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 from abysses of anger comes out the worst plans

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Siwan F. Ellison
Siwan F. Ellison
MESSAGES : 16
it's a revolution, i suppose
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from abysses of anger comes out the worst plans
siwan & axel


Une épave. Voilà ce que j'étais ces derniers temps. Une vraie de vraie. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'il m'était impossible de fermer l’œil, et cette nuit ne semblait pas vouloir déroger à la règle. Dommage. Si, les premiers temps, ça ne m'empêchait pas tant que ça de passer des bonnes journées, je commençais depuis quelques jours à ressentir les effets de ce manque de sommeil. J'étais de moins en moins concentrée sur ce qui m'entourait, et utiliser mes pouvoirs me demandait beaucoup plus de concentration et de force que nécessaire.
Je n'avais jamais connu ça auparavant, si l'on oubliait les semaines qui suivaient de la pire nuit de ma vie. Je m'étais habituée à toute sorte de taudis et d'appartements plus miséreux les uns que les autres, mais je ne semblais pas réussir à m'habituer à cette endroit. Vivre sous terre m'affectait bien plus que je ne l'aurais pensé. J'avais l'impression d'être coupée du monde - ce qui était en quelque sorte le cas - mais j'avais en plus de ça la sensation désagréable d'étouffer. J'aurais donné n'importe quoi pour avoir l'occasion de voir le ciel étoilé, mais les seules occasions où nous avions le droit de voir l'extérieur, c'était pendant le jogging quotidien - en pleine journée. Foutus humains. S'ils n'avaient pas fait exploser la X-Mansion, j'aurais pu être au seul endroit que j'avais dans ma vie considéré comme un foyer.
J'avais tout essayé pour dormir, mais mon cerveau était en ébullition. J'avais inconsciemment calée ma respiration à celle de la fille qui dormait dans le lit au-dessus du mien - le bonheur des dortoirs - et quand je m'en rendis compte, un sentiment d'agacement m'envahit. En lâchant mon trente cinquième soupir depuis que le reste des filles dormant dans la pièce était tombée dans les bras de Morphée, je levais les yeux sur le mur en face de moi afin de regarder l'heure sur l'horloge électronique. 5 h 02.
Et puis merde, pensais-je en glissant mes jambes hors de mon lit, et en me redressant. Je ramassais rapidement la boule de fringue traînant par terre, et, sur la pointe des pieds, je quittais la pièce, espérant ne réveiller aucune de ces filles, à qui, pour la plupart, j'avais adressé trois mots dans ma vie. Silencieusement, je rejoignis la salle de bain collective, qui, bien sûr était vide, comme le reste des couloirs. En voulant me passer un peu d'eau fraîche sur le visage, j'aperçus mon reflet dans le miroir. De larges cernes violettes s'étiraient sous mes yeux. Nouveau soupir. Je profitais de l'intimité de la pièce pour enfiler un jean histoire de ne pas être surprise à errer dans les couloirs en pyjama si jamais quelqu'un dans ce bunker, à part des sentinelles, était encore réveillé.
Errer dans les couloirs, c'est bien ce que j'ai fait pendant une dizaine de minute après ça. Je ne savais pas où me rendre, et aucun des endroits auxquels j'avais pensé jusqu'à présent comme le salon ne me convenaient. Jusqu'à ce que je me retrouve, par je-ne-sais quel moyen devant la bibliothèque. Je ne m'y étais jamais rendue à part pour les heures d'études obligatoires, et je n'avais jamais vu cette salle vide. Or, à cette heure-ci, j'étais sûre de n'y trouver personne. Heureuse d'avoir trouvé un endroit où me poser, j'avais poussé les portes grinçantes.
La lumière s'était allumée automatiquement dans la grande pièce, et, une fois les portes refermées derrière moi, je me sentis de suite mieux. En voulant rejoindre les étagères de livres, mon pied nu se prit dans un coin de l'une des tables, et je ne pus m'empêcher de jurer en sautillant sur place.

- Putain de merde.

Je fis la grimace en reposant le pied par terre et je repris mon chemin dans les rayons en évitant cette fois-ci soigneusement les tables et tout ce qui serait susceptible de me blesser. C'est là que j'envie les talents de soin de Blake, pensais-je en levant les yeux au ciel.
Après avoir traîné dans quelques rayons, mes yeux furent attirés par l'Alchimiste de Paulo Coelho. Un classique. Aussi l'un de mes livres préférés au monde depuis toujours. J'en avais un exemplaire, l'un des seuls que j'emmenais avec moi lorsque je déménageais - souvent - et je l'avais perdus dans l'incendie de la X-Mansion. En repensant à ce soir-là, mon estomac se serra, ainsi que mes poings et une certaine amertume me submergea. J'attrapais le bouquin, et me dirigeais vers l'une des tables les plus proches, donnant une vue directe sur la porte au cas où quelqu'un entrerait. En étendant mes jambes sur la table, mes yeux parcoururent les premières lignes.
Je me souvins enfin pourquoi j'aimais ce livre. Il parlait de rêve et de destin. Deux choses qui m'avaient obsédés toute ma vie. Les rêves, parce qu'hormis me tirer des endroits pourris dans lesquels j'avais grandis, je n'en avais jamais eu. Et le destin, parce que je me suis toujours demandé, surtout après la découverte de mes pouvoirs, quel serait le mien.  Je n'avais toujours pas trouvé la réponse à cette question.
J'eus à peine le temps d'arriver au moment où le personnage principal rencontrait le roi qui lui expliquerait sa quête plus tard, qu'un bruit me fit sursauter. Les portes grinçantes qui s'ouvraient de nouveau.

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Sasha Crichton
Sasha Crichton
MESSAGES : 472
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siwan & axel

Le bruit cinglant de l’air qui soufflait trop fort lui arracha un frisson suivit d’un grognement désagréable alors qu’il se redressait dans la noirceur et la saleté de New York. Les poings serrés et le front brûlant de fièvre comme de colère, l’impact de la balle qui lui avait traversé le crâne et l’avait temporairement tué le faisait soudainement souffrir alors qu’il venait à peine d’ouvrir les yeux. Se redressant avec difficulté, le dos encombré par des courbatures, Axel laissa échapper un long soupir en sentant le froid glacé de l’extérieur lui griffer la peau. Observant l’horizon autour de lui, et réalisant lentement qu’il était sur le toit d’un immeuble, il serra les poings et insulta la chose en lui. Ne recevant qu’un silence comme réponse, il s’approcha du bord de l’immeuble, s’appuya sur le rebord et observa le sol, à plusieurs mètres en bas, la nuit encore large et imposante sur la ville. Les troubles lointains de la vie quotidienne encore endormis, mais pas lui. Ni les quelques malchanceux qui traversaient déjà les rues, qui conduisaient à toute allure, et d’autres encore qui couraient en hâte, pressés et en retard. Se redressant et reculant du rebord, Axel leva la tête pour observer le ciel silencieux, cherchant à comprendre ce qu’il faisait ici, cette fois, après que l’Artéfact l’ait fait voyager à travers la ville plusieurs fois de suite, il était étonné de ne pas savoir, ni d’avoir de réponse de sa part. « Qu’est-ce que je fais là ? » répéta-t-il en baissant la tête, et en se passant une main sur le visage, tout en faisant de son mieux pour ignorer la douloureuse et brûlante sensation qui envahissait son crâne, encore pour lui rappeler qu’il était mort pendant quelques instants. Attendant en silence que l’Artéfact lui réponde, Axel laissa échapper un soupir agacé en n’entendant, ni ne voyant, rien. Pas de réponse, et pas le moindre signe de celui-ci. « Je vois pas pourquoi j’insiste... » soupirait-il ensuite, en s’élevant au-dessus du sol en silence, d’abord de quelques centimètres, comme s’il grimpait les marches d’un escalier invisible, avant de directement se soulever verticalement et de s’envoler à toute vitesse au-dessus de la ville, pour retourner à la confrérie, fatigué et agacé. « J’aimerai autre chose que des réponses évasives et cryptiques, ça m’aiderait à comprendre ce que tu veux de moi. Ce que tu cherches à faire de moi. Si t’es censé m’entraîner et m’apprendre, il faudrait être plus direct. Parce que pour l’instant, je suis perdu. » grognait-il dans le ciel, s’apprêtant à retourner vers la confrérie.

Le silence de l’Artéfact continuait de l’agacer, il ne répondait toujours pas et alors qu’Axel était sur le point de véritablement hurler sa furie à la chose en lui, il fut arraché à sa position dans les airs, son corps traversé par les lueurs et les couleurs qui caractérisaient ses pouvoirs et, encore une fois, téléporté par celui-ci ailleurs et sans aucune consultation ou avertissement. Gémissant de douleur, encore une fois, à la sensation d’être complètement désintégré et dévoré par l’énergie cosmique qui le parcourait, Axel s’écroula à genoux à l’intérieur du QG de la Confrérie une fois que son corps avait été reconstruit. Et se relevant rapidement, en grimaçant à cause de la nouvelle douleur qui lui traversait le corps tout entier cette fois, il laissa échapper un long soupir interminable avant de retrouver une respiration plus calme et plus contrôlée, mais malgré tout il ne savait toujours pas ce que l’Artéfact voulait qu’il fasse maintenant. En moins d’un an, il avait traversé New York, découvert que les cendres de Lucas n’étaient plus en ville, il s’était réuni avec sa mère qui le croyait mort, pour la voir disparaître rapidement ensuite, enlevée et après s’être fait lui-même tuer sous les yeux de celles-ci, il l’avait sauvée et l’avait ensuite tuée, pour le bien de l’espèce mutante. Trop d’expériences beaucoup trop traumatisantes l’avaient profondément fatigué et embrouillé plus que de raison, il ne savait plus quoi faire ni où aller, et seulement parce qu’il n’avait pas d’autres endroits où vivre – ou plutôt, dans le cas présent, survivre – alors il retournait à la Confrérie encore une fois. Comme à chaque fois. Sans être certain qu’il allait rester là, avec eux, sans être certain de la nécessité ou des intentions louables de ceux-ci, ou de sa place à leurs côtés. Sans vraiment savoir s’il avait vraiment besoin d’être avec eux, de la même façon qu’il n’avait jamais su et de la même façon qu’il ne s’était jamais senti à sa place avec les X-Men ; à toujours être à l’écart, souvent de lui-même, souvent forcé par les autres. Toujours à s’éloigner et ne pas rester près de qui que ce soit, incapable de former la moindre amitié et encore moins la moindre alliance, trop désireux de disparaître et de simplement mourir. Trop fatigué par cette vie qui n’était plus la sienne depuis trop longtemps.

Grognant à nouveau, Axel laissa son esprit, autant que son corps vagabonder dans cet endroit qui était censé être un foyer pour les personnes comme lui, mais qui n’en avait absolument rien. Pas même l’idée, ni la sensation. Cet endroit était un corps étranger, comme le manoir de Xavier, qui ne dégageait pas la moindre chose. Un faux refuge froid et sans aucune saveur dans lequel il ne se sentait pas plus bienvenu qu’ailleurs, à errer et éviter les autres. À refuser de faire le moindre effort parce qu’il savait pertinemment que ça ne mènerait nulle part. À toujours éviter les regards et la simple présence de ceux qui venaient du manoir et qui l’avaient vu s’en aller furieux. Son orgueil même oublié à ce point, il n’en avait plus rien à faire qu’on se moque de lui et de cette attitude noire et défaitiste et qu’on le voit ne pas plus être installé et intégré ici qu’il l’était au manoir. Sans but et sans intention, sans décision, même. Ce qui restait de son instinct et de ses envies le poussèrent, malgré tout, à tourner les talons et s’éloigner des dortoirs ; l’envie déjà morte mais encore moins présente d’aller essayer de rattraper le peu de sommeil auquel il n’avait plus eut le droit depuis que l’Artéfact s’était éveillé en lui, et le poussa à se diriger vers la bibliothèque. Là-bas, au moins, il n’y trouverait pas la moindre âme suffisamment folle pour se fatiguer d’avance en attendant que la pièce ne soit remplie de faux-semblants et d’imbéciles aimant à se faire croire qu’ils survivraient cachés sous la terre, sans agir contre leurs oppresseurs. Poussant fébrilement et silencieusement les portes, à faire de son mieux, malgré tout, pour ne pas faire de bruit ; Axel se glissa à l’intérieur de la pièce et s’adossa contre celles-ci une fois qu’elles furent refermées derrière lui. Laissant échapper un autre soupir, les yeux fermés. Encore une fois à se demander s’il ne devrait pas s’en aller, et se laisser mourir quelque part.
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