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 pazalea#2 ıı help me polarize.

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help me polarizePolarize is taking your disguises, Separating 'em, splitting 'em up from wrong and right, It's deciding where to die and deciding where to fight, Deny, deny, denial, I wanted to be a better brother, better son, Wanted to be a better adversary to the evil I have done, I have none to show to the one I love, But deny, deny, denial, oh, Help me polarize, help me polarize, help me down, Those stairs is where I'll be hiding all my problems, Help me polarize, help me polarize, help me out.

Azalea et Harper sont en état de choc. Patch ne comprend pas trop pourquoi, mais il les force à rentrer dans un taxi, dit leur adresse et tient la main d'Azalea pendant tout le trajet. Elles ont eu peur, comprend-t-il, réellement peur. Elles connaissent les horreurs, les monstres et la peur, mais jusque là, elles n'ont dû que le voir à la télévision... elles ne le connaissent pas vraiment dans leurs vies, leurs vies simples et insipides où il n'y a pas de superhéros pour les sauver, d'hommes costumés pour se dresser entre elles et le danger. Elles ne comprennent pas.
Patch ne veut pas le voir, jamais, dans le monde créé et détruit par le Dieu. Il ne veut pas savoir comme Azalea va devenir une Sainte. Non, il ne veut pas la voir telle qu'elle l'a toujours été sur les statues des Sainte: effrayée. Forte, mais effrayée. Sainte Azalea, la Protectrice. Il lui adresse une prière rapide, dans sa tête, même si elle lui tient actuellement la main... c'est étrange mais il ne peut pas associer Azalea l'énergique restauratrice déterminée à une statue en pierre de cinq mètres de haut au regard fixe.
Ça fait longtemps qu'il n'a pas pensé à... tout ça. C'est comme si toutes ces pensées, son passé et leur futur, flirtaient à la limite de son esprit, de sa conscience, sans jamais vraiment y pénétrer. Avec Azalea, il avait trouvé une vie... paisible. Heureuse, presque. Elle était tellement heureuse, Azalea... elle faisait ce qu'elle voulait de la manière qu'elle pouvait. Il s'était seulement rendu compte sur le tard qu'elle avait sa part d'obscurité aussi, ses secrets et son passé mais elle était heureuse, et elle avait partagé un peu de son bonheur avec Patch.

Il ne voulait pas que le Dieu détruise ça.
Il pouvait le tuer et en finir avec lui.
Il pouvait le tuer et ne plus jamais y penser.
Pour le sourire d'Azalea. Pour son bonheur. Contre sa peur.

Patch? ” La voix d'Azalea lui remet les pieds sur Terre, il papillonne des yeux. Ils sont sortis du taxi, sont devant la porte de son appartement... Harper s'est excusée, s'est faufilée chez elle, et ils sont tous les deux. Il n'a pas lâché sa main, la serre, fort, si bien que ses phalanges en blanchissent; quand il la lâche, il a l'impression de l'avoir brûlée mais mais mais-- “ Ça va, ” répond-t-il, sentant une drôle d'émotion lui envelopper le coeur alors qu'il a envie de prendre sa main de nouveau.
Elle ouvre la porte. Il repense à la Bête, ses cris, de douleur, de menace... il a dû la tuer... mais la Magie, la Magie, oh... c'était si jouissif de l'utiliser à nouveau. Patch sent déjà les effets que ça lui fait sur le corps. Il arrive mieux à réfléchir, les lumières qu'Azalea allume en entrant l'éblouissent un peu et il entend Harper dans sa chambre réprimer des frissons de panique.
Il sent tout ça, la Magie qui lui démange les doigts, et il voit encore la peur d'Azalea écrite sur son visage et ce sentiment dans sa poitrine et enfle et explose.
Il la contourne et la dépasse et commence à mettre pêle-mêle dans son sac ses affaires, sans même prendre la peine de les plier ou les trier, ne regardant pas Azalea, le sentiment étrange courant dans ses veines comme un feu vivant. Il ne comprend pas, ne veut pas comprendre ce sentiment jusqu'à ce que la main d'Azalea se pose sur son épaule et qu'il comprenne qu'il est en train de trembler.

Il a... peur.
Ça fait longtemps qu'il n'a pas eu peur. Il n'aime pas ça. Il ne peut plus se permettre d'avoir peur, pas avec Azalea, pas avec le sourire et le bonheur d'Azalea, il ne peut pas la faire perdre ça, il ne peut pas la laisser devenir une Sainte, il ne peut pas... “ Je ne peux pas... ” Mais il ne finit pas sa phrase, perturbé, lui tournant le dos. Quelle triste image il lui doit lui présenter, en cet instant précis! Il s'en veut mais il n'arrive pas à contrôler les frémissements de peur qui lui agitent l'échine, ou l'expression effrayée de son visage. “ Je ne suis pas assez fort pour te protéger.
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Tout lui retombe dessus quand ils sortent du métro et qu’ils sont enfin sains et saufs. Azalea ne sait pas trop bien comment, mais elle a réussi à garder son sang-froid pendant qu’ils étaient en bas, a réussi à prendre des décisions et à aider les autres à sortir. Mais maintenant qu’ils sont dehors, l’adrénaline retombe, et sans elle, la jeune femme comprend ce qu’ils viennent de vivre et quelles auraient pu être les conséquences. Autour d’elle, on pose des questions, et elle n’arrive pas vraiment à distinguer les traits des visages de ceux qui l’interrogent ; ils sont floutés par la terreur et lui semblent presque inhumains. Le crépitement des flashs des appareils photos, indécent, lui donne encore plus mal à la tête, et elle a l’impression que sa tête tourne, au milieu de cette foule colorée qui crie et qui aboie des questions et des ordres. Elle sait qui elle est, elle sait avec qui elle est et ce qui vient de se passer, mais c’est comme si son cerveau était en train de fondre, rendant son corps incapable de faire quoi que ce soit, sans ordres à suivre. Il n’y a que la main d’Harper dans la sienne qui la ramène un peu à la réalité, et les doigts de Patch, fermement accrochés à son poignet, qui l’entraînent à travers la foule. Elle se laisse porter comme un pantin, sans vraiment réfléchir. Il pourrait l’emmener à l’abattoir qu’elle ne s’en rendrait même pas compte. Azalea est complètement à côté de la plaque, et quand elle rentre dans le taxi, elle tremble encore de partout. Doucement, elle respire, tente de reprendre le contrôle. Elle n’a jamais été une grande fan des thérapies et des psychologues, pour tout dire, mais elle a, sans le dire à sa famille, eu quelques rendez-vous avec le docteur Griffin après le kidnapping de Keegan, puis après l’accident des jumeaux, pour apprendre à gérer, pour réussir à rester ce pilier de la famille qu’elle a toujours été. Finalement, ça ne lui aura pas servi à rien, puisqu’elle se retrouve aujourd’hui à suivre les conseils de la psychologue.
Respirer, essayer de remettre les choses à leur place, fermer les yeux. Elle ne sait pas comment Patch a trouvé la force de les mettre dans la voiture, mais elle lui en est extrêmement reconnaissante. Le trajet se fait dans un drôle de silence, avec leurs trois respirations qui s’accompagnent, trop rapides et un peu saccadées. Azalea ne se rend compte que quand ils sont devant l’appartement et qu’elle ouvre la porte de la voiture qu’elle n’a pas lâché la main de Patch, et qu’elle a même enfoncé ses ongles dans sa peau brune, encore tremblante, encore tendue. Ils se ruent presque tous les trois vers l’entrée et l’ascenseur. Ils restent silencieux aussi entre les quatre murs, et quand ils arrivent devant leurs portes, Harper s’excuse ; elle a besoin de prendre une douche, de dormir un peu, aussi. Les filles se mettent d’accord pour se rejoindre un peu plus tard pour manger, et parler de ce qui vient de leur arriver. Une dernière étreinte, et la brune disparait derrière sa porte d’entrée. Patch ne bouge pas d’un centimètre, comme plongé dans un autre monde. « Patch? » fait Azalea d’une voix un peu faible. Il sursaute presque, rencontre son regard et lâche brusquement sa main. « Ça va, » La blonde hésite un instant, incertaine de pouvoir prendre cette réponse pour la vérité. Elle se retourne, ouvre la porte de l’appartement et balance son sac et ses clés un peu n’importe comment sur le buffet, juste à côté d’elle. Quand elle allume les lumières, elle reconnaît le salon qu’elle a décoré, cet endroit qu’elle appelle chez elle mais tout lui semble un peu irréel. Elle se passe une main sur le visage, souffle un peu. Il lui faut un vers d’eau. Quelque chose.
Patch la contourne, et sans prévenir, se met à fourrer des affaires dans un sac, en sur la petite table en face du canapé. Azalea se fige un peu, hébétée. Elle voit à ses épaules qu’il tremble encore, lui aussi, et prend sa réaction pour une conséquence du choc, parce que ça ne peut pas être quoi que ce soit d’autre, pour elle, qui ne connaît pas toute la vérité. Elle avance un peu et pose sa main sur l’épaule de Patch, pour le stopper dans ses bêtises. Il se tourne vers elle. « Je ne peux pas... » Il reporte son attention sur le sac et se remet à y balancer des vêtements, comme si sa vie en dépendait. Il est effrayé, pense Azalea. « Je ne suis pas assez fort pour te protéger. » Elle fronce les sourcils, sa main glisse et retombe le long de son corps. Elle n’est pas sûre de comprendre. « Quoi ? » Elle se demande presque si elle a bien entendu. « Qu’est-ce que tu- » Elle s’interrompt mais pas lui. Il continue à ranger ses affaires, et elle commence à penser qu’il ne l’entend même plus. Pourtant, elle ne prend pas ce qu’il dit à la légère. Certaines personnes qui ont rencontré Patch le prennent pour un fou (ils sont plusieurs au restaurant à se demander ce qu’il a fait pour être embauché), mais Azalea est assez maligne pour ne pas faire cette erreur. Ça fait des mois maintenant qu’ils vivent ensemble tous les jours, même si c’est arrivé par hasard, et elle si elle a compris une chose, c’est qu’en dépit du fait que parfois, il soit parfaitement incohérent, Patch est loin d’être fou. Il panique, se répète-t-elle. « Tu dis n’importe quoi. » Mais il ne l’entend toujours pas, alors elle contourne la table du salon et commence à enlever, au fur et à mesure, ce qu’il fourre dans le sac. « Calme-toi. » dit-elle alors qu’elle-même n’est pas calme du tout. Il y a comme une drôle de colère qui monte en elle à l’idée qu’il puisse passer la porte et la laisser là, toute seule. « Si tu crois que tu vas partir comme ça, tu te fourres le doigt dans l’œil. » Elle finit par prendre le sac et le balancer par terre. « Bordel, Patch, qu’est-ce que tu fous ? » crie-t-elle presque dans un drôle d’état, à mi-chemin entre la panique et la colère.
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