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 LOUISANIA // where have you been?

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Louisa fait le moins possible de balades ou de sorties toute seule. Elle sait à quel point les choses peuvent très vite devenir hors de contrôle. La célébrité a ses avantages, mais aussi ses inconvénients, que beaucoup de gens n'imaginent même pas. Elle n'en veut pas aux fans de se ruer sur elle quand ils la reconnaissent... Après tout, elle le ferait elle aussi sûrement si elle était à leur place. Heureusement, la plupart du temps, ils sont tous très sympa, et lui laissent de l'espace. Certains ont même l'élégance de lui sourire mais de ne pas venir la déranger, chose qu'elle apprécie beaucoup. Au final, quand elle fait des sorties, aujourd'hui, c'est forcément avec ses gardes du corps, sa famille, ou quelques amis, qui acceptent d'être médiatisés. Comme Loukas, l'un de ses meilleurs amis qui est aux yeux du monde également son petit ami. Ils sont peu nombreux dans son cercle d'amis ou dans son entourage à accepter de s'afficher avec elle dans la rue. On pourrait croire qu'ils seraient ravis de se montrer avec une célébrité, mais c'est loin d'être le cas. Les papparazzis sont toujours là, au coin de la rue, à suivre sa voiture même quand elle va juste faire des courses ou mettre une veste au pressing. Elle est régulièrement obligée d'envoyer quelqu'un d'autre faire ce genre de choses, (même si ça l'énerve beaucoup) tout simplement pour qu'une simple sortie ne se transforme pas en parcours du combattant. Elle a toujours l'impression de passer pour une star capricieuse quand elle fait ça. D'être une Mariah Carey qui laisse tout faire aux gens autour d'elle et demande à être servie. Elle passe son temps à avoir peur que sa famille et ses amis pensent qu'elle a changé, qu'elle en demande trop. Heureusement, ils comprennent, puisqu'ils vivent tout ça avec elle depuis qu'elle est toute jeune... Mais jusqu'à quand? Elle ne doute pas que ses parents et son frère la soutiendront toujours, à part si elle dépasse les bornes, chose qui risque difficilement d'arriver la connaissant. Mais c'est les autres... Ses oncles et tantes, ses cousins, ses amis d'enfance. Ils ne se rendent pas vraiment compte des contraintes, des galères, des pleurs que toute une vie scrutée peuvent engendrer. Et les gens ont tendance à avoir la critique facile. Louisa n'a pas envie de découvrir un jour qu'on a dit des choses dans son dos tout du long.

Le tournage de la saison deux de Young Justice avance bien, mais chaque jour est de plus en plus fatiguant. Peu à peu, elle se fait à l'équipe, commence même à bien discuter avec ses co-stars, avec qui elle a pourtant du mal à créer des liens. Elle a cependant de plus en plus de mal à supporter la vie à l'hôtel. Elle adore New-York, mais la ville dans laquelle elle a grandi, Vancouver, lui manque. Los Angeles lui manque, car la ville était presque devenue une seconde maison après des années à y tourner des scènes intérieures pour The Winter's Tale. Et ne parlons pas de ces paysages d'Irlande dans lesquels ils ont tourné les scènes extérieures. Louisa aimerait retrouver l'espace, l'impression de respirer du véritable air frais. Depuis le tournage de la série, elle dort à l'hôtel, est emmenée en studio, puis c'est retour à l'hôtel. Un cercle vicieux qui n'a pas de fin. Ça la mettrait presque de mauvaise humeur. Sans compter la présence de leur producteur, tous les jours, qui l'envoie dans les roses à chaque fois qu'elle demande des nouvelles de Tania. Louisa a parfois l'impression qu'elle étouffe, et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, qu'elle a son après-midi, elle a décidé de n'avoir personne dans les pattes et d'aller déjeuner, seule, dans son restaurant préféré. C'est là-bas qu'elle a ses habitudes à New-York, et elle connaît désormais bien toute l'équipe, qui l'accueille toujours à bras ouverts et fait en sorte de lui offrir la plus grande discrétion possible. Elle s'est liée d'amitié avec tout le monde là-bas, et le fait que le restaurant soit moins fréquenté le midi que le soir lui offre toujours un petit moment de répit. Elle a même presque sa table attitrée. Peu connaissent l'adresse, savent que c'est son QG quand elle a besoin de respirer. Elle n'en a parlé qu'à peu de gens.

Ça lui fait du bien d'être un peu seule, face à une entrecôte et une bonne assiette de frite. On s'attend toujours à ce qu'elle veuille manger des trucs très gastronomiques quand on l'invite. Elle a vu certains membres de sa famille lui servir des repas sophistiqués simplement parce qu'ils pensent qu'elle mange des escargots et du caviar tous les jours. Les gens ont une vision tellement étrange de la célébrité. La première bouchée est fondante, et elle ferme les yeux, avant de tourner la tête vers tout New-York, qu'on voit d'ici, puisque le restaurant se trouve sur le toit d'un des immeubles les plus hauts de la grosse pomme. « Et voilà ton coca. » fait la serveuse, Leah, en lui apportant un énorme goblet. Louisa sourit et la remercie. Elle pourrait rester là des heures. C'est d'ailleurs peut-être ce qu'elle va faire. Personne ne l'embête, elle est dos à la salle, face à la ville. Le bonheur. Elle ne demande rien d'autre que ces petits moments de bonheur. Rien d'autre. Elle est presque au bout de son entrecôte quand elle entend distraitement la sonnerie qui annonce l'arrivée du client. Elle ne se retourne que quand elle sent une présence dans son dos. Quand elle se retourne, l'actrice a presque du mal à croire ce qu'elle voit. « Tania? »
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« Tania ? » Elle relève à peine le regard, tandis que ses pas la traînent dans les couloirs de l'Institut du professeur Xavier. Elle préfère cette tendance qu'à Logan de le surnommer roulettes que professeur. Ça sonne tellement plus cool, détendu et pour solder le tout, ce mot sortit de la bouche de Wolverine, elle trouve que ça a une certaine classe sagement mêlée à une ironie dont il est le seul à avoir le secret, visiblement. « Tania ? » Elle est dans les escaliers quand elle entend pour la seconde fois la voix de Bobby l'interpeller. Faisant la sourde oreille, elle pose sa main sur la rampe et sautille d'un escalier à l'autre tout en évitant avec une dextérité, que tout le monde lui connaît à présent, les élèves qui se dressent sur son chemin. « Tiens, l'Âne », s'exclame-t-elle en s'arrêtant face à un garçon légèrement plus jeune qu'elle, sans doute âgé d'une quinzaine d'années, peut-être plus. Elle incline légèrement la tête et lui décoche un sourire entendu, alors que lui râle entre ses dents et fronce les sourcils. « Je t'ai déjà dit une bonne centaine de fois que mon nom était Wilson. » Elle hausse doucement les épaules. Derrière elle, elle sent que Congelo est tout proche, mais ça l'indiffère à présent qu'elle a trouvé un sujet d'amusement. « Pourquoi est-ce que tu persistes à me surnommer comme ça ? C'est méchant. » Elle hausse doucement les sourcils, prend un air outré et pose la main droite sur son coeur. « Tu n'as jamais vu Shrek ? » Wilson cligne des yeux, puis l'information parvient jusqu'à son cerveau et le rouge lui monte aux joues. Sous la colère, ses lèvres se retroussent et laissent apparaître sa dentition douteuse. Avant qu'il n'ait le temps de dire quoique ce soit, elle s'éloigne toujours, se dirigeant vers la cuisine pour se faire un sandwich.

Il faut quelques secondes à peine pour que Bobby entre finalement dans la pièce. Il lui lance un léger regard réprobateur, elle arque un sourcil. Qu'a-t-elle encore fait ? « Comment tu vas aujourd'hui ? » L'ancienne championne roule des yeux et étale le beurre de cacahuètes sur le sandwich. « Bon, écoute... » Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres. « Comme si j'avais le choix, de toute façon. » C'est vrai qu'elle doit être exaspérante, par moments. Juste un tout petit peu. Et Bobby doit être déconcerté, parce que y'a des jours où elle peut se montrer super réceptive à ses conseils, ses mises en garde ou tout autre chose qui sort de sa bouche et puis y'a des jours où... Des jours où elle suppose qu'il a envie de l'étrangler, comme l'Institut entier. « Est-ce que t'as réfléchi à ma proposition ou pas ? Tu sais, celle de te rapprocher de ton ancienne vie ? » Tania relève doucement le regard dans sa direction et le plante dans celui de Bobby. Elle se souvient de la discussion qu'ils ont eu à ce sujet, de ses "tu ne semble pas te plaire ici, ni te faire d'amis" qu'elle s'était contentée de chasser d'un vague geste de la main. « Juste... Essaye d'y penser une seconde. On veut que tu sois ici par choix et non parce que tu as été forcée. » Il ne le dit pas haut et fort, mais elle sait qu'il fait allusion à ses parents. C'est vrai qu'elle est un peu perdue ces derniers temps : entre le recensement, le confrérie qu'elle hésite toujours à rejoindre à cause de ces maudits humains qui ne cessent de les persécuter et son ancienne vie dont elle n'a jamais été aussi nostalgique, elle ne sait plus vraiment où donner de la tête. Elle sait que l'intention de Bobby n'est pas mauvaise, lui tout ce qu'il veut, c'est le bonheur des élèves et il ne sait pas si elle le trouvera ici ou à l'extérieur. Comment le pourrait-il ? Elle-même l'ignore. Alors, une idée lui vient en tête. Elle s'éclaircit la voix et lui demande : « Y'a une personne que j'aimerais vraiment revoir, tu crois que c'est faisable ? » Pourtant, elle a beau nier l'évidence, elle sait que son choix est fait depuis longtemps. Sans doute s'est-il fait aussitôt le pied posé dans l'Institut du professeur Xavier. C'est vrai qu'elle est exécrable avec autrui la plupart du temps, mais parfois, quand ça lui chante, elle n'est qu'un tout petit peu exécrable et fait des efforts pour être aussi gentille que possible. C'est pas toujours une réussite, mais ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ? Elle est persuadée que ça veut dire quelque chose. Ça doit signifier quelque chose.

Tania jette un rapide coup d’œil à la montre en or qu'elle arbore autour du poignet gauche. Ça fait un petit moment qu'elle n'a plus foulé les rues de la ville et qu'elle ne s'est plus mêlée à la foule dense. Avec le sweat dont la capuche est rabattue sur sa tête, elle espère vraiment passer inaperçue l'espace de quelques heures ou du moins jusqu'à-ce qu'elle parvienne à se faufiler dans le restaurent où se trouve Louisa, d'après une proche amie qu'elles ont en commun. Elle n'est pas certaine de l'y trouver, ce ne sont que des suppositions établies avec cette dite amie, mais elle l'espère de tout coeur et au fond, elle se dit que c'est l'un des endroits les plus plausibles où la trouver. C'est dingue, quand même. Si un jour on lui avait dit qu'elle finirait par s'attacher à Louisa Hensley au point qu'elle soit la personne qu'elle cherche à revoir en étant relâchée dans le monde réel, loin de l'Institut, elle n'y aurait pas cru. Et pourtant, quand elle se retrouve sur le toit de l'un des immeubles les plus hauts de la ville et qu'une serveuse se présente à elle, si souriante que Tania jurerait qu'elle va rester figée de la sorte jusqu'à se changer en pierre, elle doit bien se rendre à l'évidence. Ses doigts s'entortillent les uns autour des autres dans un moment de nervosité et elle s'évertue à souffler un bon coup pour essayer de reprendre contenance. Elle a l'impression que ça fait une éternité qu'elle n'est plus venue dans ce quartier, qu'elle n'a plus mis les pieds dans ce restaurent où Louisa l'a déjà traînée plusieurs fois. Après quelques échanges, la jeune femme finit par la reconnaître comme étant une ancienne habituée et l'autorisé à rejoindre Louisa qui se trouve de dos. Ça lui laisse à peine quelques minutes pour trouver un truc à lui dire : "Salut, désolée de m'être évaporée dans la nature, mes parents se sont débarrassés de moi et j'avais tellement honte que j'ai coupé tout contact avec le monde ?" Non. Elle sait ce que son père a raconté sur elle, ça s'est retrouvé dans la presse à scandale : partie faire des études en Europe s'est transformé en "partie faire une cure de désintox en Europe". La grande classe. Finalement, elle suppose que le bruit de ses pas se font entendre, parce que Louisa se tourne dans sa direction. Tania relève le menton, prend un air de star faisant son entrée, presque victorieuse. « Tania? » L'interpellée écarte les bras et lui lance un regard amusé, l'air de dire "eh oui, c'est bien moi". L'inquiétude et l'incertitude dont elle était pourvue quelques minutes auparavant se sont envolées comme de la fumée, elle se sent à nouveau reine, comme replongée dans son monde. Elle ne sait pas trop si ça lui apportera quelque chose de bon ou de mauvais, mais elle s'en fiche pour le moment. « Je vois que t'es la représentation vivante du diction "on ne change pas les bonnes vieilles habitudes" ! » Elle désigne le restaurent d'un vague geste de la main, puis finit par s'approcher de son amie. Elle jette un rapide coup d’œil à la table, aperçoit une assiette presque terminée et en conclut aussitôt qu'elle n'attendait personne. « J'espère ne pas te déranger dans ton tête à tête avec toi-même », lui glisse-t-elle, légèrement moqueuse. Rien de méchant, au contraire, mais elle sent petit à petit qu'elle regagne sa confiance d'antan. Et je suis désolée de m'être volatilisée et de n'avoir donné aucune nouvelles. Mais ça, elle ne lui dira pas. Chez les Battaglini, plutôt trépasser que présenter ses excuses.
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Louisa pense pendant quelques secondes qu'elle hallucine. Pourtant, Tania ouvre les bras, comme pour lui dire que si, c'est bien elle, et qu'elle n'est pas en train de rêver. L'actrice ne peut s'empêcher de froncer les sourcils, et de regarder derrière son amie pour voir si on l'accompagne. Mais non, on dirait qu'elle est là seule, et le fait qu'elle porte un sweat à capuche ne fait que renforcer cette impression. « Je vois que t'es la représentation vivante du diction on ne change pas les bonnes vieilles habitudes ! » fait Tania, toujours debout derrière elle. Louisa esquisse un petit sourire, mais la surprise le rend un peu forcé. Son amie est censée être en Suisse, et elle ne comprend pas ce qu'elle fait là, en pleine semaine, à New-York, dans son restaurant préféré. Bien sûr, Louisa a des doutes depuis le début sur le discours que sert Mr. Battaglini à tous ceux qui lui demandent où est passé sa fille, et le fait de la voir là ne peut que lui confirmer cette intuition. « J'espère ne pas te déranger dans ton tête à tête avec toi-même. » lance Tania, avec le naturel le plus désarmant du monde. Louisa se détend un peu. Au moins, elle n'a pas changé, et ça la fait un peu sourire. Elle baisse les yeux sur son assiette et sur le reste de la table, vide. Puis elle finit par relever les yeux vers Tania, et hausser les sourcils. « J'imagine que les codes de société veulent que je te dise de me joindre… » fait-elle avec une petite moue faussement exaspérée. Puis elle lèves les yeux au ciel. « Allez, viens. » fait elle d'un mouvement de main qui l'invite à se rapprocher de la table. « Je ne sais pas si tu le mérites, petite lâcheuse qui ne répond plus aux sms, mais bon… » Elle hausse les épaules et replace sa serviette sur ses genoux tandis que Tania se rapproche et s'installe. Louisa fait un signe à la serveuse pour qu'elle vienne commander ce que l'ancienne patineuse commandera. La jeune femme prend une gorgée de son coca et prend une frite du bout des doigts.

Elle ne sait même plus depuis combien de temps elle n'a pas vu son amie. Celle-ci a disparu, du jour au lendemain, sans un mot, sans une explication. Au début, Louisa a été morte de trouille, véritablement morte de trouille. Alors, venant de Tania, elle a essayé de penser que c'était une décision de dernière minute, qu'elle était partie sur un coup de tête pour une raison ou une autre… Elle a essayé de se rassurer, même si elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Jusqu'au jour où elle a croisé le père de la jeune femme, tout sourire, pas inquiet le moins du monde. C'est là qu'elle a commencé à se poser des questions. Depuis, elle est dans un flou constant, furieuse qu'on ne réponde pas à ses messages, qu'on balaie ses questions de gestes de la main en prétextant qu'on n'a pas le temps. Même si elle considère toujours Tania comme l'une de ses plus proches amies, elle ne peut pas s'empêcher d'avoir cette moue mécontente sur le visage. Le fait qu'elle se pointe comme ça, sans lui expliquer immédiatement à quoi tout ça rime, ça le met encore un peu plus en colère. Elle prend un morceau de viande et mâche frénétiquement. « Alors, t'étais où ? » dit-elle, peut-être un peu sèche. Tania a toujours su faire ressortir son côté plus ferme et moins bonne pâte. Elle en fait les frais aujourd'hui. « C'est une histoire de mec ? » propose-t-elle, en haussant les sourcils, toujours avec cet air mécontent. « Est-ce que j'ai fait un truc qui a froissé Queenie ? » dit-elle, presque moqueuse, sans la regarder, avant de prendre une nouvelle bouchée. « T'as pas de chance, je suis pas le genre à garder mes questions pour moi. » dit-elle, toujours sur le même ton. « Si tu veux pas y répondre, tu peux partir tout de suite. » Oui, bon, elle exagère peut-être un peu. Mais tout l'énervement qu'elle a ressenti depuis que son amie est partie sans se retourner ressort d'un coup, et elle se surprend elle-même de la sécheresse avec laquelle elle s'exprime. Ce n'est pas son genre, et Tania le sait. La mannequin pourra donc aisément comprendre que Louisa a souffert de son départ et lui en veut. En tous cas, elle a plutôt intérêt à lui donner une bonne explication, pour qu'elle soit prête à lui pardonner ce silence radio.

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C'est pas nouveau ces derniers temps, mais elle est un peu perdue, la gosse et comme chaque fois qu'elle l'est, qu'elle se retrouve hors contrôle, elle suinte l'arrogance. Dans tous les cas, être arrogante, c'est ce qu'elle sait faire de mieux, pas vrai ? Elle ne sait pas trop la réaction qu'elle aurait adoptée, si elle s'était retrouvée à la place de Louisa. Dans le doute, l'incertitude. Tania s'imagine sans le moindre mal son père envoyer balader la jeune fille d'un bref geste de la main. Les questions ont inévitablement dû devenir gênantes pour lui, la curiosité de l'actrice a certainement été attisée par les réponses trop évasives. « J'imagine que les codes de société veulent que je te dise de me joindre... » Tania reste de marbre, légèrement sceptique tout en gardant un œil attentif sur Louisa, étudiant minutieusement chaque réaction et chaque mimique étirant les fins traits de son visage. « Allez, viens. » Et il ne faut pas lui deux fois, à Tania. Parce qu'elle a beau jouer la grosse dure, l'insensible, elle doit bien avouer qu'il n'y a rien de plus réconfortant sur terre qu'un visage familier. « Je ne sais pas si tu le mérites, petite lâcheuse qui ne répond plus aux sms, mais bon… », lance son amie alors que la jeune mutante vient à peine de poser ses fesses sur la chaise. Elle relève aussitôt un regard dans sa direction, sourcil haussé, comme si elle n'était pas convaincue elle-même de sa justification : « j'ai perdu mon portable. » Elle se sent stupide l'espace de quelques instants. Elle sait très bien que Louisa de toute façon est la dernière personne sur terre qui avalera ces bêtises. Perdre un portable n'a rien d'étonnant lorsqu'on est Tania Battaglini. Ce qui l'est d'autant plus, c'est de ne pas en acheter un nouveau tout aussi vite. Elle ouvre à nouveau la bouche pour enchaîner une nouvelle excuse, quelque chose qui serait plausible et non pas risible, mais l'ombre de la serveuse se dresse devant elle, la faisant changer d'avis. Elle commande un coca, décline toute offre de nourriture. C'est qu'elle mange bien plus à l'Insitut du professeur Xavier qu'elle ne mangeait chez elle, en plus.

« Alors, t'étais où ? » Tania observe silencieusement son amie mâcher sa viande, consciente qu'elle n'est pas prête à lui pardonner cet abandon aussi facilement qu'elle se l'était imaginé. La mutante se redresse légèrement sur sa chaise, continue d'observer l'endroit, plongée dans son mutisme. Elle ne sait pas trop ce qu'elle est supposée lui raconter et pourtant elle y a bien réfléchi une centaine de fois, si ce n'est plus. Mentir n'avait jamais été un problème jusqu'ici pour elle et elle n'a jamais considéré le mensonge que comme une vérité joliment enrobée. Mais là... Là c'est Louisa. Et quoiqu'elle dise, Louisa possède un statut particulier. Pourtant, elle n'est pas certaine qu'elle pourrait comprendre. « C'est une histoire de mec ? » Tania fronce les sourcils, ses yeux glissent sur la jeune actrice et elle laisse un rire lui échapper. « Si c'était une histoire de mec, tu peux être certaine que... » Que quoi, au juste ? Qu'elle ne l'aurait pas plantée comme ça du jour au lendemain ? Qu'elle aurait répondu à ses appels, ses sms, ses questions ? Elle-même est incapable d'y répondre, parce qu'elle se sait impulsive et imprévisible. Elle s'est déjà envolée aux Seychelles durant trois semaines sans avoir averti personne et ironiquement, ses parents ont été les seuls à ne pas s'en alarmer, balayant toutes les questions par un "elle finira bien par revenir, vous connaissez Tania". Et puis, c'est pas pour rien si elle a toujours été comparée à Serena Van der Woodsen et ses drôles de lubies.« Non, c'est pas une histoire de mec », finit-elle par rétorquer fermement, tandis que la serveuse lui apporte son coca. Elle lui adresse un sourire et la remercie avant de se rendre compte qu'elle a acquis une compétence nouvelle auprès des mutants : la politesse. C'est peut-être anodin, mais au fond elle sait que plus les jours s'écoulent, plus la gamine pourrie gâtée s'efface. En même temps, c'est ça ou se faire remettre en place par cette brute de Logan et à choisir, elle préfère largement la première option.

« Est-ce que j'ai fait un truc qui a froissé Queenie ? » Tania roule des yeux, exaspérée, puis croise les bras, mécanisme dont elle fait preuve chaque fois qu'elle se sent attaquée. Et chaque fois qu'elle se sent coupable, aussi. « Mais non, arrête. » C'est presque un ordre, même si sa voix tremble un peu. Dans sa poitrine, son coeur bat un peu plus fort chaque fois qu'elle sent un étau invisible se resserrer sur elle. « Arrête de dire n'importe quoi », répète-t-elle en balayant toutes les absurdités déblatérées par Louisa d'un bref geste de la main. Exactement comme son père le fait, mais elle s'en rend à peine compte. « T'as pas de chance, je suis pas le genre à garder mes questions pour moi. » Tania lève les yeux au ciel à nouveau, puis marmonne : « mince alors, me voilà tombée sur Sherlock Holmes. » Elle comprend bien les sentiments de la jeune fille, pourtant. Elle l'entend au son de sa voix, aux intonations qui s'échappent de sa gorge. Et elle déteste ce sentiment de culpabilité que ça provoque, c'est pas comme si elle avait l'habitude de se remettre en question, la princesse. « Si tu veux pas y répondre, tu peux partir tout de suite. » La mutante vrille ses pupilles sur son interlocutrice, penche légèrement la tête de côté et lui lance un regard, comme pour lui dire "oh, tu es sûre de toi, vraiment ?" Quelques minutes s'écoulent durant lesquelles Tania ne dit rien, se recroqueville un peu sur elle-même. Les idées défilent dans son esprit, encore. Qu'ont dit ses parents, au juste ? Qu'elle était partie faire ses études en Suisse ? En Europe ? Elle n'en est même pas capable de se souvenir, tant elle y a prêté peu d'attention. « Je suis partie étudier à l'étranger, tu le sais bien », finit-elle par répondre, toujours sur la défensive. Elle observe le verre de coca auquel elle n'a pas touché, puis relève les yeux vers Louisa. « Qu'est-ce que ça change, de toute façon ? Je suis là, maintenant. » Elle marque une pause, puis ajoute doucement, se rendant compte que son comportement ne la mènera nulle part : « s'il te plaît, je ne peux rester que quelques heures... Je voudrais passer du bon temps. »
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