Heey brother« I wish I was better at telling people how I really feel. »

Rapide. Trop rapide pour qu'il ne puisse me voir venir, ne m'ayant aperçu. Dissimulé dans l'ombre, il avait juste suffit que j'appuie sur la gâchette. 500 mètres nous séparait. Une distance conséquente pour certaines personnes, pas pour moi. Ce n'était pas un exploit. N'ayant à ressentir ce besoin d'être fier d'avoir réussi à tirer à une telle distance, car, cela n'était pas le cas. Tirer à longue distance, juste une aptitude que j'avais du en venir à acquérir. Nécessaire pour survivre. Non pas que j'avais eu un jour comme but de tuer d'autres êtres humains et de les manger, pas un fan du cannibalisme, nécessitant plus cette aptitude de tir à longue distance pour pouvoir attraper du gibier. Une des techniques de base si on voulait survivre, encore plus si à la base on avait qu'un fusil de chasse et qu'on était totalement démuni. Encore plus alors que survivre paraissait une nécessité, John ne comptant alors que revenir dans deux mois. Au final, il était revenu six mois après, m'ayant forcé par la même occasion à m'adapter, à apprendre des techniques pour survivre. Cette compétence n'en venant qu'à me servir davantage alors que j'en étais venu à devenir la machine de guerre de John, rejoignant les rangs d'HYDRA puis du SHIELD. Sniper. Néanmoins cette balle ne comptait tuer quiconque, n'étant d’ailleurs même pas une balle mais une fléchette tranquillisante. Une assurance. Une fléchette qui tel un moustique en était venue à se planter dans sa chair, dans sa peau au niveau de sa nuque. Il porta la main à son cou puis l'instant d'après, sa tête en venait à retomber légèrement. Comme s'il n'en n'était que venu à s'endormir sur un banc de Central Park. C'était faux. Mais c'est ce que tous crurent. N'en venant qu'à donner mes ordres alors que certains agents étaient chargés de le transporter à l'écart, le guidant hors de ma vue. Mes gestes se faisant plus mécaniques alors que j'en venais à plier bagage, m'assurant que personne ne retrouverait ma trace, m'assurant que personne ne trouverait l'ombre d'une empreinte.

Disparaissant dans l'ombre, alors que je suivais l'escalier, descendant d'étages en étages jusqu'à pouvoir reprendre ma voiture. Une voiture qui fut quelques instants plus tard garée dans l'ombre d'une ruelle. Empruntant l'ascenseur, saluant au passage mes voisins machinalement avant de continuer à toujours aller plus haut. L'ascenseur s'arrêta. Les portes s'ouvrirent. Le regard des deux agents qui avaient récupéré le colis se posa sur moi avant que je n'en vienne à faire un pas, m'assurant qu'ils n'avaient pas endommagé la marchandise. Ce qui n'était pas le cas, heureusement pour eux. Satisfaits alors que je leur faisais signe de le poser là. Mes yeux se plongeant dans le leurs alors que j'en venais à prendre la parole, d'un ton impassible. « Hail Hydra ! » « Hail Hydra ! » J'attendis que les silhouettes des deux hommes disparaissent avant d'en venir à ouvrir la porte, désactivant l'alarme au passage. M'emparant du corps du jeune homme inanimé que je portais jusqu'à l'asseoir finalement dans le canapé. Une poupée de chiffon placé dans un décor. Une pièce qui serait venue à se rajouter au puzzle incomplet. Mon regard se posa sur lui avant que je n'en vienne à me déplacer, me mouvant jusqu'aux grandes baies vitrées, m'arrêtant pour contempler la vue. Les silhouettes des immeubles et de la ville en contre-pied se révélant dans le clair obscur. Puis mes doigts se saisirent de mon portable avant que je ne me mette en mouvement, regardant un instant l'écran avant d'appuyer sur une touche. Au loin, un éclair orangé illumina une rue. La bombe dissimulée à l'intérieur de la voiture venait tout juste d'exploser. Les deux agents d'HYDRA étant morts sur le coup tout aussi, leurs corps soufflés par l'explosion qui n'avait touché aucun passant ou aucune autre voiture. Un embouteillage provoquait toutefois qui n'en viendrait qu'à bloquer la rue alors que la police serait mandatée sur les lieux pour s'occuper de ce cas qui resterait considéré par les civils. Une affaire qui n'impliquerait aucun inhumains, aucun avengers, ou aucun autres dieux qui pouvait exister sur cette planète ou une autre. Une précaution de plus. Une certitude désormais qu'ils ne parleraient pas de cette mission commanditée. Une précaution supplémentaire alors que j'en venais à masquer mes traces. A vrai dire personne ne savait que cet appartement était mien, n'en n'étant venu qu'à mandater le bail sous un autre nom, usant l'une des multiples cartes d'identités que je possédais. J'étais un espion, avoir plusieurs possibilités n'était qu'une éventualité déjà acquise. De surcroît, je ne tenais particulièrement à ce que le SHIELD retrouve ma trace, bien que je me doutais que la disparition de l'un de leurs agents n'en viendrait qu'à alerter Coulson, et les membres qui tenaient à lui. Cependant si je venais de le kidnapper, il n'en restait pas moins que je ne comptais pas le torturer loin de là ou même le tuer. L'option n'étant même pas envisageable.

Un bruissement. Je me retournai alors que le jeune homme se mettait à remuer sur le canapé, en venant petit à petit à reprendre conscience. Mon regard se posa sur lui puis sur les deux bières posées sur la petite table basse avant d'en venir à se reposer sur le jeune homme qui en venait émerger. Attendant tranquillement qu'il reprenne ses esprits, n'ayant même pas bougé. Toujours près de la baie vitrée alors que j'en venais qu'à le regarder s'éveiller. Lui qui regardait tout autour de lui, doucement, tentant de comprendre où il était tombé. Puis son regard se posa sur moi. « Hey Fitz. Désolé pour tout le spectacle, simples mesures de protections. Juste que j'ai besoin de te parler. »

Heey brotherAnd I should be there with them. But I can't be because of you, because of what you did to me! I'm damaged!

Un instant, il est à Central Park, sur un banc, à boire son café matinal; l'instant suivant il se débat dans les affres de l'inconscience, se débat des tentacules vénéneuses de l'oubli et du vide et, papillonnant des yeux et branlant du chef, il vainc enfin et parvient à redresser un peu son menton. Il est assis mais pas dans un endroit qu'il connait; des sensations étranges l'agressent; l'absence de sons familiers; deux bières sur une table basse qu'il ne connait pas; une odeur de maison étrange, alien; le tissu rugueux du canapé et le goût doux-amer de la drogue sur le bout de sa langue, dans le fond de sa gorge. Fitz a un spasme quand la conscience de sa situation s'écrase sur lui, alors qu'il comprend qu'il a été kidnappé (une nouvelle fois en si peu de temps! What the fuck? Ava lui a fait promettre de prendre des cours de self, ce que Fitz a refusé; maintenant, il va vraiment devoir s'y pencher...) mais cette fois, il n'est pas attaché: il est même libre de ses mouvements. Toutefois, la drogue fait encore effet et si ses pensées se précisent de seconde en seconde, ses doigts sont quant à eux lointains, cotonneux, insensibles même alors qu'il parcoure le tissu du canapé de l'index, comme pour les mettre à l'épreuve. Ses yeux roulent dans leurs orbites, à la recherche de quelque chose, quelqu'un, un indice, n'importe quoi; et puis ils tombent sur une grande silhouette à l'écart, près d'une baie vitrée. « Hey Fitz. Désolé pour tout le spectacle, simples mesures de protections. Juste que j'ai besoin de te parler. »
Grant Ward. Les traits de Fitz se figent, ses poings se serrent et la seule raison pour laquelle il ne se jette pas sur lui, c'est parce qu'il est incapable de former une pensée cohérente. Il sait que Grant est plus fort, plus rapide, mieux entraîné que lui. Mais il est aussi stupide, soumis à ses émotions et à la colère comme tout le monde même si il n'en montre rien. Il veut juste parler? Fitz en doute. Fitz ne lui fait pas confiance. Évidemment, on l'a lesté de son téléphone, son arme de service et sa montre connectée: il n'a aucun moyen de prévenir le SHIELD.
Il est à la merci de son faux frère. “Ward, ” fait-il simplement froidement, difficilement, la bouche comme anesthésiée. Ses yeux parcourent l'endroit, cherchent une arme potentielle, une aide quelconque; mais l'endroit est impersonnel, aseptisé, trop minimaliste pour que ce soit sain. C'est un endroit où on dort et non un endroit où on vit. “ Pas très accueillant, ton appartement. Je suis sûr que tu serais tout aussi à l'aise dans une cellule du SHIELD et en plus, le loyer sera moins cher. ” Son ton est très froid, très distant. Il ne peut pas se permettre d'être faible. Il ne peut pas se permettre d'être faible.. IL NE PEUT PAS SE PERMETTRE D'ÊTRE FAIBLE. Il lève machinalement la main, ses doigts viennent toucher sa nuque et il grimace. Anesthésié, oui, à la fléchette. Il n'a rien vu venir. Ses yeux retombent sur les deux bières et il rit, jaune, d'une petite esclaffe presque moqueuse et méchante. Ward fait ressortir le pire aspect de sa personnalité. “ Tu veux réellement qu'on parle autour d'une bière comme des vieux amis? Laisse-moi deviner: tu es plein de regrets et tu veux te rendre. Tu aurais aimé que les choses se passent différemment. Tu voudrais remonter dans le temps. Qu'est-ce que ça va être, cette fois, Ward? ” Et puis le regard que Grant avait détourné se refixe sur lui, et Fitz se fige en étouffant un gémissement mécanique de... peur.
Il a affreusement peur. Et il sait qu'il ne peut se défendre. Il se met à trembler, son coeur à battre trop vite, sa jambe à se secouer, ses doigts à trembloter et il a du mal à respirer et encore plus du mal à détourner les yeux: il ne peut que le regarder, son frère, son faux frère, son ancien ami, son traitre et son bourreau. Ward.

Heey brother« I wish I was better at telling people how I really feel. »

« Ward. » Un ton froid, le même qu'avait employé Skye lorsqu'elle m'avait vu la première fois en cellule, qu'elle employait même encore aujourdhui. D'un autre côté, ce n'était même pas comme si je m'attendais à ce qu'il éprouve de la sympathie à me voir, je l'avais juste kidnappé, ce qui était loin d'être rien. Bien que pour le coup, cette mesure était entièrement justifiée. La sécurité avant tout. C'était grâce à un protocole infaillible pour ainsi dire que je survivais, et, je pouvais déroger à la règle même si pour le coup, j'avais pris un énorme risque en l'emmenant ici. Mon appartement. Un appartement qui était ma possession mais dont le bail était sous le nom de Jack Nox. Une autre précaution. Une autre mesure de sécurité. Comme ce kidnapping. Bien que mon but n'était pas de torturer Fitz loin de là, alors qu'au contraire je comptais lui parler néanmoins je savais d'avance qu'il ne sera pas réellement réceptif à mes avances, que la partie n'était pas gagnée d'avance comme à chaque fois. Je le regardais alors que ses yeux parcouraient la pièce. L'instinct de survie avant tout alors que cela ne faisait aucun doute qu'il cherchait un moyen de sortir d'ici, un moyen de partir. Mais à vrai dire, il n'était même pas attaché, même pas en train d'être torturé. Rien ne l'entravait. Rien ne le retenait prisonnier alors que la porte d'entrée n'était même pas fermée à vrai dire. Ce qui le retenait juste prisonnier ici pour le moment était la drogue dans ses veines, les conséquences de la fléchette anesthésiante qui en était venue à l'endormir. Mais bientôt la drogue cesserait tout aussi de faire effet, et tout aussi rapidement, il n'en viendrait qu'à ne plus ressentir ce sentiment d'engourdissement. Fitz en venant alors à reprendre la parole : « Pas très accueillant, ton appartement. Je suis sûr que tu serais tout aussi à l'aise dans une cellule du SHIELD et en plus, le loyer sera moins cher. » Je manquais de sourire, amusé. Cela ne faisait aucun doute que le loyer était moins cher en cellule ici, quoique je m'en étais plutôt bien sorti pour un appartement situé en plein coeur de Manhattan. Ce fut d'un ton calme que j'en venais à reprendre la parole, l'observant : « Je ne compte pas retourner en cellule, Fitz, de même que je ne suis pas ici pour parler loyer ou déco. » Bien qu'il était qu'un peu clair qu'en effet l'appartement n'était pas le lieu le plus accueillant du monde, en étant venu à faire retomber de face certains cadres photos au nombre de quatre en somes pour qu'il ne puisse voir ce qui était dessus. Des photos qui n'étaient qu'une faiblesse mais cela m'avait paru nécessaire sans que je puisse l'expliquer. Peut-être parce que cela faisait réellement longtemps que je ne les avais vu.  Le scientifique, assis dans le canapé, qui n'en venait qu'à rire jaune en voyant les deux bières posés sur la table basse en verre. « Tu veux réellement qu'on parle autour d'une bière comme des vieux amis? Laisse-moi deviner: tu es plein de regrets et tu veux te rendre. Tu aurais aimé que les choses se passent différemment. Tu voudrais remonter dans le temps. Qu'est-ce que ça va être, cette fois, Ward ? » Il avait faux et peut-être en parti vrai, me forçant à réguler ma respiration alors que les battements de son coeur en venaient qu'à s'accélérer. Je pouvais les entendre distinctement. Mon regard se posa sur lui alors que je pouvais en venir à lire une expression de peur sur son visage, lui étouffant un gémissement. Si je n'avais rien fait, il n'en restait pas moins qu'en le regardant, je compris qu'il s'agissait plus que cela, ne pouvant m'empêcher de me demander comment cela avait pu en arriver à ce point. Le corps de Fitz se mit à trembler alors qu'un tic nerveux en venait à parcourir sa jambe. La respiration du scientifique en venant à se faire plus sifflante, lui ayant un peu plus de mal à respirer. Damned, Fitz ! Si je ne le dis pas, il n'en restait pas moins que la seconde d'après, j'étais à côté de lui. « Fitz, respire ! Calme-toi. Il ne va rien t'arriver, je ne vais rien te faire. Juste respire. » Ne pouvant m'empêcher d'avoir un instant peur pour lui alors que j'en venais à le regarder, voulant juste qu'il se mette à respirer de nouveau normalement. Le pire était sans doute que je ne voulais rien lui faire. N'en venant qu'à me reculer, ne sachant pas comment il allait réagir, ne pouvant m'empêcher de me demander si cela allait pas aggraver le tout en me tenant proche de lui. Me reculant, légèrement inquiet bien que mon visage ne trahissait aucune émotion, plus maintenant, n'étant juste venu qu'à trahir l'éclat de la peur l'espace d'une seconde. Je me dirigeai vers la cuisine américaine, mettant de l'eau dans un verre avant d'en venir à le poser sur la table basse. « Bois. » M'écartant de lui pour me poster près de la fenêtre. Je savais que tôt ou tard je devrai lui parler, alors sans doute autant commencer. « Je t'ai pas amené ici pour remonter dans le temps, Fitz, ni pour parler du passé, ni pour m'excuser. Je t'ai amené ici pour te mettre en garde contre une menace, contre laquelle  le SHIELD ne pourra rien faire, bien que Coulson est sans doute déjà au courant...  Mais tu dois leur dire que cette fois, ils ne pourront strictement rien faire contre. »