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it's a revolution, i suppose Invité | | | Elle a appelé le lycée en début de semaine, juste après avoir passé son dimanche avec toute la famille chez leurs parents. Cela fait déjà plusieurs semaines qu'elle y pense, mais n'a pas osé franchir le pas jusqu'à maintenant, inquiète qu'Aedhan l'accuse de se mêler de choses qui ne la regardent pas. Azalea a toujours eu un instinct très protecteur, elle ferait tout, absolument tout pour ses frères et sœurs. Mais elle a toujours aussi mis un point d'honneur à ne pas aller trop loin, à ne pas entrer dans leur intimité parce qu'elle s'inquiétait – la plupart du temps pour rien. Mais là, elle n'a pas pu faire autrement. Elle trouve que son frère a changé, que quelque chose cloche, et elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Il a beaucoup changé depuis l'accident, certes, mais cette fois, c'est différent. Elle le sent, elle ne sait pas comment, mais elle le sent. C'est pour ça qu'elle a demandé à prendre rendez-vous – en toute discrétion bien sûr – avec l'un des professeurs principaux d'Aedhan. La secrétaire a été adorable, et l'a dirigée vers le professeur d'histoire, un dénommé Ferguson. Le rendez-vous a été fixé pour la fin de la semaine, le matin, pour coïncider avec l'emploi du temps plutôt compliqué de la jeune femme. Azalea a beaucoup pensé au rendez-vous, pendant la semaine. À ce qu'elle allait dire, à ce qu'elle allait demander. Mais jamais elle n'a trouvé les bons mots pour parler du malaise qu'elle ressent. Elle s'est donc dit qu'elle verrait comment les choses se dérouleraient avec le professeur. Une part d'elle espère qu'il aura lui-même des choses à dire qui pourront la mettre sur la voie.
Sur son vélo, en route pour le lycée, elle a quand même un peu de passer pour une sœur un peu paranoïaque. Elle est allée en vélo justement parce qu'elle sait qu'Aedhan ne se doutera pas que c'est elle. Elle se balade toujours en voiture ou en taxi, il ne pourra pas pister sa plaque d'immatriculation, ou quelque chose comme ça. Tout ce qu'elle espère, c'est qu'elle ne le croisera pas dans les couloirs. Il ne faut pas qu'il sache qu'elle est là, ça pourrait tout mettre en péril, et surtout, ça pourrait le mettre dans une sacré colère, chose qu'elle aimerait éviter. Bon, elle trouverait toujours le moyen de s'expliquer, de lui dire pourquoi elle a fait ça, mais Azalea déteste les conflits, et si elle peut les éviter, c'est tant mieux. Elle se fera discrète, et puis c'est tout. Elle descend et enlève son casque quand elle arrive devant les bâtiments, et se bat quelques longues secondes avec son antivol. Ceux qui la regardent doivent se demander qui est cette nana qui galère avec son vélo et qui n'a certainement pas l'âge d'aller au lycée. Elle envoie un sourire moitié gêné, moitié faussement assuré à un vieux qui fronce les sourcils, et son casque à la main, monte les marches du lycée pour se rendre au secrétariat. « Bonjour, je suis Azalea Holmes. J'ai rendez-vous avec le professeur Ferguson à dix heures? » La secrétaire regarde sur son ordinateur et acquiesce. « Vous venez pour Eugene ou Aedhan? » fait-elle avec un petit sourire en coin. Azalea comprend aisément que ses deux frères sont bien connus ici. Elle hausse les sourcils, puis répond, un peu soucieuse : « Aedhan. » La jeune brune se lève de son bureau et l'entraîne dans un dédale de couloirs. Elles entrent ensemble dans la partie réservée aux bureaux des professeurs. La secrétaire frappe pour elle à la porte du bureau, surmontée d'une plaque qui annonce le nom de son propriétaire. Wyatt Ferguson. Elle aime bien ce nom, Azalea. Et quand la porte s'ouvre sur un très bel homme, elle aime encore plus ce nom. Elle est légèrement surprise. Elle ne s'attendait pas vraiment à ça. Il a des yeux! Incroyable. « Bonjour! » Elle tend la main dans sa direction, se battant légèrement avec la chemise cartonnée qu'elle tient avec son bras. « Azalea Holmes, je suis la grande sœur des jumeaux. » dit-elle avec un sourire.
Dernière édition par Azalea Holmes le Dim 12 Fév - 15:09, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | Lorsqu’on lui a dit qu’il avait rendez-vous avec une Azalea Holmes, Wyatt a eu un moment d’angoisse. Il n’a rien laissé paraître, mais à l’intérieur de lui, la panique a commencé à s’installer. Il est foutu. Aedhan a vendu la mèche, il n’a pas tenu sa promesse et c’est lui qui va déguster. Il est simplement surpris par le fait que ce ne soit pas le père ou la mère, mais simplement une des sœurs d’après ce qu’il a compris ? Il a angoissé pour ce rendez-vous toute la semaine et il a très mal dormi aussi. Esfir n’a pas manqué de lui rappeler à quel point il avait bougé la nuit précédente et à quel point il avait une sacré gueule de merde depuis deux jours. Wyatt n’a rien dit. Il n’a même pas rétorqué ce qui est assez étrange venant de lui. Il a perdu son mordant pour n’être plus qu’une boule d’angoisse. Il a aussi harcelé sa sœur de sms. Et si je me fais arrêter, je risque quoi concrètement ? – Putain Meryl, je te jure ça me rassure pas ce rendez-vous. – Tu crois que je devrais rappeler pour dire que je vais refuser ? – Je sais pas quoi faire. – Les parents vont me tuer, c’est certain. Ils vont demander à Abe de me faire buter par un cinglé de chez lui là. – Mon dieu et si c’était Esfir qui devait me buter ? – Je peux crécher chez toi ? Finalement, après celui-ci, Meryl lui a répondu qu’il devait arrêter et que ce genre de comportement a un nom : paranoïa. Ça n’a pas calmé Wyatt pour autant. Pire, maintenant qu’il a compris qu’il emmerdait sa sœur, il n’ose plus lui envoyer de messages et il se morfond à coup de whisky et de cigarettes. Il a assuré ses classes comme d’habitude, mais en étant un peu plus nerveux que d’habitude. Les élèves ont pu noter qu’il a distribué des retenues abusivement et qu’ils ont écopé de regards meurtriers à chaque fois que l’un d’entre eux a tenté de contester sa décision. La semaine n’a pas été sympa aussi bien pour lui que pour les autres. Wyatt s’est persuadé au fil des jours qu’il était totalement foutu. Il a même failli appeler ses parents pour leur avouer la vérité en se disant qu’il préférait qu’ils l’apprennent de sa bouche plutôt que de la bouche de quelqu’un d’autre. Avant de se raviser. Et aussi parce qu’Esfir a planqué son téléphone sentant bien qu’il était capable d’une connerie pareille.
Le jour du rendez-vous a été le pire. Ses élèves ont eu face à eux l’être le plus exécrable possible. Il a réussi à faire pleurer deux filles et en a fait sortir pas moins de dix de la salle simplement parce qu’un détail les concernant le mettait hors de lui. Bref, ce jour-là, tout le monde a évité Wyatt Ferguson, n’arrivant pas à comprendre ce qui a fait changer le cynique professeur en un monstre sans sentiment. Dans son bureau, il fait les cent pas et guette sa montre toutes les deux minutes. Il s’apprête probablement à vivre ses derniers instants de liberté avant d’être condamné pour détournement de mineur. C’est ta faute, faut être un peu plus responsable et pas perdre la tête comme ça. Sa faute. Ouais c’est sa faute. Entièrement sa faute. Lorsque les coups à sa porte se font entendre, Wyatt sursaute. C’est l’heure de vérité. Il franchit les quelques centimètres qui le séparent de sa sentence et ouvre en essayant d’arborer son même air neutre. La secrétaire de l’école accompagne une jeune femme blonde. Il a un léger sourire qui vient étirer ses lèvres. « Bonjour! Azalea Holmes, je suis la grande sœur des jumeaux. » Elle lui tend la main qu’il vient serrer brièvement. « Je vais vous laisser. Bonne journée. » Il hoche la tête et s’efface pour faire rentrer la Holmes. « Wyatt Ferguson, professeur d’histoire de vos frères. » Il a réussi à maîtriser sa voix pour ne pas trahir cette angoisse terrible qui lui noue la gorge et l’estomac. « Vous vouliez me voir à propos des jumeaux ? » Qui d’autre ? Ce sont les seuls Holmes de l’école et c’est déjà bien assez. « Vous voulez quelque chose à boire ? De l’eau ? Du jus de fruit ? » Et que va-t-il faire ? La laisser seule dans son bureau pendant qu’il fait le gentil hôte ?
Dernière édition par Wyatt Ferguson le Dim 2 Avr - 19:02, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | searching for answers wyatt ferguson & azalea holmesL’homme lui serre la main et la fait entrer dans son bureau, alros que la secrétaire s’éclipse. « Wyatt Ferguson, professeur d’histoire de vos frères. » se présente-t-il de manière particulièrement… cordiale. Après avoir vu sa belle gueule, Azalea est presque déçue par le fait qu’il ne se montre pas plus sympathique. Dommage. En même temps, il se doit de rester professionnel, et mine de rien, ça ne doit pas être facile de recevoir les parents ou les proches de ses élèves. La blonde sait très bien qu’aujourd’hui, certains parents se plaisent à blâmer les professeurs pour les erreurs de leurs enfants - chose qui la met en colère. Ferguson, comme beaucoup d’autre, doit souvent faire face à des situations désagréables et à un manque de reconnaissance de la part des personnes qui demandent un rendez-vous avec lui. « Vous vouliez me voir à propos des jumeaux ? » demande-t-il, tout naturellement, alors qu’Azalea prend place sur la chaise en face de son bureau. « Vous voulez quelque chose à boire ? De l’eau ? Du jus de fruit ? » Ah! Voilà qui est plus sympathique. Azalea sourit et répond, enthousiaste : « Je ne dirais pas non à un verre de jus de fruit. » Elle est quasi-sûre qu’elle va se retrouver face à une boisson de supermarché, à mille lieues de ce qu’elle sert dans son restaurant… Mais l’intention est là, alors elle trouve important de dire oui. L’homme sort du bureau pour aller lui chercher son verre, et Azalea s’attarde sur la décoration, plutôt sobre mais agréable. Il y a des tas de copies sur une petite table, un peu plus loin, et elle hausse les sourcils. Il doit avoir bien du courage, de relire la même chose une quarantaine voire une soixantaine de fois, surtout quand on sait qu’il n’y a que deux ou trois copies sur dix qui doivent véritablement répondre à ses attentes. Elle a toujours admiré ceux qui dédient leur vie à l’enseignement. Elle galère déjà beaucoup quand elle a un nouveau commis ou un apprenti, alors faire face à une classe de trente gamins… Surtout quand il y a Eugene et Aedhan…. Il revient au bout de quelques minutes avec ce qu’Azalea identifie comme du jus de pomme, et s’assoit en face d’elle. « Merci. » Elle boit une gorgée, et est agréablement surprise. Ce n’est pas le top, mais c’est mieux que ce à quoi elle s’attendant. Bref, elle n’est pas là pour disserter sur un jus de fruit. Elle relève ses yeux clairs vers le professeur d’histoire et inspire. « Je viens vous voir pour Aedhan, plus que pour Eugene. » explique-t-elle d’abord. « Mon frère… a un comportement bizarre ces derniers temps. Il est plus agressif, plus distant. On s’est bien rendus compte que quelque chose clochait, mais impossible de lui tirer les vers du nez. On a essayé auprès de ses amis, d’Eugene aussi… Mais impossible d’avoir le moindre indice. » Jamais cela ne lui est arrivée d’être aussi à côté de la plaque avec ses frères. Jamais. Ça la tracasse mais surtout, ça la fait flipper. « Avez-vous remarqué du changement, vous aussi, chez lui ? » demande-t-elle d’abord. « Est-ce qu’il est toujours le même en classe, est-ce que peut-être, il s’est passé quelque chose à l’école qui pourrait faire qu’il ne va pas très bien ? » Elle a l’impression de passer pour une soeur dépassée et désespérée. Elle aimerait renvoyer une autre image mais finalement, ce serait mentir. « Vous êtes un peu ma dernière chance, je ne sais plus vraiment quoi faire pour trouver des réponses… » avoue-t-elle. |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | « Je ne dirais pas non à un verre de jus de fruit. » Wyatt s’en va de son bureau en direction de la salle des professeurs là où se trouvent le frigo et toute la nourriture qu’il peut contenir. Il espère que les jus de fruits ne sont pas périmés parce qu’ils accumulent beaucoup de choses, mais ne jettent jamais rien. Sauf quand ça commence à prendre vie dans le frigo et que ça a une sale gueule. Hé, ils sont professeurs pas des génies de l’hygiène non plus. Il croise plusieurs de ses collègues en chemin et il les salue un peu d’une manière crispée. Il n’a pas oublié qu’il a un représentant de la famille Holmes dans son bureau et qu’elle va probablement lui hurler dessus pour ce qu’il se passe avec son frangin. Bordel. Il déteste cette journée. Il entre dans la salle des professeurs et se dirige vers le frigo. Il regarde les briques de jus de fruit une par une. Donc sur les cinq qu’ils ont, il y en a trois qui sont périmées. Très bien. Très très bien. Il attrape la poubelle et jette les trois à l’intérieur avant de prendre la brique de jus de pomme. Il prend un verre propre et en verse une bonne quantité. Puis il fait le chemin inverse. Il s’arrête un peu devant la porte de son bureau pour essayer de garder un masque neutre et amical un minimum en sachant qu’il sait pourquoi elle est là et qu’elle joue la carte de l’amabilité pour le moment avant de lui renverser son verre de jus de pomme à la tronche. Journée vraiment parfaite.
Il entre finalement dans son bureau et lui tend le verre et il va s’asseoir sur le siège en face de la jeune Holmes. « Merci. Je viens vous voir pour Aedhan, plus que pour Eugene. » Oui, non mais il sait, il est mort, il est totalement foutu. « Mon frère… a un comportement bizarre ces derniers temps. Il est plus agressif, plus distant. On s’est bien rendus compte que quelque chose clochait, mais impossible de lui tirer les vers du nez. On a essayé auprès de ses amis, d’Eugene aussi… Mais impossible d’avoir le moindre indice. » Wyatt a bien failli lâcher un soupir de soulagement bien sonore. Elle ne sait pas ? Elle ne sait pas. Mais c’est formidable en fait, sa journée n’est pas fichue. Il ne va pas aller en prison (pas encore) et ne va pas être hué pour avoir osé détourner un mineur. Il masque un sourire naissant comme il peut en le faisant passer pour un sourire conciliant peut-être ? « Avez-vous remarqué du changement, vous aussi, chez lui ? Est-ce qu’il est toujours le même en classe, est-ce que peut-être, il s’est passé quelque chose à l’école qui pourrait faire qu’il ne va pas très bien ? Vous êtes un peu ma dernière chance, je ne sais plus vraiment quoi faire pour trouver des réponses… » Il fait mine de réfléchir. Est-ce qu’à part le fait que ce petit imbécile possède une photo de lui très compromettante il a remarqué un changement de comportement ? C’est bien probable, mais Wyatt ne remarque jamais vraiment ce genre de choses. Ses élèves s’en foutent de lui et inversement. Cependant c’est vrai qu’il entend souvent ses collègues râler sur les jumeaux Holmes. Sauf qu’avant il n’avait des retours que sur Aedan, maintenant ce sont les deux qui s’y mettent. « Il est plus colérique c’est vrai. » Plus sérieusement, avant il n’aurait jamais osé faire une telle demande à Wyatt ni à aucun de ses professeurs. Donc oui, en soi, c’est un changement de comportement notable. « Il n’y a rien eu à l’école qui soit inquiétant. » Ah ouais ? « Mais il déclenche quand même des bagarres. Eugène aussi d’ailleurs. » Il fronce les sourcils. « Ce qui est assez étonnant pour Eugène par contre. Mais j’ai entendu dire qu’ils avaient un accident avec un autre élève aussi, Wells je crois. Est-ce que ce n’est pas lié par hasard ? Le choc aussi bien physique que psychologique a dû perturber vos frères. » Wyatt est un peu navré. Et il aimerait parler de l’énorme bourde d’Aedan aussi, mais ça serait se mettre en danger et ce n’est pas une bonne idée. « Ils ont un soutien psychologique ? Ils suivent un psy ? Vous pouvez peut-être lui parler de vos inquiétudes pour qu’il vous rassure ? » C’est une solution comme une autre, mais c’est la seule chose de bien qu’il peut proposer. |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | searching for answersazalea holmes & wyatt ferguson
« Il est plus colérique c’est vrai. » confirme le professeur d’histoire. Azalea n’est pas surprise qu’il l’ait remarqué aussi, mais c’est un soulagement de voir que le corps professoral lui aussi n’est pas resté complètement aveugle au comportement nouveau d’Aedhan. « Il n’y a rien eu à l’école qui soit inquiétant. » ajoute-t-il finalement. Aza ne sait pas si elle doit en être inquiète ou soulagée. Le fait qu’il ne se soit rien passé de grave est une bonne chose, bien sûr… Mais elle aurait presque aimé que Ferguson lui offre une explication sur un plateau d’argent, quelque chose qu’elle aurait pu comprendre, quelque chose qu’elle aurait pu assimiler. Une chose qu’elle aurait enfin pu gérer. Elle meurt d’envie de trouver une solution au problème, mais tant qu’elle ne sait pas quel est le problème… Comment est-elle supposée faire, hein ? Elle devrait donc sourire, mais son visage est encore plus soucieux qu’avant les quelques mots du professeur. Bon. Il va falloir aller sur d’autres pistes. Peut-être qu’Aedhan cache juste bien son jeu, et qu’il se passe quand même quelque chose à l’école ? Azalea veut croire que les professeurs sont assez qualifiés pour voir tout ça, mais elle se méfie de son frère, qui peut très bien faire croire ce qu’il veut à ceux qui l’entourent… « Mais il déclenche quand même des bagarres. Eugène aussi d’ailleurs. » Azalea hausse alors les sourcils. Donc il y a bien un problème. Et Ferguson a osé lui dire qu’il n’y avait rien d’inquiétant ? Elle serre un peu les dents. Elle essaie d’assimiler l’information. Aedhan. Bagarres. Ok. Mais Eugène ? Eugène déclenche des bagarres ? Elle a un peu de mal à suivre, là. « Ce qui est assez étonnant pour Eugène par contre. Mais j’ai entendu dire qu’ils avaient un accident avec un autre élève aussi, Wells je crois. Est-ce que ce n’est pas lié par hasard ? Le choc aussi bien physique que psychologique a dû perturber vos frères. » Azalea soupire un peu. « Ils ont un soutien psychologique ? Ils suivent un psy ? Vous pouvez peut-être lui parler de vos inquiétudes pour qu’il vous rassure ? » Un petit rire lui échappe. « Si vous me connaissiez, vous sauriez que j’ai essayé ça, plusieurs fois, et de plusieurs manières. Et pourtant, je suis celle à qui ils se confient le plus dans la famille en temps normal. » explique-t-elle en essayant de garder son calme. Les jumeaux ont toujours été assez ouverts, et particulièrement avec elle. Est-ce que c’est le fait qu’elle soit adoptée ? Est-ce que c’est le fait qu’elle soit ouvertement bisexuelle ? Est-ce que c’est parce qu’elle a toujours clamé qu’être quelqu’un de scolaire ne suffisait pas à réussir ? Est-ce que c’est son côté maternel ? Elle n’en a aucune idée. Mais les garçons ont toujours été assez honnêtes. « Leur accident remonte à plusieurs années maintenant, et ils ont en effet eu un soutien psychologique qui leur a fait beaucoup de bien - même s’ils ne veulent pas l’assumer. » Elle hausse les épaules. « Ils voient quelqu’un de très bien, en plus de ça. Quelqu’un qui, je le sais, sait gérer leurs caractères… particuliers. » Elle finit par se rappeler qu’on lui a offert un verre de jus de fruit, et prend une gorgée, alors que ses pensées se bousculent. « Comment ce fait-il que nous n’ayions pas entendu parler de ces bagarres plus tôt ? » se demande-t-elle alors. « Est-ce que vous pensez qu’ils s’entraînent l’un et l’autre sur cette pente ? Est-ce qu’ils se battent ensemble, ou pour des choses différentes ? » Elle assomme un peu l’homme de question, mais c’est parce qu’elle essaie de comprendre. « Et qu’en est-il de leurs résultats scolaires ? Ont-ils chuté ? Comment est leur attention en classe ? » Il faut qu’elle ait toutes les clés en main. |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | « Si vous me connaissiez, vous sauriez que j’ai essayé ça, plusieurs fois, et de plusieurs manières. Et pourtant, je suis celle à qui ils se confient le plus dans la famille en temps normal. » Ah. Ils se confient à elle. Est-ce que le petit merdeux lui a parlé de son chantage ? Non, hein. Évidemment que non. « Leur accident remonte à plusieurs années maintenant, et ils ont en effet eu un soutien psychologique qui leur a fait beaucoup de bien - même s’ils ne veulent pas l’assumer. Ils voient quelqu’un de très bien, en plus de ça. Quelqu’un qui, je le sais, sait gérer leurs caractères… particuliers. » Wyatt hoche la tête. Il est surpris d’entendre que quelqu’un arrive à supporter le caractère des jumeaux. Encore une fois, pas qu’Eugène soit insupportable, mais il a changé depuis quelques temps. Et Aedan… il a toujours été Aedan. « Comment ce fait-il que nous n’ayions pas entendu parler de ces bagarres plus tôt ? Est-ce que vous pensez qu’ils s’entraînent l’un et l’autre sur cette pente ? Est-ce qu’ils se battent ensemble, ou pour des choses différentes ? Et qu’en est-il de leurs résultats scolaires ? Ont-ils chuté ? Comment est leur attention en classe ? » Elle a beaucoup de questions. « Les bagarres sont minimes, ça n’est jamais allé plus loin que quelques coups que le conseiller règle en heures de retenue. Généralement, les parents sont mis au courant. Vos parents n’ont rien reçu ? » Les parents sont toujours informés quand leurs marmots font une connerie. C’est quelque chose qui tient à cœur l’établissement parce que pour eux, un élève qui fait des bêtises et un élève qui a bien souvent des problèmes dans sa vie personnelle et qui fait ça pour attirer l’attention sur lui. Tu parles, c’est plutôt qu’ils sont dans l’âge con et qu’ils sont programmés pour faire des conneries à cet âge-là. C’est tout. Wyatt est bien content de ne pas être papa juste pour éviter cette période en particulier. Il subit suffisamment en ayant une trentaine d’élèves par classe à chaque fois, inutile qu’on lui fasse subir ça une fois rentré chez lui. « S’ils s’entraînent l’un l’autre, je ne sais pas. On dit que chez les jumeaux y en a un qui domine l’autre. C’est le cas chez Aedan et Eugène ? C’est possible que l’un a plus d’autorité sur l’autre et ça provoque forcément des situations un peu comme ça. » Il se souvient d’avoir vu un reportage sur les liens particuliers chez les jumeaux, mais il n’a aucune idée si ça s’applique à tous ou pas.
Il tombe dans un premier silence. Il essaie de se remémorer les questions de la jeune femme. « Je ne suis pas avec eux quand ils se battent, mais ils ne sont pas ensemble quand c’est le cas. Ça, j’en suis certain. » Elle voulait savoir aussi pour les résultats scolaires et leurs attitudes en classe. Il a bien envie de se montrer cynique, mais ça reviendrait à divulguer la vérité et là, il serait bien dans la merde. « Leurs résultats se maintiennent. Rien dont il faut s’inquiéter à ce niveau. Vos frères sont des têtes dures, mais ils sont intelligents. » Peut-être un peu trop quand on voit ce que lui fait subir Aedan. « Ils sont attentifs. Eugène a toujours été sérieux de toute façon et Aedan… ça s’améliore. » Il sait que dans les autres matières, oui. Dans la sienne, c’est autre chose. Il sait qu’il peut lui demander n’importe quoi alors il se permet de ne pas toujours écouter pendant sa classe. « Si je peux me permettre, miss Holmes, vos frères sont dans l’âge ingrat. C’est possible qu’ils se renferment ou deviennent colérique, on est tous passé par là. Si en plus, il y a toujours l’accident qui reste dans un coin de leur tête, pour eux, l’adolescence peut être une épreuve un peu plus difficile. En tout cas pour Aedan, laissez-le venir vers vous, il finira par vous parler. Si c’est le contraire, vous risquez plus de le braquer et il va définitivement se renfermer sur lui-même. » Il ne sait pas d’où il tire cette sagesse, ni ces conseils avisés, mais c’est le mieux qu’il puisse faire pour essayer de rassurer la jeune femme. |
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