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| HARTER + somebody that i used to know | |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | somebody that i used to know I guess that I don't need that though. Now you're just somebody that I used to know « Oh monsieur Parker. Ça fait un petit moment qu’on ne vous a plus vu. » Peter a un sourire gêné quand il reconnaît Henrietta qui lui ouvre la porte. Il a tendance à oublier la richesse d’Harry et le fait qu’il ait des domestiques. « J’étais très occupé. » Fait-il, ne se séparant pas de son sourire. « Je suis venu rendre visite à Monsieur. » Henrietta rit légèrement et s’efface pour le laisser entrer. « Monsieur sera très content de vous voir. » Ça, il est moins sûr. Il n’a pas prévenu et ce n’est pas une visite de courtoisie non plus. Être ici le bouleverse plus qu’il ne veut le croire. La dernière fois qu’il a vu cet endroit, c’était au retour d’Harry et à la mort de son père. Après… après ça s’est dégradé. Violemment. Trop violemment pour Peter. Il n’a pas été préparé à autant de violence d’un seul coup. Il chasse le sentiment de culpabilité qui le hante depuis ce jour et se reconcentre sur l’instant présent. Il n’est pas là pour ça. Il est là pour confronter Harry sur Mary-Jane. Il a appris qu’ils se sont remis ensemble par hasard. En lisant les journaux surtout. En surfant sur le net aussi. Il a senti comme une vague de froid le traverser en regardant la photo des deux jeunes gens souriant et semblant heureux. Il a hurlé aussi. Enfin, il a étouffé son hurlement dans son oreiller pour ne pas alerter la tante May. Il a pris peur pour MJ aussi, s’est demandé si elle allait lui en parler, mais rien. Il sait qui habite également le corps d’Harry Osborn. De ce fait, il sait qu’il n’est pas totalement fiable voire dangereux. Et Peter a peur. Il a peur que ce qu’il s’est produit avec Gwen se reproduise avec MJ alors il est venu voir Harry pour le prévenir. S’il est heureux, c’est tant mieux, mais qu’il n’avise pas de lui faire le moindre mal. Il dépasse Henrietta qui referme la porte derrière lui avant de se laisser guider dans le salon. Il bloque un instant en voyant l’escalier sur lequel ils s’étaient retrouvés alors que Peter venait d’apprendre pour la mort de son père. Son cœur se serre et il n’arrive pas à lever de sa tête l’image de l’Harry retrouvé et du sourire avec lequel il l’avait accueilli. Harry a été son meilleur ami. Un vrai meilleur ami. Il pousse un léger soupir et se masse la nuque pour se donner plus de courage. L’histoire est loin derrière maintenant. Tout est différent. Henrietta lui parle et il hoche la tête machinalement. Il échange quelques banalités avec elle avant qu’elle ne le laisse dans le salon. Peter s’assoit dans un premier temps, son regard se perd dans le luxe de cette pièce avant de se dresser et de faire les cent pas. Il est nerveux et il n’arrive pas à tenir en place. Il hésite à faire machine arrière à plusieurs reprises avant de se reprendre. Il pense aux magazines qu’il a dans son sac et se rappelle qu’il n’est pas là pour lui, mais pour MJ. Il attend. Il entend des voix lui parvenir de l’entrée et reconnaît la voix d’Harry. Son estomac se tord. Il n’est pas prêt. Il n’a plus revu Harry depuis la mort de Gwen et il ne sait pas comment il va réagir. Et s’il le frappait ? Il secoue la tête. Il ne doit pas penser à Gwen. Il doit s’en empêcher. Il n’a pas réussi à le confronter juste après, il n’a plus le droit maintenant. Il met les mains dans les poches de son pantalon et se tient debout près de la cheminée lorsque la porte se pousse pour laisser entrer l’héritier Osborn. Il sent tout son corps se tendre en voyant sa tignasse blonde et ses yeux trop bleus. Harry a l’air d’aller mieux. Juste l’air ? Il redoute la lueur verte dans ses yeux. Il n’a pas envie de revoir le démon qui a ruiné sa vie. Il lance un vague sourire à Harry. Le cœur n’y est clairement pas, mais autant qu’il ne tire pas la gueule dès le début. « J’ai pas prévenu à l’avance de ma visite, tu m’excuseras. » Fait-il. Il n’a pas vraiment envie de s’excuser non plus. « Je suis venu pour ça. » Il dépose son sac, l’ouvre et pose sur la table tous les magazines que Peter a récolté avant de venir ici. Tous montrent en couverture le retour du couple Watson/Osborn. « T’imagine pas une sorte de jalousie là-dedans. MJ est ma meilleure amie, mais tu te doutes maintenant de quoi je suis venu te parler du coup. » Son ton n’exprime aucune colère, juste une légère tension pendant que son regard exprime toute la retenue dans les sentiments qu’il éprouve à cet instant. |
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it's a revolution, i suppose thunderbolts + fry those bitches | | | somebody that i used to know I guess that I don't need that though. Now you're just somebody that I used to know Il l’a emmenée à Venise. C’est cliché, mais c’est ce qu’elle a demandé, c’est là où elle a dit vouloir aller. Alors il l’a emmenée à Venise. Rassembler quelques affaires en se disant qu’on achètera le reste sur place et sauter dans un avion pour l’Italie, c’est facile quand on s’appelle Osborn et qu’on possède un jet privé. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce genre de choses pour MJ. Le jour où ils ont fêté leur première année ensemble, il l’a emmenée à Paris sur un coup de tête. Elle devrait avoir l’habitude de son attitude extravagante, mais à chaque fois, elle a l’air terriblement gênée. Ils n’ont passé que quatre jours là-bas, après tout, il a du travail et elle aussi, mais pendant ces quelques jours, Harry s’est senti revivre. Il lui a payé les meilleurs restaurants, lui a fait visiter les plus beaux coins de Venise. Elle a pris de terribles coups de soleil à cause de sa peau de rousse et il s’est moqué d’elle. Le dernier soir, ils n’ont pas bougé de l’hôtel et après un room service excellent, ils ont fait l’amour une dernière fois à Venise, une dernière fois en étant qu’eux deux, seuls au monde et il s’est endormi, le nez niché dans ses cheveux roux, un bras passé autour de sa taille pour la tenir fermement contre lui. Harry aurait voulu ne jamais quitter Venise. Il aurait voulu ne plus revenir à New-York, ne plus devoir être Mr Osborn, juste Harry. Le Harry de MJ. Celui qui fait les pires jeux de mots mais qui la font quand même rire. Celui qui ne s’approche jamais des fourneaux sauf quand il s’agit de lui préparer le petit déjeuner, parce que Rosita avait une super recette de pancakes qu’il adore faire pour MJ. Celui qui ne pense plus à Oscorp, aux chiffres, aux inventions. Celui qui a oublié tout le mal, toute la souffrance. Celui qui est heureux de juste la regarder dormir, manger, sourire, lire, rêvasser. Celui qui a le cœur qui bat trop fort dès qu’elle prend la parole, dès qu’elle s’approche de lui. Celui qui a la tête qui tourne quand elle le touche, celui qui l’aime un peu plus à chaque fois qu’elle l’embrasse. Ce Harry là, il l’aime bien. Il peut le regarder dans un miroir sans avoir envie de fracasser son reflet. Quand il est ce Harry, il rit et dort à nouveau, il mange comme quatre, il agit normalement et ne pense pas à tout ce qui pourrait mal se passer. Ce Harry là n’est pas mauvais, calculateur, mesquin. Non, rien de tout ça. Juste Harry. Et surtout, la voix s’est tue. Pendant quatre jours, il ne l’a plus entendue, pas une seule fois, pas même un murmure dans un coin de sa tête, rien. Juste lui et ses pensées pour MJ. Alors oui, Harry aurait voulu ne jamais quitter Venise. Malheureusement, elle avait des obligations et lui aussi. Alors ils ont fini par rentrer à New-York et il l’a embrassée, sur les lèvres, le front, le nez et les joues, il l’a serrée contre lui, effrayé à l’idée de la perdre. Quand elle s’est écartée, elle a souri, elle a caressé sa joue et lui a promis de l’appeler dès qu’elle aurait un peu de temps. Il est redevenu Mr Osborn, juste de quoi rappeler à tous qui est le patron et qu’il prend des vacances quand il veut, si il veut. Il s’est replongé dans son travail, pour ne pas penser à quel point elle lui manque déjà. Quand il est retourné à la maison, il s’est attendu à l’obscurité, le froid, la solitude. Puis il s’est rappelé qu’à cause d’MJ, il a rappelé tout le monde et qu’ils se sont bien occupés de la demeure Osborn en son absence. Henrietta l’a accueilli avec son grand sourire et son accent chaleureux, elle lui a demandé s’il voulait dîner ce soir et il a dit oui. Elle a eu l’air surprise, mais terriblement heureuse, aussi et Harry s’est senti coupable de l’avoir si mal traitée ces derniers mois. Alors avant qu’elle ne s’éclipse, il s’est excusé. « Monsieur ? » elle a balbutié, hébétée. Il a affiché un sourire gêné. « Je suis désolé d’avoir été infect avec vous, Henrietta, » a-t-il répété et pendant un instant, il a cru voir ses yeux se remplir de larmes. Elle s’est approchée et a pris son visage dans ses mains tremblantes – il a dû se pencher un peu pour ça. « Mon garçon, il n’y a rien à pardonner, » a-t-elle dit d’une voix ferme. Harry n’est pas d’accord, mais il n’a pas voulu débattre, Henrietta ne sait pas tout. Alors il a hoché la tête, elle a souri et elle a disparu. Lui s’est rendu dans sa chambre, s’est débarrassé de ses vêtements et s’est glissé sous la douche brulante. C’est quand il sort, s’enroule dans une serviette, qu’il entend qu’on frappe à la porte de la salle de bain. « Oui ? » « Monsieur Parker est là, » fait la voix d’Henrietta et le cœur d’Harry manque un battement. Un large sourire fend son visage alors qu’il se dit qu’il va pouvoir dire à Peter que lui et MJ sont de nouveau ensemble, qu’elle l’aime toujours et qu’il est plus heureux que ja—Non. Les traits du jeune homme s’affaissent. Ce qu’il peut être con. Ces quatre jours passés avec MJ ont tant effacé que pendant un instant, il a cru que Peter et lui étaient encore amis. Qu’il n’avait pas tué Gwen. Sa gorge se noue, un bloc de glace descend dans ses entrailles et Harry est figé là, serviette à la main. « Monsieur ? » fait Henrietta et il s’ébroue. « Je—oui, dites-lui que j’arrive, » croasse-t-il. Peter est là. Pourquoi ? Pourquoi voudrait-il le voir maintenant ? Il se sèche avec des gestes fébriles, sort de la salle de bain et s’habille. Il avait l’intention d’enfiler des vêtements confortables pour aller bosser dans son atelier, mais il a changé d’avis. Jean et chemise hors de prix, il attrape même une cravate dont il fait le nœud rapidement. C’est ridicule. Ce qu’il fait est ridicule. Mais il a besoin de ça, c’est un peu comme une armure, une façade, un mur qu’il dresse entre Peter et lui. Il n’est pas vraiment Harry comme ça, il est Mr Osborn. Et si la conversation ne lui plaît pas, il pourra toujours prétendre qu’il a rendez-vous quelque part. Harry passe une main tremblante dans ses cheveux, inspire profondément et sort de sa chambre. Il retrouve Henrietta en chemin et elle a les sourcils froncés en le voyant. « Tout va bien ? » demande-t-elle, inquiète de voir le masque de retour. « Oui, » réplique-t-il sèchement et il entre dans le salon. Il est là, debout près de la cheminée, les mains dans les poches, comme à chaque fois que Peter est gêné et ne sait pas où se foutre. Et puis il sourit. C’est même pas sincère, mais il sourit et Harry ne comprend rien. « J’ai pas prévenu à l’avance de ma visite, tu m’excuseras. » Banal, si banal, l’Osborn étouffe un peu. « Pas grave, » qu’il croasse faiblement. « Je suis venu pour ça. » Il dépose son sac et pendant une folle seconde, Harry se dit qu’il va sortir un flingue et le buter. Mais c’est des magazines qu’il tire de son sac et pose sur la petite table du salon. Le jeune homme s’approche, les sourcils froncés, puis se fige en voyant les couvertures. Ah. « T’imagine pas une sorte de jalousie là-dedans. MJ est ma meilleure amie, mais tu te doutes maintenant de quoi je suis venu te parler du coup. » Harry retient son souffle. Il déglutit avec difficultés. Il va te l’enlever, fait la Voix qu’il n’a plus entendue depuis des jours. Non. Non. NON. Il ferme les yeux, ses mains tremblent, légèrement. Il est venu te l’enlever. Non. Je te l’avais dit. Peter ne ferait pas ça. Tu l’as fait, toi. Non, pas lui, ce n’était pas lui, il n’a jamais voulu ça. Pourtant, c’est arrivé. Il a envie de vomir. Il a envie de s’enfuir. Il a envie— Quand il ouvre les yeux, ils brillent des larmes qu’il contient. « J’suis désolé, » qu’il hoquète et il se sent ridicule avec sa chemise et sa cravate parce que finalement, ça le protège de rien du tout et il se sent tout aussi vulnérable que s’il se tenait complètement nu face à Peter. « J’suis désolé Peter, je—j’ai pas voulu—c’était pas moi-- » Il a l’air désespéré. Il est désespéré. « J’ai tout fait pour que—c’est fini, j’te promets que c’est fini. » Tu mens. Il ment. « J’suis désolé, lui dis pas, lui dis pas, elle—je voulais pas et—je peux pas la perdre. » Egoïste. Oui, oui il est égoïste, mais c’est MJ, c’est Mary-Jane, celle qu’il aime, celle qu’il aimera toute sa vie. |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | somebody that i used to know I guess that I don't need that though. Now you're just somebody that I used to know « J’suis désolé, » Peter ne s’est pas attendu à des excuses. Il a cru qu’il allait l’envoyer chier plutôt. Lui dire qu’il n’a pas à se mêler de sa vie privée et qu’il fait ce qu’il veut. Dans le fond, Harry aurait eu raison, mais Peter ne peut pas. Il ne peut pas laisser MJ à Harry sans être sûr que l’autre ne vienne pas tout gâcher. « J’suis désolé Peter, je—j’ai pas voulu—c’était pas moi-- » Son poing se serre et son cœur se meurtrit. Il a l’impression d’étouffer. Il sait qu’il parle de Gwen, qu’il s’excuse pour Gwen. Dans une autre vie, il lui aurait hurlé dessus, il se serait jeté sur lui et l’aurait roué de coups en lui gueulant que tout est de sa faute, qu’il a essayé de le prévenir qu’il se mettait en danger en voulant se sauver. « Parle pas d’elle, s’il te plaît. » Qu’il laisse échapper avec une certaine colère. Il ne veut pas parler de Gwen. Alors Peter se bride, enferme tous ses sentiments à double tour pour ne pas replonger dans la rancœur, la rage, la tristesse. Il lui a fallu très longtemps pour se remettre de la mort prématurée de Gwen. Il ne peut pas replonger, ça l’angoisse de replonger. « J’ai tout fait pour que—c’est fini, j’te promets que c’est fini. J’suis désolé, lui dis pas, lui dis pas, elle—je voulais pas et—je peux pas la perdre. » La gorge de Peter est nouée. Il a envie de croire Harry quand il dit que tout est fini. Mais rien n’est jamais fini. De toute façon, il n’est même pas sûr d’arriver à lui pardonner un jour. « J’ai jamais rien dit à personne. » Lâche-t-il d’un coup. Il n’a jamais voulu parler de qui a tué Gwen Stacy. Il a hoché négativement de la tête lorsque Steve et Tony lui ont demandé s’il se souvenait de quelque chose la nuit de la mort de la jeune femme. Il a toujours tout gardé pour lui parce qu’avant d’être cette chose, Harry était (est ?) son meilleur ami. Son premier ami. Avec MJ, ils formaient ce trio un peu particulier, mais attachant. Puis il est parti et il est revenu et il a perdu son père et il est tombé malade et il a demandé le sang de Spiderman. Peter s’est toujours senti fautif dans cette histoire aussi. « Même après Gwen, j’ai rien dit. » Ça lui coûte de l’évoquer ici. Il a toujours l’impression de salir sa mémoire quand il prononce son prénom. Encore plus en présence de son assassin. Il sent ses poings se serrer. Il doit se calmer. Il n’est pas là pour ça, il a passé l’occasion de se venger. « Et je dirai jamais rien, Harry. » Il pose enfin son regard sur lui. Il voit les larmes dans ses yeux parce qu’ils sont cernés de rouge. Ça l’ébranle un petit peu. « Tu sais aussi bien que moi que tu - - qu’il est incontrôlable alors je te préviens, s’il lui arrive le moindre mal, cette fois je t’arrêterai. » Mary-Jane l’a aidé à se remettre de la disparition de Gwen. Il a toujours eu tendance à oublier qu’elles étaient meilleures amies à une époque. Lui a perdu l’amour de sa vie et elle une confidente. Il n’a jamais minimisé la peine d’MJ, mais elle a toujours été la plus forte des deux. Alors il lui doit au moins ça, sa protection de loin. Il aimerait pouvoir se réjouir de son bonheur retrouvé et même de la stabilité qu’elle peut apporter à Harry, mais la peur le ronge. Il revoit toujours Gwen tomber et il entend encore distinctement le craquement de son crâne contre le sol. Il ne pourrait pas supporter de perdre MJ de la même manière et à cause de la même personne. Il pose son regard sur les couvertures des magazines, il aurait aimé apprendre ça d’une autre manière. Il aurait aimé que MJ se montre honnête envers lui quand elle lui a dit qu’elle ne pourrait pas venir à la movie night de la dernière fois parce qu’elle prenait quelques jours avec des amies. Mais ça, ça fait partie d’autre chose. Il redresse la tête pour, une fois de plus, regarder Harry. Tous deux ont les intérêts de Mary-Jane à cœur, mais la troisième personne qui se tapit en Harry ne sera sûrement pas du même avis. |
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it's a revolution, i suppose thunderbolts + fry those bitches | | | somebody that i used to know I guess that I don't need that though. Now you're just somebody that I used to know Quand il est revenu à lui pour la première fois depuis que le monstre s’est logé dans sa tête, Harry n’a pas compris où il était, ce qu’il faisait. Puis il s’est rappelé. Son combat contre Spider-Man, son combat contre Peter. Il s’est vu, essayant de le tuer, alors que lui tentait désespérément de rattraper Gwen. Puis plus rien, le trou noir, le vide intersidéral. Une recherche rapide lui a permis de confirmer sa mort. Mais. Comment ? Il l’a tuée ? Il a empêché Peter de l’atteindre ? Ça revient au même. Il l’a tuée. Il ne sait plus ce qu’il s’est passé exactement, mais il a un goût amer dans la bouche à chaque fois qu’il y pense et l’ autre ricane. Comme si c’était drôle. Comme si c’était une bonne chose. Harry a du sang sur les mains et ça le rend malade. Il a le sang de celle que Peter aimait sur les mains et ça… c’est ça le pire. Parce qu’il ne récupèrera jamais Peter, pas vrai ? Aucune excuse, rien ne saura réparer ce qu’il a fait. Il le sait, car si les rôles étaient inversés, si Peter avait fait le moindre mal à MJ, Harry l’aurait déjà tué. Pourquoi ne l’a-t-il pas déjà fait, d’ailleurs ? C’est ça être un héros ? Ha, Osborn ne sera jamais comme ça. Il en est incapable. « J’ai jamais rien dit à personne. » C’est vrai, c’est vrai, il n’a jamais rien dit. Pourquoi ? Tout le monde sait que Spider-Man bosse avec les Avengers à présent, il lui suffirait de dire quelques mots pour détruire la vie d’Harry. Alors pourquoi se tait-il ? Pour MJ ? « Même après Gwen, j’ai rien dit. Et je dirai jamais rien, Harry. » Mais pourquoi ? Qui fait ça ? Oh Peter n’a jamais été du genre à faire quelque chose en attendant qu’on lui rende la pareille, Harry le sait, il a mis un moment à l’accepter, mais à présent il sait que Parker n’est pas comme ça, n’est pas comme tous ceux qui évoluent dans le même monde qu’Osborn. Mais même sa générosité doit bien avoir des limites. Même sa gentillesse ne peut pas s’étendre à celui qui a provoqué la mort de celle qu’il aimait. Alors que veut-il ? Qu’attend-il de lui ? « Tu sais aussi bien que moi que tu - - qu’il est incontrôlable alors je te préviens, s’il lui arrive le moindre mal, cette fois je t’arrêterai. » Non, non, il est sous contrôle, il est parfaitement sous contrôle. C’est Harry qui se sert de lui, plus l’inverse, c’est terminé, il a repris le dessus et il ne le laissera pas l’utiliser à nouveau. Harry maîtrise, oui il maîtrise, et si parfois il l’entend, ce n’est pas dur de le faire taire, non pas dur du tout. Et si parfois, il éprouve des besoins, des envies qu’il n’éprouvait pas avant, c’est une mince contrepartie, ce n’est pas grave, il peut gérer ça aussi. Il a envie de lui dire, tu vois Peter, je maîtrise, je maîtrise grave, tu te trompais, tu te trompes toujours, mais il garde les lèvres pincées. Harry secoue vivement la tête et du revers de la main, essuie les larmes qui ont coulé sur ses joues. Pathétique -- Ta gueule, voilà, voilà, c’est très simple, il le fait taire, sans problème. « C’est fini, j’te jure, je m’en suis débarrassé, j’ai-- » Il esquisse un sourire tremblant. « J’pouvais pas—j’pouvais pas garder ça, pas après… j’étais pas—pas à l’hôpital, après, tu sais ? C’était une histoire pour les médias, pour pas—j’m’en suis débarrassé. » Ses mains tremblent aussi, se tordent, jouent avec le tissu de son pantalon, près des poches, il ne tient pas en place, jamais. Il ne peut pas lui dire qu’il est toujours là dans un coin de sa tête, qu’il rit comme un tordu actuellement, de le voir se dépatouiller avec son mensonge grotesque. S’il lui dit, il lui enlèvera Mary-Jane, et ça ne peut pas arriver. Ça ne. Peut pas. Arriver. « J’lui ferai jamais de mal Peter, jamais, pas—je l’aime, tu sais ? Je l’aime vraiment, je—elle est en sécurité, avec moi elle est en sécurité. » Il hoche la tête avec véhémence. « C’était pas moi Peter, j’te jure que c’était pas moi, » sanglote-t-il, les épaules tremblantes. Et l’ autre, qui se marre toujours. Quel comédien ! -- Tais-toi, tais-toi, tais-toi, c’était pas moi et tu le sais. -- Espérons qu’il gobe ton cinéma, sinon… -- Non, on ne tue plus, on ne tuera plus jamais. Et il rit, il rit si fort que Harry vacille.
Dernière édition par Harry Osborn le Ven 10 Fév - 18:20, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | somebody that i used to know I guess that I don't need that though. Now you're just somebody that I used to know « C’est fini, j’te jure, je m’en suis débarrassé, j’ai-- J’pouvais pas—j’pouvais pas garder ça, pas après… j’étais pas—pas à l’hôpital, après, tu sais ? C’était une histoire pour les médias, pour pas—j’m’en suis débarrassé. » Et il le voit si torturer. Peter aimerait l’aider. L’ancien Peter l’aurait aidé c’est certain. Mais avant la mort de Gwen. Avant qu’il lui demande le sang de Spiderman. Avant qu’il prenne ce foutu sérum qui l’a transformé en monstre. Peter aimerait retrouver son meilleur ami. Effacer le passé pour oublier tout ça. Mais c’est impossible. Ou si ça l’est, Peter ne peut pas l’envisager. Il y a trop de paradoxes temporels qui seraient créés. Il a déjà posé la question à la Tour et on lui a toujours répondu la même chose. Il sait que ce Peter n’aidera pas Harry sauf s’il blesse Mary-Jane. Il sait qu’il ne l’aidera pas même s’il crève d’envie de renouer avec lui. Le fantôme de Gwen est toujours présent. Il est toujours là. Trop là, même. « J’lui ferai jamais de mal Peter, jamais, pas—je l’aime, tu sais ? Je l’aime vraiment, je—elle est en sécurité, avec moi elle est en sécurité. C’était pas moi Peter, j’te jure que c’était pas moi, » Il détourne la tête, pince les lèvres et ferme les yeux. Le sanglot dans la voix de Harry lui fait mal. Il a envie de croire que ce n’était pas lui ce soir-là, mais il n’y arrive pas. Il a besoin d’un coupable à blâmer et il n’arrive pas à lui pardonner son rejet lorsqu’il a refusé de lui donner son sang. Comme si c’était tout ce qui importait Harry à l’époque. Il voudrait croire que MJ sera en sécurité avec lui, mais il a du mal. Et en dehors de ça, il leur en veut un peu de lui avoir caché ça. Que Harry ne lui dise rien est une chose, mais MJ ? Comment a-t-elle pu lui mentir sur ça ? Ils sont meilleurs amis non ? Ils n’ont pas de secret pour l’autre, n’est-ce pas ? Alors pourquoi n’a-t-elle pas dit la vérité ? Il n’a pas envie qu’on le mette à l’écart, Peter. Il a le droit de savoir, non ? « T’étais où alors si t’étais pas à l’hôpital ? » Veut savoir le photographe. « Comment t’as fait pour t’en débarrasser ? » Il n’est pas suspicieux, il a vraiment envie de savoir ce qu’a fait Harry pour s’en sortir. « Tu l’as toujours aimée, Harry. C’est pas ça le problème. J’ai envie de croire que t’as réussi à le faire partir, mais qu’est-ce qui me garantit qu’il va pas revenir dans un moment de faiblesse ? » Peter sent que son ton devient un peu accusateur et il essaie de se contrôler, mais il n’y arrive pas. À chaque fois qu’il voit le visage torturé de Harry, il revoit Gwen, il revoit sa chute et il entend le son de son crâne qui se brise au sol. Et il entend aussi le rire de l’alter-ego de son ancien meilleur ami. Ce rire sinistre qui lui glace le sang. « MJ est l’une des rares personnes qui me reste alors j’espère que tu comprends ma démarche, Harry. J’ai pas envie de l’enterrer elle aussi. » Par ta faute. « S’il ne reviendra jamais et que tu m’assures de ça, je serai pas sur ton dos, mais si j’ai le moindre doute, Harry… » Il n’a pas besoin de finir sa phrase, Harry sait. MJ compte autant pour Peter que tante May. Ce sont les dernières personnes de son entourage encore en vie. Il refuse de les perdre elles aussi. Et s’il doit arrêter Harry avant qu’un malheur n’arrive, il n’hésitera pas. Harry est son affaire, son fardeau. Il a décidé de taire ce qu’il savait sur l’assassin de Gwen, c’est son choix et c’est à lui de régler cette histoire si jamais ça devait se reproduire. « Je ne veux pas t’accabler, Harry, mais tu aurais fait la même chose si nos places étaient échangées. » Finit-il par dire, récupérant les journaux et magazines qu’il a déposés sur la table. Il les enfourne dans son sac qu’il remet ensuite sur son épaule. |
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it's a revolution, i suppose thunderbolts + fry those bitches | | | somebody that i used to know I guess that I don't need that though. Now you're just somebody that I used to know « T’étais où alors si t’étais pas à l’hôpital ? » Il pose trop de questions. – Il a le droit de s’inquiéter, il a le droit de savoir, il-- Il va te l’enlever. Non, il ne ferait pas ça, pas Peter, il sait à quel point il aime MJ, il sait qu’il a besoin d’elle. Peter n’est pas un monstre, il ne lui enlèverait pas Mary-Jane. « Comment t’as fait pour t’en débarrasser ? » Et l’autre se marre, il est complètement hilare et répète qu’il est toujours là et qu’il ne risque pas de partir de si tôt. « Tu l’as toujours aimée, Harry. C’est pas ça le problème. J’ai envie de croire que t’as réussi à le faire partir, mais qu’est-ce qui me garantit qu’il va pas revenir dans un moment de faiblesse ? » Faiblesse ? FAIBLESSE ? Harry ferme les yeux. Je suis ta force, je suis tout ce que tu n’es pas, tout ce que tu n’as jamais su être ! « MJ est l’une des rares personnes qui me reste alors j’espère que tu comprends ma démarche, Harry. J’ai pas envie de l’enterrer elle aussi. » L’accusation lui donne envie de vomir. « S’il ne reviendra jamais et que tu m’assures de ça, je serai pas sur ton dos, mais si j’ai le moindre doute, Harry… » S’il a le moindre doute, quoi ? Il le tuera ? L’autre rit encore, il voudrait bien voir la misérable araignée essayer, ça promet d’être amusant. Criera-t-il, lorsqu’il lui arrachera les mem— Ta gueule.« Je ne veux pas t’accabler, Harry, mais tu aurais fait la même chose si nos places étaient échangées. »Non. Harry n’aurait pas caché à Peter qu’il était Spider-Man. Harry n’aurait pas refusé d’aider Peter. Ouh, a bit bitter, aren’t we ?Il lui aurait dit la vérité, et Peter n’aurait jamais eu à se jeter désespérément sur le premier semblant de solution venu. Hey, that’s mean.Et si leur place était échangée, si Peter avait tué Mary-Jane, Harry l’aurait probablement tué. That’s my boy !Le jeune homme secoue la tête. « Oui, bien sûr, je comprends, » répond-il avec un mince sourire. Liiiiiiiiiiies, you’re nothing but liiiiiiiiiiiiiiiiiiies. Il glisse une main dans sa nuque, qu’il frotte d’un air las. « J’étais dans un complexe d’Oscorp, loin de New-York. Si être à la tête de tout ça a un avantage c’est que j’ai suffisamment de scientifiques à disposition. Ils m’en ont débarrassé, je suis—je suis moi, rien que moi, » assure-t-il avec un nouveau sourire qu’il veut encourageant. Ses mains retournent s’enfoncer dans les poches de son pantalon, dans une attitude un peu nonchalante. « Je suis désolé que tu aies appris pour MJ et moi comme ça, » fait-il en désignant les couvertures des magazines étalés devant eux. Ça le surprend un peu aussi d’ailleurs, il pensait que la jeune femme n’aurait pas tardé à en parler à son meilleur ami. Pourquoi lui cacher ? Par peur qu’il s’inquiète probablement, c’est bien son genre après tout, Mary-Jane ne peut s’empêcher de vouloir préserver tout le monde. « Passons un accord, » lance-t-il soudainement, et il va se planter devant Peter, son sourire d’homme d’affaires bien en place. « Si un jour, tu penses que je vais blesser Mary-Jane Watson, si tu as le moindre doute, » déclare-t-il avant de lever une main, qu’il tend à Peter. « Tu me tues. » Il penche la tête sur le côté, son regard planté dans celui de Peter, incapable. « Tu as ma complète autorisation, ma bénédiction, tout ce que tu veux. » Et il attend, main levée, sourire toujours aux lèvres. Tu te méfies de moi, kiddo ? -- Je prends une assurance. -- Eh. You're getting funnier. |
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it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | somebody that i used to know I guess that I don't need that though. Now you're just somebody that I used to know « Oui, bien sûr, je comprends, » Encore heureux qu’il comprenne son point de vue. Ils veulent tous les deux que MJ soit heureuse. « J’étais dans un complexe d’Oscorp, loin de New-York. Si être à la tête de tout ça a un avantage c’est que j’ai suffisamment de scientifiques à disposition. Ils m’en ont débarrassé, je suis—je suis moi, rien que moi. Je suis désolé que tu aies appris pour MJ et moi comme ça, » Il hausse les épaules. Il est toujours en colère, mais la lumière est faite sur ce mystère et il a prévenu Harry qu’il le gardait à l’œil. Il n’a plus vraiment de raison de lui en vouloir n’est-ce pas ? « Passons un accord, » Peter lève la tête et laisse Harry s’approcher. Ça lui fait bizarre de le voir sourire. Il se rappelle du gamin avec qui il jouait quand il était petit. « Si un jour, tu penses que je vais blesser Mary-Jane Watson, si tu as le moindre doute, » Peter regarde la main qu’il lui tend avec surprise. « Tu me tues. Tu as ma complète autorisation, ma bénédiction, tout ce que tu veux. » Peter a un mouvement de recul. Il sauve des vies, il n’en sacrifie pas. Il n’est pas un mercenaire comme Deadpool. Il n’aime pas verser le sang plus que ça. Mais il hésite. Parce qu’Harry a tué Gwen et qu’il s’est toujours juré de se venger à un moment ou à un autre. Et d’un autre côté, il a envie de faire confiance à son ancien meilleur ami d’une certaine façon. Il s’est soigné, il lui a prouvé et il aime trop MJ pour la blesser. Ouais mais l’autre ? Et si jamais il revient, l’autre ? L’autre ne se gênerait pas pour la blesser. Peter le sait. Et probablement qu’Harry aussi. Sinon il ne lui ferait pas cette proposition. « Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? » Fait-il sérieusement. Son regard allant de la main d’Harry à ses yeux beaucoup trop bleus. Qu’il fasse cette faveur à n’importe quel autre super héros, Peter comprendrait, mais à lui alors qu’il lui a volé son premier amour ? Peter sait qu’il a gagné en maturité au fil des ans et la blessure, même si toujours vive, finit par s’estomper avec le temps. Harry lui fait peur avec cette demande. Il hésite un long moment avant de tendre la main à son tour. « Ça n’arrivera pas. » Fait-il avec conviction. « Tu tiens trop à elle pour envisager de la blesser réellement. » Peter le sait. Harry le sait. Cette poignée de main est juste là pour rassurer les deux partis rien de plus. Alors pourquoi Peter a ce sentiment étrange qu’à un moment ça va déraper ? Il relâche la main de son ancien meilleur ami et la pose aussitôt sur l’anse de son sac. « Je ne vais pas te déranger plus longtemps que ça. Excuse-moi d’être venu sans prévenir comme ça, mais je voulais mettre ça au clair avec toi pour éviter qu’on reste sur des non-dits. » Et pour éviter que Peter ne se lance dans des séances d’espionnage intensif pour voir si le comportement d’Harry est problématique ou non. « Prends soin d’elle et de toi. » Fait-il avec un léger sourire. Il aimerait dire à un de ces jours, mais il sait très bien qu’ils ne peuvent plus se fréquenter comme avant. L’ombre de Gwen planera toujours entre les deux jeunes hommes et ne disparaîtra probablement jamais. Harry le raccompagne finalement jusqu’à la porte d’entrée. « Bon ben… au revoir. » Fait-il d’un air gêné en tendant de nouveau la main pour que le blond la saisisse. Ils se serrent une nouvelle fois la main et Peter décide finalement de quitter la maison Osborn pour de bon. Il est inutile qu’il s’attarde plus longtemps ici. C’est difficile de ne pas penser aux souvenirs que Peter conserve malgré tout et qui concernent tous Harry et les jeux qu’ils faisaient ensemble. Il ne sait pas ce qu’il retire de cette entrevue. Il y a comme un mélange de satisfaction et d’amertume. MJ a le droit de faire ce qu’elle veut, mais il ne comprend toujours pas pourquoi elle ne lui a rien dit et il ne comprend pas non plus pourquoi il a parlé à Harry d’abord. |
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