JEREMIAH REAGAN

Bonjour à tous.

Je me présente, je suis le Pasteur Reagan. Aujourd'hui je décide de vous parler au-delà de mon Église, pour que vous puissiez m'entendre où que vous soyez.  Aujourd'hui, je m'adresse à tous ceux qui sont appelés Homo Sapiens et qui ont peur, tous ceux qui sont appelés Homo Sapiens et qui gardent l'espoir de s'en sortir, tous ceux qui sont appelés Homo Sapiens et qui ne pensent pas qu'ils méritent de s'éteindre. Cette page, c'est la mienne mais c'est aussi la votre alors je vous invite simplement à écrire, écrire sans censure, sans peur, sans gêne. Je m'adresse à tous ceux qui respectent la vie... Bienvenue.

JEREMIAH REAGAN

Bonjour à tous.

Aujourd'hui, je suis peiné. Une femme que je tenais en grande estime nous a quittés. La mort fait partie de la vie mais que pouvons-nous dire quand son existence est arrachée par les mains de personnes contre lesquelles... elle n'avait... aucune chance ? Ce qui me choque, ce n'est pas tant d'avoir pu constater M. Al Mu'Tamid ou M. Hooker sont dangereux, c'est plutôt l'attitude très souple de l'HPU à qui je conseille de prendre sa tâche avec plus de sérieux. N'êtes-vous pas l'ultime barrière entre la force mutante et les hommes ? Quant au District X, je souhaite simplement qu'il ne devienne pas une zone de non-droit pour les mutants qui souhaiteront y instaurer leur loi... J'encourage les autorités compétentes à ne pas tomber dans le piège de la négligence comme elles l'ont déjà fait... Elle s'appelait Lana, au fait.

JARED HEMINGWAY en réponse à JEREMIAH REAGAN

Bonjour monsieur,

Oui, je m'octroie le droit de passer outre le titre de prêtre pour m'adresser directement à l'être humain que vous êtes, plutôt que de parler à l'homme de Dieu.

Je ne peux m'empêcher d'intervenir quand je tombe sur un site pareil, mais surtout de m'interroger. Comprenez-moi, je suis profondément peiné que vous ayez perdu une amie proche (une fois, j'ai pleuré pendant des heures quand j'ai perdu mon doudou Corentin à la crèche). Mais, avez-vous conscience qu'un gène humain, mutant ou pas, ne peut être choisi, adopté et changé en fonction des convenances de chacun ? Croyez-vous que ceux qui se découvrent des pouvoirs l'ont choisi ? Et enfin, que feriez-vous si votre enfant, votre parent, votre oncle ou votre neveu se révélait être une de ces personnes que vous décriiez ?

Le gène X est un stade naturel de l'évolution. Le plus faible a toujours essayé de vaincre le plus fort, sans y parvenir. Les homo sapiens ont été les homo superiors des homo neanderthalensis. Ainsi, l'Histoire suit son cours. On peut décider de se teindre les cheveux pour combattre la génétique temporairement. Mais on ne peut complètement détruire un gène quand il s'agit de capacités surnaturelles. Si vous vous intéressiez et que vous discutiez avec l'une de ces personnes (cessons de les stigmatiser en usant du mot 'mutant'), je suis certain que vous vous apercevriez qu'ils ne sont pas si dangereux et que, pour la plupart, ce pouvoir est une malédiction.

Comment peut-on, au vingt-et-unième siècle, détester son prochain ? Je vous le demande.

(Bon, j'vous rassure. D'habitude, je fais partie de ces jeunes qui écrivent mal, qui boivent, qui draguent les femmes dans les bars et qui parlent "jeune". Comme il semblerait que l'évolution et la jeunesse soient difficiles à concevoir pour vous, j'ai élevé mon niveau pour parler vieux. Cé pas bô ? (ces fautes sont kdos, pardon cadeaux).)

JEREMIAH REAGAN en réponse à JARED HEMINGWAY

Bonjour à tous. Bonjour M. Hemingway,

Faites donc, c'est bien ce que je suis avant d'être Pasteur. Interrogez-vous, faites donc. Mais d'ores et déjà, je peine à croire que nous pourrons dialoguer intelligemment quand je lis que vous comparez la vie humaine à un jouet d'enfant. Je trouve votre remarque indécente mais je vais essayer de passer outre en mettant cette remarque désobligeante sur le compte d'un humour noir de bien mauvais goût.

En l'occurrence, il n'est actuellement pas possible d'éradiquer le gêne mutant, effectivement. C'est pourquoi j'encourage les muants à se recenser au plus vite auprès des autorités compétentes et de chercher à rejoindre les groupes qui mettent en place des recherches et traitements expérimentaux sur la résolution du problème. Sachez bien que mon comportement n'est pas différent selon qu'il s'agisse d'un parent, d'un neveu, d'un paroissien ou d'un inconnu à l'autre bout du monde.

C'est intéressant que vous associez que les humains et les mutants à, respectivement, faibles et forts. Désolé, je ne peux tolérer ce jugement que je trouve dégradant. Merci d'ajouter : « je suis certain que vous vous apercevriez qu'ils ne sont pas si dangereux » Pas « si » dangereux, c'est tout de suite plus rassurant. Malheureusement pour eux et pour nous, les mutants se baladent perpetuellement avec une bombe accrochée au corps, qu'ils le veuillent ou non. Effectivement c'est une malédiction. À nous de les aider à s'en séparer. Comment peut-on, au vingt-et-unième siècle, détester son prochain ? C'est effectivement inconcevable.

JARED HEMINGWAY en réponse à JEREMIAH REAGAN

Bonjour monsieur,

Vous êtes choqué que je compare la vie humaine à un jouet d'enfant ? Dans ce cas, je peux légitimement être choqué par les mots employés. "Problème" ? Êtes-vous certain de ce que vous avancez ? On ne peut résoudre un problème quand il s'agit de génétique, mais peut-être avez-vous plus d'expérience que moi en la matière. C'est vrai, il y a peut-être des paroissiens de votre église qui viennent discuter de sciences et de biologie avec vous. Dans ce cas, pensez-vous que les blonds soient un problème, eux aussi ? Ou que ceux qui naissent avec neuf orteils plutôt que dix soient un problème ? La définition que vous avez de ce mot est dérangeante et je pense que je ne suis pas le seul à le penser.

Si vous ne montrez même pas un soupçon d'empathie et de compassion pour vos proches, c'est que vous ne devez pas être doté d'un coeur. Pourtant, vous devez sûrement être l'un des premiers à vouloir aider la veuve et l'orphelin. Je ne peux que souligner votre mauvaise foi.

Je me pose une question : combien de "mutants" avez-vous croisé ce matin en allant faire vos courses ? (si tant est qu'un homme comme vous en fasse) (et par comme vous, j'entends sans coeur).

Bien sûr que les mutants peuvent être dangereux, mais comme le sont ceux qui conduisent ivres morts ou ceux qui ont une arme sur eux. Sauf que dans ces deux cas, il s'agit d'un choix de la personne. Dans le cas d'une modification génétique, il est difficile de parler de choix. Vous ne pensez pas qu'il est cruel de les juger pour quelque chose qu'ils n'ont pas choisi ou désiré ? Rien que pour cela, ils devraient mériter un soupçon de votre gentillesse.

JEREMIAH REAGAN

Bonjour à tous.

Félicitations, enfin des lois au service des hommes et des femmes qui n'ont rien à se reprocher. À quand le recensement obligatoire pour tous ceux qui sont dotés de capacités dangereuses ? Nous attendons ce moment avec impatience. En attendant les jours plus surs, j'invite chacun à se tourner vers les membres intègres de la HPU pour leur donner les noms des mutants qui ne sont pas encore recensés, dans l'intérêt de ces derniers, et dans l'intérêt général. Nous sommes sur la bonne voie, la voie de la guérison, la voie de la paix. Que Dieu vous garde.

JEREMIAH REAGAN

Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici. Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l'âne ; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et il marchèrent tous deux ensemble. Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois ; mais où est l'agneau pour l'holocauste ? Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils.