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L’holocron posé sur le tableau de bord de son poste de pilotage était immobile, suspendu très légèrement au-dessus du vide, triangulaire et parsemé de lignes lumineuses aux couleurs iridescentes, Amadeus ne savait quoi en faire. Depuis un long moment, maintenant, il avait perdu contact avec sa sœur. Un raid dans les Régions Inconnues de la Galaxie les avaient séparés et il avait fait une priorité de la retrouver, mais il ne pouvait décemment pas partir là-bas sans personne à ses côtés pour l’y épauler. L’Espace Inconnu était quelque chose de dangereux et dont on savait évidemment très peu de chose et avec l’Empire qui continuait d’être un peu trop collants sur à peu près tout ce qui se déroulait dans la galaxie, Amadeus se retrouvait bien obligé de faire de son mieux pour rester discret et se faire même oublier. D’autant plus qu’un holocron récupéré dans des ruines inidentifiables n’allait certainement pas lui attirer leurs faveurs. Déjà qu’il avait eu bien du mal à s’y infiltrer sans être poursuivi par une dizaine de Tie Fighters, il ferait tout pour ne pas perdre sa magnifique et intrigante petite trouvaille. Amadeus était différent des autres contrebandiers, déjà parce qu’il n’avait que dix-neuf ans à peine mais aussi parce qu’il n’était pas spécialement intéressé à l’idée de trafiquer des ressources, des épices et d’autres cargaisons de marchandises à qui payait le mieux. Non, il était avant tout guidé par un code moral et éthique qu’il était le seul à connaître, parce qu’il était inscrit dans son cœur et nulle part ailleurs ; et par conséquent, il se retrouvait souvent à faire affaire avec ceux qui luttaient contre l’Empire ou ceux qui n’étaient tout simplement pas clairement liés à celui-ci. Malgré tout, donc, il était un criminel de par ses actes et son refus d’obéir à ce-même Empire Galactique. Quand bien même son manque de coopération était quelque chose qu’il s’efforçait du mieux qu’il pouvait à garder secret, faisant toujours de son mieux pour qu’on ne le remarque pas. Un long soupir s’échappa d’entre ses lèvres quand il se redressa sur son siège, qui grinça sous son poids l’épave corellienne dans laquelle il voyageait n’était plus de toute fraîcheur, et détacha son regard de l’holocron. Il redressa la tête et s’accrocha à son siège lorsque la voix mécanique et artificielle du droïde que lui et sa sœur avaient construit lui indiqua qu’ils entraient en hyperespace et s’étira longuement, un léger bâillement quittant même ses lèvres. Nar Shaddaa« On va voir si y a toujours des gens sur qui compter sur cette lune pourrie... » marmonnait-il en se levant et en attrapant l’holocron pour le cacher au fond d’une des poches à sa ceinture. Le droïde se chargeait de les faire atterrir pendant qu’Amadeus quitta le cockpit pour aller récupérer ses affaires et se préparer. Après avoir pris une énième grande inspiration pour se donner un peu plus de courage et essayer de réorganiser ses pensées un peu plus proprement, il fallait qu’il se concentre sur autre chose que ses inquiétudes vis-à-vis de sa sœur et même s’il ne devait pas oublier qu’il était impératif qu’il la retrouve avant qu’il ne soit trop tard, il devait penser clairement. Il fallait s’organiser, réfléchir et s’assurer de ne pas être seul. La Galaxie était impitoyable par nature, et encore plus depuis que l’Empire régnait ; la solitude était le pire compagnon qui soit, et c’était bien ce qui rendait son lien avec sa sœur encore plus important à ses yeux que tous les crédits que l’univers avait à lui offrir. Son blaster attaché à la ceinture, et avec tout ce qu’il fallait pour se défendre sur lui, Amadeus quitta le spatioport de Nar Shaddaa et se dirigea immédiatement là où il savait qu’il faille aller pour trouver des personnes motivées et déterminées ; ou bien qui était suffisamment faciles à convaincre avec une paie conséquente. Une cantina. C’était toujours là que les choses se passaient vraiment, pas dans un sénat, pas dans un temple. Mais bien dans le vacarme désordonné et chaotique d’une cantina pleine de mercenaires, de soldats, de contrebandiers et d’autres personnes de plus ou moins bonne réputation dans le reste de la galaxie. Le regard vif et observateur dès qu’il traversa l’entrée et alla s’asseoir dans un coin mal éclairé, Amadeus commença à détailler silencieusement l’amas de vie ambiante qui l’entourait, croisant les bras contre son torse et s’étalant dans son siège, il croisa brièvement le regard d’un alien qui le regardait avec insistance et continua de chercher du regard d’autres personnes qui pourraient correspondre à ce qu’il recherchait. |
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Ça faisait des mois que Charlie avait perdu son vaisseau, et des semaines qu'il était mort, et des jours que Wally ne savait plus quoi faire. Normalement, ils ne restaient jamais longtemps au même endroit, bougeant sans jamais s'arrêter, parcourant la Galaxie pour effectuer ce que leur proposaient les plus offrants. Leur passage sur Nar Shaddaa n'aurait dû durer qu'une nuit ou deux grand maximum, apparemment son oncle Charlie avait entendu parler d'un possible job dans un système voisin... sauf qu'il s'était fait embarquer dans un plan au terme duquel il avait perdu leur vaisseau aux cartes et, des semaines plus tard, il avait eu le bon goût de mourir. Wally était coincé sur cette foutue planète, obligé de tapiner pour survivre, voler pour manger et faire tête basse pour la garder sur les épaules. Il passait tous les jours à la cantina, pour le boulot et pour trouver un éventuel sauveur qui le mènerait dans une galaxie très très lointaine. Mais ça n'arrivait jamais. À croire qu'il était sympathique à prendre une nuit, mais pas à garder plus longtemps. Il essayait pourtant. Il essayait vraiment. En vain et à chaque jour qu'il passait, Wally se disait que peut-être, mourir aurait été la meilleure solution et qu'il aurait pu se jeter de l'énorme promenade sur laquelle il marchait chaque jour pour aller à la cantina. La chute serait longue, et il regretterait sûrement une fois parvenu à la moitié, mais la mort serait instantanée. Délivrante. Enfin. L'heure n'était pas tout à fait désespoir, cette journée-là, parce qu'un humain rentra dans la cantina. Il connaissait déjà la plupart des habitués, et guettait toujours les nouveaux arrivants, pour leur faire les poches ou pour leur extorquer un peu d'argent contre quelque sordide affaire sexuelle, même brève. Celui-là semblait plutôt jeune, ce qui était quelque chose de bien, et scrutait les autres clients d'un air tout à fait scrutateur et intense. Pour être tout à fait honnête, il avait l'air un peu creepy mais Wally avait supporté son oncle pendant des années, donc il était habitué aux mecs creepy. Sans attendre, avant qu'un autre hustler ait le temps de prendre sa place, il s'empara de son verre à peine entamé, secoua sa cape pour pour qu'elle cesse de recouvrir ses cheveux et cacher plus ou moins ses traits, et traversa la salle pour s'asseoir en face du brun. Aussitôt, un léger sourire en coin s'installa sur ses lèvres, qui eut aussitôt l'effet de le rajeunir d'un bon paquet d'années. Ses traits détendus étaient si faux et si hypocrites que ça le crispait rien que de les composer sur son visage; son regard, quant à lui, était aiguisé, dur, à la recherche du moindre indice sur qui était véritablement l'homme en face de lui. “ Toi, mon ami, je sens que tu as fait un long voyage, que tu as des histoires à raconter et que surtout, tu as besoin d'un verre, ” dit-il avec le plus grand naturel du monde, hélant déjà un serveur pour qu'il s'approche de leur table, désirant faire parler l'autre jusqu'à comprendre ce qu'était son business dans cet endroit sordide. |
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Le regard d’Amadeus toujours consacré entièrement à scruter les alentours de la cantina, à chercher des personnes suffisamment crédibles dans leur attitude de mecs dangereux et sombres pour qu’on puisse se dire qu’ils l’étaient vraiment, il remarqua à peine la silhouette frêle qui s’était déplacé pour s’asseoir à sa table. En tout cas jusqu’à ce que celle-ci n’ouvre la bouche et ne brise le silence entre eux, silencieusement, Amadeus avait porté la main contre sa propre cuisse, prêt à détacher son blaster du holster qui le retenait à toute moment ; s’il y avait nécessité. Parce qu’avec la population de Nar Shaddaa, qui portait suffisamment bien son titre de Lune des Contrebandiers, on n’était jamais sûrs de rien. Et s’il fallait qu’il tue quelqu’un aujourd’hui, il ne s’en priverait pas. Il n’avait pas le temps de s’inquiéter pour les autres, sa sœur et la sécurité de celle-ci envahissaient ses pensées chaque fois qu’il s’efforçait de penser à d’autres choses ou de garder son calme en se focalisant sur d’autres choses. C’était d’ailleurs ce qu’il s’était passé avant qu’il n’arrive dans ce système ; lui qui avait voulu chercher à se détendre et se préoccuper d’autres choses en se consacrant aux réparations bien nécessaires du vaisseau, sans succès. Tant qu’il avait dû envoyer leur droïde s’en charger parce qu’il n’arrivait plus à se concentrer. Plissant les paupières en détaillant le garçon bien frêle, Amadeus redressa légèrement le menton, l’air arrogant et sûr de lui. Et tandis qu’il faisait signe à une serveuse de s’approcher – une twi’lek aux formes qu’Amadeus fut bien incapable de s’empêcher de regarder un peu trop longtemps – le très jeune contrebandier, qui gardait toujours une main sur le cuir qui recouvrait son blaster, haussa brièvement les épaules. « Et qu’est-ce qui te fait te dire ça, mh ? » lançait-il sur la défensive, prêt à faire feu à tout moment, toujours persuadé que ce serait une éventuelle nécessité. « Je sais pas c’que tu me veux, mais j’ai pas besoin d’un psy. C’dont j’ai besoin c’est d’un type capable de se démerder correctement. Pas d’un branleur qui sort de nulle part. Mais j’prendrai le verre quand même. » avait-il ensuite rajouté, un sourire en coin se perchant sur ses lèvres alors qu’il se redressait sur son siège et détachait son regard du jeune homme pour voir si d’autres avaient entendus ce qu’il venait de dire et seraient éventuellement intéressés par l’appât du gain. Mais visiblement non, alors il lâcha finalement le holster, et croisa les bras contre son torse. « T’as l’air vachement fragile pour quelqu’un d’ici, c’quoi ton histoire à toi ? Y a pas de raison que j'sois le seul à étaler ma vie. » |
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« Et qu’est-ce qui te fait te dire ça, mh ? » Aussitôt, le visage de Wally se fendit d'un sourire, un masque créé et taillé pour être séducteur et agréable, pour inciter l'autre à parler. “ Tes yeux hantés de mystère? ” tenta-t-il, sur le ton de la rigolade. Il était à peu près persuadé que l'autre avait une centaine d'armes pointés sur lui en cet instant précis (il avait toujours eu un naturel certain pour exagérer.... tout, en fait) aussi ne se permit-il pas de s'approcher en s'asseyant sur la banquette à côté de son nouvel ami, se contentant de poser son coude sur la table et son visage sur sa paume, l'air détendu et à l'aise partout. « Je sais pas c’que tu me veux, mais j’ai pas besoin d’un psy. C’dont j’ai besoin c’est d’un type capable de se démerder correctement. Pas d’un branleur qui sort de nulle part. Mais j’prendrai le verre quand même. » Au moins avait-il deux neurones avec lesquels se défendre, songea Wally, observant avec lui le reste de la cantina en s'attendant à ce que quelqu'un se manifeste. Et non! Tant mieux pour lui. Peut-être était-ce finalement sa chance de sortir d'ici, de cette planète infâme? Wally, pourtant, ne se laissa pas aveugler par l'espoir. On lui en avait déjà raconté, des conneries juste pour lui faire baisser sa garde, et il ne se faisait plus avoir maintenant. À la place, il adressa un petit sourire presque sarcastique au jeune homme en face de lui, l'air de dire well, looks like it's just you and me, pal sans pour autant prononcer les mots, au cas où ça le vexerait — personne n'avait envie d'un potentiel client, ou d'un potentiel employeur, vexé. Il masqua plutôt bien son soulagement quand l'autre croisa les bras, au moins n'avait-il plus les doigts répartis sur les gâchettes de ses centaines d'armes. « T’as l’air vachement fragile pour quelqu’un d’ici, c’quoi ton histoire à toi ? Y a pas de raison que j'sois le seul à étaler ma vie. » Fair enough, agréa Wally en secouant la tête d'un air appréciateur. Peut-être que finalement, il n'était pas tombé sur le dernier des couillons. Il ouvrit la bouche pour répondre, se tut sagement quand la serveuse arriva enfin à leur niveau pour prendre la commande d'Amadeus — “ sur ta note, Wally? — yep, ” —, attendant qu'elle s'éloigne pour reprendre: “ oh you know, the usual. Un vaisseau perdu aux cartes, un pilote éventré et des semaines à faire de son mieux pour rassembler de l'argent. ” Son mieux ne faisait aucun doute, vu ses petits yeux de biche et son sourire en coin défiant presque son interlocuteur de lui poser la question. “ Un type capable de se démerder correctement? C'est moi. Un psy? C'est moi. Quelqu'un pour te réchauffer ce soir? C'est moi. ” Il fit mine d'observer les ongles, se reculant de la table quand la serveuse ramena le verre de l'autre. “ Je suis multi-fonctions, motivé et prêt à tout. Et mon nom c'est Wally. Et toi? ” Il tendit la main par-dessus la table, inutile d'y aller par quatre chemins, c'était pas son genre et il avait appris depuis bien longtemps qu'il n'y avait jamais de temps à perdre. |
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