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| (#3) SNOWCAT + we are still standing | |
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it's a revolution, i suppose x-resistance + never back down! | | | WE ARE STILL STANDINGprudence rosebury et kitty pryde
Se prendre trois balles, c’est vraiment pas la joie. Ce sont les premiers jours qui ont été les plus difficiles. Kitty passait son temps à perdre conscience et à déphaser, ce qui rendait le travail des quelques médecins présents au QG de la confrérie très difficile. Au fur et à mesure, les choses se sont calmées et la jeune femme a commencé à emprunter le chemin de la guérison. La rééducation est longue, trop longue selon elle. Elle aimerait pouvoir être tranquille, se balader comme elle veut, courir, aussi. Ça lui manque, de courir. Mais sa jambe gauche est encore faible, et elle n’a pas encore maîtrisé l’art de rendre une seule partie de son corps intangible pour moins souffrir. Elle sait bien qu’elle va se remettre, alors elle laisse du temps au temps. De toute façon, elle a l’impression qu’ils n’ont que ça, du temps, ici. Quand bien même des clans se forment et certains s’impatientent, ils sont tout de même coincés là une bonne partie du temps, et les journées semblent s’étirer, s’étirer, s’étirer. Surtout pour Kitty qui est encore trop faible pour monter observer l’aube ou le crépuscule à l’extérieur. Ça viendra. Il faut qu’elle se repose et se remette de ce qui leur est arrivé, d’abord. Tout le monde souffre, ici. Pas forcément physiquement. Il y a ceux qui ne supportent pas d’être enfermés, ceux qui ne supportent pas la cohabitation, et il y a ceux qui sont encore en deuil, qui ont du mal à aller de l’avant. Kitty fait partie de cette dernière catégorie de personnes. Parfois, elle se réveille la nuit en ayant l’impression d’être à la x-mansion, dans son lit, et elle se met à penser au fait qu’elle devrait se lever pour faire ses devoirs… Et tout lui retombe sur les épaules. C’est toujours l’odeur différente de cet endroit qui la ramène à la réalité. Au début, elle pleurait souvent, le plus discrètement possible. Maintenant, elle a appris à accepter la peine, et l’accueille presque comme une amie rassurante. Elle pense souvent à ceux qu’ils ont perdu ce jour-là. C’est dur d’oublier les images terribles du sol de l’école couvert de sang, de ces hommes habillés de noir prêts à tout. C’est dur de ne pas voir, à chaque fois qu’elle clôt les paupières, les corps sans vie de certaines personnes avec qui elle a grandi, qu’elle a appris à aimer ou à détester, et qui n’ont pas eu autant de chance qu’elle. Elle essaie de rester zen, parce qu’il n’y a que ça à faire. Kitty n’a jamais cru en la violence, et elle ne ressent pas ce feu vengeur que lui décrivent certains des mutants coincés ici. Peut-être est-ce le fait d’être passée à côté de la mort, peut-être est-ce un rejet complet de l’idée de repartir dans une croisade… Kitty veut juste du temps, et du calme.
Quand elle se réveille ce jour-là, elle se rend compte qu’elle s’est endormie sur son livre de chevet, un truc un peu nul qu’elle a trouvé dans la bibliothèque quelques jours auparavant. Ce n’est pas génial, mais ça fait le job : ça lui permet de penser à autre chose et de se détendre un peu. Doucement, elle se tire de son lit et troque son pyjama pour des vêtements plus présentables avant de se rendre à l’infirmerie, comme tous les matins, pour faire examiner et soigner ses plaies. Elle se laisse faire tranquillement, et finit par retourner dans la bibliothèque pour lire tranquille. Il y a trop de monde dans le salon, et surtout, trop de négativité. Quoique, elle serait capable d’y aller juste pour manger des cookies - Robb en a fait hier et ils sont divins. Plus tard, peut-être. Elle est là depuis une heure environ quand la porte s’ouvre, et lui fait relever la tête. Quand ses yeux se posent sur la personne qui vient d’entrer, elle croit à une illusion. Cette silhouette, ce visage... Au bout de quelques secondes, elle comprend qu’elle n’est pas en train de rêver. Snow est bien là, devant elle. Ses cheveux sont plus clairs que jamais - blancs, même. Kitty écarquille les yeux et se lève du fauteuil, tandis que son livre s’étale par terre. « Snow ? » Elle avance, en boitillant sur sa jambe, et pose ses mains sur les épaules de la cryokinésiste, comme pour s’assurer qu’elle est bien là. « What- » Kitty n’en croit pas ses yeux. Snow est si froide, trop froide. Ça veut forcément dire quelque chose, mais pour l’instant, la petite brune est si heureuse de revoir Prudence qu’elle n’y pense même pas. Il y a presque des larmes de joie qui viennent perler au coin de ses yeux. « Tu es vivante! » dit Kitty en souriant. « Tu es vivante, et tu es là! » Elle secoue la tête, comme si elle n’y croyait pas vraiment. « Je suis… Je suis tellement contente de te voir! J’ai vraiment cru que… » Elle fait la moue, et Snow ne peut définitivement pas passer à côté de l’émotion dans ses yeux. Qui aurait cru, un an auparavant, qu’elles en seraient là, toutes les deux ? |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | We are still standing. Shadowcat & Snow Elle est en mauvais état, Kitty. Convalescente. Mais vivante. Prudence a hésité à aller la voir, à simplement repartir avec le téléporteur. Elle les avait abandonné, après tout, elle s’était liquéfiée et n’avait plus donné signe de vie alors que tous les survivants étaient mis en sécurité. Elle avait fait le choix de les abandonner, elle aurait fait le choix de la mort si elle l’avait pu. Lâcheté criarde. Ils se battaient pour vivre, elle s’était acharnée à vouloir mourir, à vouloir qu’on lui arrache ce coeur sanguinolent de peine de la poitrine. Jack avait refusé. Jack avait eu raison. Le temps faisait les choses, n’est-ce pas ? Et elle n’avait que cela : du temps. Du temps à accorder à une cause, à des batailles plus importantes que ses regrets, que ses remords. Elle n’avait pas pu sauver Bobby, pas pu protéger tous ces gamins, ceux qu’elle avait pu mettre en sécurité n’étaient que trop peu nombreux à son goût et, désormais entre ces murs, elle sentait sur sa langue le goût amer de la défaite. Kitty écarquille les yeux en la voyant, comme si elle avait vu un fantôme. Tous l’avaient cru morte, alors ? Ironie du sort. « Snow ? » Et toute cette surprise dans le regard de la brune, en accord avec le bruit mat d’un livre qui s’écrase au sol parce qu’elle se lève, parce qu’elle boitille jusqu’à elle. Elle boitille, elle est prisonnière de son enveloppe charnelle, condamnée à attendre d’être rétablie pour agir. Elle avait connu ça, Prudence, quand sa jambe avait rencontré un charmant véhicule mais ça lui semblait si loin, comme dans une autre vie. Elle sent les mains sur ses épaules, à travers le chemisier blanc et trop fin pour réellement faire rempart au froid qu’elle dégage ; elle n’a plus l’habitude de s’adapter à la chaleur des autres, à la chaleur d’une pièce, descendant en température quand l’environnement lui est inconfortable. Kitty est fragile, Snow voudrait s’écarter pour être sûre de ne pas finir par lui donner des frissons mais elle n’ose pas. Elle n’ose pas parce qu’elle ne veut pas donner à Shadowcat l’impression d’être rejetée. « Tu es vivante! » L’ombre d’un sourire contrit sur les lèvres de la cryokinésiste qui ne sait pas réellement comment réagir, quoi dire face à l’émotion « Tu es vivante, et tu es là! » Elle n’a pas l’air de vraiment y croire et Snow ne sait pas quoi répondre, elle est silencieuse, maladroitement silencieuse. « Je suis… Je suis tellement contente de te voir! J’ai vraiment cru que… » Oui, comme les autres. Un soupir, finalement, une première réaction avant qu’elle l’attire doucement contre elle. « T’as cru qu’on pouvait m’enterrer si facilement ? » Pour dédramatiser. « Allez, tu vas pas pleurer. Vous auriez dû savoir que je suis comme la mauvaise herbe, j’reviens toujours. » Manque de bol. Elle remet les cheveux bruns derrière l’oreille de la jeune femme, déposant un peu du givre déjà en train de se former au bout des doigts. « Viens là. » Elle l’entraîne vers le fauteuil, l’aide à y retourner plus exactement. « Tu vas attraper froid si tu restes trop près de moi et, visiblement, tu n’as pas besoin de ça. » Vraiment pas. Se rétablir nécessitait autant de calme que de confort et Prudence, actuellement, ne correspondait pas à cette définition. « Finalement tu auras rencontré Tadeusz. » Un sourire doux. Tadeusz, dont elle lui avait parlé, dont elle avait dit qu’elle lui confierait la vie de n’importe qui sans une once d’hésitation. L’ancêtre sage et un peu intimident, en somme. Quoiqu’elle le voyait plus comme un père que comme une antiquité capable d’étaler les récalcitrant. Elle avait toujours eu un don pour se choisir des figures parentales décalées, celle-là. « Comment tu te sens ? » demande-t-elle enfin en allant se caler contre un mur, à une distance raisonnable.
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it's a revolution, i suppose x-resistance + never back down! | | | WE ARE STILL STANDINGprudence rosebury et kitty pryde
« T’as cru qu’on pouvait m’enterrer si facilement ? » Ce sont les premiers mots de Snow quand elle ouvre enfin la bouche, et Kitty pousse un énorme soupir de soulagement, comme si elle l’avait retenu pendant des jours et des jours. Elle aurait dû savoir. Elle aurait dû savoir qu’il n’était pas si facile de mettre Prudence sur la touche. Elle s’en veut presque d’avoir douté. Malgré la température de sa peau, Kitty l’étreint avec force quand la cryokinésiste l’attire à elle. Elle est bien réelle… La jeune intangible a encore du mal à en croire ses yeux. Et cette familiarité entre elles, c’est nouveau, et incroyablement rassurant. « Allez, tu vas pas pleurer. Vous auriez dû savoir que je suis comme la mauvaise herbe, j’reviens toujours. » Kitty lâche un rire qui se rapprocherait presque du sanglot. C’est vrai, en plus. Prudence revient toujours. Avant, ça énervait Kitty plus qu’autre chose. Maintenant, elle remercie Dieu. La blonde replace une mèche derrière ses cheveux, et Kitty est bien consciente que la température de son oreille baisse sensiblement. « Viens là. » Prudence l’aide à retourner jusqu’au fauteuil, et elle ne crache pas sur son soutien, même si bien sûr, elle préfèrerait ne pas en avoir besoin. « Tu vas attraper froid si tu restes trop près de moi et, visiblement, tu n’as pas besoin de ça. » Pas vraiment non. La guérison est déjà assez longue comme ça, inutile de se griller un membre à cause du froid en plus… Bien qu’elle aimerait garder un contact physique avec celle qui a failli lui glisser entre les doigts. « Finalement tu auras rencontré Tadeusz. » dit la cryokinésiste, alors qu’elle s’éloigne pour se poster contre un mur, à une distance suffisante pour que Kitty ressente moins le froid. La jeune femme apprécie l’attention, même si ça la rend triste, un peu. « Oui…. Enfin plus ou moins. Pas eu beaucoup de temps avec… tout ça » Elle désigne d’un petit geste de la main sa jambe handicapée. « Mon premier instinct aurait été de ne pas lui faire confiance, tu me connais… » avoue-t-elle avec un sourire en coin. « Mais je sais qu’il t’a aidée, qu’il compte pour toi, alors… je suis prête à faire une petite exception et lui laisser une chance. » Bien qu’elle le dise sur un ton un peu amusé, Kitty pense ce qu’elle dit. De tous les membres de la Confrérie, Tadeusz est celui à qui elle est le plus prête à faire confiance, parce qu’elle fait confiance à Snow. « Comment tu te sens ? » Kitty marque une petite pause. « Mieux. » dit-elle finalement en haussant légèrement les épaules. « Je sais que j’ai de la chance d’être en vie. Ça aurait pu être beaucoup plus grave. Je dois avoir un petit ange gardien quelque part. » Elle sait très bien qu’elle aurait pu mourir, ce jour-là. « Ça va aller de mieux en mieux. On m’a dit que je pourrai reprendre l’entraînement d’ici trois bonnes semaines. » explique-t-elle avec un sourire aux lèvres. Kitty n’a pas envie de s’attarder sur son cas, elle a plutôt envie de savoir ce qui est arrivé à Prudence, et de comprendre. « Alors, où te cachais-tu tout ce temps ? » demande-t-elle avec un sourire. « Tu t’en es sortie sans être blessée ? » Kitty baisse un peu les yeux. « Je ne me souviens plus de grand-chose… Tu as réussi à t’enfuir avant l’arrivée de la Confrérie, comment ça s’est passé ? » Elle pince un peu les lèvres. « Est-ce que tu vas bien ? » Elle met l’accent sur cet accent en particulier, parce que c’est de loin la plus importante, celle pour laquelle elle attend le plus une réponse. Kitty a comme l’impression que Snow ne va pas rester. Elle ne sait pas très bien pourquoi. Il y a comme une urgence en elle. Elle est inquiète pour la cryokinésiste. A cause de la perte de Bobby, entre autres. Elle aurait aimé être là, avec elle, pour l’aider à traverser tout ça. Elle suppose que Snow est passée par d’autres choses dont elle n’a pas idée. Elle veut s’assurer qu’elle va bien, ou du moins qu’elle est sur le bon chemin. |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | We are still standing. Shadowcat & Snow L’instinct des X-Men ne changeait pas, invariablement ancré dans une idée dichotomique du monde, ils étaient les gentils, la Confrérie ne représentait que la force opposée, sombre et mauvaise. Ils étaient comme ça, c’était dans leur façon de délimiter les choses, considérant trop vite qu’il y’avait trahison dés lors que l’on passait de l’un à l’autre. La situation prouvait que tout était bien plus compliqué que cela et sans Magneto, ils seraient peut-être tous morts au moment où elles parlaient. Sans Magneto, cet endroit sûr ne leur permettrait pas de se cacher de la haine, du rejet et des décisions pleines d’injustice. « Mais je sais qu’il t’a aidée, qu’il compte pour toi, alors… je suis prête à faire une petite exception et lui laisser une chance. » Une preuve de confiance, oui, même si Snow n’était déjà plus dans l’optique de l’entraînement qui l’avait occupée durant trois longues années au sein de l’Institut. Elle ne peut qu’esquisser un sourire rassurant, confirmant qu’elle confierait toujours sa vie à Tadeusz si cela était nécessaire, confirmant que s’il était sévère, il n’en était pas pour autant mauvais, toutefois elle n’exprime aucun mot : elle n’en a pas besoin. Que pourrait-elle dire, de tout manière ? Rien qu’elle n’avait déjà formulé auparavant. Snow avait fait son possible pour transmettre ce qu’elle avait appris du centenaire à Kitty, elle n’avait été qu’une passerelle entre l’incertitude de la mutante et le chemin vers une assurance qu’elle-même ne possédait pas. Il lui était toujours plus simple d’enseigner quelque chose que de l’appliquer à son propre cas, quelque chose l’empêchant d’analyser aussi bien ses propres facultés qu’elle ne le faisait avec celles d’autrui. Elle préfère s’intéresser au ressenti, au rétablissement de la brune, parce que c’est un sujet bien plus préoccupant et moins théorique, moins.. idéologique, sans doute. « Je sais que j’ai de la chance d’être en vie. Ça aurait pu être beaucoup plus grave. Je dois avoir un petit ange gardien quelque part. » Un ange, oui. Mais si il y’avait eu des anges cette nuit-là, tous ces enfants ne seraient pas morts, tous ces mutants auraient eu une chance de s’en sortir. « Ça va aller de mieux en mieux. On m’a dit que je pourrai reprendre l’entraînement d’ici trois bonnes semaines. » Incorrigible qui veut déjà reprendre les entraînements. « Tu n’es pas forcée de penser à ça si tôt. La lutte sera longue, quoiqu’ils en disent. » Pessimiste ? Elle préférait se juger réaliste, parce que ce qu’elle voyait des actions d’Homo sapiens lui faisait froid dans le dos. Elle avait fait des choses horribles grâce à sa mutation mais les non-mutants innovaient largement en matière d’atrocités. La guerre comme il y’en avait déjà eu, sans rien apprendre de l’Histoire. Magneto avait raison depuis tout ce temps et l’adolescente qu’elle fut à l’époque d’Alcatraz n’était pas loin, quelque part dans ses pensées. Elle avait la tentation de la colère, de la haine à rendre, elle avait compris toutefois que ça n’était pas la solution, qu’être comme eux serait se rabaisser. Elle avait peut-être simplement grandi. Elle n’aurait de sang sur les mains que pour la liberté d’exister, pas pour la suprématie mutante en laquelle elle croyait tant, avant. Seulement la liberté, et venger leurs morts, sans doute, parce qu’elle ne pourrait pas s’en empêcher, parce que ce serait viscéral sur le moment. « Alors, où te cachais-tu tout ce temps ? » Prudence fronce les sourcils. Elle ne s’attendait pas réellement à devoir le formuler, prête à éluder les questions sur un fond passif-agressif. Ca n’était pas possible avec Kitty, la jeune femme ne comprendrait pas. « Tu t’en es sortie sans être blessée ? » Un air glacial alors qu’il n’y’avait aucune ouverture traverse la pièce. Elle déglutit, Snow, en silence. Elle tente de réprimer le froid, sans succès. « Je ne me souviens plus de grand-chose… Tu as réussi à t’enfuir avant l’arrivée de la Confrérie, comment ça s’est passé ? » Elle veut des réponses, la demoiselle, mais Snow se tait. Elle ne sait que répondre, que dire, comment justifier sa disparition, sa volonté de partir, de ne pas rester dans ce QG, avec les autres rescapés. Elle n’a même pas de lac à contempler pour détourner le regard, pour se focaliser sur quelque chose ; il n’y’a qu’elles, cette pièce, ces meubles. Est-ce que tu vas bien ? Pourquoi le lui demande-t-on depuis son arrivée là ? Pourquoi, alors que c’est évident ? Certes, elle le cache bien, elle le cache mieux que durant ses périodes suicidaires à la X-Mansion. Elle va bien, à sa manière, elle va bien par rapport à ce qu’elle devrait, évidemment. « Je vis chez un ami d’enfance. » consent-elle à exprimer, d’abord. « Il est aussi froid que moi alors.. c’est plus simple. Il m’a toujours protégé, à sa manière. J’avais simplement oublié. » L’amnésie, lui dirait-on. Elle sait que c’est plus complexe que cela, mais elle n’en parlera pas. Il y’avait des choses que les X-Men n’avaient pas besoin de savoir. Un nouveau silence s’étire. Que ne donnerait-elle pas pour s’arrêter là. « Je vais t’expliquer, Kitty, mais je ne veux pas que ça se sache, d’accord ? Ca reste entre toi et moi. » Et Tadeusz, sans doute. Quant à Charles, il ne lui imposerait rien, il n’en aurait sans doute pas besoin. Qu’il interprète comme il le souhaite, ça lui importait peu, à ce stade. « J’ai essayé de t’aider mais j’en ai été incapable. Tadeusz m’a ordonné de fuir et j’ai échappé à la surveillance des autres en me liquéfiant. Je n’avais aucune envie de suivre, d’être sauvée. » Cette catastrophe l’avait hantée de nombreuses nuits et elle flottait encore, parfois, dans ses cauchemars. Elle devait vivre avec, comme chacun des témoins du drame. « J’n’ai pas seulement perdu Bobby, j’ai perdu un enfant. La régénération m’a empêchée d’en mourir mais c’est tout ce que j’aurais souhaité : ne plus avoir à supporter cette vie, ne pas avoir cette faculté à guérir. » Il y’a une sorte de détachement dans le ton de sa voix, quelque chose d’un peu.. mort, dans sa manière de le raconter. Une manière de se protéger, d’écarter les sentiments liés à tout ça. Tout ce gâchis. « Mon ami, Jack, m’a trouvée près d’une Eglise et.. disons qu’il m’a forcé à tenir le choc. Je vais bien, oui, mais ici tout me rappelle des fantômes et je ne peux pas envisager d’être encore X-Woman en sachant qu’on a échoué. Pas tant qu’une guerre sera la seule solution. » Elle a croisé les bras. Le froid est retombé, à nouveau limité à Snow et la zone autour d’elle. « Tu pourras toujours me voir, je viendrais aider, pas pour les mutants ou.. une quelconque suprématie mais parce qu’on devrait avoir le droit de choisir ce qu’on veut être. On devrait être libres. Et si ça doit passer par le sang, alors soit. »
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« Tu n’es pas forcée de penser à ça si tôt. La lutte sera longue, quoiqu’ils en disent. » Kitty soupire et baisse les yeux. Elle sait bien que la lutte sera longue, même si elle aimerait pouvoir rétorquer le contraire. Prouver le contraire. Mais il va falloir déplacer des montagnes pour que le gouvernement actuel tombe, avec ses lois excessives, et surtout, leur mauvaise mise en application. Il va falloir du temps, pour changer l’opinion publique, mais elle est plus que jamais déterminée à oeuvrer pour que les choses changent vers le positif. Elle a envie de prouver au monde entier qu’il ne faut pas mettre tous les mutants dans un même sac. Dans les médias, ils sont tous dépeints comme dangereux, bien qu’à des échelles différentes. Même ceux qui ont fait le choix de travailler pour le gouvernement se voient soupçonnés d’être capables de faire des choses horribles. Kitty veut changer ça. Elle sait qu’ils peuvent changer ça. Le seul problème va être qu’une grande majorité de ses camarades mutants ne sont pas d’accord avec son point de vue. Elle ne pourra jamais changer les mentalités si elle est seule à mener le combat… Mais elle est presque prête à essayer. Parce que tout combat a besoin d’un porte-parole, tout combat a besoin d’une figure de proue. Si c’est ce qu’il faut, elle le fera. Quand la jeune intangible demande à Snow ce qui s’est passé, celle-ci reste bien silencieuse. Kitty ne peut s’empêcher de penser que peut-être, elle n’aurait pas dû poser ces questions. En voyant l’expression sur le visage de la blonde, et en sentant la température chuter un peu plus, elle s’en veut presque un peu… Mais elle a besoin de réponses, de comprendre. Elle est tellement heureuse de voir Snow vivante, elle a envie de savoir comment elle s’en est sortie. Pourquoi elle n’est pas revenue à leurs côtés plus tôt… Disons que ça lui importe beaucoup moins. « Je vis chez un ami d’enfance. Il est aussi froid que moi alors.. c’est plus simple. Il m’a toujours protégé, à sa manière. J’avais simplement oublié. » Kitty hausse les sourcils. C’est toujours surprenant de savoir qu’un pouvoir n’est pas unique, et qu’il existe plusieurs personnes dotées sur terre des mêmes capacités. Elle n’a jamais rencontré d’autre intangible, mais espère qu’elle en aura l’occasion un jour. En tous cas, elle est heureuse de savoir que Snow a trouvé un refuge, et elle sourit pour encourager la cryokinésiste à poursuivre. Un nouveau silence s’étire. Kitty se doute bien que Snow ne peut pas aller bien. Personne ne va bien, d’ailleurs. Et à cause de ce qui est arrivé à Bobby… C’est encore pire. Mais la jeune femme a bien l’impression que c’est encore plus profond que ça. « Je vais t’expliquer, Kitty, mais je ne veux pas que ça se sache, d’accord ? Ca reste entre toi et moi. » La petite brune fait de son mieux pour ne pas froncer les sourcils, mais ça la démange un peu. Elle ne comprend pas très bien pourquoi Snow lui demande une chose pareille, mais elle se contente d’acquiescer, scellant une promesse silencieuse. « J’ai essayé de t’aider mais j’en ai été incapable. Tadeusz m’a ordonné de fuir et j’ai échappé à la surveillance des autres en me liquéfiant. Je n’avais aucune envie de suivre, d’être sauvée. J’n’ai pas seulement perdu Bobby, j’ai perdu un enfant. La régénération m’a empêchée d’en mourir mais c’est tout ce que j’aurais souhaité : ne plus avoir à supporter cette vie, ne pas avoir cette faculté à guérir. » Kitty a l’impression que tout son corps vient de se geler à l’entente de ces mots. Elle a entrouvert la bouche sous le choc. Plein de choses lui sont venues à l’esprit en voyant l’état de Snow, mais ça ? Elle n’aurait jamais pu l’imaginer. Elle sent des larmes qui lui montent aux yeux. La voix monotone de Snow lui donne encore plus envie de pleurer. « Mon ami, Jack, m’a trouvée près d’une église et.. disons qu’il m’a forcé à tenir le choc. Je vais bien, oui, mais ici tout me rappelle des fantômes et je ne peux pas envisager d’être encore X-Woman en sachant qu’on a échoué. Pas tant qu’une guerre sera la seule solution. Tu pourras toujours me voir, je viendrais aider, pas pour les mutants ou.. une quelconque suprématie mais parce qu’on devrait avoir le droit de choisir ce qu’on veut être. On devrait être libres. Et si ça doit passer par le sang, alors soit. » Kitty prend le temps de tout assimiler, baissant les yeux quelques longues secondes sur ses genoux, histoire de ravaler l’émotion qui la submerge, et surtout ses larmes. « Je ne savais pas… » dit-elle pour justifier sa réaction et se laisser un peu de temps. Elle a envie de dire à Snow qu’elle est désolée, mais il lui suffit de lever ses yeux brillants de larmes vers ceux de la cryokinésiste pour que celle-ci le comprenne. Pas besoin de plus de mots. Elle laisse un petit silence passer, qu’elle sait que la blonde comprendra. Ça fait beaucoup d’un coup. « Ce n’est pas grave, tu sais. » Elle esquisse un petit sourire, même si son visage est toujours marqué par l’émotion. « Tout comme certains ont fait le choix de venir ici, tu as le droit et toutes les raisons de ne pas rester auprès de ce… rassemblement sans queue ni tête. » Elle s’amuse un peu de cette dernière formulation. Même si c’est comme ça qu’elle voit le groupe vivant ici, elle ne peut pas non plus faire fi du fait qu’ils sont en sécurité ensemble, et qu’ils partagent plus qu’ils ne le voudraient, tous. « Si tu veux mon avis, tu es bien mieux ailleurs. Je ne dis pas ça parce que je ne te veux pas auprès de nous, bien sûr que non. Tu me manquais atrocement quand je croyais que… bref, et tu vas continuer à me manquer quand tu ne seras pas là, mais... » Elle hausse les épaules. « Je préfère te savoir dans un environnement qui te correspond, et qui t’aide à aller mieux. Cet endroit... » Elle désigne les murs en métal qui les retiennent sous terre. « Il ne ferait que te tirer vers le bas. » Kitty a toujours été d’un naturel positif et optimiste, alors elle ne s’en tire pas trop mal pour l’instant. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. « Tout ce que je te demande, c’est de m’écrire de temps en temps pour m’assurer que tu es en vie. Tu dis que… Tu aurais préféré ne pas guérir, mais… Il y a toujours de l’espoir. Et des gens, comme moi par exemple, pour qui tu comptes. Ne l’oublie jamais, s’il te plaît. » lui demande-t-elle avec un regard doux.« Et ton ami, Jack… J’espère qu’il te traite comme une princesse! Et que tu ne dors pas sur le canapé. Tu veux que je te donne des fringues ? On en a beaucoup ici… Tu peux prendre des livres, aussi. Tout ce que tu veux. » |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | We are still standing. Shadowcat & Snow Elle ne savait pas. Kitty ne savait pas, en effet, ça ne s’est que trop bien lu sur ses traits. Toute cette émotion qui submerge la brune ne semble pas ricocher sur la blonde, si distante, si indifférente. Les larmes qu’elle voit, elle ne les commente pas. Pourquoi faire ? Elle en a déjà pleuré bien plus, bien trop. S’y attarder ne rendrait pas la vie à Bobby, ne lui donnerait pas une seconde chance. Prudence ne prétendrait pas que l’exprimer ne lui nouait pas la gorge, elle le cachait bien, rien de plus. Elle ne la fuyait pas, sa douleur, elle la figeait dans la glace jusqu’à pouvoir vivre avec, jusqu’au moment où ça ne brûlerait plus à la moindre pensée. La guerre avait le mérite de la détourner de ses regrets. « Tu ne pouvais pas savoir, personne ne savait. Pas même moi. » Elle aurait pu vouloir garder cela secret, ça aurait fait partie de ses droits mais elle n’avait pas réalisé son état, focalisée sur mille autres préoccupations. Elle n’avait compris qu’après cette terrible nuit, où la douleur psychique s’était bien trop vite liée à une douleur physique.. effacée par son gène X qui n’avait pas la décence de supprimer les traumatismes au passage. « Tout comme certains ont fait le choix de venir ici, tu as le droit et toutes les raisons de ne pas rester auprès de ce… rassemblement sans queue ni tête. » L’esquisse d’un sourire, à peine visible, à la commissure de ses lèvres. Kitty est encore capable de s’amuser de quelque chose, c’est rassurant. « Personne n’a envie de choper une pneumonie. » Un commentaire qu’elle tente plus léger mais qui souligne un fond de vérité, quiconque voudrait la retenir là prendrait le risque de rendre bon nombre de mutants présents malades. Elle n’envisageait plus qu’on puisse lui dicter sa conduite, pas même sous prétexte de la protéger. Evidemment, Jack pouvait se le permettre mais d’autres devraient éviter, au risque de faire face à des réactions insoupçonnées. Elle ne consentirait à être docile que dans la mesure du raisonnable, sous le toit de Tadeusz. « Si tu veux mon avis, tu es bien mieux ailleurs. » Dans ce confort frais, à l’abri de tout, protégée du monde. « Tu me manquais atrocement quand je croyais que… bref » « Que j’étais morte. » A quoi bon éviter le terme ? C’était peut-être choquant pour la plupart des gens mais elle.. elle avait fini par avoir l’habitude qu’on l’enterre, qu’on la pense morte. L’habitude de se faire oublier, finalement, et ça l’arrangeait. Ca l’arrangeait de disparaitre, que personne ne la cherche quand elle avait besoin d’être seule. Mourir aux yeux du monde à défaut de mourir pour de bon. Kitty était prisonnière de cet endroit, comme tous les autres, comme Alec sans doute, qu’elle n’avait pas encore croisé. Un enfer confiné loin de tout. Quelques murs, un rassemblement de mutants. Et pas d’avenir. Le lot de chacun, en fin de compte, car malgré sa liberté risquée, Snow ne voyait pas plus de futur que ceux qui se trouvaient là. « Je suis désolée Kitty mais l’espoir.. l’espoir c’était Bobby, pas moi. Lui il avait foi en l’humanité, en cette paix qu’on a défendu tout ce temps. Et qu’est-ce qu’il a gagné ? Rien. » Absolument rien. Vérité crue qui refuse tout idéalisme. Il n’y’avait plus dans le regard trop bleu tous ces efforts fournis durant les derniers mois pour devenir quelqu’un de bien, pour devenir la femme avec qui il voulait être, pour devenir ce qu’on attendait d’elle. « Aucun courrier n’arrivera jusqu’ici. Tadeusz sait comment me contacter, il saura aussi si quelque chose ne va pas. » Elle ne peut pas lui promettre quelque chose d’insensé. Elle ne peut pas lui dire qu’elle écrira alors qu’elle ne le fera pas. « Et ton ami, Jack… J’espère qu’il te traite comme une princesse! Et que tu ne dors pas sur le canapé. » Un sourire naît sur les lèvres, d’une soudaine sincérité. « Il me traite mieux que je ne le mérite. Tu sais.. je contrôle la glace mais lui, c’est comme s’il était la glace. Je me sentirais presque.. à ma place, quand il est là. » Certainement parce qu’elle ne pouvait pas le blesser, parce qu’il pouvait contenir les débordements. « Il me donne l’impression que je n’ai jamais était détestable. » L’impression qu’elle avait droit à une seconde chance, seule, loin des standards imposés durant toute sa vie, loin des obligations, des normes et des devoirs. Loin de la vie qu’elle s’était imaginée avec Bobby. Plus besoin d’étouffer le froid, plus besoin de se fondre dans un moule et si elle n’était pas prête à espérer à nouveau, à s’attacher encore, l’ombre du suicide avait cessé de rôder. « Tu veux que je te donne des fringues ? On en a beaucoup ici… Tu peux prendre des livres, aussi. Tout ce que tu veux. » « Des vêtements, ça ne serait pas de refus. » Quelques pantalons, de quoi remplacer la vieille manie des robes désormais si peu adaptées. De quoi surtout cesser d’abuser de la gentillesse de Jack, même si a priori, elle prenait un malin plaisir à lui voler les t-shirt trop grands. « Tu as pu revoir Time Lord ? » Une lueur brille dans le regard. Elle détourne la conversation, elle éloigne le sujet d’elle, de Jack, de cette vie folle dont elle ne pouvait plus vraiment parler. Et si Snow avait toujours eu tendance à appeler les mutants par leur pseudonyme, elle avait surtout retenu la peine de Kitty lorsque Danny était parti. Elle lui avait assuré qu’elle le reverrait, qu’elle pourrait avoir une occasion de le raisonner, de le retrouver. Diable qu’elle aurait préféré se leurrer.
Dernière édition par Prudence Rosebury le Dim 30 Avr - 19:04, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose x-resistance + never back down! | | | WE ARE STILL STANDINGprudence rosebury et kitty pryde
« Je suis désolée Kitty mais l’espoir.. l’espoir c’était Bobby, pas moi. Lui il avait foi en l’humanité, en cette paix qu’on a défendu tout ce temps. Et qu’est-ce qu’il a gagné ? Rien. » Kitty penche légèrement la tête sur le côté. Elle peut comprendre, bien sûr, pourquoi Snow parle ainsi. Bobby a été celui qui l’a ramenée vers la vie, a construit avec elle des projets qu’elle ne pensait même pas pouvoir faire un jour. Elle se doute bien sa vie doit être bouleversée, que tout doit lui sembler mort, fini, sans issue, sans espoir. Mais elle refuse de voir les choses ainsi, elle. Et elle refuse que Prudence se laisse enfermer dans cette négativité jusqu’à étouffer. Comment peut-elle laisser cette femme qu’elle a appris à estimer, cette femme qui lui a appris plus sur elle-même en quelques semaines que tous les autres en des années, sombrer ainsi ? Elle n’a pas le droit. Elle ne peut pas. Bobby n’est plus là, et c’est une tragédie dont Kitty a du mal à se remettre aussi. En fait, elle ne s’en remettra sûrement jamais. On ne peut pas aimer quelqu’un si longtemps - peu importe le type d’amour qu’on lui voue - et s’en sortir indemne quand il disparaît. Bien sûr, Kitty n’était pas impliquée aussi intimement que Snow avec Bobby. Mais elle l’a connu presque toute sa vie. Il l’a élevée, au même titre que Tornade, sans vraiment qu’elle s’en rende compte. Il a été son meilleur ami, son frère, son fantasme même. Un véritable pilier dans sa vie. Et même si elle le cache bien, sa vie à elle aussi a été bouleversée par sa disparition. C’est une part d’elle-même toute entière qui s’est envolée avec Bobby. Son enfance, ses restes d’innocence. Elle refuse de laisser la femme qu’il aimait, la femme qui portait son enfant, sombrer. Ce serait le trahir, ce serait l’abandonner au moment où il a le plus besoin d’elle. « Aucun courrier n’arrivera jusqu’ici. Tadeusz sait comment me contacter, il saura aussi si quelque chose ne va pas. » Kitty fait de son mieux pour ne pas se formaliser de ce ton plutôt sec, plutôt définitif. Au fond, elle est un peu vexée, un peu attristée aussi. Elle comprend bien que c’est difficile de faire passer du courrier, mais… L’idée que Kitty soit obligée de passer par Tadeusz pour avoir des nouvelles de Prudence, ça lui fait un peu mal. Elle a presque l’impression qu’on la repousse, certaine que quand on veut, on peut communiquer, même dans les situations les plus compliquées. Elle ne dit rien de ses sentiments, fait mine de ne pas être blessée. Elle préfère la questionner sur cet ami qui l’héberge. C’est plus simple. « Il me traite mieux que je ne le mérite. Tu sais.. je contrôle la glace mais lui, c’est comme s’il était la glace. Je me sentirais presque.. à ma place, quand il est là. » Kitty esquisse un minuscule sourire. Ça lui fait bizarre de l’entendre dire ça, maintenant que Bobby est parti. Elle est heureuse que Snow ait l’impression de se trouver une place… Elle regrette juste que ce soit loin d’elle, loin d’eux. Et surtout, que ça ne soit pas auprès de Bobby. « Il me donne l’impression que je n’ai jamais était détestable. » Et Kitty se rappelle un peu plus pourquoi Snow ne s’est jamais vraiment sentie à sa place auprès d’eux. Malgré leur tolérance et leur ouverture d’esprit, elle ne s’est jamais sentie légitime. Et la jeune intangible sait bien qu’elle a participé à cet inconfort, et ça la blesse encore plus aujourd’hui. Elle regrette son comportement immature, et quand bien même elle s’est déjà excusée auprès de Snow, elle a l’impression que ça ne suffira pas. Ça ne suffira jamais. Kitty ne dit rien, parce que s’excuser une nouvelle fois ne servira à rien. Elle a bien compris qu’elle ne pourra pas retenir Prudence, quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise. Après tout, elle n’est qu’une gamine de vingt-et-un ans, qui n’a sûrement rien vu de la vie par rapport à Snow, qui ne peut pas comprendre. Qui est-elle pour la retenir, hein ? « Des vêtements, ça ne serait pas de refus. » Kitty sourit et se lève du fauteuil. « Viens, la réserve est dans ce couloir. » La jeune femme boîte toujours, mais au moins elle marche, et c’est déjà une sacré victoire. Rien ne disait qu’elle pourrait réutiliser sa jambe, après avoir reçu deux balles de manière aussi violente. Dans d’autres circonstances, elle aurait sûrement traîné Prudence par le poignet, mais elle a compris la leçon, et laisse donc une certaine distance entre elles. « Tu as pu revoir Time Lord ? » Kitty lâche un petit sourire en coin. « Oui. J’ai été un peu surprise de le trouver à mon chevet quand je me suis réveillée, à vrai dire. » Après tout, leur dernière conversation avait été plutôt violente. « Je suis passée à deux doigts d’y passer alors ça nous a fait un peu oublier ce qui nous séparait. On était juste contente de se retrouver. » Kitty a refusé de vivre dans le conflit depuis qu’elle s’en est sortie. « On va dire qu’on vit un peu dans une bulle. Elle explosera sûrement à un moment ou un autre. » Elle hausse les épaules. En attendant, elle apprécie le temps qu’elle passe avec lui et leurs moments de tendresse. « Je ne pense pas que ça nous mènera très loin, malheureusement. On est jeunes. On verra bien. » Elle essaie de ne pas prendre trop les choses au sérieux, même si le sentiment de bien-être qu’elle ressent auprès de lui est très sérieux, lui. Et soudain, ça la frappe. Est-ce que Prudence est au courant pour Bobby ? Enfin… Le Bobby de l’autre dimension, venu avec Pyro et Scott ? Elle n’a aucune idée de si Tadeusz lui en a parlé, et elle se dit immédiatement que ce n’est pas une très bonne idée de lui en toucher quelques mots. Si elle ne sait pas encore, il vaut mieux la laisser dans le flou. Ça lui ferait sûrement très bizarre. Il faut absolument qu’elles évitent la caféteria. « Nos entraînements me manquent. » finit-elle par admettre, alors qu’elles entrent dans la réserve et que Kitty commence à passer les vêtements de l’étagère en revue. « Je me sens vraiment inutile, ici. Vraiment. » Elle soupire et sort un jean foncé qui doit sûrement être à la taille de la blonde. « Personne ne sait me donner l’impression que je peux déplacer des montagnes autant que toi. Pas même Wolverine. » Elle lève les yeux au ciel. « Vous êtes à New-York, toi et Jack ? Vous pensez fuir le pays, avec tout ce qui se passe ? Ce serait sûrement la meilleure solution… Ils ne vont pas te laisser tranquille, et tu ne vas pas pouvoir rester enfermée constamment… » Les sentinelles sont partout, littéralement partout. Sans oublier les portiques. |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | We are still standing. Shadowcat & Snow Elle glisse les mains dans ses poches, Snow, en suivant Kitty avec attention, prête à former de quoi la retenir si cela s’avérait nécessaire, sans rien en dire toutefois. Elle ne voulait pas lui faire sentir une quelconque faiblesse, lui montrer une quelconque inquiétude en ce qui concernait son état, parée de cette distance qui avait dérangé bien des X-Men à l’époque où l’Institut était un havre de paix et de sécurité. Mieux valait évoquer un fait plus léger, plus positif, alors elle demande ce qu’il en est de Danny. « Oui. J’ai été un peu surprise de le trouver à mon chevet quand je me suis réveillée, à vrai dire. » Ca a le mérite de lui faire esquisser un sourire discret, à son tour. Le malheur des uns faisant parfois le bonheur des autres, il n’était pas étonnant que les drames finissent par rapprocher quelques âmes égarées. Sans cette attaque, sans doute Kitty et Danny ne se seraient-ils pas retrouvés avant de nombreuses années. « Je suis passée à deux doigts d’y passer alors ça nous a fait un peu oublier ce qui nous séparait. On était juste contents de se retrouver. » Comment Snow pourrait-elle désapprouver ? « Le contraire aurait été étonnant. » La remarque se glisse naturellement, comme on souligne une évidence, comme si elle savait déjà au moment de leur séparation qu’ils reviendraient l’un vers l’autre, que ça ne pouvait pas se terminer ainsi. Kitty était tolérante, plus que les trois quarts des mutants présents entre les murs du QG, elle ne pouvait camper sur ses positions éternellement sans remettre les choses en perspective - et frôler la mort était une aventure dont on ne revenait que rarement inchangés. « Je ne pense pas que ça nous mènera très loin, malheureusement. On est jeunes. On verra bien. » Elle fronce les sourcils. Si pour sa part, elle ne croyait plus en l’avenir, ou en quoique ce soit impliquant un couple, elle ne pouvait pas croire que Shadowcat se limite à cette vision des choses, à une tentative de garder une distance. Elle ne dit d’abord rien, cherchant les mots, cherchant la manière la moins abrupte d’exprimer le fond de sa pensée et elle réalise que c’est inutile. Pourquoi dissimuler l’évidence ? « Tu l’as dis toi-même, Kitty, tu as manqué y passer. Demain nous serons peut-être tous morts, pourquoi ne pas profiter de chaque seconde ? Est-ce que tu veux vraiment regretter de ne pas avoir tout essayé tant qu’il en était encore temps ? » Sombres préoccupations qui ne préservaient guère les espoirs d’une paix proche. Les mains toujours dans les poches, elle se cale contre le mur au moment où elles atteignent la réserve. Snow reste volontairement à distance, peu désireuse de faire trembler la jeune femme de froid, tentant par la même occasion de réguler sa température, sans réel succès. La chaleur n’était définitivement pas son domaine. « Nos entraînements me manquent. » Ca l’étonne un peu parce qu’elle ne s’était pas montrée particulièrement tendre durant les entrainements, dressant des obstacles, imposant des conditions pour le moins désagréables, sans réellement tenir compte des habitudes qu’avaient les autres avec Kitty. La Danger Room avait joué son rôle mais elle avait elle-même joué de sa glace pour pousser la mutation à réagir, à activer des défenses. Ca n’avait pas été de tout repos. Il n’était cependant pas étonnant qu’elle se sente inutile, Snow s’était retrouvée dans le même état plusieurs fois, elle n’en avait pas accepté les contraintes, les sentiments qui en découlaient, se redressant toujours malgré le nombre de fois où on lui avait ordonné de se reposer. « Personne ne sait me donner l’impression que je peux déplacer des montagnes autant que toi. Pas même Wolverine. » Le rire qui s’échappe est bref, absolument pas contrôlé. N’y’avait-il pas un aspect terriblement ironique à cela ? Elle qui n’arrivait pas à museler sa mutation comme elle le désirait, elle qui manquait de confiance, capable d’en transmettre. « Simplement parce que tu le peux. Ca n’a rien d’une impression. Une part de toi ne voulait pas gagner en capacités par peur de blesser les autres mais tu as pu voir que ça ne te change pas. » Beaucoup devenaient l’instrument de leurs pouvoirs, Kitty était différente de Snow sur ce point, peu encline à se laisser emporter par une rage folle, peu encline à se perdre dans le chaos ou la destruction pour apaiser la colère. Elle choisissait la paix comme Xavier le lui avait enseigné. « Vous êtes à New-York, toi et Jack ? Vous pensez fuir le pays, avec tout ce qui se passe ? Ce serait sûrement la meilleure solution… Ils ne vont pas te laisser tranquille, et tu ne vas pas pouvoir rester enfermée constamment… » Quelque chose la fait sourire. Ce genre de sourire entre l’amusement et la provocation. Elle n’affirmerait pas ne pas avoir peur des Sentinelles mais elle souhaitait bien du courage à quiconque voudrait s’attaquer à Jack, technologie ou non. L’HPU en avait fait les frais. « Et laisser les mutants se faire massacrer ? Jack est libre, rien ne l’attache ici, s’il souhaite partir il le fera mais moi je reste. Il est hors de question que je cède à leur folie parce qu’ils ont deux-trois tas de ferraille. » Ca n’est pas du courage, c’est peut-être une large part d’esprit suicidaire, ou elle n’a simplement rien à perdre. Rien sinon sa liberté, pour laquelle elle était prête à mourir d’ailleurs. Enfermée dans ses craintes, elle s’était cloîtrée chez Jack qui lui apportait une forme de sécurité, pas encore prête à sortir, à affronter la brutale réalité toutefois elle n’en était pas au stade où fuir lui semblait vital. Fuir pour aller où, pour faire quoi ? Rien ne l’attendait ailleurs. |
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