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Il est en retard. Je répète : il est en retard. Non pas que cet événement est à marquer d’une pierre blanche. Ses retards, c’est un sport national. Tous les jours, il se demande combien de temps il peut arriver après l’heure. Tous les jours, il repousse les limites du raisonnable. Tous les jours, il bat des records. Un sport national, je vous dis. Pour performer dans ce domaine, il faut répondre à quelques critères. 1/ Se coucher tard. Après une longue journée, il faut enchaîner sur des activités nocturnes qui prennent une bonne partie de la soirée. 2/ Snoozer cinq fois son réveil. Parce que la première alarme n’est jamais la bonne. Quel terrible malheur pourrait s’abattre sur lui si jamais il se levait dès le premier coup ? Il ne voudrait pas être responsable d’une fin du monde. Il ne voudrait pas être la cause d’un changement mondial. Alors, il a une règle : ne pas se lever avant le sixième rappel. Là, au moins, il est certain d’avoir loupé tous les dangers. Parce que c’est bien connu, les dangers sont toujours à l’heure. 3/ Se lever en sursaut et sauter du lit pour courir dans la salle de bains. Là, c’est le moment parfait pour gagner du temps. Grâce à toute l’énergie accumulée, il est capable d’aller vite et d’être efficace. Il faut dire qu’il a plus d’une heure de retard. Il ne peut pas se permettre d’en avoir plus. La salle de bains est donc le lieu de tous les records. Il faut savoir éviter le jean de la veille qui traîne à l’entrée, ne pas glisser sur la chaussette sale qui attend devant le toilette, se brosser les dents en prenant sa douche. Lorsque le corps et les dents sont propres, il est temps de s’essuyer tout en mettant de l’ordre dans les cheveux. Enfin, il faut s’habiller. Le patron ne verrait pas d’un très bon oeil qu’il pédale, le sexe à l’air. Il paraît que ça fait mauvais genre devant les clients. Et comme Jared n’est pas vraiment ce qu’on appelle un nudiste, il se plie aux volontés de son supérieur. Sincèrement, être en retard est un sport de haut niveau. 4/ Claquer la porte de l’appartement - sans oublier les clés à l’intérieur - et courir au travail. Pas le temps pour le petit-déjeuner. Pas le temps pour flâner dans les rues. Il faut se dépêcher pour arriver au travail. Le mieux est d’arriver essoufflé pour bien montrer aux autres que l’on s’est donné à fond pour arriver. Le retard est donc un sport qui demande de l’organisation, de la rapidité, de l’agilité, du réflexe, de la coordination. On a dit coordination ? Élément dont Jared est totalement dépourvu. Raison pour laquelle il finit souvent par s’exploser un genou contre le carrelage, par se prendre le pommeau de douche sur la tronche, par s’étrangler avec ses céréales ou par manquer d’être tué par une voiture, en traversant le passage piétons au rouge.

Un sport de haut niveau qu’il ne maîtrise pas encore totalement, donc. Il pourrait, s’il avait la reconnaissance qui va de paire avec tous les sports. Basketball. Football américain. Deux disciplines où les sportifs sont des dieux vivants pour les supporters. Jared n’a pas de supporter. Même pas sa mère. Même pas son patron. Au contraire, ce dernier est considéré comme un hater. Un homme qui déteste tellement qu’il passe son temps à critiquer. Un jour, Jared lui prouvera. Il lui montrera qu’être en retard est physique et éprouvant. Pas aujourd’hui. Plutôt demain. Parce qu’aujourd’hui, on est dimanche. Et dimanche, il a rendez-vous avec des fans de super-héros comme lui. Ils ont l’habitude de le voir débarquer en retard. Alors, il n’a pas la même pression qu’en semaine. Mais comme un sport de haut-niveau demande des entraînements intensifs et réguliers, il ne se repose pas. Pas même le week-end. Pas même le dimanche. Un acharné du travail, vous voyez ? Il surgit de la station de métro. Le coeur de Brooklyn. Un quartier tellement chouette. Son quartier à lui. S’il connaît New-York sur le bout des doigts, Brooklyn lui est encore plus familier. Le nom des rues. Les commerces. Les restaurants. Les habitants (certains, comme le vieux Louis qui se gratte les couilles et se sent les doigts après). Les bars. L’emplacement des dernières cabines téléphoniques. Bref, il connaît tout. C’est un peu une petite ville dans une grande. Il a besoin de se sentir proche de ses voisins, de ceux qui font la vie de son quartier. Une habitude de l’époque où il vivait encore dans une bourgade, au Nouveau-Mexique. Il jette un coup d’oeil sur son téléphone. L’horloge indique 12h30. Okay. Une heure et demie de retard. On peut considérer qu’il ne se présentera jamais à son lieu de rendez-vous. Il espère sincèrement que les gars ne l’ont pas attendu. Justement, il décide de leur envoyer un message. Au cas où. Ils peuvent commencer les bières et les pizzas sans lui. Mais qu’on lui laisse une part de royale ! Il presse le pas, les yeux toujours rivés sur l’écran. Il tapote. Encore et encore. Les lettres s’enchaînent. L’application de messagerie disparaît pour Twitter. Son réseau social préféré. Qu’est-ce qu’ils racontent ? Oh tiens, Judith Hyde serait dans le quartier. Il esquisse un sourire en coin. Cette femme est folle, mais il l’aime bien. Elle a son tempérament. Bon okay, sur le moment, quand ils s’étaient vus pour la première fois, elle avait l’air d’une maîtresse d’école furieuse de voir le petit Jared débarquer en retard. Elle le lui avait bien fait comprendre. Mais le petit Jared ne s’était pas laissé faire. Non mais oh ! On ne le traite pas comme ça. On le traite avec respect, amitié et gentillesse. Il venait tout de même en tant que spécialiste ès super-héros. Pas en tant qu’auditeur en mal d’amour. Elle était complètement ingrate ! Finalement, ils étaient quand même parvenus à faire une émission de radio correcte.  

Hmm. Il y a quelqu’un devant lui. Il le voit à l’ombre qui se rapproche, dans le coin de son champ de vision. Il le voit à l’ombre qui ne bouge pas aussi vite que lui. Pourtant, il ne détache pas son regard de son téléphone. Il y a un truc qui le perturbe. Une information sur les Quatre Fantastiques. Un truc qu’il aimerait bien éclaircir. Alors, plutôt que de lever les yeux, son doigt presse sur l’écran et fouille dans le hashtag pour trouver d’autres informations. Il doit bien y avoir quelque chose. En attendant, l’ombre continue de se rapprocher. Elle se met même sur sa trajectoire. Il ne s’en rend même plus compte. Il s’en fout. Il est en retard et en plus, il se passe quelque chose avec les super-héros. C’est une mission pour The Mole, ça ! C’est une nouvelle qu’il doit annoncer à toute sa communauté ! On compte sur lui. On s’attend à ce qu’il transmette les informations en exclusivité. Il ne peut pas décevoir ses lecteurs. Surtout depuis qu’il sait que même Harry lit ses articles. La pression, vous voyez ? Ce qui devait arriver arriva, Jared se prend de plein fouet la personne. En fait, il la percute après avoir voulu l’éviter. Sauf que son pied a joliment glissé sur une crotte de chien. Sauf qu’il a fait un vol plané digne des plus grands patineurs artistiques. Sauf que son téléphone s’est mis à voler dans les airs et à dessiner une magnifique courbe. Sauf qu’il a fini sa course sur Judith. Même pas le temps de crier au secours. Même pas le temps de la prévenir. Juste le temps de tomber sans élégance aucune sur la jeune femme. Juste le temps de se rattraper à sa manche. Juste le temps de se retenir à elle pour ne pas s'exploser le nez sur le sol. Bonjour, sinon ! C’est sûr, cette fois, il va la pécho !

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Dernière édition par Jared M. Hemingway le Ven 19 Aoû - 15:24, édité 1 fois
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Les pas des gens qui passent résonnent dans le couloir. Il est tôt, il est très tôt. Je me suis levée en même temps que Douglas et nous avons poursuivi l'une de ces routines qui soudaient notre couple jadis. Pendant qu'il se lavait, j'ai préparé le petit-déjeuner, et j'en ai profité pour cracher dans son café parce qu'aujourd'hui, je me rends au tribunal. Il n'a cessé de vouloir m'en dissuader, et ça m'énerve. Je sais quand même ce que je fais, je n'ai pas besoin de son avis. Pendant que je mélangeais son café avec mon doigt, il me parlait de la journée qui l'attendait. Je faisais semblant d'écouter puis glissais le doigt entre mes lèvres quand il sortit. Je lui souris : « C'est génial mon chéri. »

Les pas des gens qui passent résonnent dans le couloir. Je regarde ma montre, j'ai horreur des gens qui sont en retard, ça me donne envie de leur faire avaler ma montre après leur avoir pété les dents. Je me lève, commence à faire les cent pas en attendant l'avocat. Il n'a plus que cinq minutes pour arriver. J'essaie de l'appeler, il ne répond pas. Finalement, je me décide à frapper à la salle numéro 18 devant laquelle je fais la potiche depuis plus d'une demi-heure pour demander au procureur s'il peut patienter encore un peu. Il range ses papiers, l'air navré puis s'excuse auprès de moi en me disant de prendre rendez-vous auprès de sa secrétaire. Je sais ce que ça veut dire, rendez-vous dans plus de six mois, et encore six mois en étant optimiste. Je refaits ma queue de cheval puis reste un moment interdite sur le banc. Quinze minutes après le départ du procureur, je l'aperçois du coin de l'oeil en train de courir dans ma direction. Quand c'est trop tard, c'est trop tard.

Ces pas résonnent dans le couloir. Il s'approche vers moi puis cherche son souffle. Je m'agrippe soudain à son col de chemise, sa peau est moite. Il est plus grand que moi mais perchée sur mes talons, je peux enfoncer mes yeux dans les siens. Mes lèvres sont serrées, j'ai envie de pleurer un bon coup dans les toilettes mais avant, je me contente de lui crier dessus, n'hésitant pas à lui lâcher un postillon ou deux dans la tronche : « Mais où est-ce que vous étiez ? Vous avez vu l'heure ? Vous le saviez ! C'était prévu depuis neuf mois ! Neuf mois ! » Je le lâche quand j'entends quelqu'un venir dans notre direction, je mets une main à mon front, et l'avocat fait un signe à la secrétaire qui repart. Il pose une main dans mon dos : « Je suis désolé, j'ai eu un soucis de voiture et après mon badge ne passait plus à la sécurité et... » Je me retourne vers lui et me contente de lui coller ma main sur la joue, si fort qu'elle claque dans tout le tribunal, même Thor doit l'entendre d'où il est. Je ramasse mon sac à main et lui lance sèchement avant de partir : « Vos excuses de collégien, je n'en ai rien à secouer, vraiment rien. Si vous n'êtes pas foutu d'être à l'heure à un rendez-vous, prenez un job moins sérieux. Ou pendez-vous, bordel de merde. »

Je cale mon sac sur mon épaule puis me dis qu'il est trop tôt pour appeler mon père, je le préviendrai en fin de journée. Une audience décalée à cause d'un incapable, je suis furieuse. Je sors du tribunal sans me douter que quelque part là-haut, Douglas me regarde avec un sourire au coin des lèvres. Pourquoi je ne m'en doute même pas ? Journée de merde, semaine de merde ! En plus j'ai fait un test de grossesse hier soir et il était négatif. Négatif ! Je vais aller bouffer chinois, ça me calmera et je connais un restaurant parfait pour ça. Je prends un métro – en dépit de notre dernière expérience de métro qui m'a laissé des cauchemars de lézards géants et de pékinois écrabouillé – et finis à pieds.

Il fait plutôt bon... Passé l'angoisse de la rame qui heureusement ne percute aucun animal géant, je me dis que je peux réussir à sauver la journée en me gavant de nems... Dans les kiosques à journaux, on parle des derniers événements, parmi lesquels une prise d'otages par un taré et une manif pro-mutants qui a mal tourné. Je n'achète pas le journal, je n'aime pas m'encombrer de milliers de papiers, c'est déjà bien assez le bordel chez moi et je préfère faire des sélections que j'imprime. Je dois être la seule à me faire des points presse toute seule, j'ai quelques classeurs sur une étagère au-dessus de notre lit. Le jour où ça tombera, ça...

Soudain, je sens qu'on me percute. Il s'agrippe à ma manche pour ne pas tomber lui-même sur le sol. Pas vraiment le temps de regarder sa tête, je me mets sur son côté et lui fous un coup de pied dans le genou. Si on considère la taille de mes talons, je pense qu'il doit le sentir passer... Puis je bloque son bras pour éviter la riposte et enchaîne avec un coup au visage, un autre dans les parties et un nouveau au visage. Ayant fait cela, je me permets de le frapper au niveau de la trachée et je me recule d'un pas : « T'as eu ton compte, crevure ? »

J'attends qu'il lève le visage vers moi et réalise... ah merde... Une femme se rapproche de nous et s'exclame que je ne dois pas paniquer et qu'elle va appeler la police. « Ah mais non mais... je suis confuse... je le connais. Enfin vite fait... Mais bon dieu Jared, à quoi tu joues ? »
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Il va la pécho, c’est certain. Depuis le temps qu’elle lui tourne autour. Depuis le temps qu’elle joue les femmes inacessibles. Depuis le temps qu’elle joue les femmes mystérieuses. Soi-disant, elle a quelqu’un dans sa vie. C’est typiquement le genre de choses que l’on dit pour jouer la femme difficile à séduire. Il n’est pas aveugle. Il voit ses piques. Il voit ses tentatives de le séduire. Il n’a pas fait le premier pas. Il n’a pas cherché à l’inviter. Il n’a pas tenté de l’emmener au restaurant. Lui aussi veut jouer l’inaccessible. Lui aussi veut jouer le désintéressé. Mais surtout, elle est vieille. TRENTE ans. Genre, elle a déjà des rides, des cheveux blancs, des ovaires qui tournent au ralenti… Elle pourrait être… une tante. Une très jeune tante. Mais une tante quand même. Raison pour laquelle il n’a toujours pas tenté d’approche. Raison pour laquelle il continue d’essuyer ses remarques acerbes et ses accusations. Raison pour laquelle il sait que ses retards n’embêtent pas autant Judith. Sinon, pourquoi elle ferait semblant d’être en colère, hein ? Elle lui demande des services pour chaque retard. Comme par hasard ! Il a hâte de voir les services en question. Tant que ce ne sont pas des histoires sexuelles dégueulasses et étranges. Tant qu’elle ne lui demande pas de courir tout nu dans Central Park. D’ailleurs, une recherche dans YouTube pourrait lui prouver qu’il l’a déjà fait. Un soir d’ivresse. Un défi débile. Bref… C’est bon, aujourd’hui est le bon jour. Aujourd’hui, cette crotte de chien s’est mise sur son chemin. Aujourd’hui, il a glissé tout droit dans les bras de Judith. Aujourd’hui, ils vont s’embrasser. Loin du happy end qu’il imagine dans sa chute, elle lui assène un coup au genou. OUCH. La jambe cède son son poids. Il perd l’équilibre et tente de se rattraper. Mais déjà, elle attrape son bras et le frappe au visage. BORDELEUH. ÇA FAIT MAL ! Faut qu’elle apprenne à dire “je t’aime passionnément” autrement. Avec un bisou. Avec une caresse. Avec un sourire. Avec des paroles. Pas avec ses poings et ses pieds. Elle ne s’arrête pas là. Il a déjà le souffle coupé par ses coups. Il a déjà les yeux révulsés par la douleur. Ce n’est pas assez. Ce n’est jamais assez. Judith est une femme passionnée. Judith est une femme qui ne fait pas les choses à moitié. Elle remet ça avec un coup à son entre-jambe et un autre au visage. Cerise sur le gâteau : une attaque à la trachée. Il étouffe un cri de douleur. Il n’a plus de souffle. Il n’a plus de voix. Il n’a plus de corps. Enfin, si, il a un corps. Un corps noyé sous la douleur. Un corps qui brûle. Un corps qui hurle la souffrance. Jared s’effondre par terre. Le visage rougi. Les mains entre ses cuisses. Les yeux fermés. Contenir la douleur. C’est ce qu’il essaye de faire. Mais putain, elle n’y est pas allée doucement. Qui aime bien châtie bien, qu’on dit. Elle a l’air de vraiment bien l’aimer, alors.

T'as eu ton compte, crevure ?” Crevure ? On en est aux surnoms, maintenant ? Dans ce cas, est-ce qu’il peut l’appeler Connasse ? Non parce que vraiment, ça lui démange la langue. Comment est-ce qu’elle peut cacher autant de violence dans son corps ? Faut dire qu’elle est virulente, déterminée et caractérielle. Faut pas s’étonner qu’elle frappe aussi fort. Faut pas s’étonner qu’elle se sente agresser dès que quelqu’un lui tombe dessus. Est-ce qu’il a eu son compte ? La réponse est oui. Il l’a eu dès qu’elle l’a frappé au genou. Elle aurait pu s’arrêter là. Il n’aurait pas couru après elle. Quoique… “Bweurfeurfueuf…” La traduction virile : je pète la forme, si on excepte ma couille éclatée et ma trachée explosée, on remet ça quand ? La traduction optimiste : je vais bien, merci de l’avoir demandé. La vraie traduction : putain de merde, rappelle-moi de ne jamais m’approcher de toi. Il lève le regard vers elle. Prêt à rouler sur le côté si elle tente d’écraser le pied contre son estomac. Il a mangé de super céréales ce matin. Il ne voudrait pas les vomir à cause d’elle. Surtout pas sur ses belles chaussures. Elle lui en voudrait encore plus ! Y a même une femme qui débarque et qui est sur le point d’appeler la police. Situation gênante à l’horizon. Comment il va expliquer aux agents de police qu’il a juste glissé sur une merde ? Comment est-ce qu’il va faire pour être crédible avec une explication pareille ? Il n’a pas la réponse. Pour le moment, tout ce qu’il veut, c’est sa mère. Un câlin de sa mère. Des paroles réconfortantes. Et sûrement une leçon de morale, du genre “Il ne faut pas agresser les femmes dans la rue”. Chose qu’il a malheureuse comprise, maintenant. Il y a un truc qui se passe sur le visage de Judith. Du genre “oh putain de merde, j’ai fait une erreur”. Du genre qui ne rassure pas pour autant Jared. En fait, la seule chose qui pourrait le rassurer, c’est une poche de glace posée sur ses parties intimes. Et peut-être une glace Ben&Jerry’s au peanut butter. Et peut-être un bon gros burger. Et peut-être un autographe de Captain America. Dans n’importe quel ordre. “Ah mais non mais... je suis confuse... je le connais. Enfin vite fait... Mais bon dieu Jared, à quoi tu joues ?” Elle le connaît vite fait ? Genre, vite fait ? C’est ainsi qu’elle voit leur relation ? Quelle déception. Il pensait déjà la pécho. Il pensait qu’elle bavait sur lui, tous les soirs. Il pensait qu’elle était irrémédiablement attiré par son charisme naturel. Il pensait qu’elle dormait avec une réplique de lui. Il était prêt à la remballer, en lui certifiant être fidèle à la femme qu’il aime. Judith vient de piétiner son coeur, après avoir écrasé son genou et explosé sa gorge. Bien joué ! Quelle femme cruelle. Quelle femme sans coeur.

Caca…” Les deux seules syllabes qu’il parvient à articuler. Une belle entrée en matière. Une belle explication. Deux syllabes prononcées avec une voix haut perchée. Il tousse. Il quitte la position foetale particulièrement virile pour s’asseoir sur son séant. Il a mal partout. Un vrai petit vieux. Est-ce qu’on voudrait bien lui apporter un déambulateur pour le ramener jusqu’à sa maison de retraite ? Ce serait fort sympathique. “J’ai glissé sur une merde.” Voilà, c’est dit. Il a glissé sur cette foutue merde qui est maintenant étalée. Il en a sûrement plein ses semelles. Il va puer la crotte pendant des jours. Son supérieur va râler à cause de l’odeur. Les clients vont râler à cause l’odeur. Jazz va râler à cause de l’odeur. Ses amis vont râler à cause de l’odeur. Bref, ça en est fini de sa vie sociale grâce à cette crotte. Elle est fière d’elle, au moins ? Il expulse un râle. Il n’a pas précisé : il est un très mauvais patient. Du genre à se plaindre à la moindre douleur. Du genre à surjouer. Du genre à vouloir être plaint. Alors, il lance un regard de chien battu à Judith. Un regard qui appelle la pitié. Un regard qui appelle la compassion. Est-ce qu’elle est capable de compassion, d’ailleurs ? Il se remet à tousser. Parce que sérieux, ce coup à la gorge a été violent. Une vraie attaque de ninja. “J’ai mal partouuuuuut.” Complainte d’enfant. Il veut vraiment sa maman. Elle aurait sûrement levé les yeux au ciel. Elle l’aurait sûrement poussé dans son lit d’adolescent. Elle l’aurait disputé. Elle l’aurait traité d’idiot et d’inconscient. Au moins, elle lui aurait ramené un chocolat chaud avec des chamallows dedans. Au moins, elle aurait essayé d’apaiser ses douleurs avec des pansements Avengers et des comics. Elle aurait su comment faire. Judith… elle ne sait que frapper. Elle ne sait que le disputer. Elle est vilaine tout plein. Et elle a brisé tous ses espoirs de la remballer. Non vraiment, elle est cruelle ! “T’aurais pu me laisser tomber, ça aurait suffit !” Mais pourquoi faire simple quand on peut passer ses nerfs sur lui, hein ? Ce serait con de s’en priver. Il devrait créer une association pour toutes les personnes qui cherchent un puching-ball vivant. Il a trouvé sa nouvelle voie. Il faudrait qu’il se lève. Il faudrait qu’il se bouge. Il faudrait qu’il essuie ses sneakers puantes. Mais il n’en a pas la force. Si ça se trouve, son genou est cassé. Si ça se trouve, son sexe aussi. On peut avec le pénis cassé ? MON DIEU. Comment il va l’expliquer à Jazz ? “Salut Jazzounette, j’ai glissé et Judith était là…” Explication suspecte. Il doit trouver mieux. Il doit trouver plus convaincant. Il regarde les deux femmes. La passante n’a pas bougé. Trop curieuse ou inquiète. Un peu des deux. “T’es complètement folle, tu le sais, ça ? Me crier dessus te suffit pas, faut en plus que tu me frappes... Vous avez vu, madame ? Elle me maltraite !” Il vient de passer pour un agresseur, elle peut bien passer pour une femme violente. Il peut bien se faire plaindre un peu. Pour en rajouter avec le mélodramatique, il pose une main au sol et tente de se relever. Doucement. Lentement. C’est que ça fait mal ! Il a encore les semelles qui glissent. Il va se casser la tronche avant de rentrer, il le sent. Et cette fois, la chute a la bonne odeur de la merde.

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Souvent, les mots dépassent la pensée. Chez moi, jamais. Il m'arrive d'être un peu vulgaire, d'être un peu abrupte mais j'estime que tout ce qui sort de ma bouche est pensé. La séduction est un jeu, parce qu'on essaie de deviner qui est « l'autre » et ce qu'il recherche, on essaie de se conformer à ce qu'il cherche pour lui plaire... Les gens aiment les sourires, ça les conforte dans leur charme naturel, ils aiment sentir qu'ils ne rendent pas indifférents. La première fois que j'ai vu Douglas, nous nous sommes souris. Le genre de gentillesse spontanée et vraie. Nos mots ne dépassent jamais nos pensées. S'il nous arrive de nous insulter, c'est que nous pensons vraiment ce que nous disons. Est-ce qu'on peut aimer quelqu'un qu'on déteste profondément ? Quand je le regarde dormir, je ne sais même pas si j'ai envie de le tuer ou de lui caresser le visage. Il représente tout ce qui me révulse, tout ce que je déteste. Alors chaque matin, je choisis de le laisser vivre pour l'instant, en essayant de me convaincre que c'est pour la bonne cause. Qui sait, il pourra peut-être être utile un beau jour ? Et puis quand je le regarde me sourire, il me lève le cœur. Moi aussi, je suis tout ce que je déteste, je suis faible, je suis faiblement accrochée à quelqu'un qui ne me mérite pas, de toute évidence...

Parfois, je me dis que si mon père sortait, tout serait différent. Los de mes dernières visites, il s'est montré plus secret... Il n'arborait plus son visage doux et paisible, quelque chose s'est réveillé dans ses yeux, quelque chose de menaçant. De rassurant, pour moi. Je ne crains pas les hommes violents à vrai dire, je n'ai pas peur de souffrir, je m'y suis quelque peu habituée... Et j'ai commencé à parler leur langage. Il est fort probable que si un jour, je me trouve un autre compagnon, il subirait aussi les petites violences du quotidien. Je ne parle pas de fesse, je parle de relation durable, durable et pénible à vivre. Ce genre de relation qui m'a déjà fait fuir dans la nuit avec une valise à la main et revenir cinq jours plus tard sans avoir porté plainte... Douglas, et tous les autres, sont comme les chiens qui mordent. S'ils l'ont fait une fois, ils recommenceront. Alors suis-je une chienne qui a mordu, moi aussi ?

Au moment où je frappe, c'est un enchaînement naturel, instinctif. Prendre le temps de voir son visage ? Inutile, pas immédiatement. Je n'ai pas besoin de savoir qui, pourquoi, comment ? Juste... Quelque part, c'est naturel, c'est tout ! Au moment où l'individu est, je l'espère, vaincu, j'en profite pour glisser une petite insulte, quand même. On ne me saute pas dessus dans la rue, il faut bien qu'il retienne la leçon. S'il avait habité dans mon quartier et était tombé ainsi sur l'une de mes voisines, il aurait pissé ses cinq litres de sang en vingt secondes. Donc finalement, je pense qu'on peut dire qu'il s'en sort bien en fait...

Il émet un drôle de bruit avant de laisser apparaître son visage. Oui bon... tout le monde fait des erreurs. Et puis sa tête d'enfant de chœur n'excuse rien, il aurait quand même pu être un tordu ! Après tout, est-ce qu'on a baisé ensemble lui et moi ? Non ? Non. Donc on n'est pas intimes. Bien vite, les passants se mêlent à... la méprise et une petite bonne femme qui me demande s'il faut appeler les flics. Je pense qu'un glacier serait doute le bienvenue, mais la police pas forcément. Et puis Jared n'a pas le profil. Heureusement que je ne lui ai pas tiré dessus, ça aurait été bête... En plus, mauvaise tête comme il est, je suis sure qu'il m'en aurait voulu... J'essaie d'apaiser vite fait la situation en expliquant que je connais Jared, sans assumer à 200%. Quand j'entends sa réponse, à savoir le très prodigieux et éloquent « caca », je me dis que j'ai bien fait de dire que je ne le connaissais que vite fait... Je devrais peut-être dire à cette brave dame qu'il est simple d'esprit ? Ah non, on va m'en vouloir à moi si j'ai tabassé un retardé mental. Je croise les bras sur ma poitrine et le toise quelques instants avant de lui lancer sur le ton du sermon : « Ne dis pas n'importe quoi voyons... » Qu'est-ce qu'il essaie de nous dire ? Que c'est une journée de merde ou qu'il va nous mettre dans une situation encore plus gênante en se faisant dessus ? Oh non, s'il fait ça, je m'en vais, directement !

Il tousse, j'avance ma main comme pour lui tapoter l'épaule mais je vais quand même attendre qu'il explicite un peu cette histoire de caca quand même... J'affiche un sourire polie à la femme et vois bientôt d'autres personnes se rapprocher. Je n'aime pas ça, je déteste les effets de foule, les masses qui se constituent. Moi, j'apprécie d'être en comité réduit ou à l'antenne, invisible. Il s'assied puis s'explique enfin. « J’ai glissé sur une merde. » … Ah bon d'accord. Bon, je peux me rapprocher sans trop de risque sanitaire alors. Je pose la main sur son épaule puis m'exclame tout de suite en direction de la dame : « L'entretien des trottoirs à New York, ce n'est vraiment plus ce que c'était, n'est-ce pas ? » Je jette une œillade sur le côté, affiche une petite mine de dégout. Il va falloir jeter ses chaussures, et rapidement. Je baisse les yeux sur lui quand il émet son petit... sa plainte ? Je glisse mes doigts dans sa nuque et croise son regard : « Mais non, mais non, tu n'as pas si mal que ça voyons... » Je dis à la dame que je m'en occupe, les gens s'éloignent. À un moment donné, je me suis crue dans une scène de The Walking Dead, ils ne peuvent pas s'empêcher d'aller voir ce qui se passe, ma parole. Et quand on se fait agresser, tout le monde tourne le regard. Toujours des charognards pour venir bouffer les restes après le carnage... Bref...

« J’ai mal partouuuuuut. » Non mais quel bébé, sérieux ! Je lui lance un regard et arque un sourcil : « Non mais ça va aussi, je ne t'ai pas passé à tabac non-plus... » Quelle chochotte franchement. Je retire ma main de sa nuque.

« T’aurais pu me laisser tomber, ça aurait suffit ! T’es complètement folle, tu le sais, ça ? Me crier dessus te suffit pas, faut en plus que tu me frappes... Vous avez vu, madame ? Elle me maltraite ! » Je lève à nouveau les yeux au ciel puis l'ignore en lançant à la femme quelque chose comme « … ces enfants, toujours en train d'exagérer... » Elle sourit, hop in the pocket. Surtout que si je voulais vraiment le maltraiter, il ne pourrait pas être en train de se plaindre. Du coup, j'hésite entre attendre que la femme soit partie et lui coller mon genou dans le nez ou l'aider à se relever... Quand je le vois assis là, j'ai plutôt envie d'opter pour la première option. Après tout, Jared n'est-il pas le parfait représentant des retardataires, et n'est-ce pas un retardataire qui m'a mise dans une colère noire ce matin ? Je soupire et passe les mains sur mon visage. Allez, ce n'est pas vraiment sa faute. Finalement je lui tends la main, je m'excuserai peut-être plus tard... on verra. J'ai déjà dit que je suis confuse, c'est énorme ! « Bon allez... mets-toi debout... tu veux voir un médecin pour ton service trois pièces ? » La dame nous lance un « Je vous laisse... » pas vraiment convaincue et commence à s'éloigner en nous lançant quelques œillades de temps en temps...
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Pourquoi elle a l’air si gentille, d’un coup ? Non pas qu’il compte se plaindre de sa gentillesse (c’est tellement rare, faut en profiter !). Mais il trouve son comportement louche. Oh mon dieu ! Elle essaye peut-être de lui dire qu’elle est désolée ou qu’elle a un coeur ! Il jette un coup d’oeil à la dérobée. Non, tout bien réfléchi, elle n’a pas de coeur. Si elle en avait un, elle n’aurait pas broyé ses noisettes avec son genou. Elle n’aurait pas essayé de l'émasculer en pleine rue. Elle aurait au moins fait l’effort de le traîner dans une ruelle pour ne pas attirer l’attention et lui foutre la honte. Pauvres petites noisettes ! Une association de soutien va être créée pour les aider à surmonter cette épreuve. En étant tous unis et solidaires, nous pourrons les aider et leur apporter tout l’amour nécessaire. Si vous souhaitez participer à la première collecte de fonds, vous pouvez demander le RIB de Jared. Il va enfin pouvoir s’acheter une voiture. Une manière comme un autre de guérir un traumatisme, non ? Il ne va quand même pas dépenser l’argent de cette collecte en glace et en prothèse pour remplacer son appareil cassé ! Non, non, non. Une voiture, c’est bien. Il pleurera toutes les larmes de son corps derrière le volant. Il fera le deuil de sa vie sexuelle en sentant le vent fouetter son visage. Quoi ? On se réconforte comme on peut ! “L'entretien des trottoirs à New York, ce n'est vraiment plus ce que c'était, n'est-ce pas ?” Ah parce que c’est juste ce qui l’inquiète ? L’entretien des trottoirs ? Elle pourrait se soucier de son coccyx broyé. Elle pourrait s’inquiéter de sa trachée explosée. Elle pourrait se demander si l’odeur de merde va tenir longtemps sur ses sneakers. Non, elle, elle est prête à porter plainte contre la mairie pour avoir laissé des crottes traîner dans les rues de New-York. Non mais oh ! On en parle de ses techniques de ninja ? Ça, c’est une vraie raison pour porter painte. Il devrait ! Mais elle serait capable de dire qu’il affabule et qu’il ne sait plus faire la différence entre la réalité et l’imaginaire, à force de se cogner la tête lors de ses chutes. “Mais non, mais non, tu n'as pas si mal que ça voyons…” QUOI ? QUOI ? QUOI ? Échos, échos, échos. Comment ça, il n’est pas si mal que ça ? Il va lui montrer, tiens ! Il va se lever. Il va lui défoncer la face. Il va lui ruiner le corps. Elle va voir, wesh ! Mais un autre jour… Pour l’instant, il n’est pas en état de se lever. Il va rouler par terre, jusqu’à la prochaine station de métro et rentrer chez lui. Ce sera difficile de monter les escaliers. Peut-être qu’il demandera à un voisin de le tirer dans les marches. Peut-être qu’il louera un monte-charge. Peu importe, tant qu’il ne doit pas s’agiter. “NON MAIS TU PLAISANTES ? Bébé Thor qui est en feu !” Bébé Thor. Mais si, vous savez ! C’est son marteau. C’est son membre. Son sexe, quoi ! Faites un effort ! Quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ? Hé bien, Jared ne compte pas les preuves d’amour pour Thor. On reconnaît les vrais fans de cette manière, que voulez-vous.

Heureusement, les gens finissent par s’éloigner. La scène d’un homme assis par terre, après avoir subi une attaque violente et gratuite, génère de la pitié et bien trop d’émotions pour que les spectateurs acceptent de la regarder plus longtemps. Ils sont bien trop émus et touchés pour en supporter la vue. Ils se sentent obligés de fuir, traumatisés, marqués, attristés. Jared les comprend tellement. “Non mais ça va aussi, je ne t'ai pas passé à tabac non-plus…” HAN ! Quelle mauvaise foi totale ! Jared prend un air outré. Bouche grande ouverte. Yeux exorbités. Elle ne l’a pas passé à tabac ? Genre, c’est pas ce qu’elle a fait ? Dans ce cas, il ne veut pas être le gars qu’elle frappe vraiment. Le pauvre, il ne serait pas en état de parler. Il serait peut-être même mort. Bon sang. Jared a échappé au meurtre. Il est un survivant. Il est un rescapé. Digne d’un Poilu. Il faut qu’il le raconte à son grand-père, il ne va pas en revenir ! Bon, il se moquera peut-être un peu et ne comprendra pas grand-chose, mais Jared doit le lui dire. “… ces enfants, toujours en train d'exagérer…” HAN bis ! Jared cherche de l’aide du côté de la passante qui est toujours là, à les regarder. Elle est vraiment curieuse, cette dame. Jared l’aurait presque aimée, si elle ne s’était pas mise à sourire à la remarque de Judith. Non mais oh ! C’est quoi cette alliance contre lui. Lui, pauvre homme maltraité et violenté aux yeux de tous. Lui, pauvre homme incompris et sous-écouté. Il mériterait d’être serré dans leurs bras (enfin, pas ceux de Judith, il aurait trop peur qu’elle lui casse la nuque. craaaac). Il mériterait leur compassion et leur attention. Au lieu de cela, elles sont complices. Le monde ne tourne plus rond ! Bientôt, on tuera des gens et les passants vous féliciteront. Ça commence comme ça, avec un individu qui frappe quelqu’un dans la rue et après on autorise tout est n’importe quoi ! Bientôt, on acceptera de voir des chiens promener des êtres humains. Des Asgardiens faire leurs courses. Des aliens garer leur soucoupe dans un parking (ce serait injuste pour les autres, vous avez vu la taille d’une soucoupe ? Elle prend au moins cinq places !). Il se tourne vers la passante. “Vous savez qu’elle est ma tante ? Mon oncle a divorcé avant de se marier avec cette folle furieuse. En vrai, elle a l’air d’avoir la trentaine, mais elle en a soixante. La chirurgie esthétique, tout ça… Hein, tante Judith ? Même son prénom est vieux, vous ne trouvez pas ?” Et bim, dans ta face de retraitée, tante Judith ! La passante se met à dévisager l’animatrice radio. Elle doit chercher des signes de botox et toute autre connerie. Mais si, là, regardez bien, ses lèvres ne sourient jamais. Judith ne connaît qu’une seule expression : faire la gueule. Si si, regardez de plus près ! Elle ne sourit jamais. Elle ne rit jamais. Elle ne s’amuse jamais. A part quand elle tabasse quelqu’un dans la rue. Là, tous ses traits se détendent pour créer un air sadique. C’est bien la preuve qu’elle a fait de la chirurgie, non ? “Bon allez... mets-toi debout... tu veux voir un médecin pour ton service trois pièces ?” Hahahahaha, très drôle ! Jared veut juste se rouler en boule dans la rue et crever, là. Tranquillement. Il veut sa maman aussi. Et un doudou. Et une couverture. Et une glace. Et il veut un massage des pieds. Des pieds qui puent la crotte, maintenant. Ce sera la punition de Judith. Voilà ! Il pousse un soupir. Bon, le sol n’est pas très confortable. Faudrait qu’ils fassent des trottoirs en matelas, ce serait tellement mieux ! Même pour les sans-abris. Ils dormiraient plus à leur aise que sur des cartons et des journaux. Il tente de se lever. De déplier ses membres. Allez, courage, Jared.

Il lâche un gémissement au moment de se mettre debout. Il va se promener avec une coque dans son pantalon, maintenant. Histoire de prévenir tous les risques d’attaques. Parce qu’il le sait, Judith est une folle psychopathe. Elle se met sur son chemin exprès pour le frapper. Attendez, ça se voit à son caractère et à son comportement ! Une personne qui n’est pas dotée de compassion est forcément un potentiel serial killer. Tante Judith en fait partie ! Jared s’accroche désespérément au mur. Pour l’instant, il est debout, mais garde encore le corps à moitié plié. Et s’il rentrait comme ça chez lui ? Il n’a pas besoin d’être plus droit. Il a juste besoin de pouvoir marcher. “Je vous laisse...” Noooon madame ! Ne le laissez pas tout seul avec elle ! Surtout pas ! Judith pourrait le jeter sur son épaule et le jeter dans une benne. Elle pourrait l’enlever et le découper en petites rondelles pour en faire du saucisson. Ne jamais laisser la victime et son agresseur ensemble ! Elle est complètement inconsciente. Jared lui lance un appel à l’aide du regard. Mais elle s’en fout. Elle aussi pourrait être une serial killer psychopathe ! Il n’est entouré que de fous. Au secours ! “Tu ne t’approches plus de moi, j’te préviens ! Et ne me regarde plus ! Je suis sûr que tu pourrais me casser un os avec ton regard de ninja.” Une distance de sécurité. Il lui faut une distance sécurité. AÏEUH ! Ça fait mal de marcher. Pourquoi elle lui a écrasé le genou, hein ? Elle n’avait pas besoin de le faire ! Bon, une distance de sécurité d’un pas, ça devrait suffire. Au pire, il se laisse tomber par terre et elle se prend le mur. Ce serait bien fait pour sa tronche ! Mais maintenant, quoi ? Faudrait qu’il rentre, quand même. Il n’est pas en état. Et s’il prenait un taxi ? Non, le trajet coûterait trop cher. Tant pis. Il va rester ici et crever. C’est la seule solution qu’il trouve. “Tu te rends compte que tu viens de faire foirer ma journée à parler de super-héros ?! J’avais des trucs de prévus et j’peux même plus les faire à cause de toi.” Un super programme l’attendait. Des pizzas, de la bière, des conversations héroïques. Tout ça, foutu en l’air par elle. Judith a vraiment le don de pourrir sa vie. Elle épouse son oncle (ce qui est faux), elle le torture en pleine rue (totalement vrai, demandez aux témoins) et elle l’empêche de rejoindre ses amis (cruellement vrai aussi). C’est quand même un monde ! Si elle a quelque chose à lui reprocher, elle a qu’à le dire plutôt que de passer ses nerfs sur lui. Il crie à la persécution ! Il crie au harcèlement ! Bon, trêve de plaisanterie, elle peut au moins de se rendre utile, la tante Judith-ninja. “Dis, tu me porterais sur ton dos jusqu’à ma station de métro ? Hein ? Steuplait ?” Il est un peu schizophrène sur les bords. Mais la rancoeur, c’est pas son truc. Il pardonne vite. Sans jamais oublier. Oh que non ! Au contraire. Il ne va pas se priver de lui rappeler les mauvais traitements qu’elle vient de lui faire subir.

Quitte à lui envoyer des mails toutes les heures avec une photo de ses hématomes. Quitte à l’appeler tous les jours pour hurler de douleur au téléphone. “Ou aloooooors…” Ou alors, il a une autre merveilleuse idée. Elle le laisse crever dans la rue, elle peut reprendre le cours de sa vie. Mais à une seule condition. Une seule toute petite. Il esquisse un grand sourire. Elle va accepter. Évidemment qu’elle va accepter. Elle a tout à fait la tête de celle qui accepte. “... tu me dois dix services ! En compensation de toute la douleur que je dois supporter à cause de toi.” Il le voit à son expression, elle va accepter. Elle est à deux doigts de le faire. Elle hésite encore un peu, mais elle doit se rappeler qu’elle lui demande des services à chacun de ses retards. Normal qu’il en demande autant, voire plus. Elle l’a quand même mis à terre. Ses retards, à côté, ce n’est rien. Il a un don pour lire sur son visage trop tendu : elle est d’accord. TROP COOL. Qu’est-ce qu’il va pouvoir lui demander ? Il lève la main pour lui faire un high five. Allez, marché conclu ?

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Judith Hyde
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J'ai connu plusieurs garçons. Dans la majorité des cas, le nom qu'ils donnent à leur pénis, on est bien d'accord que c'est sensé flatter leur égo ? Et vas-y qu'ils te demandent de « l'appeler » comme ça, et ils en parlent parfois à la troisième personne du singulier. Mec, non, désolée mais ta queue n'est pas une personne et elle n'a pas conscience, même si toutes les informations que sont sensés recevoir tes neurones transitent d'abord par ton entrejambe... Jared n'a pas l'air d'être ce genre de garçons, il semble plus... moins... Enfin pas le genre d'hommes que j'ai eu l'occasion de fréquenter. Il y a quelque chose chez ces hommes que j'ai aimé détester, paradoxalement. J'ai parfois chercher la sécurité au creux de leurs bras mais je me suis lassée de chercher. Maintenant, je suis ma seule ceinture de sécurité, c'est malheureux à dire mais je ne compte plus sur personne.

S'il m'arrive de chercher la bagarre, je suis la plus apte à prendre soin de moi après. Je veux qu'ils se sentent coupable, j'aime qu'ils viennent me demander pardon quand j'ai poussé leur patience à bout, j'aime qu'ils se sentent mal, j'aime refuser leur reconfort et leurs excuses, encore et encore. Jared n'est pas de ces hommes dont je veux qu'ils m'attrapent par les épaules en serrant trop fort, dont je souhaite qu'ils me hurlent dessus à s'en briser une corde vocale, dont je maudis le putain de caractère dès que je vais mieux. Je tombe toujours dans les mêmes pièges. C'est un jeu, c'est toujours le même jeu avec eux ! Et on perd toujours, tous les deux !

La douleur, qu'est-ce que c'est ? C'est une façon de réaliser qu'on est toujours vivant. C'est un peu de sang sur l'oreiller, ou c'est un bras cassé. C'est les blessures du dehors et toutes celles qui ne se voient pas. Chaque blessure, c'est une putain de preuve d'amour, une preuve de vie. Je sais que ce n'est pas normal, on me l'a dit. Je me le suis dit... Mais qu'est-ce qu'on y peut ? Je ne vais pas me barrer de notre appartement et lui laisser ma super collection de hiboux, bordel ! Et puis on sait comment ça se passerait, parce que ça s'est déjà passé. Moi qui sors, lui qui me dis de ne pas revenir. Lui qui me dit de revenir, moi qui lui hurle de me lâcher. Lui qui me traîne par les cheveux, moi qui le frappe. Et ça finit le lendemain autour d'un petit café et d'une tartine couverte de confiture de fraise. Jared, il n'est pas comme ça. Mais ça n'excuse pas tout. Ça n'excuse pas. Qu'il. Me. Cherche.

Alors Bébé Thor en feu... Heureusement qu'il y encore des témoins sinon Bébé Thor il serait probablement en train d'apprendre à voler sans marteau. Je croise les bras sur ma poitrine et le regarde plusieurs fois de la tête aux pieds... enfin vu sa position le chemin entre les deux est même assez rapide... Je m'approche de lui et agite l'index dans le vide en m'adressant à lui : « Outre le nom absolument ridicule de ta petite nouille... » Oui parce que forcément... m'enfin... « Il me semble que personne n'est encore mort d'un coup dans le... Non mais tu l'as sérieusement appelée Thor ? » C'est quoi ce fétichiste dégueulasse ? Une facette de Jared que je ne connaissais pas encore et que je n'ai pas envie de connaître ! Direct, je l'imagine comme dans ces films où les psychopathes sont un peu prévisibles, avec la même façon de manifester leur obsession... photos volées et prises à l'insue du grand blond, en noir et blanc bien sur, avec un gros coup de marqueur rouge autour de sa tête quand il s'agit d'une photo de groupe... Et des petits objets récupérés ici et là et exposés en mode relique. Bonbon qu'il a craché sur un trottoir, mouchoir ou canette vidée... en fait, Jared est un tordu bien pire que les mecs que j'ai connus. Vas-y, je fais quoi s'il a d'autres passions bizarres ? Bon, déjà, s'il s'approche de moi à nouveau, je lui plante mon talon dans bébé Thor, et là il pourra chanter toutes les notes qu'il voudra à Thor...

Il fait le garçon offusqué quand je lui dis que je ne l'ai pas passé à tabac et c'est vrai. Est-ce qu'il va garder des séquelles psychologiques ? Il ne va pas se réveiller pendant la nuit en repensant aux terribles coups que je lui ai assénés. Il ne va pas se demander si les marques se voient encore en passant les mains sur son visage, il ne va pas baisser la tête quand je m'approcherai de trop près... Parfois, ce sont des réflexes desquels on ne peut pas se défaire. Je ne sais pas quelle image je peux renvoyer à Jared, tiens... La dame à côté de nous se sépare d'un sourire. Un point pour moi, dans tes fesses le pré-pubère fétichiste chochotte...

“Vous savez qu’elle est ma tante ? Mon oncle a divorcé avant de se marier avec cette folle furieuse. En vrai, elle a l’air d’avoir la trentaine, mais elle en a soixante. La chirurgie esthétique, tout ça… Hein, tante Judith ? Même son prénom est vieux, vous ne trouvez pas ?” Ah oui, tu veux jouer à ce petit jeu avec moi ? Je glisse un regard plein de défi vers Jared. Tiens ça tombe bien, je n'ai pas évacué assez de frustration avec l'avocat, disons que mon second round sera pour Jared alores... La dame me regarde et je hausse des épaules, comme si je me prenais une vérité dans la face. « Ce n'est pas facile pour mon compagnon et moi-même d'élever son neveu vous savez... » Crois-moi mon ptit bonhomme, tu vas vite le regretter le lien de parenté que tu viens de m'infliger. « À mon âge, devoir lui faire l'école à la maison parce qu'il urine dans la classe et est menacé de poursuites pour s'être masturbé publiquement... Ce n'est vraiment pas facile. Allez Jared, laisse bébé Thor dans son palais, sois mignon. »

Il soupire, tente laborieusement de se remettre debout. Là j'hésite entre lui donner un coup de main ou marcher « malencontreusement » sur sa main... Je baisse les yeux sur lui et je prends la solution intermédiaire à savoir le laisser galérer avec son corps de crevette anorexique sur le sol. Après tout, ce n'est plus de mon âge tout ça, n'est-ce pas ? Finalement, il trouve un ami dans... le mur auquel il s'accroche avec de s'y appuyer dans une position qui laisse penser qu'il va : retomber par terre ou vomir. J'aimerais autant qu'il ne nous fasse pas le plaisir de nous offrir son menu des dernières heures parce que ça ajouté à l'ignoble odeur de la merde... Je pense qu'on pourrait classer Jared dans la catégorie des armes bactériologiques. Facilement. Alors la petite bactérie, on a du mal à se tenir droit ? Je fais un signe de la main quand la dame nous abandonne... enfin abandonne Jared à son triste sort. Je le regarde contre son mur avec un malin sourire sur le coin des lèvres. La vengeance, chez moi, c'est toujours un plat que je sers bien chaud.

Je m'approche de lui en faisant bien attention de ne pas marcher dans cette ignoble trace marrônatre au sol. Je m'appuie au même mur que Jared en posant une main à plat dessus. Je penche la tête sur le côté pour le regarder silencieusement... « Tu ne t’approches plus de moi, j’te préviens ! Et ne me regarde plus ! Je suis sûr que tu pourrais me casser un os avec ton regard de ninja. » Ri-di-cule ! « Crois-moi que si je voulais vraiment te casser un os, je me serais jetée sur toi peu importe qu'on soit dans la rue ou pas. » Mon casier judiciaire ? Il n'est pas totalement vide en fait. Heureusement pour nous, les relations de Douglas ont toujours permis que nos écarts de conduire soient oubliés par tous. Ça a ses avantages et ses inconvénients. L'avantage de ne pas avoir cinquante lignes sur le casier pour des cas de troubles à l'ordre public, coups et blessures et autres charmantes appelations... l'inconvénient de ne pas avoir été prise au sérieux dans les moments où je disais : oui, je porte plainte. À un moment donné, j'ai fini par admettre que j'avais simplement ce que je méritais...

En fait... ce n'est pas très rassurant ce que je viens de lui dire pour le rassurer. Il rampe à moitié contre le mur pour s'éloigner. On dirait un chien qui vient de se faire taper par une voiture, quand on ne sait pas encore s'il pourra survivre ou si on va devoir le faire piquer... « Tu te rends compte que tu viens de faire foirer ma journée à parler de super-héros ?! J’avais des trucs de prévus et j’peux même plus les faire à cause de toi. » Ah oui, le pauvre animal couine toujours. Bon, il faudra sans doute le piquer alors. Parler de super-héros... quelle perte de temps ! Des pantins sans cervelle qui ne sont bons qu'à récolter des lauriers alors qu'ils réparent – avec beaucoup de dégâts – qu'ils ont causés... Voilà comment on en vient à des raisonnements comme celui que m'a claqué T'Challa et voilà comment on en vient à vouloir recenser les gens un peu spéciaux... De la merde, les héros. Bon, on ne va peut-être pas avoir ce débat ici et maintenant... « J'ai sans doute sauvé Thor d'un kidnapping sauvage de la part d'un détraqué, obsédé par les héros... »

Excuse-moi ? Alors ça, c'est ce que dit ma tête quand il me demande de le porter. Il m'a prise pour un pousse-pousse Thorinou ? Alors moi je ne me fais jamais porter, ce n'est pas pour prendre la princesse fragile dans mes bras. Et puis la grande sauterelle, même si nos vies en dépendaient, je ne pourrais que le traîner, et encore... Et il ne veut pas être traîné. Et je ne veux pas approcher ses chaussures. Je ne prends même pas la peine de répondre, je crois que ma tête dit tout... Ou alors ? Ça sent la proposition que je ne peux pas accepter, mais écoutons ce qu'il a à dire.... Mais la sale petite crevure qui essaie de m'extorquer des services ! C'est MA combine, ça ! Jamais de la vie, ou pas dix... Je me mords l'intérieur de la joue en réfléchissant, c'est plutôt amusant qu'il joue avec mes jouets, finalement : « Disons deux... Parce que pour dix, il faut que tu sois devenu stérile, au moins. » Et je tends la main dans sa direction, pour sceller le pacte... « Bon, monsieur le fétichiste, est-ce que tu veux quelque chose de froid sur tes noix et ton colosse ? »
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Une furie. Une hystérique. Une cinglée. Pourquoi il a osé accepter de participer à une de ses émissions de radio, au fait ? Il devait avoir bu quelques vodkas et être assommé par la fatigue pour dire oui. Depuis, à chaque fois qu’il sort, il a l’impression de tomber sur elle. Elle le harcèle. Elle le suit. Elle l’espionne. Elle ne peut plus le lâcher. Ça doit être son charisme naturel qui fait effet. Entre sa tête de chien battu et son sourire charmeur, Jared est irrésistible. Il ferait fondre n’importe qui, même votre grand-mère ménopausée ou votre petite soeur de cinq ans… non, pas la peine soeur de cinq ans. Ce serait trop étrange. A moins qu’il soit le partenaire idéal pour jouer à la dînette. C’est qu’il a l’imagination débordante, le bonhomme. Il est même capable de modifier sa voix pour faire parler Ron l’Ourson et Louise la Poupée. Non vraiment, il serait le pote idéal pour la dînette. Mais au regard de Judith, on dirait qu’elle n’a pas vraiment envie de jouer à la dînette. De toute manière, elle serait du genre mauvaise joueuse et balancerait toute la vaisselle par terre parce qu’elle n’aurait pas eu le droit de servir le thé. Pfffu ! Vraiment, Jared n’aurait jamais dû accepter de la rencontrer. Au moins, il n’aurait jamais eu le malheur de tomber sur elle et de se faire écraser Bébé Thor, sans aucun scrupule, sans aucune gêne. Maintenant, il a un feu ardent dans le pantalon et une douleur qui ne passe pas. Il va faire comment, hein ? Si il ne peut plus coucher avec des femmes ? Il a une petite-amie, bon sang ! Faut qu’il puisse la satisfaire. Est-ce qu’elle en a conscience, la petite Judith hystérique ? Sûrement pas ! R.I.P. Bébé Thor. T’étais un compagnon génial, toujours fidèle au poste, toujours là pour se rappeler à sa mémoire. Repose en paix. “Outre le nom absolument ridicule de ta petite nouille…” Sa nouille ? Sa nouille ! C’est elle qui a une nouille entre les cuisses, non mais oh ! Elle veut la voir, peut-être ? Oui ? Ben non, il ne se déshabillera pas en plein milieu de la rue, ça va pas, vous ! Ce n’est pas un homme facile. Ce n’est pas le genre de mec à baisser son froc pour n’importe qui. Surtout pas pour une furie comme Judith. Elle serait capable de dégainer un couteau pour l'émasculer et de faire cuire Bébé Thor, avant de le manger avec des haricots et des pommes de terre. Donc, on va éviter. Et puis, la passante en profiterait pour le prendre en photo, il en est sûr. Elle a un truc pervers dans le regard. Il parierait qu’elle lit des romans érotiques dans son bain et qu’elle aime se faire fouetter. Il n’y a que des folles qui l’entourent ! Au secouuuuurs. Où est la Brigade de Protection des Phallus ? “Il me semble que personne n'est encore mort d'un coup dans le... Non mais tu l'as sérieusement appelée Thor ?” C’est tout ce qu’elle retient ? Personne n’est encore mort d’un coup dans les couilles et elle s’arrête juste sur le prénom de son sexe ? Non mais allô, Judith ! D’abord, personne n’est là pour prouver qu’il est mort d’un coup dans l’entrejambe parce que justement, il est MORT. Et puis, ça sent le complot international. Les femmes ont sûrement essayé d’effacer les preuves pour ne pas qu’on les accuse de tuer des hommes. C’est même sûr ! “Quoi ? Ça te choque ? J’allais pas l’appeler Fifi ou Popol, oh !” Est-ce qu’ils sont vraiment en train de parler du prénom de son sexe ? Il semblerait, oui. Jared n’avait pas réalisé qu’ils étaient devenus aussi intimes. Mais peut-être que le fait d’enfoncer son genou dans ses parties fait d’eux des personnes proches. Extrêmement proches.

Et de toute manière, son sexe mérite mieux qu’un surnom donné par tous les hommes. Popol, non mais sérieusement ? Il mérite mieux que ça. Bébé Thor est à la hauteur, lui. Bébé Thor, ça vend du rêve. Bébé Thor, ça sonne héroïque et puissant. Vous voyez ? Et puis zut ! Il n’a jamais critiqué le choix des parents de Judith. Sérieusement, l’appeler Judith au vingt-et-unième siècle ! Ce devrait être un crime de se prénommer ainsi ! C’est elle la criminelle du prénom, pas lui. “Ce n'est pas facile pour mon compagnon et moi-même d'élever son neveu vous savez…” Oh ! Trop cool, elle joue le jeu. Il aime bien quand les gens entrent dans la peau de leur personnage. Ils sont rares à le faire, vous savez ? Ils sont toujours trop susceptibles et vexés, alors que Jared se contente de répondre à une provocation par une autre. Un petit mensonge, un petit délire, juste pour se moquer gentiment. Et de toute manière, les témoins de la scène ne peuvent pas vraiment le croire. Vous savez, c’est un peu comme de la taquinerie gentille. Voilà, c’est ça ! Une gentille manière de se chamailler. Judith est vraiment top. Quand on omet ses techniques de ninja et son agressivité. Et son sourire flippant. Et son manque d’empathie. Et sa méchanceté. En fait, quand on omet tout. “À mon âge, devoir lui faire l'école à la maison parce qu'il urine dans la classe et est menacé de poursuites pour s'être masturbé publiquement... Ce n'est vraiment pas facile. Allez Jared, laisse bébé Thor dans son palais, sois mignon.” HAN ! TRAÎTRESSE ! Lui qui était en train de la placer au sommet de ses meilleurs amis ! Elle vient de tout briser ! Elle veut qu’il parle de ses fuites urinaires, peut-être ? Et de son dentier qu’il faut nettoyer ? Et de ses pieds qui puent autant qu’un camembert ? Et de ses poils de trente centimètres qui sortent de ses oreilles ? Non, j’crois pas. Alors, faut qu’elle arrête avec ces histoires de masturbation en public ! Ce devait rester un secret familial, pas un truc à raconter à tout le monde dans la rue ! On ne peut pas compter sur elle pour garder les secrets. Il la déteste ! Elle est la pire tante du monde. Il va le dire à sa maman. Mon dieu, c’est quoi ce sourire sadique ? Elle fait vraiment flipper. A l’aide ! Cette femme va le dévorer tout cru ou lui foutre un énième coup de pied pour l’achever. C’est une psychopathe ! “Crois-moi que si je voulais vraiment te casser un os, je me serais jetée sur toi peu importe qu'on soit dans la rue ou pas.” Oh, comme c’est rassurant. Merci, Judith. Jared a fini de faire dans sa culotte et ses jambes sont plus solides. Non mais sérieusement ? Elle pense qu’il va sauter de joie à l’idée qu’elle ne veuille rien lui casser ? Les coups qu’elle lui a infligés prouvent le contraire. Personne n’agit comme ça si il n’a pas une envie de meurtre derrière. Croyez-en l’expérience de Jared. En fait, il n’a pas d’expérience. Croyez-en les Experts à Manhattan. “Mais qui es-tu, bordel ? T’es une tueuse en série ou quoi ?” Qu’est-ce qu’il a fait au bon dieu pour être maltraité de la sorte ? Pour tomber sur une folle pareille ? Promis, dès demain, il va prier et se convertir à une religion. Peu importe laquelle. Tiens, il ira même voir ce crétin de pasteur, prêtre ou curé (tous les mêmes, de toute manière) de Freegan, Ruigan ou un truc du genre. Si il arrive à supporter ses blablas anti-mutants, ce sera la preuve de sa bonne volonté. Allez, Dieu, soit sympa !

J'ai sans doute sauvé Thor d'un kidnapping sauvage de la part d'un détraqué, obsédé par les héros…” HEIN ? Qui a voulu kidnapper Thor ? Qui a osé poser une main sur son super-héros préféré ? Si il l’attrape, il le défonce. Il réutilise les techniques de Judith et bim, dans les couilles, et bam, dans le genou, et boum, dans la mâchoire ! Attendez… elle ne parle quand même pas de lui ? Elle n’est pas sérieuse ! “Arrête de dire des conneries ! Je suis pas cinglé à ce point ! Figure-toi que j’ai une vie assez remplie, j’ai pas le temps d’enlever un dieu.” Il a quand même une vie plus intéressante ! Évidemment qu’il a des choses à faire. Entre son travail à temps plein, son blog, sa chasse aux super-héros et l’enlèvement de Captain America, il n’a pas le temps de penser à Thor. Vous imaginez bien qu’il ne se tourne pas les pouces ! Faut arrêter de le prendre pour un glandeur, il en est bien loin, le pauvre. Il n’a pas instant pour se reposer… Enfin, presque pas. Enfin, quand il ne prend pas de pauses spontanées en plein travail. Enfin, quand il n’oublie pas de travailler. Roh, ça va, hein ! C’est quoi cette pression sur ses frêles épaules ? Ce n’est pas une livraison en retard qui va changer la face du monde, faut se détendre, les gars ! Mais Jared n’est pas du genre rancunier. Heureusement pour Judith. Qu’est-ce que serait la vie de l’animatrice radio sans un Jared, hein ? Une vie tranquille, sûrement. Mais qui a envie d’une vie tranquille quand on peut avoir une vie pleine de folie ? Personne ! Le voilà qui passe aux négociations, sûr d’obtenir gain de cause. Faut avouer qu’il a de quoi faire peser dans la balance. Bébé Thor s’en rappelle encore. Elle va marcher. Parce qu’elle ne peut pas résister à son charme. C’est tout. C’est scientifique. Il suffirait qu’il batte des cils pour qu’elle lui demande si il veut un café, il en est certain ! Sinon, pourquoi elle s’entêterait à jouer tout le contraire ? C’est juste un masque qu’elle porte pour ne pas succomber. Elle sait qu’il est pris. Elle sait qu’elle se prendra un vent. Alors, elle se protège. C’est vu et revu ! “Disons deux... Parce que pour dix, il faut que tu sois devenu stérile, au moins.” Passer de dix services à deux, est-ce que l’on peut appeler ça une négociation réussie ? On va dire que oui. C’est toujours mieux que rien, non ? Il n’en faut pas plus pour qu’il soit heureux. Un sourire s’épanouit sur ses lèvres. Un grand sourire fier. Il claque la main de Judith. Allez, deux services. Faut qu’il les choisisse correctement. Il a déjà quelques idées en tête… Elle va a-do-rer ! “YEEEAAAH ! J’suis sûr que mes services te plairont !” Il lève les sourcils de manière suggestif. Un séducteur, j’vous dis ! Un séducteur qui échoue parfois. Surtout quand il joue de ses sourcils ainsi. On dirait qu’il a une démangeaison sur le front et qu’il essaye de la faire passer en remuant ses sourcils. Effet sexy garanti.

Enfin une bonne nouvelle dans cette journée ! Jared en retrouve presque sa bonne humeur. Il en faudra plus pour qu’il soit enthousiaste, faut pas déconner. On ne l’amadoue pas aussi facilement… Quoique. Finalement, à voir sa tronche joyeuse, il semblerait que si. Je crois même qu’on l’a perdu. Sûrement en train de réfléchir aux services qu’il va réclamer. Les meilleurs services du monde. Les services les plus drôles de la terre entière. Faut juste qu’il fasse le tri au milieu de toutes ses idées. Le plus réjouissant dans cette histoire, c’est qu’elle ne pourra même pas refuser. MUHAHAHA. “Bon, monsieur le fétichiste, est-ce que tu veux quelque chose de froid sur tes noix et ton colosse ?” Aaaah, vous voyez ! Même elle pense qu’il a un gros truc entre les jambes. Un Bébé Thor, quoi ! Elle a fini par le comprendre. Elle n’a pas pu faire autrement que s’incliner devant sa grosseur et ça, sans même avoir besoin de baisser son pantalon ! Cool ! En plus, sa proposition est plutôt intéressante. Mais elle nécessite un moment de réflexion. Parce qu’elle a brisé toute sa confiance en l’agressant dans la rue. Faut pas qu’elle s’attende à ce qu’ils retrouvent leur amitié pleine de complicité et d’affection. Cette amitié émouvante qu’ils avaient jusqu’à maintenant. Hors de question ! Il faudra du temps pour que Jared surmonte cet effroyable traumatisme. Peut-être même qu’il aura besoin de séance chez le psy. Et ça, qui va les payer, hein ? C’est bibi ! On dit merci à tante Judith. “Ma mère m’a appris à me méfier des femmes hystériques qui me broient Bébé Thor, alors je sais paaaaaas…” Il se fait désirer. Première étape de sa méthode pour faire culpabiliser. La suivante étant de s’effondrer en pleurant. La troisième de faire semblant d’agoniser. La quatrième de mimer la mort. Si au bout de la deuxième étape, votre ami ne réagit pas, c’est qu’il est soit 1/ un assassin 2/ un mauvais pote (dans ce cas, abandonnez-le !).Les pauvres petites prunelles émues de Judith (elle a déjà le coeur brisé à l’idée qu’il refuse son invitation, il le sent !) le supplient de répondre positivement. “Ce n’est pas une technique pour que je me déshabille, j’espère ? Sinon, c’est pas très subtil.” Juste petite précaution de rigueur. Juste petite plaisanterie pour la taquiner. Jared aime le risque. Jared aime le danger. Jared aime ne pas voir les menaces. Il ne pense pas à la possibilité qu’elle lui renvoie un coup dans les parties intimes. Bworf ! Pensez-vous, elle l’a déjà fait une fois, elle s’est défoulée. Pas besoin de recommencer ! De toute manière, il n’y survivrait pas. Il tapote son menton de son index, les yeux levés vers le ciel. Une fausse expression d’homme mature qui réfléchirait à un débat philosophique. Vous vouez le genre ? Oui, bon, il est vrai que Descartes avait une vision très moderne du monde, mais elle était faussée par sa passion pour les hamburgers. Bla bla bla. “Comme j’aime l’aventure, j’vais dire oui !” Ouais, Jared n’a pas froid aux yeux. Il est prêt à suivre la femme qui vient de s’en prendre à lui physiquement et qui pourrait recommencer au moindre faux-pas. En plus, elle a tendance à se vexer et à s’énerver pour un rien. Pourquoi est-ce qu’il l’aime bien, alors ? Elle est tellement folle qu’il ne l’approcherait pas, en temps normal. Faut croire qu’elle réveille un je-ne-sais-quoi de masochiste et de suicidaire. Ou il est insouciant. Complètement aveuglé.

Il frotte ses semelles sales contre le trottoir. Faudrait quand même pas embarquer cette mauvaise odeur avec eux. Trop tard. Elle a imprégné la chaussure. Fuck ! Avec un peu de chance, Judith la Folle ne le remarquera même pas. Pas vrai ? Il lui emboîte le pas, trop heureux de découvrir une nouvelle facette de la jeune femme. “Tu sais que je n’aurais jamais cru ça de ta part ? Je pensais que tu serais du genre à me laisser crever sur le bord de la route, m’enfait, t’as un coeur ! UN COEUR ! Qui l’aurait cru ?” Derrière son caractère pourri et ses yeux assassins se cache un coeur. La révélation de l’année ! Il devrait le tweeter, tiens ! Les auditeurs de Judith seraient heureux de la découvrir. Ils apprendraient qu’elle a une facette plus généreuse et sympathique, bien loin de la femme qui mène son émission avec dynamisme et force. Ils en seraient peut-être même émus, les pauvres ! Judith est une femme normale, hé ouais. Le scoop de l’année. Jared Hemingway, toujours à l’affût des exclusivités, même quand il se fait tabasser à cause d’une crotte de chien.

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Judith Hyde
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« Il me semble que personne n'est encore mort d'un coup dans le... Non mais tu l'as sérieusement appelée Thor ? » « Quoi ? Ça te choque ? J’allais pas l’appeler Fifi ou Popol, oh ! » Oui, parfaitement que ça me choque ! Parce que je pensais que le comble du ridicule avait été atteint quand j'avais vu cette expression de koala mort sur son visage mais apprendre qu'il a appelé son sexe du nom d'un prétendu dieu nordique qui ramène la mort sur notre planète... à ce stade, est-ce vraiment encore de la simple démence ? Peut-on encore quelque chose pour le pauvre animal ou faut-il mieux l'achever ? Je crois que si Jared avait été mon voisin quand j'étais adolescente, il n'aurait pas tenu deux semaines ! Oh non, il n'aurait pas été violé ou tué, je ne vivais pas dans un quartier de sauvages quand même... mais peut-être qu'un petit passage à tabac. J'aurais pu en être l'investigatrice, sans doute. D'ailleurs, il me reprend une subite envie de lui taper dessus en fait. Peut-être que je devrais faire ça, lui claquer le front sur le mur pour qu'il arrête de dire des bêtises et le laisser en tête à tête avec sa crotte...

Je place ma main à plat devant le visage de Jared en secouant la main. Pitié, arrête, arrête de t'enfoncer. Chut, non non, ne dis plus rien. Je m'y retrouve plus dans les silences, oui parfois les silences me conviennent davantage. À croire que je ne suis pas à l'aise avec les mots, je ne sais pas quoi en faire. Chaque fois que je me retrouve en face de mon père, nous entamons la visite par des échanges de regard. Quelques raclements de gorge, mes doigts qui viennent couvrir les miens mais je n'arrive pas à lui parler, je ne sais pas choisir les bons moments. Je ne sais pas m'excuser, est-ce qu'on ne s'excuse pas pour un oui ou pour un non ? Est-ce qu'on n'en a pas marre de s'excuser sans cesse ?

Je suis désolée, mais je n'ai trouvé aucun avocat qui accepte de plaider ta cause. Désolée, mais les tests ADN que j'ai redemandés prendront plus de six mois, parce que le laboratoire s'occupe des attentats de février. Désolé, l'abruti d'avocat qui devait gérer ton dernier appel est arrivé en retard au rendez-vous. Désolée, maman s'est fait poignarder et elle est morte toute seule dans la cuisine. Désolée, je fréquente l'homme qui pense que tous les gens comme toi et moi doivent mourir. Désolée ! D'accord ? Est-ce qu'on n'en a pas marre de dire pardon, si souvent ? Les événements sont ce qu'ils sont, on ne peut pas tuer tout le monde, on ne peut pas s'en vouloir de tout...

Nous poursuivons le petit jeu qu'il a commencé en me faisant passer pour sa tante. À la tête qu'il fait, j'imagine qu'il ne pensait pas que je lui attribuerais ce rôle. Désolée mon petit chou, il n'était pas question que tu sois le seul à composer. Et tu apprendras en me connaissant un peu plus que je ne rechigne pas à utiliser les « armes » dont on veut user contre moi. Et les mots, je les aime bien... Même si je préfère me contenter un silence tranquille, quand il faut que j'ouvre ma gamelle, ce n'est pas pour débiter un poème. Enfin ça, Jared l'a déjà vu, j'imagine... « Mais qui es-tu, bordel ? T’es une tueuse en série ou quoi ? » Je porte un regard accusateur sur lui, privé de mots, pour le coup. Non, et pourtant ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. À cet instant, j'ignore s'il pèse vraiment le poids de ses propos. Je me rapproche de lui, sentant ma mâchoire qui se resserre doucement, j'enfonce mon regard dans le sien, plus fort que j'ai enfoncé mon genoux dans ses parties. Ce n'est sans doute pas la journée pour proférer ces insultes, tu ne crois pas ? La journée a tellement mal commencé, autant qu'elle finisse très mal pour nous deux alors. Je brandis mon arme secrète : l'index tendu qui vient se planter contre son torse : « Tu crois que c'est un jeu ? Tu crois quoi, exactement ? Fais attention Jared, fais très attention aux mots que tu choisis et à l'impact qu'ils peuvent avoir. » Je me contente finalement de ce simple avertissement puis lui tourne le dos pour refaire la queue de cheval.

« Arrête de dire des conneries ! Je suis pas cinglé à ce point ! Figure-toi que j’ai une vie assez remplie, j’ai pas le temps d’enlever un dieu. » Je hausse des épaules, me retourne sur lui et lève les mains comme pour m'excuser, puis le fais justement, sur le ton du sarcasme : « Oh pardonne-moi, je n'avais pas mesuré à quel point ta vie si intéressante laissait si peu de place à tes obsessions. » On a bien compris que vu la façon dont il l'a dit, c'est uniquement par manque de temps qu'il... je relance un coup d’œil dans sa direction. Allez, on respire doucement. C'est Jared, et je connais Jared. D'accord c'est un boulet au dernier degré quand il s'agit d'honorer un rendez-vous à l'heure juste mais il a toujours été à peu près poli, à peu près correct, à peu près diplomate. Pour moi qui suis à peu près supportable, c'est tout de même acceptable. Finalement, nous nous mettons d'accord sur le fait que je lui devrai deux « petits » services. Bon, ce n'est pas stipulé oralement mais dans les toutes petites lignes du contrat. Si, celles qu'on ne lit jamais parce qu'elles sont perdues un flot de mentions légales et d'articles de loi qu'on croit déjà connaître pour les avoir lues cent fois...

Alors disons que ce seront de petits services. À la tête de pédobear qu'il fait, non, je ne suis pas certaine qu'ils vont me plaire. Que peut vouloir un mec comme Jared exactement, que je puisse l'aider à obtenir ? Qu'est-ce qu'il essaie de me faire comprendre avec cette expression ? Je lève un sourcil en l'observant quelques instants. Un vrai piège à filles ce tic nerveux... enfin ce regard de pur beau gosse... hum hum. C'est marrant, mais c'est vrai que son côté un peu... nature donne moins envie de lui mettre des claques.

Il est assez gentil pour que je puisse envisager de l'amener chez moi le temps de le remettre sur pieds. Il est perdu dans ses pensées, encore une fois. Je n'ose pas imaginer tout ce qui peut se passer dans cette petite tête... il doit penser à des tas de choses ridicules, sans doute. Et c'est pour ça qu'il est toujours en retard. J'agite la main devant son visage pour essayer d'établir un contact avec l'extra-terrestre. Coucou ! Bienvenue dans la réalité ! « Bon, monsieur le fétichiste, est-ce que tu veux quelque chose de froid sur tes noix et ton colosse ? » Je croise les bras sur ma poitrine, je sens mon téléphone qui vibre dans mon sac à mains mais ne réponds pas pour l'instant. Pas assez de patience pour une discussion supplémentaire, j'ai utilisé tout mon potentiel sympathie. Parfaitement Jared, là tu m'as vu au mieux de mon caractère...

« Ma mère m’a appris à me méfier des femmes hystériques qui me broient Bébé Thor, alors je sais paaaaaas… » … Mais va crever ai-je envie de lui répondre simplement. Parce que d'abord je ne suis pas hystérique, et que ce n'est pas ma faute s'il ne sait pas tenir debout ou tomber simpleemnt sans agresser les gens. C'est qui le psychopathe entre moi qui me défends et cet énergumène qui donne des noms de dieu à son entrejambe, manque de chialer au moins coup et raconte des histoires grotesques à qui veut bien les écouter ? Je lève les yeux au ciel, les bras toujours croisés. Est-ce que sa mère ne lui a pas appris à répondre simplement ? Dans notre famille, ça, ça a toujours été, d'aussi loin que je me rappelle. Le temps était aussi précieux que l'argent et comme maman avions surtout l'habitude de nous croiser, nos échanges s'apparentaient parfois à des interrogatoires. Mais c'était nos moments à nous. L'école ? Ça allait. Les bagarres ? Juste une, mais j'ai gagné. Une convocation ? Non. Des devoirs ? Ils sont faits. Je file, je t'aime. Je t'aime. Nos briefings, l'air de rien, je les aimais beaucoup... je devrais essayer de dresser Jared comme ça, pour qu'il dise moins de bêtises...

« Ce n’est pas une technique pour que je me déshabille, j’espère ? Sinon, c’est pas très subtil. » J'esquisse un sourire, baisse les yeux sur son entrejambe avant de relever les yeux sur lui. « J'ai déjà vu mon lot de nourrissons tous nus mon petit chou. » Je lui fais une mine qui pourrait presque sembler affectueuse. Mais est-ce affectueux fait partie de ma palette de sentiments ? Attendez je vérifie. Mépris, colère, défi, haine, joie, patienc... non je déconne. Non bah affection, y'a pas ! Manque de bol. « Comme j’aime l’aventure, j’vais dire oui ! » Il entreprend de frotter sa chaussure sur le trottoir, je fais un petit pas sur le côté pendant cette chorégraphie ô combien glamour. Si je fais mine de regarder mon téléphone, peut-être qu'on ne croira pas qu'on est ensemble. Tiens, je vais regarder ce que c'était ce message. Ah une publicité. Je vais faire mine de réfléchir en le lisant, je regarde vers Jared... mon dieu, abandonne-les ces foutues chaussures ! Parce que de toutes façons, cette ignoble odeur ne partira jamais. Je fais un pas sur le trottoir et il me suit. Je ne peux quand même pas prendre le métro avec Jared et sa copine pestilence... et un taxi, laisse tomber. Même avec un gros pourboire... Quoique... Je jette un œil dans mon sac, bon, je n'aurais qu'à me renflouer dans le portefeuille de Douglas pendant la nuit. « Tu sais que je n’aurais jamais cru ça de ta part ? Je pensais que tu serais du genre à me laisser crever sur le bord de la route, m’enfait, t’as un coeur ! UN COEUR ! Qui l’aurait cru ? » Je me retourne vers lui l'espace d'une seconde, si je pouvais contrôler les mutations que j'inflige, celle qu'il aurait ne serait pas jolie jolie, devrait impliquer qu'il devienne muet aussi. Et qu'il gesticule moins. Je lève le bras pour appeler un taxi tout en me demandant comment il serait s'il mesurait sans doute vingt centimètres, grand maximum. Il serait pratique, on pourrait le ranger dans une boîte à chaussures.

On prend le taxi – je monte devant et ordonne à Jared de monter derrière (aucune négociation possible, je ne veux pas mourir dans les vingt secondes qui suivront) – sous le regard infect du chauffeur. Infect, comme l'odeur des chaussures de Jared. Je tends ma carte de crédit : « ça c'est pour la course... » puis tends la somme que j'estime nécessaire pour lui tenir son sa respiration jusqu'à chez moi « … et ça pour mon ami qui empeste... » puis ajoute encore un billet de cinquante « … et ça pour votre taxi... » Il semble hésiter longuement. Bon tu vas démarrer tronche de cake ? J'ouvre la vitre, ai envie de lui dire que nous ne sommes pas privés d’odorat nous non-plus.

La course se fait dans le silence. Hormis lorsque le chauffeur demande au dépôt, le temps d'un feu rouge, qu'on prépare de quoi désinfecter son véhicule. Il lance une oeillade vers Jared... « non, c'est pire que le clodo qui avait vomi dans la voiture de Sam, crois-moi. » On arrive en bas de mon immeuble, je bondis hors du véhicule. Dieu merci toujours vivants. Nous faisons quelques pas puis arrivés devant la porte qui donne sur le hall : « Tu ne crois pas que tu vas rentrer avec tes chaussures aux pieds ? Allez, en chaussettes le petit puant. Hop hop hop »
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OH MON DIEU ! Elle le regarde bizarrement. Comme si elle allait en faire un hachis parmentier dégueulasse. Est-ce qu’on peut prendre cinq secondes pour parler de ce plat ? Une purée avec du steak haché, sérieusement ? On n’aurait pas pu choisir autre chose comme plat ? Tant qu’à être déchiqueté et transformé en de la nourriture, Jared préfère être un hamburger. Il y a un vrai plaisir à manger un burger. Le gras, la tomate, le fromage, la viande… Et les frites ! Bon sang, comment oublier les frites ? Oh oui, il veut être un bon burger. Oh oh. La madame n’est pas très contente. Pas contente du tout. Il aurait presque envie de faire quelques pas en arrière pour fuir son regard effrayant, mais il est déjà contre le mur. Il ne peut pas faire grand-chose. Hé non, les amis ! Il ne se fond pas encore dans les briques. Peut-être un jour. Le pouvoir le plus pourri de la Terre entière. MAYDAY MAYDAY MAYDAY. Un doigt se dresse entre eux. Un doigt menaçant. Un doigt qui dit “toi, mon petit coco, tu vas te faire gronder fort fort fort par ma propriétaire, alors tais-toi et baisse les yeux”. Il en dit des choses, ce simple doigt. Mais il ne faut pas oublier que Jared ne parle pas le langage de l’index effrayant. Nooon, lui, il parle le langage de la connerie. Alors, il ne s’effraye même pas. Bon okay, un peu. Il se dit qu’elle ne peut pas le tuer en pleine rue. Ce serait trop visible. A moins qu’elle n’arrive à étouffer l’affaire en jouant de sa célébrité. Nom d’un petit bonhomme en mousse ! Il est cuit ! “Tu crois que c'est un jeu ? Tu crois quoi, exactement ? Fais attention Jared, fais très attention aux mots que tu choisis et à l'impact qu'ils peuvent avoir.” Il ouvre de grands yeux. Qu’est-ce qu’elle dit, la madame ? Faire attention à ses mots. Bworf, il maîtrise plutôt bien la langue anglaise et le vocabulaire qui s’en rapporte. Elle aurait préféré qu’il l’accuse d’être une meurtrière sanguinaire ? Une serial killer ? Quel est le meilleur terme ? Non parce que, il ne voudrait pas la vexer, la pauvre ! Si tueuse en série est trop faible pour décrire ses agissements, il veut bien se corriger. Il n’y a qu’à le lui dire. Il lève les mains devant lui, en signe d’apaisement. Ouais, il est doué pour apaiser. Il a son diplôme de pacifique. Obtenu en soudoyant le jury. “Hé ooooh, range ton doigt ! Je voulais pas réveiller le dragon… promis, je ne dirais plus à haute voix que tu es une tueuse en série...” Il rabaisse ses mains, un sourire en coin sur les lèvres. Il ne le dira plus pendant cinq minutes. Après, il recommencera. Il le dira deux fois plus, même. Ben quoi ? Faut bien embêter les gens, un peu. Pour qu’ils s’amusent et soient heureux. Regardez, Judith a l’air terriblement heureuse ! Elle rayonne ! Hum ? Rayonner de colère, c’est possible, ça ? Tant que ce n’est pas prouvé scientifiquement, Jared ne veut pas en entendre parler. Ça suffit de communiquer sur des trucs qui n’existent pas et qui ne sont pas vérifiés ! C’est comme ça après qu’une génération de gamins pense qu’il y a un monstre sous le lit ou dans l’armoire !

Il se perd dans le raclage de ses semelles. Qui aurait cru qu’une merde pouvait aussi bien s’accrocher à une chaussure ? Pire qu’une sangsue. Tiens, c’est peut-être un projet d’avenir qu’il vient de trouver, là. Dans quelques années, il racontera comment il est devenu multimilliardaire : après une glissade sur une crotte qui lui a valu sa infertilité, il a eu l’idée d’inventer la raclette à semelle pour nettoyer la chaussure. Hé ouais ! Il va avoir une putain de carrière prometteuse. Bon, il note ça dans un coin de son cerveau. Il va plancher dessus dès ce soir, tiens. Attendez… faut commencer par quoi ? La banque ? L’élaboration du machintruc ? Sapristi, il n’est pas préparé psychologiquement à surmonter autant de paperasses chiantes. A quand les mallettes de milliers d’euros distribuées par la banque contre une simple signature ? Jamais ? Même pas drôle ! “J'ai déjà vu mon lot de nourrissons tous nus mon petit chou.” Hein ? Elle n’oserait pas parler de Bébé Thor de la sorte, quand même ? Bon, c’est un peu de la faute de Jared. Il aurait dû l'appeler Ado Thor ou Adulte Thor. Sauf que ça ne sonnait pas bien. Et puis, tout ce qui est bébé est mignon, alors il s’était dit que ça ferait l’affaire. Semblerait que non. Il est temps qu’il rebaptise Bébé Thor. Mais comment ? Hulk ? Super Warrior ? The Mole ? HA HA HA. Il va appeler son engin de la même manière que son pseudo sur la toile. Si c’est pas complètement humble et modeste ! Parfait. Il va faire ça. Il proposera l’idée à Judith. Elle est du genre à le soutenir dans tous ses projets, cette Judith. Même si elle a l’air dur comme ça. Même si elle a l’air violente, agressive et antipathique. Il sait qu’au plus profond de son petit coeur, elle le kiffe à fond. Un jour. Un jour, ils s’embrasseront. Un jour, ils partiront en lune de miel. Un jour, ils se sauteront fougueusement dessus. Pour s’embrasser, pas pour s’étriper, voyons ! Hein ? Sa petite-amie ? Bien sûr qu’il ne l’oublie pas ! Elle aura qu’à venir s’installer avec eux et ils feront un ménage à trois. Mais ouiiiii. Jared est ouvert d’esprit, pas de problème ! Et il note l’emploi du “mon petit chou” qui est caractéristique d’un amour incommensurable pour une personne. Judith est arrivée au point où elle ne parvient plus à cacher ses sentiments pour lui. Elle va bientôt le demander en mariage. Si si. Ça se voit dans ses petits yeux plein d’amour et d’affection. Bon, ces baskets, elles sont sauvées ou pas ? Il plie sa jambe droite pour essayer d’admirer le travail. Technique du flamant rose. Technique ratée. Définitivement, il n'est pas un flamant rose. Ô déception. Ô dépression. Ô monde cruel. Lui qui s'est toujours cru flamant rose. Le voilà plutôt pantin désarticulé. Il perd l’équilibre et se rattrape de justesse au lampadaire à côté. Sauf qu’il repose le pied dans ce qui a été la crotte. Il jette un coup d’oeil dans la direction de Judith. Elle n’a rien vu. Heureusement. Sinon, elle l’aurait disputé. C’est une tante sévère, il n’y a pas à dire. La moindre petite incartade et tout de suite, il est puni sévèrement. Il subit une telle pression avec elle. Il en dort mal, parfois. Il fait des cauchemars itout itout. Si, j’vous jure ! Il est terrorisé, même si il ne le montre pas. Il préfère faire semblant d’aller bien, de sourire et de s’amuser. Derrière ce grand sourire se cache un petit coeur fragile qui est martyrisé par la grande et cruelle Judith. Je sais que j’ai dit qu’elle était gentille vingt lignes plus haut, mais Jared a trente personnes dans sa tête. Alors, faut pas vous étonner qu’il change d’avis comme de chemises. Non, pas les chemises, il n’en change pas tous les jours et il n’en a qu’une. Comme de chaussettes ! Il change d’avis comme de chaussettes… c’est moche comme expression, non ?

Oh, un taxi ! Attendez, elle compte l’emmener où avec son taxi, là ? Pas à la morgue, hein ? Même si il avoue que ce serait terriblement pratique si elle compte se débarrasser de lui. Elle le tuerait et le laisserait juste devant la porte. Elle ferait économiser de l’argent en transport. Bien vu, Judith ! Elle pense toujours à tout, cette femme. Jared devrait s’en inspirer. Quoique non. Il est déjà assez dangereux comme ça. Faudrait pas lui rajouter des techniques de krav maga et des regards effrayants. “HEEEEY ! J’ai marché dans une merde et j'ai les parties en feu, ça veut pas dire que j’ai une maladie contagieuse !” Voilà sa réponse quand Judith lui ordonne d’aller à l’arrière. Toujours mature. Toujours responsable. Jared nous étonnera, vu son si jeune âge. En mal ou en bien. Un enfant qui aura grandi trop vite. Ou qui n’aura jamais grandi. On ne sait pas trop. Il se renfrogne, croise les bras sur son torse. C’est injuste ! C’est elle la femme dangereuse. A elle de finir à l’arrière ! Mais son regard le dissuade de protester. Pour une fois. Il finit par se glisser sur la banquette. WOW ! La place qu’il a. Il pourrait presque s’allonger et faire une petite sieste. Bon, ça pue aussi. Beaucoup. “Vous ne voulez pas que je foute mes pieds par la fenêtre ? Ça nous éviterait l’odeur…” T’en as d’autres, des idées comme celle-là, Jared ? Tu veux qu’en plus d’empester la voiture, tu fasses s’évanouir tous les passants ? Sans compter qu’avec ta chance, un pigeon te chierait sur la chaussure. Alors, tu vas garder bien sagement tes pompes à l’intérieur et tu vas te taire. Et puis, au final, on s’habituerait presque à l’odeur. Presque, je dis. Quand on colle son nez à son pull pour sentir le parfum de la lessive. Quand on est à moitié shooté par l’odeur fécale. Allez, plus que quelques secondes à tenir. “non, c'est pire que le clodo qui avait vomi dans la voiture de Sam, crois-moi. ” Jared décroche son regard pour le poser sur le rétroviseur intérieur. C’est une blague ? Ils ont le nez si fragile que ça ou quoi ? Alors ouais, y a une trace maronnâtes sur le tapis et les mouches vont sûrement s’en donner à coeur joie. Mais ce n’est pas si terrible. Pas autant qu’un clodo, enfin ! Jared, lui, s’est lavé ce matin. Même qu’il fleure bon le savon. Enfin, c’était avant qu’il ne marche dans une merde. “Oh ça va, hein ! Vous n'allez pas faire tout un cirque pour du caca de chien ! C'est 100 % naturel !” Non, mais franchement ! Un tout petit être canin ne peut pas faire de caca puant. C’est trop mignon pour ça ! C’est Jared qui le dit, alors c’est forcément vrai. Ces New-Yorkais sont vraiment trop bourgeois ! Ils devraient aller au Nouveau-Mexique et se promener dans les ranchs de vaches, tiens. Là-bas, les chevaux et les vaches créent des bombes atomiques parfumées. Judith et le chauffeur ne survivraient pas ! Et ça y est, la voiture s’arrête. Ils sont où ? Jared approche sa tête de la fenêtre pour se localiser. Pas de morgue dans les environs. Mais il y a une boucherie. Il doit comprendre quoi ? Elle va le découper avec la hache du boucher ? Elle va le pendre par les pieds, dans la chambre froide, comme un cochon ? Génial. Par contre, il est frileux. Elle a pensé à prendre une couverture, au moins ? Imaginez si il attrape un rhume ! Judith en entendrait parler pendant des jours.

Ils quittent le taxi. Étrangement, le chauffeur a l’air soulagé. Quoi ? ils ont les pires clients qu’il ait eu ou quoi ? Si Jared faisait cette tronche à chaque fois livraison, il se ferait taper sur les doigts par son patron. Bon okay, il n’a pas besoin de ça pour se faire disputer par son supérieur. Un ou deux retard par-ci par-là sont suffisants. A moins que ce ne soit les retards répétés… difficile à dire. Ce mec se met à gueuler pour tout ! Même quand Jared lui pique son dernier donut. Son chef s’emporte vraiment pour un rien ! Ça lui fait penser que Judith et son supérieur s'entendraient bien... Jared ne sait toujours pas où il va mettre ses pieds crottés. Mais sûrement pas dans une boucherie, ni dans une morgue, si on en croit l’immeuble qui se dresse devant eux. Est-ce que… Oh non, trop d’émotions ! Jared est ému. Il va enfin entrer dans l’antre de Judith. Il va enfin découvrir son intimité. Ils vont enfin passer aux choses sérieuses. Oh non, il va se mettre à pleurer ! Un mouchoir, viiiiiite ! “Tu ne crois pas que tu vas rentrer avec tes chaussures aux pieds ? Allez, en chaussettes le petit puant. Hop hop hop.” Comment on peut passer de ‘mon petit chou’ à ‘le petit puant” ? Probablement avec un passage dans une voiture, enfermés. Ou alooooors, elle débute un jeu sadomasochiste et elle commence par des mots mi-affectueux mi-insultants pour lui faire de l’effet. Hein hein, il voit clairement dans son jeu. N’empêche que se promener pieds nus dans son appartement, ça ne lui plaît pas trop. Vous imaginez qu’il y ait des trucs dégueulasses chez elle ? Il n’a pas fait son rappel du tétanos et il n’est pas sûr d’avoir des défenses immunitaire performantes. “J’suis pas certain que ça pue tant que ça...” Mauvaise foi : 1. Crédibilité : 0. Il s’en rend compte lui-même. En tant normal, il aurait accusé la personne qui l’accompagne d’être la responsable de l’odeur. Sauf qu’il s’agit de Judith et qu’en plus, elle l’a vu tomber. Elle le prendrait définitivement pour un fou. Autant éviter, hein. Elle a déjà du mal à le supporter, on ne va pas en rajouter. Il abandonne ses sneakers à l’entrée de l’appartement. BRRRRR. Il fait froid par terre ! Ses petits orteils frissonnent et pleurent de froid… Exagération ? Du tout ! Vous en devenez vexant. Et dire qu’il avait pris le temps de choisir soigneusement ses chaussettes. Chaussettes rayées noir et blanc ou chaussettes vertes avec la tête de Hulk dessus ? Les dilemmes de sa vie sont à la hauteur de ceux du gouvernement. Attention ! Dans un pas, il sera chez Judith. Après cela, ils ne répondront plus de rien. Il n’y aura plus de témoin pour les empêcher de s’embrasser fougueusement (ou de s’étrangler - enfin, d’étrangler Jared). Pour les empêcher de vivre au grand jour leur passion (ou de ne plus se supporter). Pour les empêcher de se contenir (ou de rester polis l’un envers l’autre). Il jette un coup d’oeil à l’intérieur. Juste pour vérifier. Y a peut-être un homme planqué derrière un mur, hache à la main, prêt à la lui planter dans le dos. Y a peut-être un fil invisible qui déclencherait une bombe. Y a peut-être un chihuahua furieux qui essayerait de lui bouffer sa chaussette rayée. “Je peux rentrer, t’es sûre ? Tu as caché tous tes objets SM et ta poupée gonflable, j’espère ?” Merde. C’est Jared qui a dit ça ? Mais oui, c’est lui. Qu’on lui foute une claque, s’il vous plaît. Même deux, tiens. Ce crétin n’a même pas l’air de regretter. Il a le sourire fier du gars qui trouve sa blague drôle. Il en faut bien un que ça amuse, non ?

Bon, avec tout ça, il n’a toujours pas trouvé le courage d’avancer. C’est qu’il serait un peu intimidé (ou flippé), notre Jared. Il lui faut des encouragements. Un strip-tease, Judith ? Non ? Tant pis. Un verre d’eau devrait suffire. Ou juste le plaisir d’entrer dans le monde de Judith Hyde. Il ne sait même pas si elle a un copain. OH BON SANG DE BONSOIR. Elle va le lui présenter et lui proposer un plan à trois. No way ! On a dit Judith, Jazz et Jared. Le team J. Le trio des J. Les JJJ. Les 3J. Pas le Monsieur Hyde. Non, non et non. Il referme la porte derrière lui. Si il y a un Monsieur Hyde, il lui serrera la main poliment et quittera poliment les lieux. Comprendre qu’il s’enfuira en courant et en hurlant. Derrière la porte, il trouve toute une série de post-its. Il lève un sourcil. Tiens, tiens. Un mystère à élucider pour l’inspecteur Hemingway. Serait-ce une oeuvre d’art créée par les talents pourris de Judith ? Cette possibilité rassurerait Jared sur ses propres talents de dessin. Quand il voit les capacités de la jeune femme, il se dit qu’il n’est pas si nul. Cette arabesque de posts-it peut aussi être des messages adressés à quelqu’un… ou à elle-même. Il le savait ! Elle est complètement folle et perd la mémoire ! Il ne serait pas étonnant qu’elle ait oublié le prénom de Jared. Ce qui explique l’agression. Ce qui explique son comportement violent. MAIS OUI ! Inspecteur Hemingway a encore élucidé un mystère. Merci Inspecteur. Il colle son nom à la porte pour lire leur contenu. Hein ? Ça ne se fait pas ? Quand il a fouiné chez Daredevil (enfin, soi-disant ce n’était pas chez lui), Daredy n’a rien dit. Alors, elle va pas se plaindre, la diva. “J’espère que tu n’as pas oublié ton rendez-vous chez le dentiste, Judith.” Il désigne un bout de papier jaune, en prenant un air sérieux. Allons, Judie chérie, faut être sérieux avec ses dents. Il faut bien les brosser après chaque repas, sinon tu vas avoir des caries et tu vas perdre tes dents les unes après les autres. Hop ! Elles vont tomber quand tu croqueras dans une pomme. Hop ! Elles vont tomber pendant que tu rigoleras. Ah non, tu ne rigoles pas. Bref, t’as compris. Il abandonne les posts-it pour se faufiler à l’intérieur de l’appartement. Où est le canapé ? Il a besoin d’un canapé dans lequel s’effondrer lamentablement. J’vous rappelle qu’il a Bébé Thor écrasé entre ses jambes (en même temps, ça ne peut pas être ailleurs. Remarque, ce ne serait pas la seule chose étrange chez Jared). CANAPÉÉÉÉÉÉ ?! Où es-tuuuuu ?

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Judith Hyde
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Bon j'avoue que j'ai souri à sa petite réplique quand il dit on l'a parqué à l'arrière comme un malade. Mais ce n'est pas ça, disons qu'on l'a éloigné comme... ah bah si, comme un lépreux. C'est pas totalement faux du coup. Au moment où je descends du taxi, je prends un grand bol d'air. Enfin libérés ! J'amène le jeune homme jusqu'à mes quartiers en le priant de ne pas infester le hall. Et puis, ce n'est pas comme si quelqu'un allait vraiment voler ses chaussures. Personnellement, je n'essaierai même pas de les sauver si elles étaient à moi. Je suis évidemment la première à entrer et machinalement, je jette un coup d'oeil pour voir si Douglas est à la maison. Au moins, je suis sure qu'il ne passera pas à poil en se grattant les parties, c'est à se demander s'il ne serait pas tenté de dormir avec son costume parfois. Ils ont des astreintes au tribunal ? Personne. Maintenant, je vais devoir faire l'annonce des mauvaises nouvelles mais avant, j'ai besoin d'un verre. Et Jared a besoin d'un kilo de petits pois congelés. Je m'apprête à me rendre dans la cuisine quand je l'aperçois toujours dans l'embrasure de la porte, à sagement regarder à l'intérieur. Il a cru que c'était miné ou quoi ? Dans le pire des cas, j'aurais pu « accidentellement » faire tomber une boîte de punaises avant que mon cher et tendre ne se lève mais ça ne va pas plus loin. Et si quelques objets essaient parfois de défier les lois de la gravité, ils ne mettent jamais bien longtemps à se fracasser ici et là et à finir à la poubelle. Mon dernier jet de verres remonte à au moins trois semaines, un véritable record !

Je me retourne vers Jared quand il demande s'il peut vraiment entrer. Effectivement, il demeure dans l'embrasure de la porte, toujours. Je regarde autour de moi, tout danger est écarté. Allez Capitaine Courage, tu peux venir je pense. Et quand il parle d'objet SM, je lève les yeux au ciel. Quoique... Je regarde autour du canapé, rien de compromettant de visible. Il sourit, il ne lui faut pas grand chose pour être satisfait. Je me rapproche de lui et passe la main dans son dos pour « l'encourager » à enfin entrer. Je fais un signe de main à ma voisine du dessus qui passe dans le couloir. Elle monte les bras chargés de valises et petits sacs. Est-ce que j'ai nourri son stupide chat hier ? Oui, je crois. Jared entre et ferme la porte derrière lui, découvrant son post-il collés dans une incohérence que j'apprécie...

Je l'abandonne à son observation. Il n'y découvrira que des banalités, des rendez-vous, des noms, des messages d'amour ou d'excuse, des résolutions pas tenues. Les petites choses de la vie quotidienne. De notre vie quotidienne. « Pardon pour le téléphone » Comprendre : pardon quand j'ai essayé de t'étrangler avec le fil, ce n'était pas prémédité. Mais tu comprends, tu avais mis trop d'épices dans le plat et pourtant, tu sais que je n'aime pas ça. Quand tu as dit que je n'avais qu'à me faire à manger moi-même, j'ai pété un câble. C'est que tu me provoquais, tu fais exprès de m'énerver. Tu aimes quand je perds mon sang-froid, parce que je me sens si mal après. Tu aimes quand je culpabilise. Je veux que je m'énerve contre toi pour qu'on soit quitte ? C'est comme ça que tu te sens un homme ? « Courses : cap ; épices ; EDT » Comprendre : Je vais faire des courses, je vais aller en courses et je vais racheter des épices parce que je t'emmerde et que tu es une folle furieuse qui n'a qu'à se faire à manger elle-même. Et d'ailleurs, je prends de l'eau de toilette et des capotes parce que j'irai sûrement voir ma maîtresse après avoir bien mangé. Bonne soirée bitch. « Courses : croquettes pour le chien » Comprendre : Oui, on sait tous les deux qu'on n'a pas de chien, fais attention à ce que tu avaleras dans les prochains jours...

Bon, ça fait déjà deux semaines que je lui file des vitamines dans son jus d'orange du soir, ce qui l'empêche de dormir. Mais bon, on n'a jamais assez de plaisir quand quelqu'un tombe dans un piège si enfantin que le coup de la bouffe trafiqué. Et sinon Jared, tu ne veux pas rester manger ? C'est ridicule cette gueguerre qu'on se livre tous les deux, il sait que j'adore lui caresser les cheveux quand il va s'endormir. Il vient parfois me chercher à la sortie du boulot et m'emmène danser. Quand il est sur son ordinateur, je viens me caler dans son dos et j'aime glisser mon visage dans son cou. Il glisse une couverture sur moi si je m'endors devant la télévision... j'imagine que les autres couples sont un peu bizarres aussi. Comment est un Jared en couple ? Déjà sans doute tout le temps en retard. Je l'imagine bien arrivé à son rendez-vous et demander, incrédule, où est passée la fille ? Sans doute est-elle partie chercher un peu d'investissement plus loin, après 40 minutes d'attente. D'une longue et pénible attente. Je me retourne vers lui à sa petite remarque et croise les bras sur ma poitrine : « Moi je n'oublie pas mes rendez-vous, Jared » In your face. Je me penche sur le plan de travail qui sépare le salon du petit espace cuisine et attrape une tasse de café de ce matin. Je jette un œil suspect dedans pour repérer si c'est la mienne ou celle de Doug. J'ai pas confiance. Je désigne le salon d'un geste vague de la main à mon invité, enfin à ma victime : « Pose-toi là, sans faire de bêtises, j'arrive. »

Je me rends dans la petite cuisine, allume la cafetière après avoir rajouté de l'eau vite fait. J'ouvre ensuite le congélateur. Je prends un paquet de légumes congelés puis me penche au-dessus de la séparation, et lance pour Jared : « Réflexe ! » et je lui balance le paquet. Je sais bien qu'on dit qu'il faut lancer par le bas mais dans ma position, je ne peux pas. Voyons maintenant si Jared saura lever son pauvre bras de victime ou s'il va se manger des galettes de légumes dans le ventre. Au moment où les galettes traversent la pièce, cette idée étrange me traverse la tête : Il ne va pas croire que je fais exprès de la martyriser, quand même ?

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Y a que lui que ça inquiète de voir la voisine débarquer avec des tonnes de valises et de sacs ? Oui ? Ah bon… non parce qu’on aurait pu croire qu’elle avait un truc à cacher là-haut. Du genre cadavre sanguinolant en décomposition. Du genre des bras et des jambes découpés. Mais s’il n’y a que lui pour s’inquiéter de ce qu’il se passe ici, tant pis. Il n’ira pas voir ce qui se trame là-haut. Ben oui ! Faudrait pas qu’il finisse lui aussi découpé ! Qu’est-ce la petite Jazzounette ferait sans lui ? Elle se perdrait de nouveau dans la solitude. Elle se défoulerait sur tous les méchants qu’elle croise au travail. Elle deviendrait une teigne au travail. Il ne peut pas faire ça à l’humanité. Il a une conscience, le gars. Il s’en voudrait terriiiiiiblement de mettre le monde dans la monde. Vous comprenez ? Il sacrifie un innocent pour sauver l’humanité. C’est à ce type de choix que l’on reconnaît les vrais héros. Les héros du quotidien. Les héros de pacotille. Parce que faut pas rêver, Jared est un héros de pacotille. Surtout quand il est question d’entrer chez Judith. On ne sait pas ce qu’une psychopathe névrosée comme elle a pu cacher comme piège. Il n’a pas vraiment envie de mourir aujourd’hui. Il a un paquet de pâtes à terminer, lui ! HÉ OH ! Elle fait quoi, là ?! Avec sa main dans son dos ? Elle ne va pas en profiter pour le droguer ou lui administrer un poison quelconque, j’espère ! DOUCEMEEEEEEENT. Faut qu’il vérifie que le chemin est clean ! On n’a pas idée de le pousser comme ça, oh. Et s’il marche sur une mine (possibilité peu réaliste) ? Et s’il se tord une cheville sur un soutien-gorge (bien plus réaliste) ? Comment elle va faire, Judith, hein ? Pas sûr qu’elle veuille nettoyer des morceaux de cerveau de Jared toute la journée. Elle retrouvera des lambeaux de peau pendant des décennies. Même ses petits-enfants tomberont dessus. Ils finiront par comprendre, enfin, que mamie Judith est une folle meurtrière et qu’elle continue ses méfaits, malgré son dentier et sa canne. Sacré mémé Judith ! “Moi je n'oublie pas mes rendez-vous, Jared” HAN ! Mais c’est quoi cette attaque ? Il vient à peine d’entrer chez elle et elle lui balance un coup de poing verbal. Il est déjà en pleine souffrance, il faut qu’elle l’achève ! Cette femme est cruelle. Totalement cruelle. Comment fait son/sa colocataire (il ne peut pas s’agir d’un petit-ami, vous avez vu son caractère ?) pour vivre sous le même toit ? Elle doit être insupportable après une journée de travail ! Il aimerait bien rencontrer cette personne courageuse. Il aimerait la féliciter. Et lui dire de fuir. Jared pourrait l’aider. Il pourrait lui fournir une planque, des habits et une nouvelle identité. Oui, enfin, non. Y a bien ces vieux pulls de noël qu’il ne met pas et ces chaussettes trouées…

Alors là… alors là, j’te permets pas ! Je n’oublie jamais mes rendez-vous, j’arrive juste en retard. C’est difficile de gérer le boulot, le blog et ma vie sociale, tu comprends ?” Jared est un genre de businessman. Sauf qu’il n’a pas de costume, qu’il n’est pas bien payé et que son travail n’est pas reconnu (à part sur le blog). En fait, il n’a rien d’un businessman. N’empêche qu’il a quand même beaucoup de choses à faire, oh ! Entre gérer les appels intempestifs de sa mère qui lui demande s’il n’a pas oublié de mettre en route une lessive et les chasses nocturnes de héros, il est overbooké ! C’est déjà un miracle qu’il arrive à trouver du temps pour suivre Judith dans son appartement. Il le fait uniquement pour lui faire plaisir parce qu’il la sait seule et terriblement déprimée. Sinon, comment expliquer son agressivité, hein ? Elle a juste un trop plein de frustration, de jalousie (à cause de la vie sociale bien remplie de Jared, toujours) et de tristesse. Ce n’est pas du tout pour observer les lieux et enregistrer tout ce qu’il voit. Non ! “Pose-toi là, sans faire de bêtises, j'arrive.” Gniagniagnia. Mais elle le prend pour qui, sérieux ?! Elle a invité Jared Hemingway. Un adulte bien élevé, courtois et respectueux. Elle croit qu’elle a fait entrer un gamin irresponsable, maladroit et fouineur ? M’enfin… ouais, c’est possible que ce soit un mélange des deux. J’veux pas dire, mais s’il fait des bêtises, c’est parce qu’il s’ennuie ! Il a besoin d’être stimulé à n’importe quel moment, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce n’est pas de sa faute ! Elle n’a qu’à être moins… coincée et l’occuper un peu, plutôt que de toujours le disputer. Non mais ! Jared arbore le visage typique de l’adolescent en pleine rébellion. “Comme si c’était mon genre…” Il s’approche du canapé. Avec précaution. Jusqu’au moment où son pied se prend dans la table basse. Noooon, il n’a rien fait. Absolument paaaaaas. Il s’assoit sur le canapé. Doucement. Délicatement. Là, voilà. Vous avez vu ? Pas de bêtises ! Il pose même ses mains sur ses genoux, comme ça, pas de risques de tout casser. Hé, il fait des efforts ! Cela dit, il y a toujours un risque que l’un de ses bras s’envole ou que l'une de ses jambes perde le contrôle. Le reste du corps ne bouge pas. Par contre, les yeux, eux, survolent tout ce qu’il y a à voir. C’est tellement bizarre d’être chez Judith. Un privilège qu’elle n’accorde pas à tout le monde ! En même temps, comment parler de privilège quand on va finir charcuté et broyé pour son hachis parmentier de ce soir, hein ? “Réflexe !” HEIN ? QUOI ? Jared se jette sur le côté. Il finit à moitié allongé sur le canapé. Ben quoi ? Il fuit le danger, lui. Et dire qu’il a envie de devenir un super-héros... Mais elle le prend au dépourvu, la fourbe ! Il a peur pour sa vie, ici ! Il est tendu comme un string, il peut pas supporter des plaisanteries pareilles. Et puis, c’est quoi ce truc de toujours tester ses réflexes ?! Tout le monde sait, et je pèse bien mes mots, qu’il est maladroit. Alors, pourquoi on persiste à vouloir lui envoyer des trucs à la gueule ? Bande sadiques !

Judith est toujours dans l’agressivité. Toujours dans la compétition. Mais non ! Jared ne fonctionne pas comme ça ! Déjà, il est maladroit et il l’a appris. Il ne cherche plus à rattraper, sinon il casse trois meubles, un bibelot et une jambe. Alors, il évite, vous comprenez ? Ensuite, il est un agneau tout gentil. Il ne lance pas des trucs aux gens, lui ! Ou alors, il les prévient trois secondes avant en hurlant un “AAAAAAAAH” en tombant et en lâchant la casserole d’eau bouillante dans sa chute. Y a toujours une phase de préparation et d’information. Une phase courte, certes, mais une phrase quand même. A quel moment, hurler ‘Réflexe' prépare quelqu’un ? A AUCUN. “Mais ça va pas, bordel ?! Y a vraiment un truc qui tourne pas rond chez toi !” Il se redresse et récupère le paquet de petits pois. Heureusement qu’ils sont là, ces petits pois. Parce qu’en se jetant sur le côté, il a comme qui dirait ravivé la douleur de son entrejambe. Il n’y survivra jamais ! Il ne se débarrassera jamais de cette douleur. Il l’aura à vie. Et Judith devra l’assumer en le regardant marcher comme un cow-boy et en fournissant les petits pois. Et en le logeant, tiens. Quoi ? Les loyers sont chers et il n’y a pas de petites économies ! Il aurait pu demander qu’elle lui paye aussi ses vêtements et sa bouffe. Ne vous plaignez pas ! Il appose le paquet sur ses parties avec un soupir de soulagement. Y a pas meilleure sensation. Il se donne quelques secondes pour profiter de cette sensation. Juste quelques secondes. Pas plus. Parce qu’il a appris avec Judith qu’il ne faut JAMAIS relâcher son attention. Sinon, elle vous envoie un coup de genoux dans les parties ou vous balance des petits pois dans la tronche. Cette femme ne s’arrête jamais. J’vous jure ! “En fait, tu m’en veux encore d’être arrivé en retard à la radio !” C’est la seule explication. Judith est la femme la plus rancunière du monde. Des dizaines de jours plus tard, elle est capable de vous en vouloir encore pour un petit truc de rien du tout. Il est arrivé en retard. Ca arrive à tout le monde, même aux célébrités. Et puis, Jared est un peu une star dans son domaine. Déjà qu’elle n’a pas voulu qu’il ait une loge où se préparer, remplie de champagne et de Dragibus, fallait pas non plus s’attendre à ce qu’il fasse des efforts ! C’est la vie, ma bonne dame ! En plus, il s'est excusé ! Quoique… Bon d’accord, c’est probable qu’il ne se soit pas excusé. À sa décharge, elle l’a tué sur place avec son regard flippant ! Ce n’est pas faute d’avoir voulu le faire… Bon allez, Judith, arrête de faire la gamine et pardonne-lui une bonne fois pour toute !

Tout ça (Bébé Thor broyé, l’attaque de petits pois), ce n’est qu’une vengeance qui sommeille depuis des semaines ! Bientôt, elle va l’attaquer à coups de couteau de cuisine. D’ailleurs, elle fait quoi là-bas ? Elle ne serait pas en train de préméditer son meurtre ? “Faut que j’te le dise combien de fois ? Je suis désolé ! J’étais bloqué dans les embouteillages, à cause d’un accident.” Attendez, le jour de son retard, il ne lui a pas dit que c’était à cause de sa grand-mère qui était décédée ? Crotte ! Cette excuse fonctionne une fois sur deux à l’école, mais pas du tout quand on devient adulte. C’est incroyable ! Alors que même les adultes ont le droit de pleurer le décès de mamie Germaine. Bon, ben, il est grillé. Judith va l’égorger, le découper en rondelles et faire des brochettes de ses doigts. Adieu monde cruel !

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Je mets de l'eau à chauffer, laissant entendre à Jared que lui et ses rendez-vous... ce ne doit pas être une grande histoire d'amour. Parce qu'il ne peut y avoir que ça comme explication, il ne note rien et soudain, une réminiscence vient le frapper comme une Judith prise par surprise, bam le genre de coup que tu ne peux pas rater et il part en quatrième vitesse pour honorer le malheureux rendez-vous. Et après que se passe-t-il sur la route ? C'est à se demander... Quant à moi, il se passe souvent quelque chose d'étrange le matin parce que je suis prête largement en avance. Je fais une bricole, un peu de maquillage, une tasse sale à laver et soudain, il y a une sorte de faille spatio-temporelle qui m'amène directement cinq minutes après l'heure à laquelle je devais partir. Et là le sketch peut commencer. C'est le moment où les objets prennent vie. Mais si, vous savez bien... les clefs que tu ranges toujours au même endroit et qui n'y sont plus, le coin de la table basse qui fait un plaquage à ton petit orteil, le truc en équilibre depuis des jours sur le plan de travail qui décide que ce serait une bonne idée de tomber maintenant... Mais en dépit de tous ces événements, j'arrive toujours à rattraper mon retard d'une façon ou d'une autre. Quand les lézards géants n'envahissent pas le métro. En même temps, n'est-ce pas une excuse parfaite, et parfaitement indémontable que celle-ci ?

Mais Jared qui fait sa princesse vexée, ça ne lui va tellement pas ! Je lève les yeux au ciel quand il ne me permet pas. Are you kidding me ? Toi tu ne me permets pas ? Ça tombe bien parce que je suis le genre à ne pas demander la permission mais à la prendre, donc dame Jared, veuillez accepter cette face de mépris qui me donne l'air infiniment sympathique. J'acquiesce faussement de la tête puis lui demande finalement : « Mais comment tu peux faire pour t'en souvenir et arriver si en retard ? Est-ce qu'il y a une sorte de défaillance dans ta mémoire à court terme qui fait que tu oublies que tu devrais partir plus tôt ? » Je me penche vers lui la bouche pincée et les sourcils froncés, essayant d'examiner la bête. Et puis oui pauvre petit... Thor... je ne me souviens plus de ce qu'il peut faire comme travail mais j'imagine que ce doit être dur de cumuler ce taff avec son blog et ses multiples amis, conquêtes et autres connaissances... Je soupire. Et même si son blog peut parfois se révéler intéressant ou amusant, ça n'a aucun rapport !

Je l'abandonne sur le canapé. Le jour où il aura un accident, il sera capable d'être en retard à l'hôpital. Je vais lui chercher de quoi apaiser ce qui est sensé faire de lui un mec et, entre amusée à l'idée d'un test et par flemme de le rejoindre, je lui lance le paquet de légumes congelés en l'interpellant d'un « réflexe ». Et encore, j'aurais pu lui crier une seconde avant que le paquet ne percute sa tête, là je lui laisse au moins trois secondes pour réagir et tendre ses petits bras dans la bonne direction... Alors autant je pense que l'espèce de petit bond de Jared aurait été approprié si je lui avais jeté une grenade ou un couteau mais là... je cale ma main contre mon front et secoue légèrement la tête de gauche à droite, n'en revenant pas de l'énergumène... Il faut qu'il se trouve une copine comme lui, ce n'est pas possible autrement.

Je le regarde affalé sur le canapé avec le cul en l'air. Si je ne me retenais pas, je serais même capable de lui mettre une fessée. Je tourne la tête vers la cuisine et vais récupérer mon café. Pas de café pour Jared, il est déjà tout énervé et il risquerait de ne pas bien supporter la caféine... Je reste posée quand il fait son scandale, se redressant sur le canapé. Je porte la tasse à mes lèvres et me félicite de ne pas lui avoir proposé le café... Dieu seul sait l'effet que ça pourrait provoquer chez lui ! Il cale les petits pois sur son entrejambe et j'y glisse mon regard avant de mimer une bouche avec ma main, je l'agite à côté de moi et fais une voix aigue et énervée pour imiter Jared : « Uh gna gna gna j'ai failli mourir, bla bla bla trop dangereux ! » Je baisse la main et ajoute que Thor et Captain America ne seraient pas bien fiers qu'il ait ainsi fui le combat.

Je fais finalement le tour et viens m'asseoir près de lui. Je soupire puis cale mon dos dans le canapé : « Et sinon dans ton petit réseau, tu connais un bon avocat dans les affaires d'homicides ? » Et je lui offre mon plus beau sourire...
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Pourquoi elle fait cette tronche ? Elle le croit jamais ! Sérieux ! Il est pourtant parfaitement sincère. A quel moment est-ce qu’il ment et se perd dans ses conneries ? Jamais, voyons. Jamais, jamais, jamais. Il arrive qu’il dise des bêtises, ça, c’est vrai. Mais seulement parce qu’il n’a pas le choix ! Les discussions sérieuses et les scènes d’extrême tension (mon dieu, quelqu’un a doublé mémé à la caisse, ça va finir en bagarre ou encore, nom d’un petit bonhomme, quelqu’un a laissé son emballage de chewing-gum par terre ! Malotru !), il est bien obligé de faire quelque chose. Il est bien obligé d’agir, en bon grand chevalier servant. Il sauve le monde. Il détourne l’attention. Un héros, je vous dis ! Y a que le monde entier pour ne pas le voir. Jared est seul face à tant d’ingratitude. Et pour une fois qu’il avait besoin que le monde l’aide à ne pas se casser la gueule contre le trottoir, à ne pas perdre trois dents et à ne pas se fracturer la cheville sur une merde de caniche, il faut que le monde lui envoie Judith. Franchement, les gars ! Vous n’aviez pas plus sympathique pour le sauver ? Allez quoi ! Vous ne faites vraiment pas d’effort. La prochaine fois, il se contentera d’un canapé abandonné sur le trottoir, plein de puces et puant l’urine. Ce sera toujours moins douloureux qu’une rencontre avec Judith. Cette femme lui en veut ! Mais genre, vraiment beaucoup. Voire même trop. Alors qu’il a toujours été sage avec elle. Toujours ! “Mais comment tu peux faire pour t'en souvenir et arriver si en retard ? Est-ce qu'il y a une sorte de défaillance dans ta mémoire à court terme qui fait que tu oublies que tu devrais partir plus tôt ?” AAAAAH MAIS C’EST QUOI CETTE TÊTE ? Pourquoi elle fait des tronches pareilles ? Elle fait flipper, bordel de merde ! Elle va le bouffer tout cru ! Il le sent dans toutes les fibres de son corps. Heureusement qu’il a des corones, sinon il aurait déjà fait pipi dans son caleçon Spider-Man. Quoi ? On ne peut pas juger tant qu’on n’a pas croisé le regard de psychopathe de Judith. Vous n’avez qu’à imaginer un Voldemort particulièrement chevelu et vous l’avez. Elle a les mêmes mains aux longs doigts squelettiques. Mais si, mais si, faites-moi confiance. Et elle a plus de classe, aussi. Parce qu’on ne le dira jamais assez : mais c’est quoi cette robe de sorcier qu’il se coltine Voldemort ? On dirait une nappe géante ! “Tu sais c’est quoi ton problème ? Non, ne réponds pas ! C’est que tu ne sais pas être tolérante ! Voilà ton problème. Un tout petit retard et ça y est, tu fais un scandale. Sérieux, Judith !” Mauvaise foi round jesaispluscombien. Un petit retard. Une heure. C’est rien, une heure. Qu’est-ce qu’une heure dans la vie mouvementée de Judith, hein ? Rien. Une miette de pain. Un grain de sable. Un poil épilé. Une crotte de pigeon. Rien de rien. Alors, à quoi bon s’acharner sur lui, hein ? Est-ce que si une mouette lui chiait dessus, elle la pourchasserait pendant des mois ? Non, bien sûr que non. Alors, elle a qu’à considérer Jared comme une mouette. Une mouette adorable. Une mouette sexy (on s’auto-complimente, ça ne fait jamais de mal).

C’est quoi, la règle chez Judith ? Soit le café, soit la glace ? Hé oh ! RADINE. Il aimerait bien boire, lui aussi ! Non, attendez, on va éviter. On ne sait pas ce qu’elle met dans son café. Si ça se trouve, elle y met de la drogue ou des trucs qui rendent malades. Hors de question qu’il mange ou boive quoique ce soit. No way. Jared tient trop à sa vie pour tenter. Déjà appliquer les petits pois sur ses parties est dangereux. Vous imaginez qu’elle ait imbibé le sachet d’acide ? BIM ! Bébé Thor se dissout ! Bon okay, ce serait vraiment exagéré. Mais on n’est jamais trop prudent avec elle. “Uh gna gna gna j'ai failli mourir, bla bla bla trop dangereux !” Vous l’entendez ? Son manque de compassion ? C’est la dernière preuve dont il avait besoin. La dernière preuve pour l’empêcher de douter : cette femme n’est pas humaine. Elle n’a pas de coeur. Noooon. Elle a du charbon à la place du myocarde. Ca explique qu’elle soit aussi folle. Les trucs toxiques, ça vous monte vite au cerveau. Hé ouais ! “Attends, j’ai risqué ma vie pour toi et c’est comme ça que tu me remercies ? HAN ! L’ingratitude totale ! La prochaine fois, faudra me payer pour que je participe à ton émission !” Ouais, parce qu’en plus de ne pas avoir de prime de risque pour venir à la radio, il n’était même pas payer ! Un scandale, vous ne trouvez pas ? Le gars a été exploité, abusé dans sa gentillesse. Mais oui ! Il n’a pas pu dire non à une discussion autour des super-héros. Et le fait que ce soit à la radio a été l’élément final pour qu’il dise oui. Jared n’est pas facile à avoir, sauf quand il peut devenir un minimum célèbre et communiquer son délire à plein de gens. Un délire dont Judith est hermétique. Femme sans coeur, encore une fois. Han gosh ! Elle se rapproche ! Elle s’assoit à côté de lui. Est-ce qu’elle a couteau sur elle ? Est-ce qu’elle cache une arme dans son dos ? Le seul truc dangereux qu’il voit, c’est la tasse de café fumant. Et ça, c’est carrément dangereux. Crois-en son expérience. Du café sur la peau, c’est la douleur garantie. Même quelques larmes. Même un cri suraigu. Cela dit, faut relativiser. Il peut survivre à une brûlure. Sauf si elle balance le café dans les yeux. Là, il ne promet rien. “Et sinon dans ton petit réseau, tu connais un bon avocat dans les affaires d'homicides ?” HIIIIIII HELP. HELP. HELP. MAYDAY. MAYDAY. MAYDAY. MAYDAY. (oui, je vais le répéter cent fois, merci de ne pas vous plaindre). MAYDAY. MAYDAY. MAYDAY. MAYDAY. Non, j’rigole, je ne vais pas le répéter cent fois. Je suis sympa, je m’arrête là. Manière, vous avez compris l’état d’urgence dans lequel est Jared, non ? Il n’y a pas mieux pour le faire flipper. Entre la voisine qui découpe des corps et les transporte dans sa valise et Judith, autant vous dire qu’il est prêt à appeler la police. C’est quoi cet immeuble, sérieux ? Un repère de serial killers ? Les voisins font régulièrement des fêtes entre eux où ils mangent leurs victimes ? Brrrr, j’en ai froid dans le dos.

Ca fait trop longtemps que Jared est ici. Il est temps qu’il prenne ses jambes à son cou. Y a un moment donné, faut arrêter de faire l’idiot et il faut foncer. Il faut fuir. Quitte à sauter par la fenêtre… On va quand même vérifier la hauteur, avant, hein. Histoire qu’il ne se pète pas la colonne vertébrale dans une chute de cinq étages. On ne va pas trop tenter la chance, vous ne croyez pas ? “Okaaaaaaay, t’es vraiment vraiment vraiment flippante, Judith. Désolé de te le dire ! D’ailleurs, je pense que je vais me casser, hein. Je voudrais pas t’importuner plus longtemps.” Il se lève du canapé dans un bond. Oh gosh, cette tache d’humidité sur son jean est de pure beauté. On dirait qu’il a fait pipi dans son boxer. So sexy. Mais bon, il ne s’attarde pas tellement sur ce détail. Il doit sauver sa peau, je vous rappelle ! La porte est sa seule préoccupation. En espérant qu’elle ne l’ait pas fermée à clé. Pitié. Que Thor soit avec lui, sur ce coup ! Il commence à faire quelques pas pour rejoindre le couloir, avant de se retourner. Ouais parce qu’il n’est pas un voleur. Il demande l’autorisation avant de s’enfuir avec ce qui ne lui appartient pas. Un mec poli, vous comprenez. “Aaaah euh, j’peux garder les petits pois ? Promis, je t’en rachèterais. Un jour.” S’il arrive à sortir d’ici vivant. Sinon, faudra pas se plaindre si elle n’a plus de légumes à manger ! Elle serait capable de venir sur sa tombe pour se plaindre. Même qu’elle taguerait sa pierre ! Elle y inscrirait un “fuck Jared, mes petits pois sont où ?”. Avec un bébé Thor dessiné à côté. Si si, je vous jure ! On parie ? Jared file vers la porte d’entrée. Porte d’entrée qui s’ouvre et vient frapper le nez de ce pauvre coursier. Il recule. Ses pieds s’emmêlent. Et son fessier est irrémédiablement attiré par le sol. On appelle ça l’attraction terrestre. Sauf que ses fesses ne sont pas assez garnies pour supporter une chute pareille. Et qu’il a déjà de la glace devant. On va pas lui en remettre derrière, quand même ! Faudrait pas abuser. “Putain de merde, mais qu’est-ce qui cloche chez...” Il lève les yeux vers la porte d’entrée. Cet appartement est hanté. A moins que l’homme qui apparaît dans l’encadrement soit la raison de sa chute. Un homme. Bordel de crotte de bique. Jared est encerclé de tous les côtés. Aucun moyen de fuir. Il est fait comme un rat. Appelez les secours. Et dites leur que c’est urgent. Dites leur qu’il va finir en steak haché, s’ils ne se dépêchent pas. Un peu de nerf, Jared ! T’es grand, t’es sportif (enfin, le bas de ton corps est sportif quand tu n’es pas maladroit). Tu peux bien te défendre contre lui. “Vous allez me tuer ?” Il veut savoir. Pour se préparer. Enfin, il n’a pas dit son dernier mot. Il est toujours par terre, avec son sac de petits pois. Et déjà, il a un plan qui se dessine dans son cerveau. Si Judith ou le mec fait un geste dans sa direction, il envoie les petits pois dans la gueule de l’agresseur et il fuit entre les jambes du gars. Voilà un plan de super-héros. Voilà un plan de guerrier. Sa mère serait fière de lui !

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Moi, pas tolérante ? Moi, pas tolérante ? Je cale mes poings contre les hanches en le fixant. C'est vraiment le pompon, bientôt il va dire que c'est moi qui ai un problème. Quand on prend un gros retard sur une émission à cause d'un prépubère hyperactif qui court dans tous les sens mais pas dans le bon ? Moi, je ne suis pas tolérante ? Alors même s'il est vrai que j'ai le sens du scandale – et encore, j'ai beaucoup travaillé sur moi pour atténuer cet aspect de ma personnalité – de temps en temps, si parfaitement DE TEMPS EN TEMPS ; je me suis montrée particulièrement patiente avec Jared. C'est juste qu'il ne m'a jamais vue en mode Hulk alors forcément, il ne peut pas spécialement s'en rendre compte. Je ne deviens pas verte et je ne craque pas mes vêtements – enfin je ne porte plus de jupe deux tailles en dessous quand je dois rencontrer les collègues de Doug parce que la couture qui lâche quand tu veux te pencher pour ramasser quelque chose, ça fout carrément plus la honte que venir et espionner tranquillement pour taper la scène de jalousie à la maison.

Moi, pas tolérante ? Moi, pas tolérante ? Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! Dans les victimes du genre ingrats, Jared il se pose là ! Alors d'abord il me saute dessus dans la rue sous prétexte d'une chute – une peau de banane, un caca de chien c'est du pareil au même – tout à fait ridicule, il prend les gens à témoin comme si je l'avais vraiment malmené, il fait sa princesse avec une démarche de vétéran qui essaie ses jambes en plastoc pour la première fois, tout à fait ridicule. Et pourtant, on ne peut pas nier qu'il pourrait presque être attachant le gamin, on ne peut pas nier qu'on a envie de lui donner sa chance... Et ces petits moments de grâce sont soudain écrabouillés par le mode « tracteur » qui revient au galop. Aussi,

Aussi, quand je lui pose une question tout ce qu'il y a de plus normale, le voilà qui semble se liquéfier sur place. Bon, je ne peux pas totalement nier que j'ai un peu fait exprès de laisser planer une ambiguïté, sans livrer immédiatement le fond de ma pensée... mais il faut bien avouer que cette tête de Jared, elle vaut quand même le coup. Je croise les bras, esquisse un sourire en coin. Si je devais tuer quelqu'un ; au hasard disooooons... Jared, tiens ! Ce serait assez ironique que ce soit lui qui m'ait donné le contact d'un bon avocat quand même. Je le fixe en me disant que ce serait quand même assez drôle de lui faire croire que... je regarde vers la cuisine... Non, s'il essaie de s'enfuir et se fait mal, il va encore dire que c'est ma faute et ce ne sera même pas totalement faux en plus.

« Okaaaaaaay, t’es vraiment vraiment vraiment flippante, Judith. Désolé de te le dire ! D’ailleurs, je pense que je vais me casser, hein. Je voudrais pas t’importuner plus longtemps. » Je secoue la tête et puis me rapproche doucement de lui, sans plus de commentaires. Finalement, c'est quand même amusant cette sorte de petit jeu là alors je me contente d'arquer un sourcil quand je vois la trace sur son jean, ah oui, le congelé, forcément. Je souris puis hoche de la tête quand il demande s'il peut garder les petits pois. Je refais un pas dans sa direction. Une seconde petit agneau, ne te sauve pas si vite... Et en plus, il n'a même pas répondu à ma question. Est-ce qu'en vrai, je fais peur aux gens ? Est-ce que je peux sincèrement faire peur à Jared ? Il s'approche de la porte, moi aussi. Et de l'autre côté, Douglas s'apprête à rentrer à l'appartement, fier de ses petits méfaits quotidiens, de ceux qui ne font de mal à « personne » comme il a eu l'occasion de le dire.

Il presse le pas vers la porte, cherchant réellement à s'enfuir quand la porte le devance, sous mon visage gêné. Ça va encore être ma faute ! Je ne peux qu'assister à la chute de Jared et quand il commence à jurer, Douglas fait son apparition dans l'embrasure de la porte. Il baisse le regard sur le jeune homme avant de le lever sur moi. Un moment silencieux, je vois d'ici sa mâchoire se crisper à la question du jeune homme. Je m'approche d'eux. Douglas s'incline doucement vers Jared et ans la moindre pointe d'humour dans la voix, il lui répond : « Ça dépend, je devrais te tuer ? » Je me cache derrière un sourire crispé puis tends le bras vers Jared mais l'aider à se relever : « Désolée chéri mais ton... humour décalé n'est pas évident pour tout le monde. » Le regard de mon compagnon se pose sur le pantalon de Jared et le sachet de petits pois qui repose à côté de lui. Il fronce les sourcils, observe bien le personnage qui se trouve au sol. « Mais c'est qui, lui ? »
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