biographie
Short Life compared to Earth one.Je suis né à Jackson une ville située à l'ouest du Wyoming, ce petit état que la moitié des gens ne connaissent pas. Seuls les parcs nationaux le rendent célèbre par leurs beautés, du coup avant même que mon âge soit à deux chiffres, mes parents et moi les avions déjà tous fait. Mes parents tenaient un Ranch à la sortie de la ville. Nous avions quelques vaches pour vendre le lait sur place ; des chèvres pour faire de bons formages inspirés de traditions françaises ; des poules pour leurs œufs ; tout un tas d'animaux qui nous rapportaient de quoi vendre dans notre boutique du Ranch. Les ventes en boutique ne suffisaient évidemment pas à survivre donc mon père s'était mis à l'agriculture avant que je naisse et ma mère avait monté son groupe d'équitation. Le club marchait bien, il y avait beaucoup d'habitués mais aussi beaucoup de touriste. Oui car ma mère organisait trois fois par an des voyages à chevaux d'une à deux semaines où les participants pouvaient aller de Jackson au Parc national le plus proche et le parcourir sur monture. Ça rapportait gros et ces trois activités nous permettaient de vivre assez aisément.
Je me souviens que j'étais vraiment une fana des animaux à l'époque, je voulais devenir non pas vétérinaire mais chercheuse de la faune. Peut-être aussi était-ce dû au fait que j'aurais dû aller de pair avec l'un d'eux et non pas avec la chose qui cohabite avec moi étant donné que les démons ne cours pas les rues. Quoiqu'il en soit en ce temps-là j'avais deux amies, Camille de l'école et Rosie ma vache, même si je dois avouer que Rosie passait avant Camille. Le père de Camille était alors le maire de la ville et lui et sa femme avaient beaucoup de choses à faire et comme nos parents se connaissaient assez bien et que c'était ma copine elle venait très souvent à la maison. Mes parents étaient très gentils, avec moi et elle, mais j'étais leur préférée quand même. Elle disait souvent qu'elle avait l'impression de revenir au temps de Docteur Quinn quand elle venait chez moi. On était très vieux jeu sur ce terrain et notre communication reposait là-dessus : revenez aux sources. Chemise à carreaux, lanière du jean aux épaules, grandes bottes pour marcher dans la terre. C'était un peu kitch mais les gens nous remarquaient de suite, j'étais moi la petite cowgirl du ranch et j'allais d'ailleurs souvent à l'école habillé comme un fermier. Dès petite, mes parents, les passants tout le monde me disaient que j'étais toute belle et que je n'aurais pas de mal à trouver un beau garçon pour construire ma vie.
Mon père me répétait sans cesse, en cachette de maman, que la beauté était un atout, bien que je ne comprenne alors pas du tout pourquoi. Du coté de ma mère, ce n'était pas la même histoire, elle m'aimait autant mais ne le montrait pas comme mon père. Comme elle savait que cet « atout » me servirait et me donnerait quelques avantages face à d'autre personne elle était bien plus dure avec moi. Ma mère aurait pu devenir un grand mannequin, la taille fine, les cheveux blonds, un visage parfait, son style de horse-girl lui donnait un sacré sexappeal. C'était de loin la plus belle femme de Jackson et à des kilomètres alentours, la femme du maire était très jalouse et savait que son mari attardait un peu trop ses yeux sur les formes de ma mère. Mon père était aussi au courant mais avait une confiance absolue envers ma mère.
Chaque année nous allions à la foire du village, elle était organisée sur terrain plat à l'extérieur de la ville, c'était une fête de village assez grande, des manèges à sensations côtoyaient les auto-tampons, les manèges pour enfants, une entreprise qui semblait rapporter gros tant les jeunes dépensaient. Il y en avait un, deux boules accrochées à l'extrémité d'une tige en fer de 40 mètres que l'on pouvait voir de partout dans la ville tant il était haut. Chaque année nous y allions, tous les soirs où ils étaient là mais nous ne faisions pas de manèges. Nous mangions quelques choses et faisions des allers-retours dans la fête en regardant les autres hurler sur les manèges. Ce que je préférais par-dessus tout, c'était les couleurs des lumières et les musiques, l'ambiance de fête, on pouvait respirer l'exaltation, la joie des gens et je préférais cela à n'importe quel manège.
Lorsque j'avais dix-ans, jour de la fête de la création de la ville, ma famille et moi sommes sortis le soir pour participer aux festivités. C'était un jour assez spécial pour tout le monde, un immense repas était d'abord organisé dans les rues avec des centaines de tables alignées, puis un bal était lancé sur la place du village qui se terminait par un lâché de lanterne. C'était aussi une des plus belles choses de l'année et nous accrochions toujours à la nôtre des photos de nous trois, photos qui s'envolaient pour rejoindre mes grands-parents qui étaient tous décédé avant mes deux ans. Comme ça, ils avaient des nouvelles. Le repas passa parfaitement. Comme mes parents étaient les sponsors exclusifs cette années-ci et les deux d'avant, nous étions assis à côté du maire et nous profitions d'une publicité d'enfer. Camille et moi avions un jeu, passer discrètement sous la table, aller trois tables plus loin et nouer les lacets ensemble d'une personne au hasard. Si nous étions évidemment repérées lorsque nous allions sous les tables, personne ne pouvait deviner ce que nous y faisions. Quoiqu'il en soit, l'entreprise chargée du repas rangea les assiettes et les nombreuses tables puis la quasi-totalité des convives se dirigèrent vers la place principale ou la musique commençait à atteindre nos oreilles.
Camille et moi dansions sur un bon swing en nous tenant la main à coté de mes parents qui faisaient pareil mais en bien mieux. C'était la dernière fois que j'ai vu Camille, dieu seul sait ce qui lui est ensuite arrivé. Il y eut des cris, de l'agitation, l'arrêt de la musique, un silence total puis une énorme explosion qui fit monter au ciel un petit champignon de flammes. Soudain ce fut la panique, la foule courue dans le sens opposé, ma mère fut emportée par la foule en hurlant mon prénom, mon père se saisit de ma main et pensa qu'il serait bénéfique de sortir de la débandade. On se cacha derrière une poubelle municipale dans une ruelle, mon père commença une phrase et une voiture roula en tonneaux sur la place, frôlant la ruelle. Elle explosa et un rugissement retentit dans toute la ville, un rugissement bestial qui écrasa tous les autres sons de la ville. Un calme retentit puis le monstre tomba du ciel en plein milieu de la place. Il était grand, sûrement 4 mètres de haut, il avait l'apparence d'un démon, gros et noir et rouge, ses mains étaient des griffes et il avait d'immenses ailes noires dans le dos. Il aperçut encore quelque personne qui déchiqueta de quelques coups de griffes. Un enfant courut pour s'échapper, il était en première année de mon école. Le démon le pointa du doigt et un petit rayon violet s'en échappa, rapide, il transperça le gamin en plein cœur lui laissant un trou dans la poitrine. La chose avait alors détruit un tiers de la ville et tué le même nombre d'habitants.
Je ne contrôlai alors plus mon corps, ni ma tête, mes yeux étaient grands ouvert et une seule idée parcourait mon esprit. Je savais quoi faire, mais j'étais comme possédée. J'avança en marchant vers le démon. Il me regarda, intrigué, je le vis sourire. Il me laissa l'approcher jusqu'à ce que je sois à portée d'être écrasé par son poing fermé qui allait s'abattre sur moi. Mon bras se leva, paume ouverte vers le ciel, au contact, son corps se figea. Puis il couina, devint liquide et rentra dans ma bouche comme si c'était un immense verre d'eau que je venais d'avaler.
Alors mon corps changea pour devenir celui d'un enfant habillé beaucoup trop comme une escort girl, mes mains étaient celle d'un démon, j'en avais aussi la queue, les ailes qui sortirent ensuite lorsque mon corps bougea, mes lèvres aussi. Les mots, je ne les entendais pas, mon esprit avait été noyé, comme si l'Autre me maintenait facilement la tête sous l'eau. Vous voyez cette sensation, voir trouble et n'entendre presque rien. C'était ce qui m'arrivait, en ingérant le démon, son esprit avait subsisté à l'intérieur de moi et il était bien plus fort, j'étais submergé par lui. Il avait le total contrôle de moi, de ce que j'étais devenu, un démon sans pitié qui détruisait tout le reste de la ville et tuait le reste des habitants. Je l'entendais, je ressentais ses émotions, sa réjouissance d'être libre, il avait eu peur de mourir à cause d'une petite fille.
Le petit jeu dura longtemps, il envoyait des rayons un peu partout et détruisait les bâtiments puis il s'attaqua à la recherche de survivant. Il aperçut de loin le Ranch qui n'avait pas été touché et y fonça. Les choses commencèrent à s'éclaircir. Le démon nous maintenait en l'air, volant devant mes parents qui se serraient l'un contre l'autre, aussi fort que possible devant leur fille qui allait les tuer. Une boule violette se forma lentement dans une de mes mains démoniaques, elle grossit jusqu'à faire bien 30 centimètres de diamètre puis il visa le Ranch, notre maison. L'explosion retentit, les animaux paniquèrent et se mirent à fuir vers la campagne. Il conçut alors une nouvelle boule pour mes parents cette fois. Je ne sais pas comment j'ai fait mais j'ai alors réussit à couper le lien. Je suis tombé par terre totalement épuisé. Mon corps se craquela alors comme du verre brisé et la couche en armure qui me recouvrait, éclata en mille morceaux. Je repris mon apparence normale, la voie du démon dans ma tête avait disparu, mes cheveux qui volaient alors comme des flammes retombèrent doucement. Tout s'accéléra, trois personnes qui était en fait des mutants comme moi, arrivèrent et parlèrent à mes parents.
Mes parents me dirent que je n'étais pas leurs filles et que je ne devais pas les rechercher, j'étais une création de Satan, ils étaient racistes envers les mutants quoi. Je les dégoutais. Ils me laissèrent ainsi avec ces gens de cette X-Mansion. Lorsqu'ils démarrèrent la voiture, moi dedans, je pleurais en tapant sur la vitre arrière.
Je restai enfermée dans ma chambre deux jours suivant, ne mangeant pas grand-chose. J'étais un monstre et tous les habitants de la maison risquaient de mourir à tout instant. C'est Charles Xavier qui me sauva, sa voie dans ma tête me rassurait, il voulait m'aider et avait des pouvoirs capables d'arrêter la chose en moi. Je ne pouvais donc pas le quitter. De plus, mon histoire fit rapidement le tour du complexe et quand je commençai à découvrir les lieux, les gens chuchotaient sur mon passage, mon surnom : The Demon. Ils avaient peur pour la plupart mais les enfants avaient connu la discrimination, bien avant moi pour certains, et du coup je fus intégré à un groupe d'élève aux dons particuliers et qui pouvait aussi faire peur aux autres. Je me souviens qu'un de notre groupe, dont je n'étais pas très proches avait la capacité de se transformer en la chose qui nous faisait le plus peur. C'était assez effrayant.
Je n'utilisai alors pas mes dons, j'avais trop peur de faire du mal aux autres. Quand j'ai eu 12 ans, Xavier me convaincu de me transformer dans le bunker, il m'expliqua qu'il serait là pour m'aider à contrôler la bête et que le bunker avait été conçu pour résister aux attaques nucléaires. Il m'emmena alors sous terre dans l'immense salle. Il put alors voir à quoi ressembler mon moi démon. Comme il me l'avait promis, il m'apprit grâce à ses pouvoirs à contrôler la bête. Que dans mon esprit, si je crois par avance qu'il est plus fort, je vais me faire avoir et il prendra alors le contrôle. Dans le bunker, il était là pour superviser, si ça dégénéré il prenait le contrôle et arrêtait tout. L'entrainement dura trois mois, à peu prêt 5 jour par semaine, nous passions l'après-midi dans ce sinistre et vide endroit où je ne risquais pas de tout détruire.
Finalement, j'ai réussi à « maitriser » un minimum la chose en moi pendant mes transformations, pour ne pas tout détruire. Du moins, du moment que je ne me laissais pas aller à mes émotions.
La première fois hors du bunker fut assez stressante, je doutais un peu de moi mais finalement tout s'est bien passé. Au final, cela eut pour effet de me faire passer de celle qu'on craint un peu chelou et à qui ne faut pas parler à celle qu'on craint mais à qui on peut parler. Je n'étais plus le monstre incontrôlable, donc les gens s'asseyaient à côté de moi et me parlaient ce qui était une assez grande avancée. Les années qui suivirent furent donc beaucoup plus agréable à vivre. Même si évidemment je continuais à m’entrainer à contrôler autant mon pouvoir que mon colocataire.
Je réussissais mieux à l'école, j'avais une passion pour la géopolitique et l'histoire, j'étais persuadé que plus tard je serais une politicienne. En attendant de réaliser mes souhaits, je continuais mes études, collège et lycée au mois derniers puis à 18 ans à une université pas loin. A savoir que je rentrais tout les soirs et partais le matin, Xavier ne m'avait pas effacé la mémoire. Mais j'avais de plus en plus envie de m'émanciper et d'explorer le monde pour combattre les inégalités. J'avais fait part de mes désirs au professeur Xavier en lui indiquant que j'allais commencer mon doctorat sur la pauvreté de l'Utar Pradesh, une région de l'Inde. Choisi en honneur de mon héroïne favorite: Phulan Devi, une indienne qui mérite que l'on connaisse son histoire.
Trois ans thèse était vraiment complète et j’ai eu l’aide de beaucoup de chercheurs et de membres du PNUD de l’ONU à New York pour m’aider. Je me mise lors de mes 25 ans à la recherche d’un travail, je voulais bosser dans le social. C’était pour moi une façon de sauver des vies, de me racheter de toute celle que j’avais supprimer sans le vouloir. Finalement, à New York, je trouva un bouleau dans un petit comité pour femme batue. Elles arrivaient, on leurs offraient un foyer le temps qu’elles se construisent de nouvelles bases de vie. Ce n’était pas un gros truc mais j’avais assez pour vivre convenablement. De plus, je participais et présidais des réunions d’écoutes organisée où les femmes venaient s’exprimer, se soutenir, expliquer leurs problèmes. Je compris qu’aider les gens et combattre l’inégalité était ma vocation.
Je commençai à y travailler en fin 2011 et quitta mes fonctions en Février 2016.
Après l'attaque de New York par les Chitauri, le nombre de demandeuses augmenta, beaucoup d’hommes avaient tout perdu et sombrait dans l’alcool, battre sa femme devenait si simple.
J’y travaillai jusqu’à Février de cet année, je dû quitter mon poste à cause du recensement. J'étais totalement pour, j'y suis allé de bon cœur sans savoir que ça se retournerais contre moi, je pensais que ça apaiserait les tension anti-mutant. Je n'avais jamais parlé de ma condition de mutante depuis mon départ de l’Institut Xavier mais là, à mes yeux, ce n'était qu'une broutille. Un matin, le directeur du comité, un homme bon, chrétiens et généreux, m’interpella alors que je venais d’arriver, il me prit à part et m’expliqua que je ne pouvais plus travailler ici sans autre forme de procès.
J’ai ensuite entendu dire que les mutants recensés de classe oméga, comme moi, étaient enfermés dans une prison. J'étais une oméga parce que j'étais à moitié démon, même si le démon en moi n'étais pas un des plus puissant. Les mutants recensé de cette classe se faisait capturé en pleine nuit sans qu'il ne puisse comprendre quoique se soit. J’ai vite compris que vivre comme cela n’allait pas être possible seule, ce serait trop compliqué, et il fallait donc que je me regroupe avec d’autre personne. C’est pourquoi je suis retourné à la X-mansion pour me cacher, je n’étais malheureusement pas là lors de l’attaque mais j’ai pu les rejoindre à la planque des confréristes.