elle venait de dire. N'ajoutant toutefois aucun mot alors qu'au lieu de cela je la regardais tandis qu'elle examinait ma main avant de tenter de la désinfecter. Manquant de rire car cela ne faisait aucun doute que si elle savait réellement de qui elle s'agissait elle retirerait sa main aussitôt et ne se montrerait pas aussi délicate et professionnelle. C'était ce qui était le plus amusant avec ceux du SHIELD. Ils se croyaient meilleurs, nombreux tentaient de croire qu'ils pouvaient séparer leurs sentiments du cadre professionnel mais à vrai dire peu le pouvaient. Même May n'y avait pas réussi. « Serrez les dents. » J'esquissai un sourire. Amusé qu'elle puisse croire que la douleur était sans pareil. C'était faux. La douleur était le plus souvent éphémère, inévitable mais éphémère. Personne ne pouvait certes passer outre mais chacun apprenait à vivre avec. J'avais appris à vivre avec celle physique mais aussi celle mentale. J'avais été formé pour apprendre à vivre avec comme chaque agent du SHIELD et d'HYDRA. La différence était que le niveau de douleur à supporter était plus élevé qu'avec n'importe quel autre formateur. La regardant, me concentrant sur les expressions de son visage alors qu'elle accomplissait son devoir, faisant ce qu'il fallait. L'os replacé d'un coup sec alors que je n'esquissais pas un mouvement. « Je comprends que la situation puisse être frustrante. Je comprends que vous ayez l’impression que vous n’êtes d’aucune utilité ici. Mais nous ne pouvons pas vous faire sortir. (...) Le genre de chose qui pourrait vous faire perdre votre métier, en plus de mettre en danger la vie d’autres personnes. » Je l'écoutais alors qu'elle tentait de se montrer conciliante. Ce qui aurait pu être touchant ne l'était pas. Elle y croyait peut-être réellement, croyant véritablement qu'elle esquissait la bonne action mais à sa différence, j'avais abandonné depuis longtemps cet idéal partagé par le SHIELD. Toutefois je pouvais comprendre son professionnalisme, mais aussi sa volonté de s'assurer qu'aucun autre agent ne serait infecté. Et autant que je pouvais avoir envie d'agir, il n'en restait pas moins que l'agent Chris Jackson serait lui toujours plus conciliant que je ne l'étais. Bien plus patient alors que j'étais à la différence avant tout un homme d'action. Pourtant dans un sens j'avais toujours cette volonté ancrée en moi d'en protéger d'autres tout comme j'avais toujours voulu protéger Thomas, Lily, Skye mais autant Riley que j'avais hébergé pendant un temps. A croire qu'autant que je pouvais jouer et forcer les autres à croire que j'étais le grand méchant loup dans leur vie, il n'en restait pas moins que je ne pouvais m'empêcher de vouloir épargner les innocents. Protéger le monde. Un bel objectif. Mais au-delà de cette belle vision tout était toujours plus compliqué. « Bien, je resterai là. Sage comme une image comme vous le souhaitez docteur Simmons. Toutefois si nous pouvions faire face à des résultats, ce serait toujours plus approprié que de beaux discours. » Pas moins une demande que plus un ordre. Autant qu'il était facile d'obtempérer, d'obéir, les voix ne disparaissaient pas moins pour autant. Les hallucinations étaient toujours là. Elles ne s'en allaient pas à notre bon vouloir. Ne pouvant que ressentir les tremblements alors que la fièvre menaçait de surgir à tout instant. Reprenant ma respiration. « Nous travaillons sur un remède sans relâche. Nous avançons bien, très bien. Les meilleurs scientifiques du Shield, mais aussi du monde, sont sur ce dossier. Nous aurons des nouvelles à apporter très rapidement, il faut juste nous laisser faire notre travail. » « Vraiment ? J'espère que vous m'en voudrez pas d'être sceptique docteur Simmons ? Mais la nature m'a appris à me méfier. » Et sceptique je l'étais. Pourtant j'étais pas moins conscient qu'elle disait la vérité, était sincère alors que cela ne faisait aucun doute qu'elle cherchait un remède de toutes ses forces, tentant sans aucun doute de parvenir au résultat. J'avais conscience qu'elle tentait de sauver la vie de tous ces agents mais il n'en restait pas moins que je ne pouvais effacer ce point de doute dans ma tête. La confusion là alors que je ne pouvais qu'entendre les mots de certains, ne pouvant qu'entendre des mots que continuaient de murmurer de John et d'autres. « Vous pensez pouvoir faire ça, Agent Jackson ? Ou il faut que je vous fasse enfermer dans une cellule plus sécurisé ? » « Non cela ira. » La vérité alors que je ne comptais pas être de nouveau enfermé dans une cellule ou de nouveau revivre cette même situation. En espérant bien en avoir fini avec les instants d'emprisonnement et de torture. |
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Si elle met les circonstances actuelles de côté… Jemma est heureuse d’avoir retrouvé le Shield. Cela fait désormais quelques mois qu’elle a démissionné de Stark Industries, et malgré tout ce qui s’est passé… Elle ne le regrette pas une seconde. Elle aurait bien voulu se faire à cette vie tranquille de directrice de département, vraiment. Elle a tout fait pour entrer dans le moule, faire ce qui était attendu d’elle, construire quelque chose de nouveau. C’était bien naïf, mais elle a essayé. Au fond, elle a toujours su que sa place était ici, auprès de ceux avec qui elle a été formée, de ceux qui ont vécu à ses côtés les plus grandes épreuves de sa vie. Elle avait juste besoin de temps, de voir autre chose. Peut-être qu’elle avait juste besoin de s’assurer que la vie à laquelle elle se destinait était bien celle qu’elle voulait, surtout après ce qu’elle venait de vivre - neuf mois sur une autre planète, et un retour chargé d’amnésie, de questions et d’incompréhensions. La vérité, c’est que, qu’elle le veuille ou non, Jemma sera toujours un agent du Shield. C’est ancré dans ce qu’elle est devenue. Même dans les moments où elle a l’impression que l’organisation lui a tout pris, elle ne peut ignorer tout ce qu’elle lui a donné. Alors oui, ils sont dans une merde sans nom. Mais Jemma préfère être là qu’ailleurs. « Bien, je resterai là. Sage comme une image comme vous le souhaitez docteur Simmons. Toutefois si nous pouvions faire face à des résultats, ce serait toujours plus approprié que de beaux discours. » Elle hausse les sourcils, et soupire un peu. Elle ne lui en veut pas. Ces remarques l’irritent, forcément, mais elle ne peut pas en vouloir à Jackson, ni à tous les patients qui lui ont servi des phrases de ce genre depuis que tout a commencé. C’est en grande partie sa faute, elle le sait, et elle mérite bien tout ça. Elle encaisse, et elle assume (difficilement, mais elle assume). « Vraiment ? J'espère que vous m'en voudrez pas d'être sceptique docteur Simmons ? Mais la nature m'a appris à me méfier. » Un peu malgré elle, elle esquisse un sourire. Ils sont tous méfiants, elle la première. Ils ont tous vu des choses, fait des choses qui les ont rendus méfiants. Récemment, ils sont devenus méfiants au sein même du Shield. Après l’arrestation des traîtres d’Hydra, dont Ward, ils ont mis du temps, tous, à se reconstruire et à réapprendre à se faire confiance. Le nouveau gouvernement, avec ses lois et sa refondation du Shield de fond en comble a remis au goût du jour les regards en coin et les inquiétudes de tout le monde. Jemma déteste cette ambiance. Elle-même est bien forcée de ne plus parler aussi librement qu’avant de ce qu’elle pense vraiment. On dit que les murs ont des oreilles. Il n’y a qu’avec les membres de l’ancienne équipe qu’elle se sent relativement à l’aise, et elle ne parle vraiment de ses pensées profondes qu’à Daisy et Fitz. L’agent Jackson a décidé de se tenir tranquille. Bien. Jemma arbore un petit sourire satisfait tandis qu’elle finit de désinfecter ses blessures. Un silence confortable s’installe. Elle est dérangée deux petites minutes par l’un des médecins qui lui fait signer une décharge et lui demande des précisions sur une procédure, mais revient bien vite à sa tâche initiale. « Je crois qu’on est bons. Plus de bêtises, maintenant. » dit-elle d’un ton autoritaire. Elle lui parle comme s’il était un enfant, alors qu’il est loin de l’être. Mais elle a un peu l’impression d’être la maman qui vient annoncer les mauvaises nouvelles et mettre un terme à la récréation, parfois, avec les patients. « Je venais principalement faire des prélèvements aujourd’hui. Nous avons besoins d’analyses plus récentes pour continuer la recherche. » dit-elle en sortant du matériel du meuble en métal. Une seringue, un garrot… Jackson comprendra très vite que, comme elle le lui a dit plus tôt, elle s’apprête à le prendre comme cobaye. « Je peux ? » demande-t-elle plus par politesse qu’autre chose. Il n’est pas vraiment en droit de refuser : c’est elle qui a les rênes de cet endroit en tant que co-directrice de la section scientifique. Cependant, s’il est contre, elle est prête à aller chercher quelqu’un d’autre. Ils sont nombreux ici à être conciliants et à vouloir faire avancer les recherches. « Ce ne sera pas long. »Elle continue à préparer le matériel en attendant son approbation. « Ça fait combien de temps exactement que vous travaillez au Shield, agent Jackson ? Nous nous sommes croisés de nombreuses fois mais n’avons jamais travaillé ensemble, il me semble ? » Elle questionne là aussi plus par politesse que par réelle curiosité, mais elle espère qu’il appréciera son effort de faire la conversation pendant qu’elle lui prend un peu de sang à analyser. |
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« Je crois qu’on est bons. Plus de bêtises, maintenant. » Jetant un coup d'oeil aux blessures qu'elle avait désinfecté. Non sans m'en rendre compte qu'elle usait ce même ton autoritaire, presque maternel qu'elle avait déjà utilisé auparavant. Elle l'avait utilisée de nombreuses fois alors que nous étions dans les airs, dès lors que j'avais une blessure et que je voulais repartir aussitôt. Je n'avais jamais apprécié de rester en place, je n'avais jamais apprécié de rester assis et attendre que le temps passe. Toujours en mouvement, toujours prêt à agir. Des blessures que je considérai toujours comme des égratignures. Toujours prêt à combattre alors qu'une blessure ne pouvait que m'arrêter que si je me vidais de mon sang. Dès lors que je pouvais marcher, ce n'était rien. Et ceci n'était rien bien que Jemma pensait le contraire, employant un ton que trop reconnaissable alors que c'était comme si elle maternait un enfant. Non pas que je pouvais l'imaginer avoir un enfant là si ce n'était avec Fitz. Un génie sorti de leur tête. Mais je doutais qu'ils en soient là, et je ne voulais pas penser à cela alors que je reprenais ma respiration et jetai un coup à mes blessures dont j'aurai pu me charger moi-même. Clignant soudainement des yeux alors que la silhouette de John apparaissait devant moi, un sourire mauvais aux lèvres. Comme s'il était prêt à me faire payer comme il l'avait fait de nombreuses fois, ayant toujours ce petit sourire de satisfaction comme s'il savait plus que je n'en saurai jamais. Il n'avait jamais pensé que je verrai la grande image, son plan au complet et je ne l'avais pas fait alors que je n'avais pu que voir mon mentor devenir fou. Des images du passé qui resurgissaient avant que je ne les chasse comme je les faisais toujours, pas tant par précaution mais parce qu'il était nécessaire de le faire. Il était nécessaire de ne pas s'attarder dans le passé alors que je ne comptais pas donner prise à mes démons plus que je ne le faisais. Reportant mon attention sur Jemma plutôt qui paraissait sereine et détendue, sans se douter un instant de l'identité de l'homme qui se trouvait en face d'elle. La jeune scientifique reprenant la parole à cet instant. « Je venais principalement faire des prélèvements aujourd’hui. Nous avons besoins d’analyses plus récentes pour continuer la recherche. » La regardant alors qu'elle se mettait à sortir seringue, et garrot. Evidemment. Ne pouvant que comprendre la pertinence du sourire de John. Toujours cette même ironie du destin alors qu'aussitôt les probabilités revenaient. Ces variables que je n'avais pas pensé à éliminer. Il suffisait d'une simple prise de sang. Une simple prise de sang pour révéler mon véritable ADN alors que ceci n'était qu'un masque que je portais. Me figeant lentement alors que je soutenais son regard. Il n'y avait pas trente-six solutions et déjà les scénarios défilaient dans ma tête. La tuer, une nuque brisée pour qu'elle n'en sache jamais rien mais les répercutions ne seraient que pires. Faire tomber la fiole contenant mon sang. Falsifier les résultats. Dans tous les cas, j'allais devoir agir. Mon regard qui se reposait sur elle. « Je peux ? » Mon regard qui soutenait le sien. Conscient que je ne pouvais pas la tuer, tout comme je n'avais pas réussi à exécuter l'ordre que m'avait donné John la première fois. Foutue faiblesse et encore cet attachement propre qui me poussait à avoir de l'affection pour eux, à vouloir les protéger même s'il me haissait. Stupide sentiment qui aurait ma perte. « Je ne suis pas un grand fan des aiguilles. Mais c'est pour la science comme direz-vous. » Mensonge. Les aiguilles ne me faisaient rien. Qu'une piqûre d'insecte. Conscient que j'allais devenir son cobaye, que mon identité serait révélé alors qu'elle s'approchait un peu plus pour se mettre à l'oeuvre. « Ce ne sera pas long. » Ne répondant pas alors qu'au contraire je calculais le temps qui me restait, les possibilités qui s'offraient à moi. Une question qui tournait dans ma tête, celle de savoir jusqu'où j'étais prêt pour protéger mon secret. Jouer un double jeu était dangereux et c'était autant pour cela que je n'appréciais qu'un peu plus la partie. « Allez-y. » Ne bougeant pas. Totalement immobile. « Ça fait combien de temps exactement que vous travaillez au Shield, agent Jackson ? Nous nous sommes croisés de nombreuses fois mais n’avons jamais travaillé ensemble, il me semble ? »« Je fais partie de la division alpha, et c'est vrai que nous nous sommes croisés plusieurs fois sans jamais travailler ensembles. Je n'ai pas eu l'occasion de faire équipe avec Coulson ou d'être dans les airs. Vous savez votre équipe était plutôt légendaire. Mais pour répondre à votre question, je suis là depuis quelques années maintenant, avant j'étais dans l'armée de l'air. Trop de morts... J'ai changé de camp mais j'espère toujours autant faire ce qu'il faut. » |
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« Je ne suis pas un grand fan des aiguilles. Mais c'est pour la science comme direz-vous. » Jemma envoie un petit sourire mais ne répond rien. Les spécialistes ne sont en général pas particulièrement dérangés par les aiguilles. Le fait que ce soit le cas de Jackson lui paraît un peu curieux : le terrain a dû lui en faire voir des vertes et des pas mûres, bien pires que des prises de sang ou des aiguilles en général. Mais après tout, il faut de tout pour faire un monde. Elle se montre très précautionneuse et douce en s’approchant avec tout son attirail, et attend le feu vert de l’agent pour piquer, c’est la moindre des choses. Pour détourner son attention de l’aiguille, elle entame la conversation. De toute manière, ils sont tous coincés là, alors autant rendre les choses un peu plus agréables. « Je fais partie de la division alpha, et c'est vrai que nous nous sommes croisés plusieurs fois sans jamais travailler ensemble. » En effet, depuis son arrivée au Shield, Jemma a eu peu d’occasions de travailler avec l’équipe Alpha. Elle a eu peu d’occasions de travailler avec les équipes en général, puisqu’après l’académie, elle a rejoint l’équipe de Coulson, et ne l’a pas quittée jusqu’à ce que le monolithe l’avale. S’en sont suivis plusieurs mois chez Stark Industries. Au final, son retour est plutôt récent, quand on y réfléchit bien. Et il n’a pas été de tout repos. « Je n'ai pas eu l'occasion de faire équipe avec Coulson ou d'être dans les airs. Vous savez votre équipe était plutôt légendaire. » Jemma baisse les yeux, se concentre mieux sur son ouvrage avec un fin sourire sur les lèvres. Elles sait que leur équipe est plutôt bien vue par le reste du Shield, et elle-même jouit d’une certaine popularité suite à ce qui lui est arrivé. Ça la gêne toujours un peu qu’on parle d’eux comme ça. Quand elle pense aux mois qu’ils ont passé dans le Bus, tous ensemble, elle a du mal à voir la légende, même s’ils ont vécu de grandes aventures. Elle se souvient surtout de la peur, des incompréhensions, des questions et du poignard que Grant leur a planté dans le dos. Bien sûr, il y a de bons souvenirs, très bons même… Mais cette époque semble appartenir à un autre temps… Un temps où Jemma était plus naïve, et ne comprenait encore rien au monde de fou dans lequel ils vivent. « Mais pour répondre à votre question, je suis là depuis quelques années maintenant, avant j'étais dans l'armée de l'air. Trop de morts... J'ai changé de camp mais j'espère toujours autant faire ce qu'il faut. » Jemma lève les yeux et lui envoie un regard admiratif. Ils sont nombreux à être passés par l’armée, au sein du Shield, et elle a toujours eu une certaine admiration pour les militaires. Ils ont une rigueur et un esprit stratégique qui les rapprochent des scientifiques, d’une certaine manière. Elle aime le fait que la plupart d’entre eux aillent droit au but et admire leur capacité à prendre des décisions difficiles pour le bien commun. Bien sûr, il n’y a pas que des bonnes personnes au sein de l’armée… Elle a vu de près les ravages que peuvent avoir des années à combattre, puisqu’elle a eu l’occasion de donner un coup de main à l’armée plusieurs fois depuis qu’elle est revenue de la planète alien. « L’armée de l’air… Plutôt impressionnant. » commente-t-elle avant de retirer l’aiguille du bras de Jackson et de reposer ses instruments sur la table métallique. Elle bouge la souris de l’ordinateur à côté du lit. D’une main, elle dépose quelques gouttes de sang de l’agent Jackson sur un analyseur lié à la machine, et les informations s’affichent peu à peu sur l’écran. « Malheureusement nous avons nous aussi eu notre lot de pertes, ces derniers mois. Vous fuyez les morts, j’ai bien peur que ce ne soit pas tellement mieux ici. » dit-elle avec une petite moue. C’est un problème pour toutes les polices, organisations secrètes et armées, ces derniers temps. La violence ressurgit, le surnaturel et l’univers s’en mêlent… Ce monde devient fou, et Jemma a bien peur que ce ne soit que le début. Seuls son besoin de comprendre et son amour pour la science l’aident à avancer et à voir du bon dans le futur. Elle repose les yeux sur l’écran, et fronce légèrement les sourcils. « Qu’est-ce que… » Elle fixe, incrédule, les résultats qui s’affichent à l’écran. Son coeur a un raté. Étrange. « Hum… » Elle pose les yeux sur Jackson. « Je crois bien que notre système rencontre quelques soucis. » Elle appuie sur plusieurs touches, mais rien ne change. Elle se retourne vers l’agent Andrews, médecin du Shield également, qui ausculte un patient à quelques lits de là. « Les opérateurs ont prévu une maintenance pour aujourd’hui ? » L’homme hausse les épaules, il n’a apparemment aucune information. Jemma étudie l’écran puis soupire. « Je crois bien que je vous ai piqué pour rien, nos fichiers ont l’air de se mélanger… » Elle lève les yeux au ciel. Tout ça ne fait absolument aucun sens. « Il semble vous confondre avec quelqu’un d’autre. » explique-t-elle en désignant l’écran de l’index. « C’est étrange, ce fichier ne devrait même pas se trouver là. » dit-elle avec une pointe de mépris. Le nom sur l’écran lui fait grincer des dents, et la photo liée au dossier semble presque se moquer d’elle. De tous les fichiers qui auraient pu ressortir… C’est celui-là qui est remonté. On dirait que le destin lui joue un mauvais tour. Elle éteint l’écran, décidant que tout ça n’est qu’un simple bug informatique. « Bon, parlez-moi plutôt de vos symptômes. Comment vous vous sentez ? » dit-elle en faisant pression sur l’endroit où elle a piqué l’agent Jackson, même si elle l’a déjà recouvert d’une compresse et de sparadrap. |
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Elle engagea la conversation, tentant d'éviter que je le sente mal à l'aise face aux aiguilles. Ce n'était pas le cas. C'était les conséquences de cette prise de sang qui m'inquiétaient le plus. Des prises de sang que j'avais réussi à éviter jusqu'à là. Ce qui ne serait pas le cas cette fois-ci. Impossible de passer outre. Conscient que l'éventualité que je me dérobe ne serait que plus suspecte aux yeux de la jeune femme. Une variable avec laquelle j'allais faire avec. « L’armée de l’air… Plutôt impressionnant. » « Est-ce que j'ai réellement dit l'armée de l'air ?! Mon dieu le vieux Jack me tuerait s'il savait cela... » Secouant la tête? Une pointe dramatique sans trop en faire. « J'étais dans l'armée de terre. Mais c'est vrai qu'à comparaison toi et ton équipe aurait pu être dans l'armée de l'air. J'imagine que cela donne une toute perspective vue du ciel et non d'en bas... Les explosions doivent être moins bruyante. » Il était si facile d'inventer des histoires, si facile d'user du bon ton et de faire croire aux autres ce que l'on voulait. Il suffisait d'être convainquant. Il suffisait de les approcher, de gagner leur confiance. Dès lors que cette confiance était acquise, la partie était comme gagnée tant que l'histoire continuait de se dérouler. Et cette histoire j'avais continué de m'assurer qu'elle se déroule jusqu'au bout. Peut-être aurait-elle pu si HYDRA n'était pas sorti des ténèbres et John par la même occasion. Mais alors d'autres questions auraient surgi comme de savoir quoi faire vis-à-vis de Skye ou des autres membres de l'équipe comme Jemma. Des soupçons de regret qui commençaient à apparaître de nouveau que je chassais aussitôt. Il n'y avait pas de temps pour cela. Reportant mon attention sur elle alors qu'elle continuait à parler comme si de rien n'était, n'ayant rien remarqué. Non pas qu'on l'avait entraîné à noter chaque petits détails non plus. « Malheureusement nous avons nous aussi eu notre lot de pertes, ces derniers mois. Vous fuyez les morts, j’ai bien peur que ce ne soit pas tellement mieux ici. » « Il y aura toujours des victimes docteur Simmons. Mais on peut faire ce qu'il faut pour assurer que les uns soient protégés ou laisser la violence prendre le dessus. C'est un choix. » Un choix bien plus tordu que j'avais fait alors qu'autant que j'étais toujours du côté d'HYDRA, une autre part de moi comptait se venger pour la mort d'Haiko, comptait continuer de protéger les membres de l'équipe de Coulson ou Skye. Non pas que cela semblait important, non pas que je semblais gagner la moindre reconnaissance de leur part. Des mots auquel Chris Jackson croyait sans doute bien plus que je ne le croyais moi-même. Ce n'était pas comme si je comptais faire plus de dommages, plus de morts alors que dans un sens la vision de bouclier m'allait très bien jusqu'à un certain point. Une organisation en laquelle j'aurai pu croire s'ils n'avaient pas laissé des agents derrière, s'ils n'avaient pas la main si facile dès lors qu'il s'agissait d'envoyer des agents sans soutien, sans possible retour. Peut-être que j'y aurais plus cru si eux même croyaient vraiment en l'idée de donner des secondes chances mais cela ne semblait pas être le cas, cela ne semblait juste pas possible. Un monde bien plus compliqué qu'il ne le paraissait. Mon regard qui se reposait sur Jemma alors que je ne pouvais que sentir la jeune femme se tendre comme un arc. Ne bougeant plus d'un pouce. « Qu’est-ce que… » Ce à quoi je pensais. Sachant déjà quels résultats s'affichaient à l'écran. Ce n'était pas les données de l'agent Chris Jackson ni son visage qui s'affichaient mais les miennes. Un fichier qui n'était pas censé exister. Des fichiers au sein du SHIELD que j'avais réussi pour la plupart à détruire. A vrai dire j'avais détruit beaucoup de dossiers comportant mon nom, mon prénom. Mais certains étaient ineffaçables. Certaines cassettes n'ayant pas pu être retrouvées. Des cassettes qui montraient le jour où John était venu me rendre visite, des cassettes qui reportaient mon audition avec les juges alors que je n'étais adolescent, alors que je venais de brûler le seul endroit que je n'avais jamais considéré comme ma maison. D'autres cassettes existant à propos des violences que j'avais subi. Des cassettes sur lesquels je n'avais pas encore réussi à mettre la main dessus même après avoir cherché de fond en comble chaque pièce. Des pièces que j'aurai pour certaines préféré éviter. Des pièces dans laquelle j'étais retourné comme pour me prouver que je n'étais plus ce garçon qui tremblait sous leurs coups. Et c'était la vérité je n'étais plus le même sans pour autant que la vérité ait été dite à voix haute, sans pour autant qu'ils sachent tout. Des démons qui seraient toujours là que je pouvais neutraliser, ce qui n'était pas le cas des résultats qui s'affichaient à son écran. « Je crois bien que notre système rencontre quelques soucis. » « Qu'est-ce qui se passe ? Il y a un problème ? » Une note d'inquiétude dans le ton de ma voix. Une réaction sensée. Jemma qui continuait de pianoter sur le clavier non sans jeter un coup d'oeil à un autre docteur. « Les opérateurs ont prévu une maintenance pour aujourd’hui ? » Une réponse négative. « Il y a un problème avec mes résultats docteur ? » Une pointe de pression. « Je crois bien que je vous ai piqué pour rien, nos fichiers ont l’air de se mélanger… » Elle lèva les yeux au ciel. Une animosité qui n'avait certainement pas disparu, alors qu'il était certain qu'elle me détestait toujours autant. « Je ne comprends pas.. » Un mensonge et ce besoin de savoir comme le voudrait chaque patient ne sachant pas s'il va mourir ou non. « Il semble vous confondre avec quelqu’un d’autre. » Pouvant voir sur l'écran la photo qui s'affichait ou plutôt ma tête. « C’est étrange, ce fichier ne devrait même pas se trouver là. » « Ce ne serait pas Grant Ward ? Il est en cavale. Certains spécialistes sont sur ses traces. Mais ces fichiers sont censés être classifiés non ? juste les plus hauts gradés d'après ce que je sais, au-delà du fait qu'on a ordre de tirer à vue. Pourquoi ses résultats apparaissent ? » Des questions et encore des questions dont elle ne pourrait avoir la réponse à moins de savoir la vérité. Ce qui ne serait pas pour demain. Néanmoins elle semblait se reprendre ou plutôt une tentative de sa part de faire comme si de rien n'était. « Bon, parlez-moi plutôt de vos symptômes. Comment vous vous sentez ? » « Je ne tremble pas, et je ne suis pas pris de fièvre donc j'imagine que c'est un bon signe. Par contre les hallucinations sont toujours là. Un a parlé de stade 2. Donc cela veut dire que vous avez encore du temps pour trouver un remède à moins que les symptômes ne s'aggravent. Vous devrez vous remettre non ? » |
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