Entretien chez OscorpMeryl ajusta une énième fois son tailleur et tourna sur sa chaise, s'arrêtant un moment en voyant son reflet dans la baie vitrée.
A quoi est ce qu'elle rimait cette convocation ? Elle n'avait pourtant rien fait de mal, n'avait pas fait de vagues, du moins à sa connaissance.
Toute cette histoire puait...
La porte de la salle de réunion s'ouvrit et la jeune femme se retourna vivement pour tomber sur
« Monsieur Osborn ? » Bordel mais qu'est ce que son patron faisait là en personne ? Elle devait vraiment avoir merdé pour que le Big Boss en personne ne vienne.
Elle se releva d'un bond pour lui serrer la main, un sourire crispé aux lèvres et le PDG lui serra la main en souriant en retour.
« Mademoiselle... Ferguson ? C'est bien ça ? » Elle acquiesça silencieusement et il reprit, son sourire ne quittant pas ses lèvres.
« Très bien Meryl. Je peux vous appeler Meryl ? Je vous en prie, appelez moi Harry. » La jeune femme hocha faiblement la tête et balbutia un
« D-d'accord. » D'une petite voix avant de se rasseoir quand Harry l'invita à le faire.
Elle nageait en plein délire. Elle se retrouvait convoquée sans raison pour se retrouver face à son boss qui lui demandait de s'adresser à lui par son prénom.
Elle devait être en train de rêver. Elle ne voyait que ça.
« Détendez vous, nous ne sommes pas là pour parler d'un éventuel licenciement. Vous voulez un verre ? » Meryl fit non de la tête.
« Euh... Je... Est ce que vous pourriez m'expliquer pourquoi je suis là s'il vous plaît mons... Harry ? » Harry l'observa pendant un instant et se servit un verre tout en gardant le silence.
« Depuis combien de temps est ce que vous travaillez pour Oscorp Meryl ? » « Hum... Depuis un peu plus de trois ans. » Harry afficha une moue satisfaite et reprit la parole.
« C'est mon père qui était venu vous chercher après votre licenciement de chez Lockheed. N'est ce pas ? » Elle acquiesça une nouvelle fois et observa le jeune homme pianoter sur la table en verre, faisant apparaître plusieurs dossiers sous ses yeux.
« Et... Comment ce fait-il qu'une diplômée d'Harvard, troisième de sa promotion se soit fait renvoyée de chez Lockheed, pourtant réputés pour leur professionnalisme ? » Meryl bafouilla quelques mots incompréhensibles avant qu'il ne la coupe d'un vague geste de la main tout en lâchant un petit rire.
« Je plaisante. Lockheed sont des crétins arrogants et ils ont eu tord de se séparer de vous. » Il but une gorgée d'alcool avant de reprendre.
« En revanche, je pense que vous n'êtes pas sans savoir que la... Politique d'Oscorp a bien changée depuis la mort de mon père ? » « En effet, j'ai remarqué les changements apportés mais j... » « C'est pourquoi j'ai décidé de vous nommer à la tête du département armement. » Meryl écarquilla les yeux, la bouche ouverte et l'air choquée.
Il était sérieux là ?
« Je... Je ne sais pas quoi dire je... » « Ne dites rien ! Vous avez exactement le profil recherché et je suis persuadé que vous saurez apporter le sang neuf dont votre département à besoin. » Elle se releva quand il se rapprocha d'elle et lui serra vivement la main qu'il lui tendait.
« Je ne vous décevrai pas Harry. » « J'en suis persuadé. Ah et vous donnerez une conférence de presse dès demain pour officialiser votre nouveau poste. Ne vous en faites pas, tout est arrangé. » L'expression de Meryl se fit encore plus choquée.
« Vous pouvez disposer. »Meryl ouvrit la porte et se retourna quand Harry l'interpella d'un
« Bonne chance Meryl. » Elle hocha faiblement la tête et lâcha un dernier
« Merci. » Avant de sortir de la pièce et de refermer la porte derrière elle.
Rencontre CharlieMeryl poussa un gémissement plaintif et pencha sa tête en arrière tout en fermant les yeux.
Elle allait se planter. Elle allait se planter et se ridiculiser devant tous les journalistes de New York.
Elle sentit une main se poser sur son épaule et sursauta avant de se détendre en reconnaissant l'une des responsables de la communication qui lui faisait un sourire réconfortant.
« Eh... Ça va aller d'accord ? Contentez vous de répondre à leurs questions, d'éviter celles auxquelles vous ne voulez pas répondre et tout se passera bien. » La blonde hocha la tête et inspira profondément.
Elle entra sur l'estrade quand Harry la présenta aux journalistes et elle les salua brièvement avant de se placer derrière le pupitre où étaient posées une dizaine de micros. Elle balaya l'assemblée du regard avec un sourire et prit finalement la parole d'un simple
« Bonjour à tous. » Avant de désigner l'un des journalistes qui l'appelaient et attendit sa question.
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Meryl sortit du bâtiment en soupirant bruyamment et s'appuya le dos contre le mur tout en s'allumant une cigarette. Elle tira une longue latte dessus, savourant de sentir la fumée descendre dans ses poumons et expira lentement, les yeux fermés.
La conférence n'avait duré que trente minutes mais elle avait l'impression d'avoir passée des heures à répondre à leurs questions.
« S'il vous plaiiiiiiiit ! » La jeune femme rouvrit les yeux en sursautant et fronça les sourcils envoyant une jeune femme, brune, d'environ son âge courir dans sa direction en hurlant, un homme lui courant après plusieurs mètres en arrières.
Elle était journaliste. Elle l'avait vu lors de la conférence et avait même répondu à ses questions. Qu'est ce qu'elle lui voulait ?
La brune vint se planter face à elle et poussa un gémissement plaintif tout en se penchant en avant, les mains appuyées sur les genoux pour reprendre son souffle.
Meryl cligna plusieurs fois des yeux, les sourcils arqués, essayant de comprendre ce qu'elle venait de voir. Elle tira une nouvelle latte sur sa cigarette et prit finalement la parole d'une voix intriguée.
« Je peux vous aider ? »La brune se redressa brusquement pour la fixer de ses grands yeux.
« Charlie Johnsons. CNN. » L'expression de la blonde se fit plus perplexe alors qu'elle reprenait.
« Oui. Je vous ai vu à la conférence. Je peux faire quelque chose pour vous ? » « J'ai encore des tooooonnes de questions à vous poser et je voulais savoir si ça vous disait de faire une interview privée avec moi. » La blonde fronça les sourcils, ne sachant quoi répondre à ça.
« Non parce que je v... » « CHARLIE ! » Les deux jeunes femmes sursautèrent et se tournèrent vers le jeune homme qui venait de hurler.
« Mais quoiiiii ? » « Tu peux pas demander comme ça !» il tourna son regard vers Meryl
« Excusez la, elle a parfois du mal avec la politesse. » La blonde sourit à l'attention du jeune homme et secoua la tête.
« Il n'y a pas de mal, vraiment. »« Ah tu vois ! » Charlie reporta son attention sur Meryl et lui tendit sa carte.
« Si jamais vous êtes intéressée. » La blonde prit la carte et hocha faiblement la tête tout en la rangeant dans sa poche.
« Appelez moi. »